Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

» Ecrire une review

 

Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I count the number of words in my chapter?

 

You can use Microsoft Word. Go to Tools > Statistics.

 

 

   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 11 :: Chapitre 11

Pubblicato: 28-12-20 - Ultimo aggiornamento: 28-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne journée, bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 11  

 

Lorsqu’ils arrivèrent au Cat’s, leurs deux couples d’amis et Saeko étaient présents. L’inspectrice, qui n’avait pas encore été mise au courant de la situation, fit les yeux ronds en voyant Kaori entrer avec la poussette et fronça les sourcils en voyant l’autre jeune femme pendue au bras de Ryo.  

 

- Ce n’est pas un train que j’ai raté là…, pipa-t-elle, se tournant vers Mick qu’elle retint par le col pour avoir des explications.  

- Oh ça… Ils ont deux clientes en même temps. Dans la poussette, c’est Mari, un bébé de trois mois qu’ils prétendent ne pas être le leur alors qu’elle leur ressemble comme deux gouttes d’eau…, commença-t-il, le regard noir de l’inspectrice lui ôtant l’envie de faire le pitre.  

- Mick, ce n’est pas notre fille mais notre cliente. C’est juste une coïncidence si elle présente quelques traits similaires., gronda Ryo.  

 

Il ne voulait pas penser au pincement qu’il ressentit en recadrant son ami. Il ne voulait pas d’enfant, la chose devait donc le laisser insensible, non ?  

 

- Et je suppose que la miss mokkori là-bas – et je ne parle pas de ma Kaori chérie qui est de toute beauté encore aujourd’hui mais que tu connais - , ce doit être leur deuxième cliente, Yume, si mes souvenirs sont bons., fit-il, se tournant vers Miki qui acquiesça.  

- Je vous sers un café, un thé, Yume ?, proposa la barmaid gentiment.  

- Un café, s’il vous plaît, et un caramel mou pour la braillarde., grogna-t-elle, s’attirant un regard effaré des personnes autour d’elle qui ne connaissait pas encore son aversion pour les enfants en général et Mari en particulier.  

- Ba !, lâcha Mari, tout sourire, détournant leur attention.  

- Ca va être l’heure de son biberon., réalisa soudain Kaori, cherchant le sac à langer.  

- Tu as dû le laisser dans la voiture. Je vais aller le chercher., lui proposa son partenaire, ne le voyant nulle part.  

- Merci., souffla-t-elle, le regard lumineux.  

 

Il s’en alla, Saeko sur les talons.  

 

- Il n’y en a pas une pour le laisser en paix…, grogna-t-elle, se forçant à rester dos à la vitrine pour ne pas voir la négociation de marchands de tapis qui allait avoir lieu.  

 

Elle ne voulait même pas savoir quelle longueur avait atteint le carnet à coups ni de combien il accepterait de l’allonger.  

 

- Ryo, j’ai un petit service à te demander., lui apprit l’inspectrice, s’appuyant sur la voiture, une jambe repliée dévoilant le galbe parfait de sa cuisse, l’une de ses armes imparables.  

- Pas intéressé., marmonna-t-il, plongé dans le coffre pour retrouver le sac sous ceux de vêtements.  

- De toute façon, je connais la rengaine et tu n’honores jamais tes dettes., lui fit-il remarquer, levant un sac.  

- Ah le voilà !, s’exclama-t-il, refermant le coffre.  

- Cette fois, je vais tout te payer d’un coup et en avance., lui affirma-t-elle, se faisant séductrice.  

- Ouais, j’la connais celle-là. Quand tu dis que tu vas tout me payer d’un coup, je vais me retrouver avec une liste longue comme mon bras amputée de tout sauf un coup., répliqua-t-il, les sourcils froncés.  

- Non, promis, je te rembourse tout plus disons trois coups ?, lui proposa-t-elle.  

- Nan !  

 

Il croisa les bras, le sac à langer à l’épaule. C’était vraiment un drôle de tableau mais Saeko ne dit rien et réfléchit à ce qu’elle pouvait mettre en balance.  

