Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 5 :: Chapitre 5

Pubblicato: 22-12-20 - Ultimo aggiornamento: 22-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Ravie que l'histoire vous plaise. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 5  

 

Les pleurs de Mari réveillèrent Kaori au petit matin. Après une nuit encore bien hachurée, elle s’extirpa difficilement de son lit, frissonnant dans l’air frais de sa chambre. Se frottant le visage pour chasser la fatigue, elle alla chercher la petite, la changea rapidement et descendit, croisant Ryo dans le séjour.  

 

- Déjà levé ? C’est à marquer d’une croix rouge sur le calendrier., plaisanta-t-elle d’une voix où le sommeil perçait encore.  

- Déjà levé ? Pas couché, tu veux dire…, marmonna-t-il, la suivant dans la cuisine.  

 

Elle sortit un biberon, lui deux tasses à café. D’un mouvement simultané, ils remplirent d’eau leurs contenants, puis mirent à chauffer.  

 

- Merde ! J’ai oublié le café…, grogna-t-il, voyant Kaori sortir le lait en poudre.  

- Soirée trop arrosée ?, se moqua-t-elle, n’arrivant cependant pas à ignorer le petit pincement au cœur en imaginant les trop nombreux endroits où il avait pu passer la nuit… surtout avec qui.  

 

Jetant le café dans le filtre, il lui lança un regard en coin et vit de profil son visage légèrement contrarié. Elle devait imaginer le pire, le concernant, enfin le pire en ce qui concernait ses occupations de la nuit.  

 

- Ouais, on peut dire ça. Et mini-pouce s’est réveillée combien de fois cette nuit ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle fut surprise de sa question posée sur un ton neutre. Eprouvait-il un quelconque intérêt pour le bébé ?, se demanda Kaori.  

 

- Je demande ça, c’est juste pour savoir si je vais pouvoir me pieuter en paix pendant quelques heures ou si je dois m’enfoncer des boules quies dans les oreilles., se justifia-t-il négligemment en voyant son étonnement.  

- Je ne sais plus vraiment. Je dirai deux fois pour les biberons et quatre ou cinq fois pour des raisons non identifiées., répondit Kaori, prenant place pour donner le biberon au bébé qui l’engloutit goulûment.  

- C’est un gamin ou un gremlins qu’il nous a ramené ? Faut arrêter de la nourrir après minuit. Elle va tout nous saccager sinon., maugréa-t-il, posant une tasse de café devant sa partenaire sans un mot.  

- Merci., balbutia-t-elle, de nouveau surprise.  

 

Elle tenta de se remémorer mais ce devait bien être la première fois qu’il lui donnait une tasse de café sans qu’elle le lui demande. En fait, même quand elle le lui demandait, il ne le faisait pas, pensa-t-elle. Donc c’était la première fois, tout comme c’était la première fois qu’il restait avec elle plutôt de d’aller se coucher en rentrant de soirée. Malgré le fait qu’il ait pu passer la nuit avec une autre, ça lui fit chaud au cœur.  

 

- Je me dis que c’est normal, que son père lui manque, sa mère aussi certainement. Elle n’est pas dans son environnement habituel. Ca doit la contrarier., défendit-elle la petite qui s’endormait sur son biberon.  

 

La voir ainsi l’attendrit et lui fit oublier la nuit qu’elle avait passée et le manque de sommeil. Le regard n’échappa pas à son partenaire qui posa les yeux un instant sur le bébé et les retira aussitôt pour échapper aux sensations bizarres qu’il ressentait.  

 

- Ca, je peux comprendre., murmura-t-il pour lui-même.  

 

Il pensait à sa propre situation depuis l’affaire Kreutz, depuis qu’il s’était déclaré et aventuré en terrain inconnu, se demandant comment avancer, comment agir, comment gérer tous ces trucs bizarres qu’il ressentait, cette envie d’aller plus loin mêlée à la crainte de mal faire ou de la perdre.  

 

- Comment ça, tu peux comprendre ?, l’interrogea-t-elle, redressant le bébé contre elle.  

- Je… Ben… Moi aussi, j’ai changé d’environnement à plusieurs reprises. L’Amérique Centrale, les Etats-Unis, Le Japon, ton frère, toi…, se justifia-t-il, passant une main dans ses cheveux et prenant un air idiot.  

