Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: saoria

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 01-05-07

Ultimo aggiornamento: 25-04-10

 

Commenti: 492 reviews

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General

 

Riassunto: Et si le passé de Kaori la rattrapait? Se confierait-elle à Ryo ou bien surmonterait-elle seule cette épreuve? De plus si une personne du passé de Kaori refaisait surface et l'aidait à surmonter cette épreuve,qu'elle serait la réaction de Ryo? Pour le savoir il va vous falloir me lire.

 

Disclaimer: Les personnages de "De l'un à l'autre" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact m ...

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   Fanfiction :: De l'un à l'autre

 

Capitolo 28 :: Les retrouvailles

Pubblicato: 22-06-08 - Ultimo aggiornamento: 23-09-09

Commenti: Bonjour. je sais j'ai tardé mais mon ordi a rendu l'âme, il a fallu que je m'en achète un autre chose que j'ai faite et ensuite impossible de mettre internet dessus par ce que c'est une version windows vista. J'ai cru que j'allais tout balancer par la fenêtre mais j'y suis parvenue . Donc pour en revenir à cette fic, ça y est vous allez avoir vos réponses enfin un début. Rassurez vous je n'oublie pas les autres fics j'y travaille. pleins de bisous et bonnes lectures

 


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Cette voix, elle l'aurait reconnue entre mille même si l'intonation avait légèrement changé. A présent il était homme et plus un simple adolescent. Elle ferma alors les yeux comme pour s'extirper de cette scène, se réfugier dans son monde à elle où il ne pourrait plus l'atteindre mais en vain, cette voix résonnait de nouveau dans sa tête après tant d'années l'attachant à cette douloureuse réalité qu'elle avait tenté de fuir mais en vain. Apparemment on échappe pas à son passé et à ses vieux démons.  

 

_Que me voulez-vous?  

 

_Pourquoi cette agressivité?  

 

_Vous me faites perdre mon temps! Je ne sais pas qui vous êtes mais lorsque je vous aurai retrouvé je vous ferai passer l'envie de vous moquez de moi. Je parie que vous êtes un de ces illuminés qui cherche son heure de gloire en se faisant passer pour un meurtrier et en s'appropriant les meurtres d'un autre. Vous m'avez donné une fausse piste et de fausses informations.  

 

_Vous me décevez, je vous croyais plus maligne que cela.  

 

_Je n'ai pas de temps à perdre avec vous, j'ai un meurtrier à arrêter. Sur ses mots elle raccrocha.  

 

_C'était un leurre dit Kaori d'une voix à peine audible et tremblante. Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues et personnes n'en comprenaient ni n'en connaissaient la cause. Elle avait dit cela plus pour elle que pour ses amis comme une révélation subite. Il vous a appâtés et vous avez tous mordu comme des débutants. Vous l'avez conduit là où il voulait aller, exactement là où il voulait aller. D'un geste rageur elle passa sa main sur ses joues.  

 

_De quoi parles-tu Kaori lui fit Saeko complètement perdue?  

 

_C'est lui ton meurtrier, elle marqua une pose puis reprit, le vrai meurtrier, et vous l'avez conduit là où il espérait que vous le conduiriez.  

 

Réalisant concrètement ce que cela signifiait elle partit d'un rire nerveux qui laissa les autres sans voix. Ils avaient l'impression d'assister à une scène sortie tout droit d'une autre dimension tellement Kaori à cet instant du moins son état leur parut irréel.Elle ressemblait à une de ces folles sortie tout droit d'un de ces anciens polars en noir et blanc, son rire était plus nerveux, résultat de la fatalité qui venait de l'envelopper de ses longs bras.  

 

La sonnerie du téléphone retentit de nouveau. Après un regard rapide en direction de Kaori puis de Ryo, Saeko décrocha et mit de nouveau le haut parleur.  

 

_J'ai horreur qu'on me raccroche au nez.  

 

_Encore vous! Je pensais avoir été claire.  

 

_Les infos que je vous ai données sont en parties bonnes. Avant de vous aider vous deviez m'aider.  

