Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 25-11-03

Last update: 10-03-04

 

Comments: 57 reviews

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RomanceGeneral

 

Summary: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapter 6 :: Chapitre 6 : Troubles et sentiments.

Published: 15-12-03 - Last update: 15-12-03

Comments: Aujourd'hui, 11h50, moment de liberté absolue! Me voilà enfin en vac (bon faut encore retourner à l'école vendredi pour les résultats, mais bon ^^;). Je vais pouvoir me consacrer entièrement à ma chère histoire. Traduction : les MAJ vont être assez régulières, je l'espère. En attendant, voici un chapitre que je voulais introduire depuis le début (autant dire que je fais les prolongations entre temps). Bonne lecture et merci pour les commentaires. Ne vous arrêtez pas en si bon chemin!

 


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- Mademoiselle Makimura Kaori ?  

- Oui, c’est moi.  

- Veuillez me suivre, je vous prie. Le docteur Akichi va vous recevoir.  

Kaori lance un regard de détresse en direction de la jeune fille qui l’accompagne. Celle-ci lui prend la main et la serre chaleureusement. Emeraude ne l’accompagne pas, elle en avait décidé ainsi malgré les supplications de la jeune femme.  

- Tout ira bien, j’en suis persuadée. Garde le sourire, ma belle.  

- On se retrouve demain alors ?  

- Promis. On va faire du shopping avec Toya. On se retrouve vers neuf heures près du grand cloché ?  

- D’accord. Merci beaucoup, Emeraude.  

- Ce n’est rien. Et surtout n’oublie pas que je suis là si il y a un problème.  

- Merci.  

Kaori suit la jeune infirmière qui l’a appelée tandis qu’Emeraude quitte la polyclinique. Le docteur Akichi est très réputé, il n’y a donc aucune crainte à avoir. Et puis, la jeune fille éprouve un de ces besoins de se retirer un peu du monde…  

 

Alala… déjà 17h30. Toya marche d’un pas rapide vers son appart’. Il avait donné rendez-vous à Emeraude à 17h, mais bien sûr, quand il avait décidé de quitter le domicile familial, sa mère avait encore une chose des plus importantes à lui communiquer. Comme si elle n’avait pas pu commencer par ça au lieu de lui montrer ses dias des heures durant.  

Puisqu’on va au plus pressé, le jeune homme coupe à travers l’immense parc qui embelli la rue où il réside avec son amie. Un jardin immense où l’on retrouve tout : lac, bancs, animaux sauvages, espace de jeux pour les enfants et même un terrain de tennis dissimulés derrière de grandes haies.  

Toya continue sa course dans le parc pratiquement désert. L’hiver étant là, la nuit tombe très tôt et les enfants retournent plus vite chez leurs parents. Il y a cependant quelques jeunes adolescents qui discutent encore en groupe, assis sur les bancs publics, et des couples d’amoureux qui profitent du calme pour… autant ne pas y songer parfois.  

Soudain, son regard est attiré par une jeune fille sur une balançoire. Une charmante demoiselle aux longs cheveux ébène, pas de doute à avoir.  

- Je suis désolé, souffle-t-il en arrivant près d’elle. Mais tu connais ma mère, elle m’a encore retenu.  

- Ce n’est rien, répond vaguement Emeraude.  

- Navré quand même d’arriver en retard. Ca ne vaut presque plus la peine d’y aller maintenant, sinon, on va louper le tournoi des moines.  

- Ah, c’est vrai.  

Il y a un truc qui cloche là. Emeraude garde les yeux fixés sur le sol de sable et ne prête nullement attention à son compagnon.  

- Quelque chose ne va pas ? demande Toya surpris.  

- Non… Ca va.  

Emeraude relève vers lui un regard brumeux, comme si elle avait pleuré. Pourtant ses yeux ne sont pas rouges.  

Il reconnaît parfaitement cette façon lointaine de le contempler. Ca signifie tout simplement que quelque chose cloche, ce qui la perturbe.  

- Eh, mon ange. Qu’est-ce qui se passe ? demande-t-il en s’abaissant à hauteur du visage de la jeune fille.  

Pour toute réponse, Emeraude laisse tomber son visage en avant et laisse libre place à ses sanglots.  

