Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 12 :: Chapitre 12

Pubblicato: 29-12-20 - Ultimo aggiornamento: 29-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. RAvie que l'histoire plaise. Un peu de tendresse ça fait du bien, c'est vrai. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 12  

 

Confortablement installé dans le canapé, Ryo feuilletait distraitement un de ses magazines préférés en l’absence de toute présence féminine. Distraitement parce que, physiquement absente de son environnement immédiat, Kaori occupait cent pour cent de ses pensées… Bon, quatre-vingt-dix-neuf pour cent pour être honnête, la demoiselle dénudée sur papier glacé avait un instant capté son attention, mais juste un instant, parce que le souvenir du baiser à deux millimètres de ses lèvres que Kaori lui avait donné le matin même était beaucoup plus puissant et plaisant.  

 

- Pour m’avoir mise au lit cette nuit., lui avait-elle expliqué.  

 

Il ne s’était pas attendu à ce que ça passe inaperçu mais la récompense avait été à la hauteur du plaisir qu’il avait ressenti à la tenir dans ses bras.  

 

- Ryo, tu es occupé ?, l’interrogea Kaori, descendant avec Mari dans les bras.  

- Tout dépend de ce que tu me demandes. Si c’est pour une partie de plaisir entre les bras d’une belle rouquine de ma connaissance, je suis libre comme l’air., lui affirma-t-il, un regard coquin.  

- Je dois appeler Yume ? Parce que nous sommes trois rouquines dans l’appartement., lui fit-elle savoir, un sourcil levé.  

- Ah ? C’est vrai. Non, je ne parlais pas de Yume. Elle est bien là où elle est à barboter., soupira-t-il, jetant un regard anxieux vers l’étage.  

- En ce qui me concerne, j’ai à faire donc je te laisse Mari. C’est une jolie rouquine aussi mais je la mets dans son siège-auto. Je ne t’en demande pas plus., lui dit-elle, approchant le siège.  

- Et si tu m’expliquais comment l’occuper ? Ca doit être long pour elle de rester dans ce siège tout le temps quand tu n’es pas là., fit-il, prenant un air impassible.  

 

Il se souvenait de la promesse qu’il avait faite à la petite fille la nuit même. Mari avait tenu le reste de la nuit jusque sept heures du matin où elle s’était réveillée en fanfare, morte de faim. Elle avait englouti son biberon en moins de deux minutes et Kaori avait dû lui en faire un deuxième dans la foulée qu’elle avait avalé un peu plus posément. C’était à ce moment-là qu’il était arrivé, frais et dispos, et qu’il avait préparé le café, rassuré de voir quelques couleurs revenues sur le visage de sa partenaire. La baiser était arrivé peu après… et il ne serait pas contre un deuxième à vrai dire.  

 

Kaori le regarda surprise. Elle avait bien vu le rapprochement de Ryo vis-à-vis de Mari mais elle ne s’était pas attendue à cela. Elle était contente de le voir se laisser aller mais un léger doute la retint de se laisser complètement aller.  

 

- Tu es sûr ? Rien ne t’y oblige., lui dit-elle, soucieuse.  

- Je sais. On bouge tous librement dans l’appartement alors pourquoi pas elle ?, lui retourna-t-il, n’arrivant pas à juste lui dire qu’il avait fait une promesse à mini-pouce.  

 

Cela aurait signifié que cela faisait plus longtemps qu’il n’y paraissait qu’il s’intéressait à elle et qu’il interagissait avec elle autrement que les simples attouchements qu’il avait faits devant elle.  

 

- D’accord. Je vais aller chercher un plaid et quelques jouets., dit-elle, posant Mari dans le siège-auto.  

- Tu vois, je tiens mes promesses comme tu as tenu les tiennes, mini-pouce., murmura-t-il, caressant la joue de la petite fille.  

- Ba !, s’exclama Mari, ravie.  

- Voilà, tu vas voir, ça n’a rien de compliqué. Je vais la mettre allongée sur le plaid et tu disposes quelques jouets autour d’elle. Tu peux attirer son attention, l’aider à basculer pour attraper. Tu peux la mettre un petit peu sur le ventre. Elle va chercher à relever la tête. Quand elle montrera des signes d’inconfort, tu m’appelles et je viendrai la remettre dans son siège. Je vais aspirer en haut mais j’arrêterai régulièrement pour t’entendre., lui promit-elle.  

- Ca va aller, tu es sûr ?, l’interrogea-t-elle.  