 

_Vous aidez à quoi?  

 

_Mais enfin inspecteur Nogami. Vous n'avez pas encore compris la raison de mes appels et de mon retour. M'aider à retrouver ma précieuse révéla-t-il sur un ton suave comme un doux murmure.  

 

_Je n'ai rien trouvée.  

 

_Oh, que si vous l'avez retrouvée! Je vous dois un grand merci, sans vous cela m'aurait pris des semaines voire des mois avant de la retrouver. Vous m'avez conduit jusqu'à ma précieuse, là ou je voulais. Je n'en attendais pas moins de vous, même si vous ne le saviez pas.  

 

A ce moment tous les regards se tournèrent vers Kaori. Ne leur avait-elle pas dit qu'ils l'avaient conduit là où il voulait être conduit. Comment le savait-elle d'ailleurs?  

 

_Allez-vous enfin me dire de quoi nous parlons?  

 

_Si je vous dit que vous vous tenez juste à côté de ma précieuse. Vous m'avez conduit à elle sans le savoir, il ne m'a suffit qu'à vous tendre un os et vous l'avez mordu à pleines dents. Vous n'êtes décidément pas à la hauteur de votre prédécesseur votre chère et tendre Hideyuki car c'est aussi et surtout grâce à lui que je l'ai retrouvée. Lui n'aurait pas commis une telle erreur. Vous êtes tellement obnubilée par votre carrière que vous en avez oublié le sens premier de votre métier: sauver des vies. Vous m'avez déçu mais je dois avouer que je m'y attendais. A présent passez-moi ma précieuse, j'ai hâte d'entendre sa douce voix.  

 

Au son du prénom de son amour disparut Saeko se sentit défaillir. Comment ce type connaissait Hideyuki.  

 

_Je ne sais toujours pas de quoi vous parlez?  

 

_Mais il faut tout vous dire à vous. C'est à se demander comment vous avez fait pour devenir lieutenant.  

 

Elle jeta un regard en direction de Ryo, regard plein de colère car il l'insultait mais aussi plein d'appréhension car cet homme était très intelligent et différent des criminels qu'elle avait l'habitude de côtoyer vu qu'il s'était joué d'elle. Très peu d'hommes pouvaient se vanter de s'être servis d'elle et lui la narguait ouvertement. Une multitude de questions lui vinrent à l'esprit: comment connaissait-il Hideyuki? S'il avait été son prédécesseur c'est qu'il avait eu affaire sur lui? Quand? Où? Dans quelles circonstances? Comment se faisait-il qu'elle n'avait rien trouvé? Se pourrait-il qu'Hide ait subtilisé le dossier et les preuves?  

 

 

La tension qui régnait dans l'appartement était à son comble. Tous écoutaient ce qui se disait sans réellement comprendre la portée des paroles prononcées, tous sauf l'interlocuteur et Kaori qui se trouvaient être les pièces maîtresses de ce puzzle.  

 

_Très bien puisqu'il vous faut de preuves. Vous trouverez le meurtrier des trois victimes là où je vous ai dit. De plus, vous avez raison il n'y a jamais eu de 4ème victime, du moins pas si ma précieuse prend ce téléphone pour s'entretenir avec moi.  

 

_Qui est-elle?  

 

Saeko n'eut pas le temps d'en dire plus, Kaori lui prit le téléphone des mains sous les regards pleins d'incompréhensions des autres. Elle ferma les yeux, inspira profondément puis expira très lentement afin de se calmer pour porter le combiné à son oreille. Son visage était d'une extrême pâleur et ses mains tremblaient.  

 

_Allô.  

 

_Allô, ma douce, ma chère précieuse. Je suis si heureux d'entendre à nouveau ta voix après toutes ces années. Ca fait longtemps, tu m'as terriblement manqué.  

 

La main de Kaori tremblait, elle avait pris sur elle pour prononcer ce simple mot et se sentait faiblir de secondes en secondes. Son regard se posa alors sur Ryo qui l'enveloppa d'un regard d'incompréhension mais rassurant.  

