Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyon ...

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 18 :: Chapitre 18

Pubblicato: 12-01-21 - Ultimo aggiornamento: 12-01-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 18  

 

Arrêté en plein milieu de la route, Ryo prit un moment pour réfléchir. Le vent s’était levé pendant l’après-midi et la neige qui tombait calmement quand ils étaient arrivés à l’orphelinat arrivait maintenant par bourrasques continues. C’était un véritable blizzard qui soufflait, blizzard qu’il n’avait pas suspecté en sortant du parking de l’orphelinat abrité par les arbres. Ce n’était donc pas étonnant, vue la force des rafales, qu’un tronc déraciné gisait en plein milieu de la chaussée, les empêchant de regagner Shinjuku.  

 

- Ce serait peut-être plus prudent de retourner à l’orphelinat, non ?, suggéra Kaori, anxieuse, jetant un regard vers Mari.  

- Oui, en effet., admit-il.  

 

Leur soirée romantique tombait à l’eau mais ce n’était que partie remise. Prudemment, il fit demi-tour, sentant la voiture glisser sur une plaque de verglas, et emprunta le chemin en sens inverse.  

 

- Toi qui aime la neige, tu es servie cette année., ironisa-t-il.  

- Je m’en serais bien passée., avoua-t-elle, scrutant ce qui aurait dû être la nuit noire mais n’était qu’un voile blanc.  

 

Ils avancèrent au pas pendant un long moment, cherchant l’entrée de l’orphelinat. Tous les deux concentrés sur le paysage pour trouver le moindre indice pour les orienter, ils gardaient le silence. Soudain, une ombre massive surgit devant eux et Ryo braqua pour l’éviter. Par chance, il était arrivé à un croisement et avait suivi l’autre route. Il évita donc l’accident.  

 

- Tu n’as rien ?, demanda-t-il à sa compagne, soucieux.  

- Non, ça va. Mari aussi., dit-elle, se retournant pour examiner le bébé qui jouait avec son hochet.  

- Où est-ce que tu as trouvé le hochet ?, l’interrogea-t-elle, cherchant à juguler son anxiété.  

- Je l’ai acheté pendant ma tournée des indics. Je l’avais prévu pour demain en me disant qu’elle avait droit à son cadeau. Ca tombait à point., répondit-il.  

- Je ne sais pas où nous sommes., grogna-t-il, ne reconnaissant pas l’endroit.  

- Avec toute cette neige, impossible de trouver une indication.  

- Ca va aller. On va bien arriver à un croisement. Il y aura certainement un panneau quelque part pour nous indiquer le chemin., fit Kaori, se faisant plus sûre qu’elle ne l’était.  

 

Préférant garder la maîtrise de la mini, Ryo se retint de prendre sa main dans la sienne pour la rassurer. Il n’était pas particulièrement inquiet mais, avec un bébé dans la voiture, il préférait assurer le coup. Son regard balaya rapidement le tableau de bord. Aucun défaut de fonctionnement, la jauge de carburant au sommet, tout allait bien. Continuant à observer les alentours, il cherchait l’intersection suivante, combattant cette impression qu’ils avaient roulé des kilomètres alors que, probablement, ils n’en avaient fait qu’un, peut-être deux.  

 

- C’était quoi ça ?, demanda Kaori, sentant une secousse de la voiture.  

- Je pourrais te dire une branche mais je crois que c’est la voiture., lâcha-t-il, les dents serrés.  

- T’as pas le droit de me lâcher., grogna-t-il.  

 

Une deuxième secousse se fit sentir et, moins de deux secondes après, le tableau de bord clignota et la mini s’arrêta, finissant son chemin en roue libre.  

 

- Putain de merde !, gronda Ryo, se retenant de hurler pour ne pas effrayer Mari.  

- Reste là !, ordonna-t-il à sa partenaire, sortant de la voiture en ouvrant le capot.  

 

Elle le regarda tripoter le moteur, la batterie, tout un tas de choses avant de revenir dans l’habitacle et de tenter de redémarrer sans succès.  