 

- Bon d’accord, disons quatre coups supplémentaires., enchérit-elle.  

- Nan !  

- Hi hi hi, il donne du fil à retordre à notre inspectrice, l’Etalon., se moqua Mick.  

 

Intriguée par les paroles de son ami, Kaori finit par se retourner avec Mari dans les bras et observa comme lui.  

 

- Il finira par céder. Il le fait toujours., murmura-t-elle.  

- Ca ne pourrait pas changer ? Il y a déjà eu quelques petites choses, non ? Par exemple, il n’a sauté sur personne en entrant., lui fit remarquer l’américain.  

- C’est vrai…, admit-elle, un léger sourire aux lèvres.  

 

Malgré tout, Saeko, c’était une autre histoire, beaucoup plus ancienne que Miki ou Kazue, encore plus ancienne qu’eux…  

 

- Pas intéressé, j’ai dit. J’ai déjà deux boulots en cours. Si tu m’en colles un troisième, de un, je vais me faire trucider par Kaori pour avoir accepté un travail non rémunéré, de deux, je vais me faire trucider par Kaori pour mon passé de fainéantise et, de trois, je vais me faire trucider par Kaori pour la rémunération en nature. J’ai donc triple intérêt à refuser…, lui apprit-il, lui montrant trois doigts.  

- Apparemment, ça, ça ne change pas., soupira la nettoyeuse.  

- Bon, alors je te propose treize coups, quatre par risque que tu prends plus un pour faire pencher la balance., lui retourna Saeko.  

- Alors laisse-moi réfléchir., fit-il, un doigt sous le menton.  

 

D’un coup, il sortit de sa poche intérieure le carnet à coups et le déplia savamment d’un mouvement de poignet, faisant voler la très longue liste d’arriérés.  

 

- Voilà ce qui rentre dans la balance. C’est non N O N !, lui énonça-t-il.  

- Ca, ça finira toujours pareil., constata Kaori, se retournant de nouveau vers le comptoir.  

- Peut-être qu’un jour, ça finira tout court., suggéra Mick, continuant à regarder la scène.  

 

Soudain, Mari commença à s’agiter et à pleurer. Kaori la posa contre elle en la berçant, espérant que la situation ne s’éterniserait pas trop longtemps.  

 

- Abrégeons., fit Ryo, entendant les pleurs de l’extérieur.  

- Pour cette fois, ce sera sans moi, Saeko. Si ça peut attendre, je t’aiderai par la suite. Pour le moment, je ne prendrai pas de risque avec un bébé à la maison., lui dit-il, plus sérieux.  

- Même pour quinze coups ?, tenta-t-elle.  

- Si je t’en demande cinquante ?, répliqua-t-il.  

- Tu es dur en affaires…, souffla-t-elle, prenant un petit air renfrogné.  

 

Elle l’entendit rire et fut surprise.  

 

- Tu pourrais m’en proposer autant que tu veux, ce sera toujours non. Tiens, c’est cadeau., lui dit-il, lui lançant le carnet à coups avant de rentrer dans le café.  

- Allez, mini-pouce, encore un peu de patience., lui demanda-t-il, sortant le biberon et le remplissant d’eau avant de le tendre à Miki.  

- Je vais aller la changer., pipa Kaori, souhaitant un peu de temps seule pour se remettre de cette déception.  

 

Elle avait toujours confiance en lui et ses sentiments mais savoir que Saeko était encore et toujours capable de lui faire tourner la tête ne la laissait pas tranquille.  

 

- Ryo, c’est quoi ça ?, l’interrogea Saeko, revenant de sa surprise.  

 

Il se retourna et s’appuya sur le comptoir, nonchalant.  

 

- Mon carnet à coups. Je t’en fais cadeau. Je n’en ai plus l’utilité., lui répondit-il.  

 

Il s’était demandé comment il se sentirait quand il déclarerait devant tout le monde qu’il se rangeait. Il aurait juré être en panique, bafouiller sans savoir aligner trois mots mais, en fait, il était serein, en paix avec lui-même… malgré les regards sidérés posés sur lui. Même Umibozu avait cessé d’essuyer l’assiette qu’il tenait.  