 

_Parle-moi je t'en prie! Ne sois pas gênée!  

 

_Je ne suis en rien gênée ,mais que te dire si ce n'est que de mon côté ça ne fait pas assez longtemps.  

 

_Tu dois avoir plein de choses à me raconter depuis notre dernière rencontre.  

 

_J'ai une question.  

 

_Je t'écoute.  

 

_Comment as-tu fait pour t'échapper?  

 

_Ca c'est mon secret, mais je te le dévoilerai lorsqu'on se rencontrera.  

 

_Tu prends tes rêves pour la réalité.  

 

_C'est toi mon rêve depuis 14 ans ma douce Kaori, ma précieuse. Nuit après nuit je n'ai fait que rêver de toi ces dernières 14 années. Oui, tu as peuplé tous mes rêves, toutes mes pensées.  

 

_Ne m'appelle plus ainsi ragea celle-ci.  

 

_Déjà avant tu n'aimais pas ce surnom, il te va pourtant si bien. Il définit parfaitement ce que tu es, précieuse, ma précieuse.  

 

_Je n'ai jamais été ta précieuse, je ne le suis pas plus aujourd'hui et je ne le serai jamais.  

 

_Toujours ce caractère bien trempé. Je suis ravi de voir que sur ce point là tu n'as pas changé.  

 

_Que me veux-tu?  

 

_Te voir, te parler face à face et terminer ce que nous avons commencé. Nous avons été séparés si brusquement la dernière fois, c'était trop tôt, mais à présent que je t'ai retrouvée je ne te laisserai plus partir. Aujourd'hui ton frère n'est plus là pour se mettre entre nous. J'avais beaucoup de respect et d'admiration pour lui. Je tiens à te présenter mes condoléances même si c'est un peu tard.  

 

_Je t'interdis de parler de mon frère, ou même de prononcer son nom lui dit-elle sèchement en serrant la mâchoire. Venant de ta bouche c'est un blasphème.  

 

_Je suis pourtant sincère, c'était un homme bon et c'est grâce à lui que je t'ai retrouvée. Cela m'a été difficile tu sais,car c'est comme si tu avais disparu de la terre, toutes traces de toi a été effacées alors j'ai décidé de chercher une autre personne.  

 

_Mon frère.  

 

_Lui même mais j'ai appris qu'il était mort. Durant mes recherches j'ai également appris qu'il avait une chérie en la personne du lieutenant Nogami. J'ai donc pris contact avec elle, j'étais sûr qu'elle me mènerait jusqu'à toi, il me fallait juste être patient et cela a payé. J'ai marchandé une vie avec elle pour une autre vie.Voilà comment je t'ai retrouvée. Je sais, ma bonté me perdra.  

 

_Que connais-tu de la bonté alors que tu en es totalement dépourvu?  

 

_Si tu savais comme ça m'a manqué cette répartie et ces joutes verbales. C'est toi qui m'a fait tenir durant tout ce temps, ton visage, ta voix, ton parfum, la douceur de ta peau. Je ne pensais qu'à toi. Je n'ai survécu que pour toi, dans l'espoir de te revoir.  

 

_Que pour moi, fit-elle d'une voix masquant mal son dégoût, il ne fallait pas te donner cette peine, tu aurais du te laisser mourir comme la pourriture et le chien que tu es.  

 

La tournure que prenait cette conversation déplaisait fortement à Kaori, car elle ouvrait les portes de son coeur, de son intimité et de son âme devant ses amis et surtout devant Ryo. Elle fit alors quelques pas en direction de la fenêtre afin de leur tourner le dos pour ne pas sentir leurs regards insistants et pesants posés sur elle. Elle avait la désagréable impression de se retrouver nue devant eux, tellement ils la fixaient comme lorsque l'on rencontre une personne pour le première fois et qu'on la déshabille du regard afin de s'en imprégner. Oui, elle était à présent une inconnue à leurs yeux. Ne supportant plus cette situation et cette sensation de malaise, elle se rendit à la cuisine et ferma la porte derrière elle.  

