Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 13 :: Chapitre 13

Pubblicato: 30-12-20 - Ultimo aggiornamento: 30-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Le premier baiser est enfin arrivé. Nos chouchous forment un couple. Que va-t-il arriver maintenant? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 13  

 

- Mari, Mari, Mari, il n’y en a que pour elle. Ce n’est pas l’Etalon de Shinjuku que j’ai engagé mais le Papa Poule de Shinjuku !, s’écria Yume, venant à nouveau de se faire rembarrer par Ryo.  

- Laisse le poussin à la poulette et viens plutôt jouer au coq avec moi. Tiens, plutôt au lapin, même., ajouta-t-elle, désagréable.  

- Tu sais ce qu’elle te dit la poulette, cocotte. Que tu vas rejoindre ton nid et fermer ton clapet ! Tu as engagé un garde du corps, pas un gigolo !, lui répondit Kaori, fâchée, passant au tutoiement de rage.  

- Tu me parles autrement, la mégère. C’est moi la cliente ici !, rétorqua Yume.  

- Tu es peut-être la cliente mais tu es chez moi ici ! Alors tu vas baisser d’un ton et me parler autrement !, répliqua la nettoyeuse.  

- Sinon, ça va se finir vite fait, à la porte !, l’avertit-elle.  

 

Yume serra les poings de rage et chercha du regard l’appui de Ryo. Il ne pouvait que réagir avec la tenue qu’elle portait. Elle ne cachait rien de son anatomie parfaite. Le décolleté mettait en avant sa poitrine avantageuse, marquant bien l’absence de soutien-gorge, la jupe étroite en stretch soulignait la courbe de ses fesses, l’unique marque au dessus de ses fesses suggérait bien ce qu’elle devait suggérer et ses longues jambes galbées se finissaient sur des hauts talons qui les avantageaient un peu plus encore. Déçue, elle ne rencontra que le regard blasé du nettoyeur qui s’éclaira lorsque Mari poussa un petit cri en jouant avec le revers de sa veste.  

 

- J’en ai ma claque. C’est vraiment une situation pourrie !, pesta-t-elle, s’en allant au pas de charge.  

 

Le couple la regarda partir puis haussa les épaules avant de s’installer pour petit déjeuner.  

 

- Quel début de journée…, soupira Ryo, faisant se balancer Mari dans son siège-auto.  

 

La petite le regarda manger puis Kaori et se montra chagrine.  

 

- Tu ne vas pas recommencer, mini-pouce. Kaori t’a donné ton biberon et tu n’en as pas voulu. Alors c’est quoi le problème ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

 

Kaori l’observa faire, attendrie. Cela faisait trois jours maintenant qu’il s’était rapproché de Mari et la prenait à bras quand il en avait envie, assez souvent d’ailleurs, avait-elle noté sans en être jalouse.  

Il lui parlait, lui montrait des objets quand elle était éveillée ou la tenait pendant qu’elle dormait parfois. Il ne se cachait même pas ni devant elle ni devant Yume, ce qui avait suscité sa jalousie. Elle semblait complètement transparente à ses yeux contrairement au bébé.  

 

- Approche ta cuillère., lui demanda-t-elle soudain.  

 

Ryo lui lança un regard dubitatif mais s’exécuta malgré tout. Les gosses, c’était son domaine après tout et ses conseils avaient été plutôt fructueux avec lui. Il regarda Mari s’agiter en ouvrant grands les yeux et la bouche et la refermer sur la cuillère vide. Elle fut bien évidemment déçue de ne rien y trouver mais suçota avidement le métal malgré tout.  

 

- On essaiera de lui donner un peu de légume ce midi avant le biberon., suggéra la nettoyeuse, se levant de table.  

- Ce n’est pas un peu tôt ?, s’inquiéta Ryo.  

 

Kaori ricana doucement mais adoucit son propos en passant les bras autour de son cou.  

 

- Yume a raison. Tu fais très papa poule avec elle… et c’est terriblement sexy., lui murmura-t-elle à l’oreille.  

- C’est l’effet du bébé. Ca excite tes hormones., répondit-il, taquin.  