- Je ne sais pas comment je dois le prendre…, pipa-t-elle, se levant et sortant des toasts de l’armoire pour les faire griller.  

 

Il la regarda faire, soufflant intérieurement de soulagement. Le toboggan lui semblait encore une fois bien glissant ce jour-là et il n’était qu’au début de la journée. Dormir, il avait besoin de dormir. Oui, c’était cela. Monter dans sa chambre, se terrer sous la couette, dormir, s’éloigner de la tentation de sa Miss City Hunter… qui, avec un bébé dans les bras, s’escrimait à mettre la table, sortir des toasts brûlants du grille-pain avant d’en remettre d’autres, leur servir une deuxième tasse de café…  

 

- Tu n’as pas un peu les mains pleines ?, lui fit-il remarquer, un sourcil levé.  

- C’est vrai… Tu peux la prendre ?, lui demanda-t-elle, étouffant un bâillement.  

 

Il sentit la panique le gagner en la voyant approcher. Elle devait vraiment être fatiguée pour oser lui poser la question et s’imaginer qu’il dirait oui.  

 

- Je vais plutôt aller chercher son siège-auto. C’est que j’ai faim, moi !, se justifia-t-il, bondissant de sa place.  

- Bip-Bip n’a qu’à bien se tenir., pipa Kaori, regardant le siège vide.  

- Voilà !, annonça-t-il fièrement, posant le siège à terre entre eux deux.  

 

Reconnaissante, elle installa Mari puis prit place à table.  

 

- J’essaierai de mieux m’organiser pour ne plus négliger les petits-déjeuners., s’excusa-t-elle.  

 

Il n’appréciait déjà pas tellement sa cuisine mais au moins les repas matinaux étaient consistants et semblaient le satisfaire. Il devait être déçu de ne pas avoir mieux que des toasts et du café… surtout qu’il paraissait mort de faim. Elle ne voulut même pas penser à tout ce qu’il avait pu faire pour avoir un tel besoin.  

 

- Ca change. Ca me rappelle mes breakfasts américains., plaisanta-t-il, la laissant pantoise.  

- D’accord… T’as l’air affamé. Ca te suffira ?, l’interrogea-t-elle, soucieuse.  

 

Il s’arrêta un instant de manger, avalant sa dernière bouchée, et l’observa. Il pouvait voir son air inquiet et fut touché qu’elle se préoccupe de lui alors qu’elle devait penser qu’il avait passé la nuit avec une autre, ajoutant une nouvelle pouliche à son palmarès d’étalon… encore une mais toujours pas elle. Néanmoins, si, un jour, ils en arrivaient à ce stade, elle ne serait ni une pouliche ni une jument mais sa cavalière. Il savait que, ce jour-là, ce ne serait plus lui qui mènerait la danse mais elle à travers lui, de l’homme qu’elle avait fait naître.  

 

- Ne t’inquiète pas tant. Ce que j’ai me suffit., lui répondit-il d’un ton moqueur.  

 

Kaori se sentit cependant frémir face à son regard très sérieux et elle se demandait à quoi il pouvait bien penser en la regardant ainsi. La comparait-il à la fille qu’il avait rencontrée cette nuit ? Aux autres ? A ses anciennes partenaires ? Se demandait-il comment l’amadouer un peu plus et lui faire rembourser d’autres dettes pour rouvrir les portes d’autres bars ou cabarets ?  

 

Ryo ne rajouta pas un mot de plus. Il en avait déjà beaucoup trop dit à son goût. Ses paroles allaient au-delà de l’alimentaire. Ils parlaient tout simplement d’elle et de ce qu’elle était pour lui. Ayant fini son petit-déjeuner, il se leva de table et s’apprêtait à partir quand il vit le regard perdu de Kaori. Visiblement, il l’avait déstabilisée un peu plus qu’il ne le pensait et elle ne partait pas en vrille. La fatigue devait prendre le pas sur la raison et il ne savait quoi faire. Gagnant du temps, il débarrassa sa place.  

 

- Bon, je vais me pieuter en espérant que mini-pouce soit clémente. C’est pas tout ça mais courir après des mecs qui ont voulu me descendre toute la nuit, ça m’a crevé., annonça-t-il nonchalamment.  

- Quoi ? On a voulu te tuer ?, s’exclama Kaori, bondissant de sa chaise, soucieuse.  

