Capitolo 25 :: La nouvelle: un pas en avant, deux en arrière

Pubblicato: 09-12-07 - Ultimo aggiornamento: 15-02-10

Commenti: Bonjour Et oui vous ne rêvez pas c'est bien moi avec un nouveau châpitre. Ca fait un petit moment que je n'avais pas majé pour cette fic alors voilà le nouveau châpitre. J'espère que cela vous plaira toujours autant. Vous étiez nombreuses à me demander quand est ce que j'allais reprendre la trame de mon histoire donc voilà, vos reviews ont eu raison de moi. Merci pour toutes vos reviews elles m'ont fait super plaisir. C'est super gratifiant en temps qu'auteur de voir que son travail est apprécié et récompensé de la sorte. Alors un grand merci à toutes celles qui m'ont posté une reviews. Ensuite concernant l'histoire je pense que je vais recevoir beaucoup de coups de massue heureusement qu'elles ne sont que virtuelle car je pense que je risquerais de mourir au bout de la première car je n'ai pas les supers aptitutes de nos deux nettoyeurs que sont Mick et Ryo. N'oubliez pas une chose je suis l'auteur et si vous ne voulez pas que cette fic tombe dans les limbes de l'oubli il va falloir être gentil avec moi. LOL. Vous allez me destesté mais je vous promets de me rattraper par la suite. Voilà j'arrête de vous saouler et vous souhaite une excellente lecture, en espérant que vous aimerez. Pleins de gros bisous et à bientôt.

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Cela faisait plus de trois semaines que Saeko travaillait sans relâche sur cette affaire de meurtre et elle n'avait pas avancé d'un pouce. L'analyse de Kaori l'avait aidé à cerner la psychologie du meurtrier mais face au manque de preuve flagrante, elle ne pouvait qu'attendre. Seule dans son bureau, elle revoyait chaque élément des dossiers espérant voir un détail qui lui aurait échappé mais rien. Dépitée, elle poussa le dossier de sa main d'un geste presque rageur et s'adossa à son fauteuil. Elle regarda par la fenêtre lorsque le téléphone sonna.  

_Inspecteur Nogami j'écoute.  

_Bonjour inspecteur. Si j'en crois la presse vous stagnez sur cette affaire de meurtre.  

_Qui êtes-vous?  

_Un ami qui vous veut du bien et pour vous prouver ma bonne foi, je vais vous donner un indice concernant votre affaire.  

_Quelle affaire?  

_Voyons inspecteur, celle du tueur en série à la plume noire.  

_Vous avez des informations.  

_Mieux que cela. Je dirais plutôt des révélations. C'est un imitateur, une pâle copie de l'originale et il va le payer de sa vie. Faire passer sa boucherie pour mon oeuvre. Je suis un mythe le seul et l'unique.  

_Vous connaissez donc le meurtrier.  

_Non, mais je l'ai débusqué. Je vais reprendre mon oeuvre là où je l'ai arrêté 14 ans plutôt. Serez vous plus douée que votre prédécesseur quand à mon arrestation?  

_Que voulez-vous? Pourquoi avoir pris contact avec moi?  

_Pour vous avertir de mon retour. Une seule chose pourra m'arrêter dans ma quête.  

_Quelle est-elle?  

_Retrouvez ma précieuse.  

_Peut-être pourrais-je vous aider à la retrouver. Si vous me disiez de quoi il s'agit.  

_Ca ne serait pas amusant. Toutefois tant qu'elle ne me sera pas dévoilée je m'adonnerai à mon pêché favoris, la traque, la capture puis la libération par le sang. Du sang coulera jusqu'à ce que ma précieuse me soit rendue.  

Il lui dit cette phrase sur un ton plus dur qui traduisit toute sa détermination. Il ne reculerait devant rien.  

_ Elle est à moi et votre prédécesseur me la violemment reprise. Des vies dépendent de vous à présent mon cher ange noire.  

