Capitolo 2 :: 2- Un voile d'inquiétude

Pubblicato: 01-05-07 - Ultimo aggiornamento: 26-11-08

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Kaori fut la première à pénétrer au Cat’s Eyes.  

_Bonjour Miki, bonjour Falcon leur dit – elle en prenant place sur son tabouret.  

_Bonjour Kaori lui fit Miki en lui offrant un doux sourire. Elle se plaça devant elle et lui tendit une tasse de café que Falcon s’empressa de remplir. Ton partenaire n’est pas avec toi ?  

_Non, comme tu peux le voir.  

C’est cet instant que choisit Mick pour faire son entrée. Au son de la cloche Falcon ainsi que Miki se tournèrent vers la porte.  

_Miki, mon amour cria celui-ci en se jetant sur elle. Il fut stopper dans les airs par un plateau avant d’atteindre sa cible.  

_Merci nounours fit Miki à l’attention de son mari avec un regard rempli d’amour. A ce surnom il ne put s’empêcher de virer au rouge carmin.  

_Bonjour Mick toujours aussi virulent.  

_Toujours lorsqu’il s’agit de toi ma belle. Il venait de se saisir deux mains de la jeune femme. Falcon qui essuyait les verres à l’autre bout du comptoir lui envoya une tasse de café en pleine tête.  

_Mais ça ne va pas lui cria –t-il en se massant la tête. Tu veux me tuer ou quoi ? Cette phrase sonnait plus comme un affirmation que comme une question.  

_Il faut plus qu’une malheureuse tasse pour tuer un verre de terre rampant.  

_Qui est ce que tu traites de verre de terre rampant tête de poulpe?  

_Tu t’es reconnu.  

_Miki chérie laisse le tomber et fuyons tous les deux afin de vivre notre amour.  

_Cesse d’embêter ma femme.  

_Mais c’est qu’il est jaloux le gros nounours. Il mordrait presque.  

_Répète ça si tu es un homme. Il venait de sortir sa mitraillette de sous le comptoir et la braqua sur Mick.  

_Il est susceptible ce matin la tête de luciole. Qu’est ce que tu as ? Miki n’a pas voulu coucouner cette nuit.  

A cette dernière réplique tous se retrouvèrent les quatre fers en l’air.  

_Tu es désespérant Mick lui dit Kaori en se repositionnant sur son tabouret.  

_Au fait Kaori où est Ryo,..... Kaori coucou je suis là lui fit Miki en agitant sa main devant son visage. Celle-ci était perdue dans ses pensées. Elle ne cessait de faire tourner sa cuillère dans sa tasse encore et encore comme si ce simple geste la rassurait. A cet instant précis et cela malgré l’agitation autour d’elle, elle était seule, seule face à ses pensées et à ses angoisses. En temps normale, elle aurait pris part à la conversation et aurait ri de bon cœur avec eux, mais le cœur n’y était pas. Ce n’est qu’au contact de la main de Miki sur la sienne, stoppant par la même occasion son geste qu’elle sortit de sa léthargie. Comme sortant d’un rêve elle releva doucement la tête et se retrouva nez à nez avec le regard inquiet de Miki. Elle ne prit conscience de son absence qu’en voyant tous les regards orientés dans sa direction.  

_Cesse de faire tourner cette cuillère sans cela à ce rythme du risque de l’user.  

_Je ne sais pas où il est. Il avait déjà quitté l’appartement lorsque je me suis levée. Elle dit cela avec une légère pointe de tristesse qui n’échappa pas à Miki.  

_Qu’est ce qu’il y a Kaori? Je te connais. Quelque chose te tracasse? C’est cet idiot de Ryo qui à encore fait des siennes, il s’est mal comporté. Je vais lui dire deux mots à celui-là attends que je l’attrape.  

_Calme-toi Miki, pour une fois Ryo ne s’est pas mal comporté.  

_Qu’est ce qu’il y a alors ?  

_La fatigue, Eriko est une véritable tortionnaire lorsqu’il s’agit de sa collection et des préparatifs pour ses défilés. En parlant d’Eriko, elle doit m’attendre je suis en retard. Merci pour le café Miki.  

_Tu repasses ce soir ?  

_Je ne crois pas.  

_Je t’accompagne lui fit Mick qui s’était également levé.  

_Non merci, j’ai envie de marcher. Elle quitta le café précipitamment sans leur laisser le temps de réagir. Dans le café, Miki la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle ne disparaisse à l’angle d’une rue.  

_Tu te fais du soucis pour elle lui dit Falcon en posant délicatement sa main sur son épaule. Ce contact la fit sursauter.  

