Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 20-12-20 - Ultimo aggiornamento: 20-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 3  

 

Quand il rentra de sa tournée en plein milieu de la nuit, Ryo ne fut pas vraiment surpris de trouver Kaori debout. Ce qui était le plus étrange, c’était de la trouver debout avec la lumière allumée, le bébé endormi sur son épaule, un biberon sur la table basse. C’était surprenant… et attendrissant mais il refusa de s’attarder sur cette pensée.  

 

- Tu t’es trouvée une nouvelle excuse pour veiller tard ?, taquina-t-il sa partenaire.  

- Je t’ai peut-être trouvé une concurrente pour le concours de descente de bouteille., répliqua-t-elle, ne se laissant pas démonter malgré la fatigue.  

- Si elle tient aussi bien l’alcool que moi, ça me va. On aura au moins de quoi parler tous les deux., plaisanta-t-il, se dirigeant vers les escaliers.  

- Allez miss, toi aussi, tu retournes au lit en espérant que tu dormes un peu plus de quatre heures cette fois., annonça Kaori  

- Quatre heures ? Ce n’est quand même pas déjà la deuxième fois qu’elle se réveille ?, s’écria Ryo, horrifié.  

- Chut ! Ne crie pas si fort. Tu vas la réveiller., lui enjoignit sa partenaire qui avait déjà eu bien du mal à rendormir Mari.  

 

Arrivé à l’étage, il passa par la salle de bains avant de ressortir, prêt à aller se coucher, et d’attendre Kaori qui ressortit en fermant doucement la porte. Elle se retint de justesse de faire un bond en arrière quand elle se trouva nez-à-nez avec son partenaire, les sourcils froncés.  

 

- Tu m’as fichu la trouille, crétin !, le rudoya-t-elle.  

- Et moi donc ! Elle ne se réveille quand même pas toutes les quatre heures ?, lui redemanda-t-il.  

- Cette nuit, si mais je ne sais pas si c’est habituel ou juste le changement de lieu. On verra la nuit prochaine., philosopha-t-elle, étouffant un bâillement.  

- Je retourne me coucher. Demain matin, j’irai à la gare avec elle., lui dit-elle, se dirigeant vers sa chambre.  

- Pour quoi faire ?, l’interrogea-t-il.  

- Voir si on a des messages, pardi !, répondit-elle, ouvrant la porte de sa chambre.  

- Tu es sûre que c’est prudent ?, lui demanda-t-il, soucieux, la suivant.  

- Je pourrais rester enfermée avec elle mais, franchement, ce ne serait bon pour personne. Alors autant qu’on bouge un peu., répondit-elle, se mettant dans son lit.  

 

Soudain, elle se rendit compte que Ryo était là au milieu de sa chambre en caleçon et tee-shirt et qu’il y était entré comme si c’était normal. Elle se sentit rougir.  

 

- Euh Ryo…, balbutia-t-elle.  

- Oui ?, demanda-t-il négligemment.  

- Je… enfin… c’est…, bredouilla-t-elle.  

- Quoi ?, fit-il, perplexe.  

- Tu… tu es dans ma chambre… et je… je voudrais dormir… tu sais, avant que Mari ne se réveille à nouveau., lui expliqua-t-elle.  

- Ah !… euh… Ta chambre… Ah bah oui… J’avais pas fait attention… Ca m’apprendra à boire comme un trou…, se justifia-t-il alors qu’il était à peine alcoolisé et qu’elle le savait très bien.  

 

Elle le regarda, un sourcil levé. Ce n’était pas la réplique à laquelle il l’avait habituée. Elle s’était attendue à un « tu ne risques rien de toute façon » ou « je voulais voir la chambre d’un autre mec, j’suis pas habitué. ». Et encore, pensa-t-elle, il ne mettait jamais les pieds dans sa chambre pour discuter ainsi. De mémoire, il y était entré une fois pour arriver chez la voisine de l’immeuble d’en face et une autre fois quand sa chambre avait été retournée pour retrouver la piste de la drogue qu’Hideyuki était soupçonné d’avoir volée…  

 

- Bon, ben, je te laisse. Bonne nuit et essaie de ne pas me réveiller avec Mari demain matin… enfin dans quelques heures quoi., fit-il d’un air désinvolte, ressortant de la chambre en refermant la porte.  

 

Elle le regarda partir, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres, avant de s’allonger dans son lit et de s’endormir sans tarder.  

