Chapitre 23 :: chapitre 23

Publiée: 29-07-06 - Mise à jour: 29-07-06

Commentaires: désolée mais mon PC semble ne pas apprécier la chaleur et parfois il decide de faire une pose. je me suis rendue compte que la fic avait dépassé les 100 reviews !!! merci à tous

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Chapitre 23  

Ils fixaient la jeune femme, attendant qu’elle s’explique. Comme elle semblait toujours perdue dans ses pensées, Ryo choisit d’intervenir :  

«Kaori ? Kaori ? »  

Elle tourna vers lui un regard vague, comme si elle avait du mal à faire le point sur son vis-à-vis.  

« Raconte nous ce qui c’est passé ? Tu as une idée de qui peut t’en vouloir ? »  

Ayant capté son attention, et ayant senti son désarroi, il tenta de la réconforter : il lui saisit une main et la serra doucement.  

Elle baisa les yeux sur leurs mains jointes puis releva la tête pour croiser son regard. Inspirant un grand coup pour se donner du courage, elle raconta :  

« Ça remonte au lycée. Eriko, Akira et moi nous connaissions depuis longtemps. Tout le monde nous trouvait plutôt « original ».  

Eriko était déjà obsédée par la mode, passant son temps a dessiner et essayer d’organiser des défilés avec ses créations parfois très farfelues !  

Akira était du genre à rester plongé dans ses livres de sciences. Rien ne pouvait le déranger. Je me rappelle de la fois où persuadé d’être dans la salle d’informatique, il s’est assis au milieu du vestiaire des filles sans rien remarquer !  

Et moi, j’étais le garçon manqué, la grande gigue qui recevait plus de chocolat que les garçons le jour de la saint valentin. »  

« Je me rappelle d’Akira. Son père était aussi flic. J’ai fais la baby-sitter pour lui et ses sœurs il y a des années.  

C’est vrai qu’il était particulier. En plus, il cumulait les problèmes d’ado : il donnait l’impression d’avoir grandi trop vite et de ne pas être à l’aise dans son corps. Il portait d’épaisses lunettes et avait le visage couvert de boutons ! »  

« Oui. Sauf qu’à la rentrée de notre dernière année, il avait des lentilles de contact. Que les boutons avaient disparus. Et que les vacances chez un oncle ayant un dojo de karaté lui avaient appris à bien se tenir !  

Il est devenu la coqueluche des filles du lycée. Sauf que s’il avait changé physiquement, il était toujours aussi peu concerné par autre chose que ses études. Les seules filles avec lesquelles il parlait c’étaient nous.  

Ce qui nous valu d’être harcelées par ses fans qui voulaient qu’on interviennent en leurs faveurs »  

« Et c’est là que tout a commencé ? »  

Elle regarda l’agent McFly et sembla réfléchir avant d’enchaîner  

« Oui. C’est là que tout a commencé. Akiko Matsudaira était la fille unique d’un riche homme d’affaires. Elle était habituée à toujours avoir ce qu’elle voulait. Il y avait déjà eu des accidents, mais les victimes n’avaient jamais portées plaintes.  

L’argent de sa famille servait à la couvrir. Elle se donnait l’air d’une jeune fille de bonne famille mais si on la contrariait, elle devenait hystérique et violente.  

Elle ne s’était jamais donnée la peine de nous parler, bien trop préoccupé à conquérir tous les garçons du coin. Sauf que cette année là, Akira s’est révélé digne de ses ‘critères’. Alors elle a essayé de le séduire. Avec le résultat que vous imaginez !  

Quand il lui a dit ne pas être intéressé, elle est devenue folle. Et sa colère s’est dirigée contre moi, parce qu’Akira était plus souvent avec moi. Il y a eu des pots de fleurs qui tombent, des bousculades alors qu’on attendait au passage piétons…  

Et puis ce fameux jour. Je faisais parti du club de théâtre et je devais vérifier le matériel avant une représentation. Seulement Hidéyuki avait été blessé et Akira avait proposé de me remplacer pour que je puisse partir plus tôt. Tout le monde savait que c’était moi qui m’occupais de vérifier la scène. Toujours.  

