Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: saoria

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 01-05-07

Ultimo aggiornamento: 25-04-10

 

Commenti: 492 reviews

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General

 

Riassunto: Et si le passé de Kaori la rattrapait? Se confierait-elle à Ryo ou bien surmonterait-elle seule cette épreuve? De plus si une personne du passé de Kaori refaisait surface et l'aidait à surmonter cette épreuve,qu'elle serait la réaction de Ryo? Pour le savoir il va vous falloir me lire.

 

Disclaimer: Les personnages de "De l'un à l'autre" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any momen ...

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   Fanfiction :: De l'un à l'autre

 

Capitolo 17 :: La dispute

Pubblicato: 18-07-07 - Ultimo aggiornamento: 09-04-08

Commenti: Bonjour. Tout d'abord merci pour vos reviews elles m'ont fait super plaisir et rire pour certaines. Pardon de vous avoir torturé de la sorte mais c'est tellement bon aprés. Je ressens la même chose lorsque je lis une fic prenante et la dernière à m'avoir fait cet effet c'était séduis-moi un pur bonheur. Donc voilà la confrontation entre nos deux héros mais ce n'est pas la dite confrontation avec nuage atomique au dessus de leur tête. Le meilleur reste à venir. Je vous dis bonnes lecture et n'hésitez pas à me faire part de votre opinion. Bonne lecture et à bientôt. Bisous

 


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C'est alors qu'il remarqua enfin l'homme contre lequel elle se lovait. Deux bras puissants l'enlaçaient. Perturbé par ce flot d'émotion qui l'avait submergé en posant son regard sur elle, il n'avait pas remarqué cet homme qui la tenait tout contre lui, sa poitrine ferme s'écrasant tout contre son large torse. Kaori fit un léger mouvement de la tête sur le côté c'est la qu' elle le vit. Elle se détacha de Kenzo lentement mais avec des gestes brusques et repoussa ses cheveux en arrière.  

 

_Bonsoir Kaori s'entendit-il dire d'une voix neutre.  

 

_Bonsoir Ryo. Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu de ton retour? Je ne t'attendais pas avant demain. Sa voix traduisait légèrement tremblante sa gène malgré le sourire qu'affichaient ses lèvres.  

 

_Je vois ça lui répondit celui-ci en se forçant à ne pas contracter sa mâchoire. Disons que je voulais te faire une surprise. En disant cela son regard dur glissa sur Kenzo. Il franchit alors le seuil de la porte et la referma derrière lui.  

 

_Tu sors. Le ton qu'il employa était dur et sec.  

 

_Oui. Kenzo je te présente Ryo mon partenaire, Ryo je te présente Kenzo mon prof de yoga.  

 

Sans le lâcher du regard Ryo lui tendit sa main. La poigne de chacun des 2 hommes étaient fermes et viriles. En un regard, Ryo avait jaugé son adversaire et vis versa. Chacun savait à qui il avait affaire. Pour Ryo cet homme avait la même odeur que Falcon, Mick ou lui même, cette odeur de danger, et de mort qui l'entourait et qui faisait de lui un homme mystérieux et sombre, un homme dangereux. Il faisait parti du milieu, son instinct ne le trompait pas et il était bon Ryo le ressentait. Kenzo avait enfin en face de lui le Grand City Hunter alias Ryo Saeba. Il ne put que constater qu'il valait sa réputation. Il avait du charisme et son regard sombre cachait habileté, précision et redoutabilité. Constatant que la tension venait subitement de monter d'un cran Kaori décida d'intervenir.  

 

_Si tu m'avais prévenu j'aurais annulé ma sortie. Je peux te préparer quelque chose avant de partir.  

 

_Je n'ai pas faim. Le regard qu'il lui adressa la figea sur place.  

