Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 25-11-03

Last update: 10-03-04

 

Comments: 57 reviews

» Write a review

 

RomanceGeneral

 

Summary: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How to put images in a fanfiction?

 

It’s simple. Just send the images to me and tell me where the images should be in the text. I’ll take care of the rest. Please log in to send me these images and use the email you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapter 1 :: Chapitre 1 : Le petit train-train quotidien.

Published: 25-11-03 - Last update: 25-11-03

Comments: Bonjour à tous. Voici ma deuxième fic qui vous plaira, j'ose l'espérer. Comme je l'avais proposé, voici une petite histoire un peu hors du commun puisque City Hunter n'évoluera plus seulement à deux, mais à trois. Tout comme "Histoire passée, Espoir avenir", j'ai mes idées mais j'ignore complètement comment elles vont atterrir... En espérant que vous pourrez me guider avec vos commentaires, je vous souhaite une agréable lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Un vent de fête souffle sur la capitale nippone. La bonne humeur gagne de plus en plus les cœurs et anime les conversations. Noël est vraiment une fête magique où on ne pense plus aux malheurs. On recherche plutôt un peu de joie et de chaleur. On commence aussi à s’inquiéter à propos des cadeaux que l’on va bien pouvoir offrir à ceux qu’on aime, des tenues qu’il va falloir se payer pour être mis en valeur, sans oublier la façon dont on aimerait passer les réveillons. Tant de questions qui pourtant n’affolent pas les gens. Noël est un moment de gaieté, pourquoi le gâcher ?  

Malheureusement, début décembre est aussi une des périodes de l’année la moins appréciée par les jeunes étudiants qui doivent impérativement réussir leurs examens. Personne n’échappe à la règle, peu importe l’école où ils se trouvent, les élèves doivent traverser cette passe un peu plus douloureuse.  

Aujourd’hui, vendredi 16 décembre, fait résonné partout dans le milieu scolaire son tintement de vacances. La plupart des examens se terminent le jour même à midi. En sortant, on pourra voir divers avis partagés : ceux qui ne veulent plus parler de ces feuilles d’examens jusqu’au jour des résultats ; ceux qui parcourent rapidement leurs cours pour voir s’ils ont relativement bien répondu ; ceux qui se démoralisent de plus en plus sont également présent. Tant d’avis différents mais qui pourtant se rassemblent autour d’une même envie : les vacances. Certains diront : « A les jeunes, ils se rendent à l’école dans l’unique espoir d’apercevoir aux plus vite les jours de congé à l’horizon. » Ce n’est pas faux, il faut l’avouer. Mais de là à en faire une généralité. Après tout, combien rêvent déjà du métier idéal ? Ils le savent tous, pour pouvoir un jour l’exercer, il faut d’abord passer par l’université, encore plus compliquée que le lycée…  

Mais bon, on s’en fiche, c’est du passé. On a encore une semaine avant les résultats, on va pouvoir se défouler.  

Ainsi se divise l’idée de Noël. Mais qu’importe si cela signifie pour certains fin des exam’, pour d’autre réunion en famille… Cette fête est là et arrive très vite.  

 

Au Cat’s Eye, Kaori et Miki bavardent joyeusement autour d’un bon chocolat chaud. Chocolat que la jeune maman n’hésite pas à partager avec son adorable petite fille, Natsumi. Ainsi l’a-t-elle appelée, en souvenir d’une certaine personne…  

- Tu en veux un peu, mon cœur ? demande-t-elle d’une voix mielleuse. Attends, maman va te chercher ton biberon. Tu peux la tenir un peu Kaori ?  

- Bien sûr. Je n’attends que ça.  

Kaori pose sur ses genoux la merveilleuse enfant. Elle est toute mignonne dans son polar bleu ciel et ses chaussons blancs. Natsumi, née un vendredi 13 août, ressemble comme énormément à sa maman. De fins cheveux bruns descendent sur sa petite tête ronde et ses petits yeux bleus malicieux illumine son visage empli d’innocence. Elle sourit tout le temps et ne pleure que pour signaler à ses parents qu’il est l’heure de remplir son estomac.  

