Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: saoria

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 01-05-07

Ultimo aggiornamento: 25-04-10

 

Commenti: 492 reviews

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General

 

Riassunto: Et si le passé de Kaori la rattrapait? Se confierait-elle à Ryo ou bien surmonterait-elle seule cette épreuve? De plus si une personne du passé de Kaori refaisait surface et l'aidait à surmonter cette épreuve,qu'elle serait la réaction de Ryo? Pour le savoir il va vous falloir me lire.

 

Disclaimer: Les personnages de "De l'un à l'autre" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: De l'un à l'autre

 

Capitolo 26 :: Courir pour fuir son passé

Pubblicato: 19-03-08 - Ultimo aggiornamento: 05-05-08

Commenti: Coucou. Voilà aprés avoir retravaillé ce châpitre je vous le poste. Je sais j'ai pas majé depuis décembre et ça fait long. Gomen nasai. J'arrive pas à me décider pour la fin. Je dois encore taper le reste sur mon ordi et ça c'est un truc que j'aime pas faire. bref, on avance dans l'histoire et d'ici deux à trois châpitres vous n'allez pas être déçues car vous allez enfin avoir vos réponses. De plus j'en connais qui vont être supers contentes car un personnage va revenir sur le devant de la scène et je me dis que peut-être puisque Ryo s'est laissé aller avec reika alors peut-être que kaori de son côté...... tatatatata je n'en dirais pas plus, je vais y réfléchir à tête reposer et je vous préviens je ne me laisserai pas inffluencer. NOn non j'ai bien dis pas influencer. Non sérieusement merci pour toutes vos com qui m'ont fait supers plaisirs j'ai dépassé les 300. Qui l'eut cru lorsque j'ai commencé à l'écrire? Pas moi en tout cas. Donc merci beaucoup à toutes mes fidèles lectrices j'espère que cette histoire continuera de vous passionner. Je vais essayer de ne pas trop tarder pour la suite. Allez bonne lecture et plein de bisous

 


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A l'hôtel de police, Saeko avait pris place dans la salle des archives et consultait dossiers après dossiers sans rien trouver. Elle était remontée 5 ans en arrière, et consultait tous les dossiers de tueurs en série qui présentaient des caractéristiques similaires à son affaire, mais rien ne concordait avec ce meurtrier. Fatiguée, le cerveau en ébullition, elle quitta la salle et se rendit au distributeur à café où elle prit un énième café. Elle se devait de faire une pause sans cela elle risquait de tout envoyer balader tellement elle se sentait frustrée et inutile. L'air frais lui ferait le plus grand bien, elle décida alors de se rendre au cat's afin de se changer les idées et une fois l'esprit reposé, elle retournerait au boulot. A son arrivée, elle constata que celui-ci était vide.  

 

_Bonjour Falcon, y a pas foule!  

 

_Bonjour Saeko, comme tu peux le voir! Qu'est ce que je te sers?  

 

_J'ai abusé de la caféine pour aujourd'hui, un jus de pêche ce sera parfait.  

 

_Miki n'est pas là?  

 

_Elle est en haut, nous sortons ce soir alors elle se prépare.  

 

_Vous en avez de la chance. Avec cette affaire j'ai presque oublié ce que c'était que de s'amuser lui dit-elle d'un air désespéré en s'affalant sur le comptoir.  

 

_Toujours rien.  

 

_Rien du tout, mais je vais le coincer, je les coince toujours lui dit-elle en se relevant et en tapant du poing. C'est un dîner entre amoureux.  

 

_Pas vraiment. Miki présente un homme à Kaori fit celui-ci sans relever la tête et tout en continuant d'essuyer la vaisselle.  

 

_Je comprends mieux à présent l'humeur massacrante de Ryo ce matin. Tout s'explique. Je savais que c'était Kaori. Qu'est ce qui se passe entre eux?  

 

_Tu devrais le demander à l'intéressé.  

 

Il pointa son doigt en direction de la porte où se trouvait Ryo qui s'installa à côté de l'inspectrice.  

 

_Qu'on donné les archives?  

 

_Rien du tout. Si notre homme a eu affaire à la police, cela a dû se passer dans une autre ville. Je suis remontée 5 ans en arrière et je n'ai rien trouvé. Et toi de ton côté?  

 

_On parle d'un homme qui se renseigne sur ces trois meurtres mais rien de plus . Personne n'a pu me le décrire. On dirait qu'on est dans une impasse.  