_Oui, elle est bizarre et son regard était comment dire absent.  

_Qu’est ce qu’elle a la petite ? Falcon venait de regarder Mick et il lui lançait un regard interrogateur.  

_Pourquoi tu me regardes comme ça? Je n’y suis pour rien, et je te signale que je ne vis pas avec elle même si cela me plairait beaucoup. Tu ne poses pas la question à la bonne personne.  

_J’ai perçu une profonde tristesse en elle, son aura ne dégageait que de la tristesse, un profonde tristesse. Vous êtes bien venus ensemble ?  

_Oui .  

_Et tu n’as rien remarqué de bizarre lui demanda Miki inquiète.  

_Non, mise à part qu’elle a eu un malaise tout à l’heure.  

_Et c’est maintenant que tu le dis. Tu l’as emmenée voir doc.  

_Non, elle n’a pas voulu.  

La cloche retentit laissant apparaître deux personnes. A la vue de ces deux personnes Miki sentit une profonde colère l’envahir, colère qu’elle déchargea sur le missile volant qui se jeta sur elle. Il avait senti son aura meurtrière mais il était trop tard pour stopper son avancé. Il se retrouva encastré sous une énorme massue spécial « crétin châtiment divin ».  

_Miki mon amour, avait-il eu le temps de crier la bouche en cœur dégoulinante de bave avant de déglutir face à la taille de la massue.  

_C’est comme ça que tu accueilles ton plus fidèle client.  

Pour toute réponse elle se contenta d’un hum puis lui tourna le dos sans lui adresser le moindre regard.  

_Qu’est ce qu’elle a ta femme, à force de fréquenter Kaori elle va devenir aussi violente qu’elle?  

En entendant cela le sang de Miki ne fit qu’un tour. Elle se tourna vers Ryo avec entre les mains une massue "spéciale punition céleste" lorsque son mari la retient par les épaules. A la vue de cet objet Ryo se cacha derrière Saeko non sans laisser ses mains baladeuses palper certaines parties de son corps.  

_Saeko chérie protège-moi.  

Pour toute réponse il reçut son talon aiguille s’enfoncer dans sa bouche suivit d’un coup de coude en pleine tête ce qui le propulsa à terre. Elle remit une mèche de cheveux en arrière puis rajusta sa tenue et prit place sur un tabouret au comptoir.  

_J’ai horreur que l’on me prenne pour une imbécile Ryo. La prochaine fois tu réfléchiras à deux fois avant de poser tes mains sur moi. Bonjour Falcon, Mick, Miki leur dit-elle en leur adressant un magnifique sourire.  

D’un geste rapide et vif elle envoya en direction de Mick deux lames qui le fixèrent contre le mur avant même qu’il n’ait eu le temps de la toucher.  

_Lamentable l’un comme l’autre.  

_Inspectrice de mon cœur pourquoi autant de cruauté ?  

_Où as-tu eu ces massues Miki lui demanda Ryo en reprenant place à côté de Saeko?  

_Un cadeau de ta partenaire lui répondit-elle en insistant bien sur le ta partenaire.  

_En parlant d’elle, elle n’est pas encore arrivée ?  

_Tu viens de la louper de peu lui fit Falcon sans même lui adresser un regard.  

_Parce ce que tu veux nous faire croire que cela t’intéresse lui fit Miki au bord de l’explosion.  

_Pourquoi ça ne m’intéresserais pas, elle est tout de même ma partenaire?  

_Si vraiment ça t’intéressait, tu jouerais moins les jolies cœur avec toutes ces femmes.  

_Je n’y peux rien si elles sont toutes folles de moi.  

_Tu n’as rien remarqué de bizarre chez Kaori, Ryo.  

_Bizarre comme quoi? Faut préciser parce que tout en Kaori est bizarre. De son physique de garçon manqué à son sale caractère en passant par sa manie de lancer des massues à tout bout de champs.  

_Miki, vas-y lui asséna Falcon.  

_Merci chéri, lui répondit-elle en lui adressant un sourire de satisfaction.  

Ryo se retrouva pour la 2ème fois aplati par une massue.  

_Qu’est ce que j’ai dit ? il ne comprenait décidément pas la réaction de Miki.  

Mick qui était enfin parvenu à se décoller du mur se positionna tout à côté de lui et tendit à Saeko ses deux lames.  

_Tu ne trouves pas que son comportement a changé. L’air soucieux que celui-ci interpella Ryo. Il savait que lorsque ça touchait à Kaori celui-ci ne jouait plus car bien qu’il était avec Kazue et heureux avec elle, il éprouvait toujours des sentiments forts pour Kaori. Elle restait la première femme de qui il était tombé amoureux .  

