Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 4 :: Chapitre 4

Pubblicato: 21-12-20 - Ultimo aggiornamento: 21-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Ravie que cette histoire vous plaise. Le ton est donné, léger, et ne changera pas. C'est un bon chocolat chaud de Noël avec plein de guimauves et de chantilly. Bonne dégustation et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 4  

 

- Kaori, elle pleure !, cria Ryo, ennuyé.  

 

Il tourna une nouvelle page de son magazine en jetant un regard vers la cuisine. Il savait que sa partenaire faisait la vaisselle, qu’elle n’avait pas chômé depuis qu’ils étaient rentrés et qu’il aurait pu monter voir ce qui se passait mais il n’approcherait pas le bébé. Il ne perdrait pas une occasion d’admirer le doux balancement des hanches de sa miss City Hunter…. Miss City Hunter ? Non mais que lui prenait-il ? Kaori Miss, deux mots incompatibles, non ?  

 

- Kaori, elle pleure ! C’est insupportable !, répéta-t-il de manière insistante, tout en se plongeant dans la contemplation de Miss Novembre, petite rouquine aux formes voluptueuses, sans aucun défaut, ventre plat, fesses bien rondes et fermes, une paire de seins à damner un saint…  

- Je dois la laisser pleurer un peu avant de monter. Il se peut qu’elle se calme seule., répondit-elle patiemment, s’essuyant les mains avec un torchon.  

- Ca va, Ryo ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle baissa les yeux sur elle et observa consciencieusement sa tenue. Elle ne vit rien de particulier qui put expliquer le regard fixe de Ryo sur elle. Elle ne pouvait imaginer les pensées obscures de son partenaire qui venait de voir les atours de Miss Novembre se matérialiser sur sa Miss City Hunter.  

 

- Oh mais c’est pas possible ! T’es pas tenable !, cria-t-elle, voyant un magnifique coucou apparaître.  

- J’y peux rien si Miss Novembre est hyper bandante…, se défendit-il, attendant le moment où elle sortirait la massue pour l’écrabouiller.  

- Ouais, ben évite de faire la même chose devant Mari., dit-elle simplement.  

 

L’envie était grande de le punir d’une manière très violente mais elle n’avait pas envie de gâcher leur argent dans l’achat d’un nouveau divan et, surtout, elle se souvenait qu’il avait tenu Mari contre lui pour revenir du Cat’s. Ca, ça n’était définitivement pas inclus au contrat. Donc elle lui épargna la massue et décida d’aller voir Mari.  

 

Ce fut un sentiment mitigé qui agita le nettoyeur, les yeux rivés sur les fesses… euh pardon sa partenaire. Il était toujours aussi subjugué par le balancement… sa démarche douce et gracieuse qui entretenait la vigueur de son mokkori… de son élan amoureux mais une petite part de lui pleurait à chaudes larmes, allongé au sol, le martelant des poings et des pieds parce qu’il n’avait pas eu sa massue. Machinalement, il referma le magazine et se frappa la tête avec. C’était faible mais ça faisait un petit peu de bien. Non mais tout de même, sa massue ! C’était sa massue quoi ! Il n’allait tout de même pas se faire léser parce qu’un têtard de trois mois avait fait son apparition et ravi la première place dans le cœur de sa partenaire !  

 

- Tu veux quelque chose, Ryo ?, murmura Kaori, levant la tête alors qu’il entrait dans la chambre d’amis.  

 

Il cligna des yeux bêtement, ne se souvenant même pas s’être levé, ni avoir monté les escaliers, encore moins avoir bifurqué vers la droite, pris la poignée et… Argh, se retint-il de hurler de frustration. Il avait encore une fois suivi Kaori sans s’en rendre compte.  

 

Berçant Mari qui se rendormait en hoquetant légèrement, son corps tremblant encore un peu, la rouquine regarda son partenaire se diriger vers le miroir et se faire des grimaces, passer un doigt devant ses yeux, de droite à gauche, de haut en bas, en travers, baisser ses paupières et scruter tous ses gestes à la loupe. Elle, qui profitait d’un moment de tendresse avec le bébé, sentit poindre une énorme goutte d’eau derrière sa tête. Elle l’observa faire pendant plus de cinq minutes avant de ne plus tenir et d’éclater de rire. Elle reposa Mari dans son lit et prit Ryo par le bras, l’entraînant hors de la chambre avant de refermer la porte.  

