Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 24 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 17-12-20

 

Commentaires: 31 reviews

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SongficRomance

 

Résumé: Une voix dans la nuit, un nouveau chemin, un nouveau regard...

 

Disclaimer: Les personnages de "[vwa]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: [vwa]

 

Chapitre 24 :: Chapitre 24

Publiée: 17-12-20 - Mise à jour: 17-12-20

Commentaires: Bonjour, voici la conclusion de cette fic. J'espère qu'elle vous aura fait passer de bons moments de lecture. Petite explication (si nécessaire) sur le titre : il s'agit du sigle phonétique de la syllabe voi, comme la voix qu'on entend, la voie qu'on emprunte et la conjugaison du verbe voir. Certaines chansons faisaient partie de mon répertoire personnel, d'autres sont le fruit d'audition sur les routes de vacances (pour une fois, j'avais à peu près préparé la trame de mon histoire même si elle a évolué au fil de l'écriture) et d'autres comme celle de ce chapitre de recherche. Merci ShaninXYZ, Didinebis, Rkever et Minisoleil pour vos commentaires. C'est toujours un plaisir d'avoir de la lecture en retour. A demain pour une nouvelle fic. Bonne journée, bonne lecture et à bientôt.

 


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Chapitre 24  

 

Contournant la voiture dans la rigueur hivernale, Ryo ouvrit la porte à sa femme et l’aida à sortir alors que le vent soufflait fort et soulevait des vagues de neige qui venaient les frapper de plein fouet. Faisant rempart de son corps, il l’amena jusque dans l’entrée de la radio avant de la lâcher.  

 

- Tu sais, je ne suis pas en sucre., s’amusa-t-elle, toujours aussi touchée par sa prévenance.  

- Je sais mais… laisse-moi juste jouer les chevaliers servants encore quelques temps., lui répondit-il avec un léger sourire.  

- D’accord, si ça peut te faire plaisir., concéda-t-elle.  

- Tu te souviens : c’est Mick qui vient te chercher et tu ne t’inquiètes pas pour moi. Tout va bien se passer., lui rappela-t-il, déposant un léger baiser sur ses lèvres.  

- Ne pas m’inquiéter, c’est mission impossible mais je crois en toi., répliqua-t-elle.  

- J’ai d’excellentes raisons pour rester en vie, Kaori. Donne-toi à fond pour l’émission et repose-toi après. Tu as l’air épuisée., lui conseilla-t-il, soucieux.  

- C’est un peu de ta faute., le taquina-t-elle.  

- Je sais. Pour me faire pardonner, un petit massage demain matin ?, lui proposa-t-il, le regard malicieux.  

- Ouais, on sait comment ça va finir., répliqua-t-elle, malicieuse.  

 

Il lui offrit son plus beau sourire, celui qui faisait s’envoler les papillons dans son estomac, puis s’en alla après un dernier baiser. Kaori prit l’ascenseur et arriva sans encombre au troisième étage.  

 

- Voilà la plus belle., l’accueillit Hiro.  

- Ce n’est pas à moi que tu devrais dire cela., répliqua-t-elle.  

- Sauf que celle à qui je dois le dire se moque de moi quand je le fais alors je préfère te le dire à toi., lui répondit-il.  

- Accroche-toi, Hiro. Saeko est un peu dure mais je suis sûre qu’elle finira par baisser la garde. Elle a besoin d’un peu de temps., lui conseilla-t-elle.  

- Mais ça fait sept mois maintenant que je fais tout ce qu’il faut., se plaignit-il.  

 

Les deux s’étaient rencontrés lors de la cérémonie de mariage du couple et Hiro était tombé sous le charme de l’inspectrice qui ne s’était pas montrée désintéressée mais, fidèle à elle-même, avait du mal à lâcher prise même si elle montrait quelques signes encourageants.  

 

- J’ai bien fini par avoir Ryo. Tu réussiras à l’approcher aussi., l’encouragea-t-elle.  

- Ouais et ça t’a pris combien de temps au juste ?, fit-il, sceptique.  

 

Elle réfléchit un court instant et faillit rire en s’imaginant la tête qu’il aurait en lui annonçant le chiffre.  

 

- Juste sept ans et quelques mois…, déclara-t-elle comme si ce n’était rien.  

- Sept ans… Mais à ce train-là, je n’aurais plus de cheveux !, s’écria-t-il, dépité.  

- Apprends-moi ton métier et passe derrière le micro. Ca fera peut-être avancer les choses., lui proposa-t-elle.  

- Ma voix n’est juste pas aussi sexy que la tienne. Je trouverai bien autre chose., lui dit-il.  

- Tu n’auras qu’à envoyer un CV à son père., lui suggéra-t-elle.  