Miki revient avec un biberon rempli à moitié. Elle le tend à Kaori qui se fait une joie de nourrir le bébé.  

- C’est un véritable amour, dit-elle à son amie tandis que le nourrisson tette la tétine.  

- Ca tu peux le dire. En tous cas, tu remplis à merveille ton rôle de marraine.  

- Merci.  

Quand Miki regarde ainsi Kaori, elle ne peut s’empêcher de songer au bonheur de sa meilleure amie. Quand elle voit comme le visage de la jeune femme s’illumine dès qu’un bébé est à portée de vue, elle se dit qu’elle serait une mère exemplaire. En fait, Kaori est faite pour avoir des enfants tout simplement. Elle déborde de tant d’amour qu’elle a besoin de le distribuer à son entourage.  

Miki soupire.  

- Quelque chose ne va pas ? Je fais ça mal ? s’inquiète son amie.  

- Non, non, tu es parfaite. Je me perdais simplement dans mes pensées.  

Natsumi a déjà bu tout son biberon. Après avoir fait son petit ros, elle s’endort immédiatement dans les bras de sa marraine. Kaori la tend à Miki qui va la mettre dans son couffin, au bar.  

- Garde un œil sur elle, mon chéri, sourit-elle à son époux.  

- T’en fais pas pour ça.  

C’est peut-être ce qu’il y a de plus marrant dans cette histoire. L’Eléphant, aussi imposant soit-il, se découvre comme le papa le plus doux et le plus attentionné dès qu’il s’agit de son enfant. Pour le taquiner, Miki ne cesse de lui répéter qu’elle va devenir jalouse s’il prend plus soin du bébé que d’elle.  

- Emeraude et Toya ne devraient pas tarder à arriver, constate la maman en se rasseyant auprès de son amie.  

- Normalement non. J’espère que ça s’est bien passé pour leur examen de math. Pour Emeraude, je ne me fais pas trop de soucis, mais je sais que Toya n’est pas un génie en cette matière.  

- A mon avis, il a du réussir. Ils sont restés travailler jusque dix heures bien passées au café, tu sais. Les pauvres, c’est une période fatigante pour eux. Encore heureux que je ne sois pas passée par là. Toi, tu as eu l’expérience. C’est comment ?  

- Comme tu le dis, c’est fatigant. Tu étudies comme une dingue et quand tu arrives devant ta feuille le matin, tu as l’impression horrible de ne pas avoir assez étudié. Ou pire encore, il te faut parfois dix bonnes minutes avant de pouvoir y aller tellement tu stresses. Personnellement, j’ai jamais été une fan des examens… mais bon, je ne crois pas qu’il y en ait énormément, ajoute-t-elle en tirant la langue.  

Et les femmes se mettent à rire alors que la cloche retentit et laisse entrer deux ados très grands pour leur âge.  

- Emeraude, Toya. Alors comment ça s’est passé ?  

Pour toute réponse, la jeune fille lève son index en signe de victoire. La réaction du jeune homme est plus morose, il garde les yeux rivés sur le sol.  

- Allons, Toya, tente de le rassurer Kaori. Ca n’est sûrement pas aussi catastrophique que tu ne le penses. Et puis, il y la deuxième session après les vacs.  

- Ce n’est pas ça, Kaori, murmure le garçon. J’ai réussi haut la main ! hurle-t-il soudain en sautant de joie.  

Les deux jeunes femmes, tout comme les clients d’ailleurs, sursaute sur le coup.  

- Ne vous en faites pas, rassure Emeraude. Le stress l’a fait disjoncté. Son humeur n’arrête pas de sauter depuis qu’on est sorti. Je suppose qu’après un bon repas, ça ira bien mieux.  

Et toute l’assemblée présente rie de bon cœur. Midi arrive ainsi que les clients venant se restaurer par la même occasion.  

- Bon, il va falloir y aller, soupire Miki qui n’a pas vraiment envie de quitter la conversation avec son amie.  

- Laisse-moi faire, Miki, la rassure Emeraude. J’ai besoin de bouger un peu.  