- Le bébé ou toi ? Je ne sais pas…, susurra-t-elle, se laissant attirer sur ses genoux.  

- Tu n’as pas peur que Yume arrive ?, lui demanda-t-elle, le voyant regarder sa bouche.  

- Elle m’a déjà interrompu une première fois ce matin. Je ne la laisserai pas faire une deuxième fois., lui répondit-il, posant les lèvres sur les siennes.  

 

Ils s’embrassèrent longuement devant Mari qui les regardait avec un fin sourire ravi. La main de Ryo, d’abord posée sur la hanche de sa partenaire, remonta doucement le long de son dos jusqu’à sa nuque, la caressant doucement. Kaori ne put retenir les frissons qui naquirent à ces attouchements. Elle n’était pas en reste de son côté et, après avoir passé un long moment à caresser ses cheveux, elle descendit dans le haut de son dos, traçant la ligne de ses épaules. Ce n’était plus leur premier baiser et ils en avaient échangé quelques-uns depuis qu’ils avaient franchi cette étape mais le plaisir restait intact, provoquant toujours le même gémissement lorsque l’un des deux s’enhardit et franchit la barrière d’émail pour aller taquiner l’appendice caché.  

 

- Tu vas me tuer rien qu’en m’embrassant, Sugar., souffla Ryo, s’écartant d’elle, le souffle court.  

- Attends au moins d’avoir attenté à ma vertu., lui répondit-elle, taquine.  

- Si tu continues à me faire du bouche-à-bouche alors., répliqua-t-il, mutin.  

- Je vais voir si j’ai un peu de place dans mon agenda., conclut-elle, plaquant un smack sur ses lèvres avant de se lever pour aller faire la vaisselle.  

 

Il la laissa partir, heureux de sa légèreté et de son bonheur. Il avait eu tellement peur de mal faire avec elle que cela le rassurait et le confortait dans sa décision. Il avait fait le bon choix en décidant de laisser exister leur couple, un excellent choix. Jetant un regard sur la position du siège-auto, il se leva et alla enlacer sa compagne par derrière.  

 

- Que puis-je faire pour avoir plus de place dans ton agenda ?, lui demanda-t-il, frottant son bassin contre ses fesses.  

 

Il savait qu’il lui faisait sentir le désir naissant qu’il avait d’elle, désir qui grandissait avec ses mouvements, mais il n’avait pas envie d’arrêter même si ça devait le conduire sous une douche glacée. Il lui avait longtemps fait croire qu’elle ne représentait rien pour lui, à part un poids, un garçon manqué qui ne l’intéressait pas, et il savait que ce n’était pas sans conséquence. Kaori était une partenaire forte et capable de monter au créneau mais il sentait en elle le manque de confiance de la jeune femme désirable qu’elle était.  

 

- Fais-moi des propositions. Je les étudierai., lui suggéra-t-elle, sentant la chaleur gagner son ventre et ses joues.  

- J’ai envie de toi., lui murmura-t-il à l’oreille avant de descendre en butinant sa nuque.  

- Je… J’ai peut-être un peu de place dans un mois ou deux…, répondit-elle dans un soupir.  

- Pas avant ?, l’interrogea-t-il, ses mains se glissant sous son pull et caressant la peau nue de son abdomen.  

 

Ses muscles jouaient sous ses doigts, sa peau était douce et chaude et la tentation était grande de monter plus haut, là où le tissu ferait rempart pour voir si ses suppositions étaient fondées ou non, si ses deux collines étaient faites pour ses mains, si elle serait sensible à ses caresses, s’il était capable de la faire gémir rien qu’en la touchant.  

 

- Quel… ques… semaines peut-être., lâcha-t-elle, laissant sa tête tomber en arrière sur son épaule.  

 

Il captura ses lèvres avidement tout en continuant de parcourir les lignes des muscles qu’il sentait fermes sous ses mains, tournoyant du bout de l’index autour de son nombril, frôlant parfois la ceinture de son jean.  

 

- Et pour compter en jours… voire en heures ?, l’interrogea-t-il, la faisant se retourner.  

 

Il empauma ses fesses et la plaqua contre son bassin où son désir était plus qu’évident. Un court instant, il se demanda s’il n’avait pas été trop brusque mais, à la lueur de surprise, succéda une lueur plus sauvage.  