 

_Pire nous stagnons. J'ai mis mes meilleurs hommes sur cette affaire et nous n'avons rien. Là un silence pesant envahit toute la salle jusqu'à ce que son téléphone ne sonne.  

 

_ Allô.  

 

_Bonjour mon ange noir.  

 

Elle se tourna en direction de Ryo et lui fit un signe de la main. Il savait que c'était son mystérieux interlocuteur.  

 

_Pourquoi m'appelez-vous ange noir? Qu'elle est la signification de ce terme?  

 

_Retrouvez ma précieuse et elle vous le révélera.  

 

_C'est donc une personne.  

 

_Ai-je dit cela!  

 

_Vous venez de dire qu'elle me le révélera.  

 

_La nuance est importante entre dira et révélera. Cela s'imposera à vous même si vous préférez.  

 

_Pourquoi m'appelez-vous?  

 

_Je voulais vous informer d'une nouvelle. Je l'ai retrouvé.  

 

_Où-est-il?  

 

_J'ai réussi là où vous avez échoué, mais cela ne me surprend pas. Je m'attendais à cela de vous mon ange noir. Croyez-vous en la rédemption?  

 

_Je ne me suis jamais arrêtée sur le sujet. Je me contente d'arrêter les criminels et de les mettre en prison, le reste ne me regarde pas.  

 

_Moi j'y crois. Il suffit pour cela qu'une seule personne vous pardonne et j'ai décidé de ne pas lui pardonner. Il a osé souiller mon oeuvre et ma réputation, alors il va le payer de sa vie lui fit-il d'un rire sarcastique.  

 

_On dirait que tout cela vous amuse.  

 

_C'est vrai, je dois l'avouer, je m'amuse comme cela ne m'était pas arrivé depuis très très très longtemps. Je me languis de vous voir vous débattre avec rien, car vous n'avez rien. Votre prédécesseur était plus coriace, un véritable pit-bulle. Normal nous convoitions tous les deux la même chose.  

 

_Et c'est lui qui a gagné.  

 

_Disons que je l'ai laissé gagner. Je n'étais pas prêt et ma précieuse encore moins. Je l'avais enfin trouvée, il me suffisait d'attendre et de prendre mon mal en patience. Savez-vous ce que c'est de chercher une chose toute votre vie et d'enfin la trouver, oui enfin. Connaissez-vous ce sentiment si agréable de plénitude intense qui vous enveloppe? Avez-vous déjà ressenti cela? Il était exalté.  

 

_Oui, une fois lui répondit celle-ci d'une voix trouble. Elle s'était laissée emporter par ses pensées et ses souvenirs tous dirigées vers une seule et même personne, son cher et tendre Hideyuki.  

 

_Si vous savez ce que cela fait, alors vous devez comprendre pourquoi je désire tant retrouver ma précieuse et rien ni personne ne pourra m'en empêcher.  

 

_Peut-être puis-je vous aider à la retrouver? Dites moi seulement de quoi ou de qui il s'agit?  

 

_Pour qu'à votre tour vous me l'enleviez?  

 

_Et si nous nous rencontrions pour en parler juste vous et moi?  

 

_Vous me prenez vraiment pour un imbécile. Très peu d'hommes doivent vous dire non n'est ce pas. Au son de votre voix et à votre assurance, je dirais que vous devez toujours obtenir ce que vous voulez. Vous devez être une belle femme et inspecteur si jeune. Quel est votre secret?  

 

_Le travail.  

 

_Bien sûr, quoi d'autre sinon.  

 

_Que sous entendez-vous?  

 

_Rien du tout. La beauté a tendance à corrompre les âmes. Je vous donne un indice. Vous le retrouverez prés d'une étendue d'eau, mort cela va de soit, mais pour sa victime cela dépendra de vous.  

 

_Les étendues d'eau sont nombreuses dans cette ville.  

 

_Parce que je suis un homme d'honneur je vais vous donner un autre indice. Celle-ci est différente car elle comporte un pont. Bonne recherche à vous mon ange noir. Il lui susurra cette fin de phrase comme un amant l'aurait susurrer à sa maîtresse et cela la remplit de dégoût. Ce type lui faisait froid dans le dos. Il était dangereux, son instinct le lui disait et elle se trompait rarement.  

 

Il raccrocha sur un rire strident qui glaça Saeko.  

 

_Ce type est malade, il prend plaisir à tuer.  