 

- Tu veux dire que tu ne m’aideras plus ?, bredouilla Saeko, démunie pour l’une des rares fois de sa vie.  

- Non. Ca veut dire que je t’aiderai encore mais que j’apprécierai une rémunération plus concrète et qui conviennent aux deux membres de City Hunter., lui apprit-il, jetant un regard vers sa partenaire qui rosit de plaisir.  

- Je ne prends pas le risque de vous proposer une partie à trois ?, suggéra-t-il, le regard malicieux.  

 

Il se retrouva encastré sous une massue, deux couteaux plantés devant son nez. Sa dernière massue peut-être… quoique, la nostalgie ferait certainement un tour par là.  

 

- Je prends ça pour un non., conclut-il, se relevant.  

- En effet., pipa Kaori, se retournant pour aller changer le bébé.  

 

Il ne manqua pas cependant la lueur de plaisir et de soulagement qui éclaira son regard. Ayant envie d’un moment seul avec elle, il la suivit aux toilettes.  

 

- On m’avait vendu un mec qui tombait sur tout ce qui bouge mais rien de rien. Il a été piqué ?, demanda Yume d’un ton dédaigneux.  

- Pas de visite nocturne ?, s’étonna Miki.  

- J’ai déjà dû attendre que Kaori prenne la braillarde dans sa chambre pour avoir une chambre seule. Le premier soir, il a essayé mais j’étais allée dans sa chambre., soupira la cliente.  

- C’est l’homme qui rend la visite nocturne, pas la femme., fit Mick d’un ton docte.  

- Et il n’est pas revenu plus tard ?, l’interrogea Kazue, se souvenant des diverses tentatives de Ryo même si elle avait été concentrée sur son travail.  

- Non. Il m’a dit que la visite nocturne, c’était deux heures du matin et pas une autre heure. Paraît que c’est l’heure où les femmes sont les plus réceptives…, leur apprit Yume.  

- C’est quoi cette conn…  

 

Les mots de Kazue moururent sur la main de son conjoint qui la bâillonna.  

 

- Ben oui, c’est très connu chez les vrais dragueurs. Deux heures, c’est la meilleure heure., insista Mick, lançant un regard à sa compagne pour qu’elle garde le silence sur la supercherie.  

- C’est donc vrai… Quand je pense qu’il faut supporter la morveuse sans avoir de contrepartie…, pesta la cliente des City Hunter.  

- Ce qui est sûr, c’est que si vous continuez à parler ainsi de la petite Mari, ça ne plaira pas à Ryo., l’informa Miki, lui coulant un regard désapprobateur.  

- Il n’aime pas les enfants. Ca, je le sais., affirma Yume.  

- Au contraire, il les adore. C’est juste une façade., enchérit Kazue, ne comprenant pas le regard d’avertissement de son conjoint.  

- Vraiment ? Il les aime ? Pourtant, il ne veut jamais la prendre à bras. C’est à peine s’il lui jette un regard. On a l’impression qu’elle fait partie du décor., résuma la rouquine.  

 

Elle se tut et réfléchit à ce qu’elle venait d’apprendre, les autres partant sur une autre discussion.  

 

Kaori fut étonnée de voir Ryo entrer dans les toilettes à sa suite. Doucement, elle poussa du pied le sac à langer.  

 

- Désolée, je gène le passage., s’excusa-t-elle.  

- Je ne vais nulle part. Je voulais juste être avec toi., lui avoua-t-il.  

- Avec… moi ?, répéta-t-elle.  

- Oui, avec toi., réitéra-t-il.  

- Tu ferais bien de la changer. Elle ne va pas patienter indéfiniment., lui fit-il remarquer, la voyant comme statufiée.  

 

Kaori acquiesça et changea Mari qui gesticulait comme une bienheureuse sur la table à langer.  

 

- Du calme, mini-pouce. Sinon tu vas devoir patienter pour ton biberon., lui enjoignit-il.  

- Ba ba…, répondit Mari, tout sourire.  