- Elle ne risque pas de fuir en douce ni de m’agresser. Je devrais pouvoir m’en sortir., la taquina-t-il, malicieux.  

- D’accord. Merci., fit-elle, lui offrant un sourire ravissant.  

- Tu peux mieux faire, non ?, lui demanda-t-il, un regard chaud posé sur elle.  

 

Elle approcha de lui et se pencha avant de poser les lèvres sur sa joue. Il ne put s’empêcher de la prendre par la hanche et de l’attirer sur ses genoux. Elle poussa un léger cri de surprise en atterrissant sur lui.  

 

- C’est mieux, beaucoup mieux., lui murmura-t-il, les bras noués autour de sa taille.  

- Ca me permettra d’attendre pour un peu plus., ajouta-t-il, déposant des baisers sur la ligne de son menton et descendant dans son cou.  

- Et pourquoi tu n’en profites pas pour m’embrasser ?, lui demanda-t-elle, se sentant fondre dans ses bras.  

- Pour ça., fit-il, entendant le bruit d’une porte à l’étage, signifiant que Yume venait de sortir de son bain.  

- File faire ton ménage. Je vais occuper Mari., lui dit-il, malicieux.  

 

Kaori acquiesça et sortit à regrets de l’étreinte masculine. Mari poussa un cri joyeux quand elle la prit, battant des pieds et des mains. Dès qu’elle fut à terre, elle tourna la tête vers un hochet non loin.  

 

- Je vous laisse. Je ne traîne pas., lui promit-elle, s’en allant.  

 

Il la regarda monter à l’étage avant de se glisser sur la couverture à côté du bébé. Mari babillait et observait le hochet qu’elle visait. Il l’observa tendre le bras de plus en plus loin puis le deuxième jusqu’au moment où elle bascula sur le côté un peu surprise. Concentrée, elle continua son effort jusqu’à toucher le jouet du bout des doigts. Doucement, Ryo le rapprocha un peu pour lui donner la satisfaction de la mission accomplie. Elle le saisit alors à pleine main en poussant un cri et, moins de deux secondes après, elle le mordillait.  

 

- Voyons, Mari, il ne faut pas mettre à la bouche, c’est sale., la sermonna gentiment Yume, lui retirant le hochet de la bouche.  

- Beuh…, lâcha le bébé faisant vibrer ses lèvres et remettant aussitôt le jouet dans sa bouche, le regard empli de défi.  

 

Ryo se retint de grogner. Ils étaient bien tous les deux dans le calme en pleine observation et découverte. Pour Mari, c’était le début des apprentissages mais, pour lui, aussi c’était un nouvel enseignement. A part quand il était en pleine réflexion ou en train de fumer, il était rare qu’il sache rester à ne rien faire. Soit il feuilletait ses magazines, soit il nettoyait son arme. Alors être capable de rester là juste à regarder le bébé faire ses premières découvertes, c’était inédit pour lui et, même s’il ne comprenait pas vraiment pourquoi, il y avait trouvé un certain plaisir, un certain apaisement même.  

 

- C’est une phase normale chez un bébé., répliqua-t-il, se souvenant de certains passages à l’orphelinat.  

- Mais c’est plein de microbes. Elle serait mieux dans son siège-auto., rétorqua Yume, semblant se soucier du bébé.  

 

Elle attrapa Mari et la souleva sans ménagement, lui faisant lâcher son hochet. Le bébé la regarda, surprise, et, rapidement, se mit à pleurer à chaudes larmes.  

 

- Repose-la. Elle était bien avant que tu ne veuilles l’empêcher de jouer., la tança Ryo, contrarié.  

 

Malgré les apparences, il ne sentait aucune sincérité dans les actes de la jeune femme. Il n’y avait pas de douceur dans ses gestes, ni de chaleur dans ses mots.  

 

- Non, je vais la bercer pour la calmer. C’est de ma faute si elle pleure., prétexta Yume, l’air contrit.  

 

Ryo remercia l’aspirateur de couvrir les pleurs de la petite. Il ne voulait pas laisser l’impression à Kaori qu’il avait failli dans une aussi simple mission de surveillance.  

 

- Repose-la. C’est pas la bercer que tu fais, c’est la secouer. Tu vas finir par lui faire mal., la reprit-il, se levant en voyant les gestes brusques qu’effectuait Yume.  

- Non, elle pleure. Je ne peux pas la laisser ainsi., répliqua la jeune femme, s’entêtant.  