 

- Sois persuasif., le tenta-t-elle.  

 

Elle ne savait d’où lui venait cette audace subite mais elle était prête à beaucoup de choses pour lui. Elle aurait pu vouloir attendre avant de franchir le cap des relations intimes mais le fait était qu’elle se sentait prête et en confiance dans leur relation pourtant toute neuve. Elle ne craignait pas de voir Ryo faire marche arrière cette fois. Il avait envie de ce eux qu’ils étaient devenus, semblait même s’y épanouir.  

 

- Persuasif ? Ca devrait me plaire…, laissa-t-il échapper, un sourire malicieux aux lèvres.  

 

Kaori attendit sa première offensive mais, contre toute attente, il la lâcha et s’éloigna. Stupéfaite, elle le regarda prendre le siège-auto et partir dans le séjour.  

 

- C’est l’heure de l’exercice pour toi, Mari., annonça-t-il à voix haute.  

 

Il détacha la petite fille qui se mit à babiller joyeusement et l’attrapa.  

 

- Leçon numéro un : faire languir ta proie. Il faut qu’elle se demande ce qu’elle a raté ou ce qui va lui arriver… et se faire désirer aussi., apprit-il au bébé à voix basse.  

- Ba !, fit Mari, fronçant les sourcils.  

- Ne me regarde pas comme ça. Ce n’est qu’un jeu entre nous mais notre relation est bien sérieuse. Je ne vais pas la planter., lui affirma-t-il.  

- Mais pourquoi je te dis ça au fait ? Comme si ça te regardait…, se morigéna-t-il, allongeant Mari sur le plaid et disposant quelques jouets autour d’elle.  

 

Il la regarda basculer sur le côté avec beaucoup plus d’aisance que le premier jour, tendre la main pour attraper un cube vert et se retrouver sur le ventre, d’abord un peu surprise, le nez dans la couverture. Il ne sauta pas sur elle et attendit sa réaction. Si elle pleurait, il la remettrait sur le dos. Elle ne pleura cependant pas. Il l’entendit râler une fois ou deux puis, doucement, elle releva la tête, curieuse.  

 

- Ta !, s’exclama-t-elle soudain surprise de voir un jouet qu’elle ne pouvait voir en étant sur le dos.  

- Qu’est-ce que tu as vu ?, lui demanda Ryo, se mettant à quatre pattes au dessus d’elle.  

- Tu as vu le doudou, c’est ça ? Vas-tu être capable de l’attraper ?, l’encouragea-t-il.  

- Elle relève de plus en plus la tête, c’est bien., constata Kaori, les rejoignant.  

- C’est vrai ? C’est bon signe ?, la questionna-t-il.  

- Elle se muscle le cou et le haut du corps., lui répondit-elle, s’agenouillant à ses côtés.  

- Allez, tends la main pour l’attraper, Mari., lui conseilla-t-il patiemment.  

 

Elle le regarda faire avec le bébé et sourit. Ils étaient beaux tous les deux. Mari était en toute confiance et Ryo affichait un regard qu’elle ne lui avait jamais vu et, surtout, il lui semblait parfaitement détendu. Ca faisait plaisir à voir.  

 

- Tu dois retourner voir tes indics ou explorer une piste pour l’affaire de Yume ?, l’interrogea-t-elle soudain.  

- Oui, il va falloir que j’avance sur le sujet. C’est quand même étrange de ne rien trouver. Je crois que je vais repartir de zéro et, si je ne trouve toujours rien d’ici deux jours, on avisera. Ca serait bien la première fois qu’on ne résout pas une affaire mais il faut bien une première à tout… même si certaines premières sont beaucoup plus agréables que d’autres…, fit-il d’un ton suggestif.  

- On verra bien… Et si tu allais bosser maintenant ? Quand tu en auras fini avec la grande cliente, tu pourras jouer autant que tu veux avec la mini cliente… et moi en prime., fit-elle.  

- Tu m’as refusé un plan à trois il y a quatre jours. Je ne pensais pas que tu préférais des Mari aux Saeko., la taquina-t-il.  