 

- Bon, on est coincés. On va rester dans la voiture. Je tenterai de la redémarrer dans une demi-heure, on ne sait jamais., lui dit-il.  

- J’arrive pas à y croire…, pipa Kaori, fixant le pare-brise.  

- Moi non plus., admit Ryo.  

- Tu me fais le coup de la panne ?, plaisanta-t-elle, se tournant vers lui avec un léger sourire.  

- Je ne… en fait, si mais ce n’était pas voulu, sinon on n’aurait pas mini-pouce avec., répondit-il, faisant signe du pouce derrière eux.  

- Ca t’empêcherait de…, suggéra-t-elle, mutine.  

- Tu me ferais croire que tu serais prête à…, lui retourna-t-il.  

 

Il vit le rouge lui monter aux joues mais, malgré tout, elle ne semblait pas plus rebutée que cela.  

 

- Intéressant., apprécia-t-il, un petit sourire aux lèvres.  

- Tu arrives encore à me surprendre., ajouta-t-il, l’attirant à lui.  

- C’est un bon point pour moi., minauda-t-elle, se hissant sur ses genoux.  

- On est serrés, dis donc., constata-t-elle, se retrouvant coincée entre lui et le volant.  

- J’aime quand on est serrés, toi et moi., chuchota-t-il.  

 

Elle lui sourit et noua les bras autour de son cou pour l’embrasser. Il répondit à son baiser avec ardeur, tout en caressant ses fesses et ses cuisses. Il aurait peut-être dû lui faire ce coup-là plus tôt, pensa-t-il avec un léger sourire, glissant les doigts entre eux pour ouvrir sa doudoune.  

 

- Ba ba ba…, se mit à babiller Mari gaiement, leur rappelant sa présence.  

 

Ils s’écartèrent haletants et se regardèrent, vibrant encore de leur échange.  

 

- Tu ne crains pas qu’elle attrape froid ?, l’interrogea Ryo, cherchant à reprendre la maîtrise de son corps.  

 

Kaori se pencha, collant sa poitrine contre son visage, pour toucher la joue et les mains du bébé.  

 

- Non, elle va bien., lui assura-t-elle.  

- Moi aussi., apprécia Ryo.  

 

La bloquant contre lui, il profita encore de la position, allumant un brasier dans leurs deux corps.  

 

- Je pourrais rester ici toute la nuit., pipa-t-il.  

 

Brusquement, la fenêtre passager vola en éclats sous le coup d’une branche qui la traversa et il amena le visage de sa compagne contre lui pour la protéger du verre projeté. Il n’avait même pas besoin de regarder pour savoir que la neige s’enfournait à grande vitesse dans l’habitacle, baissant considérablement la température intérieure, et rendant l’endroit plus qu’inhospitalier.  

 

- On va devoir se trouver un abri., cria-t-il à cause du vent qui s’engouffrait.  

- On ne sait même pas où on est !, répondit Kaori, anxieuse.  

- On va trouver. Prends le sac à langer. Je prends Mari., lui dit-il, sortant de la voiture.  

 

Il attrapa le bébé qui pleurait à cause de la surprise et l’enferma sous son imper qu’il referma en le tenant fermement. Quand il se retourna, Kaori était à ses côtés avec le sac à langer et la couverture qu’elle avait prévue en plus, juste au cas où. Le cas où était arrivé…  

 

- On ne se lâche pas., lui cria-t-il, lui prenant la main.  

 

Il ne se retourna pas pour la voir acquiescer, certain qu’elle le suivrait les yeux fermés s’il le lui demandait. Vu comme la neige tombait, cela revenait un peu à cela de toute manière et ils s’enfoncèrent pour se mettre un peu à l’abri des arbres qui se dressaient devant eux. Ils avancèrent ainsi cinq bonnes minutes et, soudain, Kaori leva leurs mains jointes, pointant une direction.  

 

- Là-bas !, fit-elle.  