 

_Kaori tu es mon âme soeur, tu m'es destinée, nous ne faisons qu'un.  

 

_Tu es encore plus cinglé que je ne le pensais, oui tu es bien plus atteint que la dernière fois. La thérapie ne t'a pas beaucoup aidé à ce qu'on dirait. Nous avons rien en commun, je n'ai rien de commun avec l'animal, la bête que tu es car tu es une la pire des bêtes.  

 

_Tu es méchante dans tes propos Kaori.  

 

_A qui la faute!  

 

_T'arrivait-il de penser à moi?  

 

_Au début tous les jours, mais le temps y aidant ton souvenir et ton visage se sont effacés de ma mémoire jusqu'à aujourd'hui.  

 

_Il ne m'a pas été facile de te mettre la main dessus, après Yokohama tu as disparu, volatilisée. Je suis sûr que l'on doit cela à Hide. Raconte-moi ce que tu as fait après qu'il t'ait arrachée à moi, je veux tout savoir.  

 

_C'est long par où je commence.  

 

_Après mon arrestation.  

 

_J'ai passé une longue période à l'hôpital et à ma sortie nous avons quitté Yokohama pour Tokyo. Je suis retournée à l'école, j'ai décroché mon diplôme de droit et intégré un grand cabinet jusqu'à ce que je me rendre compte que cela ne me plaisait plus.  

 

_L'hôpital combien de temps?  

 

_Deux mois.  

 

_Pardonne-moi, j'ai mieux travaillé que je ne le pensais alors. Tu n'as pas d'enfants et n'es pas mariée.  

 

_Non pas d'enfant mais j'ai été mariée, enfin c'est tout comme.  

 

_Impossible Kaori, pas avec ce que je t'ai fait subir. C'est tout bonnement impossible.  

 

_Rien est impossible Gabriel.  

 

_J'aime t'entendre prononcer mon prénom. Toutefois je sais que tu mens. Je suis sûr que tu es aussi pure qu'à notre dernière rencontre. Je suis le seul à en avoir le droit.  

 

_Désolée, mais ce que tu convoitais à déjà été cueilli.  

 

_Tu ne peux pas l'avoir fait, j'ai tout fait pour que cela n'arrive pas.  

 

_Il ne faut pas sous estimer le pouvoir et les effets de l'amour lorsqu'on a 18 ans. C'était au bal de promo. Tu devrais t'asseoir bien confortablement j'en ai pour un moment.  

 

Elle s'était laissée glisser le long de la porte car ses jambes tremblantes la soutenaient difficilement.  

 

_Je portais une robe en voile toute bleue. Hide me l'avait offerte. J'avais pour cavalier le sublime Yusuke Kenta, le plus beau garçon de tout le lycée. On sortait ensemble depuis 6 mois. Nous sommes allés au bal, on a dansé, bu et ri une bonne partie de la soirée. Vers minuit on s'est éclipsés de la soirée pour se rendre sur la plage. Il m'avait préparé une surprise. Là bas, un pique nique nous attendait, c'était magique, lui et moi bercés par les vagues et éclairés par la lune et ses étoiles. On a parlé, rit à gorges déployés et on s'est embrassés. Il a alors posé un genou à terre et m'a fait la plus déclaration d'amour qu'un homme puisse faire à une femme. C'était si romantique , si parfait et puis nous étions amoureux. Ca a été le plus beau moment de ma vie. Un baiser en entraînant un autre, il a fait de moi une femme cette nuit là, sa femme avec pour seuls témoins les étoiles et le chant des vagues.  

 

_C'est impossible tu ne peux pas l'avoir fait lâcha-t-il en serrant des dents.  

 

_Il me suffit encore de fermer les yeux pour me souvenir de la douceur de ses mains caressant mon corps, du goût délicat de ses lèvres. Dois-je m'arrêter ou t'en faut-il plus?  

 

_Je ne te crois pas Kaori, tu auras beau dire ce que tu veux tu ne parviendras pas à me faire gober ça.  

