Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Yael

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 18 capitoli

Pubblicato: 25-10-09

Ultimo aggiornamento: 26-03-10

 

Commenti: 229 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Un matin, Ryo et Kaori se retrouvent dans une bien étrange situation...

 

Disclaimer: Les personnages de "A ma place" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A ma place

 

Capitolo 11 :: De tes rêves à mes rêves...

Pubblicato: 06-01-10 - Ultimo aggiornamento: 21-01-10

Commenti: Bonne année à tous ! J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes... Me revoilà avec un nouveau chapitre pour ce début d'année. Le ton est très différent des précédents. Il n'est pas franchement drôle mais j'espère qu'il vous plaira quand même... Quoi qu'il en soit, l'humour reviendra dans le prochain chapitre. Un grand merci à Grifter, Saoria, Tennad, Kaori62, Tenshi, Kaoridu86, M.K., Didinebis, Shamane et Hcity-nodino pour vos reviews... C'est très stimulant pour moi ! Bises...

 


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Il ramena ses mains sur ses épaules dans le vain espoir de faire cesser les tremblements qui l'agitaient... L'air qui émanait de ses lèvres frissonnantes formait des volutes de vapeur... Il avait si froid... Il lui semblait que mille poignards pénétraient dans sa peau... Roulé sur lui-même pour se protéger des assauts du vent, il pressait ses paupières closes contre ses genoux... Il cherchait dans l'obscurité une échappatoire à l'enfer qui l'entourait... Il cherchait désespérément l'apaisement mais comment trouver en soi une sensation qui vous était inconnue ? Entreprise d'autant plus hasardeuse que l'univers environnant le meurtrissait impitoyablement... En plus de ce froid atroce, il y avait cette odeur suffocante... ces émanations de sang, de cendre et de pourriture mêlés... Sa bouche et ses narines en étaient littéralement inondées... Il voulait s'enfuir... Pour son malheur il ne pouvait pas... Il ne le pouvait plus... L'enfer s'était insinué en lui... Il n'était pas brûlant bien au contraire. Il était glacé... et il avait pris possession de son âme... Le froid ne venait plus de l'extérieur mais du fond de son cœur... L'odeur du sang avait imprégné sa peau et il ne parvenait pas à s'en défaire.  

 

Autour de lui, le monde avait changé. Des lumières de mille couleurs tourbillonnaient dans la nuit. Cependant s'il n'y avait plus d'obscurité, les ténèbres réglaient en maître dans son âme. Il regardait les visages des passants... Ils semblaient si pleins de vie et lui était si vide... Il était différent de tous ces gens... Peut-être n'était-il plus qu'une coquille vide... une enveloppe sans âme... Cependant le gel qui enserrait son cœur serait-il si douloureux s'il n'avait vraiment plus ressenti aucune émotion ? Aurait-il tant besoin de chaleur s'il n'était qu'un corps mort ?  

 

Ses mains se saisirent d'une bouteille qu'il porta à ses lèvres. L'alcool coula dans sa bouche allumant un brasier dans sa gorge... Et le feu s'éteignit aussitôt... Il voulait boire encore... Il tentait de retenir cette chaleur à grandes gorgées de whisky... Il aurait pu boire tout l'alcool du monde, cela n'aurait pas suffi à le réchauffer... La glace emprisonnait trop fermement son cœur blessé…  

 

Deux pétales de roses remplacèrent le rude goulot... C'était délicieux... Un souffle chaud caressa ses lèvres... Un corps doux et voluptueux se pressait contre sa carcasse... Au contact de cette chair brûlante, il vivait enfin... Il bouillonnait... C'était si bon... Bien meilleur que l'alcool... Puis le corps s'éloigna et la chaleur s'évapora... Il ne voulait pas retourner dans son enfer de glace... Il devait retrouver cette ardeur... Un autre corps se colla au sien... C'était un feu d'artifice de bonheur... Et cela s'éteignait aussi vite qu'un feu de paille... Ce ballet recommençait inlassablement... de plus en plus désespérant... et pourtant il ne pouvait s'en passer... Ce n'était qu'ainsi qu'il avait l'illusion d'être un homme et non une ombre...  

