Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 24 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 17-12-20

 

Commentaires: 31 reviews

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SongficRomance

 

Résumé: Une voix dans la nuit, un nouveau chemin, un nouveau regard...

 

Disclaimer: Les personnages de "[vwa]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: [vwa]

 

Chapitre 16 :: Chapitre 16

Publiée: 09-12-20 - Mise à jour: 09-12-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 16  

 

Kaori arriva à la radio le jeudi suivant d’un pas joyeux et léger. Elle sentait encore ses lèvres délicieusement meurtries des baisers dont Ryo l’avaient abreuvée avant d’accepter de la laisser partir… Des baisers et beaucoup plus car affinités, pensa-t-elle, rougissant en se recoiffant dans la cabine d’ascenseur et lissant sa jupe par acquis de conscience en en sortant. Juste avant de rentrer dans les locaux de la radio, elle vérifia que les boutons de son chemisier étaient bien remis car elle s’était rhabillée si vite qu’elle aurait pu se tromper mais, soulagée, constata que tout était en place.  

 

- Tu n’oses plus rentrer ?, la taquina Hiro, arrivant derrière elle.  

- Si, si… Je réfléchissais., mentit-elle.  

 

Il la dévisagea, vit la lueur de plénitude dans son regard et sourit même si son cœur se serrait à l’image qui se dessinait devant ses yeux.  

 

- Tu réfléchissais ou tu rêvais ?, lui demanda-t-il.  

- Euh… un peu des deux., balbutia-t-elle.  

- Pour ta peine, c’est moi qui choisis la chanson de ce soir., répliqua-t-il, lui ouvrant la porte et l’invitant à entrer.  

- Quoi ? Non…, s’insurgea-t-elle.  

- Pourquoi non ? Tu as préparé tout ton topo ? Tu as eu le temps ?, l’interrogea-t-il, levant un sourcil.  

 

Kaori se mit à rougir furieusement. La semaine avait été chargée mais pas vraiment en terme de travail. Elle l’avait été en électricité et en désir surtout. L’appartement était devenu un champ de bataille mais d’une autre nature qu’avant. Ce n’était plus les trous des massues et kompeitos qui décoraient les lieux mais leurs vêtements éparpillés ou les objets tombés lors de leurs ébats. Ils se forçaient à maintenir certaines habitudes comme la visite à la gare où le tableau était demeuré vide de messages ou au Cat’s où Ryo prenait un si malin plaisir à draguer si lourdement leurs amies qu’elle était obligée de le chasser de là rapidement, le poursuivant d’une massue jusqu’à l’appartement, stratagème qui leur avait permis d’échapper à tout risque de découverte prématurée.  

 

En dehors de cela, ils n’étaient pas sortis. A peine rentrés, ils se jetaient l’un sur l’autre, comme affamés, et faisaient l’amour sauvagement, très souvent sur le divan. Après cela, ils restaient un moment l’un contre l’autre, somnolant, encore pris dans des restes de langueur, pour rattraper de la nuit qui avait déjà été courte, avant de vaquer à leurs occupations pendant une période plus ou moins longue finissant inlassablement par se rejoindre sous divers prétextes, le plus souvent dans la cuisine au moment du repas qui ne se passait pas vraiment comme d’habitude.  

 

- Je vais devoir trouver plus d’idées de repas froids., songea Kaori.  

- Que dis-tu, Kaori ?, lui demanda Hiro.  

- Euh rien… rien, rien. Juste une considération domestique., se rattrapa-t-elle.  

- Tiens, c’est cadeau., lui dit-il, lui tendant un papier avec un petit sourire ironique.  

- Avec le sourire que tu arbores, la lueur sauvage de ton regard et tes pommettes toutes rouges, je doute que tu éprouves de difficulté sur le sujet., la taquina-t-il.  