- Un CV ? Tu plaisantes ?, rétorqua-t-il, éberlué.  

- Non. Et si tu ne sais pas où le faire parvenir, envoie-le à l’attention du Préfet de Police Nogami au commissariat central., lui dit-elle, s’éloignant pour prendre place à son poste.  

- Le Préfet de Police Nogami… tu n’es quand même pas en train de me dire que son père est à la tête de toutes les forces de police ?, s’écria-t-il, rencontrant son sourire amusé.  

- Si si. Et peut-être qu’un jour, tu coucheras dans le même lit que la Préfète de Police Nogami. C’est bien parti pour…, lâcha Kaori, amusée.  

 

Elle prit place dans son siège, cherchant une position confortable, et enfila le casque avec émotion. Le jingle publicitaire résonna, la lumière rouge « ON AIR » s’alluma.  

 

- Bonsoir, il est vingt-et-une heures et vous êtes sur Super Tokyo Radio. En direct de l’émission Atout cœur, c’est Kaori qui vous écoute. C’est avec beaucoup d’émotion que j’aborde cette séance qui sera la dernière avant quelques semaines. Pour ce soir, le thème n’est pas imposé et je vous laisse nous appeler pour me faire part de vos questions. Tout de suite, nous allons écouter une chanson de Dan Hill, Unborn heart., annonça-t-elle, appuyant sur le bouton pour couper le micro.  

- Ca va, Kaori ?, s’inquiéta Hiro, la voyant grimacer.  

- Oui, juste une douleur lancinante au dos., répondit-elle, posant une main sur son ventre arrondi.  

 

When she told me  

Quand elle m’a dit  

She was gonna have a baby  

Qu’elle allait avoir un bébé  

A part of me went weightless  

Une part de moi s’est faite légère  

For the first time in my life  

Pour la première fois de ma vie  

 

Elle revint six mois en arrière, deux jours après la demande en mariage de Ryo. Elle sourit en repensant à la façon dont les choses s’étaient précipitées pour eux en quelques semaines. Du statut de partenaires, il étaient passés à celui de couple, rompant et se remettant ensemble. Au moment où ils prenaient leur rythme, Ryo avait soudain dégainé sa bague et donné une légitimité complémentaire à leur relation. Quelque part, elle était soulagée qu’il l’ait fait avant qu’elle réalise qu’elle était enceinte. Jamais ils ne se poseraient la question de savoir s’il l’avait fait par obligation ou volontairement.  

 

Elle se rappela de ce samedi matin où elle s’était réveillée nauséeuse comme à peu près tous les matins de la semaine. Ca lui avait déjà posé question mais elle n’avait pas voulu spéculer mais, quand, à peine après avoir posé le pied par terre, son estomac s’était révulsé et qu’elle avait juste eu le temps d’arriver aux toilettes avant de rendre, elle avait dû s’arrêter et y penser et elle s’était rendue alors compte qu’elle avait une semaine de retard. Prise par l’effroi, elle était restée assise par terre dans le cabinet pendant un long moment, se demandant comme son compagnon allait réagir.  

 

Elle avait eu peur, elle ne pouvait se mentir. Elle avait craint qu’il fasse machine arrière face à cette nouvelle vie qui arrivait et qui viendrait perturber leurs plans. Elle avait culpabilisé de ne pas avoir été plus vigilante. Elle savait qu’elle avait manqué une ou deux prises de son contraceptif, que, pris dans leur frénésie, elle avait décalé l’heure à d’autres moments. Elle avait bien senti que, pendant certains de leurs ébats, Ryo n’avait pas mis de préservatifs, de moins en moins d’ailleurs au fil des jours, mais elle ne s’en était pas inquiétée. On ne tombait pas si facilement enceinte et puis ces histoires d’heure étaient certainement exagérées… Il fallait croire que non.  

 

- Kaori… Kaori, ça va ?, avait-elle entendu de l’autre côté de la porte.  

 

Elle s’était relevée et était sortie de là, un peu chancelante. Elle s’était retrouvée prise dans l’étau de ses bras avec soulagement même si elle se demandait combien de temps cela durerait.  

 

- Tu es livide. Tu ne te sens pas bien ?, s’était-il inquiété.  

- J’ai été malade., avait-elle murmuré contre son torse.  

 

Il l’avait soulevée dans ses bras et ramenée à leur chambre et, anxieuse de savoir ce que donnerait la suite, elle avait entouré son cou de ses bras, se nichant contre lui.  

 

- Ryo, j’ai une semaine de retard., lui avait-elle avoué alors qu’il allait la déposer sur le lit.  

- Ca expliquerait ta poitrine hypersensible et gonflée., lui avait-il répondu, la laissant baba.  