 

_Qu'a-t-il dit?  

 

_Il tient notre meurtrier ainsi que sa prochaine victime. Il s'est occupé de lui, mais elle semble encore vivante.  

 

_Comment ça semble?  

 

_On trouve l'étendue d'eau et on la sauve, enfin si on arrive à temps. Elle ferma violemment son téléphone t de rage le jeta sur le comptoir.  

 

_Que t-a t-il donné comme détails demanda Ryo d'une voix ferme?  

 

_Cette étendue d'eau comprend un pont. Cette ville comprend je ne sais combien de lacs et autres points d'eau fit-elle de plus en plus stressée en portant ses mains derrière sa nuque.  

 

_Ca fait combien de temps que tu n'as pas dormi Saeko? lui demanda Ryo qui l'a trouvée bien nerveuse et très tendue.  

 

_Trop longtemps, mais une fois que je l'aurais mis sous les verrous je te jure de me rattraper.  

 

Voyant qu'il ne la quittait pas du regard elle se sentit obligée de le rassurer.  

 

_C'est le café Ryo, ces derniers temps je me drogue à ça, café sur café.  

 

_Je vois. Falcon.  

 

_Pas de problème. Il posa son tablier sur le comptoir puis le contourna. Nous devons nous séparer, nous augmenterons nos chances de les retrouver. On met Mick dans le coup.  

 

_Oui, plus on sera nombreux et plus grandes seront nos chances de la sauver. Pourquoi nous prévenir, je ne comprends pas dit Ryo?  

 

_Il veut me ridiculiser. Nous devons la retrouver. As-tu une carte de la ville Falcon?  

 

Il ouvrit un tiroir et en sortit un plan qu'il déplia sur une des tables du café.  

 

_Voyons voir. Il y a cinq grands points d'eau. On peut éliminer celui-ci, il n'a aucun pont et celui-là c'est un marécage. Ca nous reste trois cibles potentielles. Allons-y.  

 

_Où allez-vous demanda Miki surprise de les voir tous trois penchés au dessus d'une carte.  

 

_Traquer un meurtrier lui répondit Ryo en repliant la carte.  

 

_Tu les accompagnes Falcon.  

 

_Oui. Il lui fit un rapide topo de la situation, puis prit la direction de la porte après avoir récupéré son arme.  

 

_Essaie de ne pas trop faire de dégâts lui dit sa femme.  

 

_Tout en douceur n'est ce pas gros nounours lui dit Ryo afin de détendre l'atmosphère.  

 

_Et si j'explosais le petit poids chiche qui te sert de tête tout de suite. Il venait d'armer son arme et de la pointer tout contre sa tempe.  

 

_Plus tard les querelles, nous avons un meurtrier à arrêter et une victime à sauver.  

 

_C'est celui de la plume n'est-ce pas.  

 

_Non, il a tué celui-ci qui s'apprêtait à faire une quatrième victime.  

 

_Et si on ne se dépêche pas, nous n'aurons plus personne à sauver dit Saeko quelque peu en colère.  

 

_Sois prudent Falcon. Le regard qu'elle lui lança ainsi que l'inquiétude de celle-ci fut perçue par son mari qui posa une main sur son épaule afin de la rassurer.  

 

_Je serai de retour à temps.  

 

_Ce n'est pas important ça. Sauvez la.  

 

Elle les regarda sortir un à un, en ayant une pensée pour cette jeune femme. Elle espérait de tout son coeur qu'ils arrivent à temps pour la sauver. Après leur départ, elle ferma le café et regagna l'étage afin de prévenir Azzaro qu'ils seraient en retard puis termina de se préparer.  

 

 

 

A son appartement Kaori était enfin prête. Elle avait opté pour une tenue très simple, une petite robe bordeaux à fines bretelles qui dégageait son cou et ses épaules. Elle s'était volontairement voulue sobre. Elle ne mit ni bijoux, ni accessoires et opta pour une coiffure simple cheveux détachés. Elle se maquilla légèrement, se parfuma puis quitta sa chambre pour le salon où elle récupéra foulard et sac. Sa montre lui indiquait 18H30. Elle serait juste à l'heure. Elle mit clés et portable dans son sac puis quitta l'appartement. Pour une fin de soirée, il faisait extrêmement bon, alors elle décida de se rendre au cat's à pieds. C'était une saison que Kaori appréciait. Arrivée au cat's, elle vit que celui-ci était fermé, alors elle fit le tour pour passer par la porte arrière du café. Miki l'aperçut et alla lui ouvrir la porte.  