- Aïe !, laissa-t-il échapper après avoir reçu un coup de maillet sur le crâne.  

- Ca t’apprendra à dire des bêtises devant un bébé., le tança-t-elle.  

 

Elle se releva et lissa son pantalon.  

 

- Maintenant, si tu ne préfères jouer qu’avec le bébé, fais-toi plaisir. Je peux toujours me trouver un autre homme., répliqua-t-elle, malicieuse.  

 

En moins de deux secondes, Ryo s’était relevé et l’avait attrapée par la taille, la plaquant contre lui, plongeant son regard sombre dans le sien.  

 

- Essaye toujours mais dis-toi bien que tu auras leur douleur sur la conscience. Je ne laisserai personne t’approcher, Sugar., lui affirma-t-il, très sérieux.  

- Tu es plutôt du genre exclusif alors ?, murmura-t-elle.  

- Très exclusif en ce qui te concerne., admit-il.  

- Je ne pourrai jamais acquérir ton expérience., répliqua-t-elle pour voir comment il réagirait.  

- Tu l’acquerras à travers moi, uniquement à travers moi… et avec moi., fit-il, prenant ses lèvres possessivement.  

 

Que dire de ce sentiment de jalousie qui ne diminuait pas malgré leur couple devenu réalité ? Il ne le comprenait pas vraiment parce qu’il ne considérait pas Kaori comme sa propriété mais elle lui était tellement essentielle qu’il ne pouvait plus imaginer sa vie sans elle. Alors effectivement, il risquait de chasser, encore plus qu’il ne l’avait déjà fait, tous les hommes qui lui tourneraient autour.  

 

- Ca tombe bien. Je n’avais envie de personne d’autre., lui murmura-t-elle quand ils se séparèrent.  

- Tant mieux. On gagnera du temps pour des activités plus intéressantes… dès que tu m’auras trouvé une place dans ton agenda…, plaisanta-t-il, la relâchant.  

 

Il se dirigea vers le placard et passa son holster pendant que Kaori prenait à bras Mari qui commençait à s’agiter.  

 

- A vrai dire, mon agenda est plutôt flexible, surtout en ce qui te concerne. Donc à toi de voir., l’informa-t-elle.  

 

Il s’immobilisa un court instant en mettant sa veste, le temps de poser un regard chaud et sensuel sur elle, regard qui fit s’envoler les papillons dans son estomac.  

 

- C’est bon à savoir. Laisse-moi le temps de régler son compte à Yume… Pardon à son harceleur., se corrigea-t-il, désireux de mettre fin à cette affaire.  

- D’accord. Fais ce que tu as à faire. Je garde la maison., lui affirma-t-elle.  

- Je n’ai aucun doute là dessus. Mari, tu es sage avec Kaori., lui demanda-t-il.  

- Ne m’attendez pas pour déjeuner. Je ne rentrerai peut-être pas avant ce soir. Tout dépend de ce que je trouve., la prévint-il.  

- Fais attention à toi., s’inquiéta-t-elle.  

- La clairière, Kaori. Rappelle-toi de la clairière et aie confiance., lui dit-il, serein.  

 

Elle acquiesça et le regarda partir avant de se tourner vers Mari dont les yeux se fermaient doucement.  

 

- Une petite sieste, chérie ? Allez, tu seras bien mieux dans ton lit.  

 

Elle la monta dans sa chambre et la mit à coucher sans aucune protestation du bébé avant de redescendre préparer le repas de midi. Elle aurait pu profiter de la sieste matinale de Mari pour se reposer mais les dernières nuits avaient été beaucoup moins hachurées et elle avait pu récupérer. Le passage régulier de Ryo dans la nuit devait y être pour beaucoup et elle prenait plaisir à le voir ramener Mari dans les bras de Morphée tout en douceur.  

 

Kaori se retint de soupirer en entendant des bruits de pas dans l’escalier. Elle n’aurait pas pu profiter longtemps du silence de l’appartement.  

 

- Mari est couchée ?, demanda Yume, entrant dans la cuisine.  

- Oui, certainement pour une petite heure., répondit la nettoyeuse.  