 

Ryo scruta la pénombre et distingua les contours d’un petit bâtiment à quelques mètres. Il pressa sa main pour lui signifier qu’il avait compris et ils s’y rendirent, ce qui sembla leur prendre un temps phénoménal. Par chance, la construction était simplement fermée par un loquet que Ryo leva avant d’ouvrir et laisser passer sa partenaire. La porte refermée, ils secouèrent à l’entrée la neige qu’ils avaient sur eux avant qu’il n’alluma son briquet.  

 

- J’y crois pas…, souffla-t-il.  

 

Trouvant une lanterne de style ancien, il alluma la mèche avant de rebaisser le verre. Une douce lumière se diffusa dans la pièce et éclaira les présences invisibles jusque là.  

 

- Une bergerie ?, pipa Kaori, observant sidérée le bœuf, le mouton et l’âne qui les regardèrent calmement à leur tour.  

- Si c’est un sketch, qu’on me réveille de suite., maugréa Ryo.  

- Pourquoi ?, l’interrogea-t-elle sans comprendre.  

 

Il la dévisagea, se demandant si elle le charriait ou non et se rendit compte que ce n’était pas le cas. Pour une fois, c’était son éducation auprès d’occidentaux qui lui donnait un avantage sur Noël.  

 

- Une bergerie, la vache, le mouton, l’âne, un homme, une femme et un bébé… la scène de la nativité ?, lui suggéra-t-il.  

- Oh… Ah oui, en effet, c’est troublant., admit-elle.  

- Tu peux poser Mari là, regarde., lui indiqua-t-elle, pointant du doigt un objet creux en bois.  

- Une mangeoire… Si je ne savais pas que Mick passait un réveillon comme celui que j’avais en tête pour nous, je ferais le tour des lieux pour le débusquer., grinça le nettoyeur.  

 

Il entendit le rire léger de sa compagne et son humeur s’allégea quelque peu. Il ramassa suffisamment de paille pour installer Mari confortablement avant de la poser dessus précautionneusement.  

 

- Si tu venais dans mes bras pour qu’on se tienne chaud ?, lui proposa-t-il, lui tendant la main.  

- Bien volontiers., acquiesça-t-elle.  

 

Il s’assit contre un ballot de paille posé non loin du berceau improvisé et l’invita entre ses jambes, la serrant contre lui pendant qu’elle les recouvrait de la couverture.  

 

- C’est une bonne idée que tu as eue., murmura-t-il à son oreille.  

- Finalement, c’est peut-être ton idée le coup de la panne…, suggéra-t-il, malicieux.  

- Mon seul tort est d’avoir été prévoyante., avoua-t-elle.  

- C’est ton côté maternel qui ressort., répondit-il.  

 

Kaori fit taire la tristesse qu’elle ressentit un court instant et glissa les mains sur celles de son homme.  

 

- Si ça t’inquiète, il ne sera bientôt plus., répondit-elle, tentant de garder un ton neutre.  

 

Ce fut peine perdue. Il entendit sa tristesse et la ressentait en lui. Ce n’était pas quelque chose auquel il s’attendait, surtout que ça avait surgi très rapidement, que c’était tout nouveau pour lui et qu’il ne savait pas vraiment quoi en faire. Il repensa à ce qu’il lui avait dit quelques heures auparavant à l’orphelinat, de ce mot grandir qui, dans son esprit, revêtait beaucoup plus qu’il n’arrivait à le dire ou le penser.  

 

- C’est dommage., souffla-t-il contre son oreille, la sentant frissonner.  

- J’aime te voir maternelle. J’aime voir cette joie teintée de sérénité sur ton visage, dans ton regard. Tu resplendis dans ces moments-là., lui confia-t-il tendrement.  

- C’est vrai que je me sens bien avec elle. Je me sens… complète., admit-elle.  

- Mais je sais ce que notre vie nous impose., nuança-t-elle à contrecœur.  