 

_Tu es ravissante.  

 

_Merci, tu es pas mal non plus. Falcon n'est pas là.  

 

_Non, il est sorti mais il ne devrait plus tarder lui dit-elle en refermant la port derrière elle. J'ai prévenu Azzaro que nous aurions du retard. Et si nous prenions un verre en les attendant.  

 

_Pourquoi pas? Soyons folle pour une fois. Un verre de vin.  

 

_Deux verres de vin alors.  

 

Kaori prit place sur son siège habituel et regarda Miki s'atteler derrière le comptoir.  

 

_J'espère que cet Azzaro n'est pas du style collant et ennuyeux.  

 

_Attends de le voir et tu me diras ce que tu en penses! Si je n'avais pas Falcon que crois que je me serais laissée séduire par lui depuis longtemps, mais j'aime follement Falcon.  

 

_Il est à ce point là fit Kaori quelque peu stupéfaite par cette révélation?  

 

_A ce point là reprit Miki en lui souriant! La mine de Kaori la fit rire aux éclats.  

 

Plus les minutes s'écoulaient, plus elles discutaient et plus elles se demandaient ce que les hommes pouvaient bien faire.  

 

_Tu as l'air inquiète Miki. Tu ne cesses de regarder ta montre.  

 

_Falcon devrait être rentré depuis longtemps.  

 

_Où est-il allé?  

 

_Il donne un coup de main à Saeko et à Ryo.  

 

_Cette affaire de tueur en série.  

 

_Oui, celle-là même.  

 

_Du nouveau demanda-t-elle en portant son verre à ses lèvres? Kaori se voulait discrète, elle avait un moyen d'obtenir les informations qu'elle voulait sans trop piquer sa curiosité.  

 

_Oui, le meurtrier qu'ils essayaient d'attraper a été tué par un autre homme.  

 

_Celui des trois victimes.  

 

_Oui et là, ils tentent de retrouver celle qui risque de devenir la n°4.  

 

_Comment ça tentent?  

 

_Saeko a reçu un appel d'un homme lui disant qu'il avait tué son rival et qu'ils ne disposaient que de peu de temps pour sauver cette femme. Apparemment cet homme le copiait dans sa façon de tuer.  

 

Kaori sentit le sol se dérober sous ses pieds. Ce ne pouvait être une coïncidence, non cela ne pouvait être que lui. Toutefois au fond de son coeur elle espérait se tromper, elle voulait y croire et garder cet espoir même infime pour que cette faible lueur ne s'éteigne pas. L'espérance c'était ce qui le faisait tenir depuis l'audience.  

 

_Et de ce que j'ai compris, cet homme continuera de tuer jusqu'à ce qu'il retrouve sa précieuse.  

 

En entendant ce mot, Kaori resta figée. Son corps se mit à trembler et sa main lâcha son verre qui s'écrasa et se brisa sur le sol. Elle n'avait à présent plus aucun doute quant à l'identité du meurtrier, c'était bien lui. Il était de retour, et il était là pour elle. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas entendu cette expression, c'était la sienne, il aimait l'appeler ainsi. Oui, elle ne l'avait que trop entendue dans sa vie et après plus de 14 ans elle remontait à la surface avec tout ce qu'elle pouvait comportait de mauvais. Elle n'eut plus aucun doute, ni plus aucun espoir face à ce nouvel adversaire et meurtrier qui ressurgissait de son passé.  

 

_Ca ne vas pas Kaori, on dirait que tu viens de voir un fantôme, tu es toute pâle.  

 

_Oui,..... ça va. Comme je peux être maladroite parfois. Je suis désolée.  

 

_Ce n'est rien, je vais chercher le nécessaire et essuyer tout ça.  

 

Une fois Miki dans la remise, Kaori attrapa son sac sur le comptoir d'une main tremblante puis quitta le café précipitamment sans rien dire à son amie, laissant la clochette tinter derrière elle, seule témoin de sa fuite rapide. De retour dans la salle, Miki eut la surprise de voir que son amie n'était plus là.  

 

_Kaori, Kaori se mit-elle à appeler tout en regardant autour d'elle. La pièce était vide, c'est alors que son attention fut attirée par le tintement de la clochette. Kaori était bel et bien partie.  