Sur ce, il raccrocha laissant Saeko complètement dépassée par ce qui venait de s'être dit. A présent elle avait affaire à deux meurtriers. Que signifiait toute cette histoire? Il lui avait révélé qu'elle avait affaire à un imitateur, et que lui était un mythe. A présent elle avait affaire à deux meurtriers, déjà qu'en traquait un était une mission difficile car celui-ci était plus que méticuleux dans son oeuvre mais deux se serait chose quasi impossible vu les précautions qui étaient prises pour ne pas laisser de preuves derrière eux. Décidément elle nageait en eau trouble. Elle quitta son bureau la tête pleine de questions et retrouva Ryo qui l'attendait au pied de l'hôtel de police.  

_Excuse-moi pour ce retard.  

_J'ai l'habitude. Du nouveau. Il prit place sur un banc sans s'arrêter sur elle, ni tenter quoique ce soit.  

_Tu es bizarre depuis ton retour d'Osaka. Qu'est ce qui t'arrive, c'est Kaori? Elle est la seule femme que je connaisse capable de te mettre dans cet état. Vous êtes en froid?  

_Si on veut. Pourquoi voulais-tu me voir aussi rapidement?Tu as dit que c'était urgent.  

_J'ai reçu un appel étrange tout à l'heure. Apparemment nous avons affaire à un copieur qui a réveillé la colère du grand maître.  

_Je ne comprends rien. Explique-toi.  

_Un type m'a appelé pour me dire qu'il allait se charger de notre meurtrier car celui-ci s'est approprié sa technique.  

_C'est peut-être un type qui se voulait intéressant.  

_Il était au courant pour la plume. C'est un détail que l'on a caché à la presse volontairement. De frustration, elle se releva du banc et fit deux pas en avant.  

_Quel était le but de cet appel?  

_Rendre à César ce qui appartient à César. De plus, il m'a annoncé son retour dans la course. Il ne cessera pas de tuer tant qu'il n'aura pas retrouvé sa précieuse.  

_T'a-t-il dit de quoi il s'agissait?  

_Non, c'est à moi de le découvrir. Il m'a juste dit que mon prédécesseur la lui a violemment arraché.  

_Tu crois qu'il parlait d'un policier.  

_Je pense que ça vaut le coup de faire des recherches. Plus on avance dans cette histoire et plus cela devient morbide et mystérieux, je n'aime pas cela. Oui, je n'aime pas du tout cela, tout m'échappe.  

_Ne crois pas cela, consulte les archives. S'il t'a aiguillé la dessus c'est qu'il y a forcement quelque chose à trouver, et il veut que tu le trouves.  

_Ryo je crains que ce type soit pire que notre meurtrier actuel.  

_Qu'est ce qui te fait dire cela?  

_Mon intuition et le fait qu'il me dise qu'il va tuer encore et encore. Il me jette presque un défis. Je vais tuer alors dépêche-toi de m'arrêter. Cette affaire crée un véritable vent de panique au sein de la population, et si lui aussi s'y met on court à la catastrophe.  

_Avec un peu de chance il va te débarrasser du meurtrier.  

_Tu appelles cela de la chance toi. Un meurtrier pour un autre, et qui risque d'être pire que le premier? Toute cette histoire est bizarre, un copieur, une plume, un poignard, une scène de crime digne d'un tableau, une précieuse , un ange noir.  

_Un ange noir répéta Ryo.  

_Oui c'est ainsi qu'il m'a appelé. Je suis l'ange noir dont vont dépendre plusieurs vies.  

_C'est vrai que c'est de plus en plus bizarre. Je vais mettre mes meilleurs indics sur le coup même si jusque là ça n'a rien donné. Le téléphone de Ryo se mit à sonner.  

_Ryo j'écoute.  

_C'est Reika, ne raccroche pas s'empressa-t-elle de lui dire. Excuse-moi de te déranger, mais il faut qu'on se voit.  

_Je croyais avoir été clair la dernière fois lui dit-il en chuchotant et en serrant la mâchoire. Rien que le fait d'avoir entendu son prénom et sa voix, il se mit à bouillir de colère. Il se détourna de Saeko afin d'avoir un peu d'intimité et surtout pour qu'elle ne sache pas à qui il parlait. Sa voix était dure et froide.  