 

Machinalement, elle avait baissé les yeux vers la zone en question et remarqué en effet le tissu de son tee-shirt plus tendu qu’avant.  

 

- Je pensais que c’était la sensibilité qui restait exacerbée après…, avait-elle murmuré, rougissant.  

- Oh non. J’ai bien des pouvoirs mais pas celui de te faire prendre deux bonnets en plus. Tu dois te sentir beaucoup plus serrée, non ?  

- Oui.  

 

Il s’était assis sur le lit, la gardant contre lui. Elle avait été tellement surprise de son calme olympien alors qu’elle s’attendait à le voir paniquer… ou alors il faisait appel à sa volonté pour cacher ses sentiments réels… Elle l’avait regardé et n’avait plus douté : il ne lui cachait rien.  

 

- Tu as fait un test ?, lui avait-il demandé.  

- Non. Il faut que j’aille en acheter un. J’irai dans la journée et je le ferai demain matin., avait-elle répondu, sachant que la journée lui paraîtrait très longue.  

- Je n’ai pas envie d’attendre. Tu restes là et j’y vais. Donne-moi une demi-heure.  

 

Elle n’avait pas eu le temps de protester qu’il l’avait posée dans le lit, remontant la couverture sur elle, pris ses affaires et, moins de dix minutes après, elle avait entendu la porte claquer.  

 

There was nothing I could say  

Il n’y avait rien que je pouvais dire  

It's like a miracle from the stars above  

C’est comme un miracle venu des étoiles  

Paralyzed with fear  

Paralysé par la peur  

I was overcome with love  

J’étais submergé par l’amour  

 

Au volant de la mini, Ryo roulait vers le port et sourit au choix de la chanson. Elle avait refusé de la lui faire écouter, disant qu’il aurait bien assez du temps de route entre le moment où il la déposerait et celui où il arriverait au port pour le faire. Sans savoir qu’il rejoignait sa femme en pensée, il repartit au jour où ils avaient su. Une semaine de retard… Elle n’avait pas eu besoin de lui en dire plus pour qu’il comprenne qu’ils allaient passer du statut de couple à celui de famille et, si la peur avait flashé un instant, la même que celle qui l’avait fait reculer avant d’accepter Kaori à ses côtés, c’était la joie et l’amour qui l’avaient emporté.  

 

Tous les signes étaient là et il fallait dire qu’il avait aussi tout fait pour même si ce n’était pas forcément voulu. Il s’était de moins en moins protégé, s’appuyant sur le fait qu’elle prenait la pilule. Il voulait être au plus près d’elle et, même ce morceau de latex, aussi fin fut-il, était encore une barrière de trop. Alors il avait commencé par l’oublier une fois, deux fois dans le feu de l’action puis simplement n’y avait pas pensé et, comme elle ne disait rien, il l’avait écarté, ne l’enfilant plus que de temps à autre quand sa conscience se rappelait à lui, lui disant qu’ils n’en avaient jamais parlé.  

 

Comme depuis qu’ils étaient ensemble, il n’avait pas voulu attendre pour savoir. Ils étaient mariés avant même d’avoir fait la cérémonie, décision prise sur un coup de tête deux jours auparavant, et cette nouvelle-là ne viendrait que parachever le tout. Il voulait savoir. Se retenant, il avait réussi à ne pas courir jusqu’au magasin. Il avait choisi précautionneusement deux tests, avait fait tomber quelques courses supplémentaires dans le panier, histoire de passer le week-end tranquillement si elle le voulait puis était rentré. Il n’avait même pas remarqué le regard déçu de la jolie caissière qu’il avait déjà draguée quelques mois auparavant. Son attention était focalisée sur autre chose.  

 

- Tout va bien, Kaori., lui avait-il assuré lorsqu’elle était ressortie des toilettes avec les deux bâtonnets en main.  

 

Il savait qu’elle s’inquiétait de sa réaction mais, pour lui, tout était en place et, s’il n’avait jamais envisagé d’avoir un enfant, s’il l’avait même quelque part clamé haut et fort, il se sentait bien. Il attendait même avec impatience le résultat.  

 

- Même si c’est positif ?, lui avait-elle demandé, lui montrant les deux bâtonnets affichant fièrement deux traits verticaux.  

- Surtout si c’est positif. Mais il ne faut pas attendre normalement ?  

- Trois minutes mais ils sont apparus tout de suite.  

 

Ils s’étaient assis dans le canapé, main dans la main, et avaient attendu trois minutes puis deux de plus juste au cas où. Les deux traits étaient restés affichés.  

 

- On va avoir un bébé, Sugar., avait-il murmuré, soudain submergé par l’émotion.  

- Tu ne voulais pas d’enfant, Ryo., avait-elle murmuré, le cœur lourd, les larmes aux yeux.  

