Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 24 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 17-12-20

 

Commentaires: 31 reviews

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SongficRomance

 

Résumé: Une voix dans la nuit, un nouveau chemin, un nouveau regard...

 

Disclaimer: Les personnages de "[vwa]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: [vwa]

 

Chapitre 20 :: Chapitre 20

Publiée: 13-12-20 - Mise à jour: 13-12-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Alors Ryo va-t-il réussir à reconquérir sa belle qui a décidé de s'en aller? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 20  

 

Yeah  

I been tryna call  

J’ai tenté d’appeler  

I’ve been on my own for long enough  

J’ai été seul pour assez longtemps  

Maybe you can show me how to love, maybe  

Tu peux peut-être me montrer comment aimer, peut-être  

I'm going through withdrawals  

Je passe par des périodes de manque  

You don't even have to do too much  

Tu n’as même pas grand-chose à faire  

You can turn me on with just a touch, baby  

Tu peux m’attirer d’un simple toucher, bébé.  

 

Pourquoi n’avait-il pas voulu comprendre avant ? Pourquoi avait-il fallu qu’il soit de nouveau acculé et que ce soit elle qui prenne la responsabilité pour comprendre l’évidence ? Pourquoi devait-il toujours résister même contre la logique même ? Bien sûr qu’il pouvait la perdre et souffrir de cela s’ils se mettaient ensemble mais ce serait pire encore s’il la laissait partir. Combien d’autres conneries du genre allait-il encore faire avant de comprendre et d’arrêter cela ? Elle était sa voie, celle qui le guiderait pour qu’ils réussissent leur couple. Il l’écouterait, l’avait déjà fait depuis quelques semaines, pour savoir quoi faire. Il avait écouté son cœur pendant cette semaine-là, s’était laissé aller à l’aimer.  

 

Ces moments lui manquaient, elle lui manquait. Il avait tenté d’oublier, de mettre de côté ce qu’il avait ressenti mais ça avait été peine perdue. Ce qu’il cachait la journée avec plus ou moins de difficultés, il ne pouvait l’oublier la nuit. Elle revenait le hanter dans ses rêves. Il revivait leurs nuits torrides, se plongeait de nouveau dans ses yeux où il s’était senti plus vivant que jamais. Il avait eu le même sentiment quand ils se tenaient l’un contre l’autre et voyait la douceur et la sérénité dans le regard de Kaori. Il pouvait la rendre heureuse.  

 

De son côté, il était si bien avec elle en temps normal. Pouvoir avoir ces moments supplémentaires était la cerise sur le gâteau. Un regard, une caresse, un mot, un baiser et il était aux anges. Il suffisait qu’elle soit là, qu’il puisse la tenir dans ses bras.  

 

Sans ralentir sa course effrénée, il traversa une grande avenue de Tokyo sous les klaxons des voitures surprises et s’engagea dans une de ces ruelles qu’il connaissait par cœur.  

 

I look around and Sin City's cold and empty (oh)  

Je regarde autour de moi et la ville du péché est froide et vide (oh)  

No one's around to judge me (oh)  

Personne n’est là pour me juger (oh)  

I can't see clearly when you're gone  

Je ne peux pas voir clairement quand tu es partie.  

 

Sin City, normalement, c’était Las Vegas mais pour lui, Sin City l’entourait. C’était Tokyo. Il s’était baigné dans le péché jusqu’à en oublier l’essentiel ou peut-être rien que pour oublier l’essentiel. Les bunnies, l’alcool, il n’avait jamais passé autant de temps dehors depuis qu’elle était là. Il n’avait jamais autant joué les pervers depuis qu’elle était là. Il savait qu’il la blessait certainement. Rayer le certainement, nota-t-il, tournant dans une nouvelle ruelle.  

 

Elle l’avait corrigé à de nombreuses reprises et il l’attendait un peu, beaucoup en fait. Il avait besoin d’elle près de lui. Avec elle, il avait enfin compris qui il était, ce qu’il pouvait espérer. Elle l’avait effeuillé petit à petit, retiré toutes les couches de papier miroir qui l’habillaient pour découvrir celui qui était en dessous. Elle avait eu raison : il ne pouvait avoir que ce qu’il voulait et, jusque là, il ne l’avait pas vraiment voulu, il n’avait jamais été prêt à lâcher ses peurs.  