 

Il doit bien être six heures à présent, la nuit étoilée a remplacé le peu de clarté que le jour pouvait encore bien abandonné derrière lui. Le bruit calme et paisible régnant autour d’eux est de temps à autre remplacé par un bruissement d’aile des canards qui ne dorment pas encore.  

Les deux ados sont côte à côte sur les balançoires. Aucun d’entre eux ne parlent, ils n’en ont pas vraiment besoin pour l’instant. Uniquement éclairé par la faible lanterne, Toya essaye d’envisager le meilleur moment pour engager la conversation. Pour finir, c’est Emeraude elle-même qui décide de rompre ce silence.  

- Merci beaucoup, Toya. Je suis navrée, fait-elle en essuyant ses larmes une bonne fois pour toutes.  

- Je t’en prie. Ca va mieux ?  

- Oui.  

Toya hésite. Doit-il poser la question ou attendre encore un peu ?  

Comme toujours, la jeune fille apporte la réponse comme s’il avait formuler sa demande à voix haute.  

- Est-ce que je peux te parler de quelque chose et que ça reste entre nous deux ?  

C’aurait été une autre fois, il se serait amusé à jouer les personnes vexées et a boudé sur ce manque de confiance. Mais bon… il y aura encore d’autres jours pour la plaisanterie. Il se contente de hocher la tête en signe d’accord.  

- Voilà, commence la jeune fille. J’ai l’impression d’avoir commis aujourd’hui le pire péché de toute mon existence. Ce qui n’est pas peu dire…  

- Qu’est-ce que tu as fait ?  

- J’ai comme qui dirait menti à une personne qui m’a accorder toute sa confiance.  

- Kaori ?  

Emeraude acquiesce de la tête.  

- Ben, pourquoi dis-tu ça ?  

- J’ai l’impression de lui avoir menti, tout comme je mens à tout le monde et surtout à moi-même.  

- …  

- Tu n’aimes pas les menteurs, n’est-ce pas ? Tu me l’as déjà dit plusieurs fois.  

En effet, s’il y a bien une chose qui le répugne, c’est le mensonge des autres. Il est vrai que dans certaines situations, la vérité peut être difficile à révéler. Mais lui, quelque soit cette situation, il ne ment jamais ; tout simplement parce qu’il a horreur que les autres lui mentent. C’est une sorte de code qu’il s’est auto imposée. Evidemment, si c’est le cas pour lui, ça ne l’est sûrement pas pour les autres qui continuent à raconter des craques à gauche et à droite.  

C’est aussi une des raisons pour lesquelles il accorde une telle confiance à Emeraude. Car plutôt que de dire n’importe quoi, elle préfère se taire. Ce qui est préférable.  

- Rassure-toi. Quand je parle de mensonge, je veux dire par là que j’ai caché un peu trop de vérité.  

- Ce qui fait que tu as le cœur si gros.  

- Hum hum…  

- Et pourquoi est-ce que tu as l’impression que tu te mens alors ?  

- Parce que… je suis partagée entre deux opinions différentes : la joie immense et le sentiment que tout s’écroule sous mes pieds.  

- Mais qu’est-ce qui se passe à la fin ?  

- … Kaori attend un heureux événement.  

Toya reste bouche bée. Pas vraiment par la nouvelle, mais plus sur le ton avec lequel Emeraude l’a annoncé.  

- Mais c’est une bonne nouvelle, ça ? s’étonne-t-il.  

- Oui, en retirant le fait que papa l’ignore, que Kaori ne savait pas comment le prendre et que pour finir, leur relation en est encore au rez-de-chaussée de la tour Eiffel !  

- Quel rapport avec la France ?  

- Aucun, juste pour te dire qu’ils en sont au même stade que deux adultes qui viennent juste de se rencontrer.  

- Je vois… Mais en quoi as-tu menti à ce sujet ?  

- …  

 

C’est vrai que la question est bien là : Où est le problème ? En quoi s’est-elle menti au sujet des deux adultes ? Après tout, c’est bien à elle que Kaori est venue se confier et c’est toujours elle qui a réussi à lui redonner courage en la conduisant devant un gynécologue. Et même avant ça, quand les encouragements de Miki ne suffisaient plus pour lui remonter le moral, c’est toujours Emeraude qui a enlacé la jeune femme…  

- Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça, en fin de compte.  

