Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 24 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 17-12-20

 

Commentaires: 31 reviews

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SongficRomance

 

Résumé: Une voix dans la nuit, un nouveau chemin, un nouveau regard...

 

Disclaimer: Les personnages de "[vwa]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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Qu'est-ce que les ratings veulent dire?

 

La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de violence, pas de situation ou de référence à caractère sexuel (pas de nudité, pas de sexe, pas de drogue, ...) - Tout public - PG: Accord parental souhaitabl ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: [vwa]

 

Chapitre 14 :: Chapitre 14

Publiée: 07-12-20 - Mise à jour: 07-12-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Nos amoureux se sont lancés. Qu'est-ce qui les attends maintenant? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 14  

 

- Je suis désolée. Je… Je n’ai pas vu l’heure tourner., s’excusa Kaori en arrivant à la radio ce vendredi soir.  

- Je m’apprêtais à lancer une émission musicale., lui avoua Hiro, soulagé de la voir.  

- Après hier soir et ce que tu t’apprêtais à faire, je me suis dit que tu n’avais pas le cœur à venir animer l’émission., lui dit-il, approchant d’elle.  

 

Il posa les mains sur ses épaules et la fit se tourner vers lui, plongeant un regard soucieux dans celui de la jeune femme.  

 

- Comment tu vas ? Je… J’espérais un peu un appel. J’étais inquiet pour toi., lui confia-t-il.  

 

Kaori baissa les yeux, se sentant coupable de ce qu’elle avait fait par inadvertance. Elle avait blessé un homme qui tenait à elle et allait encore le faire alors qu’il avait été là pour elle, à l’écouter parler de sa relation avortée avec Ryo.  

 

- J’ai parlé avec lui hier soir., lui apprit-elle.  

- Et alors ? Ca s’est bien passé ?, l’interrogea-t-il.  

- Pas comme je l’avais prévu… Il… il s’est déclaré. Il veut qu’on tente notre chance., lui confessa-t-elle.  

- Je suppose que tu as dit oui., répondit-il d’un ton neutre.  

- Je suis désolée., murmura-t-elle.  

- Je dois te paraître versatile mais…, commença-t-elle.  

- C’est l’homme que tu aimes depuis longtemps. Si tu ne le fais pas, tu douteras toute ta vie. Tu as besoin de finir le chemin., acheva-t-il.  

 

Elle acquiesça et s’en alla vers le studio, l’heure approchant. Elle posa ses affaires et prit place dans son fauteuil, enfilant le casque. Elle ferma les yeux et, pour la première fois de la journée, ses pieds touchèrent terre… mais que d’efforts lui avait-il fallu pour arriver jusque là…, pensa-t-elle, retenant difficilement un sourire niais.  

 

- Il est vingt-et-une heures, vous êtes sur Super Tokyo Radio. Bienvenue sur le nouveau créneau pour nos histoires de cœur. Je suis Kaori et vous écoutez Atout cœur. Aujourd’hui, il n’y a aucun thème. Venez et posez toutes vos questions. Pour bien commencer notre soirée, nous allons écouter Michael Bolton avec Can I touch you… There., annonça-t-elle, coupant le micro.  

- Tout un programme…, murmura Hiro.  

- C’est vrai.  

 

Ils s’observèrent un moment alors que la musique commençait avec les premières notes de musique annonçant de suite la couleur chaude et sensuelle. Le regard du jeune homme s’assombrit.  

 

- Pour une fois, j’aimerais que le proverbe soit vrai, que l’amour rende aveugle. J’aimerais que ton Ryo soit un imbécile et que tu t’en rendes compte mais ce n’est pas un idiot et, moi, je perds mes chances de pouvoir t’approcher. J’aurais peut-être dû tenter de te convaincre de passer la nuit avec moi hier soir mais je ne suis pas de ce genre-là. J’espère qu’il saura te respecter et t’aimer comme tu le mérites., lui souhaita-t-il.  

- Je l’espère aussi. Je suis désolée de t’avoir blessé.  

