Capitolo 23 :: La plume et le poignard

Pubblicato: 17-10-07 - Ultimo aggiornamento: 02-01-09

Commenti: Bonjour. Voila un nouveau chapitre avec un commencement de réponse à toutes les questions que vous vous posez. J'espère que cela vous plaira. merci pour toutes vos comm c'est toujours un plaisir de vous lire. J'ai un peu tardé sur ce chapitre mais j'ai changé quelques trucs donc voilà bonne lecture. Et au prochain chapitre Bisous

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Alors que Ryo feuilletait des magasines féminins sans réellement y prêter attention, il ne cessait de penser à Kaori, on frappa à la porte. Il posa son magasin sur le canapé puis alla ouvrir.  

_Où est-elle? demanda Eriko sans même prendre la peine de lui dire bonjour, ni d'attendre qu'il lui propose d'entrer. Telle une furie, elle pénétra dans l'appartement et regarda tout autour d'elle.  

_Bonjour Eriko, mais je t'en prie, entre, fais comme chez toi.  

_Où est Kaori? lui demanda t-elle d'une voix excédée.  

_Elle dort alors fais moins de bruit. Que se passe-t-il? Son entrée l'avait quelque peu inquiété.  

_Elle m'a appelée ce matin pour me dire qu'elle ne participerait plus au défilé. Elle ne m'a donné aucune explications. Elle posa ses mains sur ses hanches donnant ainsi plus de poids et plus d'importance à ses paroles.  

_Ce n'est pas son genre. Elle n'a avancé aucune raison?  

_Non rien du tout. Elle m'a annoncé la nouvelle et à raccrocher aussitôt. Je veux des explications Ryo et je compte bien les obtenir. Elle me lâche à 24H00 du défilé.  

_Ne crie pas tu vas la réveiller lui dit Ryo en tentant de la calmer.  

_Mais j'espère bien rajouta celle-ci à bout de nerfs.  

_Sois satisfaite c'est fait fit Kaori à moitié endormie, les cheveux défaits. Elle descendit les escaliers puis prit place sur la canapé.  

_Tu me dois des explications.  

_C'est vrai.  

_Je t'écoute. Eriko la défiait du regard et de toute sa personne, les bras croisés sur sa poitrine et en tapant du pied.  

_Pardon Eriko lui dit Kaori en baissant le regard. Elle n'osait soutenir ses yeux qui lançaient presque des éclairs.  

_C'est tout.  

_C'est tout ce que tu auras.  

_Et tu crois que je vais m'en satisfaire.  

_Tu n'as pas le choix, je ne te laisse pas le choix.  

_Les robes sont faites sur mesures lui fit celle ci un brin désespérée. C'en était trop pour Eriko qui se voyait au sommet de la pyramide, pyramide qui chuta à cet instant.  

_Tu peux les porter toi, nous faisons les mêmes mensurations.  

_Tu as des problèmes Kaori, c'est pour cela que tu me lâches?  

_Je n'ai pas de problèmes Eriko.  

_C'est une question d'argent alors?  

_Non , je n'en ai juste plus envie.  

Ryo s'était tenu à l'écart de la conversation, se contentant d'observer Kaori. Eriko la regarda alors droit dans les yeux afin de sonder son esprit pour y percevoir ne serait-ce qu'une faible lueur d'espoir, où le moindre indices quant à ce soudain revirement mais rien.  

_C'est inutile Eriko je ne changerai pas d'avis.  

_Et je ne tenterai pas de te faire changer d'avis. Si tu me laisses tomber c'est que quelque chose ne va pas, sans cela tu ne me laisserais pas en plan de la sorte. Je te connais suffisamment pour savoir que tu n'abandonnes pas tes amies sans raison valable. Je te laisse, si tu as besoin de quoique ce soit appelle-moi.  

