Chapitre 4 :: chapitre 4

Publiée: 14-11-04 - Mise à jour: 14-11-04

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Laissant leurs bagages au personnel de bord, ils poursuivirent leur chemin pour arriver dans une zone dégagée du pont. Un murmure de stupeur leur échappa : il avait été reproduit un paysage de rêve : un escarpement rocheux duquel tombait une cascade !!!!!!  

Un bassin peu profond était entouré d’une végétation luxuriante L’endroit avait tout du paradis : le doux clapotis de l’eau, la flore exubérante.  

Et il y avait même une sirène : un corps splendide, ruisselant et couvert seulement par un ridiculement petit bikini vert. En les entendant arriver, elle se retourna et, les ayant reconnus, un sourire éclaira son visage.  

D’une démarche souple, elle se dirigea vers eux et les embrassa avec effusion : les filles poussèrent des « cris de souris », Mick tenta d’en profiter et Falcon devint cramoisi.  

« Je suis contente que vous ayez pu venir. »  

« Je croyais que tu défilais pour Eriko ? »  

« C’est le cas Miki. Mais quand j’ai du temps libre, j’aide avec les enfants. Laissez-moi vous présenter. »  

Elle se rapprocha du bassin où les cinq enfants s’ébrouaient toujours, sous le regard de leur « baby-sitter » : environ un mètre quatre vingt cinq, un corps musclé et un sourire encore plus étincelant que celui du pervers n°2.  

Sans même avoir échangé un regard, dans un ensemble parfait, tous éclatèrent de rire, les deux hommes allant jusqu’à se rouler par terre en se tenant les côtes.  

« Qu’est-ce qui vous fait autant rire ? »  

Entre deux hoquets, Kazue expliqua à Kaori le départ précipité de Ryo à l’énoncée du mot baby-sitter.  

« Je comprends ce que tu as voulu dire Mary ! Je donnerais n’importe quoi pour avoir vu sa tête quand il a compris ! J’avais bien dit qu’elle devait s’amuser ! » réussit à articuler Umibozu.  

L’intéressé se tenait à l’écart, semblant peu concerné par l’attitude de ses amis. En fait, son cerveau était en ébullition : il s’était élancé avec l’espoir de faire une nouvelle conquête mais arrivé à destination, il était resté figé.  

Et de drôles de pensées avaient traversé son esprit. L’envie de la prendre dans ses bras, la toucher, sentir son parfum, et surtout la soustraire au regard et aux mains de ce bellâtre.  

Elle lui avait manqué. Il la contemplait, admiratif : elle s’était transformée en tentatrice faite femme. Pas transformée, plutôt révélée car elle avait toujours été très belle, contrairement à ce qu’il lui répétait. Une chenille devenue papillon. Qui pourrait s’envoler.  

(Tu es jaloux.)  

(Ne raconte pas n’importe quoi ! Comment pourrais-je être jaloux de ce garçon manqué ?)  

(Garçon manqué ? ! Tu as besoin de lunettes ! ! Ce qui pourrait être gênant avec le métier que tu fais.)  

(Je me fais du souci parce que son frère me l’a confiée. C’est tout. Elle devrait se comporter un peu mieux : ce n’est pas un maillot de bains à porter en public !)  

(Tu mens très mal. Ce n’est pas le maillot qui te déplait mais le fait qu’un autre en profite !)  

(…)  

(Tu trouves rien à répondre, hein ! C’est parce que j’ai raison !)  

Quand Kaori pris la parole, elle sembla ne pas avoir remarqué que Ryo avait finalement répondu à l’invitation.  

« Puisque vous êtes arrivés, je vais vous accompagner pour vous présenter le responsable de bord qui vous désignera vos cabines. Je suis si contente que vous soyez là : on va enfin avoir de vraies vacances ! ».  

Tout en parlant, elle avait attrapé un paréo assorti à son maillot et le nouait sur ses hanches. Le « baby-sitter » s’approcha et lui posa une main sur la taille.  

(Grrrrh. Pourquoi est-il aussi familier ?)  

(Ose répéter que tu n’es pas jaloux !)  

« Kaori, si tu rentres, peux-tu raccompagner Peter qui dort à moitié ? Son père devait venir le chercher mais ça lui évitera le trajet. »  

Il lui tendait un petit garçon brun d’environ trois ans. Elle le prit dans ses bras et répondit, souriant au spectacle de l’enfant endormi :  

« Bien sûr Marc. A toute à l’heure. »  

Et serrant son précieux fardeau contre elle, elle repris le chemin de l’hôtel, suivant les six autres qui avaient déjà commencé à avancer.  

Ryo fermait la marche. Elle sentait ses yeux posés sur elle mais se refusait à lui prêter la moindre attention, se concentrant sur le bambin.  

(C’est trop facile. Il sait que je ne peux pas lui en vouloir longtemps et il en profite. Mais cette fois, il a vraiment dépassé les bornes. Il devra y mettre du sien.)  

Si elle avait connu ses pensées, elle n’aurait pas manqué d’être déconcertée.  

(Cette lumière dans ses yeux. La même que dans le regard qu’elle pose sur moi quand elle vient me réveiller le matin, quand je fais semblant de dormir encore pour profiter de sa présence. Il m’a manqué depuis trois semaines. Elle n’a plus rien d’un garçon manqué. Elle sait qu’elle est séduisante et mes moqueries n’auront sans doute plus d’effet. Si un homme la regarde de trop près et si elle s’intéresse à lui… ?  

Arrgh ! Ça suffit Ryo, tu es en vacances au paradis, entouré des plus belles filles qui soient et tu te poses des questions sur Kaori ! t’as sûrement pas fini de cuver tout cet alcool !)  

Mais il ne la quitta pas des yeux durant tout le court trajet.  

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