- Ca suffit, Yume. Tu ne fais qu’accentuer ses pleurs. Elle n’est pas bien., lui fit-il remarquer, lui prenant le bébé des bras.  

 

Fort de ses réflexes, le geste fut rapide mais assuré et doux. Mari se retrouva collée contre son torse, ses deux bras l’entourant. Comme par magie, elle se calma presque instantanément alors qu’il ne la berçait même pas. Le simple fait de la tenir semblait avoir suffi et il en fut le premier étonné. Pendant une minute, il n’osa bouger ni la quitter des yeux attendant le moment où elle ferait une grimace et repartirait en larmes mais rien ne vint. Elle plongea seulement son regard gris nuit dans le sien et il s’en sentit bouleversé.  

 

- Tu peux la reposer maintenant qu’elle est calmée., intervint Yume, observant la scène avec circonspection.  

 

Il vit la petite cligner des yeux puis bâiller alors que sa main s’agrippait à son tee-shirt et le serrait comme si sa vie en dépendait.  

 

- Non, je vais la garder encore un peu. Elle semble sur le point de s’endormir., fit-il, prenant place doucement dans le canapé.  

- J’avais envie de passer un peu de temps avec toi…, bouda Yume, se laissant choir sans grâce à ses côtés.  

- Tu peux rester., répondit-il, le regard toujours fixé sur Mari.  

- Et te regarder t’abêtir devant une morveuse ? Très peu pour moi. Quand tu auras envie de jouer avec des adultes expérimentées, tu sauras où me trouver., lui asséna-t-elle, se levant et le laissant.  

 

Ryo n’en eut cure. Il était au contraire soulagé de ne pas avoir à subir les assauts de Yume. C’était peut-être idiot de rester en contemplation devant un bébé endormi mais il s’en fichait. Il était bien avec Mari. Elle dormait paisiblement dans ses bras alors qu’il avait toujours cru qu’un si petit bébé, de véritables éponges à ce qu’on lui avait dit, hurlerait s’il le tenait. Elle dormait et il aurait pu la reposer dans son siège mais il n’en avait pas envie et pas seulement parce que son petit poing, qu’il caressa doucement, agrippait son tee-shirt. Non, il appréciait sa chaleur qui irradiait sur lui et irradier semblait le bon mot tant elle lui semblait forte pour un si petit corps. Il aimait sentir son corps se soulever au gré de sa respiration paisible. Il s’abîmait dans la contemplation de son visage qui évoluait au fil de ses rêves, de ses lèvres qui tétaient par moments dans le vide, de ses soupirs.  

 

Pris dans sa contemplation, il ne vit pas Kaori apparaître à l’étage et l’observer pendant un long moment, émue. Elle n’aurait jamais imaginé que Ryo prenne Mari à bras. Il avait été si virulent qu’elle se doutait qu’il se tiendrait à distance. Elle ne croyait pas au désintérêt qu’il criait au départ. Elle savait qu’il y avait autre chose de plus profond, de plus intime. Alors le voir tenir Mari et la regarder dormir sans qu’il l’appelle au secours, c’était comme un signe que cette évolution qu’elle avait vue chez lui était arrivée à son terme ou en était proche, fait corroboré par le rapprochement qui s’opérait entre eux. Ne voulant pas le gêner, elle finit par s’éloigner et terminer le ménage dans la dernière chambre, celle de Ryo.  

 

Ce fut là qu’il la retrouva, passant le chiffon à poussières sur la tête de lit. Après un long moment, il avait éprouvé le besoin de retrouver sa partenaire et partager ce fait nouveau pour lui avec elle. Il ne voulait pas réveiller Mari alors il avait attendu que Kaori ait fini avec l’aspirateur pour la rejoindre. Appuyé au chambranle de la porte, il l’observa faire, le dos tourné à lui.  

 

- Et si tu t’arrêtais ? Ca brille tellement que j’en suis ébloui., l’interpela-t-il.  

 

Kaori s’arrêta et se retourna, surprise de le trouver là, surtout de le trouver là avec Mari dans les bras, affichant sans honte le lien qu’il venait de créer avec le bébé.  

 

- Tu veux que je la prenne ?, lui demanda-t-elle, s’attendant à la réponse qui suivit.  

- Non, elle a l’air bien., murmura-t-il.  

- Je n’en doute pas. Tes bras sont très agréables et tu es quelqu’un de très rassurant., répondit-elle, caressant les cheveux de Mari.  