- Ouais, la routine quoi… A quoi tu pensais ? Que je m’étais vautré dans les bras d’une nana ?, la taquina-t-il.  

- Je… euh… Non… Je pensais que… tu avais trop bu…, mentit-elle, se triturant les doigts.  

- Je ne bois jamais trop et, quoique tu en penses, tu ne sais jamais vraiment à quelle heure je rentre., lui apprit-il, mystérieux.  

- Qu’est-ce que tu racontes ?, fit-elle, fronçant les sourcils.  

 

Un sourire étira les lèvres de son partenaire, fier de l’effet qu’il avait produit sur elle, lui faisant oublier momentanément son inquiétude.  

 

- Il n’y a qu’une chose dont tu dois te souvenir., lui rappela-t-il, croisant les bras et s’adossant sur le chambranle de la porte.  

- Laquelle ?, le questionna-t-elle, nerveuse.  

- Souviens-toi de la clairière, Kaori., répondit-il simplement avant de disparaître de sa vue, la laissant perplexe.  

 

Il fit moins le malin quand il ferma la porte de sa chambre et s’appuya dessus, tentant de maîtriser les battements frénétiques de son cœur. Il avait le sentiment d’avoir fait un bond en avant, d’avoir descendu le toboggan à la vitesse grand V sans même essayer de se freiner… Qu’allait-il se passer dès lors ? Allait-elle l’attendre de pied ferme quand il redescendrait dans l’espoir de voir les choses se concrétiser ou avait-il été assez évasif dans ses propos pour faire naître le doute qui la ferait rester dans son camp, le temps d’être sûre de ce qu’il avait voulu lui dire ?  

 

- Quel idiot ! Non seulement tu suis Kaori dans la cuisine, tu lui prépares un café comme un gentil toutou et tu restes avec elle pour déjeuner mais, en plus, il faut que tu lui sortes ton baratin de gentleman et que tu la rassures sur le fait que tu n’as pas passé la nuit à baiser une autre !, se morigéna-t-il.  

- Tu déconnes, Ryo !, acheva-t-il, se déshabillant et se jetant dans son lit, trouvant malgré tout le sommeil rapidement.  

- J’y crois pas…, murmura Kaori, relevant la tête.  

- Il a débarrassé sa place. Alors toutes ces années, c’était du vent !, se fâcha-t-elle, prenant sa tasse et se dirigeant vers l’évier pour faire la vaisselle, indifférente à la libellule qui s’écrasa là où elle était deux secondes auparavant.  

 

Rageusement, elle fit la vaisselle, lava la table puis attrapa le siège-auto de Mari, l’emmenant au salon où elle commença à faire du ménage pour faire passer sa colère.  

 

- Il débarrasse la table… En plus, Môssieur en fait une petite plaisanterie d’avoir été pris une nouvelle fois pour cible. Il pense à quoi, celui-là ? Il ne se dit pas qu’il y a des gens qui tiennent à lui, qui seraient tristes de ne plus le voir ? Je me vois bien annoncer à Mick et Umibozu « Ryo est mort. Il a fait une petite virée nocturne et il a été tué par... ». Par qui au fait ? Il ne m’a même pas dit qui avait essayé de le tuer…, pensa-t-elle soudain.  

- Bref… Mick pleurerait son compagnon de beuverie et Umi serait certainement fâché de ne pas avoir eu le fin mot de qui était le plus fort d’eux deux. Et moi, je fais quoi si tu meurs, idiot !, s’exclama-t-elle, se tournant vers la chambre à l’étage.  

 

Ses mots passèrent inaperçus pour Ryo mais pas pour Mari qui se mit à pleurer. Kaori se figea, se retournant vers la petite en culpabilisant.  

 

- Pardon, pardon, pardon, Mari. Rendors-toi, chérie., fit-elle, faisant balancer le siège-auto.  

 

Ca ne calma pas pour autant la petite qui continua à pleurer et Kaori ne put résister au besoin de la prendre à bras afin d’éviter de réveiller Ryo mais surtout de calmer le gros chagrin du bébé qui lui brisait le cœur. Elle la berça un long moment contre elle, la sentant se calmer, et tenta de la remettre dans son siège-auto mais Mari se remit à pleurer. De guerre lasse, elle décida de la garder contre elle et, ne pouvant rien faire de toute manière, d’en profiter pour récupérer un peu également. Elle s’allongea donc sur le canapé, la petite calée contre elle, et, lui caressant la nuque et le dos, ses cheveux soyeux, repensa à la conversation qu’ils avaient eue ce matin.  