 

Fermant la porte de sa chambre derrière lui, Ryo s’appuya dessus et poussa un long soupir. Depuis quelques temps, il se sentait tout en haut d’un toboggan au pied duquel l’attendait Kaori. Par moments, il dérapait et commençait à descendre, se rapprochant d’elle, jusqu’à ce qu’il reprenne ses esprits et arrive sur une plateforme. Là, tout se stabilisait et il reprenait pied… jusqu’au dérapage suivant.  

 

- Je suis rentré dans la chambre de Kaori…, murmura-t-il, encore surpris.  

- Je suis rentré dans la chambre de Kaori et elle était là. Elle ne m’a même pas écrabouillé ni hurlé dessus et on a discuté comme si tout était normal. Je suis rentré dans la chambre de Kaori., répéta-t-il, se retenant de se frapper face à ce geste inconsidéré.  

- Quel con ! Mais j’te jure, quel con !, s’invectiva-t-il avant de se coucher.  

 

Il s’endormit néanmoins en revoyant Kaori avec ses rougeurs aux joues et se dit que, si elle ne l’avait pas écrabouillé, c’était que ça avait dû lui plaire, non ?  

 

Le petit matin se levait à peine lorsque des pleurs retentirent dans l’appartement. Kaori ouvrit l’oeil et grogna en voyant l’heure afficher sur le réveil : sept heures… Elle espérait bien que ce n’était qu’une phase d’adaptation parce qu’elle ne tiendrait pas à ce rythme plusieurs semaines. Elle se leva et alla dans la chambre d’amis, le volume sonore augmentant drastiquement lorsqu’elle ouvrit la porte. Elle attrapa Mari et grimaça en sentant son pyjama trempé sous ses doigts. La tenant à bout de bras, elle se rendit à la salle de bains et la posa sur la table à langer improvisée. Mal réveillée, elle fit tomber le paquet de couches et se baissa pour le ramasser, se relevant précipitamment pour tenir la petite.  

 

- C’est pas bientôt fini ce boucan., maugréa Ryo, venant voir ce qui se passait.  

- Aide-moi., lui demanda-t-elle.  

- Ah non ! Je touche pas aux couches, ça fait partie du contrat !, lui opposa-t-il, soudain bien réveillé.  

- Je ne te demande pas de la changer mais de m’en passer au moins une de celles tombées par terre !, insista-t-elle.  

- Je ne touche pas aux couches !, répéta-t-il, borné.  

- Elles sont propres, crétin ! Donne-moi une couche et dépêche-toi ou je fais de ta vie un enfer !, s’emporta-t-elle.  

- Comme si c’était déjà pas le cas…, bougonna-t-il de mauvaise foi.  

- Très bien, je la laisse pleurer et je ne la changerai pas. J’irai la poser sur le canapé, trempée comme elle est et ça imprégnera les coussins et tes chères petites revues. Miss décembre appréciera, tu crois ? Je crains que ça ne fripe sa jolie peau avant l’heure…, lâcha-t-elle.  

- Tiens !, dit-il précipitamment, se jetant à ses pieds et ramassant toutes les couches.  

 

Kaori se retint de rire et lui désigna le plan de travail sur laquelle toutes les affaires étaient posées.  

 

- Tu vois, c’était pas compliqué. Tu comprendras, Mari, qu’il faut connaître les points faibles des hommes pour les faire avancer., fit-elle au bébé en la déshabillant.  

 

Le regard pétillant qu’elle adressa cependant à son partenaire coupa la réplique un peu vache qui était née dans son cerveau et il posa juste les couches en tas à l’endroit qu’elle lui avait indiqué.  

 

- Va pas lui dire de sottise. Il faut parfois juste savoir demander gentiment., ronchonna-t-il.  

- J’ai commencé par là mais ça n’a pas marché., lui fit-elle remarquer.  

- Il faut croire que tu préfères la manière forte., plaisanta-t-elle, nettoyant les fesses du bébé avant de lui remettre une couche, ses pleurs s’apaisant.  

- Il en faut bien des produits pour un si petit bout., nota le nettoyeur, étonné.  

- Parce que ça t’intéresse ?, s’étonna Kaori.  

- Non, ça prend beaucoup de place., se défendit Ryo, refusant de laisser paraître le moindre intérêt pour le bébé.  

- Je retourne me pieuter., lâcha-t-il, se grattant les parties.  