 

I said, ooh, I'm blinded by the lights  

J’ai dit, ooh, je suis aveuglé par les lumières  

No, I can't sleep until I feel your touch  

Non, je ne peux pas dormir jusqu’à ce que tu me touches  

I said, ooh, I'm drowning in the night  

J’ai dit, ooh, je me noie dans la nuit  

Oh, when I'm like this, you're the one I trust  

Oh, quand je suis ainsi, tu es celle en qui j’ai confiance  

Hey, hey, hey  

 

Cette chanson… Kaori fronça les sourcils. C’était étrange.  

 

- Qui a demandé cette chanson, Hiro ?, lui demanda-t-elle.  

- Un auditeur., répondit-il avant de disparaître sous le pupitre pour ramasser le stylo qu’il avait fait tomber exprès pour échapper à son regard.  

 

Il prit une profonde inspiration avant de réapparaître avec un air parfaitement détendu.  

 

- Et à la question « qui chante la chanson ? », tu me réponds quoi ? Un chanteur ?, railla-t-elle.  

- Ah… tu voulais son nom en fait ?, reprit-il.  

- Attends, je cherche…, fit-il, bougeant du papier sans jamais regarder ce qui était écrit dessus.  

- Beaucoup de bruit pour rien., ironisa-t-elle.  

- Tu n’as pas retenu son nom ?, l’interrogea-t-elle.  

- Euh non, j’étais absorbé par la beauté de tes yeux., rétorqua-t-il,, cherchant à la gêner pour qu’elle cesse ses questions.  

 

Elle ouvrit la bouche et la referma, surprise, avant de froncer les sourcils. Pourquoi avait-elle cette drôle de sensation ?  

 

- Hiro, tu me caches quelque chose ?, le questionna-t-elle, les yeux plissés.  

- Moi ? Que vas-tu chercher là ?, s’esclaffa-t-il.  

- Je dois m’éclipser. Il ne me reste que deux minutes avant la fin de la chanson., se justifia-t-il.  

 

Elle aurait juré le voir bondir de son siège et se sauver aussi vite que ses jambes le permettaient. Définitivement, quelque chose ne tournait pas rond.  

 

I'm running out of time  

Je n’ai plus de temps  

'Cause I can see the sun light up the sky  

Car je peux voir le soleil éclairer le ciel  

So I hit the road in overdrive, baby  

Donc je prends la route à toute allure, bébé  

 

Ryo accéléra le pas. Il devait arriver à temps. Il devait lui dire. Il ne pouvait prendre le moindre risque qu’elle s’en aille de sa vie avant d’avoir pu lui parler. Il se fichait de la brûlure de ses poumons, de ses muscles alors qu’il courait à une vitesse rarement atteinte. Il n’avait que rarement dû couvrir quatre kilomètres en quatre minutes à vrai dire. Il n’avait également que rarement joué sa vie, enfin si mais pas sur ce plan-là. C’était leur vie qu’il devait sauver, leur bonheur. Alors il courait et il courrait encore plus vite. Il ne pouvait pas la rater. Le soleil allait se lever mais il se lèverait sur un nouveau jour heureux pour eux deux, il y veillerait. Il fit un bond quand une voiture manqua l’écraser alors qu’il débouchait sur une nouvelle rue fréquentée. Eviter de se faire écraser ce soir, s’intima-t-il. Ca ferait désordre…  

 

Oh, the city's cold and empty (oh)  

Oh, la ville est froide et vide (oh)  

No one's around to judge me (oh)  

Personne n’est là pour me juger (oh)  

I can't see clearly when you're gone  

Je ne peux pas voir clairement quand tu es partie  

 

- Trouveras-tu vraiment la ville froide et vide ? Tu auras la paix quand je ne serai plus là. Tu pourras retrouver ta vie d’avant., murmura-t-elle, le regard baissé.  