 

Il se perdait dans ce flot de sensations quand il la vit... Elle n'avait rien d'un feu d'artifice aux couleurs chatoyantes, ni d'un brasier flamboyant... Elle n'était une petite flamme... si frêle et ténue qu'il craignait qu'une simple brise ne l'éteignît... Mais si modeste fût-elle, elle était la plus belle créature qu'il ait jamais vue de toute sa vie... Car cet éclat de lumière était un être vivant... une femme... Bien qu'il ne discernât que les contours de son corps, il était ébloui... Cette lumière était si pure... Il n'avait jamais imaginé qu'une flamme si pure pût exister dans ce monde de désolation... Il aurait pu rester des heures à la regarder danser devant lui... Son bras se leva pour l'effleurer. Il se ravisa aussitôt... Ses mains étaient si sales... Le sang coulait encore sur ses doigts... Il était déjà heureux d'apercevoir une telle clarté. Il n'avait pas le droit de s'en approcher. Elle était si fragile. S'il la soufflait par mégarde, il ne se le pardonnerait jamais...  

 

Inconsciente du danger qu'il représentait, elle s'avançait vers lui. Il voulait lui dire de s'arrêter mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle n'était plus qu'à un mètre de lui. Il ne discernait pas ses traits. Il ne voyait qu'une silhouette ardente où perçaient deux yeux noisette... Elle le contemplait avec une expression indéfinissable... C'était doux et chaud... La glace qui emprisonnait son cœur fondait comme la neige au soleil... Son cœur battait à nouveau dans sa poitrine... Le sang circulait dans ses veines... Il était vivant... Ce n'était pas un simulacre de vigueur comme avec toutes les femmes auxquelles il s'était mêlé, il était redevenu un être humain... A cet instant, il comprit ce qui le bouleversait dans ces iris translucides... C'était de l'amour... Il avait peine à y croire pourtant aucun doute n'était possible, seul l'amour était en mesure de raviver une âme presque morte... Un amour immense... absolu... Un être si pur éprouvant de l'amour pour une bête telle que lui ? Cela n'avait aucun sens. Un ange ne pouvait pas aimer un démon... et pourtant c'était bien le cas.  

 

Le sang avait disparu de ses mains... Ce regard avait-il suffi à le purifier ?... Elle s'approchait encore et il ne savait quelle attitude adopter. Il n'avait plus qu'un désir : se fondre en elle... mais il avait si peur de la blesser... Elle paraissait si délicate... Il croyait avoir oublié ce qu'était la peur avec son désir de vivre. Seulement cette petite flamme était infiniment plus précieuse que sa vie. Il n'avait jamais rien eu à perdre et là il avait un véritable trésor à portée de la main... En dépit de sa crainte, il y avait tant de confiance et de tendresse dans ses prunelles qu'il ne résista pas. Il combla la distance qui les séparait encore et la pressa contre son corps... Lui qui croyait moins en Dieu qu'au diable fut au paradis. Un être pur était blotti dans ses bras... Une femme si emplie d'amour qu'il le sentait couler dans ses veines... Jamais il n'avait été si bien... Il était heureux... Oui, ce mot avait enfin un sens... Il n'avait plus froid... Elle lui transmettait sa chaleur et son amour... Puis soudain, il n'entendit plus les battements de ce cœur brûlant... Elle était si raide... Un frisson d'horreur le pétrifia... Elle était froide...  

 

Il n'aurait jamais dû la toucher. Un être glacé ne devait pas approcher d'une flamme vivace, il ne pouvait que la détruire... Elle lui avait donné sa chaleur et il l'avait figée dans le gel... Elle lui avait offert le paradis mais il ne savait donner que la mort... Elle éclata en milliers d'éclats de glace et une âme nouvellement ravivée se brisa avec elle.  

 

Un cri mourut sur ses lèvres et les yeux de Kaori s'écarquillèrent avec effroi. Elle se redressa sur le lit hagarde. Son corps frémissant était trempé de sueur... Non c'était le corps de Ryô... et ce cauchemar épouvantable était le sien. Elle n'avait jamais ressenti une telle désespérance... Ces émotions étaient celles du corps de Ryô... Des larmes inondèrent ses joues... Qui pleurait ? Le corps de Ryô ou l'esprit de Kaori ?  

 

D'un geste vif, elle se leva... Elle avait besoin de le voir.  

 

 

 

Elle poussa un long soupir en considérant la table joliment dressée. Tous les plats étaient froids... Même réchauffés, ils allaient perdre leur saveur... Il exagérait ! Ce n'était pas un jour ordinaire ! Elle lui avait expressément demandé de faire un effort ! Quand il arriverait, elle lui passerait un de ces savons !... Elle voyait déjà son visage fier se déformer en un rictus soumis, les mains qu'il entrelacerait pour la supplier de lui pardonner ce retard... Elle serait dure, sévère. Elle ne se laisserait pas attendrir et ferait s'abattre sur lui le châtiment divin.  