 

Elle posa tout son attirail sur le comptoir, se saisit de ses clés et après avoir fermé le café se jeta à la poursuite de Kaori. Une fois dehors, Kaori s'était mise à courir à toute vitesse sans prêter attention aux gens qui se tournaient sur son passage ou encore aux sifflements admiratifs de certains hommes. Elle ne voulait qu'une chose rentrer le plus rapidement chez elle, à présent ce n'était plus qu'une question d'heure. Elle courut jusqu'à perdre haleine. Sur son passage les gens se demandaient ce qui pouvait bien faire courir une aussi belle femme. Elle ne savait qu'une chose que ses pas la rapprochaient peu à peu de chez elle et c'était avec force qu'elle s'y précipitait.  

 

Une fois devant l'immeuble, elle gravit les marches deux à deux, sa vie en dépendait. Elle fouilla dans son sac à la recherche de ses clés, elle ne parvenait pas à mettre la main dessus. Elle était paniquée, avait le souffle coupé, ses mains tremblaient et elle était incapable de réfléchir posément, alors elle fit la seule chose qui lui parut judicieuse sur l'instant, elle versa le contenu de son sac par terre. Avec des doigts tremblants, elle attrapa ses clés et avec difficulté parvient à la mettre dans la serrure et à ouvrir la porte qu'elle franchit sans prendre la peine de la refermer derrière elle. Elle monta au premier, sortit un sac de son armoire et commença à y mettre quelques vêtements. Elle se dirigea vers son chevet et récupéra l'enveloppe que son frère lui avait préparé, passeport, carte d'identité etc et sans oublier l'argent. Elle s'agitait d'un coin à l'autre de la pièce lorsque son regard se posa sur le miroir et sur son reflet. A cet instant, elle se fit peur car elle ne se reconnaissait plus, ni dans cette attitude, ni dans ce physique ou plutôt cette apparence qui n'étaient pas elle. Elle s'avança vers le miroir pour lui faire face et poussée par la colère, la frustration et la peur, lui donna un coup de poing, ce qui fragmenta son reflet. Sa main se mit alors à saigner. Elle rabattit les bras le long de son corps laissant le sang s'écouler et les gouttes mourir sur le sol. Elle était dans un tel état de panique qu'elle ne remarqua même pas sa blessure, et ne ressentit aucune douleur. Elle se retourna vers son sac, le saisit puis le posa sur le lit. Elle se dévêtit, puis mit un pantalon et une veste de jogging noire. Elle prit le vinyle que son frère lui avait offert ainsi que la bague et la photo qui reposaient sur le chevet et les engouffra dans son sac. Ce n'est que là qu'elle remarqua sa blessure. Elle prit un foulard et le noua autour de sa main. Elle était prête à partir.  

 

De son côté, Miki arriva enfin devant son immeuble, essoufflée. Elle monta et arriva devant la porte de l'appartement qu'elle trouva ouverte. Elle remarqua que les affaires de Kaori gisaient sur le sol. Elle la poussa doucement puis se risqua à y entrer en restant sur ses gardes. Un silence de plomb régnait lorsqu'un bruit en provenance de l'étage se fit entendre. Elle gravit les marches sans bruit et s'arrêta devant la chambre de Kaori, qui lui tournait le dos.  

 

_Tu vas quelque part Kaori? La voix de Miki la fit sursauter et porter une main à son coeur. Elle ne s'attendait pas à la voir. Kaori ne lui répondit pas, elle se contenta de soulever son sac et de passer à côté d'elle.  

 

_Je t'ai posé une question? Sa voix se fit plus dure, elle attendait une réponse. Parle-moi Kaori. Qu'est ce qui t'effraie autant au point de fuir sans rien dire à personne?  

 

Miki descendit les escaliers derrière elle, elle voulait la faire réagir, mais elle se sentait quelque peu dépassée par les évènements. Voyant qu'aucune réaction de la part de Kaori ne vient, elle l'attrapa par le bras et la força à lui faire face de toute sa personne.  

 

_A présent tu vas me dire ce qui se passe? Cela avait plus lieux d'un ordre que d'une exigence. Miki semblait à la fois inquiète mais aussi remontée par le silence de son amie qui se refusait de se confier à celle-ci..  

 

_Je n'ai pas le temps Miki. Il m'a retrouvée. Ma seule chance c'est la fuite alors laisse- moi. Rester signifie mourir.  