- Tu l’as assez dit, Kaori : on ne contrôle pas les élans de son cœur. Tu ne m’as pas dragué alors ne t’en veux pas. J’espère qu’on réussira encore à travailler ensemble…, lui déclara-t-il, l’observant posément.  

- Je l’espère aussi., acquiesça-t-elle.  

 

Sans plus un mot, il se leva et s’absenta momentanément. Elle le regarda partir, le cœur lourd, culpabilisant de l’avoir fait souffrir, puis se laissa attirer par les paroles, replongeant dans cette journée sur laquelle planait un soupçon d’irréel, sentiment que partageait son désormais compagnon allongé dans le canapé pour être encore avec celle dont il avait dû se séparer peu avant.  

 

Baby, show me what you feel  

Bébé, montre-moi ce que tu ressens  

Come to me, show me somethin' real  

Viens à moi, montre-moi quelque chose de réel  

I need to know, I need you completely  

J’ai besoin de savoir, J’ai besoin de toi entièrement  

Closer baby closer, come on let's begin  

Plus près bébé plus près, viens commençons  

Love is takin' over, gotta let it in  

L’amour prend le relais, nous devons le laisser entrer  

 

Ils s’étaient réveillés dans le même lit. Elle avait mis quelques secondes à se rappeler où elle était et pour quelle raison, à se rendre compte que leurs doigts étaient toujours entrelacés sur l’un des oreillers. Elle aimait cette sensation et un sourire avait étiré ses lèvres, d’autant plus lorsqu’elle avait levé les yeux et vu le visage endormi de son partenaire. Pour une fois, elle pouvait l’observer sans avoir à se cacher. Ils avaient dormi ensemble… Certes, ce n’était pas la première fois et elle aurait certainement apprécié de se sentir contre lui mais, cette fois-ci, ils étaient un couple. Dormir ensemble pouvait tout aussi vite mener à autre chose même s’il avait exprimé son besoin d’attendre un peu. Son cœur avait ensuite fait un bond lorsque deux perles grises s’étaient dévoilées. Les craintes de le voir regretter, paniquer ou se poser des questions s’étaient aussitôt envolées. Il semblait si… serein.  

 

- Bonjour…, avait-elle soufflé, trépignant intérieurement d’impatience.  

 

Un sourire amusé lui avait répondu. Il imaginait très bien la petite Kaori s’exciter devant sa première massue enfin finalisée attendant de pouvoir corriger le premier garnement qui passerait non loin. Il aurait aimé être ce garnement, se dit-il, et ne pas avoir attendu tout ce temps pour vivre cette nuit-là avec elle. Ils n’avaient pas fait l’amour cette nuit mais le moment avait été tout aussi fort. Malgré la barrière de coton, il avait senti sa présence, s’était senti apaisé par elle.  

 

Il l’avait observée un moment dormir, refusant de lâcher sa main de peur de la voir s’évaporer et se rendre compte que tout cela n’était qu’un nouveau rêve et qu’elle était en fait loin de lui dans sa chambre. C’était fou comme la notion des distances pouvait être relative par moments… Il avait failli la perdre à nouveau ce soir et, même s’il culpabilisait d’avoir été à ce point égoïste de ne pas l’avoir laissée partir vivre une vie plus belle, une vie qu’elle méritait, il ne reviendrait pas en arrière. Il avait fait ce qu’il fallait pour lui et pour elle… et il était plus que temps.  

 

Tel le félin qu’il avait appris à être, il avait passé la maigre barrière des oreillers et était venu cueillir un long baiser sensuel sur ses lèvres tentatrices. Il avait pris tout son temps pour redécouvrir la surface douce et chaude de sa bouche avant de se glisser entre les deux portes gardiennes et d’explorer l’antre humide et chaude en quête de la déesse dansante qui s’y abritait. Et ils avaient dansé un long moment, un très long moment, sentant la température monter au fil de la montée des gémissements qui les accompagnaient.  

 

- Alors je ne rêvais pas ?, avait-il fini par lui murmurer, l’observant, son sourire éclairant son regard.  

- Pourquoi rêverais-tu ?, lui avait-elle retourné sur le ton de la confidence.  

