Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Yael

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 18 capitoli

Pubblicato: 25-10-09

Ultimo aggiornamento: 26-03-10

 

Commenti: 229 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Un matin, Ryo et Kaori se retrouvent dans une bien étrange situation...

 

Disclaimer: Les personnages de "A ma place" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A ma place

 

Capitolo 4 :: Etre une femme

Pubblicato: 08-11-09 - Ultimo aggiornamento: 11-11-09

Commenti: Merci pour toutes vos reviews, Nanou, Tenshi, Rowane, Thalia, Shamane, Grifter, Clo, M.K., Kaori62, Tennad, nodino-hcity, Didinebis, Saoria et Scrapinette44 ainsi que tous les autres lecteurs... J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira même s'il est moins drôle que le précédent. Bises...

 


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Il plaça les balles dans le barillet et caressa lentement le canon du Colt Python. Jamais cette sensation ne lui avait paru plus délectable... Il lui semblait presque recouvrer sa puissance virile. Certes c'était bien dérisoire à côté de la volupté qui l'étreignait quand son mokkori se dressait fièrement pour saluer les belles femmes… Si au moins il avait l’assurance que son fidèle ami était entre de bonnes mains, cela l’aurait un peu consolé de cette perte. Mais comble de malheur, Kaori n’avait aucun égard pour ce précieux trésor ! Son seul réconfort était de le savoir toujours aussi en forme. La vigueur qu’il avait eue devant la nudité de Kaori en témoignait... C’était des plus ennuyeux ! Son mokkori était sûrement perturbé pour s’exciter sur cette planche à pain… Cependant dans un éclair de lucidité, le nettoyeur admit que n’ayant jamais vu sa partenaire en costume d’Eve, il ne pouvait augurer de la réaction de son corps face à un tel spectacle… Allons bon ! se reprit-il. Quelle idée ! Kaori n’avait rien d’excitant ! Son mokkori s’était juste laissé déstabiliser par cette situation inhabituelle !... Et puis quelle idée de s’être laissé habiller par la jeune femme ! Il était encore tout chose en pensant au contact de ses doigts sur… Que racontait-il ? Il n’avait fait que laisser son propre corps le toucher… enfin toucher le… Oh et puis zut ! Il y avait de quoi perdre l’esprit dans cette histoire !  

 

Il arma rageusement le chien et appuya sur la gâchette… La violence de la détonation le projeta en arrière… Et merde ! Voilà qu’il réagissait comme Kaori ! Il laissait ses émotions lui faire perdre tout sens commun ! Et il avait tiré presque aussi mal qu’elle ! La balle était passée à presque trois centimètres du centre de la cible !  

 

Il devait se reprendre sinon ils ne survivraient pas à cette mésaventure et il n'assouvirait jamais son rêve de coucher avec toutes les femmes de la terre !  

 

Il se remit en position. Il faisait vingt centimètres de moins que de coutume et ce corps était plus léger d’au moins deux, trois kilos. Ce bras n’était pas assez musclé pour soutenir seul le poids de l’arme… Avoir besoin de ses deux mains pour tirer ! Cela ne lui était plus arrivé depuis ses treize ans !... Rester concentré… Armer… Il vida méthodiquement un chargeur.  

 

Son tir était moins bon que d’habitude, constata-t-il en examinant la cible. Il était parvenu à ne toucher que le cœur de la cible mais au lieu d’un seul petit trou, il y en avait un gros… Cela aurait été excellent pour Kaori, c’était désastreux pour lui !  

 

Il rechargea le barillet et recommença.  

 

Les chargeurs se vidaient les uns après les autres… Une heure plus tard, les douilles jonchaient le sol et les détonations se succédaient quand la porte de la salle de tir s’ouvrit.  

 

- Je remonte bientôt, fit-il en tirant ses dernières cartouches.  

 

Il se tourna négligemment vers la visiteuse. Appuyée contre le mur, Reika le fixait les yeux exorbités… Peste ! Avec son mokkori, il avait perdu son radar libidineux ! En temps normal, il aurait su immédiatement que ce n’était pas Kaori !... Il jeta un coup d'œil sur la cible. Le résultat commençait à être satisfaisant... Pas étonnant que la belle détective ait l'air aussi ahurie.  