 

Elle secoua la tête pour chasser ses idées inopportunes. Elle tenta de se concentrer sur ce qu’elle lui dirait après, la manière de le faire.  

 

- C’est fini. Je te libère., commença-t-elle.  

- Non. Je… Je n’étais pas une geôlière. Tu as toujours été libre. Tu es ton propre geôlier, Ryo. Il n’y a que toi qui peux te libérer. Cesse de te torturer, cesse de réfléchir, je t’aime et je te laisse partir., essaya-t-elle.  

- Je… je t’aime. Merde, Ryo ! Je t’aime, bordel ! Ca fait des années que je t’aime et que je m’accroche. Je t’aime et je voulais juste… te rendre heureux. On aurait pu être heureux ensemble., murmura-t-elle, se laissant aller sur la table, le visage au creux de ses bras.  

 

Elle avait besoin de lui, besoin de son regard pour se sentir forte. Elle avait besoin de ses bras pour se sentir en sécurité. Elle avait du caractère mais sa présence avait apaisé la jeune fille qui n’avait pas trouvé ses marques. Alors devoir partir, c’était quelque chose de difficile pour elle, difficile mais nécessaire pour eux deux. Elle trouverait.  

 

I said, ooh, I'm blinded by the lights  

J’ai dit, ooh, je suis aveuglé par les lumières  

No, I can't sleep until I feel your touch  

Non, je ne peux pas dormir jusqu’à ce que tu me touches  

I said, ooh, I'm drowning in the night  

J’ai dit, ooh, je me noie dans la nuit  

Oh, when I'm like this, you're the one I trust  

Oh, quand je suis ainsi, tu es celle en qui j’ai confiance  

 

Sentant son cœur battre à un rythme tel qu’il aurait pu bondir de sa poitrine, Ryo tourna dans une nouvelle ruelle, bousculant un chat qui partit en miaulant son mécontentement. Il entendait ses halètements rauques, signes que ses poumons commençaient à faiblir à cause du traitement qu’il leur infligeait. Il lâcherait la cigarette dès ce soir mais il ne la lâcherait pas elle. Si elle partait, il serait perdu et, ça, il ne voulait plus le vivre. Si elle partait, il perdait sa meilleure amie et la femme qu’il aimait, la seule femme qu’il ait jamais vraiment aimée. Ce soir, il dormirait comme un bébé entre ses bras. Il ne pouvait y avoir d’autre fin.  

 

I'm just walking by to let you know (by to let you know)  

Je passe juste pour te faire savoir (pour te faire savoir)  

I can never say it on the phone (say it on the phone)  

Je ne pourrais jamais le dire au téléphone (le dire au téléphone)  

Will never let you go this time (ooh)  

Je ne te laisserai pas partir cette fois (ooh)  

 

S’il n’avait été si concentré, il aurait pu rire alors que les paroles résonnaient dans sa tête. Comme s’il passait par là… Il aurait juste fait quatre kilomètres à un rythme effréné parce qu’elle avait dit trois petits mots « tourner la page ». Elle signait la fin de leur histoire à sa place, prenant sur elle une nouvelle fois. Non, il avait lancé un XYZ et il refusait d’échouer. Il ne pouvait pas la laisser échouer. C’était lui qui avait failli, pas elle. Elle avait été constante, lui aussi dans son inconstance. Un pas en avant et bien plus que trois pas en arrière… Il n’imaginait même pas le nombre de pas dont il avait reculés depuis le temps, pensa-t-il amèrement.  

 

I said, ooh, I'm blinded by the lights  

J’ai dit, ooh, je suis aveuglé par les lumières  

No, I can't sleep until I feel your touch  

Non, je ne peux pas dormir jusqu’à ce que tu me touches  

Hey, hey, hey  

Hey, hey, hey  

 

Il déboucha enfin de la ruelle dans laquelle il était et s’immobilisa comme si un mur s’était matérialisé devant lui. Ce n’était pas un mur mais l’immeuble de la radio et ce fut beaucoup plus calmement qu’il traversa la rue et le parking et pénétra dans le bâtiment. Il grimpa les escaliers. Si elle partait ce soir, ce serait l’insomnie éternelle. Il fermerait les yeux, son corps chercherait ce repos nécessaire à la reconstitution de ses forces mais lui ne dormirait pas. Pas de sommeil, pas de rêves. Sans elle, il n’y aurait plus de rêves. Il ouvrit la porte du studio et croisa Hiro. Celui-ci plongea dans son regard et, apparemment satisfait de ce qu’il y lut, lui fit signe de le suivre.  

