Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 8 :: Chapitre 8

Pubblicato: 25-12-20 - Ultimo aggiornamento: 25-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Joyeux Noël à vous et vos familles. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 8  

 

- Sale petite peste… A force de chialer comme tu le fais à longueur de nuit, j’ai des poches sous les yeux. Heureusement pour moi, comme tu occupes l’autre et que tu la fatigues énormément, je vais avoir toute latitude pour mettre le grappin sur le beau brun…, ironisa Yume.  

 

Mari, installée dans son siège-auto, la regarda et lui sourit.  

 

- Ba ba ba !, babilla-t-elle.  

- Ouais, c’est ça. Continue ton cinéma de petite fille adorable. C’est moi qui vais gagner cette fois., se vanta la jeune femme.  

- Ba !, s’exclama le bébé, éclatant de rire.  

- Eh bien… Après les pleurs de cette nuit, ça change de la voir rire ainsi., soupira Kaori, revenant de s’être habillée.  

- Merci d’avoir jeté un œil sur elle, Yume. Comme Ryo est parti, ça aide., fit-elle, reconnaissante.  

- De rien. Quand elle ne pleure pas, c’est un amour de petite fille. Je ne sais pas comment vous faites pour tenir à ce rythme. Moi, je n’en peux plus. L’entendre pleurer et subir le va-et-vient incessant, c’est épuisant., affirma leur cliente.  

 

Kaori afficha un air coupable en la regardant puis Mari. Elle ne pouvait nier que les pleurs incessants de la petite l’amenaient à se lever très souvent et, malgré sa discrétion, elle avait dû réveiller Yume.  

 

- Vous avez raison. Je suis navrée. Je pensais faire suffisamment attention., s’excusa-t-elle.  

- Nous allons changer la disposition des chambres. Je vais prendre Mari dans la mienne et vous donner la chambre d’amis., décida-t-elle.  

- Mais où dormirez-vous ?, s’étonna Yume, contrite.  

- Avec elle ou sur le canapé., répondit Kaori, prenant le siège-auto et montant à l’étage pour bouger les affaires et refaire le lit.  

- Exit la gosse et la nana., murmura, satisfaite, la rouquine, se frottant les mains dès que la nettoyeuse fut hors de sa vue.  

- A moi, les visites nocturnes. Tu vas rester dans mon escarcelle, Ryo Saeba., affirma-t-elle, prenant un magazine érotique qu’elle se mit à lire en croisant les jambes.  

- Petite joueuse., incendia-t-elle la miss dénudée présente en double page centrale.  

 

A l’étage, Kaori défit le lit d’appoint de sa chambre et le rangea avant d’amener le lit pliant de Mari.  

 

- Si seulement tu pouvais dormir un peu plus, chérie. J’apprécierais tellement de pouvoir dormir plus d’une heure d’affilée., murmura la jeune femme, mettant le bébé dans le lit.  

- Areuh., gazouilla Mari avec un sourire chaud.  

- Je sais que tu ne le fais pas exprès. Je ne suis pas fâchée. Tu dois te sentir déboussolée et un peu seule sans ton papa. Je sais ce que c’est et je suis sûre qu’il pense fort à toi. Je vais finir de ramener tes affaires et refaire le lit et, dès que Ryo sera rentré, nous irons à la gare toutes les deux et dire bonjour à Miki. Ca nous fera prendre l’air., lui proposa-t-elle.  

- Et puis ça tiendra Yume éloignée de toi. J’ai comme l’impression qu’elle n’est pas fan des bébés., ironisa Kaori.  

- Allez, sois sage juste quelques minutes., lui demanda-t-elle, priant pour être entendue.  

- Ba ba ba…, se mit à babiller Mari joyeusement.  

 

La sachant dans son lit en sécurité, Kaori la laissa seule dans sa chambre pour aller faire le lit d’amis et reprendre les affaires du bébé. Elle les transféra dans son armoire, faisant un peu de place.  