 

- A quoi tu joues ? Si tu as besoin de faire le mariole, fais-le mais pas dans la chambre de la petite., le sermonna-t-elle, plus inquiète qu’elle ne voulait le montrer.  

- Tu n’es pas bien ? Tu as de la fièvre ?, lui demanda-t-elle, posant la main sur son front, les sourcils froncés.  

 

Stupéfait par le revirement, il ne réagit pas tout de suite puis s’écarta en grommelant, repoussant sa main.  

 

- Arrête de faire l’enfant, Ryo. Tu es vraiment bizarre aujourd’hui…, pesta Kaori.  

- C’est de ta faute ! Pourquoi tu ne m’as pas assommé d’abord ?, lui retourna-t-il.  

 

Sa partenaire disparut subitement de son champ de vision et il la retrouva par terre, entourée de corbeaux moqueurs.  

 

- Un souci ?, l’interrogea-t-il.  

- Non non…, murmura-t-elle, se relevant.  

- J’ai juste l’impression d’être dans la quatrième dimension., marmonna-t-elle.  

- Tu… Tu attendais vraiment que je t’assomme ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé.  

 

Ryo la regarda bêtement, réalisant seulement ce qu’il avait dit et se demandant comment s’en sortir.  

 

- Je… Je n’ai jamais dit cela., mentit-il.  

- Si tu l’as dit., affirma Kaori, croisant les bras.  

- Pas dit.  

- Si.  

- Non, pas dit., insista-t-il, buté.  

 

Kaori l’observa un instant puis sourit avant de le contourner.  

 

- D’accord., murmura-t-elle.  

 

Elle allait le faire, non ? Elle allait corriger le tir ? Il attendit de voir la massue apparaître mais, quand elle disparut à l’angle de l’escalier, sa tête tomba. Toujours pas de massue. Il tourna la tête vers la porte de la chambre d’amis, lançant un regard noir à celle qu’il jugeait responsable de son désamour soudain.  

 

- Je l’aurai un jour, je l’aurai., lui promit-il.  

 

Il redescendit quatre à quatre les escaliers et trouva Kaori sortant d’un placard des boîtes et des boîtes. Il savait que c’étaient les décorations de Noël mais il était en mission et il entendait bien l’achever dans un temps très raccourci.  

 

- Tu sors les déguisements pour tenter de ressembler à une femme ?, lança-t-il négligemment, les mains dans les poches.  

 

Kaori serra les dents et ignora la remarque. Elle commença à sortir les guirlandes, ne sachant encore quel serait son duo de couleurs de l’année.  

 

- J’en connais qui ressemblent à des femmes avec un boa autour du cou mais ça ne change pas ce qu’ils ont sous la jupe. Un homme reste un homme même habillé en femme., relança-t-il, trépignant alors qu’elle gardait le silence.  

- Ryo, tu cherches quoi ?, gronda-t-elle, se contenant difficilement.  

 

Sa patience avait aussi ses limites tout comme sa reconnaissance. Elle sentait l’envie grandissante de l’assommer revenir mais se retint encore un peu. De son côté, Ryo avait envie de hurler mais se retint. Elle n’était pas loin, il le sentait. Il suffisait d’une dernière petite touche et elle la lui offrit sur un plateau. Elle tenait dans sa main deux boules de Noël assez volumineuses et les observait attentivement.  

 

- Tu hésites sur la taille de bonnet à choisir pour ta transformation ? Même les plus petits modèles de boules seront toujours plus grands que tes œufs au plat. J’espère que celles entre tes jambes ne te manqueront pas., argua-t-il, prenant un air circonspect.  

 

Alors là, il avait poussé le bouchon trop loin, Maurice, pensa Kaori, sentant la moutarde lui monter au nez. Elle reposa délicatement les deux décorations dans la boîte, se retourna, posant un regard furieux sur son partenaire, et, moins d’une seconde plus tard, l’appartement tremblait violemment sous un bruit de chahut monstre. Sans grande surprise, Mari se réveilla en hurlant et Kaori émergea du nuage de fumée retombant pour aller la chercher.  

 

- Désolée de t’avoir réveillée, Mari., s’excusa-t-elle.  

- Viens, on va aller décorer le sapin toutes les deux. J’espère que tu apprécieras mes premiers efforts de décoration. Ils ne seront qu’éphémères au pire., lui annonça la rouquine, redescendant avec le bébé à bras.  

- Mmmm mmmm mmmmm !, entendit-elle.  