_C'est important, j'ai quelque chose à te dire.  

_Je t'écoute.  

_Pas au téléphone. Retrouve moi dans une heure au parc.  

Elle raccrocha ne lui laissant pas le temps de refuser. Furieux, il raccrocha et rangea son téléphone dans la poche de sa veste d'un geste plein de frustration.  

_Un problème Ryo demanda Saeko qui avait remarqué que son visage était devenu plus sombre et plus dur.  

_Non, on se voit ce soir. A plus tard.  

Sans rien ajouter, il se leva du banc et prit la direction opposée à Saeko sans porter intérêt à savoir si elle en avait terminé avec lui ou non. Il mit les mains dans les poches de son pantalon puis s'éloigna de Saeko, qui le fixa du regard jusqu'à ce qu'il ne disparaisse de son champs de vision. Elle trouvait cette histoire bizarre mais le comportement de Ryo depuis quelque temps encore plus étrange. Elle regagna son bureau bien décidée à se replonger dans les archives à la recherche d'un quelconque nouvel élément.  

Travailler sur cette affaire l'empêchait de penser à Kaori et à la situation plus que tendue avec elle. Apparemment, elle lui en voulait toujours pour cette aventure d'un soir avec Reika. Elle s'était sentie humiliée, trahie et blessée dans son orgueil et dans sa chair, alors peut être voulait-elle se préserver à présent de toutes éventuelles nouvelles blessures? Tout en se rendant à ce rendez-vous il ne fit que penser à Kaori et à son rejet.  

Depuis Osaka, il la trouvait bien mystérieuse et il n'était pas encore parvenu à élucider ce mystère. Il la revoyait à sa sortie de la douche divinement belle et tentatrice. Il ne parvenait pas à se défaire de ces lèvres pulpeuses et suaves, de cette peau de satin si douce et si parfumée et de son regard langoureux dont elle ne mesurait pas l'effet. Sans oublier son corps aux courbes si parfaites qui avait si bien épousé le sien. Ils étaient fait pour se désirer, se courtiser et s'aimer. Une simple caresse, un simple effleurement, un doux baiser avait suffit à faire tomber le mur dans lequel il s'était volontairement emmuré, pour faire tomber toutes ses bonnes résolutions. Ce baiser avait attisé le feu qui brûlait en lui et même si elle l'avait volontairement éteint, ses braises incandescentes et ardentes continuaient de maintenir la flamme du désir et de l'amour au fond de son coeur car c'était bien d'amour qu'il s'agissait. Avec ce baiser il s'était senti vivant et heureux car enfin libéré de ses chaînes et de ses contraintes qu'il s'était imposé volontairement dans le but de la protéger. Mais qui avait-il voulu protéger enfin de compte elle ou bien lui.? C'est lui qu'il avait voulu protéger à bien y regarder, se protéger de toute éventuelle souffrance, de toute éventuelle perte, de tout éventuel manque et attachement mais c'était déjà trop tard? Cela avait été trop tard le jour même où son regard s'était posé sur elle. A cet instant précis, il sut qu'il était touché. Tout à ses pensées, il arriva enfin au parc et vit Reika qui l'attendait assise sur un banc.  

_Bonjour Ryo.  

_Que me veux-tu? Sa voix s'était faite sèche et dure presque tranchante. Il était allé droit au but, il n'avait aucune envie de se retrouver avec elle, alors il fit abstraction de toute civilité à son égard lui signifiant qu'il voulait faire court, ne pas s'attarder avec elle.  

_Tu ne veux pas t'asseoir.  

Il resta immobile face à elle, et plongea son regard noir et glacial dans le sien. Son silence traduisait à la fois son agacement et le fait qu'il n'avait aucune envie de prolonger cet entretien plus que nécessaire avec elle. Face à son expression Reika sut qu'il était inutile d'insister. Elle devait aller droit au but, mais comment lui annoncer la nouvelle. Elle devait tout lui dire d'une traite sans cela allait avait peur de ne plus en avoir la force et le regard qu'il lui lançait de ses prunelles sombres et froide la faisait aller dans ce sens.  

