Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 24 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 17-12-20

 

Commentaires: 31 reviews

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SongficRomance

 

Résumé: Une voix dans la nuit, un nouveau chemin, un nouveau regard...

 

Disclaimer: Les personnages de "[vwa]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: [vwa]

 

Chapitre 13 :: Chapitre 13

Publiée: 06-12-20 - Mise à jour: 06-12-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Que s'est-il passé entre Hiro et KAori pour la faire se sentir si coupable? Les choses pourront-elles avancer entre nos chouchous? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 13  

 

Ryo ferma les yeux et prit une profonde inspiration pour calmer l’accès de jalousie qui le prit. Il ne devait pas sauter aux conclusions trop vite. Elle avait passé un moment avec un homme mais c’était Kaori. Lui faire confiance, ne pas s’enfuir dès que ça devenait trop angoissant, se répéta-t-il.  

 

- C’est… bien., répondit-il, grimaçant.  

 

C’était nulle comme répartie, vraiment nulle… Pourtant, elle se mit à rire et elle ne savait si c’était d’humour ou de nervosité.  

 

- C’est bien… C’est tout ce que tu trouves à dire ?, finit-elle par lui demander.  

- Tu ne me demandes pas pourquoi ou ce que nous avons fait ? Tu t’en fous ou tu te caches encore une fois ? Es-tu au moins un peu jaloux ? Tu penses que je ne t’aimais pas assez ou que je suis une fille facile ?, enchaîna-t-elle, montant dans les tours sans pouvoir se contrôler.  

- Je n’en peux plus, Ryo., murmura-t-elle.  

 

Elle avança vers lui attendant le geste dont elle avait besoin de sa part. Elle leva les yeux et l’observa. Elle n’eut même pas à attendre qu’il ouvrit les bras et elle s’y réfugia. Même si ce devait être la dernière fois, elle le voulait, elle devait se trouver là à ce moment précis.  

 

- J’ai besoin d’une réponse et j’en ai besoin maintenant., murmura-t-elle contre lui.  

- Je sais. Je l’ai entendu. Je t’ai entendue… J’ai entendu le début de l’émission. Ta voix… j’ai entendu, Kaori., lui assura-t-il, glissant les doigts dans ses cheveux et les caressant doucement.  

- Et ?, balbutia-t-elle, le cœur au bord des lèvres tellement elle était anxieuse.  

 

Il la força en douceur à lever le visage vers lui et la contempla, tentant de paraître aussi détendu que possible pour l’apaiser alors qu’il crevait littéralement de trouille. Elle resta un moment à regarder ailleurs avant d’accepter de croiser son regard et ce moment lui parut long, très long. Il se demanda s’il avait été trop loin cette fois, s’il était trop tard. Quand il croisa enfin ses deux noisettes, il sut que c’était sa toute dernière carte qu’il jouait.  

 

- Je vais te répondre mais, comme j’ai tendance à merder avec les mots, je vais emprunter une méthode éprouvée. Tu veux bien me laisser cette latitude ?, lui demanda-t-il.  

 

Kaori le regarda, se demandant à quoi s’attendre. Elle n’était plus à quelques minutes près alors elle acquiesça. Intriguée, elle se laissa guider vers la chaîne et, sans la lâcher, il mit en route la platine. Ryo avait peu de CD et elle se demanda lequel il avait pu insérer.  

 

- Avant que je mette en route, ça parle à la fois de toi et de moi. Je suis persuadé que tu auras assez de discernement pour faire la part des choses., la prévint-il avant d’appuyer sur le bouton « Play ».  

- Tu as piqué l'un de mes Cds., souffla-t-elle, reconnaissant l'intro musicale.  

- Tu me tueras plus tard. Ecoute-moi., lui intima-t-il doucement, amenant sa tête contre son épaule.  