- Tu te souviens des désirs cachés ?, lui avait-il demandé, recevant son acquiescement à l’évocation de cette chanson si particulière.  

- Il faut croire que c’en était un parce que je te jure que je me sens bien, même extrêmement bien. Je suis heureux, Kaori. Cette nouvelle me rend heureux., lui avait-il avoué, laissant son cœur parler.  

 

Il avait vu les larmes s’amonceler dans ses yeux et senti son soulagement alors qu’il l’avait attirée dans ses bras pour la réconforter. Elle avait tout vu avec lui et, à nouveau, il se demanda comment celle qui avait été sa partenaire, son amie, devenue maintenant sa femme et la mère de son enfant, avait eu le courage et la force de rester malgré la vie qu’il lui avait imposée.  

 

- Je t’aime, Kaori. Ta présence dans ma vie, ce n’est pas seulement du bonheur. C’est un miracle renouvelé., lui avait-il dit avant de l’embrasser tendrement.  

 

She said soon you'll hear the beating  

Elle a dit bientôt tu entendras le battement  

Of an unborn heart, this is the answer  

De cœur d’un enfant qui n’est pas encore né, c’est la réponse  

You've been searching for so hard  

Que tu as tant cherchée  

And for the first time in my life I felt  

Et pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti  

The wave of love so deep  

Une vague d’amour si profonde  

As I listened for the unborn child's heartbeat  

Alors que j’écoute le battement de cœur d’un enfant qui n’est pas encore né  

 

Sentant son ventre s’étirer, Kaori posa une main à l’endroit malmené tout en respirant doucement. Regardant la protubérance qui était un ventre plat avant, elle se demanda par quel miracle le corps humain parvenait à prendre cette forme-là sans se déchirer. Elle avait l’impression que sa peau était tellement tendue. Toute cette expérience avait quelque chose de magique en fait comme la première échographie qu’ils avaient faite. Leur progéniture s’était alors matérialisée devant leurs yeux.  

 

- J’angoisse. J’ai peur qu’il nous dise que quelque chose ne va pas., avait-elle avoué anxieusement à son mari.  

- Tout va bien à part que tu es malade comme un chien., s’était-il moqué doucement, entourant ses épaules de son bras.  

 

Il avait moins fait le fier devant cette image en noir et blanc en voyant dès la première image le têtard qui s’agitait comme un bon. C’était elle qui avait alors attrapé sa main pour le soutenir, ses lèvres se posant sur ses doigts après qu’il se fut assis à ses côtés, admettant implicitement la faiblesse momentanée qui avait pris ses membres inférieurs et la remerciant de son soutien.  

 

- Tout va bien ?, n’avait-il pu s’empêcher de demander au Professeur, anxieux.  

- On va écouter son cœur et achever l’examen., leur avait-il annoncé.  

 

Soudain, la pièce avait été envahie par un son rythmé et répétitif. Surpris, ils avaient froncé les sourcils et regardé l’écran pour faire le lien entre le son et l’image. L’examen avait pris fin quelques minutes plus tard et ils étaient rentrés chez eux encore un peu sonnés par cette première rencontre. La photo de l’écho avait été mise sous verre et posée sur une table de chevet et, souvent, le soir, ils s’étaient tenus enlacés, tournés vers elle, laissant leur vie s’imprégner de cette nouvelle donnée.  

 

- Je n’aurais jamais cru…, avait soufflé Ryo ce soir-là.  

- Moi non plus., avait-elle répondu, leurs doigts enlacés sur son ventre encore plat.  

 

I said something stupid like  

J’ai dit quelque chose d’idiot comme  

How are you feeling?  

Comment te sens-tu ?  

She smiled the warmest smile I've ever seen  

Elle m’a offert le plus chaud des sourires que j’ai jamais vu  

Oh, I guess that said it all  

Oh, je pense que ça dit tout  

 

- Tu as mal ?, s’était-il inquiété.  

 

Ryo ricana en se rappelant le premier mouvement qu’il avait senti sous sa main. C’était un soir tard. Ils avaient fait l’amour et il était étendu sur le côté, caressant le ventre arrondi de sa femme qui somnolait. Ils avaient beaucoup plaisanté de la frénésie sexuelle du deuxième trimestre mais il devait avouer que la réputation n’était pas déméritée. C’était même lui qui se réfrénait parfois dans ses mouvements de peur de faire mal à Kaori, de mettre en danger sa grossesse. Il avait déjà dû la rassurer sur le fait qu’il la trouvait toujours aussi désirable malgré son ventre arrondi, ses seins plus lourds, ses petites envies particulières ou ses changements d’humeur intempestifs parce qu’elle ne comprenait pas toujours son besoin de la protéger. C’était juste instinctif. Il tenait à elle, à la voir mener sa grossesse à terme pour leur bien à tous.  