- Tu as vraiment donné ton carnet à Saeko ?, lui demanda soudain Kaori, toujours incrédule.  

- Oui. Pourquoi je le garderais alors qu’il ne m’est plus d’aucune utilité ?, lui retourna-t-il, un sourcil levé.  

- Je ne sais pas. J’aurais pensé que tu attendrais que nous deux… Enfin… on ne sait jamais., répondit-elle, gênée.  

 

Il l’observa un instant et vint se mettre à ses côtés.  

 

- On ne sait jamais quoi ? Si ça va durer ? Si ça va marcher ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle.  

- Peut-être que tu t’ennuieras avec moi., ajouta-t-elle, anxieuse.  

- Je ne peux pas te jurer qu’on réussira mais j’ai envie d’y croire et, si tu mets ne serait-ce qu’un centième de ta passion à manier les massues dans nos ébats, tu risques de me supplier de te laisser un peu de repos… Peut-être même que c’est moi qui te demanderai grâce.d, la taquina-t-il.  

 

Il la vit rougir et se mordre la lèvre nerveusement. Une nouvelle fois, il posa le pouce dessus, traça la ligne fine et dégagea la prisonnière délicatement, tout cela plongé dans ses yeux dont les pupilles se dilataient progressivement.  

 

- J’ai envie de t’embrasser., murmura-t-il sans réfléchir.  

- J’ai très envie que tu m’embrasses., avoua-t-elle sans aucune timidité.  

 

Il caressa une nouvelle fois sa lèvre puis posa la main sur sa joue en se penchant sur elle.  

 

- Ryo, t’es tombé dedans ?, cria Mick en surgissant dans la pièce sans prévenir.  

 

Il s’immobilisa, ne bougeant même pas d’un pouce lorsque la porte se referma sur lui assez violemment. Par réflexe, Ryo s’était mis devant Kaori comme s’il devait l’abriter d’un danger, une main posée sur Mari pour la maintenir en place.  

 

- Mick, ce… ce n’est pas…, bafouilla Kaori, gênée.  

- Si, c’est ce que tu crois. Tu tombes au mauvais moment., avoua Ryo, posant un regard pénétrant sur son ami.  

 

Kaori fut surprise de le voir admettre qu’ils étaient sur le point de s’embrasser sans aucune gêne. Elle était encore plus surprise du silence soudain qui envahit la pièce l’espace d’un instant, les deux hommes semblant s’affronter du regard, communiquant silencieusement. Soudain, Mari se mit à hurler de désespoir, ramenant tout le monde à la réalité, et Mick ressortit, leur adressant un léger signe de tête.  

 

- Alors que font-ils ?, demanda Miki, inquiète.  

- Ils s’embrassent devant la petite…, lança Mick très sérieusement.  

- Mais non, j’déconne… Ah ah ah vous verriez vos têtes. C’est à mourir de rire., plaisanta-t-il, attirant les grommellements de l’assistance.  

- Il est sur le trône et Kaori finit avec la petite. C’est un concours entre Mari et lui pour les odeurs., grimaça-t-il, détournant leur attention.  

 

Kaori ressortit des toilettes, portant Mari contre elle. La petite pleurait encore et tétait son tee-shirt, visiblement frustrée. Le biberon fut prêt en moins d’une minute et elle le but avec plus ou moins d’entrain, semblant sonder le regard de sa gardienne qui cherchait elle aussi un appui dans le bébé pour apaiser les battements erratiques de son cœur. Ryo avait voulu l’embrasser. Si Mick n’était pas arrivé, il l’aurait embrassée… Elle sentit la chaleur monter à ses joues et se concentra sur le nombre de bruits de succion qu’elle entendait pour penser à autre chose.  

 

Ryo n’arriva que deux minutes plus tard et fut tout de suite approché par Yume.  

 

- Il commence à se faire tard. Ce serait peut-être bien que l’on rentre pour Mari, non ?, suggéra-t-elle, semblant vraiment concernée.  