 

I said, ooh, I'm blinded by the lights  

J’ai dit, ooh, je suis aveuglé par les lumières  

No, I can't sleep until I feel your touch  

Non, je ne peux pas dormir jusqu’à ce que tu me touches  

 

Il prit place au siège, mit le casque que l’ingénieur lui tendit.  

 

- Interdiction de merder maintenant, mon pote. J’ai fait ce que je pouvais pour elle, rien que pour elle. Maintenant, tu assures., lui enjoignit-il avant de se mettre sur le côté.  

 

Entendant la fin de la chanson, Kaori se redressa, essuya ses paupières ourlées de perles salées qui n’étaient pas tombées et appuya sur le bouton du micro.  

 

- C’était the Weeknd avec Blinding lights. Une chanson d’actualité en ce vendredi soir., plaisanta-t-elle.  

 

Le cœur n’y était pas. Il pouvait le voir.  

 

- Nous allons donc accueillir notre dernier auditeur ou notre dernière auditrice et lui laissait le soin de se présenter seul. Bonsoir., accueillit-elle son invité mystère.  

- Bonsoir Kaori.  

 

L’aura la frappa en même temps que la voix et elle releva les yeux pour croiser les deux onyx de son partenaire Ils restèrent un instant silencieux.  

 

- Bonsoir Kenryo., balbutia-t-elle, utilisant l’un des deux pseudonymes dont il avait usés  

- Que… Que vouliez-vous nous dire ?, tenta-t-elle d’enchaîner.  

- Je vis depuis sept ans avec une femme pour qui j’ai des sentiments très forts, si forts que lorsqu’on a tenté notre chance, j’en ai perdu la tête. C’est la première fois que ça m’arrive et je ne sais pas gérer, d’autant plus que j’ai une peur bleue de la perdre et d’en souffrir., commença-t-il, le regard toujours vissé au sien.  

- Que… que comptez-vous faire ?, se força à demander Kaori.  

- Je ne sais pas… enfin, je ne savais pas jusqu’à ce qu’elle décide à ma place, brisant toutes mes barrières.  

- Et qu’avait-elle décidé ?  

- De tourner la page., répondit-il calmement.  

 

Kaori se sentit blêmir. C’étaient les mots qu’elle avait employés. C’était ce qu’elle voulait faire en se rendant compte de l’impossibilité de ce qu’elle lui avait finalement demandé.  

 

- C’était ma décision mais une décision impossible à prendre pour moi tant que je n’avais pas compris… non, tant que je n’avais pas accepté de prendre le risque et je ne l’avais pas fait jusqu’à ce qu’elle décide de m’épargner un choix difficile… Ce n’est plus à elle de prendre tous les risques et de se sacrifier en ce qui nous concerne. C’est à mon tour de savoir me jeter à l’eau même si je ne sais pas bien nager et que j’ai peur des profondeurs., affirma-t-il.  

- C’est une décision courageuse., répondit-elle à mi-voix  

- Non, pas vraiment parce que je sais qu’elle sera là pour me tendre la main et me remonter à la surface si besoin… n’est-ce pas ?, l’interrogea-t-il, un regard confiant posé sur elle.  

 

Le silence plana quelques secondes où elle se demanda si elle devait céder une nouvelle fois.  

 

- Oui., souffla-t-elle.  

- C’est… un excellent choix., balbutia-t-elle, la gorge serrée.  

 

Elle vit Hiro sortir de l’ombre et poser une main sur l’épaule de Ryo puis lui faire signe de clore l’émission.  