- T’inquiète, Mari. Il est un peu rustre parfois mais c’est un mec relativement potable quand il y met du sien., l’entendit-il dire.  

 

Sa remarque le fit sourire et il retourna se coucher même s’il ne se rendormit pas. Il écouta les bruits de la maison, de nouveaux bruits auxquels il devait s’habituer également, tentant d’imaginer sa partenaire vaquer avant de partir de l’appartement pour aller à la gare. C’était bien du Kaori, ça. Ils avaient déjà un boulot mais, malgré tout, elle devait vérifier le tableau tous les jours. Elle en était presque malade les jours où elle ne pouvait pas. Pourtant, ce n’était pas comme si le travail leur courait après, c’était plutôt le contraire en général…  

 

N’ayant plus à se cacher, il se leva et fila à la salle de bains, s’arrêtant devant l’endroit transformé en table à langer et attrapant les différents produits.  

 

- Crème pour les fesses, lotion nettoyante, lingette nettoyante, shampooing sans savon hypoallergénique, ne pique pas les yeux, pour usage familial… Ca lave encore les cheveux, ça ? Antipyrétique… Ils avaient pas plus grand comme boîte. Plus c’est petit, plus les contenants sont grands, on dirait., pipa-t-il, intrigué.  

- Ca, c’est quoi ?, se demanda-t-il, prenant une petite boîte.  

- Suppositoires à la glycérine… Glycérine comme dans la nitro ? A quoi ça peut bien servir ?, s’étonna-t-il.  

 

Il allait passer son chemin lorsque son regard s’arrêta sur les couches. Vérifiant autour de lui qu’il était bien seul, il en prit une et commença à l’examiner sous toutes les coutures. Méfiant, il approcha le nez et renifla, s’attendant au pire, mais en fait, ça ne sentait rien.  

 

- Bien sûr que ça sent rien, idiot., se morigéna-t-il.  

- T’imagines les odeurs dans les magasins sinon. C’est comme si on livrait une culotte avec les odeurs féminines dessus…, réfléchit-il.  

 

Il se prit à baver et ricaner bêtement en s’imaginant passer de rayon en rayon pour sentir toutes ces petites choses qui fleureraient bon Kao… Ses pensées se figèrent. Non, il ne pouvait pas. Pas cette odeur-là ! Pas ce petit parfum léger et sucré, délicieusement naturel et féminin ! Stoooooooop !, hurla-t-il dans sa tête. Une douche, il avait besoin d’une douche, froide, glaciale même et il se précipita sous l’eau, retenant un cri de supplice en sentant le jet le fouetter.  

 

- Même absente, tu me fais souffrir…, ronchonna-t-il.  

 

Il pensa à son ami d’en face et à une certaine barmaid de sa connaissance qui lui diraient certainement qu’il avait toutes les cartes en main pour ne plus avoir à se torturer ainsi, qu’il lui suffirait de se laisser aller pour finir le chemin qu’il avait commencé quelques mois auparavant et enfin devenir quelque chose avec sa partenaire mais il n’arrivait pas à vaincre les dernières barrières qui la tenaient hors de portée. Il y avait toujours un énième « elle est trop bien pour moi », « je vais la tuer en la faisant mienne », « je ne suis pas l’homme d’une seule femme » qui traînait par là, sur le chemin.  

 

Il en était toujours là de ses considérations même s’il savait qu’il se mentait à lui-même. Depuis leur étreinte dans la clairière, il n’avait fait aucune incartade. Les seules qu’il s’autorisait, c’étaient ses perpétuelles courses à la culotte et séances de drague éhontées, bref, celles qui finiraient sous une massue et non en tête à tête dénudé avec une jeune femme, payée la plupart du temps. Même ces incartades-là avaient diminué en nombre pour laisser place à quelque chose de plus apaisé. La machine était en marche même s’il voulait l’ignorer. Il savait qu’il n’était pas loin de céder mais il freinait encore pour des raisons que lui seul comprenait et encore…  

 

- Oh puis zut ! Ca suffit maintenant ! Je vais aller m’occuper l’esprit à autre chose !, maugréa-t-il, prenant son imper et l’enfilant avant de sortir.  

