Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 10 :: Chapitre 10

Pubblicato: 27-12-20 - Ultimo aggiornamento: 27-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur. Bon dimanche, bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 10  

 

- Ryo, où es-tu ?, entendit-il Yume claironner depuis le séjour.  

 

Grimaçant, il se faufila jusqu’à la buanderie et se servit de sa partenaire comme rempart illusoire.  

 

- Je t’en prie, sauve-moi. Elle est insupportable. J’ai l’impression d’avoir du miel aux fesses., plaida-t-il.  

 

Surpris de n’entendre aucune réponse, il baissa les yeux vers elle et vit son air contrarié. Elle était même au bord des larmes, se rendit-il compte.  

 

- Eh… Que se passe-t-il, Sugar ?, lui demanda-t-il, l’attirant contre lui.  

- Je suis crevée…, balbutia-t-elle avant de se mettre à pleurer d’épuisement.  

- Je sais. Mari ne dort pas beaucoup plus…, compatit-il.  

- Je suis tellement crevée que je ne me souviens même plus de ce que je fais., ajouta-t-elle, s’écartant de lui.  

- Regarde !, lui ordonna-t-elle, brandissant un body de Mari.  

- Qu’est-ce que je dois voir ?, l’interrogea-t-il, ne comprenant pas.  

- Il a rétréci. Tous ses vêtements ont rétréci., lui apprit-elle, se remettant contre lui.  

 

Il l’enlaça de nouveau et caressa son dos de manière apaisante. Il ne comprenait pas pourquoi ça la mettait dans un état pareil mais il voulait être là pour elle.  

 

- Tu es sûre qu’elle n’a pas grandi ?, pipa-t-il pour essayer de la déculpabiliser.  

- Non. J’ai mis le lave-linge sur 90° et j’ai tout passé au sèche-linge à la mauvaise température. Tout est trop petit ou complètement déformé., lui apprit-elle, s’écartant avant de soulever les petits habits effectivement informes.  

- Bon, c’est pas grave. Tu as dit qu’il y avait une tonne de linge. Elle a encore de quoi se mettre sur le dos., tenta-t-il de la rassurer.  

- J’ai tout utilisé., avoua-t-elle.  

- Tout ?, fit-il, surpris.  

- Oui, tout., répéta-t-elle.  

- Ca fait deux jours qu’elle part en diarrhée et ne cesse de régurgiter son lait. Kazue l’a examinée et a dit qu’elle allait bien mais encore ce matin, je l’ai changée trois fois. Avec tous les dégâts qu’il y a eu et comme elle était chagrine, je n’avais pas eu le temps de faire de lessive avant ce matin et voilà le résultat. Je suis nulle…, s’accusa-t-elle, dépitée.  

 

Ryo revécut les deux derniers jours et ne pouvait qu’admettre qu’ils avaient été horribles. Pour l’une des rares fois depuis qu’elle était arrivée, l’appartement ne sentait pas la rose mais surtout les pleurs quasi incessants mêlés aux grognements mécontents de Yume rendaient l’ambiance électrique.  

 

- Cesse de t’invectiver. Tu n’as pas eu neuf mois pour te préparer et tu te débrouilles comme un chef avec elle. Je suis sûr que tous les parents passent par là même avec leurs propres enfants., lui dit-il d’un ton apaisant.  

- Se tromper pour une lessive…, lui opposa-t-elle en reniflant.  

- Ce ne sont que des vêtements. Tu n’as pas brûlé Mari avec son biberon ou mis une couche à Yume., la taquina-t-il, voyant son humeur morose.  

- Si je lui mets une couche à celle-là, ce sera au fond de sa gorge. Ca donnera un autre sens au terme gorge profonde., pesta-t-elle.  

 

Le silence qui s’en suivit lui fit relever la tête et elle croisa le regard stupéfait de son partenaire. Elle se demanda alors si la fatigue ne brouillait pas aussi ses pensées.  

 

- Qu’est-ce que j’ai dit ? Ce n’était pas le nom de l’homme qui a déballé l’affaire du Watergate ?, lui demanda-t-elle, passant une main sur son visage pour en chasser la tension.  

- Je me suis trompée ? Argh mais arrête de me regarder ainsi., le tança-t-elle, gênée par son regard qui se faisait malicieux voire gourmand.  

- Gorge profonde… L’espion… Tu m’en diras tant… Je me disais bien que la fatigue n’arriverait pas à te faire dire des choses salaces., plaisanta-t-il, amusé.  