 

- Avec ce dernier témoignage, nous allons nous séparer. Bonne soirée et à bientôt en votre compagnie pour l’émission Atout cœur. Restez sur Super Tokyo Radio, la soirée continue., annonça-t-elle fébrilement.  

 

Quand le signal « ON AIR » disparut, elle retira le casque et ne fut pas vraiment surprise de voir la porte du studio s’ouvrir sur Ryo. Proches l’un de l’autre, il s’observèrent un moment avant de s’enlacer.  

 

- Tu ne pouvais pas attendre d’être à l’appartement ?, murmura-t-elle.  

- Non, j’avais besoin de te le dire. A vrai dire, j’avais un peu peur que tu me files entre les doigts., admit-il.  

- Tu me connais si mal que ça ?, lui reprocha-t-elle doucement.  

- Je n’aurais pas pu partir sans te le dire.  

- Je sais mais… c’est ce que moi, j’aurais pu faire., répondit-il.  

- Avant…, lâcha-t-elle.  

 

Il s’écarta et la regarda d’un œil interrogateur.  

 

- C’est ce que tu aurais fait avant. Tu n’as pas fui cette semaine même si c’était dur. Tu ne t’es pas éclipsé ou ne m’as pas poussée à bout pour que je m’en aille. Tu es resté et on a parlé., lui expliqua-t-elle.  

- Je n’arrivais pas à m’éloigner de toi. J’avais envie de tout envoyer balader et d’être avec toi mais en même temps…, commença-t-il.  

- Peur de perdre le contrôle et que nos ennemis s’en prennent plus à moi, me perdre et en souffrir., conclut-elle.  

- Oui. Mais c’était idiot parce que te perdre maintenant ou plus tard, ça me fera souffrir d’une manière ou d’une autre sauf qu’entre temps, on aura été ensemble et vécu de beaux moments. J’avais peut-être juste peur d’assumer., pensa-t-il, caressant sa joue et remettant une mèche de ses cheveux en place.  

- D’assumer quoi ? Il n’y a que nous deux, Ryo. Ca n’a pas changé. Peu de choses changeront en fait, nos échanges physiques et verbaux surtout., fit-elle avec un léger sourire en coin.  

- Mais ça fera une énorme différence. J’ai… J’ai ton bonheur entre mes mains, Kaori. Si je foire…  

- Pourquoi tu foirerais ? Tu vois tout de suite le négatif mais si tu réussissais ? Tu as très bien su t’y prendre la semaine dernière. Pourquoi ça ne pourrait pas être ainsi tous les jours ?, suggéra-t-elle, posant un regard confiant sur lui.  

 

Il l’observa et son regard s’assombrit.  

 

- On ne peut plus perdre la tête comme on l’a fait. C’était plaisant mais ça ne peut plus arriver., murmura-t-il.  

- Je sais et, si tu ne focalisais pas sur cela, tu te souviendrais d’autres moments beaucoup moins débridés. On fait un pacte : les moments fougueux n’auront lieu qu’à l’appartement., lui proposa-t-elle.  

- A l’extérieur, on reste discrets et on se tient tranquilles mais je ne veux pas non plus faire semblant que tout est comme avant. Je ne veux plus avoir à te frapper., ajouta-t-elle comme une arrière-pensée.  

- Plus de massue ?, s’amusa-t-il, levant un sourcil.  

- Plus de massue… sauf si tu dépasses les bornes., le prévint-elle.  

- Ne t’inquiète pas. Je ne volerai plus que tes sous-vêtements., lui chuchota-t-il à l’oreille, la faisant rougir.  

 

Il tendit la main et l’enlaça de nouveau, la serrant contre lui, soulagé de pouvoir la tenir à nouveau et de savoir que ça se renouvellerait.  

 

- On est dans un bâtiment, non ?, la questionna-t-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Oui.  

- Donc on n’est pas à l’extérieur ?, ajouta-t-il.  

- Si on est dedans, on n’est pas dehors. Tu ne fais que constater une évidence., s’amusa-t-elle.  