Et elle s’en va derrière le comptoir tandis que les deux femmes et le garçon se réinstalle à la table.  

Toya Saïonji, fils de la couturière la plus renommé dans la ville, a réussi son exam de math. Il n’en revient pas.  

- Ma mère sera folle de joie que je le lui apprendrai, souffle-t-il. Elle qui transit autant que moi à cette période de l’année, elle regrette d’être partie, mais bon… je lui sonnerai ce soir.  

- Tant mieux pour toi. Tu as vraiment bien travaillé aussi, il est normal que tes efforts soient récompensés.  

- Merci beaucoup Kaori. Mais même avant je restais des journées entières sur mes exercices, sans réussir à les comprendre. Heureusement pour moi qu’Emeraude m’a aidé cette année. Les maths commencent enfin à devenir un peu plus clair. C’est pas trop tôt tu vas me dire, après seize ans.  

Et la petite table se met à rire.  

 

- Dis-moi Toya, s’enquiert mielleusement Miki. Il me semble que tu la regardes avec beaucoup d’envie.  

- Ah non, pas toi aussi !  

Le jeune homme ne cache plus sa colère. Il est vrai qu’il s’entend à merveille avec Emeraude qui est une fille. Déjà que tout le lycée parle d’eux comme un couple uni alors qu’ils ne sont qu’amis (même s’ils sont les meilleurs amis du monde), il faut en plus que les adultes s’en mêlent. Il commence vraiment à en avoir mare que tout le monde les dévore ainsi des yeux. Il suffit qu’ils apparaissent dans la cour pour que les conversations prennent deux tournants. D’un côté les filles qui fantasment à la vue de ce beau grand brun au regard saphir envoûtant, et qui balancent les injures les plus abominables quand elles pensent qu’une américaine-refaite-de-partout se tient 24h/24 auprès de lui. Et de l’autre côté, c’est l’inverse : les mecs qui s’extasient devant une fille beaucoup plus grande qu’eux mais qui d’une seule parole leur fait tourner l’esprit, et qui tabasserait volontiers le guignol qui ne la lâche pas d’une semelle.  

Toya doit aussi avouer qu’il n’a jamais été quelqu’un de très sociable. Il a toujours préféré les livres aux conversations futiles, l’école aux vacances en groupe. Mais il doit bien admettre aussi qu’il est directement tombé sur le charme d’Emeraude. Charme n’est peut-être pas le mot qui conviendrait le mieux, mais il s’est directement aperçu que le courrant passerait bien entre eux. Il s’en est aperçu à la seconde même où elle est apparue sur scène dans sa merveilleuse robe de mariée.  

Oui, il l’aime. Mais pour lui ce mot ne signifie pas vraiment s’embrasser, se dévorer des yeux et plus tard entraîner l’autre dans son lit. Non, il aime Emeraude pour tout le bonheur qu’il éprouve d’être avec elle : il adore les moments qu’ils passent à se chamailler comme des gamins, à se battre l’un contre l’autre pour savoir qui est le meilleur dans telle ou telle activité, ou encore à se soutenir dans le but de réaliser leurs projets. C’est une amie, Emeraude, la plus sincère qu’il ne pourra jamais avoir. Evidemment, il ignore les symptômes de l’amour, donc il ignore peut-être ce que son cœur veut lui dire. Mais pour l’instant, ils s’entendent à merveille et s’encouragent dans les moments difficiles. Pourquoi aller chercher plus loin que ce pur bonheur ?  

 

Une heure trente, Emeraude dévore littéralement ce qui se trouve dans son assiette. Trois fois rien en fin de compte : deux sandwichs végétariens, une omelette norvégienne (forma magnum), trois pommes bien rouges, une banane écrasée dans un bol à part et arrosé de lait entier. Comme boisson une bouteille de yaourt aux fraises et un jus de pamplemousse. Le contraste se dessine parfaitement bien avec Toya qui se contente d’une salade napolitaine. Lui est habitué à ce spectacle vu qu’il mange tous les jours en sa compagnie, mais les deux jeunes femmes à côté en restent à chaque fois étonnées.  