- Tu dis ? Je ne comprends pas très bien…, pipa-t-elle, posant un regard dédaigneux sur son partenaire enroulé dans trois guirlandes électriques bien serrées, une boule de Noël maxi format dans la bouche.  

- Mmmmm ! Mmmmmmm mmm !, recommença Ryo.  

- Ah, je crois que j’ai saisi cette fois., fit-elle, venant vers lui.  

 

Elle se baissa dans son dos, Mari toujours entre ses bras, et brancha les trois guirlandes qui se mirent à clignoter, illuminant le nettoyeur.  

 

- Oh Ryo, tu brilles… mais pas par ton intelligence. Si tu veux, j’ai encore une petite guirlande pour décorer qui tu sais., lui proposa-t-elle, jetant vaguement un regard vers son entrejambe.  

 

Il grogna et gesticula dans tous les sens, lui montrant son mécontentement, avant de cesser alors qu’elle ne s’intéressait plus à lui. Elle avait posé Mari dans le siège-auto, mis un fond musical de circonstance qui, dans les temps anciens, lui aurait écorché les oreilles et tournait autour du sapin pour le décorer. La position était inconfortable mais il était satisfait d’avoir enfin réussi à avoir sa punition.  

 

- Idiot !, s’invectiva-t-il, le mot se retrouvant étouffé par la boule de Noël qui commençait à lui donner des crampes à la mâchoire.  

 

Il aurait pu tenter de la recracher ou la briser de ses mâchoires mais elle n’avait pas prêté attention et c’était l’une de ses préférées qu’elle lui avait coincée entre les lèvres. Cela était suffisant pour ne pas chercher à la détruire et continuait à souffrir… mais pas en silence… enfin quand elle le regardait tout du moins.  

 

- J’en ai besoin., dit-elle, approchant et retirant la boule de sa bouche.  

- Pour quoi faire ?, lui demanda-t-il avec un sourire ironique.  

- Si tu me ressors une vacherie, ce n’est pas une boule mais l’étoile que je te fourre dans la bouche et dans toute sa longueur., le prévint-elle.  

 

Il regarda l’objet en question posé sur la table et déglutit. Il ne voulait définitivement pas se retrouver avec ça dans le gosier. Il fut tenté un instant de lui proposer de la poser au sommet d’un autre de ses membres mais se retint.  

 

- Tu ne voudrais pas me délier, s’il te plaît ? Je serai trèèèèèèès sage., lui promit-il, lui faisant des yeux de cocker.  

- Comme si tu avais besoin de mon aide pour le faire…, pipa-t-elle, se redressant.  

- Ton aide m’est très précieuse…, lui répondit-il avant d’avoir pu se retenir.  

 

Il devait consulter. Il n’y avait pas : il ne pouvait pas continuer à dire et faire n’importe quoi comme il le faisait depuis la veille. Il devait avoir un truc pas net, un dédoublement de la personnalité, une maladie foudroyante… S’il ne faisait rien, demain il l’embrasserait. Il leva les yeux vers elle et croisa son regard stupéfait. Demain ? Aujourd’hui même…, pensa-t-il, admirant ses deux lignes sensuelles entrouvertes.  

 

- Je… euh… Je vais débrancher la prise., balbutia-t-elle, le contournant.  

 

Elle avait mal entendu, ce ne pouvait être que cela. Elle faillit éclater de rire. Elle n’était carrément plus dans la quatrième dimension mais dans la vingtième… Un bébé dans l’appartement, Ryo qui lui faisait des compliments et des réparties ambiguës, elle qui lui épargnait des massues… Quand le monde avait-il arrêté de tourner rond ?, se demanda-t-elle.  

 

- Quand je pense que tu as osé me brancher…, grommela Ryo.  

- Je ne t’ai pas… oh… Tu veux dire les prises des guirlandes…, comprit-elle, baissant le nez pour lui cacher le rouge qui parait ses joues.  

- Je… euh… ben oui, les guirlandes… Comme si…, commença-t-il, se taisant sous le regard noir qu’elle lui lança en sentant la vacherie arriver.  

- Là, tu brilles par ton intelligence… pour une fois., apprécia-t-elle, se relevant et retournant à sa décoration.  

 

Se redressant à son tour, il l’observa faire un moment avant d’aller s’asseoir dans le canapé, les pieds croisés sur la table basse et les mains derrière la tête.  

 

- Tout de même, pourquoi avait-on besoin d’un arbre de Noël ?, lui demanda-t-il.  

- Pour ce qu’on en fait de toute façon.  