- Je ne fais que constater que, ne dérogeant pas aux règles qu’on vient d’instaurer, je peux t’embrasser., murmura-t-il, approchant de sa bouche.  

- A l’extérieur s’entend comme à l’extérieur de l’appartement., lui opposa-t-elle.  

- Donc tu contreviens aux règles., affirma-t-elle.  

- Certaines règles sont faites pour être contournées… Tout dépend des circonstances., répondit-il, le regard pétillant.  

- Disons que ce sera l’exception qui confirme la règle., ajouta-t-il avec un sourire coquin.  

 

Elle rit légèrement avant de sentir ses lèvres se presser sur les siennes. Elle sentit l’émotion la submerger à nouveau comme si tout ce qu’il venait de dire devenait concret. Ils scellaient leur alliance et elle sentait que cette fois-ci était la bonne. Il était serein même si elle sentait son cœur s’emballer sous sa main. Il ne faisait que suivre le même chemin que le sien.  

 

Quand ils se séparèrent, elle posa la tête sur son torse et cinq doigts se glissèrent dans ses cheveux en un geste apaisant, provoquant un long soupir d’aise.  

 

- Si on rentrait ?, proposa-t-il.  

 

Elle acquiesça et ils sortirent de la pièce, croisant Hiro qui s’était mis à l’écart. Surprise, elle vit Ryo lui tendre la main avec un sourire reconnaissant.  

 

- Merci pour ton aide, Hiro.  

- Je n’ai fait que passer une chanson., répondit l’ingénieur modestement.  

- Et un jingle publicitaire et le slogan de l’émission… par erreur…, lâcha Kaori.  

- Il fallait bien lui laisser le temps d’arriver., admit-il.  

- Merci Hiro. Je sais que ça a dû te coûter., murmura-t-elle, l’enlaçant amicalement.  

- Ton bonheur compte… et ma porte reste ouverte s’il n’assure pas., lui chuchota-t-il à l’oreille, la laissant partir avec un regard amusé.  

- J’assure la prestation et le SAV., gronda Ryo.  

 

Son regard pétillant démentit la tonalité menaçante de sa voix. Kaori sortit de l’étreinte et rejoignit celle de son partenaire avant qu’ils sortent de la radio.  

 

- Tu sais qu’il était amoureux de moi ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle ne cherchait pas à attiser sa jalousie mais elle était étonnée de la complicité soudaine des deux hommes. Elle se souvenait qu’Hiro ne s’était pas caché du comportement désagréable de Ryo la dernière fois qu’ils s’étaient vus.  

 

- Correction, il est amoureux de toi mais, toi et moi, on s’aime et on va vivre une longue vie heureuse alors pourquoi je devrais m’inquiéter ?, rétorqua-t-il.  

- Kaori ?, fit-il alors qu’elle s’était immobilisée deux pas derrière lui.  

 

Il croisa son regard ému aux larmes et se demanda ce qu’il avait encore bien pu dire comme idiotie… bon, peut-être pas une idiotie parce qu’elle semblait prête à pleurer de joie et pas de peine à en croire ses lèvres tremblantes dont les coins se relevaient.  

 

- Tu l’as dit…, souffla-t-elle.  

- J’ai dit quoi ?, demanda-t-il bêtement.  

- Tu l’as dit., répéta-t-elle simplement.  

- J’ai dit beaucoup de choses, certaines intelligentes, d’autres moins… quoique j’ai fait un effort ce soir., se félicita-t-il, assez fier de lui.  

- Idiot… Tu as dit que tu m’aimais., affirma-t-elle, heureuse.  

- Pas dit., lui opposa-t-il.  

- Si, tu l’as dit., répliqua-t-elle.  

- Non, pas dit. J’ai dit « on s’aime », c’est pas pareil., insista-t-il, réprimant le sourire qui naissait.  

 

Il aimait cette légèreté qui revenait entre eux, son regard pétillant et heureux, ses pommettes rosies par l’émotion.  

 

- Bon, on rentre. J’escompte bien passer la nuit entre tes bras, plus ou moins sagement., lui apprit-il.  