- Quoi ? Mais qu’est-ce que…, commença-t-elle avant de s’arrêter.  

 

Ses lèvres formèrent un joli O qui subjugua son partenaire alors que son visage virait au rouge carmin en réalisant l’allusion qu’elle venait de faire.  

 

- Si un jour tu as envie de tenter l’expérience, je suis… plus que volontaire., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Il s’attendait à la voir nier en plus de prendre dix teintes supplémentaires mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de se mordiller nerveusement les lèvres, ce qui lui donna fortement envie de l’embrasser. Repoussant la tentation, il retira la martyr de l’assaut dentaire du pouce avant de la caresser.  

 

- Tu ne dis pas non ? On en reparlera au moment opportun alors., lui promit-il.  

- Ryo, où es-tu ? Ah, c’est là que tu te caches., fit Yume, satisfaite de l’avoir enfin trouvé.  

- Je ne me cache pas. J’arrange des détails techniques avec ma partenaire exclusive., lui répondit-il, se laissant entraîner hors de la pièce.  

- Kaori, dès qu’on aura fini de déjeuner, nous partirons au centre commercial rhabiller Mari., lui dit-il, s’arrêtant au seuil de la pièce.  

- Je… D’accord., bafouilla-t-elle, encore mortifiée de leur conversation mais en même temps les sens en ébullition.  

 

Pour une fois, peut-être que l’arrivée de Yume avait été salutaire, pensa-t-elle. Le réveil de Mari et un nouveau change sonnèrent le glas de ses rêveries.  

 

- Après ça, il ne me reste qu’un pyjama à te mettre alors par pitié, pas d’accident jusque ce soir… sauf si c’est pour vomir de nouveau sur Yume. C’est pas gentil de ma part mais je n’en peux plus de la voir tourner autour de Ryo., lui confia-t-elle, lui passant une jolie robe grise sur un tee shirt rose pâle.  

 

Elle admira la petite fille qu’elle trouva craquante et lui enfila des collants avant de descendre.  

 

- Mademoiselle est très jolie., pipa Ryo, un éclat malicieux dans les yeux.  

- Vous vivez encore chez vos parents ?, demanda-t-il à Mari, séducteur.  

- Ba !, s’exclama Mari, tendant les bras vers lui.  

 

Il la regarda, surpris, comprenant très bien ce qu’elle voulait, mais c’était plus fort que lui. Il ne se sentait pas le droit de la tenir contre lui, il avait bien trop peur de la salir. Doucement, il attrapa l’une de ses mains et posa les lèvres dessus.  

 

- Reste dans les bras de Kaori. Tu y seras bien mieux., lui dit-il.  

- C’est ça, reste dans les bras de Kaori. Les siens sont pour moi., murmura pour elle-même Yume, jetant un regard victorieux au bébé.  

 

Ryo ne laissa rien paraître même s’il avait tout entendu.  

 

- Besoin d’un coup de main pour le repas ?, demanda-t-il à sa partenaire.  

- Je veux bien., acquiesça Kaori, toujours aussi ravie de son implication dans les tâches qu’il rejetait autrefois.  

 

A sa demande, elle le guida dans la préparation, le temps pour elle de donner le biberon à Mari avant de le rejoindre et de finir en duo sous le regard du bébé qui babillait joyeusement. Les paroles étaient minimales mais le plaisir maximal, surtout quand ils se rendirent compte qu’ils se coordonnaient aussi bien devant un plan de travail que sur un champ de bataille.  

 

- Je pense que je renouvellerai l’expérience., lui avoua-t-il quand ils eurent fini.  

- Ca valait le coup d’attendre alors., le taquina Kaori, ravie de ce moment passé à deux.  

- J’espère que ce sera pareil pour tout., répliqua-t-il, laissant paraître un bref instant une lueur anxieuse dans ses prunelles.  

- Je n’en ai pas le moindre doute., lui affirma-t-elle, lui adressant un regard rassurant.  

 

Sur ces mots, Ryo prit les couverts et alla mettre la table. Ca, c’était quelque chose à laquelle elle s’habituait très vite également.  

 

- Viens Miss, on va aller assister à un grand moment de détente., fit Kaori, emmenant Mari dans le séjour.  

- J’ai cru entendre que vous alliez au centre commercial cette après-midi…, entendit-elle Yume minauder.  