 

Donc il se tenait là et, soudain, il avait senti quelque chose sous sa main. Il avait sursauté et s’était même dit qu’il rêvait mais ça s’était reproduit.  

 

- Tu as senti ?, l’avait-il interrogée.  

- Celui-là, il se réveille toujours quand il devrait dormir., avait-elle murmuré, un sourire amusé aux lèvres.  

- C’est bien le fils de son père., avait-elle répliqué.  

- Tu penses que ce sera un garçon ?  

- Oui, je ne sais pas pourquoi mais j’en suis sûre., avait-elle affirmé, plongeant ses prunelles noisette dans l’océan gris onyx.  

- J’aimerais bien avoir une fille, une jolie petite rouquine avec des fossettes malicieuses., avait-il pensé, traçant des arabesques sur son abdomen.  

- Qui sait ? Ton vœu se réalisera peut-être.  

 

Ils s’étaient souris amoureusement avant de se rapprocher à nouveau, s’embrassant amoureux comme au premier jour, voire plus encore, sa compagne le caressant langoureusement, le feu du désir brillant dans ses yeux.  

 

- Je croyais que tu étais fatiguée ?, avait-il murmuré.  

- Un peu mais on peut la jouer paresseux, non ?, avait-elle proposé, collant son dos contre lui.  

 

Il avait compris le message et l’avait aimée doucement, la serrant contre lui, caressant son corps de femme épanouie, l’emmenant doucement sur les chemins du plaisir comme elle avait su l’emmener sur le chemin du bonheur. Il se sentait bien dans ce nouveau rôle qui lui tombait dessus. Il n’avait pas peur des responsabilités qui lui incomberaient parce qu’il avait un bon guide qui lui avait appris la plus grande leçon de toute sa vie, celle qui consistait à savoir écouter son cœur par moments. Ils s’étaient endormis ainsi, l’un contre l’autre, son bras passé sur elle, la main posée sur son ventre, la sienne au dessus comme pour les protéger.  

 

Now we're a far cry  

Maintenant nous sommes bien loin  

From the storybook romance  

D’une romance d’un livre d’histoires  

Something in her eyes made me crumble  

Quelque chose dans ses yeux m’a fait m’effondrer  

I reached out for her hand  

J’ai cherché sa main  

 

Kaori sourit en écoutant les paroles. Sauf si sa romance littéraire comportait des scènes d’action, quelques fusillades et tentatives d’enlèvements, elle en était effectivement bien loin. Elle savait que Ryo avait passé du temps à répéter les risques encourus par quiconque s’en prendrait à eux mais ça n’avait pas découragé les plus téméraires, d’autant plus depuis les deux derniers mois où elle était plus fragile. Sa grossesse avancée, son ventre bien rond et le souffle raccourci, elle ne pouvait plus effectuer que quelques mètres d’une course maladroite et douloureuse pour son corps. Elle était donc plus exposée et, ayant échappé de peu à deux enlèvements, il avait été décidé qu’elle resterait un maximum à l’appartement et jamais seule. L’endroit réputé sûr ne semblait plus effrayé autant les malfrats maintenant qu’une cible de choix s’y cachait, d’après les rumeurs qui circulaient.  

 

Elle se souvint du dernier incident en date et le souvenir était frais puisqu’il était arrivé la veille alors qu’elle sortait de la radio. Son mari l’attendait devant la porte appuyé à la mini. Il avait beau paraître détendu, elle le sentait sur le qui-vive et n’avait pas traîné. Cependant, la chaussée rendue glissante par les rigueurs de l’hiver et son centre de gravité rabaissé l’obligeaient à avancer prudemment et cela avait laissé une marge de manœuvre trop importante pour les trois hommes qui avaient surgi de chaque côté du bâtiment, la laissant exposée aux tirs. Elle avait sorti son arme mais, le temps que ça lui prit, Ryo avait déjà neutralisé les trois lascars, passé un bras autour de sa taille et entraînée vers la voiture.  

 

- J’ai été trop lente., avait-elle murmuré, ne se sentant pas à la hauteur.  

- Tu as bien réagi, Kaori, mais tu n’as pas ton aisance de geste habituelle. Ca se déchaîne dans la rue., avait-il maugréé, rageant de ne pouvoir lui permettre une grossesse sereine, insouciante.  

- Je vais arrêter la radio. Après demain soir, j’arrête tout et je resterai à la maison jusqu’à la naissance., lui avait-elle affirmé.  

 

Ils étaient montés à l’appartement et il l’avait aidée à ôter son manteau avant de retirer sa veste. Ils s’étaient retrouvés l’un face à l’autre et elle avait vu dans son regard la peur qu’il avait eue lors de l’attaque, cette peur de les perdre qu’il avait réussie à juguler jusque là mêlée à autre chose.  

