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Chapitre 26 :: chapitre 26 Publiée: 22-06-07 - Mise à jour: 22-06-07
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CHAPITRE 26
Kaori fut reconnaissante à Eric de ne pas poser de questions à propos des événements de la soirée d’hier. Elle était sure que la nouvelle de la fusillade avait fait le tour de tout le bateau. Il se contenta de la diriger de la même manière que d’habitude et la séance se termina rapidement.
D’autant plus qu’il était une heure passée et qu’elle n’avait rien mangé depuis le buffet de la veille. Aussi quand son estomac se rappela bruyamment à elle, le photographe déclara la séance terminée et proposa aux deux jeunes femmes de passer à table. L’habitude voulait que les cuisines livrent aux équipes sur leur lieu de travail de quoi se nourrir, ce qui évitait à tout le monde d’avoir à perdre trop de temps en déplacement vers les restaurants.
Après avoir garnies trois assiettes, ils s’installèrent un peu à l’écart du reste de l’équipe : les autres mannequins avaient entrepris un intéressant jeu de « je serais celle qui avalera la plus petite feuille de salade » et les techniciens finissaient de ranger le matériel. Miki sourit en voyant la montagne de victuailles trônant devant son amie.
« Quoi ? J’ai faim ! »
« Mais tu as raison. D’autant que l’exercice physique ça creuse ! »
Kaori rougit devant son sourire en coin, sous l’œil étonné d’Eric qui n’avait pas toutes les données pour comprendre le sous-entendu.
Ils mangèrent en discutant tranquillement quand Miki et Kaori se tendirent
« Tu l’as senti toi aussi ? »
« Oui. Même si je ne suis pas très douée.»
« De quoi parlez-vous ? »
« Il y a près de nous quelqu’un de très agressif »
« Celui qui s’en est pris à Kaori hier ? Il faut rentrer te mettre à l’abri ! »
Il s’était levé, tournant la tête de droite à gauche, cherchant à repérer un intrus. Son regard croisa celui de sa femme qui se dirigeait vers leur table.
« Bonjour. Vous allez bien ? »
« Mary ! C’est dangereux. »
« Ne t'inquiète pas Kaori, il a pris la fuite. Sûrement quand mon cher mari c’est agité dans tous les sens. »
« Tu t’en étais aussi aperçu ? »
« Je venais vous rejoindre. Et je ne sais pas si c’est les hormones, mais je trouve que je suis beaucoup plus sensible. De toute façon, il ne cherchait apparemment pas à se cacher. »
« Oui. Il donnait plutôt l’impression de vouloir qu’on sache qu’il était là »
« Mais pourquoi ? Il doit bien se douter qu’après l’incident d’hier, on serait sur nos gardes. »
« Il nous a surtout fait savoir qu’il était très doué : il a été capable instantanément de masquer sa présence. Ce qui montre bien le pro. »
« Oui. C’en est un »
Devant les regards surpris de ses amis, Kaori se rappela qu’ils n’étaient pas au courant des derniers rebondissements de l’affaire. Elle entrepris de leur raconter tout ce qu’elle avait appris hier par la CIA
« Alors les autorités américaines sont impliquées. Mais la CIA n'intervient jamais aussi clairement dans les affaires externes. »
« En fait ils sont rattachés pour un temps à l’équipe de démantèlement de l’Union Teope, alors ils peuvent intervenir dans n’importe quel pays, du moment que c’est sous la responsabilité d’un agent local. D’où la participation de Saeko. »
« Le faucheur. Et bien dis donc, qui que ce soit, son employeur doit t’en vouloir. Son champ d’action c’est plutôt les hommes politiques ou d’affaires d’habitude. Et ses tarifs sont très élevés, jamais moins de six zéros. En dollars.»
« Tu le connais ? »
« Comme tout le monde dans le métier. Il agit surtout en amérique et sur le vieux continent. Pour qu’il se déplace au japon, les honoraires devaient être encore plus important que d’habitude »
« Ou parce que la cible était intéressante. »
« En quoi ? Euh, sans vouloir t’offenser Kaori »
« Y a pas de mal Eric. Je suis la moitié de City Hunter. J’ai l’habitude d’être visée dans le but de défier Ryo »
« Mais ça ne colle pas »
« Pardon ? »
« Oui. Mary a raison. Tu as reçu ces lettres de menaces. N’importe qui aurait eu peur. Mais il aurait bien dû penser que tu avais l’habitude et trouver une autre approche.»