 

Toute la bande tomba à la renverse tant la surprise fut grande. Même les libellules n’en revenaient pas et ne savaient où donner de la tête. Seules Yume et Mari n’avaient pas bougé, un corbeau tenant la petite et lui donnant son biberon. Elle regarda un moment les bestioles voler puis se détacha de la tétine et éclata de rire.  

 

- Ah, tu vois, elle approuve., se vanta Yume, se tournant vers la petite.  

- Gouzi gouzi gouzi., fit-elle, frottant son menton avec un sourire aussi faux que celui du Joker.  

 

Mari la regarda avec de grands yeux, hoqueta deux fois et, soudain, un flot de vomi surgit de son petit corps et éclaboussa la jeune femme en plein visage. Les libellules disparurent en un instant et toute la bande grimaça de dégoût.  

 

- Espèce de sale…, commença à rugir Yume.  

- Pauvre enfant, ça doit être très désagréable de ne pas savoir digérer., se reprit-elle, lançant un regard de biche à Ryo.  

- Je vais me rincer., annonça-t-elle, s’en allant dignement vers les toilettes.  

- Quelle mouche l’a piquée ?, se demanda le nettoyeur.  

- Je ne sais pas., fit Kaori, reprenant le bébé à bras.  

- Mais elle a raison : il serait temps de rentrer., approuva-t-elle, voyant Mari bâiller et surtout sa jolie tenue maculée de tâches.  

 

Elle était quitte pour une autre lessive en espérant ne pas se tromper de programme cette fois-ci. C’était quand même étrange, pensa-t-elle soudain, comment avait-elle pu se tromper de programme alors qu’elle aurait dû utiliser le même que la dernière fois ? Elle ne touchait pratiquement jamais au bouton sauf pour les serviettes. Elle poussa un long soupir et se dit qu’elle devait vraiment avoir été très fatiguée ce matin…  

 

- Ca a été une longue journée pour mini-pouce, longue et pleine d’actions., admit Ryo.  

- Un vrai papa poule…, plaisanta Mick.  

- La ferme, Mick., gronda son ami.  

- Mais je la ferme, Ryo. Je la ferme. J’aurais bien aimé avoir plus à taire., lui murmura-t-il discrètement.  

- Merci., souffla le nettoyeur, reconnaissant de la discrétion de son ex-partenaire.  

 

Dès que Yume fut de retour, ils quittèrent le café et regagnèrent l’immeuble aux briques rouges. Leur cliente partit se changer, Kaori laver les vêtements neufs et sales en vérifiant trois fois le programme et Ryo resta seul face à Mari.  

 

- Toi aussi, tu ne diras rien, n’est-ce pas ? Ca ne m’aurait pas dérangé que vous en voyez plus, Mick et toi, mais il faut aussi avouer que les toilettes d’un café pour un premier baiser, c’est pas terrible., chuchota-t-il.  

- Ba !, fit Mari.  

- On va essayer de trouver mieux, qu’en penses-tu ?, continua-t-il, voyant Kaori arriver.  

- Areuh…, lâcha-t-elle, faisant vibrer sa voix.  

- Merci de l’avoir gardée le temps que je mette la lessive en route., fit la rouquine, reconnaissante.  

- J’espère que ça me vaudra une récompense., lui dit-il, taquin.  

- On verra quand on sera seuls. Allez Mari, on va finir de te déshabiller et te mettre au bain., annonça-t-elle à Mari.  

 

Il les regarda monter toutes les deux puis baissa les yeux devant lui, le regard fixé sur le siège-auto vide. Doucement, il appuya dessus et le regarda se balancer… pour rien. Il n’y avait personne à bercer, personne à apaiser et ce serait ainsi pour le reste de leur vie. Il n’aurait que Kaori et, même si elle lui était amplement suffisante, il sentait quelque chose gronder en lui, quelque chose qu’il avait enfermé dans un coin il y a bien longtemps.  

 

- Enfin seuls, mon chou., susurra Yume, s’asseyant à ses côtés dans le divan.  

- J’ai enfilé une des tenues pour ce soir. Peut-être que tu voudras venir la voir en rentrant…, suggéra-t-elle.  