_Non faut dire qu’on ne fait que se croiser depuis qu’elle travaille avec Eriko. On ne se voit presque plus.  

_Tu m’étonnes qu’il n’a rien remarqué. Si tu prêtais un peu plus d’attention à Kaori et moins aux autres femmes tu t’en serais rendu compte.  

_Rendu compte de quoi ?  

_Tout à l’heure Kaori était étrange, absente et distante. Ca ne lui ressemble pas. Et puis elle a eu un malaise alors on se demandait si vous ne vous étiez pas disputés.  

_Pas depuis qu’elle travaille avec Eriko. J’aurais d’ailleurs dû lui dire d’aller travailler avec elle beaucoup plus tôt car je goutte moins à sa massue et j’ai beaucoup plus de temps pour m’occuper de moi.  

_Tu as écouté ce qu’on vient de te dire lui cria Miki en tapant du poing sur le comptoir ce qui surprit tout le monde et Ryo le premier.  

_Calme-toi Miki, tu sais que la colère te rend encore plus belle et plus désirable.  

_Je laisse tomber, crétin laissa-t-elle échapper en se tapant le front avec la paume de sa main. Saeba tu es irrécupérable, je me demande ce que Kaori peut bien te trouver pour rester avec toi. A te désintéresser d’elle comme tu le fais, un jour tu finiras pas la perdre et ce ne sera que justice.  

_Ecoute je vais lui parler, ça te va. Tu es rassurée. Je suis sûre qu’elle n’a rien, c’est toi sa confidente, elle ne peut et ne sait rien te cacher alors si elle avait quelque chose qui la tracasse tu serais au courant avant moi.  

_Il n’a pas tord lui fit Mick pour la défense de Ryo.  

_Merci lui répondit celui-ci à présent revenons au chose sérieuse ? Il se tourna vers Saeko et arbora un visage spécial pervers. Il rapprocha son visage de sien, trop prés au goût de Saeko qui plaqua sa main tout contre sa face afin de mettre un terme à ce rapprochement et établir une distance de sécurité suffisante entre lui et elle.  

_Quand comptes-tu me régler toutes tes dettes Saeko? C’est que ça commence à faire beaucoup. Il venait de sortir un calepin de la poche de sa veste et déroula les feuilles qui s’écrasèrent sur le sol. Elle ne lui prêta aucune attention. Et puis tu sais maintenant que Kaori travaille pour d’Eriko j’ai plein de temps de libre donc du temps à t’accorder.  

Son esprit venait de matérialiser des scènes torrides avec Saeko, ce qui transforma sa tête de doux rêveur en tête de pervers n°1 du Japon. Plus excité que jamais, il se jeta sur sa proie et se prit un nouveau coup de pied en plein face de la part de celle-ci.  

_Avec une telle attitude tu n’arriveras à rien Ryo. Pour un tel comportement tu peux ôter 10 coups de ton fameux calepin. Tu prends un peu trop de liberté depuis quelques temps, il est peut-être temps pour moi d’aller rendre une petite visite à Kaori.  

_Pourquoi faire ? lui demanda –t-il en reprenant un air sérieux.  

_Oh, rassures-toi se sera une simple visite de courtoise lui dit-elle en se levant de son siège tout en lui souriant.  

_Menteuse, je reconnais ce sourire perfide.  

_Tu me connais Ryo, je ne mens jamais.  

_A qui veux-tu faire croire cela? Tu mens comme tu respires.  

_Je ne mens jamais à Kaori tu devrais le savoir.  

Ryo déglutit péniblement, il savait parfaitement où elle voulait en venir.  

_Tu retires toutes mes dettes de ton calepin ou crois-moi Kaori sera au courant de toutes tes escapades nocturnes et matinales.  

_C’est du chantage Saeko lui cria-t-il. Et depuis quand la police se met-elle à utiliser de tel procédé?  

_C’est toi qui m’y contraint Ryo. Et puis pour qui me prends-tu? C’est un très vilain mot que tu viens d’employer. Tu me fais de la peine Ryo. Moi je dirais que c’est un procédé d’échange, de service entre ami.  

_A qui veux-tu faire croire que tu te comportes comme une amie?  

_Ryo, tu me blesses dit-elle feignant de jouer de le rôle de la victime.  

_Tu ne le feras jamais. Je te suis trop utile lui répondit-il la défiant du regard.  