- Si tu en as envie bien sûr., nuança-t-il.  

 

Peut-être qu’après tous ces évènements, elle voudrait attendre et prendre son temps. Il l’avait après tout bien balancée au bout d’un yo-yo émotionnel pendant ces dernières semaines.  

 

- Pourquoi ? Quelques minutes de course t’ont mis à genoux ?, le taquina-t-elle, le désir naissant dans ses pupilles.  

- A genoux ? C’est toi qui me supplieras de te laisser en paix., répliqua-t-il.  

- On verra… on verra., murmura-t-elle avec un sourire mutin.  

 

Ils rentrèrent à l’appartement, continuant ce léger badinage, mais, à peine arrivés, la température monta de quelques degrés. Prenant sac et propriétaire, il monta à l’étage jusqu’à sa chambre dont il ferma la porte avant de jeter négligemment le bagage dans un coin. Il saisit sa compagne par la taille et la plaqua contre son corps. Leurs lèvres se joignirent et ils s’embrassèrent avidement avant de commencer à se caresser puis déshabiller. Nus, ils s’allongèrent sur le lit et continuèrent à parcourir les courbes et lignes qui se présentaient du bout des doigts ou des lèvres, se redécouvrant avec délice.  

 

- Je n’arrive pas à croire que tu ne me rendes pas la tâche plus difficile. Tu aurais pu me faire mariner après ce que je t’avais fait vivre., lâcha Ryo, se glissant sur elle.  

- Pourquoi faire ? Nous faire souffrir un peu plus tous les deux ? Je sais qui tu es, Ryo. J’avais peut-être juste un peu sous-estimé d’où tu venais. J’aurais dû mieux cerner tes craintes., s’excusa-t-elle.  

- Ne culpabilise pas. Tu as été là, tu as été patiente et sécurisante pour moi. C’était à moi de traverser le pont., lui dit-il, caressant sa joue.  

- Heureusement que ce n’était pas un océan…, plaisanta-t-elle, le regard brillant.  

 

Il l’observa comprenant l’allusion et réfléchit un court instant.  

 

- Pour toi, j’aurais été capable de prendre le premier avion pour te rejoindre., affirma-t-il.  

 

Elle le crut. C’était ainsi qu’ils s’aimaient et qu’ils se le rendaient, passionnément, souvent à la folie, leur faisant prendre des décisions irrationnelles parfois, leur faisant perdre la tête à d’autres ou pousser des ailes la plupart du temps. Ils étaient entiers dans leurs sentiments.  

 

- Je sais., souffla-t-elle.  

 

Elle soupira de satisfaction en le sentant glisser entre ses jambes puis entrer en elle, nouant ses bras autour de son cou. Arrivé au plus profond d’elle, il la regarda puis l’embrassa langoureusement, la faisant gémir et frémir.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il, la poussant à ouvrir les yeux pour le regarder.  

 

Emerveillée par son regard chaud et aimant, elle lui offrit un magnifique sourire qui fit fondre ses hésitations.  

 

- Je t’aime., lui annonça-t-il, ses prunelles ancrées dans les siennes.  

 

Il vit une larme rouler sur sa joue et son sourire se faire lumineux.  

 

- Moi aussi, je t’aime, Ryo., lui répondit-elle.  

 

Il se mit alors en bouger en elle, lentement, sentant son bassin l’accompagner. Les mains entourant son visage, caressant ses cheveux, elle agrippant ses épaules ou son cou, ils s’embrassaient dès qu’ils en éprouvaient le besoin. Quand le plaisir grimpa, elle chercha ses mains et il les lui accorda sans hésiter. Ils s’aimèrent ainsi un long moment avant d’atteindre le sommet.  

 

- Je l’ai dit…, murmura-t-il, la tenant contre lui alors qu’ils somnolaient.  

- Oui, tu l’as dit., répondit-elle, un sourire aux lèvres.  

- Tu l’as fait, Ryo. Tout ira bien, tu verras., lui assura-t-elle.  

- Je sais, j’ai confiance en nous., affirma-t-il, déposant un baiser dans ses cheveux. 

 


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