 

I'm not going down on my knees  

Je ne vais pas me mettre à genoux  

Begging you to adore me  

pour t’implorer de m’adorer  

Can't you see it's misery  

Ne vois-tu pas que c’est de la douleur  

And torture for me  

Et de la torture pour moi  

 

- Je n’aurais jamais dû te laisser faire, Kaori. Tu as mis le monde à mes pieds et j’ai tout piétiné lâchement. Je t’ai fait mal et j’en suis désolé. Je voudrais te dire que ça n’arrivera plus mais je n’en suis même pas sûr., s’excusa-t-il.  

- Tu as toujours été là à me soutenir, m’entourer, sans rien me demander en retour. Je savais ce que tu attendais mais je ne pouvais pas te le donner. Je t’ai tant fait souffrir… et toi, tu me répondais avec le sourire. C’était tellement dur de te voir faire et de continuer et, pourtant, je ne pouvais pas faire autrement… Enfin, c’était ce que je pensais… C’est même encore un peu ce que je pense.  

 

Elle l’écouta, les larmes aux yeux, et acquiesça. Elle ne pouvait se rappeler quand mais elle s’était rendue compte un jour que cette chanson était comme faite pour eux et, depuis, rares étaient les fois où elle l’écoutait parce qu’elle lui faisait mal.  

 

When I'm misunderstood  

Quand je suis incompris  

Try as hard you can  

Essaie aussi dur que tu peux  

I've tried as hard as I could  

J’ai essayé aussi dur que j’ai pu  

To make you see  

Pour te faire voir  

How important it is for me  

A quel point c’est important pour moi  

 

- Je ne comprends pas ce que tu vois en moi mais je sais que tu comprends. Je sais que tu as tout fait pour adoucir mes peines, me montrer que je n’étais pas seul, tu es la seule à qui j’ose me montrer un peu. Et je pense que ce que je ne te montre pas, tu le devines, tu le ressens., lui murmura-t-il.  

- Je sais que tu n’es pas comme tous les hommes… et ça ne me fait pas peur. Tu es l’homme qu’il me faut. Tu es l’homme que j’aime., répondit-elle à voix basse.  

 

Il posa le nez dans ses cheveux et prit une profonde inspiration, fermant les yeux pour mieux contrôler les battements de son cœur qui s’affolaient.  

 

- Je tiens à toi, Kaori. Tu es la seule femme que je veux à mes côtés mais je ne me sens pas le droit de lier nos vies définitivement., lui avoua-t-il.  

 

Kaori sentit son cœur sombrer.  

 

- Mais je suis également incapable de te laisser partir., ajouta-t-il juste après avoir rassemblé son courage.  

 

Il s’écarta et prit son visage entre ses mains, le levant pour plonger son regard dans le sien.  

 

Here is the plea from my love to you  

Voici un plaidoyer de mon amour pour toi  

Nobody knows me as well as you do  

Personne ne me connait aussi bien que toi  

You know how hard it is for me to shake the disease  

Tu sais à quel point c’est dur pour moi de secouer la maladie  

That takes hold of my tongue in situations like these  

Qui prend possession de ma langue dans ces situations  

 

- Je ne sais pas si je serai un jour capable de te le dire., murmura-t-il, le regard sombre.  

 

Understand me  

Understand me  

Understand me  

Understand me  

Comprends-moi  

 

Le sondant, elle leva la main vers sa joue et la caressa. Elle se demandait si elle devait se laisser à nouveau convaincre, ce qu’il allait lui demander, lui dire, lui faire comprendre et elle sentait que le vent tournait, qu’il se faisait plus chaud et doux. C’était l’impression qu’elle avait en l’observant et elle voulait y croire.  

 

Some people have to be  

Certains doivent être  

Permanently together  

Ensemble en permanence  

Lovers devoted  

Des amoureux dévoués  

To each other forever  

L’un à l’autre pour toujours  

 

And now I got things to do  

Et maintenant j’ai des choses à faire  

And as I've said before  

Et comme je l’ai dit avant  

That I know you have too  

Et je sais que toi aussi  

When I'm not there  

Quand je ne suis pas là  

In spirit I'll be there  

En esprit, je serai là.  

 

- J’aimerais que tu aies cette impression-là, que tu saches que je suis et serai toujours là pour toi. J’aimerais mais je ne suis pas sûr d’y arriver., lui confia-t-il.  

