Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 24 chapitres

Publiée: 24-11-20

Mise à jour: 17-12-20

 

Commentaires: 31 reviews

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SongficRomance

 

Résumé: Une voix dans la nuit, un nouveau chemin, un nouveau regard...

 

Disclaimer: Les personnages de "[vwa]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: [vwa]

 

Chapitre 19 :: Chapitre 19

Publiée: 12-12-20 - Mise à jour: 12-12-20

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 19  

 

- Ce soir, quand on rentre…  

- Oui, je sais. Le sac ?  

- Si tu me dis que ça s’arrête là, je pars. Je ne peux pas rester et continuer à te regarder sans pouvoir te toucher. Je l’ai fait cette semaine mais je ne pourrais pas continuer ainsi.  

 

Ca avait été l’échange juste avant qu’il ne l’emmène à la radio. La tension n’avait cessé de grimper pendant la journée. Ils ne s’étaient pas disputés mais ils étaient tous les deux en attente d’une réponse que l’une attendait mais que l’autre n’avait pas encore trouvée. Ryo la regarda pénétrer dans l’enceinte de la radio et soupira en quittant le parking, prenant la direction du Kabuki Cho.  

 

- Ca va, ma sirène ? Shinobi te cherche. Il est dans son bureau., l’informa Hiro dès qu’elle arriva.  

- Merci. Je vais le voir de suite et je reviens.  

- Mademoiselle Makimura, merci d’être venue me voir. Tenez, je pense que vous avez amplement rempli notre accord., lui annonça le directeur, lui tendant un chèque qui indiquait le montant de leur rémunération pour la protection d’Aiko.  

- Merci, Monsieur Shinobi., murmura-t-elle, rangeant le règlement.  

- Je suppose qu’après ce soir, vous arrêterez. C’est regrettable., fit-il, désolé.  

- Je… Je pourrais continuer., suggéra-t-elle.  

 

Elle n’en avait pas parlé à Ryo, se rendant compte que, depuis le temps, il ne lui avait toujours pas demandé comment elle en était arrivée là. De toute façon, peut-être qu’après ce soir, elle n’aurait plus de compte à lui rendre alors autant envisager l’avenir.  

 

- Vraiment ? Si je vous propose un contrat, vous ne le refuseriez pas ?, s’étonna-t-il.  

- Faites-moi une proposition et on verra bien., lâcha-t-elle.  

- Je n’en reviens pas. Je vais voir tout ça et je vous appelle lundi., répondit-il avec un sourire ravi.  

- Je… C’est moi qui vous appellerai. Je dois y aller maintenant., indiqua-t-elle, sortant du bureau.  

- On doit commencer, Kaori., l’avertit Hiro.  

- Alors c’est la fin de notre collaboration ?, lui demanda-t-il via le casque.  

- Non, peut-être pas. J’ai suggéré qu’il me fasse une proposition., lui répondit-elle.  

 

Le sourire éclatant du jeune homme lui tira une sourire à son tour.  

 

- C’est une excellente nouvelle., approuva-t-il.  

 

Le jingle publicitaire résonna et il lui fit signe que c’était à son tour de parler. Le signal « ON AIR » s’alluma de rouge et elle tourna son attention vers le micro.  

 

- Il est vingt-et-une heures, vous êtes sur Super Tokyo Radio. Vous écoutez l’émission Atout cœur avec Kaori. Aujourd’hui, nous allons parler de longévité, de permanence des sentiments. Pour commencer, notre petit rituel musical avec une chanson de Bryan Adams. Mesdames, vous m’excuserez de ne pas avoir pris la plus évidente mais une chanson un peu plus dans le ton du jour et tout aussi belle. Voici Please forgive me., annonça-t-elle, coupant le micro.  

- Un message à passer ?, entendit-elle.  

 

Elle releva les yeux vers Hiro. Sa voix douce et emplie de compréhension lui donna envie de pleurer et elle s’en voulut de se laisser submerger pour un rien.  

 

- Il t’a quittée ?, l’interrogea-t-il avec un regard soucieux.  