- Si tu n’as pas envie de m’en parler, je comprendrais tu sais, la rassure Toya.  

- Non, ce n’est pas ça. C’est que je ne comprends pas moi-même pourquoi j’ai un poids sur le cœur. Surtout qu’il a pratiquement disparu à présent.  

- Je crois avoir compris…  

- Hein ?  

- Tu m’as bien dit que tu étais partagée entre le bonheur et la crainte, non ? Ca me semble pourtant simple à conclure.  

- Je t’en prie alors, explique-moi, supplie la jeune fille.  

Le jeune homme se met à rire silencieusement, ce qui la perturbe encore plus.  

- Tu es vraiment une fille étrange. Tu es la première à analyser n’importe quelle situation, tant sur un plan mathématique, littéraire ou émotionnel. Mais dès qu’un problème de ce genre te saisi, tu ne réfléchis même plus.  

- Si c’est ça ta réponse, je m’en serais bien passée, boude-t-elle.  

- Ah, si tu boudes, c’est que ça va mieux, non ?  

Elle est bien obligée de l’admettre, elle va beaucoup mieux. La bonne humeur de son camarade est contagieuse apparemment.  

- En fait, tu es heureuse pour eux, car avoir un enfant est comme tu l’as précisé : un heureux événement.  

- Bien sûr que je suis ravie pour eux, mais…  

- Mais dans un autre sens, la coupe-t-il, tu ne peux t’empêcher d’être anxieuse et, plus profondément, jalouse.  

- Jalouse de qui ?  

- De Kaori.  

- Et pourquoi le serais-je ? répète bêtement Emeraude.  

- Tout simplement parce que ce n’est pas ta mère.  

- Je ne pige pas toute ta logique.  

- Ecoute, tu m’as bien dit que tu n’étais auprès de ton père que depuis peu, n’est-ce pas ? A cause de son métier.  

- En effet.  

- Et ta mère est morte quand tu avais huit ans.  

- Là, pour l’instant, je te suis.  

- Alors, le fait que Kaori, qui n’est pas ta mère, ait un enfant avec Ryô, qui est ton père, ça a quelque chose d’un peu perturbant dans un sens.  

- Et tu pourrais me dire pourquoi j’essaie alors de les mettre ensemble depuis mon arrivée ? renchérit Emeraude qui ne voit absolument pas où son ami veut en venir.  

- Tout simplement parce que tu sais bien qu’ils s’aiment intensément. L’un n’empêche pas l’autre. Tu as envie qu’ils soient heureux, tout comme tu souhaiterais qu’ils n’aient jamais d’enfant.  

- Donc, c’est bien ce que je disais, je me mens tout comme je l’ai fait avec les autres.  

- Non, pas forcément. Tu m’as dit que tu allais mieux, pas vrai.  

- Beaucoup mieux, même.  

- C’est tout simplement parce que tu as pris conscience de ce que représente ce nouvel événement. Tu les aimes tous les deux, et d’après toi, ils méritent sincèrement d’être heureux ensemble. Seulement, il y a, tout au fond de toi, cette petite gamine de huit ans qui a peur de perdre son papa à cause d’une autre femme que sa maman.  

Emeraude ne répond pas directement. Elle lève ses yeux vers le ciel parsemé d’étoiles brillantes en cette saison hivernale. Elle sait parfaitement qu’il a raison. Même si ni elle ne lui avouera certainement jamais, elle aime son père, énormément, sans doute bien plus que celui-ci ne pourra un jour le réaliser. Et il est vrai qu’au fond, inconsciemment, elle déteste peut-être cette jolie brune qui essaye de le lui voler.  

- Mais j’aime beaucoup Kaori ! proteste-t-elle.  

- Je te l’ai dit : l’un n’empêche pas l’autre. Ne t’en fais pas mon ange, je suis persuadé que maintenant tout ira mieux. J’irai même jusqu’à prédire que, telle que je te connais et maintenant que le problème est élucidé, tu vas tout entreprendre pour que les choses progressent entre eux.  

- Exact. Merci beaucoup, Toya.  

- Alors ? Il est où se vilain cafard qui attristait ma jolie Emeraude tout à l’heure.  

- Parti ! Pfiou, envolé, assure-t-elle avec de grands gestes.  

- Alors, j’ai pas droit à une petite récompense ? demande-t-il en connaissant parfaitement le geste à exécuter.  