Sur ses paroles Eriko se détourna de Kaori quelque peu furieuse de n'avoir obtenu aucune raison valable quant à cet abandon soudain et quitta l'appartement tout comme elle y était arrivée en furie. Suite à cela Kaori regagna sa chambre sous le regard appuyé de Ryo qui la trouvait de plus en plus étrange. Lui non plus ne comprenait pas ce brusque changement. Cela aurait-il un lien avec son absence d'hier se demanda-t-il? Etant donné l'état de leur relation qui ne faisait que se dégrader au fil des jours il jugea préférable de ne pas la questionner. Il se contenterait d'observer et d'écouter à défaut de ne pouvoir avoir avec elle une discussion normale.  

Le défilé arriva enfin, mais elle ne s'y rendit pas. Ce soir là, elle prétexta un mal de tête et resta à l'appartement en compagnie de Ryo qui préférait avoir un oeil sur elle. Elle savait parfaitement qu'il voulait la surveiller, car en temps normal il n'aurait manqué pour rien au monde un défilé de jeune femme à moitiés nues. La semaine s'écoula et Kaori ne mit pas une seule fois le pied dehors. Elle avait reçu son fameux dossier et l'avait rangé avec ses autres documents sous clés. Tous commençaient à se poser des questions sur son attitude. Miki passa à plusieurs reprises la voir afin de la faire sortir mais ce fut en vain, elle refusait systématiquement toute sortie. Elle passait la journée à dormir et la nuit devant la télévision. Restez cloîtrée n'était pas une solution, elle le savait, mais elle avait peur et l'équation était encore bien incomplète. Elle évoluait en terrain inconnu et cela ne lui plaisait pas le moins du monde. Elle suivait de prés le journal télévisé afin d'obtenir des nouvelles concernant l'incendie ou la mort de son avocat mais il n'y avait rien de nouveau. La police stagnait dans les deux affaires. Deux prisonniers avaient été arrêté et rien d'autre c'était tout ce que les journalistes avaient pu leur révéler. Elle réalisa qu'elle ne pouvait plus rester à l'écart, se mettre en retrait alors que la vie continuait et qu'elle perdait de son avance sur la situation.  

Elle n'avait plus eu de nouvelle d'Eriko depuis le défilé. Un sentiment de culpabilité l'envahit mais elle n'avait pas eu le choix, elle avait agi au mieux pour elle. Elle avait tenté de la joindre mais à chaque fois elle tombait sur son répondeur. Il n'y avait que dans son appartement qu'elle se sentait en sécurité, et le fait d'avoir Ryo à ses côtés renforçait son sentiment de sécurité, mais elle avait conscience que cela ne pourrait pas durer. Ses cauchemars avaient refait surface toujours aussi vifs, aussi réels et aussi violents. Elle avait beau courir elle ne parvenait pas à lui échapper. Elle se réveillait toujours tremblante et en sueur avec le visage de Ryo penché au dessus du sien. Elle se contentait de s'excuser de l'avoir réveillé et s'enfermait dans son mutisme.  

Un matin elle se décida enfin à sortir. Plus de 10 jours cloîtrée sans voir personne hormis Ryo devenait pesant. Ryo passa devant sa chambre et s'arrêta devant la porte à demie ouverte et ce qu'il vit l'inquiéta et l'intrigua. Il la vit de dos, et torse nue. En temps normal voir son ange si peu vêtue aurait éveillé en lui un désir certain, mais au lieu de s'arrêter sur sa peau nue et ses courbes sensuelles, son regard fut attiré par l'arme qu'elle avait coincé dans la ceinture de sa jupe au bas de son dos. Ne voulant pas qu'elle le surprenne à l'espionner, il poursuivit son chemin et attendit au salon qu'elle descende.  

_Tu sors? lui demanda -t-il innocemment.  

_Je vais voir Miki.  

_Je viens avec toi.  

_Tu fais comme tu veux lui répondit-elle avec désinvolture même si au fond d'elle, elle était rassurée qu'il l'accompagne.  

Elle mit une petite veste qui camoufla son arme? Pourquoi portait-elle une arme? Se sentait-elle menacée? Si oui pourquoi ne lui en parlait-elle pas?  

_On prend l'austine.  

