Capitolo 17 :: Convalescence

Pubblicato: 17-03-10 - Ultimo aggiornamento: 17-03-10

Commenti: Je sais, j'avais dit qu'il ne restait qu'un chapitre finalement deux chapitres seront nécessaires pour achever cette fic. Mais normalement ce chapitre est bien l'avant dernier... Encore merci pour toutes vos reviews, Sailor Sayuri, Tokra, Shamane, Thalia, Jny, Kaoridu86, Tenshi, Saoria, Kaori62, Tennad, 1grisou, Jaynekochan, Macema et Hcity-nodino...

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La semaine qui s'écoula fut un cauchemar pour Ryô. Jamais Kaori n'avait été si distante avec lui. Sa seule attention avait été de lui apporter son python. Tous les jours, elle passait rapidement s'enquérir de son état de santé et disparaissait... le plus souvent avec Mick. Elle n'avait pas paru remarquer les tâches de sang laissées sur le mur par son hémorragie nasale. Elle était même demeurée stoïque devant ses tentatives de tripoter Kazue quoiqu’il soupçonnât que la masse d’armes utilisée par la belle infirmière d’être labellisée « Création de Kaori Makimura ». L’instrument était assez petit pour le pas aggraver sa blessure mais muni de pointes si acérées que la douleur occasionnée était cuisante. Il était si bien conçu qu’il reconnaissait la patte de sa partenaire.  

Pour ne rien arranger, Kazue avait décidé de rester toute la semaine dans la demeure du Doc au cas où son état présenterait soudain des complications. « J'ai toute confiance en Mick, avait-elle déclaré. » Cette femme était folle ! Laisser Kaori dormir seule dans l'appartement de cet obsédé !... Ils se moquaient tous de lui ! Le Professeur avec sa photo obscène, Kazue et son esprit ouvert, Mick et son hospitalité, tous ces traîtres s'étaient ligués pour le rendre fou... Et il s'y laissait prendre ! Même s’il reconnaissait leurs manigances, il était malade de jalousie. Malgré lui, il imaginait sa Kaori dans le lit de ce pervers... Bien sûr, elle savait se défendre. Elle possédait tout un arsenal de pièges tous plus redoutables les uns que les autres mais elle ne faisait pas le poids face à Mick Angel. Le peu de temps où elle avait été sa partenaire, il s'en était fallu de peu qu'il n'arrivât à ses fins... Ryô le revoyait penché sur les lèvres de la jeune femme endormie... C'était insupportable ! Cent fois il avait voulu demander à Falcon de piéger l'appartement de Mick et cent fois il s'était ravisé.  

Allongé dans ce lit toute la journée, avec pour seule occupation les revues coquines du Professeur, il était au supplice. Lui qui aimait tant faire rager Kaori avec sa paresse n'aurait pas imaginé que l'inaction lui pèserait tant... Son appartement lui manquait… Kaori manquait… Il voulait se délecter des plats qu’il dénigrait… Il se languissait de leurs courses poursuites et de ses coups de massue… Kazue était charmante mais elle n’avait pas la poigne de sa furie bien-aimée.  

Le matin du septième jour, l'Américain arriva la mine défaite et fatiguée avec un énorme coquard violacé. L’image de Kaori aux prises avec ce dépravé lui apparut avec un tel réalisme qu’il n’y tint plus. Il l’empoigna par le col et le plaqua sur le lit.  

- Qu’as-tu essayé de lui faire, dégénéré libidineux ? Encore une visite nocturne ! Je t’interdis de la toucher ! Tu m’entends, je t’interdis de la toucher !  

Mick le fixait les yeux écarquillés. Sa stupeur se peignait sur ses traits et un léger sourire flottait sur ses lèvres… Ryô avait craqué. La froideur de Kaori, son oisiveté forcée et cette jalousie trop longtemps refoulée avaient eu raison de son légendaire sang-froid… et il n’avait même pas remarqué qu’une deuxième personne était entrée dans la chambre.  

- Lâche-le, Ryô !  

Les mains du nettoyeur se relâchèrent aussitôt pour pendre lamentablement le long de son corps.  

- Je voulais juste m'assurer que ce pervers ne faisait pas souffrir ma douce Kazue...  

Seigneur, il n'avait encore jamais proféré de si piètre justification !  

- Bien sûr, répliqua Mick en rajustant sa chemise. Si tu veux tout savoir, j'ai effectivement passé la nuit avec ta douce partenaire mais nous n'avons rien fait qui mette en péril sa vertu... à mon grand regret... Aïe ! gémit-il en recevant une mini-massue sur le crâne.  

- Sois un peu sérieux ! gronda la jeune femme en jetant le journal du jour sur les genoux du blessé. On s'est chargé de la Nishiogi, reprit-elle. La rumeur courait que City Hunter avait été mis hors d'état par un vulgaire petit tueur, il fallait y mettre bon ordre ! Des yakuzas ne peuvent pas poser un contrat sur nous sans le payer au prix fort !  

Ryô frémit malgré lui devant le calme de sa coéquipière. Quand donc sa harpie préférée était-elle devenue si professionnelle ?  