 

- Voilà, opération terminée. Nous…, commença-t-elle, approchant du lit.  

 

Elle se tut en voyant Mari profondément endormie. Elle l’admira quelques minutes, se sentant apaisée par cette vision. Si seulement elle trouvait ce qui l’empêchait de profiter pleinement de ses nuits… Elle finit par la laisser seule et descendre.  

 

- Je vous jure. Je me suis retrouvée en sous-vêtements au beau milieu de la rue. En plus, je ne portais qu’un minuscule string sous cette robe de soirée. Donc en fait, je n’avais que le bas., plaisantait Yume.  

- J’aurais aimé me trouver avec un homme aussi fort que vous. Je ne serais certainement pas retrouvée dans une situation aussi rocambolesque… ou la suite aurait été plus plaisante., se mit-elle à rire.  

 

Arrivée au pied de l’escalier, Kaori pouvait voir Yume collée contre Ryo. Elle croisa le regard de ce dernier qui ne semblait pas plus intéressé que cela par l’histoire de la demoiselle. Pourtant, elle aurait juré que c’était le genre de chose qui l’aurait fait devenir fou avant, du genre à avoir la bave aux lèvres, les yeux bovins et le mokkori en mode étendard, mais, là, rien à part un léger sourire amusé.  

 

- Mari dort ?, lui demanda-t-il, se tournant vers elle.  

 

Elle fut surprise de sa question, se retenant de se retourner pour voir s’il y avait quelqu’un d’autre derrière elle à qui il s’adresserait en fait. La surprise fut vite chassée par le plaisir, sentiment renforcé par le froncement de sourcils de Yume, visiblement vexée.  

 

- Oui. Elle est dans son lit que j’ai mis dans ma chambre. Yume aura la chambre d’amis. Ce sera plus simple ainsi., expliqua-t-elle.  

- En quoi ?, lui demanda-t-il, un sourcil levé.  

- Je dérangeais Yume en me levant la nuit pour aller m’occuper de Mari. Le confort des clients passe avant tout., répondit-elle, haussant les épaules.  

- Et ton confort à toi ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

 

Avoir Mari dans sa chambre à temps complet, c’était aussi se prendre de plein fouet chaque vagissement, chaque cri et avoir son sommeil encore plus perturbé qu’il ne l’était déjà et, à ses traits tirés, il savait qu’elle était épuisée. Ca ne relevait pas simplement de l’inconfort physique mais du risque de ne pas avoir ses réflexes habituels en cas de danger. Il n’aimait pas cela.  

 

- Ce n’est plus que pour deux semaines., fit Kaori en haussant les épaules.  

- Je vais préparer le déjeuner. Yume, voulez-vous m’aider ?, lui demanda-t-elle poliment.  

 

Elle ne tenait pas particulièrement à l’avoir dans les jambes mais, si elle pouvait ne pas tourner autour de Ryo quelques minutes, ça lui irait bien.  

 

- Je n’ai aucun talent en cuisine… Je suis meilleure en travaux manuels : massage, pétrissage…, susurra Yume, coulant un regard explicite à son garde du corps.  

- Dommage, je n’ai pas de pain à faire., lâcha la nettoyeuse, sarcastique.  

- Je peux toujours trouver de quoi m’occuper… avec un peu d’aide., minauda la cliente.  

- Ce sera sans moi. Je dois aller m’entraîner., pipa Ryo, se dégageant de son emprise.  

- Tu devrais aller te reposer aussi, Kaori. Tu as une petite mine., lui murmura-t-il, passant près d’elle.  

- Je reviendrai vers midi., annonça-t-il tout haut avant de sortir.  