 

Toutes les craintes de Kaori s'avéraient réelles au comble de l'horreur. Ryo était en colère, elle le connaissait suffisamment pour le ressentir même s'il ne laissait rien transparaître, et il savait pour Kenzo. D'un simple regard, Kaori avait su qu'il savait. Kenzo n'avait toujours pas prononcé le moindre mot, il se contenta d'observer et Kaori et les réactions dissimulées de son partenaire. Lui aussi avait ressenti sa colère et c'était peut-être là l'occasion d'inverser les rôles et de lui faire ressentir ce qu'il faisait endurer à Kaori chaque fois qu'il faisait le joli coeur sous ses yeux. Oui c'était une occasion rêvée et inespérée, lui faire ressentir et endurer la peine et la frustration ainsi que l'abandon que Kaori éprouvait et encaissait depuis 6 ans.  

 

_Kaori nous allons être en retard.  

 

En disant cela, il l'avait prise par la taille et attiré à lui sous le regard presque meurtrier de Ryo. Kenzo voulut le pousser à bout, et il poussa alors le vice bien plus loin. Il déposa un suave baiser sur son épaule nue avant de lui susurrer quelques mots à l'oreille."Allons-y ma douce". Ce qui se voulut comme un murmure, un secret fut parfaitement audible à l'ouïe fine de Ryo. Malgré le malaise que cette situation lui inspirait, tout son corps réagit au contact des lèvres de Kenzo sur sa peau. Et lorsqu'elle sentit sa main lui enserrer la taille son coeur se mit à battre à un rythme effréné. Elle n'avait pu s'empêcher de frémir de plaisir sous le contact de son souffle chaud ainsi que de ses effleurements et rien de tout cela n'échappa à Ryo. Le rythme saccadé de sa respiration ainsi que le soulèvement et le gonflement de sa poitrine, laissèrent penser à Ryo qu'elle n'était pas insensible à cet homme, il ne la laissait pas indifférente, les signes étaient plus que visibles et évidents. Le regard de Ryo prit alors une teinte noire, féroce qui figea encore plus Kaori sur place. Elle avait vu ses mâchoires se contracter au baiser déposé sur son épaule, elle le vit serrer les poings afin de garder toute sa maîtrise et pour ne pas lui sauter à la gorge. (Non mais pour qui il se prend ce type à se bécoter avec SA Kaori. Moi à la place de Kaori j'aurai fondu sur place)  

 

_Ne m'attends pas, on se verra demain. Passe une bonne soirée. Parvient-elle à dire d'une voix difficilement maîtrisée.  

 

Elle se saisit du bras de Kenzo qui ravit de son effet ne put s'empêcher d'esquisser un radieux sourire de triomphe. Il le narguait ouvertement et publiquement.  

 

_Mr Seaba j'espère vous revoir.  

 

Ryo ne répondit pas. Il serra les dents et les poings afin de conserver son calme et la maîtrise de la situation. Ryo se contenta de lui lancer un regard noir presque meurtrier de mise en garde qui en disait long et sur ses pensées et sur son état. Kenzo à ce regard lui sourit tout en gardant un flegme à tout épreuve. Il n'était ni impressionné et ne semblait nullement le redouter chose qui déconcerta quelque peu Ryo. Un seul de ses regards faisaient trembler quiconque osait le défier quiconque mais pas cet homme. Cela le conforta dans sa première impression à savoir que cet homme était très doué, voir même redoutable pour faire preuve d'un tel calme.  

 

_Me voilà averti se dit celui-ci mentalement.  

 

Lorsque la porte se referma sur eux, Kaori s'adossa à la rambarde des escaliers et se tourna vers Kenzo le visage défait.  

 

_Il est furieux fit-elle en portant une main à son front.  

 

_Je sais, ça n'est que plus amusant. Voir le grand City Hunter perdre le contrôle et la maîtrise et de la situation et de ses nerfs et rester sans voix, rien que pour cela ça valait le coup.  

 

_Tu n'étais pas obligé d'en rajouter et pousser le vice jusqu'à m'embrasser sur l'épaule.  