 

Ryo garda le silence un instant. Allait-il trop vite ?, se demanda-t-il. Allait-il faire une erreur en se lançant si tôt alors qu’ils débutaient leur relation ? Il observa de profil le visage de sa compagne puis Mari paisiblement endormie dans la mangeoire et tout le décor. Ces trois dernières semaines avaient eu quelque chose de magique mais, à bien y repenser, la magie était là depuis bien plus longtemps, depuis près de sept ans maintenant. Elle se tenait même dans ses bras à l’instant présent et il la garderait pour lui de longues années encore. Il n’allait pas trop vite. Il avait juste mis beaucoup de temps à réaliser qu’il avait le plus précieux cadeau à ses côtés et qu’il avait juste refusé de le déballer.  

 

- Ce que je t’impose., la corrigea-t-il alors, se sentant serein, en paix avec sa conscience.  

- Quoi ?, s’étonna Kaori, se tournant vers lui.  

- Ce n’est pas notre vie qui nous impose de rester à deux. C’est moi, juste moi et mes peurs ancestrales., lui expliqua-t-il.  

- Mais il y a les risques, les organisations en place, ceux qui veulent te provoquer en duel, tes vieux ennemis qui reviennent…, lui fit-elle remarquer.  

- Et il y a ma super partenaire et le duo infernal que l’on forme, les rires futurs, tout l’amour qu’on va partager tous les deux… tous les trois ?, suggéra-t-il, un peu nerveux.  

- Mari s’en va dans les jours à venir., lui rappela Kaori, le cœur lourd.  

- Je ne te parle pas de Mari, Kaori. Je te parle de toi, moi et l’enfant que j’aimerais qu’on ait ensemble., lui dit-il.  

 

Surprise, elle se retourna dans ses bras, s’agenouillant face à lui. Elle n’arrivait à en croire ses oreilles. Elle ne s’était pas attendue à cela. Elle l’avait rêvé mais, pour elle, c’était un rêve qui ne deviendrait jamais réalité.  

 

- Tu… tu veux qu’on ait un bébé ensemble ?, répéta-t-elle.  

- Oui. Pas tout de suite pour qu’on puisse profiter un peu de nous mais d’ici quelques temps, j’aimerais beaucoup qu’on ait une petite fille qui nous ressemble… ou un garçon, je m’en fiche à vrai dire., lui confirma-t-il.  

- Mais les dangers, le fait que…, commença-t-elle.  

 

Il posa un doigt sur ses lèvres pour l’empêcher de continuer. Il voyait son espoir grandissant qui luttait contre toutes ces choses qu’il avait fait entrer dans son crâne au fil des ans.  

 

- Ces jours qu’on a passés ensemble tous les trois m’ont montré beaucoup de choses. On peut le faire, Kaori. Ca demandera des mesures de protection supplémentaires, quelques ajustements mais on peut le faire, toi et moi., lui affirma-t-il.  

- J’ai vraiment envie de ce bébé avec toi., ajouta-t-il, caressant sa joue.  

- Moi aussi., souffla-t-elle.  

- Tu crois que le Père Noël nous apporterait cela pour Noël prochain ? Ca nous laisserait un peu de temps à deux pour rattraper ces quelques années d’attente., suggéra-t-il.  

- On peut toujours lui faire une lettre. Peut-être qu’il y répondra., répondit-elle, le sourire aux lèvres.  

- On la rédigera demain. Pour le moment, j’ai besoin de me réchauffer., lui indiqua-t-il, l’attirant à lui.  

 

Elle l’enlaça et l’embrassa. Il l’entoura de ses bras et, plutôt que de la hisser sur ses genoux, il la coucha dans la paille.  

 

- Tu m’en veux si je pervertis notre crèche. J’ai envie de réaliser un vieux fantasme avec toi., lui affirma-t-il, faisant descendre la fermeture éclair de son manteau.  

- Vieux ? Mais tu n’as que vingt ans…, le taquina-t-elle, lui offrant son cou.  

- Trente, il me semble que c’est l’âge que tu m’as donné. Je crois bien que je vais avoir hâte d’en avoir trente-et-un…, lui avoua-t-il, la déshabillant doucement.  

- Ce serait bien une première., soupira-t-elle, fermant les yeux.  