_Détrompe-toi personne n’est irremplaçable. Ton calepin contre mon dossier sur toi.  

_Je refuse. Il s’était détourné d’elle après avoir ramené ses deux bras sur son torse.  

_Tu ne me laisses pas le choix. Kaori va faire de ta vie un véritable enfer. Bon courage alors, au revoir tout le monde.  

Elle se détourna de lui et marcha en direction de la porte d’une démarche sensuelle et enivrante. Ryo lui avait lancé un regard par dessus l’épaule afin de voir quel était sa réaction. Il menait une lutte terrible entre sa raison qui lui disait d’accepter ce marché pour sauver sa vie car Kaori cette fois-ci ne l’épargnerait pas et son mokkori qui lui faisait ressentir qu’il se devait de refuser. Jamais l’étalon de Shinjuku ne laisserait passer tous ces coups.  

_D’accord cria-t-il afin qu’elle s’arrête de marcher, j’accepte lui dit-il en pleure.  

_Sage décision Ryo lui répondit-elle en se retournant avec un sourire triomphant sur le visage. Procédons à l’échange alors.  

Il lui tendit d’une main hésitante le calepin et elle sortit de son sac une enveloppe qu’elle lui tendit. Elle n’attendit pas qu’il ouvre l’enveloppe, elle se saisit du calepin et en déchira toute les feuilles.  

_Voilà une affaire réglée fit-elle satisfaite d’elle même tout en s’essuyant les mains.  

De son côté Ryo ouvrit l’enveloppe et en sortit une photo de lui dansant à moitié nu sur une table.  

_C’est ça ton dossier me concernant lui dit-il désabusé en lui montrant la photo.  

_Et bien oui, tu t’attendais à quoi ? Tu as donc des choses à cacher, il va falloir que je creuse un peu plus alors. Au revoir tout le monde.  

Sans lui laisser le temps de réagir elle le laissa seule face à cette découverte et à ses pleurs.  

_Je crois que tu t’es fait avoir en beauté lui dit Mick qui riait à ne plus pouvoir respirer. Et tu te dit le nettoyeur n°1 du Japon.  

_La ferme l’amerloque lui cria –t-il . Voyant l’hilarité de son homologue américain et ne supportant plus d’être le risée du café, il sortit son magnum et le pointa tout contre la tempe de Mick. Tu disais.  

_Rien du tout.  

_Je ne le dis pas je l’affirme, je suis le nettoyeur n°1 du Japon et l’étalon de Shinjuku. Il rangea son arme dans son holster et se tourna vers Miki. Tu veux bien me consoler Miki d’amour. Personne ne m’aime.  

_Demande-toi pourquoi?  

Elle venait de lui donner un coup sur la tête en utilisant son plateau alors qu’il s’était accroché à ses jambes.  

_Voilà une bonne chose de faite.  

_Je suis un incompris.  

_Va donc traîner tes guêtres ailleurs s’empressa de lui dire Falcon alors qu’il se relevait. Il le tira par la veste.  

_Tu me mets dehors, mais tu n’as pas le droit, je suis un client qui consomme.  

_J’ai tous les droits, c’est moi le patron de ce café.  

_Miki au secours.  

_Au revoir Ryo lui lança-t-elle joyeusement.  

_Puisque c’est comme ça c’est moi qui part de mon plein gré, on ne me met pas à la porte. Il réajusta sa veste et prit l’air le plus digne qu’il put.  

_Fais donc du moment que le résultat est identique.  

_Attends-moi Ryo, je vais avec toi.  

Une fois les deux hommes hors du café, ils marchèrent quelques mètres jusqu’à ce que Ryo ne s’arrête et ne se positionne devant lui afin de lui faire face.  

_Je t’écoute Mick.  

_Je n’ai rien dit dans le café pour ne pas plus inquiéter Miki. Je suis allé chez toi pour te voir et c’est là que j’ai vu Kaori, elle avait pleuré et dans un profond soupir elle a prononcé le nom de son frère.  

_Dans quelle circonstance ?  

_Elle ne savait pas que j’étais là, et tu me connais je n’ai pas résisté à l’envie de lui sauter dessus.  

_Elle a du t’accueillir avec une massue.  

_Et bien non à ma plus grande joie. Là son visage prit un air lubrique qui ne plut pas du tout à Ryo. C’est la que je l’ai entendu c’était un murmure, comme un appel au secours.  

_Merci.  

Sans rien ajouter il se détourna de lui, mit ses deux mains dans ses poches et reprit sa route.  

_Ryo tu me tiens au courant lui cria Mick alors que celui-ci se trouvait déjà loin.  

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