 

- Bonjour Reika, que me vaut le plaisir de cette visite ?  

 

- Depuis quand sais-tu si bien tirer ? balbutia-t-elle.  

 

Que lui répondre ? Je suis Ryô et depuis ce matin je suis prisonnier du corps de Kaori... Elle ne le croirait jamais... Et il se priverait d'intéressantes opportunités.  

 

- Ryô s'est décidé à m'entraîner, répondit-il le plus naturellement possible. C'est un excellent professeur, tu sais !... Si tu as envie de perfectionner ton tir, je suis sûre qu'il serait ravi de t'aider.  

 

La cadette Nogami fronça les sourcils. Elle ne rêvait pas, Kaori lui avait proposé de s'entraîner avec Ryô. Kaori qui se transformait en dragon dès qu'une femme posait un œil sur son partenaire faisant une proposition aussi ambigüe... Quelque chose ne tournait pas rond ce matin !  

 

- Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu faisais ici, reprit « Kaori » toujours souriante.  

 

- Euh... Je n'avais pas de client ce matin donc je pensais profiter de votre salle de tir.  

 

- Je ne sais pas pourquoi mais je me doutais que ce n'était pas pour le plaisir de notre compagnie... en tous cas pas de la mienne !  

 

L'affabilité du ton de la nettoyeuse avait quelque chose d'inquiétant. Si l'assistante de Ryô avait de nombreux défauts, elle respirait la sincérité tandis que là...  

 

- C'est bien normal, continuait-elle. Nous ne sommes pas amies... Tu ne trouves pas ça dommage ? Nous devrions nous voir plus souvent ! Nous sommes voisines après tout... Et je t'estime beaucoup.  

 

Dans le fond, Reika appréciait la jeune femme. Si parfois elle nourrissait encore l'espoir de former avec Ryô un couple de détectives sexy, elle savait que le cœur du nettoyeur n'était qu'à Kaori et elle avait fini par le comprendre. Cette fille avait autant de douceur qu'un pitbull, elle était hargneuse, violente et irréfléchie. Son allure était dénuée de toute séduction, elle s'habillait comme un garçon et ses cheveux ressemblaient au nid d'un quelconque rongeur... pourtant elle possédait cette pureté qui n'était l'apanage que des êtres réellement bons. En dépit de sa jalousie, la détective n'était jamais parvenue à la détester.  

 

- Je comptais aller faire les boutiques, pourquoi ne pas m'accompagner ? Une sortie entre filles, qu'en dis-tu ?  

 

Reika n'arrivait à se défaire du pressentiment que cette amabilité dissimulait une fourberie. Ce soudain intérêt était des plus douteux... Pourtant Kaori était tout sauf artificieuse.  

 

- Pourquoi pas ?  

 

Après tout, elle n'avait rien à craindre de la petite Makimura. Le shopping, les vêtements étaient plus l'univers des Nogami.  

 

- Alors on y va ! s'écria Kaori en glissant son revolver dans son pantalon.  

 

- Tu ne préviens pas Ryô ?  

 

- Oh non ! Il va nous suivre en douce s'il sait que nous sortons ! Je te parie qu'il serait capable de se glisser dans les cabines d'essayage !  

 

- Tu as raison, soupira Reika la mine atterrée. Mais il risque de penser que tu as été enlevée...  

 

- C'est vrai que ça m'arrive souvent... Bien, je vais lui laisser un mot pour ne pas qu'il s'inquiète ! Prépare-toi, je te rejoins !  

 

Dès que la jeune femme eut tiré la porte, les traits de Kaori se déformèrent en un de ces rictus pervers dont Ryô avait le secret et il entama une version des plus grotesques de la danse de la victoire. Il allait faire du shopping avec Reika ! se répétait-il en sautillant comme un jeune cabri. Il se voyait déjà dans les boutiques de lingerie affriolante. Il l'aiderait dans les essayages. Après tout, « elles » seraient entre femmes ! riait-il d'un air démoniaque. Et pourquoi ne pas acheter des bikinis ? Et les étrenner à la piscine ? Quoi de tel pour raffermir leur amitié naissante qu'un moment de détente à la piscine ? Des jeux d'eau avec Reika !... Dieu que la vie était belle !  