- Il faut une première à tout., lui affirma-t-il, ouvrant son pantalon et glissant la main dedans.  

 

Peu de mots furent échangés dans les minutes qui suivirent. Seuls les soupirs et gémissements retentirent entre les quatre murs de bois jusqu’au moment où ils sentirent toutes leurs connexions nerveuses frémir face à la vague de plaisir ressentie. Ils restèrent un moment immobiles, pris dans les restes lascifs de ce moment de plénitude.  

 

- Alors ton fantasme ?, murmura-t-elle, caressant son dos.  

- Avec la bonne personne, c’est toujours meilleur., lui affirma-t-il, embrassant sa clavicule.  

- Si je peux me permettre, outre le côté exotique, la paille… ça gratte., lui affirma-t-elle, ne pouvant se retenir de se dandiner pour échapper aux piqûres des brindilles dans son dos.  

- Si tu ne veux pas remettre le couvert, évite de trop bouger., lui conseilla-t-il, se sentant reprendre vigueur en elle.  

 

Elle le sentit également et ne résista au vice de l’exciter un peu plus.  

 

- Sorcière…, grogna-t-il, se laissant emmener de nouveau sur les chemins du désir.  

 

Ayant cependant entendu ses doléances, il les retourna et se retrouva sur le dos, sa compagne le chevauchant sauvagement.  

 

- Regarde pas, toi., fit-il au mouton qui s’était approché et semblait admirer la poitrine de sa compagne, repoussant sa gueule loin de là.  

 

Elle aurait pu en plaisanter si le plaisir qui montait n’avait pas été si puissant et les balaya tous deux quelques secondes plus tard, la laissant sans force, retombant sur le torse de son homme, essoufflée. Deux bras l’entourèrent, la caressant doucement pour l’apaiser.  

 

- C’était encore mieux que dans mon fantasme., soupira-t-il, rêveur.  

- Mais on ferait mieux de se rhabiller si on ne veut pas attraper froid., fit-il, la sentant frissonner contre lui.  

 

Elle releva le visage et l’embrassa doucement avant de se lever et remettre ses vêtements. Ils se remirent dans la même position qu’avant après avoir vérifié que la petite n’avait pas froid.  

 

- Comment tu en es venu à jouer au Père Noël ?, lui demanda Kaori, somnolant contre lui.  

- Deux petits garçons qui n’y croyaient plus. J’ai trouvé cela triste alors qu’ils n’ont que sept ans. J’avais l’impression de ne pas avoir su les protéger., lui confia-t-il, se souvenant de leurs regards blasés.  

- Ils avaient compris que c’était le directeur. Alors… j’ai proposé de le remplacer. Ils n’y croiront peut-être plus l’année prochaine mais c’est une année de plus où une lumière aura brillé dans leurs yeux., fit-il, content d’avoir pu assister à cela.  

- C’était une bonne idée. Peut-être que je verrai cette lumière dans tes yeux l’année prochaine., répondit-elle.  

- Je crois qu’elle commencera à briller cette année., lui dit-il.  

 

Il se pencha sur elle et l’embrassa doucement avant de la serrer contre lui, simplement pour la tenir. Ils restèrent ainsi un long moment, veillant Mari, profitant de la présence de l’autre en attendant la fin de la tempête et très certainement le jour nouveau.  

 

- Quelqu’un arrive., fit-il soudain.  

- Quelle heure est-il ?, demanda Kaori, sortant de la couverture et allant près de Mari pour la protéger.  

- Minuit. Tu veilles sur elle., lui ordonna-t-il, sortant son arme.  

- Je n’en aurai pas besoin finalement., lâcha-t-il soudain, approchant de la porte pour l’ouvrir.  

- Vous vous êtes perdus en chemin ?, plaisanta Ryo, laissant entrer Umibozu, Mick et le Professeur.  

 

Voyant les trois hommes alignés l’un à côté de l’autre, Kaori se mit à rire.  

 

- Balthazar, Melchior et…, sécha-t-elle quand elle se calma.  

- Gaspard., compléta Ryo, amusé.  