 

_Je t'aurais bien embrassé sur les lèvres si je m'étais écouté. Et d'une j'en avais envie et de deux je voulais voir qu'elle allait être sa réaction mais j'ai plus eu peur de ta réaction que de la sienne. Calme-toi respire lentement.  

 

A ces paroles Kaori devient rouge écarlate. Elle avait eu sa dose d'émotion pour la soirée, soirée qui ne faisait que commencer.  

 

_Et alors.  

 

_Intéressant, je dirais même très intéressant. Allons-y à présent.  

 

 

Kaori l'avait déjà vu en colère mais jamais celle-ci ne lui avait été adressée directement, et dans ces cas là elle savait qu'il était bon de l'éviter et de ne pas chercher la petite bête chose que venait de faire Kenzo. Jamais son regard pour elle n'avait été aussi tranchant, insidieux et sombre.  

 

 

Après leur départ, Ryo fulmina. Il se félicita d'avoir gardé son calme et même s'il savait que cet homme ne ferait rien à Kaori, il savait qui il était ,et ce dont il était capable. Il n'était pas rassuré de la savoir seule avec lui. La parfaite maîtrise de ses sentiments et l'impassibilité de son visage n'avaient pas trahi le flot d'émotions qu'il avait ressenti face au corps de Kaori épousant parfaitement celui de ce Kenzo. Toutefois il était troublé, troublé de l'avoir vu frémir sous ces caresses, troublé d'avoir vu dans son regard cette vulnérabilité face au regard plus qu'ardent de cet homme. Que s'était-il donc passé durant son absence? Il était parti en laissant derrière lui une Kaori timide, discrète et retrouvait à son retour une femme fatale qui ne semblait en rien offusquée par les avances directes de cet homme. Qui était-il réellement? Elle le lui avait présenté comme son prof de yoga, mais si lui était prof de yoga Ryo était danseur étoile. Et Kaori que savait-elle réellement de lui? Savait-elle qui se cachait derrière ce masque de pseudo sérénité? Il avait remarqué qu'ils étaient très proches, ils avaient une certaine complicité qui lui laissait penser qu'ils se connaissaient bien et depuis un certain temps, mais où s'arrêtait cette complicité? Il l'avait tout de même embrassé sur l'épaule, épaule qui était dénudée, donc pour qu'il se permette un tel geste, il devait partager une certaine intimité. Et Kaori ne l'avait pas écrasé sous une massue spéciale pervers, pourquoi?  

 

Oui il s'agissait bien d'un geste intime entre deux personnes, deux adultes qui semblaient éprouver de l'attirance l'une pour l'autre. Jusqu'où était-elle allée avec cet homme? A force de la traiter comme il le faisait, il était normale qu'elle finisse par se tourner vers un autre homme. L'avait-il perdu? C'était peut-être déjà trop tard, lui qui avait cru quelques heures plutôt vivre un véritable dilemme, se retrouvait à présent seul et il en était le seul responsable, l'unique fautif. Il marcha jusqu'à la fenêtre et regarda les lumières de la ville. Il resta ainsi face à son propre reflet de longues heures tout en éprouvant une sourde colère qu'il contenait avec hargne mais qui allait tôt ou tard explosé. Le fait d'avoir assisté à ce rapprochement de leurs deux corps et des lèvres de cet homme sur l'épaule de sa Kaori lui donnait des envies de meurtre. Mais que s'était-il donc passé durant son absence. Il lui faudrait avoir une discussion avec Mick.  

 

Kaori et Kenzo avaient passé une agréable soirée sans reparler de l'incident de l'appartement. Elle avait cru aller en mission sur le terrain, mais il s'agissait d'un simple dîner entre amis, un dîner d'adieu. Il la raccompagna jusqu'à son immeuble et gara sa voiture dans la cours.  

 

_J'ai passé une agréable soirée Kaori merci.  

 

_Moi aussi j'y ai pris du plaisir.  