 

- Nous sommes en vie, Ryo., avait-elle murmuré, le prenant dans ses bras.  

- Nous sommes en vie. Tout va bien.  

 

Elle avait senti ses bras la serrer à l’étouffer.  

 

- Je n’ai pas eu peur, je savais que tu nous sauverais., avait-elle insisté.  

- Comment peux-tu avoir autant confiance en moi ? A cause de moi, vous pourriez être tués à n’importe quel moment., avait-il soupiré, le cœur lourd.  

- Et qui te dit que ce ne sont pas trois auditeurs frustrés parce que je les ai mal conseillés ?, avait-elle plaisanté.  

 

Il s’était écarté d’elle et avait plongé dans son regard avant de rire légèrement.  

 

- Alors tu as bien raison d’arrêter demain soir…, avait-il soufflé.  

- Je resterai ton seul auditeur.  

- Ca me va. Tu me suffis amplement., lui avait-elle assuré.  

 

She said soon you'll hear the beating  

Elle a dit bientôt tu entendras le battement  

Of an unborn heart, this is the answer  

De cœur d’un enfant qui n’est pas encore né, c’est la réponse  

You've been searching for so hard  

Que tu as tant cherchée  

And for the first time in my life I felt  

Et pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti  

The wave of love so deep  

Une vague d’amour si profonde  

As I listened for the unborn child's heartbeat  

Alors que j’écoute le battement de cœur d’un enfant qui n’est pas encore né  

 

Bientôt, il serait père. La chose le terrifiait autant qu’elle l’émerveillait. Il aurait des responsabilités supplémentaires, ses peurs se multiplieraient, des soucis viendraient en plus mais tout cela n’avait rien de comparable avec la joie incommensurable de pouvoir serrer un petit corps contre lui quand il rentrerait le soir, de pouvoir border son lit en le regardant dormir les nuits de tournée, de pouvoir le cajoler quand il serait triste, de serrer sa femme entre ses bras en le regardant jouer. C’était une source d’amour inépuisable et, s’il se demandait parfois s’il méritait tout ce bonheur, comme ça lui arrivait encore vis-à-vis de Kaori, il ne le fuirait pas. Il en apprécierait au contraire chaque seconde comme un don inespéré.  

 

Au fond, c’était l’un de ses rêves inavoués les plus fous. L’homme qui avait pris la vie à de nombreuses reprises allait donner la vie. C’était comme une revanche sur ce destin qui l’avait privé de tout ce qu’il aurait pu connaître. C’était comme venger ses parents qui étaient morts trop vite, comme reprendre une liberté qu’on lui avait volée. Il allait élever son engeance avec amour et respect, protéger et chérir la femme qui avait rendu cela possible, donner une continuité à une famille détruite… deux familles même en repensant au parcours tout aussi chaotique de sa femme. Ils remettaient les compteurs à zéro avec le destin. Changement de cap, le viseur était sur le futur, un futur joyeux et empli de rires, d’amour et de moments heureux.  

 

Now we all know how crazy  

Maintenant nous savons tous à quel point  

This world can be sometimes  

Ce monde peut être fou parfois  

And I lie awake at night and wonder  

Et je gis éveillé la nuit et me demande  

How a child survives  

Comment survit un enfant  

 

Beyond the danger in the strangers  

Au-delà du danger des inconnus  

And the inhumanity  

Et de l’inhumanité  

Lord give us strength to someday  

Dieu nous donne la force un jour  

Find a world that lives in peace  

De trouver un monde qui vivra en paix  

Oh  

 

Très raisonnablement, il savait que cette grossesse serait unique mais il avait tout fait tout pour qu’elle soit au maximum belle et sereine pour la femme qui portait le fruit de leur amour… et pour lui aussi. Il avait envie de profiter de sa grossesse, d’être là pour l’entourer et la choyer même s’il ne savait pas trop comment s’y prendre alors il avait pris les devants dès qu’ils avaient su. Il avait rappelé les règles de base à tous les malfrats, rappelé ce qu’il en coûtait de s’en prendre à sa famille. Ca n’avait pas empêché les attaques mais il avait fait ce qu’il avait à faire et il la veillait ou faisait veiller en tous temps. Ce côté-là, il pouvait gérer.  