 

Elle regarda le papier et grimpa de deux nuances de rouge. Redescendant de son nuage, elle se rendait compte qu’ils avaient perdu tous sens de la mesure. Depuis une semaine, ils ne raisonnaient plus. Ils vivaient sur leurs envies comme deux adolescents qui découvraient leur sexualité en toute insouciance. Elle savait qu’ils devaient être plus vigilants et Ryo en était conscient aussi pour lui en avoir parlé les trois derniers jours alors qu’ils se rendaient à la gare. Mais le résultat demeurait inchangé. Une fois seuls, dans l’intimité de leur appartement, ils n’arrivaient pas à résister à leur désir.  

 

- En place, on va commencer., lui indiqua Hiro.  

 

Elle acquiesça et se rendit dans le studio. Elle enfila le casque et vérifia l’affichage. Shinobi n’avait toujours pas demandé à changer le cadrage de la caméra, ce qui lui allait très bien. Apparemment, le petit côté mystérieux et sensuel plaisait aux spectateurs.  

 

- Il est vingt-et-une heures. Vous êtes sur Super Tokyo Radio. Je suis Kaori pour l’émission Atout cœur. Aujourd’hui, une émission toute particulière puisque nous allons parler des rapports sexuels., annonça-t-elle, se retenant de se mordre la lèvre de nervosité.  

- Alors n’hésitez pas à nous appeler pour vos questions mais restons entre personnes raisonnables. Nous ne sommes pas là pour parler des positions du Kama Sutra., cadra-t-elle de suite.  

- Pour commencer, nous allons écouter Bruno Mars avec Locked out of Heaven., lança-t-elle, appuyant sur le bouton pour éteindre le micro.  

- Tu me le paieras, Hiro., maugréa-t-elle, lui lançant un regard qu’elle aurait voulu noir mais qui était surtout amusé.  

 

Never had much faith in love or miracles  

Je n’ai jamais vraiment cru en l’amour ou aux miracles  

Never wanna put my heart on relyin  

Je ne veux jamais mettre mon cœur en jeu  

But swimming in your world is something spiritual  

Mais évoluer dans ton monde est quelques chose de spirituel  

I'm born again every time you spend the night  

Je renais à chaque fois que tu restes la nuit  

 

Se préparant à sortir pour faire le tour de ses indics, Ryo avait le sourire, un sourire qui allait d’une oreille à l’autre en imaginant sa belle devant introduire une émission dont le thème était le sexe. Il connaissait sa pudeur et celle-ci ne s’était pas envolée avec la grande expérience qu’elle avait acquise ni la confiance qu’elle avait prise en une semaine. Il avait été agréablement surpris sur le sujet. Il avait pensé qu’elle se montrerait timide et plus réservée mais elle était audacieuse et assumait ses désirs même si ça lui coûtait parfois. Il sentait qu’elle s’appuyait sur la confiance qu’elle avait mise en eux, en lui pour se dévoiler, se découvrir et explorer leurs possibilités.  

 

Il l’aimait, le savait mais elle l’avait ensorcelé en donnant à leurs rapports intimes une dimension inédite. C’était difficile à expliquer pour lui mais elle apaisait son cœur en même temps qu’elle l’affolait, le rendant plus confiant en eux tout en lui prodiguant une exaltation intense des sens. Elle pansait ses blessures en traçant les lignes de ses cicatrices, les baisant comme pour en chasser la douleur. Chaque caresse, baiser, attouchement, regard faisait grandir l’homme sous tous ses aspects : sexuel, son mokkori appréciant la moindre de ses attentions, et spirituel, son cœur découvrant des émotions endormies jusque là.  

 

Cause your sex takes me to paradise  

Parce que ton sexe m’emmène au paradis  

Yeah your sex takes me to paradise  

Yeah ton sexe m’emmène au paradis  

And it shows, yeah, yeah, yeah  

Et ça se voit yeah, yeah, yeah  

 

Elle repensa avec un léger sourire à leur semaine et se demanda comment la qualifier. Erotique serait peut-être le bon mot. Ca avait été sensuel et incroyablement chaud mais ça n’avait jamais été vulgaire. Elle s’était même surprise à apprécier certaines choses qu’elle trouvait assez gênantes au préalable comme le fait de le prendre en bouche. C’était venu seul, ça lui avait demandé de briser quelques tabous, mais, finalement, ça avait été assez facile tout comme de le laisser lui faire la même chose. Elle avait trouvé en lui un amant patient et attentionné qui savait l’emmener au paradis dans une étreinte passionnée ou tendre, qui savait jusqu’où la pousser et où s’arrêter.  