 

Elle en eut le sourire jusqu’au moment où ses yeux s’arrondirent de stupéfaction en se remémorant sa dernière phrase, celle que son esprit fatigué avait occulté pour ne lui faire voir qu’un point de détail.  

 

- Souviens-toi de la clairière…, murmura-t-elle.  

 

Elle n’avait aucun doute sur la clairière en question et surtout se remémorait cet évènement comme s’il avait eu lieu la veille. Elle avait eu tellement peur quand elle l’avait vu apparaître sans arme, n’imaginant pas qu’il pouvait cacher deux lance-roquettes derrière lui. Elle avait été soulagée de savoir qu’il vivrait même si elle devait mourir. Elle n’aurait jamais supporté le fait de savoir qu’il était mort à cause d’elle. Ca, c’était sans compter sur son imagination et sa connaissance des armes.  

 

- Je vivrai pour celle que j’aime et je ferai tout pour lui revenir., répéta-t-elle, levant les yeux vers l’étage.  

 

Etait-ce ce qu’il avait voulu lui dire ? Elle savait que c’était d’elle dont il parlait dans cette phrase mais c’était donc encore elle qui était dans ses pensées malgré tout ce temps et son immobilisme ? Elle sentit son cœur battre un peu plus fort et la joie l’envahir. Elle était celle vers qui il revenait toujours, par n’importe quel moyen. Il n’avait pas passé la nuit avec une autre femme. Sur ces pensées réconfortantes, elle s’endormit, un sourire étirant ses lèvres.  

 

Quand il se réveilla deux heures plus tard un peu plus reposé, Ryo n’entendit que le silence. Il aurait pu penser que Kaori était partie à la gare s’il n’avait senti sa présence. Il se leva discrètement, se demandant ce qu’elle pouvait bien faire. En général, quand elle faisait du ménage, elle ne se préoccupait pas du bruit qu’elle faisait parce qu’elle savait son sommeil lourd dans un environnement familier. Il approcha de la rambarde et observa le séjour. Il sentit son cœur fondre en la voyant endormie, le bébé posé sur elle. Toutes les deux dormaient profondément mais, malgré la distance, il fut rassuré de voir sa main instinctivement serrer Mari quand celle-ci bougea légèrement. Une vraie mère, c’était instinctif chez elle, pensa-t-il.  

 

Comme subjugué, il les observa encore un peu avant d’aller rapidement se doucher puis se changer. Contrairement à ses habitudes, il ne laissa pas tout en vrac, étalé par terre, rien que pour le plaisir de l’entendre pester puis de la voir débouler furieuse pour le sermonner. Il perdrait ces quelques moments où il pourrait voir son regard briller tel une flamme mais elle avait déjà suffisamment à faire avec le bébé. La main au dessus du panier, il se demanda depuis quand il avait ce genre de considération et faillit revenir en arrière mais lâcha les vêtements qui atterrirent au fond du bac avant de ressortir de la buanderie et de descendre.  

 

Passant non loin du divan, il entendit les premiers chouinements de Mari et s’arrêta, ne sachant quoi faire. La petite ne s’agitait pas mais elle se réveillait et Kaori ne semblait pas s’en rendre compte.  

 

- Pssst…, fit-il, cherchant à la réveiller.  

- Mmmmm., marmonna-t-elle, secouant légèrement la tête avant de la tourner vers le dossier.  

- Argh… Il faut qu’elle dorme comme un loir à ce moment-là., grommela-t-il.  

 

Hésitant, il approcha du divan. Arrivé à un mètre de là, il eut un pas de recul à l’odeur horrible qui émanait de la zone et il ne se demandait pas de qui ça venait. Mari s’agita un peu plus. Il tendit les mains pour la prendre mais eut une arrière-pensée. Il ne saurait quoi faire avec elle. Il recula et contempla la scène, se demandant ce qu’il devait faire.  

 

- Kaori, à quelle heure on mange ?, lui demanda-t-il, prenant un air ennuyé, croisant les bras.  