- Ou on peut remédier à cela maintenant., lui proposa-t-elle, écartant les pans de son chemisier.  

 

Il n’y jeta même pas un œil. Il ne voulait pas revoir Kaori en Yume. Il y avait une certaine ressemblance physique mais ça s’arrêtait là. Sa cliente n’affolait pas ses sens comme sa partenaire. Il n’avait même pas envie de se servir d’elle pour apaiser ses pulsions physiques. Quelque chose de plus beau l’attendait avec celle qui faisait battre son cœur.  

 

- Je vais préparer le repas., lui annonça-t-il, se levant et la plantant.  

- Quoi ? Mais c’est pas possible ! Il lui faut quoi !, gronda Yume, furieuse.  

 

Vexée, elle se laissa aller dans le divan, les bras croisés. Elle se demandait comment faire pour attirer l’attention du beau brun. Se transformer en bébé était exclu, devenir une bonniche sainte-n’y-touche très peu pour elle, que lui restait-il alors ? Retenter le chemin emprunté au café et faire amie-amie avec la morveuse voire avec Kaori ? Ce serait difficile mais c’était jouable. Elle observa la jeune femme redescendre avec le bébé à bras et décida de commencer discrètement. Ce fut donc avec beaucoup de difficulté qu’elle se retint de vociférer sur Mari de tout le repas même si celle-ci la regardait de temps à autre malicieuse et s’exclamait comme si elle comprenait son manège. Elle la narguait, la petite garce, mais elle ne l’aurait pas. Ce fut donc sans une parole malencontreuse de sa part que Mari fut mise au lit et que Ryo partit faire sa tournée des cabarets et indics.  

 

Yume proposa alors à Kaori de regarder un film toutes les deux, ce qui étonna la nettoyeuse qui décida malgré tout de faire un effort malgré sa fatigue. L’épuisement des derniers jours eut cependant raison d’elle et elle s’endormit sur le canapé.  

 

- Il est pour moi le beau brun ce soir., annonça la cliente, mettant une couverture sur la jeune endormie.  

 

Ca, ça lui vaudrait bien un point en sa faveur. Si en plus, elle réussissait à être auprès de Mari en semblant s’en occuper quand Ryo rentrerait, ça lui vaudrait deux points… Vu sa propension à pleurer, elle n’aurait pas trop de mal. Voulant assurer le coup, elle monta dans la chambre de Kaori et s’allongea sur le canapé près du lit. Elle attendit patiemment mais Mari ne se réveilla pas pour son premier biberon. Elle eut un moment d’espoir quand elle commença à grimacer mais elle se calma seule et, finalement, le sommeil eut raison de l’adulte également.  

 

Lorsque Ryo rentra à trois heures du matin, il fut surpris de trouver Kaori endormie sur le canapé. Il n’hésita pas une seconde et la prit dans ses bras pour l’amener dans sa chambre. Arrivé là, une deuxième surprise l’attendait : Yume dormait à côté du lit où Mari était réveillée mais ne pleurait pas. Il posa Kaori sur son lit et la recouvrit puis se tourna vers le bébé.  

 

- Reste sage, je reviens., chuchota-t-il, la voyant battre des pieds et des mains.  

 

Il attrapa cette fois Yume et l’amena dans sa chambre avant de revenir dans la chambre de sa partenaire.  

 

- Alors, cette nuit, tu es sage ?, murmura-t-il.  

- Reuh…, lâcha-t-elle doucement, le regard heureux.  

- Re dodo, Mari. Ce n’est pas encore l’heure de se lever. Peut-être que demain on jouera un peu à deux. Kaori doit bien connaître un truc ou deux., lui affirma-t-il.  

- Ba !, répondit-elle avant de laisser filer un bâillement.  

 

Il se redressa et la laissa, voyant déjà ses yeux cligner. Il s’arrêta un instant au pied du lit de sa partenaire et la regarda dormir d’un sommeil profond et serein puis s’en alla pour sombrer également dans les bras de Morphée pour le reste de la nuit… sans aucune coupure. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de