Capitolo 6 :: Le départ de Ryo

Pubblicato: 15-05-07 - Ultimo aggiornamento: 11-02-09

Commenti: Bonsoir ou bonjour, tout dépendra de quand vous lirez ce chaptire. C'est ma première fic, et je dois dire que j'avais assez peur de la publier. J'espère qu'elle vous plait. Je tiens à vous remercier pour vos reviews qui me font chaud au coeur. Et je remercie encore plus tous ceux qui m'ont encouragé jusqu'à présent:phineas, my,didinebis,soudé,nakité,kao des iles,nanou,ouititi,grifter,fauve et sabi. J'espère ne pas vous décevoir par la suite. Je vous dirais juste que les réponses ce n'est pas tout de suite, cela se fera au fur et à mesure alors prenez votre mal en patience car plein de choses vont arriver à nos deux héros. Merci encore pour vos encouragements. Bisous

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_Ryo dépêche-toi Saeko est en bas et elle commence à s’impatienter.  

_Elle peut bien attendre, moi ça fait je ne sais combien de temps que j’attends qu’elle me règle ce qu’elle me doit. Elle va en avoir l’occasion durant tout un mois.  

Il n’eut pas le temps d’approfondir plus en détails ses pensées qu’une massue s’aplatit sur lui.  

_Tu es folle, pourquoi tu as fait ça ?  

_Pour que tu n’oublies pas ce qui t’arrivera si tu te comportes mal. Saeko m’a promis de te surveiller et de me faire un rapport détaillé sur ton comportement tous les deux jours.  

_Je me disais aussi que c’était trop beau.  

_Tu n’as rien oublié ?  

_Non, et puis s’il me manque des affaires je les achèterai là-bas.  

_A quel hôtel vous descendez ?  

_Au paradisiaque hôtel. Il porte bien son nom celui-là.  

_Je commence déjà à regretter d’avoir donné mon accord pour cette affaire se dit-elle à voix basse mais pas assez bas pour les fines oreilles de Ryo. Un mois sans massue ça va complètement me le dérégler. Il va sauter sur tout ce qui porte une jupe. Voyant l’air inquiet de Kaori, il se rapprocha d’elle et posa son bras sur son épaule.  

_Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer.  

_Je ne suis pas inquiète pour toi, je me fais du soucis pour toutes les femmes qui vont croiser ta route. Un mois sans massue, tu risques de prendre tes aises. Dans quel état je vais te retrouver ?  

_C’est vrai un mois complet sans toi, sans tes infernales massues, sans ta cuisine lourde et sans saveur et sans tes crises d’hystérie et tes réveils douloureux. Après plus de six ans je vais vivre mes premières vacances.  

_Doucement papillon, ce ne sont pas des vacances, même si le décor risque d’être paradisiaque. Tu pars pour le travail et puis je suis sûre qu’après deux jours sans moi je vais te manquer.  

_Ca m’étonnerai, je retrouve ma liberté. Elles vont toutes se jeter sur moi sans toi et tes massues pour me surveiller.  

_Très bien je vais dire à Saeko que j’ai changé d’avis.  

_Non je plaisante Kaori s'empressa t-il de lui dire. Bien sûr que tu vas me manquer, terriblement même. Regarde, tu me manques déjà lui dit-il en se jetant sur elle et en la serrant tout contre lui, à lui en couper la respiration.  

_Oui je vais te croire, tu en fais trop Ryo. Tu vas t’en donner à cœur joie sans moi pour te surveiller. Allez Saeko s’impatiente, si tu ne te dépêches pas elle va partir sans toi et je suis certaine que Mick se fera un plaisir de te remplacer et de passer tout un mois avec elle. Et puis lâche-moi tu m’étouffes.  

_N’oublie pas ta promesse kaori lui glissa –t-il à l’oreille en se détachant d’elle.  

Il se saisit de son sac puis la regarda droit dans les yeux. Son visage était sérieux et inquiet. Elle se contenta de lui sourire afin de le rassurer bien que ce devait être elle qui devait être rassurée.  

_Je t’appelle dés que j’arrive.  

_Entendu.  

Il se tourna puis marcha en direction de la porte. Kaori le fixa du regard. Alors c’était tout. Ils n’allaient pas se voir de tout le mois et c’était ainsi qu’ils se séparaient. Elle savait que de lui jamais il ne se permettrait en effluves de sentimentalité, mais tout de même. Ils ne pouvaient pas se quitter ainsi, même si c’était pour une courte durée.  