 

Ces fantaisies vengeresses étaient la meilleure façon d'exorciser son angoisse mais ce soir, elles étaient pour le moins inefficaces. Etait-ce à cause des grondements de ce terrible orage qui résonnaient dans tout l'appartement, des éclairs dont les éclats inondaient la pièce à intervalle régulier ou bien ce ciel si bas qu'on aurait dit que tout Tokyo étouffait sous une chape de plomb ? Quelle qu'en fût la raison, elle avait vraiment peur... Certes, elle était toujours inquiète pour lui surtout quand il rentrait tard. Elle avait compris l'importance de son travail. Elle savait qu'il était nécessaire à cette ville. Elle savait surtout que c'était bien et juste... Mais aussi dangereux. Chaque fois qu'il tardait ainsi, elle craignait de ne jamais le revoir et aujourd'hui, elle avait un mauvais pressentiment.  

 

Peut-être était-elle seulement plus nerveuse parce qu'il venait aussi ce soir... Lui... Il n'était qu'un idiot ! Un obsédé ! Stupide et désagréable de surcroît ! Pourtant c'était un peu pour lui qu'elle avait préparé ce repas de fête et elle était seule à attendre les deux hommes de... A quoi pensait-elle donc ? Elle attendait juste son frère et son associé ! Elle ne ressentait absolument rien pour ce pervers !... Alors pourquoi sentait-elle une douce chaleur l'envahir à la simple évocation de ce séduisant visage capable d'expressions si grotesques ? Pourquoi malgré elle un sourire étirait-il ses lèvres à la pensée de Ryô Saeba ? Pourquoi son cœur tambourinait-il à un rythme si effréné quand elle était en sa présence ?  

 

Elle se releva et donna un coup de pied rageur au placard de la cuisine… Comme souvent elle ne maîtrisa pas sa violence et une seconde plus tard, elle sautillait sur elle-même en tenant son orteil douloureux et en poussant des jurons. Pour ses quatorze ans, son frère lui avait offert un punching-ball afin qu'elle y déversât sa mauvaise humeur. Il avait pris le plus solide du magasin. Malheureusement cinq ans et moult rafistolages plus tard, l'engin avait rendu l'âme. Elle devrait s'en confectionner un solide ! se dit-elle en massant son pied endolori.  

 

Un long frisson la parcourut. Il faisait froid en ce début de printemps et cette humidité n’arrangeait rien. Elle déposa une veste sur ses épaules et se rassit devant ses plats refroidis. Dehors l’orage grondait de plus en plus fort. Elle avait épuisé tous ses dérivatifs et ne pouvait plus songer qu’à cette peur vrillant ses entrailles… Etaient-ils morts tous les deux ? Ou bien blessés et seuls dans une ruelle obscure ? Elle ne patienterait pas plus longtemps ! Qu’importait cette pluie diluvienne ! Elle se moquait bien de ce sermon auquel elle aurait droit s’il la retrouvait parcourant les rues sombres de Shinjuku ! Ce soir, il y avait quelque chose de différent… L’air était chargé d’angoisse… Et ce ciel était comme un présage de malheur !  

 

Elle s’était à peine levée que des pas retentirent dans l’escalier… Dans un fol espoir, elle pensa voir entrer son frère... Cependant ce son ne ressemblait pas à la démarche traînante d’Hideyuki. Elle n'eut pas à s'interroger davantage, la porte s'ouvrit sur Ryô. Son visage était fermé et son regard sombre mais surtout... Cet imperméable tout élimé qu'il portait... Elle le connaissait si bien... Elle avait si souvent raillé son frère pour sa propension à ressembler à un inspecteur de série américaine... Pourquoi Ryô avait-il sur lui le manteau de son frère ? Et pourquoi était-il ainsi déchiré ? Elle n'osait répondre à ces questions. Elle voulait encore croire que Ryô annoncerait qu'Hide n'était que blessé.  

 

Elle entendit à peine ses paroles jusqu'à ce qu'il lui tendît un petit écrin... Ryô lui tendant une bague... En d'autres circonstances, c'eût été un rêve... Là c'était un cauchemar. La sentence tomba comme un couperet :  

 

- C'est un souvenir de ton frère !  