A la une, une large photo montrait un bâtiment en ruine au cœur de Tokyo. Il n'y avait que deux personnes au monde capable de souffler ainsi un immeuble sans endommager les constructions attenantes : Umibozu et Kaori. L'explosion avait eu lieu en pleine nuit et n'avait causé aucune victime, lut-il avec soulagement... Il aurait tué Mick s'il l'avait laissée de salir les mains !  

Les dirigeants de la Nishiogi avaient été arrêtés à l'aube, annonçait un encart. Dans les ruines, les policiers avaient découvert des documents miraculeusement intacts et accablants pour l'organisation : trafics d'armes et de drogues, proxénétisme, corruption, assassinats...  

- Au regard des preuves trouvées, Saeko m'a assuré que cette fois leurs chefs ne sortiraient pas de prison avant une bonne trentaine d'années... En échange, tu lui devras quelques menus services mais avec elle, tu es habitué à travailler pour rien.  

- La renarde ! pesta-t-il. Elle fait une belle prise et c'est nous qui lui sommes redevables !  

Il protestait pour la forme, il était très fier de sa partenaire... Il reconstituait mentalement ses actions de ces derniers jours. Elle avait d'abord fait appel aux indics de Falcon pour préparer son action. Le Professeur lui avait fourni les plans pour accéder aux locaux de la Nishiogi. Elle avait entraîné Mick avec elle tant pour assurer ses arrières que pour faire croire que City Hunter était déjà sur pied. Ensemble ils avaient volé les documents compromettants avant de faire exploser le bâtiment. Vu les dégâts, les policiers n'avaient pas eu besoin de mandat pour fouiller les ruines. Il avait été facile de faire apparaître un dossier... Les preuves étant réelles, elles seraient fatalement authentifiées... Kaori avait tellement appris au cours de ces dernières années. Elle avait agi comme il l'aurait fait... Elle avait été City Hunter.  

Un détail demeurait néanmoins obscur.  

- Comment t'es-tu fait ce coquard ? demanda-t-il à son ami. Tu t'es pris un bâton de dynamite dans l'œil ?  

- Euh... On va dire ça... balbutia l'Américain.  

Ryô était trop chatouilleux en ce moment pour qu'il lui avouât la vérité. D'autant que Kazue risquait de passer à tout moment... Et elle n'hésiterait pas à le castrer chimiquement si elle apprenait que tandis qu'ils rampaient dans le système d'aération de la Nishiogi, sa main avait eu un instant de faiblesse... et avait palpé la paire de fesses se déhanchant sous son nez. Kaori était si sexy dans son justaucorps moulant ! Et il souffrait déjà le martyre de dormir sous le même toit que cette beauté sans la toucher ! Elle avait truffé son propre appartement de pièges. Il avait failli mourir électrocuté quand il avait gentiment voulu l’aider à se savonner le dos… Pourquoi ses efforts étaient-ils si mal récompensés ? Alors qu’il était si dévoué, elle avait refusé son hommage délicat à son adorable popotin en lui assénant un violent coup de poing.  

- Bien, nous allons laisser Ryô se reposer ! reprit Kaori. Doc m’a assuré que tu pourrais rentrer à la maison pour ton anniversaire. En attendant, repos absolu !  

Elle partait déjà. A croire qu’elle ne souhaitait plus rester dans la même pièce que lui plus de dix minutes !  

- Kaori !  

Elle se figea la main sur la poignée.  

- Félicitations, continua-t-il en plongeant ses yeux sombres dans ces prunelles pétillantes. Tu as fait du très bon boulot… Tu m’as bluffé, vraiment !  

Une ravissante rougeur couvrit les joues de la jeune femme. Elle détourna le regard avec embarras.  

- Je n’ai pas fait grand chose… Tout le monde m’a aidé… bredouilla-t-elle en tortillant ses doigts.  

Comme il l’aimait ainsi ! On aurait dit une petite fille prise en faute… Non, pas une petite fille, une magnifique jeune femme bouleversante d’innocence et de sensualité… une femme si désirable... Un picotement chatouillait ses reins... Il lui fallait se contenir... ne pas montrer à Kaori le désir qu'elle éveillait de plus en plus souvent.  

- Ne te dévalorise pas, ma belle ! l’interrompit Mick en passant un bras audacieux autour de son épaule. Tu es une partenaire d’enfer !... Allez, le grand blessé doit se reposer, conclut-il en l’entraînant dehors.  

La porte refermée, Kaori se dégagea vivement de cette étreinte. C'était si dur de ne pas rester avec Ryô ! Il lisait en elle comme en un livre ouvert. Il aurait deviné ses intentions si elle était demeurée plus longtemps et la question de la Nishiogi étant réglée, elle devait préparer dignement son anniversaire.  

Se reposer ! grommelait Ryô en contemplant un mokkori qu’un tel programme n’enthousiasmait guère. Ce perfide Américain voulait profiter de sa partenaire tandis qu'il restait enfermé ! Pour la peine, il irait embêter Kazue ! Maintenant qu'il pouvait marcher un peu, il comptait bien en profiter ! 

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