- Parce que toi dans mon lit, ça n’arrive que dans mes rêves., lui avait-il répondu, une lueur douloureuse flashant dans ses prunelles.  

 

Kaori avait passé la main dans ses cheveux et l’avait attiré à elle, touchée par son aveu et la souffrance que lui avait causé la distance entre eux.  

 

- Tu es un imbécile, Ryo Saeba. On aurait pu cesser de souffrir depuis un bon moment déjà., l’avait-elle sermonné, le massage de ses doigts dans ses cheveux adoucissant ses propos.  

- Je ne pouvais pas., avait-il admis.  

- Je ne suis pas encore totalement sûr d’avoir fait le bon choix. Tu me montreras ?, lui avait-il demandé anxieusement.  

- Oui.  

 

Elle avait commencé juste après, l’attirant à elle pour l’embrasser, tout en passant un bras autour de lui, le serrant contre elle, son autre main fourrageant toujours dans ses cheveux, le bout de ses doigts frôlant son crâne en un geste apaisant.  

 

Ooh I need to feel the heart of you  

Ooh j’ai besoin de sentir ton coeur  

Need to reach the very deepest part of you  

Besoin d’atteindre la partie la plus profonde de toi  

 

Ils étaient restés un long moment dans le lit avant de se lever, s’embrassant ou simplement enlacés l’un contre l’autre en silence. Kaori avait un moment pensé qu’il tenterait d’aller plus loin en sentant ses mains commençant à voyager sur son corps mais il n’en était rien. Il avait simplement tracé les contours de ses épaules, de ses bras du bout des doigts, suivi le creux de sa taille, l’arrondi de ses hanches, effleuré la ligne épurée de sa nuque, longeant la ligne de fins cheveux à la naissance de sa crinière. Elle n’avait pas compté le nombre de fois où elle avait frissonné, senti son cœur s’affoler ou la chaleur avait envahi son bas-ventre.  

 

Il avait ensuite posé la main sur son abdomen et l’avait laissée remonter jusqu’à la base de sa poitrine. Il avait alors poussé un soupir comme soulagé et posé la tête sur son dos, se collant contre elle le plus possible. Par réflexe, elle avait posé la main sur la sienne, pas pour le freiner dans ses gestes mais pour l’apaiser. Elle sentait sa tension.  

 

- Je ne pensais pas éprouver de plaisir à simplement tenir une femme contre moi., lui avait-il dit.  

- Sentir ton cœur battre sous ma main, savoir qu’il bat pour moi… Dis-le moi…, lui avait-il demandé d’une voix sourde.  

- Il bat pour toi, Ryo., lui avait-elle affirmé, sentant son soupir chaud contre sa colonne vertébrale, l’électrisant.  

 

Can I touch you there, touch you deep inside  

Puis-je te toucher là, te toucher profondément  

Can I touch your heart, the way you're touchin' mine  

Puis-je toucher ton cœur, de la manière dont tu touches le mien  

Can I touch you there, touch you deep within  

Puis-je te toucher là, te toucher profondément  

Can I touch you there, can I touch you… there  

Puis-je te toucher là, puis-je te toucher… là  

 

Ils avaient finalement décidé de se lever et s’étaient brièvement séparés pour se doucher. Il leur avait fallu plus de temps pour se décider que pour le faire. Ils avaient parlementé à coups d’injonctions tendres, de baisers volés se prolongeant contre le mur du couloir, de poussées pas vraiment convaincues où le pousseur se faisait inévitablement attiré dans une prison de chair et d’os, de « vas-y toi. Non, toi d’abord »… Elle avait eu l’impression d’avoir treize ans… et encore elle n’était pas si… insouciante à cet âge-là. Là, elle était sur un petit nuage et Ryo, malgré toute sa retenue, n’était pas loin et semblait avoir baissé la garde.  

 

Elle préparait le petit-déjeuner lorsqu’il était revenu. Elle s’était attendue à le voir prendre place à table comme d’habitude mais elle n’avait pas entendu le raclement du bois du banc sur le sol. A la place, deux bras l’avaient encerclée, lui faisant pousser un léger cri de surprise qui avait fini en gémissement lorsqu’il avait commencé à embrasser la base de sa nuque, traçant de petites arabesques du bout de la langue.  