 

_Dis-moi comment m'imagines-tu après tout ce temps?  

 

_Très belle, timide et réservée. Une beauté cachée, naturelle et vraie. Oui tu te veux naturelle et discrète. Tu aimes passer inaperçue, tu n'es pas du genre clinquante.Je dirais que tu as les cheveux courts, et que tu portes des vêtements qui te servent plus à te camoufler qu'à t'habiller. Tu n'aimes pas montrer ton corps, tu caches tes formes.  

 

En l'entendant, son coeur se serra. C'était comme s'il avait toujours été auprès d'elle. Il l'avait parfaitement décrite.  

 

_Quand à tes relations avec la gente masculine je dirais qu'elles sont quasi inexistantes. Tu es bien trop timide pour ça, et dans ton cas cela en est presque maladive.  

 

Plus il parlait et plus elle sentait la nausée monter en elle et avait envie de vomir. C'était comme ci il avait été auprès d'elle toutes ces années. Il n'avait rien omis.  

 

_Désolée de te décevoir une fois de plus. J'ai les cheveux longs, une poitrine généreuse et voluptueuse que je mets en avant grâce à de magnifiques décolletés, c'est vrai pourquoi la cacher. Un ventre plat et des courbes généreuses et harmonieuses. J'ai un physique plus qu'avantageux que je mets en avant. Je dirais que je suis une belle femme, une très belle femme même. Disons le franchement et sans fausse modestie je suis canon, une vraie bombe. Il me suffit de croiser le regard des hommes qui se retournent à mon passage pour en avoir la certitude. Timide, parfois, avec les gens que je ne connais pas. Quant à mes relations avec la gente masculine, elles sont au beau fixe tu peux me croire.  

 

_C'est impossible, mon travail n'a pas pu être anéanti aussi facilement.  

 

_Qui t'a dit que cela a été facile? Tu peux remercier Hide c'est à lui que je dois d'être la femme que je suis aujourd'hui.  

 

_Espèce de petite....  

 

_Ne sois pas vulgaire. A Hide et à toi aussi alors merci lâcha-t-elle en explosant de rire.  

 

_Tu me nargues en plus.  

 

_Oui, car tu m'as fait devenir ce que tu détestes le plus au monde. Cela en est ironique presque pathétique pour toi.  

 

_Ton apparence a peut-être changé, mais au fond tu restes la même, ton coeur et ton âme sont restés purs. Tu restes malgré tout mienne, n'oublie pas que je t'ai marquée et que tu garderas à vie cette trace de moi qui nous liera pour l'éternité.  

 

_Même là je vais te décevoir. Chirurgie esthétique, je l'ai fait enlever. On est liés par rien du tout.  

 

_Kaori, dit-il en serrant les dents de rage, je vais te retrouver, et te faire payer ton insolence et ta révolte. Il lui dit cela sur un ton très calme et très lentement afin qu'elle s'imprègne de ces mots.  

 

_Faut-il encore que je te laisse me retrouver. Dis-toi que je n'ai plus rien de commun avec celle du passé. De l'eau à couler sous les ponts depuis cette époque. Cette fois-ci je saurai te recevoir et te rendre coup pour coup.  

 

_Une déclaration de guerre. Là je retrouve ma Kaori, combative. Tu seras une bien meilleure adversaire que l'ange noire. Es-tu sûre de vouloir te mesurer à moi?  

 

_Me laisses-tu le choix?  

 

_Non c'est vrai! Quel sera l'enjeu?  

 

_Moi, c'est bien pour moi que tu es revenu, finir ce que tu as commencé. Je suis le trophée tant convoité donc tu ne m'abîmeras pas ce qui me permettra de m'en donner à coeur joie.  

 

_Quelles sont les règles du jeu?  

 

_Il n'y a pas de règles mise à part que c'est entre toi et moi.  

 

_J'aime d'autant plus ce jeux, et cela me convient parfaitement.  

 

_A présent qu'on est d'accord, tu vas me dire où elles sont et c'est non négociable. Refuse et je disparais, tu ne retrouveras jamais ma trace.  