- Je sais que tu es là pour me protéger. Je voudrais juste être sûre que tu seras aussi là pour m’aimer et que tu saches que je suis là pour toi aussi, pour t’aider et t’aimer quand tu doutes., lui répondit-elle.  

 

Here is the plea from my love to you  

Voici un plaidoyer de mon amour pour toi  

Nobody knows me as well as you do  

Personne ne me connait aussi bien que toi  

You know how hard it is for me to shake the disease  

Tu sais à quel point c’est dur pour moi de secouer la maladie  

That takes hold of my tongue in situations like these  

Qui prend possession de ma langue dans ces situations  

 

- Je veux ce qu’il y a de mieux pour toi et j’ai conscience que je suis loin d’être un modèle de perfection. Tu vas devoir abandonner tellement de choses si on se met ensemble., lui dit-il sombrement.  

 

Ce n’était pas seulement l’absence de romantisme qui pouvait lui manquer ni les belles paroles. C’était les dîners ou sorties en amoureux, les baisers volés dans la rue, le mariage, les enfants… Avait-il le droit de la priver de tout cela par pur égoïsme ?  

 

Understand me  

Understand me  

Understand me  

Understand me  

Comprends-moi  

 

- Mes horribles pyjamas ?, répliqua-t-elle.  

 

Elle sentait la tension monter en lui. Elle voyait dans son regard que la fuite n’était pas loin et qu’il se battait entre l’envie et la colère mais de quoi ? Pour quoi ? Elle vit une lueur amusée naître dans ses yeux et un léger sourire s’emparer de ses lèvres.  

 

- Ca, c’est un fait mais…, admit-il, ne sachant comment lui exprimer le fond de sa pensée.  

 

Elle posa un doigt sur ses lèvres, le forçant à garder le silence. Elle savait. A la lueur dans ses yeux, elle avait compris et c’était à son tour de comprendre.  

 

- Je survivrai. Tu me suffis, Ryo. Si je n’ai que toi pour me réchauffer sous la couette, ça me suffit et, si ça ne doit se faire que dans notre cocon, ça me suffit aussi., lui confia-t-elle.  

 

Here is the plea from my love to you  

Voici un plaidoyer de mon amour pour toi  

Nobody knows me as well as you do  

Personne ne me connait aussi bien que toi  

You know how hard it is for me to shake the disease  

Tu sais à quel point c’est dur pour moi de secouer la maladie  

That takes hold of my tongue in situations like these  

Qui prend possession de ma langue dans ces situations  

 

Il l’observa et sentit ses défenses tomber une à une. Comment pouvait-elle l’absoudre de ses péchés après ce qu’il lui avait fait vivre ? Il ne méritait pas une femme comme elle mais il ferait ce qu’il pourrait pour la rendre heureuse. Il n’avait pas vaincu ses peurs mais il apprendrait à vivre avec… Il l’espérait tout du moins.  

 

Here is the plea from my love to you  

Voici un plaidoyer de mon amour pour toi  

Nobody knows me as well as you do  

Personne ne me connait aussi bien que toi  

You know how hard it is for me to shake the disease  

Tu sais à quel point c’est dur pour moi de secouer la maladie  

That takes hold of my tongue in situations like these  

Qui prend possession de ma langue dans ces situations  

 

La balle était dans son camp et elle avait dit tout ce qu’elle pouvait pour l’aider à se décider. C’était à lui de choisir maintenant et elle espérait qu’il ferait le bon choix.  

 

Here is the plea from my love to you  

Voici un plaidoyer de mon amour pour toi  

Nobody knows me as well as you do  

Personne ne me connait aussi bien que toi  

You know how hard it is for me to shake the disease  

Tu sais à quel point c’est dur pour moi de secouer la maladie  

That takes hold of my tongue in situations like these  

Qui prend possession de ma langue dans ces situations  

 

Il l’observa et prit sa décision. Il n’était plus question d’hésiter. Soit il la laissait partir, soit il se lançait. Non, en fait, il n’avait plus le choix.  