_Ryo, lui cria-t-elle.  

Il eut juste le temps de se retourner qu’elle se jeta dans ses bras et se blottit tout contre lui. Cette rencontre brutale avec Kaori lui fit lâcher son sac. Avec ses bras, elle le serra tout contre elle, très fort ce qui surpris Ryo. Il n’aurait jamais cru que ce petit corps de femme puisse contenir autant de force, mais après tout elle soulevait bien des massues de plusieurs tonnes. De la surprise, il passa à la tendresse. Si elle avait pu voir son regard à cet instant, elle y aurait vu de la douceur, de la tendresse et un amour infini. Il resserra alors ses bras sur elle, et profita pleinement de ce moment éphémère qui avait un goût d’éternité pour chacun des deux. La tenir dans ses bras,  la sentir tout contre lui était plus qu’il ne pouvait en demander. Ils pouvaient bien s’accorder cela après tout.  

_Fais attention à toi. Elle lui dit cela d’une petite voix emprunte d’une grande émotion. Il s’écarta légèrement d’elle, elle n’osait relever la tête. Il posa un doux baiser sur son front, puis quitta l’appartement en refermant la porte derrière lui. Troublée par ce baiser, elle n’eut aucune réaction. Elle se contenta de rester immobile en plein milieu du salon et de fixer la porte.  

_Idiot lâcha-t-elle. N’empêche que c’est là que tu vas te rendre compte de l’importance que j’ai pour toi. C’est lorsqu’on est loin d’une personne qu’on se rend compte de sa véritable valeur. Tu peux dire ce que tu veux Ryo Saeba je vais te manquer, j’en suis certaine. Peut-être pas autant que tu vas me manquer, mais je vais te manquer et c’est ça le plus important.  

De l’autre côté de la porte, Ryo s’était arrêté. Il n’aurait jamais pensé que se séparer d’elle lui ferait aussi mal, même pour une aussi courte période qu’un mois. Il venait juste de la quitter, seule une porte la séparait de lui et déjà il se sentait mal.  

_Tu me manques déjà mon Sugar Boy. Il caressa la porte une dernière fois comme si ça avait été elle, un geste doux, furtif puis descendit les escaliers sans un regard derrière lui pour le rez de chaussée où l’attendait Mick.  

_S’il se passe quoi que ce soit préviens-moi. Je ne suis pas rassuré, elle était bizarre fit celui-ci en la revoyant se jeter sur lui comme si elle n'allait pas le revoir avant des mois. Je l'ai sentie anxieuse et un peu sur les nerfs et en même temps c'est à peine si elle a pas fait mon sac et mis à la porte pour que je parte. C'était trop facile.  

_Quoi donc?  

_ Mon départ, le fait qu'elle ait accepté cette mission, tout ça m'intrigue, j'ai raté quelque chose mais je ne sais pas quoi et je n'ai plus le temps de chercher. Je suis inquiet de la savoir seule.  

_Avec moi comme garde du corps, elle ne risque rien, pars serein. Je vais bien le protéger son petit corps si tu vois ce que je veux dire. Je vais la suivre comme son ombre. Ma chère Kaori seule avec moi durant un mois. A ton retour elle t’aura complètement oublié tellement je vais être attentionné, prévenant et amoureux avec elle. Je vais la bichonner à un point qu’elle ne voudra plus me quitter.  

_Si tu m’en débarrasses alors Kazue sera libre comme l’air à mon retour.  

_Ma parole, il te les faut toutes! Tu vas avoir Saeko pour toi tout seul pendant un mois et en plus il te faut ma femme à ton retour. Je crois que je vais aller discuter avec ma douce Kaori.  

_Oublie ce que je viens de te dire, si tu lui parles elle risque de ne plus vouloir que je parte et jamais Saeko ne me paiera ce qu’elle me doit.  

Le klaxon de la voiture les sortit de leur rêverie. Ryo redevient subitement sérieux.  

_Faut y aller vieux frère, ton inspectrice préférée commence à s’impatienter.  

_Je te la confie Mick. Il lui dit cela sans même prendre la peine de le regarder. Sa voix s’était faite très ferme et dure.  

_A moi ma douce Kaori. Mick ne put s’empêcher de murmurer cette phrase pour lui même, murmure que perçut Ryo sans aucune difficulté.  