Durant le trajet aucun des 2 ne prononça la moindre parole. Elle se contenta de regarder par la vitre le paysage qui s'offrait à elle. Elle ouvrit légèrement la vitre juste assez pour sentir l'air fouetter son visage. Comme cette sensation lui était agréable. Elle ferma les yeux pour en apprécier encore plus les effets? Ce simple contact avec l'air la ramenait à la vie. Ryo l'observa du coin de l'oeil. Son comportement depuis la visite d'Eriko était plus qu'étrange. Ils arrivèrent enfin au café. Elle fut la première à sortir de la voiture et à y entrer.  

_Bonjour vous deux, cela faisait longtemps qu'on ne vous avez pas vu ensemble.  

_Bonjour Miki lui fit Kaori.  

_Tu daignes enfin sortir de chez toi. Je te sers un café.  

_Miki mon amour cria Ryo en se jetant sur elle la bave au coin des lèvres. Il avait espéré éveiller la jalousie et la colère de Kaori mais s'était raté une fois de plus, elle ne bougea pas le moindre petit doigt. Comme toujours il fut accueilli par un plateau avant de s'écraser sur le sol.  

_Ca faisait longtemps ça aussi. Elle reposa le plateau et posa une tasse devant Kaori. Voilà ma chérie.  

_Merci.  

_Tu ne changeras donc jamais, tu te dois toujours de faire l'imbécile.  

_Je n'y peux rien c'est plus fort que moi. Je ne peux pas résister, chaque fois que je vois une jolie femme il faut que je lui saute dessus.  

Sans prêter intérêt à sa réponse elle se tourna vers Kaori, se mit face à elle et lui offrit son plus beau sourire. Kaori sut de suite qu'elle avait quelque chose derrière la tête.  

_Au fait Kaori, je connais un superbe jeune homme de 28 ans qui a hâte de te rencontrer. Que dirais-tu de sortir samedi en couple? Falcon et moi et ce charmant apollon avec toi.  

En entendant cela Ryo se redressa complètement et fixa Miki du regard d'un oeil mauvais. Son front se plissa et ses yeux sombres traduisaient son mécontentement. Miki avait ressenti son brusque changement d'humeur mais elle ne s'en formalisa pas, c'est à peine si elle lui adressa le moindre regard.  

_Alors qu'en dis-tu?  

_Faut voir.  

_Quoi donc.  

_A quoi il ressemble. Kaori ne semblait nullement intéressée par cette conversation, ni emballée par cette futur sortie.  

_Tu vas l'adorer. Il est kiné et c'est un homme charmant. Il est brun, les yeux verts et un physique d'athlète. Je lui ai montré un photo de toi et il est plus qu'intéressé, tu es à son goût. Il est attentionné et très gentil. Je suis certaine que vous allez bien vous entendre. Je crois que celui-là c'est le bon. Miki fit exprès d'en rajouter, elle voulait que Ryo éprouve ce qu'elle éprouvait à chaque fois qu'il draguait une cliente, de plus elle put voir qu'il commençait à bouillir de colère et de jalousie. Alors je lui dis oui.  

_Je n'en ai pas très envie Miki.  

_Bouge toi ma belle, prends des initiatives. Il ne vas pas rester à t'attendre. Le monde est vaste et plein de petits poissons femelles qui contrairement à toi vont saisir leur chance. Deux choix s'offrent à toi alors ne reproduis pas deux fois la même erreur. Elle savait qu'en jouant sur ce point elle obtiendrait ce qu'elle voulait alors elle n'hésita pas une seconde même pas face au regard assassin de Ryo.  

_Très bien tu as gagné. C'est ok pour samedi.  

Ryo sentit son coeur se réjouir lorsqu'il l'entendit refuser mais très vite celui-ci se referma face à la nouvelle attaque de Miki qui venait de le terrasser. Leurs regards s'envoyaient des éclairs. Fière d'elle pour avoir remporté cette manche, elle le regarda d'un oeil triomphant le narguant presque.  

_Au fait Ryo ou en êtes-vous avec Saeko concernant votre affaire?  

Kaori s'autorisa pour la première fois depuis son arrivée un regard dans sa direction.  

_Quelle affaire s'entendit-elle prononcer plus pour elle même que pour eux?  