- Ca lui fera beaucoup de bien…, pipa la cliente, songeant au temps que ça lui laissait avec Ryo.  

- Où est Ryo ? Je voulais lui demander quelque chose., ajouta-t-elle.  

- Parti pour enquêter sur votre affaire. Il va chercher votre harceleur., lui apprit la moitié de City Hunter.  

- Oh… Mais ce n’est pas dangereux de nous laisser ici seules ?, s’étonna Yume.  

- Non, il sait ce qu’il fait. C’est le meilleur. Vous deviez le savoir avant de l’embaucher vu tout ce que vous saviez déjà sur lui., répliqua Kaori.  

 

Yume croisa les bras et affronta Kaori du regard.  

 

- Le meilleur… C’était avant qu’il commence à avoir des scrupules et à se montrer faible. Votre monde n’autorise pas la moindre faiblesse. Je pensais que vous étiez au courant mais vous êtes finalement encore très naïve pour croire qu’il a le droit d’avoir une vie normale., répliqua-t-elle avec dédain avant de s’en aller.  

 

Kaori resta les bras ballants face à cette assertion et finit par s’asseoir, l’esprit embrouillé. Yume pouvait-elle avoir raison ? Avait-elle mis Ryo en danger en acceptant, le poussant à accepter ses sentiments et se mettre en couple ? Elle passa un long moment à réfléchir et se remémora tout ce qu’ils avaient vécu à deux, tout ce qu’il lui avait dit depuis quelques mois et surtout ces derniers jours et, forte de ses certitudes, elle se releva et se dirigea vers les escaliers.  

 

Elle s’apprêtait à monter quand on frappa. Se demandant qui pouvait bien être là, elle regarda par le judas et ne vit qu’une capuche noire. Elle n’était pas craintive mais, avec deux clientes à la maison, la prudence s’imposait et elle feignit de ne pas avoir entendu même quand on toqua de nouveau.  

 

- On a de la visite, c’est chouette ! Qui c’est ?, cria Yume, dévalant les escaliers avant d’ouvrir la porte en grand.  

 

Elle se retrouva instantanément projetée en arrière, l’homme l’agrippant par le cou. Elle cria et se débattit mais il ne la lâchait pas pour autant. Kaori l’attrapa par le bras et le força à desserrer son étau, permettant à Yume de respirer de nouveau. L’homme se redressa mais il était habillé de telle façon qu’elle ne pouvait voir son visage. Elle ressentit juste sa colère quand il la repoussa avant de chercher de nouveau à s’en prendre à leur cliente.  

 

- Reste là toi. Yume, montez !, lui ordonna Kaori.  

 

Elle agrippa de nouveau l’homme et le repoussa en arrière avant de sortir sa plus grosse massue et de l’écrabouiller dessous faisant trembler tout l’immeuble. Elle entendit aussitôt les pleurs de Mari résonner de la chambre. Bien qu’elle n’aima pas cela, elle laissa la petite pleurer, préférant surveiller l’homme sous la massue même s’il ne semblait plus bouger d’un pouce. Doucement, les yeux rivés sur lui, elle se dirigea vers le téléphone et appela Ryo pour l’informer des derniers évènements.  

 

- Vous l’avez eu ? Oh Kaori, j’ai eu si peur !, hurla Yume, se jetant sur elle, la privant de son champ visuel, à peine avait-elle raccroché.  

 

Se rappelant la teneur de la conversation précédente, la nettoyeuse prit sa cliente par les épaules et la délogea de son corps difficilement. Au même moment, elle entendit un bruit sourd puis de course et se retourna pour voir que l’homme s’était désincarcéré de sa prison et enfui.  

 

- Eh merde !, s’écria-t-elle, fâchée.  

- Vous n’en ratez pas une, vous ! Quand je vous dis de monter, vous montez et vous attendez qu’on vous appelle. Et vous n’ouvrez pas la porte si je ne le fais pas. Je n’attendais personne donc il était logique de penser qu’il pouvait s’agir de votre harceleur !, tança-t-elle Yume.  

- Qu’est-ce que j’en sais ? Vous aviez dit qu’on était en sécurité !, lui reprocha cette dernière.  