Il se tourna alors vers son acolyte américain et son regard si fit anormalement plus dur et froid. A cet instant Mick réalisa qu’il avait devant lui Ryo le nettoyeur et non Ryo l’ami. En une fraction de seconde et en un seul regard, il perçut le côté sombre et ténébreux de son ami redevenu l’espace de ce regard l’ange de la mort. Au fond de son regard noir, il vit cette âme de chasseur qui lui laissa entendre que rien ni personne ne pouvait lui échapper. Ce regard endurci et meurtrié, il ne l’avait pas vu depuis bien longtemps. Mick constata que ce changement d’expression était dû à Kaori. Elle était la seule personne au monde depuis qu’il connaissait Ryo à avoir réussi à le faire changer. Il avait laissé tomber son masque de mort, son masque de tueur sans âme pour endosser celui de justicier, plus humain et plus sensible mais cela était à double tranchant, car elle était aussi la seule personne pour qui il n’hésiterait pas une seule seconde à retrouver son ancienne personnalité si cela était nécéssaire. Mick comprit que Ryo ne plaisantait pas.  

D’un seul regard, il remit les pendules à l’heure, chacun avait sa place et son rôle à jouer. Voyant que le message était passé, son visage se détendit et ses lèvres arborèrent un doux sourire plein de sous entendu à la vue de l’inspectrice qui, exaspérée par cette attente, était sortie de la voiture et accoudée à celle-ci montrait son impatience par une position plus que provocante.  

_Ryo, nous sommes en retard lui cria-t-elle!  

_J’arrive lui répondit-il d’une voix suave tout en la parcourant du regard de la tête aux pieds. Regard qui s’immobilisa sur la fente de sa jupe dévoilant une cuisse ferme et blanche. Dépitée par ce regard, elle regagna la voiture et fit rugir le moteur . Elle s’arrêta devant lui et lui ouvrit la portière. Après un dernier regard en direction de son appartement, il monta dans la voiture qui disparut à l’angle de la rue laissant un Mick complètement tendu au pied de l’immeuble..  

Kaori s’était précipitée sur la porte après son départ, elle s’était saisie de la poignée, mais au dernier moment s’était refusée à l’ouvrir. Les mains posées sur la porte elle se laissa glisser sur le sol. Lentement elle se tourna afin de s’adosser à celle-ci et ramena ses genoux sur sa poitrine. Pour la première fois depuis qu’elle connaissait Ryo elle ne se sentit pas en sécurité dans cet appartement devenu subitement trop grand pour elle seule. Elle ne put s’empêcher de laisser s’écouler ses larmes. Elle avait peur et même si cette séparation n’était que de courte durée elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur, peur de se retrouver seule, peur d’être incapable de se débrouiller sans lui, peur de ne pas réussir à tenir trente jours loin de lui.  

Elle se trouva stupide mais c’était plus fort qu’elle. Tout comme elle était pour Ryo sa raison d’être, sa raison de vivre, celle qui lui insufflait la vie, il était pour elle sa plus grande force. C’était par ce qu’il était à ses côtés qu’elle se sentait capable de tout faire et de tout endurer. Ces six années de vie commune l’avaient rendue plus forte et c’était à lui qu’elle le devait, mais aussi dépendante de lui et cela elle allait s’en rendre compte. Il avait fait d’elle une femme déterminée et apte à faire face à presque toutes les situations de part leur métier. Mais là, à cet instant, elle réalisa qu’elle n’était rien. Il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle cesse de se laisser aller aux larmes aussi facilement.  

Elle tenta de se relever mais son corps tremblant refusa de lui obéir. Sa peur était plus grande que sa volonté. Elle n’avait rien voulu lui dire préférant affronter cela seule mais en était-elle réellement capable? Cette crise de panique en était la preuve. Elle commençait à regretter de lui avoir donner son accord pour partir loin d’elle. Comment pouvait-elle être aussi terrifiée alors que rien ne s’était encore passé ? Comment après presque 14 ans son passé pouvait encore avoir une telle influence, une telle emprise sur elle. Etait-elle terrifiée par ce qu’elle était en train de vivre, parce qu’elle avait vécu ou bien par ce qu’elle allait devoir vivre? Peut-être un peu les trois en même temps. Elle ne parvenait pas à comprendre cette réaction enfantine dictée par une peur qui n’avait aucune raison d’être.  

Dans la voiture un long silence régnait. Saeko jetait de temps à autre des regards en direction de Ryo qui semblait perdu dans ses pensées.  