- Tout à fait, ce n’était pas prévu au programme mais c’est nécessaire., admit Ryo posément.  

 

Tout comme Yume, Kaori était sous le charme de cette voix douce mais puissante. Elle évita cependant, au contraire de leur cliente, de se coller dans les bras masculins malgré l’envie qu’elle avait de le faire. Elle se contenta de serrer les poings et d’imaginer sa main pénétrant la bouche qui bougeait sans s’arrêter et y enfonçant une couche taille 2 de Mari. Elle ne put s’empêcher de rire à l’idée, ce qui attira le regard des deux autres adultes, intrigués.  

 

- Je… Je repensais à Gorge Profonde., hoqueta-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Le Watergate a fait couler beaucoup d’encre…, admit Ryo, tout aussi amusé par la blague qu’eux seuls partageaient.  

- Oh… si on commence à parler histoire, ça va être d’un ennui…, soupira Yume, prenant un air boudeur.  

- Ba ba ba !, chantonna Mari, s’attirant un regard noir qui changea du tout au tout en se tournant vers l’homme à ses côtés, se faisant aguicheur.  

- Mais pour cette après-midi, tu m’accompagneras au rayon lingerie, Ryo ?, minauda-t-elle.  

- Je suis sûre que c’est un rayon qui doit attirer toute ton attention.  

- Ce serait mentir que dire le contraire., admit-il.  

- J’en profiterai peut-être pour faire quelques emplettes également., suggéra-t-il, adressant un regard chaud à sa partenaire.  

 

Kaori se sentit déglutir. Il n’était pas en train de dire… qu’il allait… lui acheter… des sous-vêtements ? A son sourire qui s’accentua, elle sut que si et elle savait qu’il ne s’agirait pas de soutiens-gorges en coton et de culottes panda. Elle voyait les quelques ensembles qui l’avaient fait rougir dans la boutique d’Eriko, des parures dont elle était sûre qu’elles plairaient à son partenaire mais qu’elle n’avait jamais eu le courage d’essayer. Certaines choses changeraient s’ils devenaient un couple. Etre un peu plus féminine, prendre un peu plus soin de son apparence en faisaient partie.  

 

- Tu as besoin de caleçons ? Ou tu es plutôt slips ? J’aurais pensé qu’un homme comme toi ne porterait peut-être même rien., pipa Yume, se plaçant devant lui pour couper le lien qui s’était tissé sous ses yeux.  

- Je ne vois pas en quoi ça te regarde., répliqua-t-il sèchement.  

- Je fais juste la conversation. Ca me permettra de t’aider à choisir., susurra-t-elle, faisant glisser ses mains le long de son torse.  

- Il est temps de passer à table., lui fit-il savoir, prenant ses poignées et rabattant ses bras loin de son corps.  

- Je t’en prie, prends place., l’invita-t-il, faussement galant.  

 

Il décala la chaise sur laquelle Kaori posa le siège-auto de Mari qui poussa un cri de plaisir à se voir incluse au moment. Ils déjeunèrent en bavardant, certains recadrages remettant en place une certaine cliente, sous l’oeil attentif de la petite fille qui surveillait chacun de leurs gestes.  

 

- Ta !, fit-elle, levant la main alors que le nettoyeur portait une bouchée à ses lèvres.  

- Tu veux ça ? Tu es encore un peu trop jeune pour cela, je pense., fit-il, jetant un regard à sa partenaire.  

- Oui, il faudra encore attendre quelques mois., admit-elle.  

- Vous êtes une vraie encyclopédie sur les enfants, Kaori. Vous auriez peut-être dû choisir une autre carrière. Remarquez, il n’est pas encore trop tard pour vous reconvertir., pipa Yume.  

- J’aime ce que je fais et, si j’ai des connaissances sur les enfants, c’est uniquement parce que je fais du bénévolat dans un orphelinat. Donc il n’est pas question de reconversion., répliqua Kaori, les sourcils froncés.  

- Pourtant, on voit bien que c’est Ryo qui porte l’affaire. C’est lui le professionnel., lui fit remarquer leur cliente, lui lançant un sourire acerbe.  

 

Au même moment, Mari fit vibrer ses lèvres l’une contre l’autre comme si elle la huait, ce qui fit sourire le nettoyeur légèrement. Il était prêt à intervenir mais Kaori savait se défendre seule et elle éprouverait certainement de la satisfaction à remettre Yume à sa place.  