 

- Je voudrais ne pas t’avoir embrassée la semaine dernière., murmura-t-il, levant la main et remettant une mèche en place.  

 

Kaori le regarda, se demandant où il voulait en venir. Elle sentait ses doigts trembler et sa raison chanceler entre ses paroles qui l’inquiétaient et ses mots qui la laissaient espérer.  

 

- Je voudrais pouvoir l’effacer pour que, ce soir, ce soit notre premier baiser et qu’il soit beau… enfin bien mieux que ce que je t’ai offert la dernière fois., expliqua-t-il, la soulageant.  

- Je m’en fous si ce n’était pas le premier baiser le plus romantique de la Terre. S’il t’a permis d’avancer, il devait exister. De toute façon, je sais que rien ne sera facile pour nous mais je te demande juste d’essayer, de ne pas t’enfuir., lui demanda-t-elle.  

- Je ferai de mon mieux., lui promit-il.  

- Ca me va., souffla-t-elle.  

 

Il lui sourit légèrement puis ses yeux se fixèrent sur ses lèvres et son regard s’assombrit.  

 

- Attends, Ryo. Je ne veux pas de malentendu. Ce soir…, commença-t-elle.  

- Je ne veux pas savoir ce que tu as fait. Notre histoire commence maintenant. C’est tout ce qui compte., lui opposa-t-il, se maîtrisant pour ne pas laisser sa jalousie l’emporter.  

- Non… Je te connais. Dès que quelque chose ne tournera pas comme tu voudras, tu ressasseras. Je ne veux pas que tu sois dans le doute., dit-elle en s’écartant de lui.  

 

Elle s’éloigna un peu plus par besoin que par envie. Elle devait garder l’esprit clair pour lui dire ce qui s’était passé.  

 

- Hiro m’a offert d’aller boire un thé., lui apprit-elle.  

- Je ne veux pas savoir, Kaori., gronda-t-il.  

- Mais moi, je veux te le dire et tu vas m’écouter ! J’ai accepté parce que je me sentais mal, parce que, depuis une semaine, tu m’ignorais et que j’en avais assez. Ce soir… Ce soir, j’avais décidé de te quitter, d’en finir une bonne fois pour toutes même si ça faisait mal. Parce qu’une décision devait être prise., lui expliqua-t-elle.  

- Je suis partie avec lui et j’ai passé tout ce temps avec lui.  

- C’est pour cela que tu pleurais quand tu es rentrée ? Parce que tu allais partir ?, lui demanda-t-il.  

 

Kaori détourna les yeux un moment, serrant les bras autour d’elle, puis acquiesça.  

 

- Oui… en partie., murmura-t-elle.  

- Qu’y avait-il de plus ?, l’interrogea-t-il, curieux.  

- Pendant un moment… Pendant un moment, je me suis demandée ce que je ferais s’il me proposait de le suivre chez lui., avoua-t-elle.  

- Il te l’a proposé ?  

 

Le cœur serré par l’anxiété, il n’avait pu arrêter les mots. Il appréhendait la réponse et, même s’il n’aurait aucun droit de lui en vouloir, il savait qu’elle serait dure à accepter.  

 

- Non… C’est un homme correct., répondit-elle.  

- Mais s’il l’avait fait, je ne suis pas sûre que j’aurais dit non., admit-elle.  

- Pas parce que j’éprouve quelque chose de plus pour lui, parce qu’il est spécial ou parce que j’aurais été ivre ou autre mais juste pour me sentir moins seule et aimée, vraiment aimée, pas seulement comme une icône qu’on ne peut pas toucher. Je voulais juste être une femme comme une autre, celle que je voudrais être entre tes bras., ajouta-t-elle, baissant les yeux.  

 

Elle essuya les larmes de déception qui perlèrent en se rappelant de ce comportement tellement loin de ce qu’elle était.  

 

- Je déteste cette femme qui a existé pendant quelques minutes., laissa-t-elle échapper.  

- C’est à moi que tu dois en vouloir. C’est de ma faute si tu en es arrivée là., lui opposa-t-il.  