Alors quand ce projecteur est tombé, la corde ayant été entaillée, tout le monde a su que c’était moi qui était visée. Et pas Akira. Il a été gravement blessé à la jambe et les médecins n’ont pas pu la sauver.  

Plusieurs personnes ont affirmé avoir vu Akiko dans la salle ce jour là. Mais l’argent de sa famille a encore fait son office et l’affaire a été étouffée. C’est ce qui a mis mon frère en colère. Il a dit qu’il allait régler le problème.  

Je ne sais pas ce qu’il a fait mais Akiko a quitté l’école la semaine suivante, pour poursuivre ses études en amérique. Et je ne l’avais pas revu depuis. »  

« Alors vous pensez que c’est elle ? »  

« Elle est la seule personne ici à avoir les moyens d’engager un tel tueur. Le mobile, les moyens et l’occasion, c’est bien ainsi que l’on dit ? »  

« Mais nous n’avons pas de preuve. Et qu’elle rapport avec l’Union Teope ? Les entreprises Matsudaira ne font pas partie des suspects »  

« Je ne sais pas Saeko. Mais une chose est sûre : cette femme n’aime pas qu’on lui dise non. »  

« C’est pourtant ce que tu as fais ce soir ! Rappelle toi sa tête quand elle a su que tu nous connaissais Eriko et moi. Oh mon dieu !!! »  

« Ouais. Maintenant que tu le dis. C’était pas une très bonne idée. Elle va encore plus t’en vouloir. »  

Ryo senti que la main qu’il tenait toujours se crispait. Il resserra son emprise, cherchant à la rassurer  

« Mais je te promet qu’il ne t’arrivera rien. Et tu sais que je tiens toujours mes promesses. »  

« Bon. On y voit un peu plus clair. Je vais faire des recherches sur cette femme et ses relations éventuelles avec le milieu. Et voir si l’analyse de l’arme a donné quelque chose. »  

L’américain se leva et sur un dernier salut laissa les trois autres. Saeko fronça les sourcils puis sourit brusquement. Quand Kaori constata qu’elle fixait sa main tenue par Ryo, elle chercha à se dégager. En vain.  

« Saeko ? Tu ne devrais pas aller l’aider ? »  

Le sourire de la policière s’élargit :  

« Tu as raison. Je vous laisse. Seuls »  

Contrairement à son habitude, Ryo ne chercha pas à faire le pitre ou nier.  

« Bonne nuit »  

« À vous aussi »  

Et elle s’éclipsa, laissant derrière elle un Kaori rouge écarlate et un Ryo tout souriant.  

Le silence s’installa. La jeune femme n’osait pas regarder l’homme assis à coté d’elle. Il n’avait pas lâché sa main. Au contraire il la tenait toujours prisonnière, son pouce en caressant le dessus en de lents cercles. Ryo semblait perdu dans ses pensées.  

« ..yo. »  

« … »  

« Ryo »  

« Hum ? »  

« S’il te plait, j’aimerais me lever »  

« Où veux-tu aller ? »  

« Et bien il est pas loin de trois heure du matin, alors j’aimerais aller me coucher »  

Il se contenta de la fixer un long moment  

« Ryo ? »  

« Trois heures. Tu sais ce que ça veux dire ? »  

« euuuuuuuh …. »  

« Ça signifie qu’on est le 26 mars. »  

« .. »  

« Que c’est mon anniversaire »  

« …. »  

« Et que cette année, je t’ai prévenue que ce serait moi qui choisirait le cadeau »  

Elle ouvrit grand les yeux de surprise, se rappelant soudain très bien dans quelles circonstances cela s’était passé.  

« Mais ! Tu …… »  

Elle ne pu ajouter un mot. Ayant relevé la tête elle se retrouva littéralement nez à nez avec lui. Elle n’eu d’autre solution que de croiser son regard et ce qu’elle y lu lui coupa le souffle.  

Ryo avait un sourire en coin  

(Cette fois ma belle, je te promets qu’on ne va pas être dérangé)  

Très content de son effet sur elle, il se pencha un peu plus et captura ses lèvres si tentantes.  

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