 

Malgré le froid hivernal, il ne prit pas la peine de le fermer. Nonchalant, comme si la météo n’avait pas de prise sur lui, il arpenta les rues de Shinjuku, prenant des nouvelles auprès de ces invisibles qui formaient son réseau névralgique d’indicateurs. Les affaires étaient calmes, enfin pas plus agitées que d’habitude, ce qui lui allait bien, surtout avec un bébé dans les pattes. Satisfait, il se dirigea vers le Cat’s, histoire d’aller amuser Tête de Poulpe… et un peu aussi d’y retrouver sa partenaire.  

 

Quand il entra dans le café, faisant tinter la clochette, toutes les têtes se retournèrent vers lui. Son œil vif balaya la scène et il s’élança vers deux bras disponibles.  

 

- Kazue !, cria-t-il, faisant voler dans les airs ses vêtements.  

 

Il n’arriva pas à un mètre de la doctoresse mais à un mètre de l’autre crêpe humaine qui gisait derrière Kaori.  

 

- Donc en fait, Mari n’a pas vingt ans mais trois mois., reprit Miki, tendant le bébé à Kaori pour faire le service.  

- Comme tu le vois, modèle miniature., acquiesça la rouquine.  

- J’en connais un qui a dû être surpris., pipa Kazue, goguenarde, lançant un regard moqueur au nettoyeur qui se relevait.  

- Tu connais le rituel… Ce n’est pas une miss mokkori, je ne travaille pas pour les enfants, je ne suis pas baby-sitter…, mentit Kaori, forçant le trait pour préserver l’ego de son partenaire qui lui en fut gré.  

- Heureusement qu’on a eu une belle avance avec laquelle j’ai promis de débloquer quelques-une de ses dettes. D’ailleurs, c’est déjà fait., le prévint-elle.  

 

Ryo lui jeta un regard où brillait une lueur chaleureuse. Ainsi, elle avait déjà tenu sa part du marché. Ca ne l’étonnait même pas à vrai dire. Il s’imaginait cependant mal la voir pénétrer dans les deux lieux de débauche avec la poussette. Ca avait dû en faire jaser plus d’un.  

 

- Tu… tu… Tu es allée payer mes dettes avec la petite ?, commença-t-il, prenant une tête effarée.  

- Tu veux tuer ma réputation ou quoi ? Mes petites chéries vont croire que je suis père… Pire… Ils vont croire qu’on a eu un enfant ensemble et que je me tape des mecs…, déplora-t-il, horrifié.  

 

Kaori serra les dents, se retenant de hurler alors que Mari se réveillait. Elle prit une profonde inspiration et approcha de son partenaire, lui montrant le bébé qui ouvrait ses grands yeux sombres.  

 

- Figure-toi qu’elles l’ont trouvée très mignonne. Elles ont même trouvé qu’elle te ressemblait beaucoup et dit que tu devais être fier d’une aussi belle enfant. Je pense même qu’une ou deux ont dit être volontaires pour être la mère de tes enfants., lui apprit-elle, amère.  

- C’est vrai ? Ce ne serait pas pour me déplaire… Il y a bien une ou deux d’entre elles que j’aimerais me taper., se gaussa-t-il, mokkori en éveil.  

 

Il se retint de se frapper pour cet odieux mensonge, fruit d’un réflexe pavlovien. Il venait juste de trouver le moyen de remonter un peu le toboggan et de rester dans sa zone de confort encore un peu.  

 

- Il y en a un que j’aimerais frapper…, grommela-t-elle, attrapant le sac à langer.  

- T’inquiète Kaori chérie, je m’arrangerai pour ne pas engendrer mais je ne peux passer à côté de cette opportunité…, susurra-t-il.  

- Je ne m’inquiète pas. Je leur ai dit que tu tirais à blanc de toute manière. Que c’était une chance pour cette petite que tu ne sois pas son père parce qu’avec tous tes problèmes génétiques, elle serait partie avec un gros handicap dans la vie. Je pense que ça règle la question., lui asséna-t-elle en toute mauvaise foi.  

 

Elle s’était juste contentée de nier la paternité de Ryo et avait fui ces lieux où elle ne se sentait pas à l’aise. Dans certains endroits, elle pouvait être très vindicative avec lui, sa présence semblant exacerber ses humeurs, mais elle savait se montrer discrète par ailleurs.  

 

- Je vais changer le bébé. Miki, tu peux me faire chauffer cela un peu, s’il te plaît ?, lui demanda-t-elle, lui tendant un biberon d’eau.  