 

Même s’il se sentait un peu coupable de la réveiller, il fut satisfait de la voir ouvrir les paupières, sa main tenant fermement le bébé.  

 

- Que… Quoi ?, murmura-t-elle, fouillant la pièce du regard, revenant à la réalité.  

- Oh… Je me suis endormie., comprit-elle.  

- Ouais et je te demande à quelle heure on mange… et puis la petite, elle schlingue si tu vois ce que je veux dire., fit-il d’un air dégoûté en secouant la main devant son nez.  

 

Elle grimaça en sentant l’odeur arriver jusqu’à ses narines et soupira en voyant l’heure à sa montre. Elle allait devoir choisir et le choix était vite fait en imaginant l’inconfort de Mari souligné par ses pleurs montant  

 

- Tu devras attendre. La cliente avant tout et j’ai une couche à changer et un biberon à donner… sauf si tu veux t’y coller., lui proposa-t-elle, se relevant.  

- Pas prévu dans la répartition des tâches., répondit-il en haussant les épaules.  

- Ca va, l’odeur n’a pas saturé le canapé., fit-il, s’allongeant dedans et sortant un de ses magazines de sous les coussins.  

- Vu ton activité débordante, je suppose que ce n’est pas la peine de te demander un coup de main…, supposa-t-elle, se retenant de soupirer.  

- Je peux essayer de faire apparaître Miss Juillet du magazine mais…, commença-t-il.  

- Ouais, je sais. Elle risquerait d’être monopolisée pour tes besoins personnels et je doute qu’ils soient alimentaires…, pipa-t-elle.  

- Encore que je me demande si elle saurait y répondre., lâcha-t-elle, forte de leur conversation précédente.  

 

Elle n’attendit pas de réponse de sa part. Elle lui avait montré qu’elle avait entendu ses propos mais elle ne tenait pas à l’acculer dans ses derniers retranchements. L’absence de répartie acerbe suffisait à savoir qu’elle avait en quelque sorte marqué un point, même si leur échange n’était pas un match. Elle ne voulait pas le vaincre mais peut-être que cet échange verbale les mènerait à mieux. Sans plus attendre, elle s’en alla à l’étage avec une Mari grognon dans les bras.  

 

- Allez, ma belle. C’est parti pour une plongée en apnée., plaisanta-t-elle, retirant son pyjama.  

 

Ca avait été limite, vit-elle alors que les bords du body étaient tachés. Encore un peu, tout y passait, peut-être même ses vêtements à elle.  

 

- Tu ne devais vraiment pas être bien mais c’est fini maintenant. On va nettoyer tout cela, te donner un bain pour te rendre toute fraîche et t’habiller. Et après cela, on ira prendre le biberon… Oh bon sang…, jura-t-elle, ouvrant la couche.  

 

L’odeur la fouetta en même temps que l’image et elle sentit son estomac se tordre.  

 

- Areuh…, gazouilla Mari, esquissant un sourire.  

- Tu peux sourire. Je crois bien que c’est pire que la pire des choses que Ryo m’ait faites…, avoua-t-elle.  

- Remarque, il a passé l’âge de faire dans une couche., se mit-elle à rire légèrement.  

- Largement., entendit-elle derrière elle.  

 

Elle se sentit rougir, prise en flagrant délit, mais ne se retourna pas.  

 

- Que fais-tu ici ?, lui demanda-t-elle innocemment.  

 

Il ne le savait pas vraiment lui-même en fait. Il avait juste tourné les pages les unes après les autres sans trouver bonheur à ses yeux. Il avait rangé le magazine et était monté, pensant aller s’en griller une sur le toit mais ses pieds en avaient décidé autrement apparemment… encore une fois.  

 

- Je te trouvais bien longue et comme j’ai très faim…, se justifia-t-il, approchant.  

- Pouah ! Quel horreur ! Comment elle fait ça ?, s’horrifia-t-il, se pinçant le nez.  

- Et toi, comment tu fais ? Je me souviens avoir été coincée avec toi aux toilettes et ça ne sentait pas la rose non plus…, lui rappela-t-elle, respirant par la bouche pour limiter les arrivées d’effluves jusqu’à ses récepteurs olfactifs.  

- Si tu veux que j’aille plus vite, va dans sa chambre me chercher un body et des vêtements pour elle. J’ai oublié de les préparer., lui demanda-t-elle, prenant le bébé à bout de bras et l’emmenant dans la pièce adjacente.  