 

Il griffonna un mot à la va-vite et reprit figure humaine avant de traverser le tunnel menant chez la détective.  

 

 

 

- Espèce de dégénéré ! Tu n'es pas fichu de te conduire décemment plus d'une heure ! Qu'est-ce que tu t'imagines ? Je ne suis pas Ryô, moi ! Il te laissait n'en faire qu'à ta tête mais avec moi, ça ne se passera pas comme ça ! C'est fini les coucous à tort et à travers ! Tu te fais oublier, compris ! Il n'est pas question que tu me fasses honte plus longtemps ! Tu vas filer droit maintenant !  

 

Réalisant tout ce que ces dernières paroles avaient d'équivoque, Kaori s'empourpra. Elle était ridicule ! A être enfermée dans le corps du premier pervers du Japon, elle commençait à se comporter comme lui... Ne parlait-elle pas à son mokkori depuis plus de dix minutes ? Même si ce n'était que pour l'insulter copieusement, c'était très inquiétant. Si elle continuait dans cette voie, elle volerait des sous-vêtements avant la fin de la journée ! Entre les fantasmes douteux et le mokkori pointant son nez de manière intempestive, elle devenait Ryô... Malgré elle, les images de la coiffeuse apparurent sous ses yeux.  

 

- Tu n'as pas bientôt fini ! vociféra-t-elle. C'est pas vrai, qui est-ce qui m'a fichu le mokkori d'un gamin en pleine puberté ?  

 

Elle avait cru mourir de honte quand elle avait réalisé l'effet qu'avaient eu ses divagations sur le compagnon de Ryô... Si elle avait pu s'engloutir sous une massue, elle aurait été heureuse. Elle avait même souhaité qu'un avion s'encastre dans l'immeuble pour fuir le regard de son partenaire. Malheureusement, ces satanés engins volants ne s'écrasaient jamais quand on en avait besoin !  

 

Dès qu'il avait senti le tissu du pantalon sur ses jambes, Ryô avait ouvert les yeux et avait lui demandé d'une voix inquiète si tout allait bien. Il n'avait pas mis longtemps à découvrir son « problème ». A son grand étonnement, il n'avait eu ni rire ni sarcasme. Il avait paru embarrassé et s'était mis à fixer le plafond en se frottant la tête.  

 

« Je vais m'entraîner en salle de tir ! Prépare le déjeuner pendant ce temps ! »  

 

Sur ces entrefaites, il était sorti au soulagement de la jeune femme.  

 

Depuis, elle restait plantée devant ses fourneaux, préparant les plats les plus variés entre deux bordées d'injures à cet insupportable mokkori... Il y en avait assez pour nourrir un régiment, réalisa-t-elle tout à coup. La table était prête mais elle n'osait pas aller chercher Ryô. Elle était encore tellement gênée.  

 

Les minutes s'égrenèrent les unes après les autres... Cela faisait à présent une heure et demie qu'il était parti. Peut-être s'était-il fait attaquer, s'inquiéta-t-elle. Dans son corps, il n'avait sans doute plus les mêmes réflexes qu'avant. N'y tenant plus, elle descendit le rejoindre.  

 

La salle de tir était déserte mais une forte odeur de poudre imprégnait encore l'air. Elle finit par remarquer le papier posé à côté des chargeurs.  

 

« Je fais une balade en ville. Ne t'inquiète de rien ! J'ai pris mon arme... Ne commets pas d'imprudence en mon absence ! »  

 

Ce type était complètement inconscient ! Ils ne savaient pas s’ils recouvreraient un jour leurs corps respectifs et monsieur Saeba allait se promener !... Oh le salopard ! Il était en train de profiter de son corps pour s'introduire dans tous ces lieux interdits qu'il affectionnait tant : les vestiaires des filles, les toilettes pour dames, les cabines d'essayage des magasins de lingerie... Elle le connaissait l’animal ! Même sans mokkori, il demeurait un obsédé !  