 

_Pas trop déçue de ne pas avoir été sur le terrain.  

 

_Sincèrement non.  

 

Il descendit de la voiture et alla lui ouvrir la portière. Il lui tendit la main et l'aida à descendre.  

 

_Gentleman jusqu'à la fin lui fit-elle en lui souriant.  

 

_Toujours. Là, il marqua un temps puis reprit. C'est ici que nos chemins se séparent.  

 

_C'était donc bien un dîner d'adieu. Sa voix était triste et tremblante.  

 

_Tu savais alors.  

 

_Disons que je m'en doutais, après avoir compris qu'il n'y aurait pas de mission.  

 

_Je n'ai plus rien à t'apprendre, tu es capable d'affronter le monde à présent. Tu as les outils et les armes nécessaires en mains pour faire ce que tu veux de ta vie et devenir ce que tu as envie de devenir. C'est une simple question de volonté.  

 

_Tu vas me manquer, vous allez tous me manquer. Je suppose que je ne pourrais pas t'appeler.  

 

_Non, mais si tu me le permets moi je pourrai t'appeler.  

 

_J'espérais que tu dirais cela.  

 

Il venait de se saisir de ses deux mains et les serra fortement.  

 

_Comment je vais faire à présent sans vous?  

 

_Comme tu faisais avant de nous connaître. La vie continue Kaori. Hide serait fier de toi, du travail que tu as accompli et de la jeune femme que tu es devenue.  

 

_Tu crois.  

 

_J'en suis persuadé.  

 

_Il me manque tellement. Avec toi j'ai l'impression de l'avoir un peu retrouvé.  

 

_Tu me considères comme un frère.  

 

_Ca te dérange.  

 

_Oui et non. Je saurai m'y faire et m'en contenter.  

 

_Si les choses avaient été différentes, si on s'était rencontrès dans d'autres circonstances, je pense que j'aurais pu tomber amoureuse de toi.  

 

_C'est censé me réconforter?  

 

_Non juste te faire comprendre que pour chacun d'entre nous, il y a une personne qui nous est destinée. Il faut juste être patient et savoir regarder.  

 

_J'ai beau regarder je ne vois que toi.  

 

Là, Kaori crut défaillir. Elle avait toujours espéré qu'un homme prononce ces mots pour elle, mais pas n'importe qu'elle homme, elle n'en voulait qu'un et malheureusement pour elle ce n'était pas lui qui lui disait ces douces paroles.  

 

_C'est par ce que tu regardes avec tes yeux et non avec ton coeur. Elle joignit le geste à la parole en posant sa main sur son coeur.  

 

_Qu'essaies-tu de me dire?  

 

_Celle que tu cherches est juste sous ton nez. Tu la vois tous les jours. Il te suffit simplement d'ouvrir les yeux et d'écouter ton coeur.  

 

_De qui me parles-tu?  

 

_Tu ne sais vraiment pas! Elle est toujours là pour toi, elle te soutient, elle te soigne, elle t'encourage, te choie et plus que tout, elle t'est fidèle.  

 

_Paloma.  

 

_Paloma reprit Kaori de sa douce voix. Elle est ta moitié, ton âme soeur. C'est elle la femme qu'il te faut. Elle t'aime.  

 

_C'est elle qui te l'a dit.  

 

_Elle n'avait pas besoin de me le dire, il suffit de voir comment elle te regarde, comment elle s'inquiète pour toi et comment ses yeux brillent lorsqu'elle parle de toi. Et toi aussi tu l'aimes mais tu ne sais pas encore.  

 

_C'est vrai qu'elle est chère à mon coeur quant à te dire si je l'aime, s'il s'agit d'amour!  

 

_Laisse faire le temps mais je peux te dire d'avance que c'est de l'amour.  

 

_Et toi ta moitié c'est lui, c'est Ryo.  

 

_Hier je t'aurais dit aveuglément oui, aujourd'hui je te répondrais que sincèrement je ne sais plus.  