_Le meurtre à Osaka, le meurtrier a remis ça ici. Apparemment nous avons affaire à un tueur en série. C'est la deuxième victime et il ne devrait pas tarder à frapper de nouveau.  

_Les victimes ont un lien entre elle demanda Miki.  

_Non aucun. L'une est brune et l'autre blonde.  

_C'est terrible de mourir ainsi.  

_Comment sont-elle mortes osa demander Kaori?  

_Etranglées lui répondit Ryo en appuyant bien son regard sur elle. Ils se fixèrent jusqu'à ce que la sonnerie du téléphone de Ryo ne retentisse. Allô, Saeko.  

_Ryo, où es-tu?  

_Au cat's.  

_Ne bouge pas je suis là dans 2 minutes.  

_Saeko, elle arrive fit-il à l'attention des 2 femmes. Il n'eut pas le temps de ranger son portable que déjà elle franchissait la porte du café.  

_Bonjour tout le monde.  

_Décidément tu ne peux plus te passer de moi.  

_Ryo ce n'est pas le moment alors ôte ta main de là avant que je ne m'énerve. Elle prit place au comptoir et posa une pile de dossier sur celui-ci.  

_C'est quoi ça?  

_Le dossier complet de cette affaire.  

_Tu as du nouveau.  

_Non rien mais nous allons pouvoir les éplucher en détails.  

_Je te sers un café Saeko.  

_Oui merci. Elle fit glisser son coude sur le comptoir ce qui fit tomber la pile par terre. Comme je suis maladroite.  

Elle se baissa pour ramasser les documents. Kaori s'accroupit à son tour pour l'aider lorsque son regard s'arrêta sur une photo représentant une femme toute vêtue de blanc entourée de pétales de roses. A côté d'elle, il y avait un poignard et une plume. D'une main tremblante elle s'en saisit et se releva au ralenti sans pouvoir ôter son regard de ce visage et de la plume. C'était son symbole, sa marque, sa signature à lui alors comment cela était-il possible après 14 ans? Son regard se perdit dans la contemplation de cette photo, sur cette mise en scène morbide. Elle voulait parler mais aucun son ne put sortir de sa bouche. C'était impossible, ça ne pouvait pas être lui. Comment serait ce possible?  

_Kaori ça va tu es toute pâle s'inquiéta Miki?  

Ryo avait remarqué son trouble et ce voile de tristesse et de peur dans le regard. Elle n'avait pas semblé horrifiée devant cette photo et la connaissant il avait trouvé cela anormal. C'était comme ci elle avait déjà vue ce genre de photo. Malgré toutes ces questions qui fusaient dans son esprit, il ne dit pas un mot.  

_Miki a raison tu es pâle Kaori. Tu ne devrais pas regarder cette photo lui Saeko en la lui enlevant des mains.  

_C'est vrai qu'elle m'a plus touché que je ne l'aurais cru. Avez-vous des éléments, une piste à suivre?  

_Rien du tout.  

_Combien y a -t il de victime demanda Kaori?  

_Deux lui répondit Saeko. Une à Osaka et l'autre dans cette ville. Tes indiques ont-ils pu t'apprendre quelque chose Ryo?  

_Non, notre homme est très discret.  

_Crois tu qu'il pourrait avoir changé de ville?  

_Seul le temps et la troisième victime nous le dirons.  

_Quand les meurtres ont-ils commencé? demanda Kaori qui ne voulait pas éveiller les soupçons.  

_Le premier était durant notre mission à Osaka et le second il y a une semaine.  

Là l'esprit de Kaori se mit à fusionner et à calculer la possibilité éventuelle de sa participation ou non à ces crimes. Impossible se dit-elle, elle témoignait le jour du premier meurtre. Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas le phone de Saeko sonnait. Ryo lui ne l'avait pas quitté du regard, l'observant dans sa réflexion.  

A cet instant le phone de Saeko sonna.  

_J'écoute. Quand et où demanda-t-elle d'un ton autoritaire. Elle raccrocha et fixa Ryo. Notre assassin a encore frappé, tu as ta troisième victime et moi la réponse à ma question. Tu m'accompagnes.  