- Comment… Comment tu te sens ?, l’interrogea-t-elle, osant aller sur des chemins inexplorés pour eux.  

 

Ils n’avaient pas vraiment l’habitude de parler de ces choses-là. Ca ne faisait que quelques temps qu’ils parlaient d’eux mais jamais il ne lui avait vraiment dit la façon dont il ressentait les choses, comment il s’était senti par exemple en lui avouant qu’il l’aimait.  

 

- Je… Je suis étonné de la voir si paisible dans mes bras., avoua-t-il.  

- Tu t’attendais à ce qu’elle te rejette ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui… Je… Je ne suis pas vraiment tout blanc., balbutia-t-il, son doigt caressant sa joue.  

- Tu n’es pas tout noir non plus. Elle t’attendait. J’en suis persuadée. Tu as ça en toi, Ryo. Tu te vois encore à travers un ancien miroir mais tu devrais regarder dans le nouveau. Tu n’es pas un saint mais tu es un homme bien., lui affirma-t-elle d’une voix douce.  

 

Il plongea dans son regard et elle put lire le doute dans ses prunelles gris nuit. Elle lui sourit, touchée par cette faille qu’il laissait paraître devant peu de personnes et devant elle principalement.  

 

- Tu es un homme bien, Ryo., lui répéta-t-elle, posant la main sur sa joue.  

- Je crois que je commence à y croire., lui répondit-il.  

- Il est temps., le taquina-t-elle.  

 

Il ricana légèrement et embrassa le creux de sa paume, la sentant tressaillir sous ses lèvres. Se sentant plus sûr de lui, il passa un bras autour de la taille de sa partenaire, ne tenant plus Mari que d’un sans craindre de la laisser tomber, et l’attira à lui sans trop la serrer.  

 

- Il est temps pour autre chose également., murmura-t-il avant de se pencher et de capturer ses lèvres.  

 

Gardant une main entre eux juste au cas où, Kaori se laissa entraîner par la douceur de son baiser. Jamais elle n’aurait imaginé en se levant ce matin que ce serait le jour où il ferait le dernier pas vers elle. Elle avait pensé que le flirt durerait jusqu’au départ de leurs clientes, qu’ils ne passeraient à l’étape suivante que lorsqu’ils seraient enfin seuls mais Ryo était prêt et de telles considérations ne devaient certainement pas l’arrêter… et ça lui allait très bien.  

 

Ryo apprécia de sentir les lèvres de sa partenaire se mouvoir sur les siennes avec douceur. Il frémit lorsqu’elle glissa les doigts dans ses cheveux et accentua la pression. Il n’avait pas voulu la bousculer et la voir prendre l’initiative le fit sourire. Malgré ce moment intime, il n’oubliait pas mini-pouce lovée dans ses bras et sa présence colorait d’une nuance très particulière ce moment. Ils étaient en bon chemin mais l’arrivée de Mari leur avait donné un coup de pouce non négligeable.  

 

Quand ils se séparèrent après un long moment, ils restèrent dans les bras l’un de l’autre encore un peu. Ils savouraient ce moment de félicité, de sérénité, ce sentiment d’accomplissement.  

 

- On y est, n’est-ce pas ?, murmura Kaori, levant un regard confiant vers lui.  

- Oui., répondit-il simplement sans lui demander de quoi elle parlait.  

 

Il le savait à la lueur de ses yeux, à son propre cœur qui battait plus vite malgré la sérénité de son esprit. Ils étaient à la croisée de leurs chemins, à l’embranchement qui faisait d’eux deux une entité unique, un couple, l’union de deux cœurs.  

 

- Plus de marche arrière ni d’amnésie, plus de vitre qui nous sépare, plus de peurs pour se mettre entre nous. Je veux aller de l’avant avec toi., lui affirma-t-il.  

- Moi aussi. C’est ce que je désire depuis si longtemps., lui avoua-t-elle.  

- Je sais… mais j’avais besoin de temps… et peut-être d’un coup de pouce., admit-il, jetant un regard vers Mari qui se réveillait.  

 

Il plongea les yeux dans ses yeux avant de se tourner vers Kaori. Les choses allaient changer désormais.  

 

- Ca va être l’heure de son biberon., pipa-t-il.  

- Tu veux aller la changer ?, lui demanda-t-elle, malicieuse.  

- Pas au contrat., répliqua-t-il, lui tendant le bébé.  