- Non… tout se décide ce soir., avoua-t-elle, le cœur lourd.  

 

Ca faisait du bien de pouvoir se confier à quelqu’un. Ils avaient laissé la bande à l’écart de leurs soucis pour ne pas les mettre dans une situation inconfortable ni augmenter le stress qu’ils subissaient. Elle n’avait eu personne à qui se confier ou auprès de qui chercher des conseils.  

 

- Et si ça se finit ce soir ?  

- Je pars de chez moi. Je me retrouverai seule pour la première fois de ma vie., admit-elle, le cœur lourd.  

- Tu as bien de la famille chez qui aller ?  

- Non, je n’ai plus personne et nos amis… je ne sais pas si je serai prête à leur expliquer ce qui s’est passé., murmura-t-elle.  

- Kaori, je sais que je t’ai fait part de mes sentiments et que ça peut porter à confusion mais, si tu te retrouves à la rue, viens me voir. J’ai une deuxième chambre dans mon appartement. Je ne ferai rien d’autre que de te dépanner., lui proposa-t-il.  

- Je… je te dirai. Merci Hiro.  

 

Still feels like our first night together  

J’ai toujours l’impression qu’on passe notre première nuit ensemble  

Feels like the first kiss, it's gettin' better, baby  

Que c’est notre premier baiser, c’est de mieux en mieux bébé  

No one can better this…  

Personne ne peut faire mieux  

Still holdin' on, you're still the one.  

Je m’accroche toujours, tu es toujours la seule  

First time our eyes met, same feelin' I get  

Comme si c’était la première fois que nos regards se croisent, j’ai toujours la même impression  

Only feels much stronger, wanna love you longer  

Ca semble juste plus fort, je veux t’aimer plus longtemps  

You still turn the fire on…  

Tu m’embrases encore  

 

- Tu sors l’artillerie lourde, Sugar., s’amusa Ryo, assis au bar où il avait pris ses habitudes depuis quelques semaines.  

 

Il soupira et ferma les yeux, posant la tête sur ses mains. Les souvenirs restaient frais dans sa mémoire, peut-être parce qu’ils étaient forts ou qu’il les entretenait nuit après nuit, il n’était pas sûr mais il se souvenait de tout ce qu’il avait ressenti pendant leurs moments ensemble. Il était clairement en manque de ces sensations, de leurs contacts tendres ou passionnés, des sentiments qui les accompagnaient. Il ne connaîtrait cela avec personne d’autre, il le savait. Il ne lierait jamais des liens aussi profonds avec une autre personne. Depuis toutes ces années qu’il avaient passées à deux, s’il avait dû se lasser, il l’aurait fait depuis longtemps mais il y avait cette alchimie entre eux, ce petit, enfin pas si petit, quelque chose qui les liait, avait grandi au fil du temps et les rendait inséparables.  

 

Leur première nuit n’avait rien cassé de cela. Ce n’était donc pas un désir purement physique alimenté par la frustration et qui s’éteindrait avec leurs étreintes. Au contraire, plus il l’avait approchée, plus il en avait voulu et ça n’avait pas été que sur le plan sexuel. Sa douceur, sa tendresse, les moments de rire ou de paix dans ses bras, c’était un tout. Il voulait tout cela encore plus longtemps. La réalité se rappela cependant à lui.  

 

- Tiens, tiens, tiens, Saeba. Tu n’es pas en train de culbuter ta rouquine ?, entendit-il derrière lui.  

- Je devrais peut-être me la faire., ricana l’homme derrière lui.  

 

Il y aurait toujours une partie du monde pour emmerder l’autre et menacer cette chose si fragile qu’on appelait le bonheur.  

 

- Le message de la semaine dernière n’était pas assez clair ou tu as des problèmes de réseau ?, répondit Ryo, sans même se lever ni se tourner vers lui.  

 

So if you're feelin' lonely, don't  

Donc si tu te sens seul, ne le pense pas  

You're the only one I ever want.  