Nonchalamment, Emeraude embrasse la joue du garçon.  

 

Mais, son cœur toque bizarrement. Après tout, c’est la première fois qu’il l’aide ainsi, ne mériterait-il pas plus ?  

Et déjà il se relève de la balançoire.  

- Mademoiselle, me permettriez-vous de prendre votre main ?  

- En récompense de ce que vous avez fait pour moi, monsieur ? plaisante-t-elle.  

- Ne le mériterai-je pas ?  

- Evidemment que si, peut-être même davantage, ajoute-t-elle malgré elle.  

Et, mue pas une envie irrésistible, elle capture les lèvres juvéniles du garçon.  

Ce dernier reste abasourdi quelques instants, voir encore plus.  

Emeraude sépare rapidement ses lèvres des siennes, à regret. Un baiser enfantin, juste lèvres contre lèvres. Qu’a-t-elle fait de mal ? Elle ne comprend pas tout à fait la réaction de son compagnon qui ne bouge toujours pas. Elle en rougit.  

- C’est pas juste, murmure-t-il. Tu aurais pu prévenir.  

- Je peux t’embrasser ? C’est sûr que c’est la question à poser, rétorque-t-elle déçue.  

- Oui, mais j’aurai été moins surpris. Là, j’ai pas pu en profiter, sourit-il.  

L’information arrive lentement au cerveau de la jeune fille. La signification de cette phrase était pourtant aussi claire que l’eau de source, alors pourquoi ne réagit-elle pas ?  

- Alors ? Est-ce qu’on peut compter le premier pour du beurre ?  

- Tu veux… recommencer, souffle-t-elle.  

- Si c’est possible.  

Cette fois, c’est d’un commun accord que leur visage se rapproche l’un de l’autre. Et cette fois, c’est bien plus loin que la passion se reflète ; plus en profondeur, mais tout aussi innocent. Comme quoi, parfois, un simple baiser peut rapprocher infiniment deux êtres.  

Dans un coin, derrière les arbres, un homme qui passait justement par-là les aperçoit. Comme un gamin prit en faut, il se camouffle davantage dans la pénombre, un étrange sourire dessiné sur ses lèvres.  

 

Emeraude sait parfaitement qu’on l’observe. L’instinct professionnel n’est pas une chose que l’on peut oublier facilement, surtout quand il vous a été enseigné par les meilleurs. Cependant, elle n’est pas inquiète, ni tendue. Peut-être est-ce du à l’immense bonheur qu’elle éprouve dans les bras d’un garçon qui lui est aussi cher, peut-être ne s’inquiète-t-elle pas outre mesure car elle connaît parfaitement l’identité de la personne qui l’observe.  

Demain, il aura droit à un grand coup de pied au derrière, c’est certain.  

Elle sent que le souffle de son ami arrive bientôt à sa limite. Dommage pour elle, elle serait bien restée comme ça encore quelques minutes. Toya se retire lentement d’elle, mais ne s’éloigne pas trop pour autant. Les joues empourprées, il la dévisage avec étonnement. Pour un premier baiser, il n’en revenait pas.  

- Ca ne va pas ? s’inquiète la demoiselle.  

- Non, tout va bien, sourit-il.  

Leurs deux cœurs suivent une course effrénée et ne semblent pas vouloir s’apaiser. D’un côté, Toya qui n’a jamais été habitué d’un tel exploit respiratoire, de l’autre côté, Emeraude qui n’a jamais éprouver de tels sentiments en embrassant un homme. Ce qui lui est déjà arrivé souvent, auparavant, il y a longtemps…  

Serait-ce un si grand péché de capturer une fois de plus les lèvres de son amie ? Toya l’ignore et se mordrait les doigts de ne pouvoir choisir une solution.  

Emeraude s’approche de son oreille pour lui murmurer à l’oreille.  

- Un proverbe dit : « N’abuse pas trop d’un bonheur qui t’est offert. Ouvre lui ta porte, mais ne le retient pas. S’il s’est plu dans ton cœur, il reviendra de toutes façons très vite. »  

- Tu as raison. Merci beaucoup pour ce petit bonheur alors, dit-il de la même voix.  

Et main dans la main, ils rentrent ensemble à leur appartement.  

 

 

 


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