- Mais où est-ce que tu fourres tout ça ? demande Miki.  

- Demande-lui plutôt comment elle fait pour garder la ligne, admire Kaori.  

- Ve ne fé qu’un refas far four, répond goulûment la jeune fille.  

- Tu es bien comme ton père, soupire ensuite Kaori. Peu importe le moment, il y a toujours un petit peu de place dans un coin. Ce qui fait qu’il lui faut un camion entier de victuaille…  

Une fois son repas terminé, et son jus de fruit avalé, Emeraude s’attaque au yaourt, qui soit dit en passant équivaut à un litre…  

Le téléphone sonne au bar et Falcon répond. Quelques secondes après, il appelle la jeune fille.  

- C’est pour toi, dit-il en lui tendant le combiné. Un certain Oghata, je crois.  

- Ah… Oui allô ?... Oui… Quand ça ?... A quelle heure ?... Cinq heures ? C’est que je pensais pouvoir me promener un peu dans les rues, moi !... Oui… Demain matin 6h30 ? Ok pas de problème pour moi. Bien, aurevoir et merci.  

- Oghata ? Ce n’est pas ton médecin, ça ? s’étonne Toya.  

- Oui, je dois aller le voir demain matin.  

- Tu sais, si tu devais décommander, il n’y avait pas de problème.  

- Ecoute, on meurt d’envie d’y aller tous les deux, non ? C’est programmé depuis quinze jours. Ce n’est tout de même pas un cardiologue qui va me priver de mes plaisirs. D’ailleurs, on ferait bien de filer. Le temps de passer à l’immeuble, il sera facilement trois heures quand on y sera.  

- Vous allez où ? s’enquiert Miki toujours aussi curieuse.  

- Au nouveau complexe qui vient d’ouvrir.  

- Ah, oui. On en parle justement dans le journal de ce matin. Il s’agirait d’un immense complexe où se regroupe la plupart des sports et des loisirs, n’est-ce pas ?  

- Affirmatif.  

- Et que comptez-vous y faire ? interroge à son tour Kaori.  

- On va sûrement aller faire un tour à la piscine chauffée ou à la patinoire.  

- Et puis, ajoute Toya, il parait qu’il y a un super magasin d’occasion pour tout ce qui concerne le bricolage et la mécanisation.  

- A ce propos ? intervient Falcon qui vient juste d’abandonner son comptoir. Elle avance bien votre moto ?  

- On se débrouille.  

Depuis sa plus tendre enfance, le jeune homme est un tordu de la mécanique et surtout des motos de vitesse. Son rêve est d’un jour remporté le concours national du MC (Motor Creation), qui se déroule à la mi-janvier, et de pouvoir tenir plus tard son propre magasin et sa propre marque. C’est vrai que c’est peut-être un projet un peu utopique, mais c’est ce qu’il aime faire. Beaucoup se moquait de lui autrefois, mais depuis qu’Emeraude est arrivée au lycée et l’a défendu, il se sent poussé des ailes et capable de mettre à l’œuvre tous ses désirs. Surtout que la jeune fille est extrêmement douée dans le maniement des câbles (s’il savait qu’elle s’amuse à construire des petits gadgets d’un centimètre de diamètre bourrés de TNT…^^ ;) et, là où il est bien piètre mathématicien, elle corrige ses erreurs de calcul. A eux deux, ils ont décidé de créer une toute nouvelle moto qui serait à la fois et rapide et sûre, légère et bien dosée, sportive et raffinée. Le défi est dur à relever, mais ensemble pour se serrer les coudes, il n’y aucun problème.  

 

Le carillon du café raisonne joyeusement. Ryô rentre en sifflotant et saluant les jeunes comme un ados. Tout sourire, il tend un énorme paquet à l’Eléphant.  

- Qu’est-ce que c’est ? demande ce dernier.  

- Un gâteau ! crie gaiement l’étalon. Pour vingt personnes environ, avec de la crème fraîche partout et des bonbons en su-sucre.  