 

_A cause de son aventure avec cette femme à Osaka.  

 

Le regard que lui lança Kaori lui signifia qu'il venait de commettre une boulette. Il s'assombrit et elle le dévia sur le côté afin de ne pas croiser son regard.  

 

_Alors tu sais fit-elle d'une voix plus dure.  

 

_Pardon j'aurais du me taire cela ne me regarde pas. Je suis indiscret.  

 

_Cela remet tout en cause.  

 

_Tu vas lui pardonner.  

 

_Je te l'ai dit je ne sais plus ou j'en suis. Je dois prendre du recule et j'ai besoin de temps.  

 

_Il ne te mérite pas. Il est ignoble.  

 

_Ne le juge pas aussi rapidement et aussi sévèrement. Ce n'est pas un homme mauvais malgré ce qu'il a fait  

 

_Malgré tout le mal qu'il t'a fait tu trouves encore le moyen de le défendre. L'amour à tendance à atténuer un peu trop facilement les erreurs commises.  

 

_Je n'atténue rien, je dis seulement qu'on ne peut juger une personne sur une seule de ses actions bonne ou mauvaise soit-elle. Il n'en reste pas moins un homme bon, sensible aux malheurs des démunis, et généreux.  

 

_Tu as une telle confiance en la nature humaine.  

 

_Que veux-tu on ne se refait pas.  

 

_Je vais devoir y aller Kaori. Si tu as un problème, ou besoin de me contacter appelle le complexe et dis leur" que la chandelle s'est éteinte "et je te rappellerai aussitôt. Il avait légèrement relevé la tête en direction de l'appartement de Kaori, et plus particulièrement en direction de la fenêtre et son regard se mit à luire d'un éclat nouveau. Il rabaissa alors la tête afin de croiser le regard de Kaori et lui sourit de toutes ces dents. C'était un de ces sourires pour les pubs de dentifrices genre ultra blanche.  

 

_Merci Kenzo pour tout ce que tu as fait. Jamais je ne pourrais te remercier.  

 

_Si tu le peux.  

 

_Comment?  

 

_En me donnant un baiser, juste un baiser d'adieu.  

 

Kaori se surprit elle même. Elle s'approcha de lui et prit son visage en coupe dans ses mains. Elle avança ses lèvres vers les siennes jusqu'à ce qu'elle les capture. Ce fut un baiser doux et sensuel, plein de volupté. Sous l'audace de cette caresse Kenzo se fit plus entreprenant. Il passa ses mains dans ces cheveux et la rapprocha de lui afin de la sentir tout contre lui. Il poussa cette exquise torture jusqu'à ce que leurs langues se rencontrent et s'entremêlent en un ballet langoureux et suave de caresses et d'effleurements. Elle se dégagea alors de lui légèrement puis baissa la tête afin de ne pas croiser son regard. Elle pouvait sentit son souffle sur son cou ainsi que sa respiration irrégulière mêlée à la sienne.  

 

_Tu ne me dois plus rien, nous sommes quitte. J'ai tenu la promesse faites à Hide, je ne lui dois plus rien à lui non plus..... Ca t'a troublé, je ne suis pas lui et pourtant je t'ai troublé.  

 

_Ce n'est pas la modestie qui t'étouffera. Ce n'était qu'un baiser d'adieu rien d'autre Kenzo. Concentre-toi à présent sur Paloma, c'est elle ton avenir.  

 

_Au revoir Kaori. Après un dernier regard en direction de la fenêtre il remonta dans sa voiture plus satisfait que jamais. Il avait atteint son but et plus encore.  

 

_Au revoir Kenzo. On se reverra j'en suis persuadée.  