Tu es le seul que je veux à jamais  

I only wanna make it good  

Je veux juste que ce soit bon  

So if I love you a little more than I should…  

Donc si je t’aime un peu plus que je ne le devrais  

 

Etait-ce le problème ? L’avait-elle trop assailli de ses sentiments qu’il se sentait oppressé ? Lui donnait-elle l’impression d’en attendre davantage ? Tout ce qu’elle voulait, c’était être avec lui, l’aimer et le rendre heureux. Elle ne doutait pas d’obtenir la même chose en retour. Elle faisait une croix sur ce qu’elle aurait pu avoir avec un autre parce qu’il n’y avait que lui et que, sans lui, se marier et avoir des enfants n’avaient pas de sens. Ce n’étaient pas des choses qui se faisaient pour être faites mais des choses qui devaient être partagées. Elle ne nourrissait aucun véritable regret pour cela. Elle en nourrissait pour eux et ce qu’ils risquaient de ne pas pouvoir vivre si Ryo décidait de ne pas continuer et, à l’heure actuelle, elle n’avait aucune idée de quel côté penchait la balance.  

 

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I know not what I do.  

Je ne sais pas ce que je fais  

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I can't stop lovin' you  

Je ne peux cesser de t’aimer  

Don't deny me.  

Ne renie pas  

This pain I'm going through…  

Cette douleur que je traverse  

Please forgive me if I need you like I do.  

S’il te plaît pardonne-moi si j’ai autant besoin de toi  

Please believe me.  

S’il te plaît crois-moi  

Every word I say is true…  

Chaque mot dit est vrai  

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I can't stop loving you  

Je ne peux cesser de t’aimer  

 

Alors qu’il collait son poing dans la figure de l’imbécile qui l’avait agressé dans le bar, Ryo ne pensait qu’à une chose : elle. Il repensait à son sourire, son regard, ses mains qui l’avaient caressé. Il se souvenait de tous ces moments où il avait perdu la tête alors qu’elle était proche de lui et qu’il s’était enfin autorisé à l’aimer. Il se souvenait de l’avoir tenue contre lui alors qu’une rafale de mitraillette aurait pu la faucher s’il n’avait pas été là. L’homme s’étala par terre de tout son long sur le sol humide et crasseux de la ruelle jouxtant le café dont ils étaient sortis. Ses potes l’entourèrent et se jetèrent sur lui, cherchant à effacer l’offense subie par leur chef. Etait-ce la vie qu’il voulait pour elle ? Se voir menacer de mort ou de viol par tout un tas de petites frappes ou de gros bonnets ? Etait-ce la manière de lui montrer qu’il l’aimait ? Il ne pouvait pas lui imposer une vie comme celle-ci.  

 

S’éloignant du tas humain inconscient, Ryo enfonça les mains dans ses poches. Il ne pouvait pas lui imposer cette vie mais elle l’avait néanmoins choisie. Il voulait l’aimer mais se refuser par peur de la perdre mais les choses étaient claires et, s’il rentrait, il en aurait la preuve physique. Son sac était prêt. S’il ne voulait pas continuer, elle partirait, il la perdrait… ce soir… Il grogna de frustration. Que faire ?  

 

Still feels like our best times are together.  

J’ai toujours l’impression que nos meilleurs moments, c’est ensemble  

Feels like the first touch, still gettin' closer, baby  

l’impression que tu me touches pour la première fois, je m’approche encore bébé  

Can't get close enough.  

Je ne pourrais jamais être assez proche  

Still holdin' on, you're still number one.  