 

Soulagée de se retrouver dos à lui, Kaori se mordit la lèvre. Elle avait encore le temps de lui annoncer la merveilleuse nouvelle, au moins jusqu’au jour J heure H.  

 

- Tu me connais. J’adore Noël et puis, c’est important de fêter la vie et l’espoir., répondit-elle, riant légèrement.  

- Mouais… A la base, ce n’est pas une fête de chez nous., pipa-t-il.  

 

Il était de mauvaise foi, il le savait. Il n’avait pas un grand attrait pour la chose, à vrai dire pour peu de célébrations, autre que celle de la beauté féminine allait sans dire, mais, depuis qu’elle était arrivée dans sa vie, il avait commencé à apprécier. Commencé, se précisa-t-il, parce que, si une fois elle n’était pas là, il ne courrait pas non plus acheter un sapin ni ne sortirait les décorations de leurs boîtes…  

 

- Tout comme Halloween… Pourtant, ça ne t’a pas rebuté d’aller à la fête déguisée au Cat’s., lui fit-elle remarquer.  

 

Elle se souvenait même s’être retrouvée avec ses mains aux fesses. S’en était suivie une scène épique où il avait crié au scandale, s’était horrifié d’avoir tâté du cuissot de mec mais elle avait malgré tout senti la douce caresse sur ses deux arrondis, caresse qui s’était passablement attardée jusqu’au moment où Kazue avait remarqué que Ryo était derrière elle.  

 

- Au moins, il y avait de la miss mokkori… Ici… Ben c’est ici. Il n’y aura que nous deux… et mini-pouce., lâcha-t-il, observant ses courbes délicieusement féminines.  

- Tu as du gui dans tes décorations ?, l’interrogea-t-il innocemment.  

- Non. Pourquoi ? Tu en veux ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu connais les traditions. Ca, c’en est une qui ne me déplaît pas., répondit-il, s’imaginant sous une branche avec sa partenaire.  

 

Il chassa l’image de sa tête en la voyant légèrement rougir. Apparemment, ils partageaient la même pensée. Dangereux, très dangereux, se dit-il.  

 

- Il faudrait aussi que je trouve un bâton et du fil., pensa-t-il tout haut, se grattant le menton.  

- Pourquoi ?, l’interrogea Kaori, accrochant une nouvelle boule au sapin et la plaçant correctement.  

 

Entendant gazouiller, elle se retourna et regarda Mari qui observait les lieux calmement. Elle se pencha et fit basculer légèrement le siège-auto, offrant ainsi un léger aperçu de ce qu’elle portait sous son tee-shirt échancré, ce qui dévia le cours de ses pensées.  

 

- Ryo… Pourquoi du bâton et un fil ?, lui redemanda-t-elle, le ramenant à la réalité et lui donnant une occasion de soulager la pression.  

- Pour me balader dans la ville avec une branche de gui et attraper plein de miss mokkori, pardi !, lâcha-t-il, montrant son engouement.  

- Tu devrais emmener Mari avec toi. Les bébés, ça marche super bien auprès des filles, il paraît…, pipa Kaori, fâchée.  

- Vraiment ?, fit-il, intéressé.  

- Oublie ce que je viens de dire. Comme si j’allais te laisser trimballer Mari à droite à gauche pour courser les femmes par ce froid de canard., maugréa-t-elle.  

 

Amusé, il se leva et approcha, s’arrêtant face à elle.  

 

- Et si je m’occupais d’elle ici, tu craquerais pour moi ? Tu ferais tout ce que je voudrais ?, lui demanda-t-il, plongeant son regard de braise dans le sien.  

 

C’était bas, se dit-il, surtout en voyant ses joues se teinter et ses pupilles se dilater. Il jouait honteusement avec ses sentiments mais c’était bon et rassurant de savoir qu’elle était attirée par lui… encore.  

 

- Alors, dis-moi, Kaori, si je prenais la petite dans mes bras, que je la berçais, papouillais, si je lui donnais un biberon, tu en penserais quoi ?, insista-t-il d’une voix suave.  

- Je…, commença-t-elle avant de s’humidifier les lèvres du bout de la langue.  

- Je… trouverais… cela…  

 

Elle devait sortir de son envoûtement. Elle se sentait se liquéfier de l’intérieur sous son regard intense. Elle se voyait sombrer dans un abîme sans chercher à se débattre alors que sa conscience lui criait de se raccrocher, que tout cela n’était que leurre et illusion.  