_Tu ne me facilites pas la tâche lui dit-elle en se triturant les doigts. Je vais donc être directe. Elle prit une profonde inspiration et lâcha: Ryo je suis enceinte, je porte ton bébé, notre bébé lui dit-elle d'une traite en plongeant son regard droit dans le sien, en le fixant et en le tenant longuement jusqu'à ce que Ryo ne batte des cils.  

A cet instant, le coeur de Ryo rata un battement. La voix de Reika avait tremblé certes, mais elle s'était faite calme tout comme son attitude.Elle semblait confiante et sereine alors qu'il en était tout autrement.  

_Tu es sûre que c'est le mien? lui demanda celui-ci en se détournant d'elle et en serrant des poings signe qu'il était en train de bouillir et que le volcan n'allait pas tarder à entrer en irruption.  

_Contrairement à toi je ne couche pas à droite à gauche au grès de mes envie. Oui je suis sûre qu'il est de toi, car depuis Osaka il n'y a eu que toi.  

_De combien?  

_Sept semaines  

Son monde venait de s'écrouler. Lui qui avait espéré que Kaori lui pardonne, vit tous ses espoirs partir en fumée. Elle aurait su avec du temps lui pardonner cette aventure, elle se doutait bien que durant ses virés nocturnes il ne fréquentait pas que les bars, mais cet enfant fait à une autre femme, là jamais. Il était le signe de sa trahison, et en le voyant elle y repenserait à chaque fois. Cet enfant allait être l'élément déclencheur de leur séparation définitive.  

_Tu veux le garder?  

_Oui.  

_C'est pourtant impossible dans notre milieu et avec le métier qui est le notre. Ryo sentait sa maîtrise se fissurer petit à petit. Il prenait sur lui pour ne pas s'emporter et surtout ne pas se jeter à son coup. Elle l'avait eu et en beauté, tout dans la finesse.  

Là, il plongea son regard dur et noir dans le sien ce même regard qu'il n'adressait qu'à ces ennemis, à cet instant elle en était devenue un, et le plus redoutable qu'il ait eu à affronter jusqu'ici car il n'était pas le seul concerné. Il voulait la déstabiliser lui faire prendre conscience par son attitude qu'il était contre et que rien n'y changerait.  

_Je sais que ce sera difficile mais c'est pourtant ce que je veux, et ce que je vais faire.  

_Tu as conscience que lorsqu'on apprendra que c'est mon enfant vos vies seront en danger. Tu ne pourras plus jamais dormir sur tes deux oreilles.  

_J'ai pensé à tout ce que cela implique et je suis prête à tenter ma chance  

_Tenter ma chance répéta celui-ci excédé. Mais c'est pas comme participer à une loterie ma petite.  

_J'en ai conscience Ryo.  

_Tu as pensé au fait que tu seras seule Reika pour l'élever. Je ne t'aime pas, je ne t'ai jamais aimé et je ne t'aimerai jamais cela c'est une certitude, aussi sûr que la terre est ronde. Cette nuit était une magistrale erreur et cet enfant aussi, il n'était pas désiré.  

_Erreur que je me sens prête à assumer Ryo.  

_Tu veux l'élever seule dans ce monde qui est le notre. Tu es encore plus égoïste que je le pensais. Tu crois que c'est ce qui va me faire aller vers toi. Ouvre les yeux bon sang, cria-t-il. On fait un enfant lorsqu'on s'aime, c'est une preuve d'amour irréfutable entre deux personne qui se donnent l'une à l'autre, c'est un engagement, un merveilleux cadeau de la vie, une bénédiction. Un enfant sert à resserrer les liens d'un couple qui existent déjà, ça scelle deux destins, et dans notre cas ce n'est rien de tout cela. Que lui diras-tu lorsqu'il te demandera qui et où est son père et quand et dans quelles circonstances il a été conçu ? Si tu l'aimais et si lui t'aimait? S'il a été désiré et attendu?  

_Je lui dirais la vérité.  