 

Il regarda Mari sourire en battant des pieds et ne se réveilla que lorsque la porte se referma. Il vit la couche encore en place et, une grimace d’horreur déformant son visage, il la referma comme il avait vu Kaori le faire et la jeta à la poubelle avant de se laver les mains et de partir vers la chambre d’amis. Il ouvrit l’armoire et se gratta la tête en voyant les tas de petites pièces de tissu.  

 

- Je lui prends quoi, moi ?, se demanda-t-il, se grattant la tête.  

- Un body…, pipa-t-il.  

 

Il examina les vêtements que Kaori avait classé par utilité, fit appel à ses souvenirs puisque Mari n’était pas le premier bébé qu’ils accueillaient et sortit un body. Il trouva ensuite la pile des habits et comprit rapidement que sa partenaire avait déjà assemblé des ensembles.  

 

- Aurais-tu eu une idée derrière la tête, Sugar, ou as-tu juste été prévoyante ?, murmura-t-il.  

 

Il souleva les tas et choisit un petit ensemble qui lui plut. Il refermait la porte quand il la rouvrit et attrapa une paire de chaussettes. La refermant, il observa les petites choses dans ses grandes mains. Il en était quitte pour le mec détaché qui n’approcherait en rien le bébé. Il allait devoir trouver mieux pour feindre l’indifférence…  

 

- Encore une fois synchro…, apprécia Kaori, revenant avec Mari enroulée dans une serviette en même temps que lui.  

- Bon choix et tu as même pensé aux chaussettes. Super ! Merci Ryo., lui dit-elle, lui adressant un sourire radieux.  

 

La douce flamme chaude qui brillait dans ses yeux fut sa plus belle récompense et il eut presque l’impression de se sentir rougir.  

 

- Bon, ben, elle est peut-être propre mais ça pue la couche ici. Je me tire., pipa-t-il, ayant besoin de s’éloigner.  

 

Il se sentait prêt à faire une connerie du genre lui proposer de faire à manger ou préparer le biberon et il avait besoin de regagner sa froideur d’esprit.  

 

- Ok. Au fait, merci d’avoir fait place nette., le remercia-t-elle alors qu’il allait sortir de la pièce.  

 

Il s’arrêta, se maudissant, et se tourna vers elle : elle était penchée sur Mari et l’habillait tranquillement en laissant ses doigts errer sur son petit corps, lui arrachant par moments de petits babillages. Il imagina les mêmes attouchements sur son corps et se sentit frémir. Il aurait presque pu vouloir être à la place du bébé. Non, en fait, il aurait voulu y être.  

 

Kaori sentit son regard peser sur elle et lutta pour ne pas le regarder à son tour. Il avançait vers elle mais elle sentait qu’elle ne devait pas pousser trop fort parce que cette tension pouvait se retourner à tout moment. Le laisser échapper à son regard, c’était sa manière de le ménager et Mari était une diversion bienvenue pour l’occasion.  

 

Ils ne se retrouvèrent qu’une demi-heure plus tard, les sens apaisés, le bébé nourri et reposant dans son siège-auto observant les allées et venues de la rouquine. Ryo se sentait plus maître de ses pensées après avoir passé un bon moment dans le froid sans même fumer.  

 

- On va pouvoir passer à table., lui annonça-t-elle.  

- On mange à trois ?, s’étonna-t-il.  

- Mari ne semble pas vouloir dormir pour le moment. Ca te dérange qu’elle reste ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il la regarda puis le bébé puis haussa les épaules.  

 

- Elle me piquera pas ma part et elle piaille pas à tout va. On fera avec…, répondit-il.  

- De toute façon, mes plats sont immangeables. Tu ne manquerais pas grand-chose, non ?, lança-t-elle innocemment.  

 

Il se retint de sourire à sa répartie sachant qu’elle lui tendait une perche.  

 

- Oh… tu sais, c’est comme d’autres choses : ils me suffisent., fit-il, prenant un air impassible.  

- Ah beu…, gazouilla Mari comme concluant la conversation.  

 

Les deux adultes l’observèrent avant de revenir l’un sur l’autre, partageant un regard de connivence, et de reprendre leur repas, discutant de choses et d’autres moins sensibles. 

 


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