 

Elle lui lança une dernier regard puis lui tourna le dos. Elle se dirigea vers l'entrée de l'immeuble. Une fois arrivée à la porte elle le regarda une dernière fois puis disparut dans la cage d'escalier. A l'abri, elle se colla tout contre le mur sentant ses jambes fléchir et un radieux sourire sur les lèvres. Du bout des doigts elle les caressa comme pour s'assurer que ce n'était pas un rêve, il avait raison, ce baiser l'avait troublé et destabilié. Elle resta ainsi immobile tout contre le mur afin de se calmer et de retrouver une respiration normale et régulière.Cela avait été à la fois intense et doux; romantique et tellement sensuel. Une fois celle fait, elle monta les marches et arriva enfin devant la porte de son appartement. Ce qu'elle ne savait pas c'est qu'une personne avait assisté à toute la scène. Elle ouvrit doucement la porte puis la referma tout aussi doucement. Sans allumer la lumière, elle ôta ses escarpins puis pénétra dans le salon. Il était tard Ryo devait dormir. Ce fut sur la pointe des pieds qu'elle prit la direction des escaliers pour gagner sa chambre lorsqu'une voix la fit sursauter.  

 

_Tu as passé une bonne soirée lui demanda Ryo d'un ton neutre. Il se tenait dos à elle devant le fenêtre.  

 

_Ryo tu m'as fait peur lui répondit-elle en posant sa main sur son coeur comme prise en faute.  

 

_Alors.  

 

_Alors quoi?  

 

_Ta soirée c'était bien.  

 

_Oui.  

 

_C'est tout juste bien. Après avoir assisté à ce dont je viens d'assister j'aurais cru que tu l'aurais qualifié d'un terme plus expressif que bien.  

 

_De quoi tu parles?  

 

_Le baiser dans la cour.  

 

_Tu m'espionnes maintenant.  

 

_On ne peut pas dire que j'espionnais vu que vous vous donniez en spectacle en plein milieu de la cours aux yeux et vu de tous.  

 

Elle ne savait comment interpréter sa réaction et ses paroles. De plus le fait qu'il lui tourne le dos accentuait le fossé qui était en train de s'installer entre eux. Elle sentit monter en elle une terrible colère qu'elle décida d'ignorer. Pour qui se prenait-il pour lui parler ainsi. Il lui donnait l'impression d'avoir commis un acte ignoble alors que lui avait fait bien pire. Elle s'était juste contentée d'un baiser, un baiser d'adieu envers un ami qui lui était devenu cher. Après une rapide réflexion elle réalisa qu'il valait mieux qu'elle ne lui fasse pas face car elle se savait incapable de soutenir son regard vu leur état respective. Elle s'apprêta à gravir la première marche lorsqu'il l'arrêta.  

 

_Où vas-tu?  

 

_Dormir. Il est tard et je suis fatiguée.  

 

_Tu m'étonnes fit-il en laissant échapper un rire plus que sarcastique. Nous n'avons pas terminé notre discussion. Là il se tourna vers elle et la fixa droit dans les yeux, seul le blanc de ses yeux transparaissait lui donnant un air encore plus dur.  

 

Que voulait-il insinuer en lui disant cela. Il ne croyait tout de même pas que....  

 

_Ryo je fais ce que je veux de ma vie privée, je suis majeure.  

 

_De ce que j'ai pu voir, vous êtes très proches. Tu comptes l'épouser?  

 

_Et toi as-tu épousé toutes les femmes que tu as embrassé ou avec qui tu as couché, un dis-moi Ryo?  

 

_Il n'est pas question de moi mais plutôt de toi et cet homme, de la relation que tu entretiens avec lui. Que sais- tu de lui?  

 

_C'est mon prof de yoga je te l'ai déjà dit.  

 

_Si lui est prof de yoga moi je suis un danseur étoile.  

 

Cette conversation commençait sérieusement à agacer Kaori. Pour qui se prenait-il à la fin . Elle n'avait fait que l'embrasser à côté de lui c'était insignifiant. Elle monta les premières marches mais Ryo la stoppa dans son élan en lui attrapant le bras fermement. Il ne supportait pas l'indifférence dont elle faisait preuve. Elle ne pouvait plus lui échapper.  