 

Touchée par ses mots et satisfaite de le voir hors de l’emprise de l’autre rouquine, Kaori s’en alla en cuisine et prépara le repas. Sachant qu’à son réveil, Mari réclamerait son biberon, elle versa l’eau et dosa le lait pour ne plus avoir à réfléchir par la suite. Elle n’aurait qu’à faire chauffer et mélanger… Se souvenant des conseils de son partenaire et sentant la fatigue monter, elle se rendit dans sa chambre, laissant Yume seule dans le séjour.  

 

Dans la semi-pénombre, prise d’une soudaine impulsion, elle remonta sa jupe au même niveau que celle de la jeune femme, tira sur son décolleté très sage et se détailla dans le miroir, ne se sentant définitivement pas à son aise. Etait-ce ainsi que Ryo aimerait la voir ? Etait-ce ainsi qu’il avancerait plus facilement vers elle ? Elle se souvint de son regard sur la tenue de Yume et sourit : il ne lui avait pas sauté dessus, son regard n’avait rien eu de libidineux même lorsqu’elle avait dit s’être retrouvée en string dans la rue. En revanche, avec elle, il s’était montré attentif et, ça, ça valait beaucoup plus. Elle remit sa jupe et son décolleté à leurs niveaux habituels et s’allongea sur son lit, sombrant dans un sommeil profond rapidement.  

 

Lorsque Ryo remonta un peu plus tôt que prévu, il se sentait un peu plus maître de ses émotions. Il avait bien eu du mal à cacher son envie d’envoyer paître leur cliente pour enlacer sa partenaire, lui enjoindre d’aller se coucher, avec lui à ses côtés pour la bercer. Il aurait aimé pouvoir enlever les cernes sous ses yeux et lui redonner un peu de couleurs aux joues. Il regrettait d’avoir pris ce deuxième travail pour les éloigner un peu de Mari. Il avait voulu la protéger et aussi se protéger mais elle se retrouvait maintenant à gérer le bébé seule pendant qu’il cherchait le harceleur de Yume, harceleur introuvable, tellement introuvable qu’il se demandait s’il existait réellement.  

 

En fait, à voir le comportement de la jeune femme, il se demandait même s’il ne recherchait pas une victime. Il avait l’impression de se voir en mode féminin. Elle l’aguichait à tout va sans même se préoccuper des autres personnes dans la pièce quand elle ne s’arrangeait pas pour virer carrément Kaori de là. Le pire, se dit-il, c’était que, parfois, il avait tendance à voir le visage de Kaori quand il regardait Yume, d’entendre la voix de sa partenaire quand elle lui faisait des propositions. Leur ressemblance physique n’aidait pas mais il connaissait pourtant si bien Kaori qu’il ne pensait pas pouvoir se tromper. Il savait que ce n’était pas elle qui pouvait être si directe.  

 

- Tu es enfin de retour !, s’exclama Yume en le voyant apparaître.  

- Tu es seule ?, s’étonna-t-il.  

- Oui. Kaori est partie dormir en me laissant toute seule., bouda-t-elle.  

 

Ryo ne dit rien mais n’en pensa pas moins. La présence de Kaori n’était pas requise auprès de Yume. Elle ne la cherchait pas alors son petit cinéma ne prit pas.  

 

- Je reviens., lui dit-il, montant les escaliers.  

 

Il pénétra discrètement dans la chambre de sa partenaire et la trouva endormie. Quand il regarda dans le lit, Mari était bien réveillée mais silencieuse. Il fut touché par le sourire qu’elle lui offrit et passa le doigt sur son front.  

 

- Reste encore calme un petit peu, mini-pouce. Kaori a besoin de dormir., chuchota-t-il avant de se redresser et de prendre une couverture qu’il posa sur sa partenaire.  

 

Elle comprendrait qu’il était passé dans sa chambre mais il s’en fichait. Avoir un geste pour elle, la rassurer alors qu’une Yume traînait dans les parages, ce n’était pas grand-chose mais ça pouvait lui faire beaucoup de bien. Sans un bruit, il redescendit et alla en cuisine mettre le repas à réchauffer.  