- Miam ! T’as bien fait pas. Je meurs de faim !  

- Mais tu viens de manger pour dix, soupire Toya alors qu’un corbeau lui frôle la tête.  

- Le plat consistant, oui, répond Emeraude tout sourire. Mais le dessert manque encore à l’appel.  

- Et t’as encore faim ?  

- Ah, quand c’est pour une bonne cause, répond Ryô à la place de sa fille, il y a toujours un petit coin de l’estomac.  

A cette réplique, Kaori et Miki croisent leurs regards et gloussent quelque peu. Mais le nettoyeur ne s’en préoccupe pas et grogne déjà sur Falcon qui est trop lent à son goût. Puis, il s’installe à côté d’Emeraude tandis que Miki apportent les assiettes.  

Finalement, cinq minutes plus tard, les six acolytes sont réunis autour de la table avec un GROS morceau de gâteau dans leur assiette.  

- Ce que tu ne sais pas manger, tu peux me le pacer, ironise la jeune fille devant le regard hébété de son ami.  

- Heu, non, ça ira. C’est même mon gâteau préféré.  

- Alors profites-en bien, dit Ryô apparemment fier de son effet. Bon, on a le gâteau et le champagne. On trinque à quoi ?  

- Boh, on peux fêter la fin de leurs examens, propose Miki.  

- Entendu. Allez, à votre réussite les jeunes.  

- C’est sûr que tu ne peux plus employer ce terme pour te désigner.  

- Mais je suis encore très jeune pour mon âge, je te signale. C’est de ta faute si toutes les filles me rejettent, puisque tu t’amènes gaiement avec tes « Papa, tu vas encore être en retard et maman nous attend à la maison ».  

Emeraude en rie. Elle doit admettre que c’est là le seul défaut qu’elle n’arrive pas à comprendre chez son père. Surtout qu’il n’hésite même pas à le faire sous le regard déboussolé Kaori. Mais à présent qu’elle est là et qu’elle à recoupé sa mèche de façon telle qu’ils ont tout les deux le même visage, les jeunes femmes qui se laissent parfois séduire (et oui, ça arrive de temps à autre) s’en vont aussitôt. A propos de cheveux, la jeune fille avait toujours porté ses cheveux longs mais une mèche à la garçonne, même quand elle était mannequin. Il parait que ça dessinait un parfait contraste entre la petite fille sage et la survoltée. Mais dès qu’elle a appris qu’elle devrait rencontrer son père, elle les a laissé libre de faire ce qu’ils voulaient et ils ont rapidement poussé. Ce n’est qu’une fois en Amérique qu’elle a voulu redevenir celle qu’elle était avant…  

Autour de la table, une joyeuse petite conversation s’entame. Vers 2h30, des petits pleures retentissent et le cher papa s’empresse d’aller border sa fille (c’est-y pas mimi tout ça). Contrairement à toutes attentes, Ryô ne lance aucune remarque moqueuse. Miki s’en étonne d’ailleurs puisqu’il saute toujours sur l’occasion en général. Tout à coup, la maman se rend compte que la présence d’une certaine jeune fille rend l’Etalon de Shinjuku un peu plus sérieux dans ce genre de conversation.  

- Au fait, tu as le numéro de la clef qu’il te faut ? demande Toya en pleine conversation.  

- Aahhhh, une clef pour une chambre d’hôtel ? s’empresse aussitôt Ryô. Je vous conseille le « Mimi chatou Hôtel », c’est tout moelleux là-bas…  

Pauvre Ryô, non seulement Emeraude a réagi au quart de tour et il se retrouve avec le poing robuste de sa fille en pleine joue gauche, mais sa partenaire n’en a pas fait moins. Sortant sa massue de transport (300T), elle l’assomme royalement.  

- Mais f’est-fe ke f’ai fé four mérifer fa ?  

- Et tu oses le demander ? s’écrient les deux femmes.  