 

- J’ai… J’ai envie de te montrer ce que je ressens, ce que tu m’inspires… Est-ce déplacé ?, l’avait-il interrogée, la tenant toujours contre lui.  

 

Elle avait senti l’anxiété dans sa voix et s’était retournée. Il n’avait pas cherché à éviter son regard. Il ne savait pas quoi faire, comment s’y prendre, ce qui était bien, ce qui ne l’était pas. Il n’avait pas les mots pour lui dire ce qu’il ressentait. Il ne voulait plus se taire mais lui parler autrement comme ils savaient le faire. Elle avait alors passé les bras autour de son cou, posant un regard d’une douceur qui l’avait terrassé sur place.  

 

- Utilise tes mots, ceux avec lesquels tu es le plus à l’aise. Tracés sur ma peau, imprimés dans ton sourire ou dansant dans ton regard, je les entends tout aussi bien., lui avait-elle affirmé.  

- Je veux que tu saches, que tu comprennes ce que je ressens… Je ne veux aucun doute dans ton esprit quand nous…  

 

Il n’avait pas fini sa phrase mais, au désir qui avait assombri son regard, elle avait compris. Elle n’était pas n’importe quelle femme pour lui. Il venait de le réaffirmer devant elle et elle s’était sentie fondre.  

 

Baby tell me with your eyes, tell me every secret darlin'  

Bébé dis-moi avec tes yeux, dis-moi chacun de tes secrets chérie,  

Every deep desire, till you and I are makin' love completely  

Chaque désir profond, jusqu’à ce que toi et moi fassions enfin l’amour  

Closer baby closer, can't be close enough  

Plus près bébé plus près, je ne peux pas être assez proche  

I can't help the way I hold you  

Je ne peux rien contre la façon dont je te tiens  

I just hunger for your love  

J’ai juste faim de ton amour  

 

Ils avaient passé la journée à errer non loin de l’autre quand ils n’étaient pas collés l’un à l’autre. Ryo sourit en repensant au moment où il l’avait rejointe dans la buanderie. Elle mettait une lessive en route à un moment où ils avaient su s’éloigner de plus de cinq mètres et encore il avait maudit la nature et s’était dépêché. Il n’avait pas été paniqué de ne pas la trouver là où il l’avait quittée mais il avait eu ce besoin irrépressible de la retrouver sans attendre. Les bruits caractéristiques l’avaient vite guidé et satisfait de l’avoir retrouvée, il s’était appuyé nonchalamment contre le chambranle de la porte et l’avait admirée.  

 

Il avait senti le désir monter en lui en voyant ses fesses remuer devant lui. Il avait toujours eu un faible pour la beauté de son postérieur, un truc de mec certainement… Quand elle s’était redressée et avait mis la machine en route, il avait approché silencieusement, l’avait retournée, hissée sur l’appareil et s’était calé entre ses jambes avant de prendre ses lèvres. En moins de deux secondes, il était passé du stade d’admirateur à celui d’envahisseur, sa langue dansant outrageusement avec la sienne.  

 

Il avait besoin d’elle. Les vannes étaient désormais ouvertes et il ne voulait plus s’arrêter avant d’en avoir eu assez. Il la voulait proche, encore plus proche et il avait posé les mains sur sa chute de reins pour l’attirer à lui, la sentant s’agripper à lui alors qu’elle était en équilibre précaire sur le rebord de la machine à laver. S’écartant à peine d’elle, il avait plongé dans son regard le sien chargé de désir et d’amour pour elle tout en attrapant ses jambes en dessous des genoux et les remontant de chaque coté de ses hanches. Faisant glisser ses mains, il lui avait fait croiser les jambes dans son dos. Il avait vu le feu naître dans ses prunelles noisette alors que leurs intimités se touchaient avant de sentir sa tête se poser sur son épaule.  