 

Il n'avait pas prononcé les mots qu'elle craignait tant et pourtant ils s'imposèrent impitoyablement... Hideyuki n'était plus... Son frère n'était plus qu'un souvenir... Elle ne criait pas... Elle ne pleurait même pas... Tout en elle s'était figé... Un immense vide envahissait son cœur... Son frère était... Son frère était mort...  

 

Les paroles de Ryô semblaient si lointaines... Comme si elles lui parvenaient d'un autre monde... Elle devait se reprendre ! se sermonna-t-elle. Alors dans mouvement qu'il lui parut à la fois incroyablement soudain et infiniment lent, le nettoyeur tomba à genou devant elle.  

 

Une énorme tache rouge maculait le dos du pardessus... Etait-ce le sang de son frère ? Mais pourquoi s'agrandissait-elle ?  

 

Pétrifiée d'horreur, elle regardait la vie déserter le visage de Ryô... C'était impossible ! se répétait-elle. C'était le jour de son anniversaire... Elle ne pouvait pas les perdre tous les deux... Elle avait perdu Hide, elle ne supporterait pas de perdre aussi Ryô… Ils étaient tout ce qu’elle avait… tout ce qui comptait… s’ils n’étaient plus, alors elle n’était plus rien…  

 

Un hurlement résonna entre les murs de la cuisine… Un cri qui n’avait rien d’humain… C’était la plainte d’un animal blessé à mort… La jeune femme ne réalisa pas que ce mugissement s’échappait de sa propre bouche… pas plus qu’elle ne comprit qu’il s’agissait du cri d’agonie de son âme… Elle ne pensait plus à rien… Elle ne ressentait plus rien… Elle n’était plus rien… Si elle respirait, si son cœur battait encore, son corps n’était qu’une coquille vide. Le feu qui l’animait s’était éteint. Elle était morte de l’intérieur et s’il avait subsisté en elle une étincelle de vie, une once de courage, elle aurait mis fin à ses jours… Mais il n’y avait plus en elle qu’un gouffre sans fond… Plus d’amour, plus d’espoir… Rien qu’un simulacre de vie…  

 

Kaori... Comme un gémissement, le nom de sa partenaire jaillit de ses lèvres alors qu'il s'éveillait. Ryô sut aussitôt qu'il était toujours dans le corps de la jeune femme. Il était même dans sa chambre... Et ce rêve... ou plutôt ce cauchemar... Il savait que c'était le pire cauchemar de Kaori... C'était pour lui éviter cet enfer qu'il survivait envers et contre tout... Pour elle... Il songea à l'affreuse sensation qui avait tenaillé ses entrailles... Il connaissait ce vide insoutenable... Il avait vécu ainsi jusqu'à ce qu'elle ravivât son âme meurtrie... Pour un être aussi pur que Kaori, vivre ainsi était pire que la mort...  

 

Comment voyait-il tout cela ? Comment avait-il pu faire les rêves de Kaori ? Il se remémora les paroles du Professeur. L'esprit et le corps étaient normalement indissociables... Il semblait bien qu'une part de la psyché de Kaori était demeurée chevillée à son corps et quand son esprit s'était mis en sommeil, il l'avait découverte... Il se leva d'un bond... S'il vivait les rêves de Kaori alors elle vivait les siens. Il pressentait que ce n'était pas ses fantaisies érotiques qui agiteraient sa nuit... Il ne voulait pas qu'elle voie ça... Elle avait accepté beaucoup de lui mais cette noirceur... Non ! Elle était si innocente ! Il devait la préserver !  

 

Il bondit hors de la chambre prêt à la tirer du sommeil si nécessaire. Il n'avait pas fait trois pas dans le salon qu'il sut qu'il était trop tard. Kaori était debout dans l'escalier des sillons de larmes labourant ses joues.  

 

Baignant dans la clarté lunaire, ils se dévisagèrent sans un mot. Ryô avait peur... peur comme jamais auparavant... Si après avoir vu le fond de son âme, elle n'éprouvait plus que du dégoût... Elle était si... Tout d'un coup, elle fondit sur lui. Il heurta rudement le sol, écrasé par sa puissante musculature cependant il ne sentit nulle douleur. Le soulagement qui déferlait en lui annihilait toute autre sensation. Elle se pressait contre lui jusqu'à l'étouffer... Elle l'aimait encore... Elle ne cesserait jamais de l'aimer...  

 

Les larmes inondaient à nouveau les yeux de Kaori... Dans ce flot salé, la peine se mêlait à un étrange bonheur... Car quand leurs regards s'étaient croisés, elle avait reconnu les prunelles noisette de la femme des rêves de Ryô.  

 

 


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