Je m’accroche encore, tu es toujours la numéro un  

 

Kaori posa les coudes sur le bureau, les mains croisées à hauteur de son visage. Même si ça avait été dur, elle ne regrettait aucun moment de sa vie avec Ryo, même cette dernière semaine. Il ne lui avait jamais parlé comme il l’avait fait et elle en avait apprécié chaque moment, comme un cadeau qu’il lui faisait. Ryo se confiait peu. Ce qu’elle avait su de lui, elle l’avait bien souvent appris par d’autres. Elle aurait pu être fâchée mais l’une des premières choses qu’il lui avait dites avait été « je ne voulais pas t’en parler pour ne pas te voir souffrir… comme maintenant ». Elle sentit ses doigts trembler à ce souvenir et les pressa un peu plus : il venait d’évoquer les quelques souvenirs qui lui restaient du crash. Ca tenait plus de sensations que de véritables images mais ça semblait tellement vif dans son esprit qu’elle comprenait mieux son aversion au vol en avion. Il n’avait que trois ans…  

 

Elle voulait d’autres moments comme celui-là mais des moments où elle pourrait se permettre de faire ce qu’elle aurait voulu ce jour-là, le prendre dans ses bras et consoler l’enfant terrifié en lui, pas seulement lui toucher l’épaule. Elle voulait lui offrir une main, une épaule, sa chaleur pour l’apaiser et compenser ce que la vie lui avait pris. Elle le savait capable de beaucoup de choses et peut-être même qu’il se surprendrait lui-même… si et seulement si il s’en donnait la possibilité. Elle avait la sensation, peut-être présomptueuse, qu’elle était celle qu’il lui fallait pour se dépasser. Elle était suffisamment normale pour lui montrer ce que pouvait être la vie mais suffisamment écorchée pour pouvoir comprendre un peu ce qu’il avait vécu.  

 

I remember the smell of your skin,  

Je me souviens de l’odeur de ta peau  

I remember everything,  

Je me souviens de tout  

I remember all your moves  

Je me souviens de tous tes mouvements  

I remember you, yeah!  

Je me souviens de toi, yeah  

I remember the nights, you know I still do.  

Je me souviens des nuits, tu sais je le fais encore  

 

S’arrêtant un instant dans une ruelle, Ryo s’appuya sur un mur et ferma les yeux. Il sentait sa peau au bout de ses doigts, le goût sucré de ses lèvres, plus suave de son intimité, sa chaleur qui l’entourait. Il entendait ses gémissements et ses mots doux, ses rires lorsqu’ils faisaient l’amour ou qu’ils étaient simplement ensemble. Ses yeux avaient été si brillants, si sereins pendant ces sept jours. Il ne pourrait jamais l’oublier… Pouvait-il trouver la force de redonner vie à tout cela ?  

 

So if you're feelin' lonely—don't  

Donc si tu te sens seul, ne le pense pas  

You're the only one I ever want.  

Tu es le seul que je veux à jamais  

I only wanna make it good  

Je veux juste que ce soit bien  

So if I love you a little more than I should…  

Donc si je t’aime un peu plus que je ne le devrais  

 

- Si je t’aime, je dois te laisser partir, non ? Ou je dois prendre le risque de te perdre ?  

 

Il se mit à rire cyniquement.  

 

- Finalement, l’un dans l’autre, je me retrouverai seul comme un con., marmonna-t-il, reprenant sa route.  

- Oui, je sais. Si je prends le risque de te perdre, on aurait du temps ensemble et ça n’arrivera peut-être jamais mais, si ça arrive, je ne le supporterais jamais. Pendant ce temps-là, on souffre tous les deux et la décision devrait être plus que simple à prendre mais je ne peux pas. Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Je voudrais t’aimer moins, Kaori, je n’aurais pas aussi peur de te perdre., murmura-t-il, le cœur lourd.  

- Si aimer, c’est souffrir autant, je ne veux plus jamais que ça arrive. Tu seras la première et la dernière. Tu es la seule de toute manière., admit-il finalement.  

 

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I know not what I do.  

Je ne sais pas ce que je fais  

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I can't stop lovin' you  

Je ne peux cesser de t’aimer  

Don't deny me.  

Ne renie pas  

This pain I'm going through…  

Cette douleur que je traverse  

Please forgive me if I need you like I do.  

S’il te plaît pardonne-moi si j’ai autant besoin de toi  

Please believe me.  

S’il te plaît crois-moi  

Every word I say is true…  

Chaque mot dit est vrai  

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I can't stop loving you  

Je ne peux cesser de t’aimer  

 

- A quoi je pensais ?, soupira-t-elle, réalisant soudain.  