 

- Une vraie petite fée du logis., ironisa Yume, le suivant.  

- C’est elle qui t’a dressé ainsi ?, pipa-t-elle.  

 

Ryo se retourna, impassible, et s’appuya sur le plan de travail, les bras croisés.  

 

- Elle ne m’a pas dressé. Nous sommes partenaires de travail et amis. Je ne vois pas en quoi allumer un brûleur fait de moi un homme objet., répondit-il.  

- Je t’ai déjà vu à l’oeuvre et tes considérations étaient plus sexuelles que domestiques. Je pensais avoir trouvé mon homologue., fit-elle, approchant de lui.  

- Et qui te dit que mes considérations ont changé ?, s’amusa-t-il.  

- Prouve-moi le contraire. La voie sera libre cette nuit., murmura-t-elle, posant une main sur son torse et levant le visage pour l’embrasser.  

 

Kaori se réveilla au son des premiers pleurs de Mari. Elle tourna la tête vers le réveil et vit que c’était l’heure de son biberon.  

 

- Je suis là, chérie., murmura-t-elle, écartant la couverture et se levant.  

 

Prenant le bébé à bras, elle réalisa qu’elle ne s’était pas couverte quand elle s’était allongée et un sourire éclatant éclaira son visage. Il n’y avait qu’une personne qui avait pu faire cela et elle sentit son cœur battre un peu plus vite de joie.  

 

- Ta couche est propre. On va passer directement à l’étape biberon., lui proposa-t-elle, tenant la petite contre elle.  

- Alors dis-moi, Mari, Ryo est passé ?, lui demanda-t-elle.  

- Da…, lâcha la petite, agrippant son tee-shirt.  

 

Elle descendit les escaliers, se demandant où était Yume quand elle entendit le bruit d’une conversation dans la cuisine.  

 

- Je ne suis pas un homme qui aime être chassé, Yume., fit Ryo, se dégageant de son emprise.  

 

Il attrapa le biberon et le mit dans le micro-ondes, imitant les gestes qu’il avait vu Kaori faire. Il savait qu’elle allait arriver d’une seconde à l’autre et que c’était l’heure pour Mari.  

 

- Tu es déjà remonté ? Je t’attendais un peu plus tard., fit Kaori en rentrant comme si elle n’avait rien entendu.  

 

Elle se retenait de sauter à la gorge de sa cliente un peu pour leur réputation mais surtout pas égard pour la petite fille qui suçotait son tee-shirt en attendant son repas. Mari n’avait pas besoin d’une ambiance pesante autour d’elle.  

 

- Tu connais mon talent naturel. J’ai abrégé., répondit-il, nonchalant, sortant le biberon de l’appareil, y jetant le lait et le lui tendant.  

- Merci. Quelle synchronisation…, plaisanta-t-elle, en le mélangeant avant de le tester et le donner au bébé.  

- Ca, c’est le fruit d’un partenariat qui roule., répliqua-t-il, lui adressant un regard chaud, aussi chaud que le sourire qu’elle lui retourna.  

 

Ils entendirent tous deux Yume pester et sortir de la cuisine, les laissant seuls avec Mari qui tétait goulûment son biberon.  

 

- Merci pour la couverture., murmura Kaori, les joues rosies par le plaisir.  

- Une couverture ? Quelle couverture ?, répondit-il avec un sourire malicieux.  

- Celle qui a atterri par hasard sur moi pendant que je dormais. Ce doit être l’oeuvre d’une bonne fée., fit-elle, un brin de malice dans la voix.  

- Tu sais, en cette période de Noël, il y a un peu de magie dans l’air., répliqua-t-il, malicieux.  

- Tu entends ?, fit-il, tendant l’oreille.  

- Quoi ?  

- Le bruit de la table qui se met toute seule par magie., lui annonça-t-il, sortant des assiettes et couverts des placards.  