 

Il avait fermé les yeux un moment, le temps de contrôler son corps et ses désirs. Une main s’était glissée dans la crinière de feu, l’autre caressait son dos. Il avait attendu patiemment qu’elle relève la tête pou l’embrasser avec douceur. Il voulait lui montrer qu’il pouvait se contrôler malgré la situation à fort potentiel sexuel, qu’elle n’avait pas à avoir peur de lui. Ca avait été sans compter sur sa partenaire et la fougue avec laquelle elle avait répondu. Il s’en était douté mais le côté passionné de Kaori était une agréable surprise, très agréable même et surtout un défi pour la raison.  

 

oh I need to feel the heart of you  

Ooh j’ai besoin de sentir ton coeur  

Need to reach the very deepest part of you  

Besoin d’atteindre la partie la plus profonde de toi  

 

Kaori sourit en repensant à la tendresse de ses gestes. Elle l’en savait capable mais elle avait craint de le voir vouloir affirmer son côté mâle alpha à tout bout de champ. Elle s’était posée la question à un moment de savoir si elle lui faisait si peu d’effet pour qu’il ne chercha pas à aller plus loin mais elle avait eu sa réponse à plusieurs reprises dans la journée. Leur proximité n’avait laissé aucun doute sur les phases éveillées de son mokkori. La situation aurait même pu dégénérer, enfin dégénérer…, dans la buanderie. Elle avait bien senti ses mains sur la peau nue de son dos et elle n’avait pas été en reste de son côté. Ils ne devaient le salut de leur résolution qu’au fait qu’il avait légèrement desserré son étreinte sur elle et qu’elle avait glissé, les faisant atterrir au sol tous les deux. Surpris, ils s’étaient regardés avant d’éclater de rire.  

 

Elle n’avait pas vu une seule fois de la journée la face ombrageuse de son partenaire. Son regard s’était assombri par moments, très furtivement, et elle s’était employée à l’apaiser, le rassurer. Rome ne s’était pas faite en un jour après tout. Elle avait été étonnée de son pouvoir sur lui lorsqu’elle avait vu la lumière revenir dans son regard, une main posée sur sa joue. Aucun mot n’avait été prononcé, elle n’avait fait que le toucher et être là pour lui.  

 

Lui offrant un léger sourire, il l’avait ensuite attirée contre lui, passant ses jambes par dessus les siennes pour l’avoir sur ses genoux, et elle était restée là, la tête nichée dans le creux de son cou, la main sur son torse, sentant son cœur battre, se sentant bien, à sa place. Il ne lui parlerait probablement jamais de ses secrets les plus sombres avec elle, certainement pour les protéger tous les deux, mais, si elle pouvait apaiser ses souffrances en faisant entrer la lumière dans son cœur, ce serait déjà bien.  

 

Can I touch you there, touch you deep inside  

Puis-je te toucher là, te toucher profondément  

Can I touch your heart, the way you're touchin' mine  

Puis-je toucher ton cœur, de la manière dont tu touches le mien  

Can I touch you there, touch you deep within  

Puis-je te toucher là, te toucher profondément  

Can I touch you there, can I touch you… there  

Puis-je te toucher là, puis-je te toucher… là  

 

Que cette heure lui semblerait longue… La chanson lui paraissait interminable même si elle était très agréable à entendre. Elle avait envie de revoir Ryo même s’ils avaient déjà passé la journée ensemble.  

 

All I wanna do is touch ya baby  

Tout ce que je veux faire c’est te toucher bébé  

Touch the very soul inside of you  

Toucher ta véritable âme en toi  

Ooh and I need to feel the heart of you  

Ooh et j’ai besoin de sentir ton coeur  

Need to reach the very deepest part of you  

Besoin d’atteindre la partie la plus profonde de toi  

Let me be the one to show you just what love can do  

Laisse-moi être celui qui te montre ce que l’amour peut faire  

 

Il lui avait demandé de lui montrer le chemin. Elle ne savait pas comment s’y prendre mais, avec lui, elle continuerait comme elle l’avait fait : elle écouterait son cœur pour toucher le sien avec un peu plus d’audace comme ces dernières semaines. La patience avait du bon mais elle avait aussi ses limites et il fallait savoir composer. Sans vouloir le forcer, peut-être éveillerait-elle en lui des désirs dont il n’avait même pas conscience ou qu’il s’interdisait d’envisager. Il avait après tout été capable de se dépasser pour la laisser entrer dans sa vie. Il ne lui restait qu’une chose à faire : l’aimer encore et encore.  