- Oui, en sécurité si on ne fait pas n’importe quoi !, répliqua Kaori.  

- J’en ai ma claque ! De toute façon, je n’ai pas d’ordre à recevoir de la bonniche de City Hunter !, vociféra la cliente.  

 

Kaori réfréna son envie de lui envoyer une nouvelle massue sur la tête et serra les poings de rage.  

 

- Je ne suis pas sa bonniche. Je fais partie de City Hunter., lui apprit-elle, taisant le joli nom d’oiseau qui ne demandait qu’à ponctuer la fin de sa phrase.  

- Et ton arme favorite, c’est quoi ? Le plumeau ou le balai ?, railla Yume.  

 

Cette fois-ci, elle ne se retint pas et abattit une massue sur sa tête.  

 

- Là voilà mon arme préférée pour faire taire les andouilles. Et si ça ne te suffit pas, j’adore manier du bazooka. Tu veux que j’en ponctue ton trajet retour ?, l’interrogea-t-elle.  

- Et en ce qui concerne Ryo, tu vas lui foutre la paix et cesser de penser que tu sais mieux que lui ce qu’il lui faut. Il a le droit à une vie normale, d’y tendre tout du moins. Il a le droit d’aimer et d’apprécier de passer du temps avec un bébé sans avoir à se cacher ! Les gens ne sont pas condamnés à suivre le même chemin toute leur vie !, lui asséna-t-elle, furieuse.  

- Tout va bien ici ?, entendirent-elles de l’escalier.  

 

Prises dans leur dispute, elle n’avait pas entendu Ryo rentrer et aller chercher Mari qui hurlait toujours de peur dans la chambre de Kaori. Il la tenait contre lui, hoquetant, et regardait les deux femmes d’un air circonspect.  

 

- Oui, nous avons une explication de texte., admit Kaori, sentant sa colère retomber.  

 

Elle craignait un peu sa réaction, de le voir se fâcher contre elle suite à ses paroles ou son comportement et il le vit dans ses yeux.  

 

- Ryo, j’ai eu tellement peur !, s’exclama de nouveau Yume, se jetant dans ses bras.  

- Ba !, fit Mari, colérique.  

- Oh la ferme, petite peste ! Toi, tu n’as pas risqué ta vie., répliqua la jeune femme, le regard noir.  

 

Elle se tourna vers Ryo qui avait toujours les yeux rivés sur Kaori.  

 

- Tu saignes., lui fit-il remarquer, s’écartant de Yume pour aller rejoindre sa partenaire.  

- Vraiment ?, fit-elle, s’essuyant la lèvre.  

- Ce n’est rien, trois fois rien., le rassura-t-elle.  

 

Il posa la main sur sa joue et l’embrassa, soulagé de la savoir saine et sauve, se fichant d’être vu de leur cliente qui hurla de rage avant de monter les escaliers.  

 

- Je tenais celui qui harcelait Yume mais il a pu s’échapper., lui apprit-elle, dépitée, quand il s’écarta.  

- Celui qu’elle prétend la harceler. J’ai refait le tour de mes indics, interrogé des collègues de travail, des amis, sa logeuse mais personne ne la connaît., lui apprit-il.  

- Elle nous a menti mais pourquoi ?  

- Je ne sais pas., répondit-il.  

- Parce que j’étais tombée amoureuse de vous., répondit Yume, redescendant avec sa valise.  

- Mais j’ai bien vu que ça ne marchera jamais alors je m’en vais., leur apprit-elle, posant une enveloppe sur le meuble de l’entrée et sortant.  

- On s’est fait avoir ?, répliqua Kaori, sidérée.  

- Je me suis fait avoir… Comme quoi, il vaut mieux que je te laisse décider de nos clients à l’avenir., lui dit-il, malicieux.  

 

Elle lui retourna son sourire et caressa les cheveux de Mari.  

 

- Ca ne laisse plus que nous trois., pipa-t-elle, songeuse.  

- Nous trois et de la place dans ton agenda., lui rappela-t-il.  

 

La chaleur du regard qu’il posa sur elle la fit littéralement fondre.  

 

- Quand tu veux…, lui apprit-elle, les yeux dans les yeux. 

 


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