 

Erotique était un bon qualificatif, se répéta-t-elle, se remémorant le nombre de fois où elle avait été au bord des larmes tellement ce qu’il lui faisait ressentir était fort, bien au-delà du simple plaisir physique. Elle était peut-être novice mais elle savait qu’au final de leurs rapports, elle n’était pas rassasiée que physiquement. Elle se sentait apaisée émotionnellement également. Il ne lui disait peut-être pas grand-chose pendant leurs ébats mais ses regards, ses caresses, ses baisers parlaient pour lui et c’était émouvant. Il avait peut-être peur de mal l’aimer mais le fait était qu’il savait très bien s’y prendre.  

 

Cause you make me feel like, I've been locked out of heaven  

Parce que tu me donnes l’impression que j’ai été exclu du paradis  

For too long, for too long  

Pour trop longtemps, pour trop longtemps  

Yeah you make me feel like, I've been locked out of heaven  

Yeah tu me donnes l’impression que j’ai été exclu du paradis  

For too long, for too long  

Pour trop longtemps, pour trop longtemps  

 

Oh yeah yeah yeah  

Oh yeah yeah  

Oh yeah yeah yeah  

 

Si le paradis consistait à passer du temps enfoui au plus profond de celle qu’il aimait en ayant l’impression de fusionner avec elle, corps et âme, il voulait s’y rendre de suite. Il aimait cette impression d’être loin de la réalité, protéger de tout ce qu’il y avait de mauvais et surtout d’être un autre homme, un homme meilleur, un homme digne d’elle. Il se secoua et chassa ses pensées inopportunes. Kaori l’aimait et le voulait dans sa vie. Il devait arrêter de se dire qu’il n’avait rien à y faire. Elle lui faisait du bien comme il avait l’air de lui en faire. Il ne l’avait jamais vu aussi sereine, heureuse, lumineuse. L’amour ne la rendait pas belle mais sublime. Rien que pour la chaleur de son sourire, la douceur de son regard, ça valait la peine d’avoir dépassé ses peurs et ses limites.  

 

You bring me to my knees  

Tu me mets à genoux  

You make me testify  

Tu me fais témoigner  

You can make a sinner change his ways  

Open up your gates cause I can't wait to see the light  

Ouvre tes portes parce que je suis impatient de voir la lumière  

And right there is where I wanna stay  

Et que c’est là que j’ai envie de me trouver  

 

Elle l’avait effectivement changé sans rien faire, juste en l’aimant. Il avait cessé progressivement ses nuits folles quotidiennes. Il avait encore butiné quelques filles par ci par là quand la tension, la tentation, devrait-il dire, devenait trop forte et qu’il se sentait sur le point de céder aux charmes kaoriens mais c’était devenu de plus en plus rare car le bénéfice n’était plus ce qu’il était et ne faisait plus le contrepoids de sa culpabilité.  

 

Elle l’avait aussi éloigné de l’Ange de la Mort, s’érigeant en barrière de chaleur et d’humanité entre lui et sa conscience. Elle lui avait ouvert les yeux sur ce qu’il était et ce qu’il pouvait être. Il pouvait être nettoyeur sans être un tueur acharné. Chaque balle n’appelait pas la mort. Elle était entrée dans son monde innocente et confiante en la vie, en l’amour. Il devait préserver cela autant que possible et, même si l’option zéro mort n’était pas possible, il s’en approchait… et ne s’en portait pas plus mal.  

 

Elle avait réussi les deux premiers points sans efforts mais le troisième avait été plus difficile : réconcilier son cœur et sa conscience. Il s’était poussé hors de sa zone de confort en abdiquant et lui offrant ce qu’elle désirait le plus et lui aussi. A ce jour, même après une semaine de passion et d’amour sans accroc, une semaine où ils avaient tous deux laissé cours à leurs envies et désirs, cherchant en l’autre, en leurs échanges, l’apaisement du corps et du cœur, il n’était pas encore sûr d’être dans son droit. La seule différence, c’était qu’il refusait de donner trop de considération à ce tourment quand il apparaissait, se confortant dans la chaleur dont elle l’entourait.  