 

Elle fixa l’écran devant elle d’un regard vide. Elle venait de revivre toute leur vie commune et cette dernière semaine en particulier. Elle avait entendu son amour pour elle, il connaissait le sien. Elle avait entendu ses peurs intimes les concernant, ses errances, ses douleurs. Il voulait vivre avec elle, il voulait l’aimer mais parfois vouloir n’est pas pouvoir. Elle lui avait demandé de prendre une décision qu’il ne pouvait pas prendre. Il était trop marqué par la vie et surtout on ne lui avait pas donné les armes pour cette bataille-là. Il n’avait pas appris à faire le deuil de quelqu’un, à traverser cette douleur avant de rebondir et de revivre les bons moments. Il avait été forcé de taire sa souffrance, ses larmes. Il avait tout intériorisé. Même pour Kaibara, il s’était un peu isolé mais était vite passé à autre chose.  

 

One thing I'm sure of is the way we make love.  

Une chose dont je suis sûre c’est la façon dont nous faisons l’amour  

And one thing I depend on is for us to stay strong.  

Et une chose dont je dépends, c’est que nous restions forts  

With every word and every breath I'm prayin'  

Avec chaque mot et chaque souffle, je prie  

That's why I'm sayin'…  

C’est pourquoi je dis…  

 

Elle avait voulu penser que la seule force de leur amour était suffisante mais peut-être s’était-elle trompée… C’était peut-être à elle de prendre la décision qui s’imposait. Elle ferma les yeux et posa la tête sur ses mains. Pourquoi était-ce si difficile de savoir ce qu’il y avait de mieux pour eux deux ?  

 

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I know not what I do.  

Je ne sais pas ce que je fais  

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I can't stop lovin' you  

Je ne peux cesser de t’aimer  

Don't deny me.  

Ne renie pas  

This pain I'm going through…  

Cette douleur que je traverse  

Please forgive me if I need you like I do.  

S’il te plaît pardonne-moi si j’ai autant besoin de toi  

Babe believe me.  

Bébé croi-moi  

Every word I say is true…  

Chaque mot dit est vrai  

Please forgive me if I can't stop loving you  

S’il te plaît pardonne-moi si je ne peux cesser de t’aimer  

Never leave me  

Ne me quitte jamais  

I don't know what I'd do.  

Je ne sais pas ce que je ferais  

Please forgive me  

S’il te plaît pardonne-moi  

I can't stop loving you  

Je ne peux cesser de t’aimer  

Can't stop loving you.  

Je ne peux cesser de t’aimer.  

 

- Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi., murmurèrent-ils en même temps à plusieurs kilomètres l’un de l’autre.  

- C’était Bryan Adams avec Please Forgive me. Nous accueillons Sugi. Bonsoir., l’accueillit-elle.  

- Bonsoir, j’adore votre émission. Vous êtes rafraîchissante et vous ne tombez pas dans les clichés. C’est plaisant. Je voulais témoigner parce qu’avec mon mari, nous allons bientôt fêter nos cinquante ans de mariage., leur apprit leur auditrice dont la voix témoignait à peine de l’âge.  

- Félicitations…, lui adressa Kaori, émue.  

 

C’était beau et un peu frustrant aussi, admit-elle.  

 

- Merci. Ca n’a pas été de tout repos. Vous savez, à notre époque, les mariages arrangés étaient encore assez répandus. Nous nous connaissions mais n’éprouvions pas de sentiments particuliers. Malgré tout, nous avons chacun fait le chemin vers l’autre et nous avons fini par nous aimer sincèrement. Mais l’amour s’entretient à chaque instant et ça on a parfois tendance à l’oublier mais c’est faisable., affirma l’invitée.  

- C’est vrai. Rien n’est jamais acquis et, parfois, il faut savoir se battre pour garder ce qu’on a., confirma Kaori.  

- Oui… même si ça ne suffit pas toujours.  

 

La discussion continua et d’autres auditeurs s’enchaînèrent.  

 

- Bonsoir Isami.  