 

Ca n’empêchait malheureusement pas les nuits d’insomnies et il était soulagé dans ces cas-là que sa moitié avait le sommeil plus lourd depuis qu’elle était enceinte. Il ne voulait pas l’inquiéter avec ses tracas. Parce qu’il y avait des choses contre lesquelles il ne pouvait lutter. Il craignait que l’accouchement se passe mal même s’il confiait sa femme à quelqu’un en qui il avait entièrement confiance. Il ne pouvait lutter contre la maladie ni contre la fatalité et les accidents de la vie, ceux qui pouvaient faucher tout un chacun et pas seulement le nettoyeur qu’il était. Il se demandait s’il assurerait vu qu’il manquait de référence. C’était la question qui revenait le plus souvent. Heureusement, c’était la seule qu’il pouvait également solutionner en se souvenant qu’il n’était pas seul et surtout en posant la main sur ce ventre qui abritait la vie, vie qui se rappelait à lui avec une douceur qui le troublait à chaque fois en venant se coller contre sa paume. Cette vie-là avait déjà confiance en lui.  

 

She said soon you'll hear the beating  

Elle a dit bientôt tu entendras le battement  

Of an unborn heart, this is the answer  

De cœur d’un enfant qui n’est pas encore né, c’est la réponse  

You've been searching for so hard  

Que tu as tant cherchée  

And for the first time in my life I felt  

Et pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti  

The wave of love so deep  

Une vague d’amour si profonde  

As I listened for the unborn child's heartbeat  

Alors que j’écoute le battement de cœur d’un enfant qui n’est pas encore né  

 

Kaori écoutait la fin de la musique quand deux choses arrivèrent simultanément. Une violente douleur lui vrilla le ventre, lui coupant le souffle, et un liquide chaud inonda l’assise de son siège. Ajoutés aux douleurs lombaires lancinantes depuis le matin et le fait qu’elle portait bas, il ne lui en fallut pas plus pour comprendre.  

 

- Hiro, prépare une bande musicale. Je vais devoir vous quitter., lui dit-elle calmement.  

 

La musique se termina et elle remit le micro en marche.  

 

- Vous écoutiez Unborn heart de Dan Hill. J’étais ravie de vous parler mais il semble que ma grossesse soit arrivée à son terme. Papa, ton heure est arrivée. Je vous souhaite à tous de bien vous porter et nous nous retrouverons dans quelques semaines., annonça-t-elle avant de couper à nouveau le micro.  

 

Ryo pila sur la voie rapide et resta quelques secondes sans bouger malgré les voitures qui le dépassaient en klaxonnant. Grossesse, terme… heure, arrivée… Les mots tournoyèrent dans son esprit, la panique le prit un instant avant que le calme ne prenne la relève. Il réenclencha la vitesse, sortit dès qu’il put et regagna Shinjuku bien au delà de la vitesse autorisée.  

 

- Je suis désolée pour le désordre., souffla Kaori en sortant de la pièce, sentant le liquide couler le long de ses jambes.  

- Ne bouge pas., lui intima Hiro, partant en courant.  

- De toute façon, on me suivrait à la trace…, plaisanta-t-elle, serrant le bâti alors qu’une nouvelle contraction montait.  

 

Il revint et lui tendit une serviette qu’elle glissa entre ses jambes.  

 

- J’ai l’air bien…, pesta-t-elle, se laissant guider par son ami jusqu’à l’ascenseur, sa main tenant le tissu.  

- Tu veux que je tienne la serviette., lui proposa-t-il avec un sourire narquois.  

- Euh non… ça va aller., murmura-t-elle, gênée.  

- C’est la nature, ma sirène. Tu devrais être dans ton élément., la taquina-t-il.  

- Prie pour que l’ascenseur ne tombe pas en panne sinon c’est toi qui devras m’accoucher., gronda-t-elle.  

 

Elle pouffa malgré tout de rire quand elle le vit blêmir, vite coupée par une contraction qui montait.  

 

- Bordel, ça fait mal., grogna-t-elle.  

- Il paraît que tu auras tout oublié quand tu auras… Ok, je me tais., pipa-t-il, recevant un regard noir de la part de la parturiente.  

 

A leur plus grand soulagement, l’ascenseur arriva à destination sans encombre et les portes s’ouvrirent au moment même où la mini se garait devant l’immeuble.  

 

- C’est un rapide., siffla Hiro, admiratif.  

- Pas pour tout mais quand il s’y met…, admit-elle, s’arrêtant pliée en deux.  

- Respire…, entendit-elle d’une voix familière.  

 

Sa présence apaisa de suite les craintes qui étaient nées et elle se sentit mieux, plus à même de tourner son attention vers son corps et ses réactions.  

 

- Merci Hiro., fit Ryo, prenant sa femme dans ses bras.  

- Vous passez un coup de fil quand c’est fini., les interpela-t-il du hall alors que le futur père fermait la portière de la voiture.  

 

Ryo lui fit un petit signe de la main, acquiesçant sa réponse, puis disparut de son champ de vision.  

 

- J’en connais une qui va être furax de ne pas le voir arriver. Vaudrait mieux la prévenir. Elle comprendra., se dit l’ingénieur, remontant quatre à quatre les escaliers.  