_Comment a-t-elle réagi ?  

_Bien, tu la connais.  

_Tu ne lui as rien dit pour Reika n’est ce pas ?  

_Elle n’a pas besoin de le savoir.  

_Elle le saura fatalement.  

_Peut-être mais la mission sera terminée et j’aviserai le moment voulu.  

_Pour le nettoyeur n°1 du Japon, tu es un grand lâche face à Kaori. On se demande pourquoi ?  

Elle lui lança un regard malicieux rempli de sous entendu auquel il s’abstient de toute réponse.  

_Où récupère-t-on Reika ?  

_A mon appartement. Elle nous y attend avec la voiture.  

Le reste du trajet se passa dans le plus grand silence.  

_Enfin, vous voilà!  

_Reika, quel plaisir de te revoir !Il s’était jeté sur elle à peine descendu de la voiture, mais il fut retenu par Saeko qui l’attrapa in extremis par le col de la chemise.  

_Où vas-tu comme ça ? Tiens-toi tranquille si tu ne veux pas que j’appelle Kaori, et ton petit séjour au frais de la princesse risque de te passer sous le nez. Reika tout est prés ?  

_Oui tu as juste à garer ta voiture dans ton parking. Tes affaires ainsi que les miennes sont à l’arrière du 4X4.  

_Ryo descend, je vais garer la voiture et on y va. On a déjà pris du retard sur l’horaire.  

Celui-ci s’exécuta trop heureux de se retrouver seul avec Reika.  

_Mon rêve se réalise enfin lui dit-elle avec un grand sourire en le saisissant par le col de sa veste.  

_Oui nous allons passer un mois en tête à tête, seul dans la même chambre à partager le même lit.  

_Ne prends pas tes rêves pour la réalité.  

_De quoi parles-tu alors ?  

_Je vais être ta partenaire. La partenaire de Ryo Saeba du grand City Hunter. J'avais toujours espéré le devenir mais jamais je n’aurais cru que cela se réalise et devienne réalité. Je le criais à tu-tête pour faire enrager Kaori mais là c’est bien réel.  

_Je t’arrête tout de suite City Hunter c’est Kaori et Moi, c’est comme le couple Laurel et Hardy l’un ne va pas sans l’autre et puis il t’en faut peu pour être heureuse. Attends plutôt de voir l’étalon de Shinjuku en pleine action.  

_Sois sérieux deux secondes Ryo.  

_Mais je le suis ma belle. Laisse-moi te dire encore une chose j’interviens en temps que Ryo Saeba et non en temps que City Hnter.  

_Pourtant on va travailler ensemble.  

_C’est vrai mais City Hunter reste Kaori et moi. Il avait bien insisté sur la fin de sa phrase afin qu’elle en perçoive toutes les nuances et qu’elle sâche qu’il faisait bien la différence entre Kaori et elle.  

_Je comprends mais cela ne change rien pour moi. Tu peux jouer sur les mots autant que tu veux, le résultat est le même, on va travailler ensemble en temps que partenaire et cela peut-être même dans tous les sens du terme.  

Il voulut lui répondre mais fut pris de court par le retour de Saeko. Elle sentit à la façon dont-ils se regardaient que quelque chose s’était passé en son absence. Le visage impassible de Ryo et le regard fourbe de sa sœur ne la rassurèrent pas du tout. Si en plus de la mission elle devait les surveiller, elle allait trouver le temps long.  

_Que se passe-t-il ?  

_Rien lui répondit en la fixant du regard. Les clés c’est moi qui conduis.  

_Très bien, les voilà. Elle les lui lança, il les attrapa au vol et se mit au volant du 4X4, laissant les deux sœurs entre elle.  

_Reika, je sais ce que tu as derrière le tête.  

_Ah oui, et c’est quoi lui dit-elle en feignant de ne pas comprendre.  

_Ne fais pas l’innocente. Si je t’ai demandé de venir c’est pour m’aider sur cette affaire. Alors si tu as des vues sur Ryo durant l’absence de Kaori, oublie tout de suite.  

_Tu dis n’importe quoi Saeko.  

_Vraiment c’était quoi cette ambiance électrique à mon arrivée alors.  

_Allons-y où il risque de perdre patience.  

_Je monte devant Reika.  

_C’est toi la patronne, on fait comme tu décides Saeko.  