 

Cause your sex takes me to paradise  

Parce que ton sexe m’emmène au paradis  

Yeah your sex takes me to paradise  

Yeah ton sexe m’emmène au paradis  

And it shows, yeah, yeah, yeah  

Et ça se voit yeah, yeah, yeah  

 

Kaori soupira en se demandant si tout serait toujours aussi beau. Elle se doutait que la passion se calmerait, que la frénésie avec laquelle ils s’étaient aimés ces derniers jours se calmerait avec le temps, que ça ne signifierait pas forcément qu’ils s’aimeraient moins mais qu’ils auraient trouvé une certaine sécurité, un apaisement dans leur relation. Elle fit taire la petite voix qui surgit disant que peut-être ce serait la fin de tout. Elle avait confiance en eux. Ryo avait compris qu’elle ne supporterait plus un nouveau revirement.  

 

Très honnêtement, elle n’avait jamais cru aux contes de fée et se doutait que leur vie serait jalonnée de moments plus durs et que le principal était de les affronter à deux comme ils le faisaient avec leurs ennemis. Elle n’aurait pas une vie parfaite. Il y aurait toujours le danger, la mort qui rôderaient, le mariage et les enfants qu’ils n’auraient pas mais elle s’en fichait. La vie était courte et la vivre avec le poids de regrets, ce n’était pas vivre. Elle aurait ces moments à deux où il lui faisait perdre la tête et oublier la réalité de leur vie pour toucher le paradis et une vie à vivre avec lui. C’était suffisant. C’était plus que suffisant.  

 

Cause you make me feel like, I've been locked out of heaven  

Parce que tu me donnes l’impression que j’ai été exclu du paradis  

For too long, for too long  

Pour trop longtemps, pour trop longtemps  

Yeah you make me feel like, I've been locked out of heaven  

Yeah tu me donnes l’impression que j’ai été exclu du paradis  

For too long, for too long  

Pour trop longtemps, pour trop longtemps  

 

- La Terre à Kaori. Kaori est priée de quitter le septième ciel pour revenir parmi les humains., entendit-elle dans le casque.  

 

Elle leva les yeux et croisa le regard amusé de son collègue. Elle y répondit naturellement et Hiro fut touché par la chaleur de son sourire. Elle était amoureuse, c’était indéniable, et son amour lui était retourné, lui donnant cette joie dans ses yeux, cette sérénité qui irradiait par chaque pore de sa peau. Il n’avait vraiment eu aucune chance de la conquérir tant qu’elle aimait avec cette intensité et il avait fait le bon choix en prenant le rôle d’ami. C’était un peu frustrant mais il se sentait bien en sa compagnie. Son sourire, sa gentillesse, son sens de l’humour faisaient partie des choses qui lui donnaient encore plus envie de venir travailler.  

 

- Il doit être un sacré amant pour te faire encore planer quand il n’est pas là., plaisanta-t-il.  

- Il a sa réputation… et il n’a pas failli., admit-elle, un léger fard aux joues.  

- Pourquoi je ne m’étonne pas que tu aies réussi à ferrer un don Juan ?, se moqua-t-il.  

 

Le regard de la jeune femme se voila légèrement, trop peu pour qu’il s’en aperçut cependant.  

 

- Je ne pense pas qu’on puisse ferrer qui que ce soit, surtout pas lui. Je l’aime et, si ça peut lui suffire, le rendre heureux et lui donner envie de continuer ainsi, ça me suffit., répondit-elle.  

- Tu crois qu’il ne t’aime pas vraiment ?, s’inquiéta Hiro.  

- Il m’aime, je n’ai aucun doute là-dessus., lui répondit-elle.  