Elle rassembla ses dossiers et les passa sous son bras prête à partir. Ryo jeta un coup d'oeil à Kaori qui n'avait pas bougé de place.  

_Tu viens avec nous?  

_Je ne veux pas vous déranger.  

_City Hunter c'est nous deux aux dernières nouvelles.  

_Tu peux venir Kaori lâcha Saeko qui savait qu'il valait mieux l'avoir dans son camp que contre elle si elle voulait avoir toute l'aide de Ryo.  

_Où allons-nous demanda Ryo en leur emboîtant le pas?  

_A l'hôtel Sun Rise  

Vingt minutes plus tard ils arrivèrent dans la chambre de la victime. Saeko y pénétra la première. La scène était identique aux deux autres. Jeune femme brune, la vingtaine, vêtue de blanc. Les pétales de roses, la plume noire et le poignard étaient aussi présents. Elle paraissait dormir elle aussi. Ryo entra à son tour laissant Kaori sur le seuil de la porte. Elle ne pouvait faire un pas de plus, ses jambes refusaient de la porter plus loin. Son coeur battait à un rythme effréné et sa poitrine ne cessait de se gonfler à chacune de ses inspirations comme si l'air se faisait rare. Elle venait de faire un bond de 14 ans dans le passé. Comment cela pouvait-il être possible? Elle posa son regard sur ce visage si doux, si serein et si beau. C'était vraiment une très belle femme. Elle ne pouvait ôter son regard de ce visage comme si une force invisible l'en empêchait, car c'est elle qu'elle voyait allongée dans ce grand lit blanc et froid recouvert de pétales de roses rouges symbolisant le sang donc la mort. C'était elle qui devrait être allongée dans ce lit, le corps inerte et sans vie, glacé par le froid de la mort.  

Son agonie ne faisait que commencer. Son visage se superposa à celui de cette femme et à partir de là tout prit un sens dans sa tête. Tout n'était que mise en scène, une sorte d'appas pour attiser la curiosité et la révéler au grand jour. Ca ne pouvait être lui, même si cela lui ressemblait au détail prés. Il ne pouvait s'agir que d'un imitateur. En moins de deux ans, lui avait fait 8 victimes et son mode opératoire avait toujours été le même, jamais il n'avait dérogé à la règle. Toutefois la plume et le poignard restaient ses instruments de prédilection. Cet homme oeuvrait-il pour lui de l'extérieur? Elle sentait ses forces l'abandonner, elle s'appuya au chambranle de la porte, sa vision commençait à se brouiller et son coeur se soulevait dans sa poitrine. Elle mit une main devant sa bouche comme pour s'empêcher de vomir et dans un ultime effort longea le mur extérieur au couloir. Ryo et Saeko étaient trop occupés à observer les détails de la scène du crime pour remarquer l'absence de Kaori. Celle-ci s'était appuyée contre le mur, elle avait froid et se sentait terriblement las. Tout autour d'elle tournait. Elle sentit une main se poser sur son épaule, ce qui la fit se retourner. Elle ferma les yeux.  

_Ryo où est Kaori?  

_ Elle était juste derrière moi. Elle n'a pas du supporter la scène du crime.  

_Qui le pourrait? Tu devrais aller la voir.  

Il s'exécuta et la vit adossée au mur avec un policier à ses côtés.  

_Que se passe-t il?  

_Cette jeune femme ne se sent pas bien.  

_Kaori ça ne va pas?  

A peine eut-il posé la question et son bras autour de sa taille qu'elle se laissa aller. Il la rattrapa et la conduisit à l'extérieur.  

_Qu'a-t-elle demanda Saeko qui l'avait rejoint?  

_Elle s'est évanouie. Je n'aurais pas du lui demander de nous accompagner.  

Il l'allongea précautionneusement sur un des canapés du hall de l'hôtel, sortit son mouchoir qu'il imbiba d'eau et le lui passa tendrement sur le visage.  

_Y a-t-il un médecin dans cet hôtel demanda Saeko?  