Durant tout le trajet Ryo n’adressa pas la parole à Reika. Toutes ses attentions il les portait sur Saeko. Bien qu’il soit seul en voiture avec les deux sœurs Nagomi, toutes ses pensées étaient orientées sur une seule personne ,sur son ange, sur sa kaori. Au volant, concentré sur la route il avait l’air si différent de l’homme que Saeko avait l’habitude de côtoyer. Elle connaissait le professionnel en qui elle avait une confiance aveugle, mais de l’homme lui même, elle ne connaissait que son côté lubrique et pervers. Il tournait tout à la dérision et rares étaient les occasions où elle pouvait le voir sérieux. A cet instant, c’est cet homme qu’elle avait à ses côtés, l’homme sérieux, attentif à ce qui l’entoure, et au charisme incommensurable.  

_Tu as l’air bien sérieux tout à coup Ryo. Je paierais cher pour savoir à quoi tu penses ?  

_Je te prends aux mots inspectrice de mon cœur, un coup pour une pensée.  

Il venait de prendre sa tête de pervers, il posa sa main sur son genou et commença à la remonter lentement jusqu’à ce qu’une des lames de Saeko ne l’arrête en pleine ascension.   

_Continues et tu devras expliquer à Kaori pourquoi tu n’as plus de doigts à cette main.  

_Réfléchis, si tu fais cela, je risque de ne plus t’être très utile.  

_C’est tout réfléchi lui dit elle en accentuant la pression de la lame.  

_Il doit penser à tout ce qu’il va pouvoir faire sans Kaori coller à ses basques. En parlant d’elle comment êtes –vous parvenus à la persuader de me laisser travailler avec Ryo. J’aurais parié toutes mes économies qu’elle t’aurait catégoriquement interdit de faire cette mission.  

_C’est tout le contraire Reika, c’est elle qui a insisté pour que Ryo accepte et comme elle avait de son côté des engagements auprès d’Eriko nous avons pensé à toi.  

_Qui nous ?  

_Nous.  

Face à l’absence de réaction de Ryo, Reika comprit tout de suite à qui faisait référence le nous.  

_Elle n’est pas au courant n’est ce pas. Vous avez omis de lui révéler ce détail. Je n’ai pas raison.  

Elle s’était rapprochée de leur siège et avait posé ses deux coudes sur leur dossier. Elle attendait une réponse qui se fit tardive. De son côté Ryo n’avait pas changé d’attitude, son visage traduisait toute sa décontraction et toute la distance qu’il avait instauré entre cette discussion et lui. Ravie de l’effet qu’elle venait de produire, elle s’adossa de nouveau à sa banquette et un sourire de triomphe illumina son visage. Elle avait pour la première fois depuis qu’elle connaissait Kaori l’ascendant sur elle du moins le croyait-elle. Le reste du voyage elle le passa silencieuse assise à l’arrière jetant de temps à autre des regards dans le rétroviseur afin d’y voir et d’y croiser le regard de Ryo. Jubilant intérieurement face à ce sentiment de pouvoir qui lui donnait la supériorité, une supériorité chimérique aux yeux de Saeko et de Ryo mais bien réelle à l’encontre de Kaori. Après cette petite joute verbale, un silence de plomb régna dans le 4X4. Les deux femmes finirent par s’endormirent confiant le soin à Ryo de les mener jusqu’à Osaka.  

Le regard de celui-ci allait de Saeko, qui affichait un visage serein, à Reika qui avait cette expression coquine sur le visage qui lui laissait entendre que ce mois allait être terriblement long et qu’elle n’allait pas l’épargner. A choisir entre les deux sœurs, il choisirait Saeko. Certes elle savait le manipuler comme personne mais toujours en ne blessant personne, elle avait toujours fait en sorte d’épargner Kaori à cause de sa relation avec Maki, mais avec Reika c’était autre chose. Il connaissait cette rivalité qu’il y avait entre Kaori et elle, et le sourire qu’elle avait eu plutôt sur le visage lui laissait penser qu’elle utiliserait toutes les armes nécessaire afin d’obtenir ce qu’elle désirait en l’occurrence lui et cela quitte à faire souffrir Kaori au passage volontairement ou involontairement. Bien que la tentation était à portée de mains, il ne pouvait en aucun cas le tolérer. Il ne ferait pas cela à son ange. Il allait devoir la jouer fine pour qu’aux yeux des deux femmes il reste le même: charmeur et obsédé sans pour autant franchir la limité. Il savait qu’avec Saeko il n’aurait aucun mal à se tenir à son rôle, mais avec sa sœur cela allait être différent.  