 

_Nous sommes liés, je te connais mieux que personne et tu me connais mieux que personne. Le coeur d'un juste, toujours à se soucier des autres!  

 

_Elles attendent qu'on les libère depuis trop longtemps. Elles ont droit à une sépulture et leurs parents doivent pouvoir faire leur deuil.  

 

_Elles sont là où elles ont disparu il y a 14 ans.  

 

_Et la 4 ème victime.  

 

_Kaori la justicière. A vouloir sauver tout le monde tu t'oublies. Qui va te sauver toi?  

 

_Hideyuki bien entendu. Je la veux fit-elle d'un ton qui n'admettait pas le refus.  

 

_C'est une garantie, la garantie que tu ne fuiras pas.  

 

Sur ces mots Kaori raccrocha. Elle plia ses jambes sur elle et posa son menton sur ses genoux. Le téléphone sonna . Elle prit une profonde respiration puis décrocha.  

 

_Ne me raccroche plus jamais au nez. Sa voix traduisait tout son mécontentement et sa colère qu'il avait du mal à contenir. Sa respiration était haletante signe évident qu'il se maîtrisait pour ne pas exploser.  

 

Elle lui raccrocha de nouveau au nez et le téléphone sonna de nouveau. Elle se jouait volontairement de ses nerfs. Il avait raison elle le connaissait bien, bien mieux qu'il y a 14 ans, elle avait eu tout le temps de l'étudier afin de comprendre comment il fonctionnait: à la colère.  

 

_On dirait que tu ne me crains plus. Je n'ai plus cet ascendant sur toi. lui dit-il réalisant ce qui se passait  

 

_Les choses changent. La voix de Kaori traduisait toute sa lassitude.  

 

_Les choses ne changent jamais, se sont les gens qui s'adaptent.  

 

_Et bien je me suis adaptée. Dis -moi comment parviens-tu à t'endormir les soirs avec ce que tu as fait? Elles doivent te hanter? T'arrive -t-il de culpabiliser, de regretter cet acte qui t'a engendré et poussé dans la folie. Tu es malade et tu le sais. Ils t'ont jugé inapte et tu l'es lui dit celle-ci comme une évidence, évidence qui le piqua au vif..  

 

_Cesse de me prendre pour un fou attardé. Sa voix devient alors plus dure et plus écorché. Il voyait parfaitement à quoi elle voulait en venir, elle avait en effet bien changé depuis ce temps.  

 

_Mais c'est ce que tu es, sauf que dans ton cas tu es un fou très intelligent, mais faible. Seul un faible ferait ce que tu as fait.  

 

Dans le salon tous avaient les yeux rivés sur le téléphone, tout sauf Ryo qui fixait inlassablement la porte de la cuisine.  

 

_Mais qu'est ce qu'elle fait demanda Mick en jetant un regard circulaire à ses amis?  

 

_Elle le met en colère, elle veut le faire sortir de ses gonds lui répondit Saeko en croisant ses bras sur sa poitrine en attendant la suite.  

 

_Pourquoi?  

 

_Pour qu'il la haïsse, qu'il voit en elle une adversaire à abattre et non sa précieuse qu'il faut protéger lui répondit alors Ryo en détournant pour la première fois sa tête de la porte de la cuisine pour planter son regard noir dans celui de son ami.  

 

_Elle se le met volontairement à dos.  

 

_Oui et je n'aime pas ça.  

 

Dans la cuisine kaori se sentait de plus en plus faible et de plus en plus mal. Elle avait présumé de ses forces, cette conversation l'amoindrissait de minutes en minutes, elle se devait d'y mettre un terme rapidement.  

 

_Tu sais à mes yeux tu es tout sauf un homme. Un homme un vrai et dieu sait que j'en ai connu ne s'abaisserait pas à faire ce que toi tu as fait. Tu en as peut-être l'apparence mais pas la consistance.  

 

_Tu oses dire que je suis.... Il se mit à bégayer, il ne pouvait terminer sa phase tellement il était fou de rage, et se sentait humilié par une femme en plus.  