 

- Je ne vois pas ce qui vous permet de me juger ainsi en n’ayant qu’un vague aperçu de mes compétences. Si je devais m’arrêter à ce que je sais de vous pour vous juger, je peux vous jurer que la description serait peu flatteuse et vous renverrait aux filles qui travaillent dans la rue sauf que la plupart d’entre elles ne le font pas par plaisir et se comportent naturellement chez elles, ce qui n’est pas votre cas !, lui asséna Kaori, furieuse.  

- Ba !, s’exclama Mari, éclatant de rire.  

 

Yume serra les poings et jeta un regard noir au bébé avant de revenir vers l’autre rouquine.  

 

- Vous me traitez de prostituée ?, la questionna-t-elle, les yeux froncés.  

- A vous de comprendre ce que vous voulez comprendre., répondit Kaori, se levant.  

- Ba ba ba !, s’exclama Mari, enjouée.  

- Argh !, rugit Yume, jetant sa serviette sur la table.  

 

Elle s’en alla dans sa chambre, laissant les deux nettoyeurs seuls.  

 

- Bien joué., approuva-t-il.  

- J’en ai marre de la voir te tourner autour., avoua-t-elle, rassemblant les couverts.  

- Je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds par une bimbo qui n’a pas froid aux yeux. Je n’ai peut-être pas son expérience des hommes mais je refuse de m’avilir comme elle. J’espère juste que ça te suffira., murmura-t-elle, partant en cuisine.  

 

Ryo la regarda partir et se tourna vers Mari.  

 

- Merci pour le soutien, mini-pouce., lui dit-il, caressant sa joue tendrement.  

- Viens, on a encore un petit travail à faire… enfin surtout moi., ajouta-t-il, prenant le siège-auto et l’emmenant à la cuisine.  

 

Il le posa sur la table et prit un torchon, se mettant aux côtés de Kaori pour essuyer la vaisselle qu’elle faisait. Ils oeuvrèrent un moment en silence et, soudain, Ryo la bouscula légèrement d’un coup de hanche.  

 

- Eh… Ca me suffira. Tout ce qui vient de toi me suffit., lui affirma-t-il, soulageant sa partenaire.  

 

Leurs regards se croisèrent et ils se sourirent confiants en l’avenir. Dès qu’ils eurent terminés, Ryo descendit au garage pour installer le bébé dans la mini. Il batailla sec avec la poussette mais parvint à la mettre dans le coffre juste avant que les deux rouquines n’arrivent.  

 

- Tout va bien ?, l’interrogea Kaori, un sourcil levé.  

- Nickel. Je commençais à m’impatienter., mentit-il, nonchalamment appuyé sur la voiture.  

- Je vous laisse la place près de Mari., argua Yume, s’installant sur le siège avant passager.  

 

Ils se regardèrent et haussèrent les épaules, montant à leur tour dans la mini. Au centre commercial, ils se séparèrent en deux groupes dans le magasin offrant les deux rayons recherchés. Kaori partit avec Mari lui choisir des vêtements pendant que Ryo suivait Yume au rayon lingerie.  

 

- Et ça, tu en penses quoi ?, lui demanda-t-elle pour la énième fois, sortant de la cabine sans aucune gêne uniquement en sous-vêtement.  

- Ouais ouais c’est bien., répondit-il vaguement sans regarder.  

- Ryo, tu ne regardes même pas. Pourtant, je suis sûre que la vue te plairait., lui annonça-t-elle d’une voix féline.  

 

Soupirant, il tourna la tête et se sentit déglutir. Il voyait Kaori vêtue d’un ensemble noir transparent, ses seins parfaits dont les pointes tendaient le voile, lui donnant envie de les toucher, caresser puis aspirer. Il descendit sur son ventre plat et arriva sur le string qui ne cachait rien de son anatomie et il aurait pu jurer sentir son odeur alors qu’il se tenait à deux mètres d’elle…  

 

- Et si tu venais avec moi dans la cabine… J’ai besoin d’aide pour retirer tout cela., suggéra-t-elle d’une voix féline…  

 

Cette voix… Ce n’était pas Kaori, se reprit-il. Kaori était au rayon layettes avec Mari. Il releva les yeux et vit Yume, lâchant ses cheveux pour lui caresser le visage. Il s’écarta brusquement et s’éloigna d’elle.  