 

Est-ce que ça suffirait pour le rassurer et oublier ses peurs ? Cela, elle n’en était pas si sûre. Elle savait qu’elles étaient ancrées profondément et elle doutait qu’il les ait vaincues si facilement. S’il les avait juste fait taire, ne reviendraient-elles pas le tarauder ? Résisterait-il ?  

 

Oh oh oh oh, yeah, yeah, yeah  

Can I just stay here?  

Puis-je rester ici ?  

Spend the rest of my days here  

Passer le restant de mes jours ici  

Oh oh oh oh, yeah, yeah, yeah  

Can I just stay here?  

Puis-je rester ici ?  

Spend the rest of my days here  

Passer le restant de mes jours ici  

 

Ryo ferma la porte avec cette dernière phrase en tête. Rester là, avec elle, dans ses bras, partager des moments ordinaires, tendres ou passionnés, c’était quelque chose dont il avait envie depuis longtemps mais qu’il ne s’était jamais autorisé. Maintenant qu’il y était, il espérait que cela durerait toujours mais il attendait la chute. C’était trop beau, ce n’était pas pour lui. Il devait néanmoins s’accrocher pour elle. Elle avait droit de vivre son rêve et, pour une raison qu’il ignorait, le hasard avait voulu que ce soit avec lui… Ou peut-être était-ce juste l’ironie du sort qui se foutait encore une fois d’elle et s’apprêtait à la faire souffrir comme elle l’avait déjà fait depuis son enfance… Il chassa cette pensée inopportune en arrivant près de son premier indic, le plus fidèle et souvent le mieux informé…  

 

- Salut vieille branche !, le taquina-t-il d’un ton affectueux.  

- Dis donc le gringalet, tu t’es fait rare dans le coin depuis quelques jours., le tança-t-il.  

- Quoique tu avais certainement mieux à faire avec ta rouquine. Elle est plus douce que moi., répliqua le vieux Sam.  

 

Cause you make me feel like, I've been locked out of heaven  

Parce que tu me donnes l’impression que j’ai été exclu du paradis  

For too long, for too long  

Pour trop longtemps, pour trop longtemps  

Yeah you make me feel like, I've been locked out of heaven  

Yeah tu me donnes l’impression que j’ai été exclu du paradis  

For too long, for too long  

Pour trop longtemps, pour trop longtemps  

 

Oh yeah yeah yeah  

Oh yeah yeah  

Oh yeah yeah yeah  

 

Ryo sentit le sang quitter son visage, se rendant compte de l’erreur qu’il avait commise.  

 

- Tu t’attendais à passer inaperçu ? Ce n’est pas ton genre pourtant de ne pas penser à cela., insista son indic.  

- Tu as été plutôt démonstratif, Saeba. Tu ne nous avais pas habitués à cela… enfin pas avec elle., ajouta-t-il.  

- Occupe-toi de tes affaires., lâcha le nettoyeur froidement.  

 

Ne pas écouter la petite voix narquoise, ne surtout pas se laisser influencer par ses doutes et ses peurs, se dit-il. Il devait juste reprendre le dessus sur ses pulsions, pour elle, pour eux. Ils avaient eu une semaine de récréation, ça lui prendrait peut-être des mois à faire oublier cette incartade au milieu mais il le ferait.  

 

S’éloignant, il ne se retourna qu’aux derniers mots jetés par le vieil homme.  

 

Kaori retira son casque sentant ses joues cuire du feu de la gêne. S’il était bien un sujet qu’elle espérait vainement ne pas aborder, c’était celui-là. Elle avait eu le droit à tout, aux filles qui ne juraient que par le sexe lié aux sentiments, à celles qui prônaient le plaisir immédiat, de profiter de tous ceux qui croisaient leur chemin avant le mariage, aux hommes qui cherchaient leur mère ou une femme uniquement pour satisfaire leurs besoins sexuels… Il avait fallu répondre à tous sans aucune trace de jugement, en choisissant bien les mots dont elle usait. Heureusement qu’elle n’avait eu aucune proposition indécente…  

 

- Tu t’en es bien tirée., la félicita Hiro, admiratif.  

- Désolé de t’avoir mise dans une position inconfortable. J’avoue que la farce au final était un peu corsée., admit-il.  