 

_Impuissant, oui c'est bien ça fit-elle en éclatant de rire. Tu n'arrives même pas à prononcer ce simple mot cela en dit long sur toi. En prison tu n'as plus fait le fier à ce que j'ai appris. Ca fait quoi de passer du statut de bourreau à celui de victime. Toi devenir la grande folle de tous ces vilains prisonniers. Tu vois moi aussi j'ai bien appris ma leçon. Cette conversation me fatigue et tu me fatigues. Tu as jusqu'à demain 12H00 sans cela je disparaîtrais à tout jamais et crois moi tu pourras passer le reste de ta vie à me chercher.  

 

Elle raccrocha puis jeta le téléphone à l'autre bout de la pièce loin d'elle. Il se remit à sonner mais elle ne le décrocha pas. A bout de force, elle s'allongea sur le carrelage froid puis ferma les yeux afin de laisser ses larmes s'écouler. Tout son corps témoignait des effets de cette conversation. Elle tremblait et sa respiration saccadée ne semblait pas vouloir se calmer. Elle ne pouvait plus faire machine arrière, elle était allée trop loin. Elle sentit un immense halo de chaleur l'envelopper la plongeant dans une semi inconscience.  

 

Dans le salon, tous attendaient son retour. Mick et Saeko étaient assis sur le canapé, Falcon se tenait debout à côté de sa femme assis sur un des fauteuil fixant la porte de la cuisine. Mick se leva et éteignit l'interphone. Ryo n'avait pas bougé de place, il était toujours immobile, le regard orienté vers la porte de la cuisine, ses yeux plissés et noirs exprimaient son inquiétude et son incompréhension bien qu'il commençait à comprendre ce qui se passait. Au bout de quelques minutes, Kaori poussa la porte de la cuisine puis traversa le salon sans le moindre regard en direction de ses amis. Son visage était extrêmement pâle, sa respiration bruyant mais contrôlée et son corps tremblait tellement que chacun de ses pas semblaient lui coûter. Aux yeux de tous elle était au summum de la fragilité presque à l'agonie. Elle passa devant Ryo et s'apprêta à monter les escaliers lorsqu'il l'arrêta en lui bloquant le passage.  

 

_Tu nous expliques. Sa voix intransigeante n'acceptait aucun refus.  

 

_Après.  

 

_Non, tu nous expliques maintenant. Son regard reflétait toute la détermination dont-il fit preuve.  

 

_Je reviens, je vais aller vomir.  

 

Ryo lui tenait toujours le bras et il le pressait fortement.  

 

_Ryo, laisse la aller se rafraîchir lui intima Falcon.  

 

Elle gravit les marches lentement pliée vers l'avant et s'arrêta sur la troisième. Elle ôta la chaîne autour de son cou et la tendit à Ryo sans même se retourner.  

 

_Dans le petit meuble à l'entrée, il y a une vidéo et un dossier. Elle monta le reste des marches et disparut dans le couloir.  

 

_Tu crois que c'est vrai ce qu'elle a dit à ce type demanda Mick à Miki.  

 

_A quel sujet?  

 

_Sa nuit sur la plage.  

 

Miki voulut lui asséner un coup de massue mais elle s'abstient. Mick s'était voulu discret mais cela n'avait en rien échappé à Ryo qui lui lança un regard assassin lui faisant comprendre que ce n'était vraiment pas le moment. Ryo se sentait dépassé par les évènements mais aussi par les révélations de Kaori. Pour la première fois depuis qu'il la connaissait ,il avait vu de la dureté et de la haine dans son regard. Il avait reconnu cette étincelle dans les yeux de son ange, étincelle qui lui était commune parce que familière, celle d'un regard endurci presque meurtrier et cela l'avait décontenancé au plus au point. Il ne l'aurait jamais cru capable d'éprouver et de ressentir de tels sentiments, elle si douce et si pure. C'était comme s'il se trouvait devant une autre Kaori, une Kaori qui lui était inconnue et qui lui ressemblait étrangement à lui. 

 


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