 

_Ne me prends pas pour un idiot Kaori.  

 

_Et moi je n'ai aucun compte à te rendre Ryo. Tu n'es ni mon père, ni mon frère. Nous ne sommes pas mariés, ni un couple alors je fais ce que je veux.  

 

Il lui lança une regard très dur, ce regard qu'il avait l'habitude de lui adresser lorsqu'il voulait lui signifier qu'il était en colère contre elle et généralement, elle détournait la tête car elle ne pouvait en soutenir l'intensité. En temps normal, elle se serait sentie coupable, prise en faute et se serait confondue en excuses, mais cette fois-ci c'était différent. Elle rencontra son regard et ne le lâcha pas. Cette fois ci c'était elle qui le défiait. Elle posa alors son regard sur sa main qui enserrait toujours son bras et face à son geste Ryo réalisa qu'il se dévoilait trop, et qu'il dépassait les bornes. Il retira sa main sans la quitter des yeux. Elle sentait son rythme cardiaque s'accélérer et sa poitrine ne cessait de se gonfler. Il l'enveloppa alors d'un regard indéfinissable, presque secret qu'elle ne pouvait déchiffrer. La voir embrasser cet homme l'avait rendu fou, fou de jalousie et de rage. Rien qu'à l'idée de penser qu'il avait touché son ange il sentait s'installer en lui une colère comme un poison qui se serait insinué dans son sang. Cet homme avait goûté à ses lèvres, il avait goûté à son ange alors que lui ne faisait qu'en rêver. Comment les choses avaient-elles pu changer autant en un mois? Comment un simple baiser pouvait lui faire aussi mal et prendre de telle proportion? Pourquoi accordait-il autant d'importance à ce baiser?  

 

_Je ne comprends pas ta réaction Ryo parvient-elle à dire après avoir retrouvé une respiration calme.  

 

_Cet homme est dangereux.  

 

_Pas plus que toi, et il s'appelle Kenzo. Cela t'est donc si difficile de prononcer son prénom, Kenzo, Kenzo tu vois c'est facile.  

 

_Est ce que.... il ne put terminer sa phrase tellement cela lui était difficile, les mots restèrent au fond de sa gorge.  

 

_Dis le cela ne va pas te tuer.  

 

_Tu sais ce que je veux dire. Il ne s'intéresse à toi que pour une chose.  

 

_Ah oui et laquelle?  

 

_City Hunter.  

 

_Pourquoi faut-il que tu ramènes toujours tout à toi? Ca te semble si inconcevable qu'un homme puisse s'intéresser à moi, et qu'à moi. Parce qu'au fond c'est cela le problème, que je sois sortie avec un homme qui me trouve à son goût, moi le garçon manqué, la planche à pain.  

 

_Kaori l'habit ne fait pas le moine.  

 

_Pourquoi venant de toi cela ne m'étonne pas. Un mois sans se voir et tu trouves le moyen m'insulter, de me rabaisser et qu'on se dispute. Pourquoi faut-il que tu gâches toujours tout Ryo. Bien venu à la maison.  

 

Elle ne lui laissa pas le temps de lui répondre, elle monta rapidement les marches puis s'enferma dans sa chambre. Elle jeta violemment ses escarpins au sol ainsi que son châle et se jeta tout habillée sur son lit où elle se mit à pleurer. Ryo se laissa glisser sur les marches et se prit la tête entre les mains. Pourquoi fallait-il qu'il lui fasse constamment du mal? Sa dernière phrase il l'avait dite comme une provocation espérant secrètement se prendre une massue sur la tête afin que les choses retrouvent leur place initiale mais le contexte cette fois-ci semblait différent. Il avait voulu se rassurer afin de constater que sa Kaori était restée sa Kaori mais la face à son visage triste et résignée, il ne pouvait nier l'évidence quelque chose avait changé. Kaori avait voulu être forte mais derrière son air détaché se cachait une véritable souffrance.Elle lui en voulait pour Reika, pour ce soir, pour sa froideur et sa méchanceté. Pourquoi continuait-elle à subir toutes ces brimades alors que les choses semblaient claires?  