- Ca aurait été mon choix, Ryo. Rien ne m’oblige à m’offrir à un homme, même pas toi., le contra-t-elle.  

- C’est avec toi que je veux faire l’amour, avec aucun autre.  

- Moi aussi. Je n’ai plus envie de courir après les filles. Je ne veux que toi. On… On tente notre chance ?, lui proposa-t-il, lui tendant la main.  

 

Elle regarda ses yeux pleins d’espoir et de crainte puis cette main tendue. Il faisait un effort pour elle mais avait-elle encore la force en elle pour y croire ? Elle se rendit compte que oui. En fait, il lui avait fallu peu de choses pour reprendre confiance. Peut-être qu’elle le paierait cher, se dit-elle, enserrant ses doigts entre les siens, mais elle devait le faire, elle avait envie de le faire. Elle se laissa attirer contre lui et leurs lèvres se joignirent avec douceur. Elles se pressèrent l’une contre l’autre, chaudes, légèrement humides. Ils restèrent très sages, bougeant légèrement comme s’ils craignaient de briser le rêve par un mouvement brusque, avant de se séparer avec un léger sourire heureux. Il n’avait duré que quelques secondes mais ce baiser avait provoqué une myriade d’émotions en eux et ils se serrèrent l’un contre l’autre pour les contenir, ou les préserver peut-être comme un bien précieux.  

 

- C’est ainsi qu’aurait dû être notre premier baiser., murmura Ryo.  

- Disons alors que notre deuxième baiser aura été à la hauteur de tes attentes., lui répondit-elle doucement.  

 

Elle leva les yeux vers lui et ce fut sans réelle surprise que leurs lèvres se rencontrèrent une deuxième fois, se faisant un peu plus audacieuses dans leur exploration. Les battements de cœur s’accéléraient, les mouvements devenaient un peu plus erratiques, les souffles se raccourcissaient… La raison perdait du terrain pour laisser place à la passion dévorante de deux êtres qui s’étaient attendus pendant des années.  

 

Se séparant une nouvelle fois, haletant, Ryo posa le front sur celui de sa partenaire, les yeux fermés pour calmer le vertige qui le prenait. C’était fort, tellement fort, beaucoup plus qu’il ne s’y était attendu. Il se sentait proche de perdre le contrôle et la panique n’était pas loin. Il avait besoin de temps.  

 

- Kaori, je ne veux pas aller plus loin que ce stade-là aujourd’hui., lui apprit-il, anxieux.  

 

Accepterait-elle d’attendre un peu plus alors qu’elle avait été sur le point de partir, arrivée au bout de sa patience ? Elle leva les yeux et l’observa, lisant dans son regard sombre l’envie et le doute mêlés.  

 

- D’accord. On peut encore s’embrasser ou tu préfères arrêter également ?, lui concéda-t-elle.  

- J’en ai envie mais je n’arriverai pas à m’arrêter. Je le sais., lui opposa-t-il.  

- On… On pourrait peut-être dormir ensemble. J’ai besoin de toi, de savoir que c’est vrai., lui expliqua-t-elle d’une voix tendue.  

- C’est le supplice de Tantale que tu m’imposes…, plaisanta-t-il, caressant sa joue.  

- Mais ça doit être jouable…, osa-t-il, espérant ne pas trop tenter le diable.  

 

Elle lui offrit un sourire ravi et ils montèrent, main dans la main.  

 

- Mets un de tes pyjamas mais je te préviens, ce sera l’une des seules fois., l’avertit-il.  

 

Autant jouer la sécurité au cas où l’idée saugrenue de mettre quelque chose de plus sexy lui viendrait. Il gagna sa chambre et sortit un bas de pyjama et un tee-shirt qu’il enfila rapidement avant de s’allonger dans le lit.  

 

Lorsqu’elle arriva à la porte de la chambre, Kaori faillit se dégonfler. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Elle n’avait pas menti. Cet énième revirement de situation avait ébranlé ses certitudes et elle avait besoin d’être rassurée mais de là à dormir avec lui…  

 

- Tu viens ? Je ne vais pas te manger, tu sais., ironisa-t-il avec un léger sourire.  