_Tu lui dira la vérité lâcha-t-il d'une voix pleine d'animosité. Il se tourna vers elle et leva ses mains en l'air. Tu as raison tout enfant rêve de s'entendre dire qu'il est le fruit d'une folle nuit de sexe, due aux effets de la drogue car c'est tout ce que c'était. Il n'y avait pas de sentiments, pas de romantisme, pas de passion juste deux instincts, deux corps avides de désir et de sexe. Deux corps qui ont succombé à une envie bestiale car c'est tout ce que c'était Reika. Il devrait être le fruit de l'amour et non pas le fruit de la drogue et de la débauche. Je n'en veux pas Reika. Mon monde et qui je suis font que cela m'est impossible. Prends de suite une arme et tire moi dessus, car c'est à cela que tout cela se résume. A ma mort et la votre aussi.  

_Tu dis ça maintenant mais lorsque tu le verras tout sera différent. Je pensais comme toi au début, mais le fait de le sentir grandir en moi me fait voir les choses différemment. Je veux garder espoir et rester optimiste  

_Garder espoir, je ne sais pas ce que c'est que l'espoir, quant à l'optimisme c'est un mot qui m'est inconnu. Je ne vois le monde qu'en noir et blanc, le monde dans lequel je vis et qui je suis ainsi que mon passé font que mon monde est complètement dépourvu de couleur.Tu as déjà pris ta décision. Mon avis ne compte pas. C'est généralement une décision qui est prise à deux, mais je vois que la décision tu l'as prise pour moi. Mon avis ne compte pas n'est ca pas lui demanda-t-il telle une affirmation.  

Là, il se tourna vers elle et la fixa étrangement. Reika n'aima pas le regard qu'il lui adressa car il était dépourvu de toute chaleur, et de toute humanité. Le fait qu'elle baissa la tête et pour lui signifier qu'elle n'apporterait pas de réponse à sa question le confortant dans l'idée qu'il avait vu juste et par ce qu'elle ne parvenait plus à soutenir ce regard qui devenait insoutenable fit comprendre à Ryo qu'en effet elle ne se souciait pas de son avis. Oui à cet instant, il comprit que son avis, son opinion n'avait aucun poids, oui il n'avait pas son mot à dire puisque c'est elle qui le portait dans son ventre.  

_Je voulais que tu sois au courant.  

_A qui en as-tu parlé?  

_Personne tu es le premier. N'aies crainte, je ne ferai pas deux fois la même erreur, mais tu devras lui dire tôt ou tard.  

Sur ce elle se leva et passa devant lui. Arrivée à sa hauteur, Ryo la retient par le bras qu'il serra fortement lui faisant pousser un cri de douleur. En exerçant cette pression il voulait lui faire prendre conscience qu'il ne plaisantait pas et il y mit toute sa rage difficilement contenue. Elle avait été et surprise par ce geste et en même temps terrifiée. Il se rapprocha d'elle et porta son visage jusque vers son oreille. Reika put sentir son souffle chaud tout contre sa peau ce qui la fit frissonner, elle n'aurait su dire si cela avait été de plaisir ou de peur. Ryo s'adressa alors à elle presque en chuchotant, d'une voix haineuse et glaciale.  

_Ne crois pas que j'en ai fini avec toi, loin de là. Tu veux t'enchaîner à moi sans me laisser le choix, m'imposer cette situation, cet enfant et toi. Oui tu veux m'imposer ta présence et bien sache que cela va te coûter cher. Tu veux me prendre Kaori car c'est d'elle qu'il est question et bien sache que je prendrai ta vie mais pas au sens premier du terme. Je ne te tuerais pas mais crois moi à bien y réfléchir tu préféreras. Tu veux briser ma vie alors je briserai la tienne. Tu regretteras amèrement de t'être frotter à moi Reika et je peux te dire sur l'instant que tu ne t'en sortiras pas indemne.Je n'ai jamais frapper de femme et encore moins tuer, mais je peux faire et vais faire de ta vie un véritable enfer. A compter de cet instant, je vois en toi un ennemi, je fais de toi mon ennemi n°1, celui sur qui je devrais avoir un oeil constamment et non la mère de mon enfant, car même si j'assume mes responsabilités tu resteras celle qui m'a poignardé dans le dos et je vais prendre les mesures nécessaire pour que cela ne se reproduise plus jamais. Tu viens de réveiller la bête qui sommeillait en moi. Dis bonjour à l'ange de la mort Reika, car il est de retour et rien que pour toi Reika.  