 

- Dépêche-toi de choisir et de te rhabiller. Je préfère ne pas traîner trop longtemps dans les parages. On ne sait jamais, si ton harceleur choisissait d’arriver…, fit-il, cachant mal le doute dans sa voix.  

 

Il n’avait toujours rien trouvé concernant les deux affaires et cela commençait à devenir louche surtout pour Yume. Son attitude ne devait d’ailleurs pas être étrangère à sa suspicion. Pour Mari, il mettait la folle dépense sur le compte d’un père un peu trop inquiet. A sa place, il ne serait pas parti. Il serait resté avec sa fille plutôt que de la confier à des étrangers. Mais Claus avait ses obligations. Ryo errait dans les rayons non loin des cabines lorsqu’il entendit hurler. Il identifia sans peine la voix de Yume et accourut, voyant un homme partir à toute vitesse.  

 

- C’était lui !, hoqueta-t-elle, terrifiée.  

- Va rejoindre Kaori., lui ordonna-t-il, poursuivant l’agresseur.  

 

Il lui courut après pendant de longues minutes mais l’homme lui échappa. Pourtant, il aurait juré être sur le point de le rattraper quand, au détour d’une allée, il ne trouva plus aucun signe de lui comme s’il s’était évaporé. Stupéfait, il inspecta tous les recoins mais dut reconnaître son échec. Sans tarder, il alla rejoindre les trois femmes.  

 

- Si tu as fini, on y va., fit-il, nerveux, à sa partenaire.  

 

Il n’aimait pas cette situation. Il craignait de voir le harceleur de Yume revenir et ne voulait pas voir Mari au milieu de tout cela même s’il savait pouvoir compter sur Kaori.  

 

- C’est bon pour moi., fit-elle, tapant sur le tas de vêtements empilés sur le guidon.  

 

Il se retint de tout commentaire. Après tout, il avait vu la pile de tenues dans l’armoire et il avait peine à croire qu’un bébé puisse user autant de vêtements en si peu de temps mais il ne pouvait nier la réalité de ce qu’il avait vu le matin même. L’autre chose qu’il ne pouvait nier, c’était le plaisir évident que Kaori avait tiré de sa séance shopping même si rien n’était pour elle. Son regard brillait d’une flamme particulière qui la rendait belle et désirable et lui donnait envie de sourire à son tour.  

 

- J’ai oublié mes ensembles dans la cabine !, s’exclama Yume, la main sur la bouche.  

- Allez les rechercher. Je vais à la caisse., suggéra Kaori.  

 

Ryo acquiesça et emmena Yume sans tarder, coupant court à ses envies de poursuivre les essayages de lingerie.  

 

- Laquelle je passe ce soir pour la visite nocturne ?, lui demanda-t-elle.  

- Je dois encore sortir chercher des informations., lui apprit-il.  

 

C’était l’excuse qu’il lui servait depuis le lendemain où il l’avait trouvée dans sa chambre, depuis qu’il avait décidé d’arrêter de tenter le diable juste pour savoir que sa furie l’aimait encore. Il le savait et il en aurait bientôt toutes les preuves qu’il voudrait… si c’était nécessaire, ce qui n’était pas le cas.  

 

- Encore ? Mais je te veux !, geignit-elle, se tournant vers lui.  

- Tu m’as embauché pour te protéger, pas te sauter. Donc ce soir, je bosse., lui asséna-t-il.  

- Je croyais que tu mêlais le travail ET le plaisir., bouda-t-elle.  

- Cette partie-là de ma vie est terminée., lui affirma-t-il, soufflant en apercevant Kaori à la caisse.  

 

Son regard partit néanmoins plus loin et s’arrêta sur deux hommes dont le visage n’était pas visible sous leurs vestes à capuche. Il n’eut pas le temps de prévenir Kaori qu’ils se jetèrent sur le landau, effrayant Mari qui se mit à pleurer.  

 

- Lâchez-la !, leur intima Kaori.  