 

Elle nota cependant la légère tension, signe qu’il n’était pas aussi serein qu’il le prétendait, peut-être que, comme elle, il craignait que la situation dégénère. Elle releva le menton et se montra plus confiante.  

 

- Peut-être que c’est moi que tu devrais craindre., lui lança-t-elle.  

- Je ne demande que ça, Sugar. J’ai comme dans l’idée qu’on ne s’ennuiera pas mais, pour le moment, j’ai besoin, et je pense que toi aussi, d’apaiser mes sens., lui répondit-il.  

 

Arrivé au pied du lit, elle fit demi-tour et se dirigea vers l’armoire près de la porte, l’inquiétant un quart de seconde, jusqu’à ce qu’elle l’ouvre.  

 

- Tu te permets bien des choses… , lâcha-t-il avec un léger sourire.  

- Moi, je ne fouille que dans la partie tout public., répliqua-t-elle, lui lançant trois oreillers.  

- J’en ai assez avec le mien. Au pire, j’en utiliserai deux autres plus doux et chauds., la taquina-t-il, la voyant rougir.  

 

Elle revint près de lui et s’assit sur le matelas, prenant l’un des oreillers et le lui jetant à la figure.  

 

- Oops pardon, je me suis trompée de quelques centimètres., fit-elle, faussement désolée.  

 

Elle poussa soudain un cri lorsqu’elle se retrouva prise au piège sous quatre-vingt-dix kilos de muscles et un regard gris onyx déterminé posé sur elle. Elle frissonna d’appréhension, se demandant ce qui allait lui arriver. Elle se mordit la lèvre et soudain se mit à rire et se tortiller lorsque cinq doigts se mirent à frétiller sur son ventre.  

 

- Non, Ryo, arrête… Arrête, s’il te plaît… Arrête, je… je suis désolée…, hoqueta-t-elle.  

- Menteuse., grogna-t-il, un sourire aux lèvres.  

- Arrête, s’il te plaît… Je t’en supplie… Arrête… Je ferai tout… tout ce que tu voudras…, l’implora-t-elle, les doigts s’arrêtant instantanément.  

 

Ils se fixèrent un moment du regard, Kaori se demandant comment il allait réagir à ces quelques mots qui, en général, provoquaient une réaction immédiate de sa part. Il patienta quelques secondes et un sourire étira ses lèvres.  

 

- Tu feras tout ce que je voudrais ?, lui demanda-t-il d’une voix suave.  

- Chose promise, chose due., osa-t-elle d’une petite voix.  

- Un baiser, juste un baiser alors., lui ordonna-t-il.  

 

Il jouait avec le feu mais il avait envie de prendre un peu de risque. Elle acquiesça et passa les bras autour de son cou, l’attirant à elle. Il se retint de gémir en sentant ses formes pressées sous lui et posa la main sagement sur sa hanche, bien au dessus du tissu. Leurs lèvres commencèrent par s’effleurer puis le baiser s’enflamma. Ils se mordillaient doucement puis plus sauvagement et la chorégraphie fit la part belle à deux nouvelles arrivantes qui dansèrent suavement l’une avec l’autre, les faisant gémir de manière étouffée.  

 

Quand ils se sentirent sur le point de s’enhardir, ils se séparèrent, pantelant. Ils ne se lâchèrent qu’au bout d’un moment, Ryo se remettant du côté du lit où il avait été.  

 

- Les oreillers ?, murmura-t-il.  

- Pour mettre entre nous deux, pour éviter tout débordement., répondit-elle, n’ayant aucune envie de cette séparation.  

 

Elle se rappela toutefois que c’était lui qui le lui avait demandé, que, quelques secondes auparavant, les choses auraient pu aller beaucoup plus loin et elle dressa la barrière dodue entre eux deux. Cela fait, elle prit place sous les draps et se tourna vers lui, posant la paume sur la surface rebondie. C’était froid et immobile mais, juste après, une main chaude se posa sur la sienne et leurs regards se croisèrent. C’était peut-être la première nuit d’une longue série qu’ils passeraient ensemble…  

 


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