Reika avait avalé chacune de ses paroles avec peur. A la fin de sa phrase, lorsqu'il avait prononcé son prénom, elle avait eu la désagréable impression que c'était la mort qui l'appelait. Elle avait dégluti au fur et à mesure des révélations de Ryo. A un moment, elle avait même arrêté de respirer croyant que cela n'était qu'un rêve et que j'amais il ne mettrait à exécution ses paroles, elle était la mère de futur enfant mais en entendant Ryo lui dire que l'ange de la mort était de retour elle trembla et eut réellement peur. Le fait qu'elle portait son enfant ne la protégerait pas de lui au contraire, elle venait de réveiller sa haine envers elle. Les rumeurs et légendes qui enveloppaient City Hunter n'étaient plus à faire et elle savait que lorsque Ryo disait une chose et bien elle pouvait être considérée comme source de vérité.  

Ryo relâcha alors la pression que sa main exerça sur le bras de Reika et il recula son visage du sien. Il en avait fini avec elle. Elle avait compris le message, il en était certain. Son visage pâle en était la preuve, ainsi que les légers tremblements de ses mains qu'elle avait tenté de lui masquer en serrant des poings. Il avait tenté la manière douce, celle du commun des mortels, celle de la compréhension mais elle n'avait rien voulu entendre, alors le professionnel avait reprit le dessus sur l'homme et il avait usé de menaces. Il n'était pas fier de lui, d'avoir agi de la sorte, mais là il était certain d'avoir capté toute son attention et savait que ses paroles allaient hanter son esprit et ses pensées jusqu'à faire leur chemin et lui faire réalisé la réalité de la situation.  

Reika s'en alla le coeur battant à grands coups. Elle était encore sous l'emprise de cet aura presque meurtrière qui avait enveloppé Ryo et qu'elle avait fait naître. Elle voulait mettre le plus de distance possible en lui et elle. Plus elle s'éloignait de lui et plus son visage livide et son regard effrayé laissèrent place un visage de nouveau coloré avec un large sourire de triomphe sur le visage et le regard brillant d'une nouvelle lueur plein de malice. Elle avait obtenu ce qu'elle voulait, même si elle avait cru à un instant qu'il allait passer ses mains autour de son coup pour l'étrangler. Oui cela en valait la peine se dit-elle, oui ça en valait la peine malgré la peur ressentie et les menaces de Ryo.  

Ryo lui resta stoïque, cette nouvelle l'avait complètement anéanti. Il allait être père, lui qui ne savait que tuer, ôter la vie. Un enfant de Kaori, de son ange aurait été pour lui un véritable cadeau, un miracle même, mais de Reika c'était plus un cadeau empoisonné. Il s'en voulait d'avoir de telles pensées pour cet être encore innocent qui n'avait rien demandé. Il s'en voulait d'avoir été si négligent, il s'en voulait pour le mal qu'il allait de nouveau faire à Kaori et surtout il s'en voulait pour cette vie qui allait bientôt naître et qui allait payer pour les erreurs de ses parents. Il s'était fait avoir en beauté, tout dans la finesse comme un vrai bleu.  

Il avait besoin de se confier, besoin de conseils. Il devait voir Falcon, il était d'une discrétion absolue et il était la seule personne qu'il connaissait hors-mi Kaori qui ne jugeait pas les gens. Il se rendit d'un pas pressé au Cat's.  

_Salut tête de poulpe.  

_Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler ainsi. Qu'est ce que je te sers?  

_Un café. Ma douce Miki n'est pas là? demanda -t-il tout en regardant autour de lui afin de s'assurer qu'il pourrait se confier en toute discrétion.  

_Non, elle est allée faire des courses. Nous sortons ce soir alors elle est allée à la boutique d'Eriko.  