- Tu n’as pas fait cela, Kaori ?, s’écria Ryo, se levant et la suivant.  

- Fait quoi ?, l’interrogea-t-elle innocemment.  

- Tu n’as pas dit que je tirais à blanc ?, explicita-t-il.  

 

Il entendit pouffer de rire dans le café et jeta un regard noir à son ami qui était plié de rire.  

 

- Ca serait tant un problème ? De toute manière, tu ne veux pas d’enfant alors…, répondit-elle, allongeant Mari sur la table à langer dans les toilettes.  

- Mais… Mais… mais c’est toute ma réputation qui est en jeu. Je ne peux pas tirer à blanc. Pour le nettoyeur numéro un, ça ne se fait pas., répliqua-t-il.  

- Tu ne confonds pas un peu les choses ?, lui demanda-t-elle, retirant la couche du bébé qui gazouillait.  

 

Elle la nettoya, plaça une nouvelle couche sous ses fesses, la scotchant rapidement avant de replier la couche souillée et la tendre à Ryo qui la prit et la jeta à la poubelle sans même faire attention. Elle ne le lui fit pas remarquer et finit d’habiller Mari.  

 

- Je ne confonds pas les choses, Madame ! Ma puissance est dans mon engin et mon engin n’est pas défectueux !, lui affirma-t-il.  

- Sauf en ce qui me concerne…, grommela-t-elle.  

- Tu dis ?, la questionna-t-il comme s’il n’avait pas entendu, ce qui n’était pas le cas.  

 

Il voulait voir jusqu’où elle était prête à aller pour l’affronter.  

 

- Reste près d’elle., fit-elle, se dirigeant vers le lavabo pour se laver les mains avant de remballer les affaires.  

- Merci. Au fait, tu as touché une couche sale alors lave-toi les mains…, lui conseilla-t-elle, prenant Mari à bras.  

 

Elle le vit devenir un peu vert en regardant ses mains et se précipiter au lavabo pour se les frotter vivement sous l’eau courante en mettant trois doses de savon.  

 

- En fait, je n’ai pas dit que tu tirais à blanc. J’ai juste dit qu’on nous l’avait confiée pour quelques temps., admit-elle finalement avant de ressortir.  

 

La porte se refermant, Ryo cessa son cinéma. Il acheva de se laver les mains calmement et s’observa un instant dans le miroir. Pourquoi avait-il eu besoin de faire son petit cinéma ? Pourquoi ne pas simplement lui avoir dit merci d’avoir tenu sa part du marché ? Pourquoi ce besoin irrépressible de la pousser dans ses retranchements ? Il regarda la pièce et se souvint comment il y était arrivé. Et pourquoi la suivre dans les toilettes alors qu’elle allait changer le bébé ? C’était quoi cette manie de la suivre n’importe où maintenant ? Soupirant, il ressortit de la pièce arborant un air impassible.  

 

- T’es tombé dedans ?, plaisanta Mick.  

- Ah ah très drôle ! Je me préparais pour aller faire un tour au parc., répliqua Ryo, ajustant son imper.  

- Tu peux y aller mais tu ne trouveras certainement personne., lui signala Kaori qui donnait le biberon au bébé.  

 

Il la regarda puis suivit son regard fixé sur l’extérieur où il neigeait à gros flocons.  

 

- Ca, ça n’était pas prévu à la météo., pipa la jeune femme regardant Mari.  

- Je suppose que tu n’es pas venu en voiture ?, demanda-t-elle à son partenaire, anxieuse.  

- Non. Moi non plus, je ne m’attendais pas à cela. Mes jeunes articulations ne m’ont rien signalé., répliqua-t-il.  

- Je vais vous ramener quand tu auras fini. Je vais préparer la voiture., proposa Umibozu, défaisant son tablier.  

- Merci Umi., apprécia Kaori, finissant avec le bébé.  

- Préparer la voiture ? Y en a pas pour des heures non plus., se moqua Ryo.  

- Il va remettre la capote pour que Mari ne prenne pas froid., lui expliqua Miki, lorgnant sur le bébé.  

- J’arrive pas à croire que vous ayez un bébé., s’amusa-t-elle, regardant le couple.  

 

Ryo la dévisagea puis se tourna vers Mick et Kazue qui avaient également l’oeil pétillant.  

 

- Eh ! On n’a pas un bébé, enfin pas à deux… On le garde… Enfin on le protège, c’est tout !, s’offusqua-t-il.  