 

Elle sentit la chaleur monter à ses pommettes en envisageant la partie charnelle de leur amour. Elle appréhendait un peu mais elle faisait confiance à Ryo pour la guider sur ce terrain-là. Ils s’aimaient, il la respectait. Tout se passerait bien. Serait-ce aussi bon que ce qu’ils avaient déjà entamé ? Leurs étreintes seraient-elles aussi enflammées que leurs baisers ? Seraient-elles aussi variées, tendres ou sauvages, intenses ou douces à la limite du supportable, aussi empreintes des sentiments qu’ils partageaient ? Elle sentit son ventre se crisper par anticipation.  

 

Can I touch you there, touch you deep inside  

Puis-je te toucher là, te toucher profondément  

Can I touch your heart, the way you're touchin' mine  

Puis-je toucher ton cœur, de la manière dont tu touches le mien  

Can I touch you there, touch you deep within  

Puis-je te toucher là, te toucher profondément  

Can I touch you there, can I touch you… there  

Puis-je te toucher là, puis-je te toucher… là  

 

Aucun doute n’était permis pour l’un ou pour l’autre. Ils avaient un bout de chemin à accomplir ensemble, parsemé de découvertes, un chemin où l’un serait le guide de l’autre et vice-versa selon les moments, où ils avanceraient parfois à l’aveugle mais main dans la main. C’était une aventure d’un nouveau genre pour eux deux, une aventure sentimentale et physique.  

 

- Vous êtes sur Super Tokyo Radio. C’était Michael Bolton avec Can I touch you… there. Kaori en direct de l’émission Atout cœur pour vous écouter… Je vous attends juste après ce jingle., indiqua-t-elle.  

- Moi, je n’attendrai pas plus longtemps qu’il ne faut., murmura Ryo en réponse.  

 

Il se leva d’un bond et, prenant son holster et sa veste au passage, sortit de l’appartement.  

 

- C’était une très belle émission, Kaori. Tu as ça dans le sang, on dirait., la félicita Hiro.  

- Merci. Hiro, j’aime bien travailler avec toi également… et, si tu le veux, j’aimerais qu’on reste amis. Prends-le temps d’y réfléchir., lui demanda-t-elle, enfilant sa veste avant de sortir de la radio.  

 

Elle descendit les marches de l’escalier en bondissant comme un cabri, le cœur léger, impatiente de retrouver son homme. Elle regretta de ne pas avoir accepté sa proposition de venir la chercher. Elle s’était dit qu’ils pouvaient attendre quelques minutes de plus mais non, elle avait hâte d’être dehors et de pouvoir courir jusqu’à l’immeuble même si ce serait vraiment idiot… Son sourire s’agrandit en sortant et trouvant Ryo, appuyé sur un lampadaire, l’attendant. Se retenant de courir jusqu’à lui et de lui sauter au cou parce qu’ils étaient à l’extérieur, elle approcha de lui, son sourire grandissant au fil des pas.  

 

- Je te manquais ?, le taquina-t-elle, une lueur de plaisir pur dans les yeux.  

- Je voulais prendre l’air., lui dit-il, l’attirant contre lui.  

- Ton air., précisa-t-il, se penchant et prenant ses lèvres.  

 

D’abord surprise, elle répondit à son baiser rapidement, glissant les bras autour de son cou. Ils se séparèrent au bout d’un moment, haletant.  

 

- Si tu savais comme je regrettais de ne pas avoir cédé., murmura-t-elle.  

- Moi aussi. Ca te dit d’aller danser ? J’ai envie de te tenir contre moi sans risque de déraper., lui proposa-t-il.  

- Danser avec toi ? Ca me plairait beaucoup., approuva-t-elle.  

 

Côte à côte, leurs doigts se frôlant par moments, ils prirent la direction du quartier des boîtes de nuit. 

 


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