- Bonsoir Kaori. Voilà, moi, je voulais savoir s’il fallait tout accepter de l’autre même si on l’aime., l’interrogea la jeune femme.  

- Qu’en pensez-vous ?, lui retourna-t-elle prudemment.  

 

Elle adressa un regard tendu vers l’horloge et soupira en silence : il ne restait que dix minutes d’émission.  

 

- Je ne sais pas. J’aime mon ami. Ca fait longtemps que nous sommes ensemble mais il me fait patienter pour qu’on se marie depuis trois ans. Il drague mes amies quand il les voit et ça me fait mal. Je lui ai déjà parlé mais il s’en fiche., expliqua la jeune femme avec une voix tremblante.  

 

Kaori ferma les yeux, imaginant très bien la douleur de son auditrice. L’option « mettez-lui un coup de massue sur la tête » n’étant pas possible, elle réfléchit à sa réponse un instant.  

 

- Le tout, c’est de savoir combien de temps vous pouvez accepter encore cette situation et si vous pensez qu’il peut encore changer. C’est dur mais, parfois, il faut savoir tourner la page, prendre des décisions que l’autre ne peut pas prendre., énonça-t-elle, la voix tendue.  

- Kaori ?, entendit-elle dans son casque.  

 

Elle leva les yeux et croisa le regard soucieux d’Hiro. Incapable de le soutenir plus longtemps, elle détourna le regard.  

 

- Vous croyez ?, murmura la jeune femme après un moment de silence.  

- Ca peut être la seule solution pour cesser de souffrir mais, encore une fois, tout dépend de ce que vous êtes encore prête à endurer., conclut-elle.  

- Je lance un encart publicitaire., lui annonça son collègue.  

 

Elle lui en fut gré d’autant plus quand elle sentit ses mains trembler.  

 

Ryo était immobile devant un mur d’écrans de télévision dans une vitrine. Il faisait face aux lèvres de sa partenaire. Il n’avait pas le son mais il n’en avait pas besoin. Il savait lire dessus et il avait parfaitement lu le passage « il faut savoir tourner la page ». Il l’avait pris pour lui. Elle lui parlait à lui. Elle allait prendre la décision à sa place parce qu’elle le connaissait. Elle refusait de le laisser se tourmenter, de faire peser ce poids sur ses épaules… et tous ses doutes furent balayés. Dans un couple, on partageait les plaisirs et les souffrances, les doutes comme les certitudes. C’était ce qu’ils faisaient d’une certaine manière, à leur manière, depuis sept ans. Pourquoi n’avait-il pas compris ce qui était une évidence ?  

 

Il était à l’autre bout de la ville. Il devait gagner du temps, ne pas lui laisser la moindre chance de lui échapper avant d’avoir pu l’atteindre.  

 

- Nous allons accueillir le dernier auditeur., annonça Kaori, cinq minutes avant la fin de l’émission.  

- Il m’a fait une demande particulière. Je dois passer un jingle publicitaire d’abord., lui apprit Hiro, se passant nerveusement les mains dans les cheveux.  

 

Il frémit au regard noir qu’elle lui lança. Il croisa les doigts et lança l’annonce, juste après qu’elle eut fait le rectificatif.  

 

- C’est quoi le titre ?, lui demanda-t-elle impatiemment.  

 

Sa détresse et sa tension s’étaient transformées en colère et le pauvre Hiro en faisait les frais.  

 

- Je ne peux pas te le dire. C’est… une surprise., fit-il grimaçant lorsqu’il la vit froncer les sourcils.  

- J’espère qu’il ne fera pas traîner en longueur…, soupira-t-elle, se calmant un peu.  

- Moi non plus., ajouta Hiro à voix basse.  

 

L’annonce se termina et le jingle de l’émission s’intercala…  

 

- Oops, désolé, j’ai fait une fausse manip…, s’excusa-t-il.  

- Pas ton genre pourtant., gronda-t-elle.  

- Non, c’est vrai… Ca a intérêt à en valoir la peine., marmonna-t-il.  

 

Enfin, les premières notes résonnèrent. 

 


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