 

Bien qu’elle était en train de ranger les vêtements dans les sacs, elle avait senti l’aura malfaisante approcher et avait glissé un pied entre les roues de la poussette pour les empêcher de l’emmener avec eux. Quand ils passèrent à l’action, elle se retourna et asséna un coup de poing en pleine figure du premier avant de s’en prendre au deuxième, repoussant le landau vers l’intérieur du magasin pour le mettre à l’abri. Elle se sentit tressaillir de peur lorsque les deux hommes se relevèrent en même temps et foncèrent vers elle, chacun d’un côté. Elle se demanda quoi faire, lequel attaquer pendant un bref instant puis se rappela certaines scènes de combat avec Ryo. Au dernier moment, alors qu’ils levaient le poing vers elle, elle se baissa. Elle entendit le son sourd de deux chocs et eut à peine le temps de se faufiler entre les deux avant qu’ils ne lui tombent dessus, s’écrasant lourdement au sol. Entendant Mari pleurer, elle bondit sur ses pieds et alla la prendre à bras pour la calmer et, s’il le fallait, fuir plus aisément.  

 

- Vous n’avez rien toutes les deux ?, s’inquiéta Ryo, arrivant deux secondes après.  

- Non, plus de peur que de mal, je pense., souffla sa partenaire, la tension redescendant.  

- Belle scène de combat. Simple mais efficace… comme toujours., la félicita-t-il, un regard chaud posé sur elle.  

 

Elle rosit de plaisir et sentit son cœur battre un peu plus fort en le voyant caresser doucement les cheveux de Mari qui s’apaisa assez vite.  

 

- Garde-la encore un peu à bras. Ca ne peut pas lui faire de mal., lui conseilla-t-il, la voyant se tourner vers la poussette.  

- Tu es sûr ? Je ne serai pas disponible s’ils attaquent de nouveau., fit-elle.  

- Tu la protégeras mieux que quiconque et, moi, je vous protégerai toutes les deux., lui répondit-il posément.  

- D’accord., souffla-t-elle, ravie.  

- Et moi alors ?, pesta Yume, n’appréciant pas d’être mise à l’écart.  

- Ba ! Reuh…, babilla Mari.  

- Oh la ferme toi !, lui asséna l’adulte.  

- Toi ? Tiens, mets les vêtements dans le sac et pousse la poussette., fit Ryo d’un ton pince-sans-rire.  

 

Kaori se retourna pour ne pas éclater de rire face à l’air défait de Yume.  

 

- Et si on allait faire un tour au Cat’s ?, proposa le nettoyeur.  

- Ca fait longtemps que je n’ai pas pu embêter Tête de Poulpe !, ajouta-t-il, se frottant les mains.  

- Pourquoi pas ?, approuva Kaori, se doutant qu’il en profiterait pour glaner des informations auprès de leur ami et peut-être de Mick s’il était également là.  

 

Yume abandonna la poussette au coffre de la mini et y grimpa, faisant claquer la porte de rage. Kaori installa Mari dans son siège-auto et referma plus doucement avant de se tourner vers son partenaire.  

 

- Dire qu’on pensait avoir deux affaires simples…, pipa-t-elle.  

- Je ne sais pas… C’est quand même bizarre cette histoire de harceleur qui disparaît comme par magie au détour d’une allée., répliqua-t-il, les sourcils froncés.  

- C’est peut-être le poids dans tes poches qui t’a ralenti., dit-elle, sortant un chapelet de sous-vêtements de sa veste.  

- Ah ! Ah ah ah., se mit-il à rire, frottant nerveusement ses cheveux.  

- Vieille habitude. Mes doigts agissent tous seuls., se justifia-t-il.  

- Massue ou pas massue ?, lui demanda-t-elle, joueuse.  

- Tu me laisses le choix ?, s’étonna-t-il.  

 

Elle sourit énigmatiquement.  

 

- En fait, tout dépend de ta justification., répondit-elle.  

- Je pensais qu’ils t’iraient bien., répliqua-t-il très honnêtement.  

- Tu ne me laisses pas le choix alors…, soupira-t-elle, prenant un air contrit.  

 

Il grimaça par avance mais fut surpris lorsqu’elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa sur la joue.  

 

- Je te ferai un essayage privé quand on sera seuls., lui promit-elle.  

- Je ne le manquerai pour rien au monde., lui assura-t-il.  

 

Ils partirent chacun de leur côté de la voiture et ouvrirent les portières.  

 

- Tais-toi, petite peste !  

- Ba !  

- La ferme !  

- Reuh !  

- Tu es insupportable !  

- Ba ba ba !  

 

Ils se regardèrent par dessus le toit de la mini et soupirèrent.  

 

- Allez, finies les amabilités, les filles !, lança-t-il.  

 

Pour toute réponse, il obtint une mine boudeuse de Yume et un éclat de rire de Mari. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, pensa-t-il ironiquement. 

 


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