Kaori se réveilla à ce moment là.  

_Que s'est-il passé demanda-t-elle d'une voix blanche?  

_Tu as perdu connaissance lui répondit Ryo inquiet.  

Elle voulut se relever, mais Ryo la stoppa net, l'obligeant à se recoucher.  

_Tu nous as fait peur Kaori lui révéla Saeko.  

_Désolée.  

_Ne t'excuse pas. Tu te sens mieux.  

_Oui ça va mieux. En regardant la photo j'ai eu un haut le coeur, j'aurais du me douter qu'une telle scène m'aurait été fatale.  

_Ryo tu t'occupes d'elle, je vais remonter et m'assurer qu'ils n'oublient rien. Tu devrais la raccompagner chez vous.  

_Saeko fit Kaori d'une voix à peine audible. Votre meurtrier célèbre la beauté.  

_Comment ça lui demanda-t-elle en faisant un léger demi tour piquée par la curiosité de cette révélation.  

_La haut j'étais devant la perfection, un tableau si parfait et si paisible mais comme la beauté est quelque chose d'éphémère il a fait en sorte que cette instant pour elle dure toute la vie. Tu comprends jusque dans la mort, il fait en sorte qu'elle reste belle. Les pétales symbolises le sang de part leur couleur mais aussi la passion. La plume noire symbolise le diable, et le fidèle ami de celui-ci n'est autre que le corbeau. Quand au poignard, il a une lame à double tranchant le bien et le mal.  

Ryo avait écouté attentivement chaque paroles prononcées par sa partenaire avec intérêt et inquiétude.  

_Il n'existe qu'à partir d'elle, qu'au travers d'elle. Une larme coula le long de sa joue qu'elle essuya machinalement de sa main. Ryo perçut toute sa souffrance ce qui l'inquiéta. Kaori leva alors le regard sur lui, là il put lire en elle et afin de dissiper ce furtif reflet d'inquiétude dont le foyer se cachait au plus profond de son être jusqu'aux extrémités de ses membres, elle baissa la tête puis fit basculer ses jambes sur le côté afin de s'asseoir. Elle rajusta ses vêtements sous les regards poussés de Ryo et de Saeko qui étaient complètement abasourdis par ces révélations. Kaori semblait chercher quelque chose, elle regarda tout autour d'elle, un regard affolé.  

_C'est cela que tu cherches lui demanda son partenaire en lui tendant son arme.  

_J'ai cru l'avoir perdue.  

_C'est pourquoi faire?  

_Pour me défendre. Je la porte depuis ton départ pour Osaka. J'ai gardé cette habitude. Elle remit l'arme dans la ceinture de sa jupe au bas de son dos.  

_Kaori comment sais-tu toutes ces choses?  

_Je n'en sais rien c'est ce qu'elle m'a inspiré sur le moment. Elle se releva alors et les regarda dans les yeux.  

_Je te ramène.  

Durant le trajet du retour, Ryo médita sur les paroles de Kaori. Plus il y pensait et plus cela lui paraissait judicieux comme analyse, clair et évident. Toutefois quelque chose le gênait la dedans. Comment pouvait-elle savoir toutes ces choses, cette analyse était réfléchie et posée, comme seul un professionnel, ou un profiler aurait su la faire. Il ne savait pas encore de quoi toute cette histoire retournait mais il finirait bien par le découvrir. Kaori était de plus en plus étrange et son écartade à Osaka y était certes pour quelques chose mais cela allait au delà. Sa métamorphose, son nouveau comportement, ses absences répétées, cet intérêt soudain pour cette affaire et le port de son arme sur elle, chose qu'elle ne s'autorisait que très rarement. Elle était en train de devenir aux yeux de Ryo un véritable mystère et cela il le refusait. Oui il se refusait à la laisser ainsi s'éloigner de lui sans en connaître les causes exactes. Elle devenait à présent sa priorité. Il se devait de savoir où elle s'était rendue durant cette fameuse nuit et ensuite comprendre comment elle pouvait savoir toutes ces choses. Il n'en resterait pas là foi de City Hunter.  

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