_Je vois.  

Falcon avait bien ressenti la tension qui émanait de Ryo mais il ne lui en fit pas la remarque. Il le connaissait assez pour savoir qu'il lui parlerait de lui même lorsqu'il se sentirait prés. Ryo remua son café avec sa cuillère encore et encore plongeant son regard dans cette marre noire par laquelle il se sentait submergé, et en effet Falcon n'eut pas longtemps à attendre car Ryo ne tarda pas à se confier.  

_J'ai besoin d'un conseil.  

_Ca concerne Kaori?  

_Pas directement. Ryo n'osait pas le regarder bien que celui-ci était aveugle et portait des lunettes noires, il sentait son regard fixe posé sur lui. Il craignait et que Falcon ne le perce à jour et d'y voir de la désapprobation. Il se mit à tout lui raconter, le baiser donné à Kaori, son indifférence, sa discussion avec Reika et bien sûr le fait qu'il l'ait mise enceinte et qu'elle veuille garder le bébé. Ce qui n'était bien entendu pas son cas. Une fois son récit terminé, un grand silence régna dans le café. Bien qu'il n'osait pas croiser le regard de son ami, il se décida tout de même à relever la tête et à faire face à Falcon.  

_Je vois se contenta de lui dire celui-ci.  

_Et c'est tout ce que tu as à me dire.  

_Tu l'as mise enceinte à présent tu te dois d'assumer même si tu ne veux pas le garder car elle c'est ce qu'elle désire.  

_Je ne peux pas être père, j'en suis incapable. Je ne connais que la violence et la mort.  

_A ta place c'est pas ce qui m'inquiéterait.  

_Que veut-tu dire?  

_Kaori, prie pour que lorsqu'elle apprenne la nouvelle elle ne te quitte pas définitivement. C'était déjà tendu entre vous depuis Osaka, mais là, ça risque d'être ingérable et malgré toute l'affection qu'elle te porte elle risque de partir, de te quitter.  

_Raison de plus pour que Reika n'ait pas cet enfant.  

Ryo était vraiment abattu. Plus Falcon lui parlait et plus ses peurs l'envahissaient. Il réalisa que Falcon disait vrai, elle finirait par le quitter par pour son bien à elle mais pour celui de cet enfant à venir. Reika avait enfin ce qu'elle voulait malgré le fait qu'elle ne l'ait pas pour elle, elle parvenait à le séparer de Kaori.  

_Que me conseilles-tu?  

_Parle avec elle, tente de lui faire changer d'avis, fait lui voir les choses différemment et si elle ne change pas d'avis, dis tout à Kaori et ne tarde pas. Il est préférable qu'elle l'apprenne par toi cette fois ci.  

_Comment ai-je pu être aussi stupide? Comment cela a-t il pu m'arriver? Je vais avoir un enfant de Reika se dit-il comme pour s'assurer de la véracité de ses paroles.  

_Tu vas quoi reprit Miki sur le seuil de la porte complètement décontenancée par cette révélation. Les deux hommes n'avaient ni ressenti, ni remarqué sa présence trop perturbés par les révélations et les enjeux de cette discussion. En entendant les révélations de Ryo, elle lâcha ses sacs dont le contenu s'écroula et se répandit sur le sol. Elle était restée paralysée et bouche-bée par cette révélation involontaire.  

_Miki où est Kaori lui demanda son mari plus qu'inquiet. Il alla à sa rencontre, s'accroupit et ramassa ce qui gisait sur le sol. Le regard incrédule de Miki allait de son époux à Ryo qui n'osait pas soutenir son regard.  

_Miki répéta Falcon en haussant légèrement le ton afin de la faire sortir de sa stupeur. Elle se tourna et pointa son doigt en direction de la rue, elle ne pouvait parler encore sous le choc.  

_Pas un mot Miki, on compte sur toi lui dit très doucement son mari en ressentant l'aura de Kaori.  

_Miki, je peux passer les sacs sont lourds lui fit Kaori.  

Celle-ci s'éxecuta dans le plus grand silence sans ôter son regard de Ryo, regard devenu très dur.  