- Ca fait près de deux heures qu’on vous cherche.,Heureusement, on a fini par voir la lumière., leur indiqua l’américain, pointant la lanterne.  

- Il croyait que c’était l’étoile., pouffa le Professeur  

- Argh ! On a le droit de se tromper, non ?, s’irrita Mick.  

- Pourquoi vous nous cherchiez ?, s’interrogea le nettoyeur, malgré sa reconnaissance.  

- Pourquoi ?!, s’exclama son acolyte.  

- Il me demande pourquoi… Parce que ma chérie d’amour a dit que ce n’était pas normal que vous ne soyez pas encore rentrés de l’orphelinat, qu’elle a essayé d’appeler chez vous sans réponse et qu’il n’y avait pas moyen de la distraire avant qu’elle soit rassurée. Je vous ai ramené un thermos de café., fit-il.  

 

Il leur versa chacun une tasse qu’ils burent avec reconnaissance, se réchauffant un peu, avant de que Ryo se tourne vers le Professeur.  

 

- Kazue m’a demandé de les suivre pour m’assurer que vous alliez bien. Vous, ça a l’air d’aller… à en juger le suçon que tu as, vous avez dû trouver un moyen très agréable de vous réchauffer., se moqua-t-il, désignant un point rouge dans le cou de la rouquine, ce qui la fit rougir, posant une main dessus.  

- Et cette petite fille… Qu’est-ce qu’elle vous ressemble… Vous êtes sûrs que ce n’est pas la vôtre ?, leur demanda-t-il, un sourcil levé, examinant le nourrisson.  

- Non, ce n’est pas la nôtre mais ça viendra., répondit Ryo, enlaçant sa compagne.  

 

Trois regards surpris se braquèrent sur eux. Avec un léger sourire, le Professeur se redressa et leur tendit une couverture de survie.  

 

- Elle va bien mais ça souffle encore beaucoup dehors. Ca ne sera pas superflu pour retourner jusqu’à la voiture., leur apprit-il.  

- Merci., fit Ryo, dépliant la couverture pour recouvrir sa compagne.  

 

Lui prendrait l’autre couverture que Kaori avait emmenée. Il se tourna ensuite vers le géant qui rendait l’espace exigu.  

 

- Bah, ces deux-là avaient bien besoin d’un guide pour te retrouver., fit-il, haussant les épaules.  

- Tiens, vous devez avoir faim., leur dit-il, lançant un paquet de gâteaux au nettoyeur.  

- On repart dans un quart d’heure., les informa-t-il.  

 

Ils partagèrent les biscuits et le café restant entre eux, restant un moment en silence.  

 

- C’est étrange mais ça me fait penser à quelque chose., pipa Mick, les sourcils froncés.  

- Je ne vois vraiment pas., s’amusa Ryo.  

- Quoi de plus normal qu’un couple avec un enfant trouvant refuge dans une bergerie contenant un bœuf, un mouton et un âne un vingt-quatre décembre…, commença-t-il.  

- Tu as oublié la mangeoire et les trois hommes., compléta Kaori, le regard pétillant.  

- Quel manque de clairvoyance de ma part…, ironisa son compagnon.  

- Non mais franchement, ça me fait penser à quelque chose…, insista l’américain.  

- Bon, si on allait ?, proposa Umibozu.  

 

Kaori mit Mari dans l’écharpe de portage puis fut emmitouflée dans la couverture de survie par Ryo. Les quatre hommes entourant les deux femmes, ils regagnèrent la voiture de Umibozu garée à côté de la mini dont la vitre avait été plastifiée.  

 

- Vous êtes vivants !, s’écrièrent Kazue et Miki, les enlaçant, soulagées.  

- Oui. On a trouvé refuge dans une étable entourés de bêtes., résuma Kaori, sentant la fatigue arriver.  

- Pendant que nous nous inquiétons, vous nous refaisiez la scène de la nativité ?, se moqua Miki.  

- J’avais dit que ça me faisait penser à quelque chose !, s’exclama Mick. 

 


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