 

Folle de rage, elle fondit dans la rue bien décidée à exterminer le pervers qui lui avait volé son corps.  

 

 

 

Reika regrettait de plus en plus d’avoir accepté cette sortie. Kaori était vraiment bizarre aujourd’hui. On aurait dit qu’elle avait pris des amphétamines. La nettoyeuse d’habitude si réservée était littéralement survoltée. Elle s’était même extasiée sur sa mini-jupe qui selon ses propres termes, « lui faisait des fesses sublimes ». Elle les avait détaillées si longuement que la détective pourtant habituée à ce qu’on admirât ses formes parfaites en avait été gênée.  

 

- Regarde cet ensemble ! s’exclama Kaori devant une guêpière en dentelle rouge des plus échancrées dans une vitrine. Tu seras parfaite dedans ! Viens, on va l’essayer !  

 

Sans lui laisser le temps d'émettre une objection, elle entraîna sa nouvelle amie à l’intérieur de la boutique et demanda sans plus de façon la pièce de lingerie.  

 

- Tu ne veux pas essayer un ensemble toi aussi ? demanda Reika.  

 

- Tu n’y penses pas ! répondit Kaori en ébouriffant ses cheveux d’un air niais. Avec des seins aussi petits, ce serait ridicule !  

 

La détective battit des paupières. On aurait cru entendre Ryô… Pour la première fois, la jalousie qu’elle ressentait à l’égard de l’assistante de City Hunter fut éclipsée par une vague de compassion. Pauvre petite ! Les critiques permanentes de son partenaire avaient eu raison de son assurance.  

 

- Ne dites pas des choses pareilles, mademoiselle ! objecta la vendeuse. Si vous ne portiez pas une chemise aussi large, tout le monde verrait que vous n’avez pas à rougir de votre poitrine. Attendez… Essayez ça et vous en serez convaincue ! poursuivit-elle en tendant à sa cliente un bustier de fine dentelle au décolleté pigeonnant.  

 

- Vous êtes une bonne commerçante ! Mais ça n’ira jamais !  

 

- Oh, je vous garantis que c’est à votre taille ! J’ai l’œil, vous savez ! Allez, ça ne coûte rien d'essayer !  

 

- Oui Kaori ! insista Reika avec gentillesse. Je suis sûre que ça te va très bien !  

 

Il ne manquait plus que ça ! Après la vendeuse trop envahissante, Reika se prenait au jeu de la bonne copine. Il était maudit ! Il était venu pour admirer la plastique de Reika dans cette délicieuse guêpière, et accessoirement d'autres charmantes clientes, pas pour essayer de la lingerie affriolante sur le corps de Kaori. Comment allait-il se tirer de ce guêpier ? Il ne pouvait pas mettre ce bustier ! Il faudrait qu'il se dévêtisse et il s'y refusait catégoriquement !... Quelle poisse ! Pourquoi se retrouvait-il dans la seule femme qu'il s'interdisait de regarder ? Il y avait six millions de femmes à Tokyo et il était dans la seule qu'il ne pouvait voir nue !... L'image de Reika dans ces somptueux dessous rouges flottait sous ses yeux. Serait-ce si dramatique s'il entrapercevait les seins de Kaori quelques instants ?... Son regard coula sur les courbes harmonieuses de la détective... Il en aurait pleuré de dépit mais il ne pouvait pas.  

 

Il plongea alors le nez dans le décolleté de la vendeuse et lui dit avec un sourire des plus suggestifs :  

 

- Je préférerais le voir sur vous, mademoiselle... Quoiqu'un bonnet de plus serait plus adapté.  

 

Quelques minutes plus tard, les deux « femmes » étaient sur le trottoir.  

 

- Mais qu'est-ce qui t'a pris ? hurlait Reika rouge de colère. Je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie ! Tu sais quoi : tu es devenue aussi perverse que Ryô !  

 

- Ce doit être sa mauvaise influence, répondit la fausse « Kaori » en ricanant bêtement. Allez, on oublie ça... Si on achetait des maillots de bain ?  

 

 


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