 

Il ne s’était pas trompée et fut plus que ravi de la voir débarquer à la radio contre toute attente pour tromper l’ennui.  

 

Arrivés à la clinique, la future maman fut prise en charge rapidement, placée sous monitorings et perfusions. A son grand soulagement, elle n’eut pas longtemps à attendre avant de recevoir sa péridurale, ce qui la soulagea et lui permit de se reposer un peu.  

 

- Tu n’as pas peur ?, lui demanda-t-elle à mi-voix alors que la pièce résonnait des battements de cœur foetaux.  

- Non. Enfin un peu mais ce n’est plus ce qui guide mes pas. Je t’ai toi pour me dire que tout va bien se passer. Comment tu te sens ?  

- Anxieuse, heureuse, épuisée et survoltée. Je ne sais pas vraiment te dire. J’ai du mal à croire que ça arrive. J’avais fait une croix sur le fait de devenir mère alors… ça paraît un peu irréel., avoua-t-elle.  

- Pour moi aussi. Pourtant…, murmura-t-il, caressant son ventre protubérant.  

- Tu crois que ce sera pour cette nuit ou demain matin ?, l’interrogea-t-il un peu plus tard.  

- Je ne sais pas.  

- Cette nuit, ce serait une belle conclusion., souffla-t-il, pris dans ses pensées.  

 

Elle l’observa un moment, se demandant à quoi il réfléchissait, mais il lui fit grâce de l’attente.  

 

- C’est la nuit que tout a commencé après tout. Quand j’ai entendu ta voix à la radio, je ne savais pas que c’était toi et, pourtant, cette voix m’était familière et j’avais envie de l’écouter, de découvrir la voie qu’elle m’indiquait. Quand j’ai compris que tu me mentais, je t’ai suivie et j’ai découvert que tu travaillais à la radio. J’ai aussi vu Hiro qui te tournait autour et te traitait comme j’aurais dû le faire. J’ai… J’ai envisagé de te rendre ta liberté., lui avoua-t-il.  

- Tu t’es fait tellement de mal…, soupira-t-elle, pressant ses doigts alors qu’une contraction montait dont la douleur ne fut qu’atténuer par l’anesthésie.  

- Respire., lui conseilla-t-il, s’asseyant à ses côtés et dégageant son front des mèches qui s’y étaient collées.  

 

Elle trouva son regard et y puisa la force de continuer.  

 

- C’est surtout à toi que j’ai fait du mal en me voilant la face. Quand tu m’as acculé, j’ai réalisé que je ne pourrais jamais te laisser partir. Il a fallu en arriver là pour que je vois, que je te vois. Et une fois n’aura pas suffi mais c’est du passé tout cela maintenant. Je suis juste désolé., lui assura-t-il.  

- Ryo…, souffla-t-elle, les sourcils froncés.  

- Non, ne me dis pas que je ne dois pas m’en vouloir…, la coupa-t-il, légèrement agacé qu’elle veuille toujours atténué sa culpabilité.  

- Ryo…, répéta-t-elle.  

- J’ai fait des erreurs et j’assume. Je grandis., insista-t-il.  

- La ferme… Il n’y a pas que toi qui grandis. La douleur et les contractions aussi et… il arrive., souffla-t-elle, sentant une pression inhabituelle dans le bas du ventre.  

 

La porte vola ouverte avant qu’elle ressente le déplacement d’air lié au départ de son mari qui revint peu après avec le Professeur.  

 

- Depuis le temps que j’en rêve, tu vas écarter les jambes., plaisanta-t-il.  

- La prochaine fois que vous me dites cela, je vous balance une massue sur la tête., gronda-t-elle.  

- En parlant de tête, il y en a une qui est là., leur annonça-t-il, les laissant pantois.  

 

La fin de l’accouchement se passa rapidement. Les battements de cœur s’estompèrent bientôt pour laisser place à un silence contemplatif après les cris plaintifs qui résonnèrent à deux reprises.  

 

Oh, I can almost hear the beating  

Oh, je peux presque entendre le battement  

 

Ce matin-là, quelques mois en arrière, le couple surpris par les battements de cœur qu’ils entendirent venaient de comprendre qu’ils n’attendaient pas un mais deux enfants, deux nouveaux-nés qui viendraient remplir leur vie de joie et de bonheur et, à croire que le destin avait enfin décidé d’être clément avec eux, ils accueillirent un fils qu’ils prénommèrent Kei et une petite fille aussi rousse que sa maman qui répondit au prénom de Kimi. [vwa]là comme toute est question dans la vie d’écoute, d’amour et d’audace pour accepter de dépasser ses limites et trouver le chemin du bonheur. 

 


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