- Vive Noël alors !, rit-elle, heureuse de le voir si léger.  

 

Il s’arrêta sur le pas de la porte et se tourna vers elle. Elle fut surprise par l’intensité de son regard à la fois très sérieux et un peu ébranlé.  

 

- Je ne connaîtrais pas la dure réalité de ce monde, je pourrais presque croire que cette magie est réelle., pipa-t-il.  

 

Oh oui, se confirma-t-il à lui-même, il aurait presque pu croire que ce moment était un moment en famille, eux deux et leur bébé. Ce serait beau et tellement inespéré mais cela ne pouvait être. Le monde autour d’eux était bien empli d’un danger bien réel et il était hors de question d’y amener un être aussi innocent qu’un enfant. Ce rêve-là était pour les autres, pas pour lui, donc pas pour eux, et son regard s’assombrit.  

 

- Tu m’as demandé de te faire confiance, Ryo. Et si tu te faisais confiance ?, lui dit-elle.  

 

Elle ne savait pas pourquoi elle lui disait cela exactement mais c’était instinctif. Elle avait ressenti quelque chose de fort venant de lui et les mots avaient jailli de sa bouche. De son côté, le nettoyeur ne sut quoi lui répondre. La répartie de sa partenaire l’avait ébranlé.  

 

- Je… Je vais mettre la table., lui dit-il, ayant besoin de s’éloigner.  

- Le tête-à-tête adolescent est fini. Tu as enfin envie de voir à quoi peut ressembler une relation entre adultes ?, lui demanda Yume d’une voix suave.  

- Tout à fait., lui répondit Ryo, faisant son plus grand bonheur.  

 

Elle approcha rapidement, prête à l’enlacer et lui faire goûter à la tentation faite femme, et se retrouva avec des assiettes entre les mains.  

 

- Tu mets les assiettes et moi les couverts. Nous irons plus vite ainsi., lui dit-il, goguenard.  

- Tu sais où…, vociféra-t-elle.  

- Tttttt, ce n’est pas une façon de parler pour une jeune femme aussi séduisante., la réprimanda-t-il.  

- En plus, nous avons une très jeune invitée à table qui débute à peine avec le langage. On ne voudrait pas lui mettre de mauvais mots dans la bouche., ajouta-t-il alors que Kaori arrivait avec Mari.  

 

Elle l’installa dans le siège-auto entre eux comme ils en avaient pris l’habitude et ils déjeunèrent sous le regard attentif de la petite fille.  

 

- Ba !, s’exclama à plusieurs reprises le bébé.  

- Ah mais faites-la taire ! C’est insupportable ou change de syllabe !, se fâcha Yume au bout d’un moment.  

- Elle n’a que trois mois. Quand elle est arrivée, elle ne parlait pas du tout., souligna Kaori.  

- Ben au moins on pouvait manger sans ses cris intempestifs., répliqua leur cliente adulte.  

- Remarque, elle dormait mieux également., pipa Ryo.  

- Ba ba ba !, ponctua Mari.  

- Moins elle dort, plus elle parle. Je vais lui coller un somnifère…, maugréa Yume.  

 

Ryo posa ses couverts calmement sur la table et se tourna vers la jeune femme sous le regard attentif de sa partenaire qui lisait en lui mieux que quiconque. Il était en colère mais se retenait certainement plus par égard pour le bébé que l’adulte.  

 

- Je vais mettre ces mots sur le compte de la plaisanterie. S’il s’avérait par inadvertance que l’envie devienne réalité, je risquerais d’être fort déplaisant. Mari est ma cliente au même titre que toi sauf qu’elle n’a que trois mois. Que sa présence te déplaise est bien acté, la porte est ouverte et je peux te rembourser ton acompte. A toi de voir., lui dit-il.  

 

Yume en resta bouche bée presque autant que Kaori qui n’en revenait pas. C’était bien la première fois que Ryo remettait en place une cliente devant elle et lui proposait même de partir. Elle n’en serait pas fâchée d’ailleurs.  