_Vous avez dévalisé les boutiques ma parole leur dit Falcon en regagnant le comptoir afin de combler ce lourd silence qui venait de s'abattre sur son café.  

_Tu sais comment est Miki, si je l'écoutais j'achèterais tous les vêtements de la boutique d'Eriko.  

_C'est par ce qu'ils te mettent tellement bien en valeur. Ce soir Azzaro va n'avoir d'yeux que pour toi. Elle dit cela en fixant longuement Ryo. Nous lui avons trouvé une petite robe noire, une vrai merveille.  

Kaori n'avait ni regardé, ni adressé la moindre parole à Ryo. A son arrivée, celui-ci s'était levé de son siège et accoudé au comptoir, les jambes croisés, et le regard fixé droit devant lui.  

_Je dérange demanda Kaori face au silence qui gagna la salle après son entrée.  

_Pas du tout. C'est juste Ryo qui a encore fait des siennes, et je l'ai une fois de plus remis à sa place.  

_Ce n'est que ça.  

Ryo ne fronça pas un sourcil, il savait que Miki allait lui en faire baver. Elle ne le lâcherait pas alors autant rester tranquille et éviter sa foudre afin de limiter les dégâts.  

_Bon je vais rentrer.  

_19H00 Kaori ne sois pas en retard, Azzaro.  

_Avec toi qui me le rappelle toutes les 5 minutes depuis trois jours je ne risque pas d'oublier. Il me tarde de le rencontrer.  

_Tu veux que je te ramène. Ryo lui avait demandé cela sans même la regarder. Il voyait là un moyen de fuir le café sans subir la colère de Miki.  

_Non merci j'ai envie de marcher.  

_C'est toi qui vois.  

_Alors à plus tard vous deux.  

Elle quitta le café et Miki se jeta sur Ryo prête à l'étrangler; stoppée de justesse par son époux.  

_Dis tu réfléchis avant d'agir, non sinon tu ne te retrouverais pas dans cette situation. Que je suis bête ce n'est as avec ton cerveau que tu réfléchis toi.  

_Miki lui fit Falcon d'un ton grave voyant qu'elle dépassait les bornes.  

_Non laisse la vider son sac et sa colère.  

_Parce que tu crois que je suis en colère, non ce mot est trop faible pour traduire ce que je ressens. J'ai envie de te tuer Saeba, ça c'est plus prés de la vérité. Tu l'as blessée, humiliée et cela na te suffisait pas, il te faut l'achever. Après ça, sois sûr qu'elle ne puisse pas se relever. Tu ne la mérites pas, mais là tu vas avoir ce que tu as toujours secrètement désiré mais trop lâche pour l'accomplir de ta propre volonté. Elle va partir, te quitter, tu vas te retrouver seul, tu vas retrouver ta précieuse liberté mais à quel prix. Ce dont tu n'as pas conscience c'est qu'avec Kaori tu es libre, là tu t'enchaînes à vie à Reika et tu en auras à coup sûr pour minimum 20 longues années si tu vis assez longtemps bien entendu. Tu as tout gagné, tu as tout gâché.  

Elle était à bout et prête à éclater, alors elle préféra se retirer plutôt que de prononcer des paroles qu'elle pourrait regretter, le laissant seul face à la vérité de ses mots, à sa conscience et à sa culpabilité. Falcon resta avec lui silencieux et immobile. Il savait qu'il n'y avait plus rien à ajouter tout avait été dit, il devait seulement se contenter d'attendre afin que les paroles prononcées fassent leur chemin et montre à son ami qu'il était là pour lui s'il en avait besoin. Il ne lui restait plus qu'à le soutenir, le reste s'était à Ryo de le faire. Miki lui avait parler de manière sincère, se faisant l'avocate de Kaori. Elle n'avait à aucun moment eu peur de lui. Il en avait tué pour bien moins que cela dans le passé, mais c'était une tout autre vie, celle d'avant, celle d'avant Kaori. Miki avait raison, il s'enchaînait à vie à Reika et la mort valait bien mieux qu'une année passée avec elle.  

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