 

_Je ne comprends rien Kaori. Qui t'a retrouvée? Oh, mon dieu tu es blessée. Elle lui prit la main, mais Kaori se défit de son emprise. Elle ne devait surtout pas se laisser amadouer par son amie, pas maintenant, pas si prés de lui.  

 

_Ce n'est rien. Je dois partir.  

 

_Ryo te protégera, ainsi que Mick et Falcon.  

 

_Ils ne pourront rien Miki. Rien, ni personne ne l'arrêtera lâcha-t-elle d'une voix défaitiste.  

 

_Ils sont les meilleurs. Miki croyait fermement à ses mots tout comme Kaori qui ressentait son coeur tremblait rien que de penser à ce qui pourrait se passer si elle restait. Non les risques étaient biens trop élevés, même si cela signifiait ne plus jamais revoir Ryo.  

 

_Tu ne comprends pas Miki, et je n'ai pas le temps de t'expliquer. A présent le temps est mon meilleur allié.  

 

_Je ne te laisserai pas partir, pas comme ça. Regarde-toi, tu es terrorisée, tu trembles et tu arrives arrive à peine à raisonner clairement. Elle se positionna devant elle lui bloquant le passage vers la sortie.  

 

_Pousse-toi de mon chemin Miki.  

 

_Hors de question. Elles se défiaient toutes les deux du regard, et dans chaque regard la détermination y faisait force.  

 

_Miki pousse-toi, je ne veux pas te faire de mal.  

 

_Tu n'as aucune chance contre moi Kaori, même si je ne vaux pas Ryo ou Falcon tu ne passeras pas. N'oublie pas que j'ai une formation de mercenaire.  

 

_Pardonne-moi Miki mais tu ne me laisses pas le choix.  

 

D'un geste rapide Kaori passa sa main autour de la gorge de Miki et d'une simple pression, elle parvient à lui faire perdre connaissance. Face à sa rapidité et prise de court Miki ne put rien faire. Kaori l'attrapa à bras le corps pour ne pas qu'elle tombe violemment sur le sol puis avec des gestes lents l'étendit sur le sol avec précaution. Elle prit un coussin et le plaça sous sa tête. Elle lui caressa la joue d'une main et de l'autre essuya ses larmes qui affluaient abondamment.  

 

_Pardon Miki fit-elle d'une voix sanglotante. Tu te réveilleras dans 5 minutes et je serai déjà loin.  

 

Elle lui tourna le dos et quitta l'appartement sans un regard derrière elle, le coeur battant et les sillons de larmes sur ses joues seuls preuves de son état de détresse absolue. Oui, elle ne savait pas encore où elle irait, elle savait juste une chose, elle se devait de mettre le plus de distance possible entre lui et elle. Elle ne pouvait rester dans la même ville que lui et cela malgré l'immensité de la ville de Tokyo. Après ce qu'elle avait vécu de par le passé, cette planète était trop petite pour les contenir tous les deux. Comme elle aurait aimé ne jamais avoir à vivre cela, ne pas avoir à quitter ses amis, sa famille et Ryo. Ryo pensa -t-elle. Il était enfin débarrassé d'elle après plus de 6 ans, c'était finalement elle qui partait de son plein gré. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayer de la faire partir, elle avait tenu bon contre vents et marrées, contre brimades et insultes, moqueries et indifférences. Oui, après plus de 6 ans c'était d'elle même qu'elle partait en laissant son coeur derrière elle avec tout ce qui avait fait sa vie depuis, à savoir son travail, ses amis, sa famille et son amour. Le futur, elle ne se l'imaginait même pas, cela serait remonter trop loin et avec lui à ses trousses elle ne pouvait se le permettre. Rester constamment sur ses gardes. Non, pour elle le futur se conjuguait au moment présent et non pas dans une heure, une semaine, un mois. Elle ne savait même pas où elle irait, certainement aussi loin que ses jambes la soutiendraient. Le futur, ce mot lui fit mal, car il signifiait pour elle aujourd'hui à cet instant précis, solitude et clandestinité alors qu'il n'avait été jusque là qu'espoir, espoir d'un avenir en commun, un avenir partagé avec son partenaire, avec Ryo. Elle descendit les escaliers un à un, passa la porte de l'immeuble et avança dans la nuit noire droit devant elle sans un regard vers cet immeuble aux briques rouges qui avait contenu ses plus beaux souvenirs, ses plus beaux espoirs mais aussi ses plus grandes tristesses.  

 

_Adieu Ryo. 

 


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