 

Cette transformation elle l'avait voulu pour elle et même ainsi il trouvait le moyen de la blesser. Pourquoi ne partait -elle pas? Pourquoi n'allait-elle pas vivre sa vie à présent? Pourquoi, pourquoi et pourquoi ne pouvait-elle le laisser? Elle avait beau se demander pourquoi elle connaissait parfaitement la réponse. Malgré tout ce qu'il lui avait fait, ses paroles blessantes, son indifférence envers elle, elle l'aimait. Dans son cas elle trouvait que l'espoir était cruel car avec l'histoire d'Osaka, et son coeur en miette sans oublier cette douleur lancinante qui lui étreignait le coeur et que lui seul avait fait naître, elle n'avait eu qu'une envie en le voyant sur le seuil de la porte se jeter dans ses bras. Elle tentait désespérément de lutter contre les sentiments qu'il lui inspirait, mais sa volonté n'avait qu'une faible résistance face aux élans de son coeur. Il ne lui restait plus qu'à jouer la comédie, à s'enfoncer dans le mensonge de l'ignorance et de l'indifférence pour parvenir à maintenir sa tête hors de l'eau, pour ne pas sombrer dans le désespoir de la tristesse. Il n'y avait qu'elle pour savoir se taire ainsi et se cacher dans ses silences. Après tout ne le pratiquait elle pas depuis 14 ans. C'est sur ses pensées qu'elle finit par s'endormir.  

 

Ryo lui ne parvenait pas non plus à trouver le sommeil. Trop de choses s'étaient passées durant cette journée. Ce n'est qu'en la voyant magnifique dans sa robe noire qu'il réalisa à quel point elle lui avait manqué, et oh combien il la désirait. Il avait voulu aller à sa rencontre et la prendre dans ses bras mais voilà elle était déjà dans d'autres bras. Il regagna sa chambre, se dévêtit entièrement et se glissa dans son lit. Il ne parvenait pas à la chasser de son esprit. Il fut alors envahi par un flot bouleversant de reproches qu'il s'adressa et par le sentiment d'avoir délibérément voulu lui faire mal, lui faire ressentir la douleur que son coeur avait éprouvé en la voyant embrasser un autre que lui et lui rendre le baiser, car elle avait répondu à ce baiser. Il lui aurait pourtant été si simple de lui dire qu'il la trouvait belle et qu'elle lui avait manqué, mais son coeur avait été écrasé d'un poids lourd et d'une froideur dévorante qui avait chassé l'ardente palpitation de la revoir. Son cerveau aurait du le raisonner mais il s'était laissé dépasser par son coeur qui lui ne raisonnait pas, il ne faisait que ressentir. Pourquoi s'était-il mis dans cet état pour un baiser alors que lui avait fait bien pire? Il avait été si froid, si abjecte avec son ange alors que c'est lui qui avait commis l'innommable. Tout simplement parce qu'il avait cru la revoir triste, en manque de sa présence et qu'au lieu de cela elle était débordante de vie et de joie dans les bras d'un autre et plus belle que jamais. Sans lui elle avait continué comme si de rien était, comme si son absence n'avait pas eu d'impact sur elle. Il réalisa alors qu'il avait bien plus besoin d'elle, qu'elle de lui. Il se sentit si fatigué et son corps affaibli par la fatigue accumulée de ces derniers jours n'aspirait qu'à se détendre mais son esprit lui en avait décidé autrement. Son cerveau ne cessait de lui imposer les images de cette nuit, et ses désirs ne lui apportaient aucun soulagement mais plutôt de l'anxiété et de la frustration.  

 

 


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