Ryô, vaincu par le nombre… et par la force, lève le drapeau blanc. C’est une habitude qu’il a pris de l’avoir toujours à portée de main au cas où ses deux femmes se réuniraient contre lui. Ce qui arrive au moins une fois par jour…^ ^;  

Emeraude farfouille dans son sac et sort un petit calepin.  

- Voilà, c’est une clef 12 qu’il nous faut. L’autre est beaucoup trop rouillée, on ne sait plus serrer les boulons assez fort avec. J’ai aussi noté qu’il faudrait de la super glu, une boite de boulons 1.2 g, ainsi qu’une paire de cisaille.  

- Encore heureux que les fêtes de fin d’années arrivent, soupire Toya. Je sens qu’on ne tiendra plus très longtemps à ce rythme là. Mon portefeuille se vide à vue d’œil.  

- C’est parce qu’on est au début et qu’il faut un minimum. Le reste des matériaux, t’en fais pas, on trouvera. Enfin, on en reparlera dans quelques minutes. Je sens déjà que le gâteau meurt d’envie que je le goûte.  

A côté d’elle, Ryô a déjà tout englouti.  

- Mais...! fait Emeraude après quelques instants. Papa ! Où est ma rose en sucre ?  

- Mais j’en sais rien, moi ? ment le père dont on entend les dents craquer.  

- Ma… ma fleur. Ah mais tu vas me la rendre, oui ! C’est la mienne, tu sais bien que j’en raffole.  

- C’est pour te faire pardonner d’avoir frappé sur ton papa adoré.  

- Est-ce qu’il sait seulement où je vais l’envoyez mon papa adoré s’il ne me rend pas mon sucre sur le champ ?  

Emeraude a bondi au coup de son père qui s’est étendu sur la banquette, le serrant du plus fort qu’elle le peut (et n’oublions tout de même pas qu’elle fut capitaine de la légion étrangère), elle lui balance toutes les injures qui lui parviennent à l’esprit. Je suis navrée de ne pouvoir vous en citez quelques unes, mais mon vocabulaire est très limité par rapport au sien.  

Toute la salle en rie aux éclats. Toya faillit s’étrangler, Miki et Kaori sont en pleures et Falcon ne se prive pas du spectacle. Même Natsumi s’amusent à applaudir ignorant la raison qui rend son père si joyeux.  

 

Une demi-heure plus tard, tout est en ordre. Les deux ados ont quitté le café, Ryô et Falcon se chamaillent au bar et les deux femmes sèchent à peine leurs larmes.  

- C’est quand même étrange.  

- Quoi donc, Kaori ?  

- Et bien, je trouvais avant que ma vie était très monotone, que rien de bien surprenant ne se déroulait jamais. Mais aujourd’hui, je me rends compte que c’était encore pire que je ne le croyais. Après tout, c’est aussi monotone aujourd’hui qu’il y a quelques mois. Ryô est plus doux avec moi, pour je ne sais toujours pas quel miracle d’ailleurs, mais notre relation en est toujours au même stade. Tous les jours je me lève vers 8h, prends une douche, prépare le petit-déjeuner que je mange en compagnie de mon partenaire. Je vais ensuite vérifier le tableau tandis que lui court je ne sais où. Après ça, j’atterris ici où je travaille à midi et ce depuis un an. Après l’école, que ce soit la période d’examen ou non, les deux ados viennent nous rejoindre et Ryô ne tarde généralement pas. Emeraude et Toya bavarde moto et moteur entre deux brides de dialogue avec nous, et tôt ou tard le père et la fille finissent par s’étrangler. Mais tu sais quoi, Miki ?  

- Hum ? Tu t’ennuies ? s’étonne la jeune femme.  

- Absolument pas. Tu m’aurais posé la question il y a à peine un an, je t’aurais dit que je serais devenue folle dans ce genre de cercle sans fin qui se répète. Mais à présent que c’est ce que je vis, je me demande encore comment j’ai faisait avant pour sourire. J’adore vraiment ce petit train-train quotidien qui ne cesse de rebondir.  

- Aller. Il reste encore un peu de champagne. On a trinqué pour les jeunes, pensons un peu à nous maintenant.  

- Ca marche.  

- SANTE !  

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de