- Alors j’y vais. Tu peux peut-être préparer le biberon. Tu me diras si tu veux le lui donner., lui proposa-t-elle.  

- Une chose à la fois., répondit-il, un petit sourire aux lèvres.  

 

Il la retint quand elle s’écarta et l’embrassa une nouvelle fois plus brièvement. Leur baiser fut accueilli par un cri de joie de Mari.  

 

- Garde le secret, toi. Je vais préparer ton biberon., murmura Ryo, tapotant son nez, ce qui la fit rire avant de s’agiter.  

- Sois sage encore un tout petit moment., lui demanda la nettoyeuse.  

 

Ils se séparèrent, planant encore un peu après l’évolution, la révolution même, qui venait de se produire pour eux et se retrouvèrent quelques minutes plus tard pour le biberon. Sans même un mot échangés, ils ne firent pas étalage de leur nouveau statut devant Yume qui continua à tenter de jouer les gentilles baby-sitters et entretenir une certaine relation amicale avec Kaori malgré les pleurs du bébé dès qu’elle approchait et l’indifférence dans laquelle restait plongé Ryo.  

 

Elle fut néanmoins ravie de savoir que, ce soir-là, il resterait à l’appartement et se prépara à l’accueillir pour la visite nocturne. Le nettoyeur quitta bien sa chambre à deux heures du matin mais n’arriva jamais dans celle de sa cliente. Il se faufila dans celle de sa partenaire en entendant le babillage du bébé.  

 

- Rendors-toi. Je m’occupe de mini-pouce., murmura-t-il à sa partenaire qui se réveillait difficilement.  

 

Sans se rendormir, elle le regarda prendre place dans le canapé et avoir des gestes tendres envers le bébé, apaisant Mari qui se rendormit.  

 

- Tu as besoin que je te berce ?, taquina-t-il Kaori, croisant son regard tendre sur lui.  

- Je ne serai pas contre., lui répondit-elle.  

 

Contre toute attente, il vint s’allonger derrière elle au dessus de la couverture et la serra contre lui.  

 

- Ce n’est pas la première fois que tu viens la bercer, n’est-ce pas ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non, c’est vrai., avoua-t-il, se sentant enfin prêt à assumer.  

- Ta visite nocturne avortée, c’était à cause d’elle., déclara-t-elle.  

- Tu le savais… Comment ?, lui retourna-t-il, amusé.  

- Tu as laissé cela., lui annonça-t-elle, sortant son torchon de sa chevet.  

- Quel manque de professionnalisme…, s’en voulut-il faussement.  

- Pourquoi tu ne m’as pas confronté à ce moment-là ?, la questionna-t-il, caressant son bras.  

- Ce n’était pas le moment… et je ne le regrette pas., admit-elle.  

 

Ca n’avait retardé les choses que de quelques jours et c’était certainement mieux ainsi.  

 

- Moi non plus. Je vais te laisser dormir. Tu en auras besoin pour demain… et les jours qui suivront… surtout après le départ de nos clientes., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Kaori frissonna en sentant ses lèvres se poser sur sa nuque et la butiner quelques instants. Une douce chaleur montait en elle et elle rêvait de savoir jusqu’où ça pouvait aller. Il s’écarta néanmoins et la laissa.  

 

- Tu oublies ça., lui dit-elle, lui tendant son torchon.  

- Tu peux le garder. C’était ma dernière visite nocturne., lui apprit-il.  

 

Dans la pénombre près de la porte, elle ne vit pas son sourire mais l’entendit. Elle ne put retenir le sien et fourra le torchon sous son oreiller comme un doudou.  

 

Repartant dans sa chambre, Ryo entendit une porte s’ouvrir et se retourna. Yume sortait de la sienne et il vit son regard s’illuminer quand elle le croisa.  

 

- Alors c’est l’heure ?, lui demanda-t-elle d’une voix suave.  

- Trois heures moins le quart… Encore raté pour cette nuit. A demain, Yume., fit-il, pénétrant dans son antre.  

 

Il entendit le cri de rage puis la porte claquer et s’allongea dans son lit. Il avait eu sa dernière visite nocturne finalement, sans massue, sans cri, sans colère et c’était la meilleure de toute sa vie, même sans rapport sexuel. Il avait tenu Kaori dans ses bras. Avec un soupir d’aise, il ferma les yeux et s’endormit, rejoignant sa rouquine dans ses rêves. 

 


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