D’une part, elle lui avait bien fait comprendre qu’elle comptait devenir sa partenaire dans les deux sens du terme, et de l’autre côté, le rôle que tous deux allaient devoir jouer ainsi que la promiscuité dans laquelle ils allaient se retrouver n’allait rien arranger. Il connaissait les sentiments qu’elle éprouvait pour lui et elle allait le poursuivre de ses assiduités, à lui de la repousser sans dévoiler ses sentiments réels pour son ange.  

_Les filles réveillez-vous, nous sommes arrivés.  

_Quelle heure est-il ? lui demanda Saeko à moitié réveillée.  

_Il est 18H00.  

_Et bien c’est à vous de jouer Mr et Mme Saeba. N’oubliez pas vous devez agir comme un couple marié. Une suite a été réservée à votre nom pour tout le mois. Agissez comme n’importe quel couple marié, soyez les plus normaux possible. Attendez juste que l’on vous contacte.  

_Comment on te joint Saeko ?  

_C’est moi qui prendrai contact avec vous, et si vous voulez me laisser un message composer le 1212 sur votre téléphone et raccrochez immédiatement.  

_Et tu es sûre qu’ils n’ont pas connaissance de l’identité du couple que nous remplaçons ?  

_Certaine. Le couple pour qui vous vous faites passer à la spécialité de changer de physionomie à chaque mission, ce qui veut dire que personne ne connaît leur véritable visage et encore moins leur véritable identité. Nous savons juste qu’ils travaillent en tandem, ils travaillent bien, ils sont rapides et très fiables. Ils sont les meilleurs.  

_Y a-t-il autre chose que nous devrions savoir Saeko ?  

_Je n’en suis pas encore certaine, j’attendais d’en avoir la confirmation avant de vous le revéler.  

_Nous t’écoutons.  

_C’est un dérivé de la poussière d’ange.  

_Est-ce que….  

_Non rien ne laisse penser qu’il s’agisse de l’union teope. Restez prudent tout de même. A vous de jouer Mr et Mme Saeba. Je vous contacte dans 3 jours.  

_Je vous suis Mr Saeba.  

En pénétrant dans le hall de l’hôtel, Ryo regretta de ne pas s’y trouver avec Kaori. Le décor était idyllique et enchanteur, et avec son ange à ses côtés, il aurait encore plus apprécié le séjour. Ils auraient pu y mêler le travail et le plaisir. Tenant Reika par la taille, ils traversèrent le hall et se dirigèrent vers la réception.  

_Vous devez avoir une réservation au nom de Mr et Mme Saeba.  

_En effet, chambre 305 au 2eme étage. Le paradisiaque vous souhaite la bien venue.  

_Merci lui répondit Reika en arborant son plus beau sourire. Chéri, je crois que nous allons nous plaire ici. Le séjour va être très agréable lui dit-elle en se collant encore plus à lui ce qui le fit sourire.  

_Un groom va s’occuper de vos bagages et vous conduire à votre suite.  

_Allons-y, ma femme s’impatiente.  

Arrivés devant la porte de leur chambre le groom leur remit leur passe.  

_Si vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas.  

_Nous n’y manquerons pas lui répondit Ryo en se saisissant du passe et en ouvrant la porte afin que Reika entre la première. Ca va aller fit-il à l’attention du groom en lui glissant un billet dans la main. Après vous Mme Saeba. Il referma la porte derrière lui puis posa les bagages au sol, et il s’assura qu’aucun micro n’était caché.  

_Et bien Saeko a vu les choses en grand fit celui-ci en se jetant de toute sa masse sur le grand lit et en lui montrant un visage lubrique qui reflétait bien son excitation.  

_Va prendre une bonne douche froide ça calmera tes ardeurs lui dit Reika en se détournant de lui.  

_Pourquoi une bonne douche froide, il me suffit de te regarder pour ça.  

_Pardon fit-elle décontenancée par sa réplique.  

_Tu viens de me stopper dans mon élan, je vais faire un tour d’inspection histoire de repérer les lieux. Profites en pour t’installer.  

Sans ajouter le moindre mot, il quitta la chambre et la suite laissant une Reika complètement stoïque. Abasourdie par ces mots, elle regarda la silhouette s’éloigner d’elle et disparaître derrière la porte sans réagir.  

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