« Ce qui prouve qu’il ne savait pas qui tu es. Il n’a jamais non plus donner à penser qu’il voulait une confrontation avec ton partenaire : tu étais bien la seule cible »
« Maintenant il doit avoir compris : ton manque de réaction aux menaces, ton comportement quand il t’as attaquée dans ta chambre. Et le fiasco d’hier ! Il s’est sûrement renseigner »
« Et tout à l’heure il a voulu te tester. Savoir si tu pouvais le repérer. »
« En parlant de Ryo, qu’en as-tu fais ? Tu l’as enfermé en prévision e la séance ? Parce que je trouve bizarre de ne pas l’avoir surpris la tête dans la pile de lingerie dont on s’est servi ! »
« Il devait faire le point avec Saeko. Il nous a dis de l’attendre ici quand on aurait fini. Mais c’est vrai qu’il en mat du temps. »
« Milos faisait une série de prise pour les robes de soirée de l’autre ….. »
Il ne finit pas sa phrase, figé par la colère qui émanait de Kaori. Elle s’était redressée, les points serrés et il aurait été près à jurer avoir vu des flammes au dessus de sa tête.
Miki l’attrapa par la taille, la retenant de partir en courant
« Arrête ! Calme-toi ! Tu as promis de l’attendre ici, avec moi. »
« S’il a osé je jure de le castrer »
« Tu te punirais aussi ! »
La répartie fit mouche et Kaori se calma instantanément.
Mary haussa un sourcil curieux, ayant bien compris le sous-entendu. Et la rougeur des joues de la japonaise confirma ses soupçons.
« Ah ! Je te trouvais ….. Différente. Plus …rayonnante. Je vois » et elle lui adressa un magnifique sourire.
« Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
Son regard allait d’une femme à l’autre, montrant qu’il n’y comprenait rien. Elles éclatèrent de rire devant son air interdit.
Elle lui déposa un baiser sur le bord des lèvres :
« Ce n’est rien mon chéri, des histoires de femmes. »
« on s’amuse bien à ce que je vois ! »
« Ryo ! »
Il sourit devant la joie qu’elle affichait. Mais fit la grimace quand un objet plus que familier se manifesta dans les mains de sa douce.
« Où étais-tu ? Encore à courir le jupon !!!!? »
Il se ratatina, les mains au dessus de la tête dans le vain espoir de se protéger. Il reçu une aide inattendue.
« C’est pas sa faute Kaori ! Il est passé nous chercher et Mick a eu du mal à se lever. Il a passé la nuit à parcourir le bateau avec Falcon à la recherche de ton agresseur. »
Kaori lâcha son arme pour se tourner vers Mick. Il arrivait bon dernier après Kazue, donnant l’impression de pouvoir facilement être battu à la course par un escargot sous Prozac©
« Oauis. Et j’espère bien recevoir une récompense pour le mal que je me suis donné »
Toute sa vivacité retrouvée, il bondit la bouche en cœur. Figée par ce retournement brusque, Kaori n’eu pas le temps de sortir une massue pour se défendre.
L’américain n’était qu’à quelques centimètres de son but quand il fut stoppé en plein vol : Ryo avait réagit par réflexe, agrippant au passage une des jambes de son compère de beuveries. D’un ample mouvement de bras, il le fit tournoyer pour le relâcher en direction de la piscine. Un « plouf » éclaboussant lui confirma qu’il avait fait mouche.
« Keuf ! Keuf ! Ça va pas non ! Tu veux ma mort !? »
Il s’affala, ruisselant sur le bord du bassin
« T’avais l’air d’avoir besoin de te rafraîchir les idées »
« Mais moi je voulais un câlin de ma Kaori d’amour »
« Tu sais ce qu’elle en pense ?! »
« Et moi ? Tu m’oublies ? Je vais te faire passer l’envie de draguer à tort et à travers ! »
« Kazue ! Non ! Chérie. Mon poussin d’amour ! Lumière de ma vie ! Noooooooooooooooooooooooooooooooooon »
Il ne pu rien articuler d’autre, enseveli sous une massue géante : la seule preuve qu’il était encore vivant résidait dans la contracture spasmodique de ses doigts dépassant de sous l’engin l’écrasant.
« T’as perdu la main ! »
Ryo s’était accroupi près de lui pour le narguer
« Comment ça ! Tu as devant toi le séducteur n°1 du pays »
« Tu ne peux pas rivaliser avec l’étalon de Shinjuku ! »
Ils en virent rapidement aux mains, sous l’œil indifférent de leurs amis
« Encore en train de vous battre ? Pour des imbécillités je suis sûr? »
Mick avait les mains autour du cou de Ryo, tentant de lui faire lâcher son mollet que le japonais mordait à pleines dents.
« fai fa foi fi fourait fifaliser »
« …. »
« Ce qu’il a eu du mal à articuler vu sa position c’est que c’est pas toi qui pourrait rivaliser »
« Vous avez tous les deux le même esprit tordu : vous pensez exactement pareil ! »
Les deux hommes échangèrent un regard effaré avant de se tourner vers Falcon dans un bel ensemble
« Pareil ? Nous ? Mais ça va pas ! Je n’ai rien à voir avec ce dégénéré ! »
« Dégénéré ? Parle pour toi ! Moi je suis un séducteur : demande à Kazue »
« Pff ! Une seule femme ! Et tu te dis séducteur ?! »
« Viens t’asseoir avec nous chéri. Ils finiront bien par se calmer. »
Le crâne fumant de gêne le géant pris place près de sa femme, pendant que les deux autres continuaient leurs chamailleries
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