 

- Faux… et illusoire…, parvint-elle à dire sortant de son emprise quand son regard se teinta de surprise.  

- Je te connais, Ryo Saeba., lui dit-elle, se sentant redevenir maîtresse d’elle-même.  

- De toute façon, je ne t’intéresse pas., acheva-t-elle, se retournant et reprenant son activité.  

- Bah !, s’exclama soudain Mari, tout sourire comme si la scène l’amusait.  

 

Ryo lui lança un regard noir qui s’atténua aussitôt face au visage angélique. Il venait de se prendre un vent mais, après tout, Kaori le connaissait mieux que quiconque et il ne récoltait que le fruit de ses efforts. Malgré tout, il resta là, debout, près du siège-auto, observant sa partenaire tout en jetant par moments un regard sur le bébé.  

 

- J’ai presque fini., annonça soudain Kaori alors que l’arbre était paré de jolies couleurs, de boules scintillantes et autres décorations rappelant l’évènement qui arrivait.  

- Il est déjà bien ainsi, non ?, fit-il.  

- Il manque la touche finale., lui expliqua-t-elle, passant à ses côtés et allant chercher l’étoile sur la table.  

 

Elle avança une chaise et grimpa dessus. Soucieux, il la regarda se mettre sur la pointe des pieds pour tenter d’atteindre le sommet. Il n’avait pas entré cette donnée en compte en achetant le sapin. Il l’avait juste trouvé beau et bien fourni et il savait qu’il lui plairait. Là, il sentait juste l’accident arriver et n’aimait pas cela.  

 

- Tu devrais peut-être aller chercher l’escabeau ou me laisser faire, Kaori., lui suggéra-t-il.  

- Mais non, ça va aller. Regarde, j’y suis presque., lui affirma-t-elle, la langue coincée entre ses dents.  

 

Elle s’appuya sur le rebord de la chaise, se mit au maximum sur la pointe des pieds et étendit son corps de tout son long et ce qui devait arriver arriva. Elle ne toucha pas le sommet mais la chaise se déroba sous ses pieds. Elle ne dut d’éviter la disgrâce d’une chute honteuse et certainement douloureuse dans l’épineux qu’aux réflexes de son partenaire qui l’attrapa par derrière et l’écarta de là. Ainsi serrés l’un contre l’autre, ils virent l’arbre vaciller un moment avant de s’immobiliser sans chuter.  

 

- J’ai… J’ai peut-être présumé de mes capacités., murmura-t-elle, un peu gênée.  

- Peut-être…, répondit-il sur le même ton.  

 

Malgré la gêne qu’occasionnait leur position, ni l’un ni l’autre n’osait parler. Tous deux savaient que, dès qu’ils le feraient, ils devraient se séparer et ils n’en avaient pas envie même s’ils n’auraient osé l’avouer.  

 

Kaori sentait le cœur de son partenaire battre dans son dos. Elle avait presque l’impression que ça résonnait dans sa propre poitrine et que son propre cœur cherchait à se calquer sur ce rythme. Elle était bien au creux de ses bras même si le souffle chaud qui caressait sa nuque régulièrement la faisait frissonner et la faisait chavirer.  

 

De son côté, Ryo s’abreuvait de toutes ces sensations qui naissaient en lui, de son odeur qui lui chatouillait les narines, de sa chaleur qui s’insinuait en lui, de ses légers tremblements qui se réverbéraient en lui. Ca créait un nouveau contact entre eux, un nouveau besoin dont il savait qu’il générerait un manque par la suite.  

 

Ce fut un éclat de rire de Mari qui les sortit de là. Comme revenant à la réalité, ils s’écartèrent et regardèrent le bébé qui semblait les fixer, heureux.  

 

- Donne-moi ça., fit Ryo, prenant l’étoile des mains de sa partenaire.  

- Que vas-tu faire ?, l’interrogea-t-elle, surprise, alors qu’il redressait la chaise.  

- On est une équipe, Kaori., lui rappela-t-il, grimpant sur l’assise et installant la décoration au sommet.  

- C’est toujours plus plaisant de faire certaines choses à deux., ajouta-t-il, descendant de là et venant à ses côtés pour observer le travail.  

- Allez, vas-y, allume., lui enjoignit-il.  

 

Elle ne sut pourquoi elle se tourna vers lui et son estomac se noua quand elle croisa son regard sombre. Si les lumières avaient été en route, elle aurait pu mettre son scintillement à leur compte mais, là, quelle en était la cause ?, se demanda-t-elle. 

 


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