- Bah, de toute façon, il aurait bien fallu y passer. Au moins, je n’ai pas passé beaucoup de temps à appréhender l’émission en ne le sachant qu’à la dernière minute., finit-elle par apprécier.  

- Ca me vaut un bon point alors ? Je peux t’inviter à boire un verre entre collègues ?, tenta-t-il.  

- Ca t’évite surtout une grosse punition., lui opposa-t-elle.  

- Une fessée ? Je pourrais apprécier., lâcha-t-il d’une voix suggestive.  

 

Kaori piqua un fard et détourna le regard.  

 

- Pas mon genre… Je… Je dois y aller., balbutia-t-elle.  

 

Elle enfila sa veste et sortit de la radio en le saluant rapidement. Elle descendit les escaliers et se retrouva à l’extérieur au grand air, impatiente de retrouver Ryo même si elle savait qu’il faisait le tour de ses indics… Aussi fut-elle surprise de le trouver adossé à la mini sur le parking, les bras croisés, l’attendant visiblement.  

 

- Je ne pensais pas te trouver ici., fit-elle, approchant et l’enlaçant.  

 

Son expression contrariée s’adoucit et il l’enlaça à son tour. Il l’observa un instant puis se pencha sur elle pour l’embrasser. Il ne comprenait pas le soulagement à la voir devant lui, la tenir contre lui alors qu’il la savait en sécurité dans la radio. Il fallait croire qu’il avait besoin de l’avoir près de lui pour être sûr de ne pas la perdre… Ils sentirent la tension monter alors que leur baiser se faisait plus fougueux et, soudain, il se jeta par terre, la tenant contre lui alors que les salves de mitraillette faisaient éclater les vitres de la mini en mille morceaux, tombant en pluie sur eux. Il serra les dents, s’en voulant de n’avoir pas prêté attention au changement dans l’air plus tôt. Ca aurait pu leur coûter la vie…  

 

Se relevant, caché derrière la voiture, il visa le véhicule qui s’enfuyait dans un crissement de pneus, n’ayant pas l’occasion de tirer. Il sentit une main se poser sur son épaule et Kaori contre lui.  

 

- Ryo ?  

- C’est toi qu’on visait., lui dit-il d’une voix sourde.  

 

Il aurait pu lui mentir mais il ne l’avait pas fait. C’était la dure réalité de leur vie, ce dont l’avait prévenu son indic. Il avait agrandi la cible qui était marquée sur son front, lui avait fait prendre une valeur inestimable pour tous les caïds de Tokyo.  

 

- Je te ramène à l’appartement. J’ai du travail qui m’attend., l’informa-t-il.  

 

Kaori l’observa. Il avait pris ce masque impassible, son regard était dur. L’heure était grave.  

 

- Je viens avec toi., affirma-t-elle, déterminée à être de la partie.  

- Non, tu restes à l’appartement. Je ne veux pas que tu me gênes., lâcha-t-il froidement, en colère contre lui.  

 

Ce fut une gifle magistrale pour la jeune femme qui tomba à terre, les jambes sciées par la stupeur. Elle n’insista pas. Elle connaissait ce Ryo-là, celui qui se montrait froid et dur. Elle pourrait insister autant qu’elle voudrait. A part le mettre en colère et faire face à des mots qui dépasseraient sa pensée, elle n’arriverait à rien.  

 

Sans un mot, elle grimpa dans la mini et le laissa la reconduire jusqu’à l’immeuble. Il monta avec elle, vérifia que son arme était bien chargée, son barillet de recharge prêt, observa le séjour d’un œil critique puis hocha la tête, apparemment satisfait.  

 

- Ne m’attends pas., lui dit-il avant de se diriger vers la sortie.  

 

Stupéfaite par sa froideur, elle le regarda partir un instant avant de courir vers lui et le retenir. Il se tourna vers elle et elle se jeta à son cou, l’embrassant désespérément avant de s’écarter. Son regard vacilla un court instant avant de se faire de nouveau impassible. Il se dégagea de son étreinte et s’en alla, refermant la porte derrière lui. 

 


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