 

- Je plaisantais bien évidemment., se reprit leur cliente, affichant un sourire aguicheur.  

- Je ne raffole pas des enfants mais je ne leur ferai jamais de mal. Nous sommes pareils toi et moi., lui affirma-t-elle.  

- Je ne pense pas, non, mais je suis ravi que nous soyons sur la même longueur d’onde., approuva-t-il.  

 

Ils reprirent le déjeuner dans une ambiance un peu plus détendue même si les simagrées de Yume tapaient sur le système de Kaori. Le repas touchait à sa fin lorsque Mari commença à montrer des signes d’inconfort et à chouiner.  

 

- Ca doit être l’heure pour elle., pipa la nettoyeuse qui se leva.  

 

Elle attrapa le bébé et la cala le dos contre son ventre, de sorte qu’elle faisait face à Ryo et Yume.  

 

- Enfin, on aura la paix., maugréa la jeune femme, pas suffisamment bas pour ne pas être entendue de Kaori qui passa au même moment à ses côtés.  

 

Elle se contenta d’un regard noir, s’arrêtant un court instant à sa hauteur, court instant que Mari choisit pour vomir son biberon sur Yume. Cette dernière hurla de rage, lançant un regard furieux au bébé qui pleurait son inconfort et dont Kaori essuyait la bouche en essayant de la calmer. Ryo eut la drôle d’impression que le regard de Mari avait furtivement brillé de satisfaction mais ce ne pouvait qu’être une impression, tout au plus le transfert de son propre sentiment sur la petite fille.  

 

- Je vais gérer Mari. Je vous laisse mettre vos vêtements à la machine., fit Kaori, se tournant vers l’escalier.  

- Argh ! Je déteste les enfants ! Je les déteste ! Je les hais ! Je les voue aux gémonies !, s’emporta Yume.  

- Tu ne l’emporteras pas au paradis, petite peste !, acheva-t-elle, écumant de rage.  

 

Nullement impressionné, Ryo se leva et lui tendit une serviette.  

 

- C’est bon ? Tu as fini ? Ce n’est qu’un peu de vomi. Une lessive, une douche et c’est fini, on n’en parle plus., lui fit-il, blasé.  

 

Yume se reprit à ses mots et le regarda soudain intéressée.  

 

- Une douche ? Tu viens la partager avec moi ? J’aimerais beaucoup que tu me frottes le dos…, susurra-t-elle, tentatrice.  

- Pour frotter, je vais frotter…, lui assura-t-il, lui adressant un regard éloquent.  

- Mais la vaisselle, pas toi. Je te l’ai dit, je n’aime pas être chassé, Yume., lui rappela-t-il d’un ton ferme.  

 

Sur ce, il ramassa les assiettes et partit en cuisine, remplissant l’évier d’eau. Quand il revint chercher le reste, sa cliente n’était plus là et il acheva de débarrasser dans le calme, ce qui lui convenait très bien.  

 

- Mari est couchée. Tu fais la vaisselle ?, s’étonna Kaori, ravie de le voir s’impliquer dans les tâches ménagères encore un peu plus.  

- Je sais faire autre chose de mes dix doigts que jouer avec une arme à feu., répliqua-t-il, malicieux.  

 

Elle leva les yeux vers lui et croisa son regard ténébreux. Elle ne put s’empêcher de lever la main et remettre une mèche de cheveux qui s’était échappée sur son front. Ryo se sentit tout chose à ce geste très tendre. Il se sentait prêt à en recevoir beaucoup plus, avide même.  

 

- Je sais, Ryo. Je sais que tu es beaucoup plus que ce que tu laisses voir., murmura-t-elle.  

 

Leurs regards restèrent connectés un long moment avant de se défaire et qu’ils reprennent le cours de leur activité. 

 


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