- Pourtant, on pourrait le croire en voyant ses grands yeux sombres. Et son petit duvet là, il n’est pas roux ?, se moqua son ami.  

- Peut-être que vous vous êtes enfin décidés à passer à l’acte et que vous avez bien caché votre jeu., ajouta-t-il, hilare.  

- Que… Quoi… Mais… Mais non !, hurla Ryo, faisant peur au bébé qui se mit à pleurer.  

- C’est malin. Finies les plaisanteries et, toi, arrête de réagir au quart de tour., le tança Kaori.  

- Comme si j’avais envie de procréer avec un pervers priapique…, lâcha-t-elle pour le forcer à réagir plus normalement.  

- Comme si j’avais envie d’engendrer avec un travelo mal fagoté., répliqua-t-il, vexé.  

- Idiot !  

- Mégère !  

- Il y a des choses qui ne changent pas…, soupira Miki.  

 

Umibozu revint peu après, une épaisse couche de neige sur les épaules.  

 

- Je ne pourrai pas vous emmener. Un camion est en panne dans l’entrée de la ruelle. Impossible de sortir. Et je ne vous conseillerai même pas d’attendre car il paraît que ça va se renforcer dans les heures à venir., les avertit-il de ce qu’il venait d’entendre à la radio en passant en cuisine.  

- Bon, on y va alors. Je n’ai pas prévu de quoi tenir tout une journée pour elle., soupira Kaori.  

- Enfin, j’y vais, je veux dire., se corrigea-t-elle.  

- Je rentre aussi. De toute manière, je n’ai rien de mieux à faire par un temps pareil., lâcha Ryo, craignant qu’elle ne s’en sorte pas par ce blizzard.  

 

Elle acquiesça, rassurée, puis rhabilla Mari chaudement, la cala dans le landau, acceptant l’épaisse serviette que lui proposa Miki pour la protéger un peu plus, calfeutrant l’ouverture du berceau, et ils prirent ainsi la route à quatre.  

 

- Il fait si froid d’un coup., se plaignit la doctoresse, luttant contre les rafales de vent et de neige.  

- C’est bizarre. Ce n’était pas ce qui était prévu., cria Kaori, qui tenait la serviette alors que le vent s’engouffrait dedans.  

- Ce n’est pas le bon sens pour elle., se plaignit-elle, s’engouffrant dans une ruelle un peu abritée.  

 

Elle leva la serviette et toucha les joues frigorifiées de la petite.  

 

- Elle serait mieux à bras. On a le vent dans le dos., conseilla Kazue, les regardant tous les trois.  

- Ryo, tu devrais la prendre sous ton imper. Elle serait mieux protégée., fit-elle.  

- Ah non ! Je ne la prendrai pas à bras. Elle… elle va me faire pipi dessus., objecta-t-il.  

- Elle a une couche., pipa Mick, levant un sourcil amusé.  

- Ce n’est qu’une mini miss mokkori mais elle peut bien profiter de tes maxi grands bras., le taquina-t-il.  

- Non, laissez, je vais la prendre contre moi, sous mon manteau. Enroulée dans la serviette, ça va aller., intervint Kaori, comprenant la réticence de son partenaire.  

 

Elle emmitoufla Mari et la colla contre elle, refermant à peine sa veste en la tenant des deux bras.  

 

- Tu peux prendre la poussette ?, lui demanda-t-elle sans aucune trace de reproche dans le regard.  

 

Il se sentit alors ridicule. Kazue avait raison : la petite aurait moins froid avec lui et son grand imper.  

 

- Donne-moi la petite et prends la poussette. J’aurais l’air moins ridicule., grogna-t-il pour faire bonne figure.  

 

Soulagée, elle lui donna le bébé qu’il soutint pendant qu’elle refermait son imper autour d’eux bien chaudement. Il croisa un instant son regard chaud et sut qu’il venait de lui faire plaisir.  

 

- J’espère qu’on ne croisera aucun malfrat. Je me vois mal jouer du magnum avec mini mini-pouce dans les bras., maugréa-t-il pour la forme.  

- Je vous défendrai., fit-elle, taquine.  

- J’voudrais bien voir ça, tiens., la taquina-t-il.  

 

Ils reprirent la route et, heureusement, ne croisèrent aucun ennemi sur le chemin, regagnant paisiblement leurs appartements respectifs. 

 


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