Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Yael

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 18 capitoli

Pubblicato: 25-10-09

Ultimo aggiornamento: 26-03-10

 

Commenti: 229 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Un matin, Ryo et Kaori se retrouvent dans une bien étrange situation...

 

Disclaimer: Les personnages de "A ma place" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A ma place

 

Capitolo 1 :: Nuit sur Tokyo

Pubblicato: 25-10-09 - Ultimo aggiornamento: 15-12-09

Commenti: Bonjour à tous ! Ceci est ma 1ère fanfiction sur l'univers de City Hunter. J'espère que je réussirai à retranscrire l'esprit de ce manga. Une petite pincée de surnaturel va apparaître dans cette fic même si elle devrait être surtout romantique et drôle. J'espère que ça vous plaira.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

- Crapule ! Pervers ! Dégénéré ! Elle te sonne et comme d'habitude, tu accours ! Imbécile ! Menteur ! Obsédé !  

 

La nuit était tombée depuis longtemps sur Tokyo. Dans un immeuble en briques rouges au cœur du quartier de Shinjuku, une jeune femme en pyjama lançait les pires imprécations à une poupée de taille humaine. Elle ne se contentait pas d'injurier le malheureux mannequin de tissu, elle lui faisait subir les pires contorsions agrémentées d'une multitude de coups de poing. Son visage était un prisme de fureur et les reflets fauves de sa courte chevelure brune ressemblaient à des flammes infernales. Même l'observateur le plus attentif n'aurait su dire si elle était belle ou hideuse, elle était seulement terrifiante.  

 

La poupée voltigea dans l'air avant de s'écraser lourdement contre une commode. Les albums qui se trouvaient dessus dégringolèrent sous la violence du choc.  

 

- Regarde ce que tu me fais faire, espèce d'imbécile !  

 

Les albums s'étaient ouverts et des photos s'étaient répandues sur le sol. Elle se baissa pour tout ramasser. Elle continuait de vociférer les insultes les plus diverses quand au milieu de se désordre, elle découvrit une petite fleur séchée. Elle se figea aussitôt. Toute la tension qui s'émanait d'elle s'évapora et comme vidée de toute énergie, elle se laissa tomber à genoux.  

 

- Ryô... murmura-t-elle dans un souffle.  

 

Cette furie paraissant sortie tout droit des plus sombres cercles de l'enfer s'était métamorphosée. Ses traits ainsi détendus étaient d'une finesse exquise et le regard auparavant si effrayant était à présent d'une extrême douceur empreinte néanmoins d'une profonde tristesse.  

 

Ses doigts tremblants caressaient les pétales blancs comme s'ils voulaient retrouver l'émotion qui l'avait assaillie la première fois qu'elle les avait pressés contre son cœur. Ce jour-là, il avait dit qu'il l'aimait... De façon détournée et sans s'adresser à elle mais il avait tout de même été clair. Comme elle s'était sentie heureuse à cet instant ! Elle avait attendu ces mots pendant si longtemps... des années à guetter la moindre marque de tendresse, le plus petit signe qu'elle fût plus pour lui qu'une promesse faite à un mourant. Il lui avait semblé alors que plus rien jamais ne pourrait l'atteindre... puis le temps avait passé et cette confiance s'était étiolée comme une fleur privée de lumière. Rien n'avait changé entre eux. Ses sempiternelles railleries sur son physique peu gracieux et son allure masculine ne s'était pas taries, bien au contraire. Il avait continué à s'exciter sur toutes les femmes de la terre... sur toutes sauf elle.  

 

Elle essuya vivement la larme qui perlait au bout de ses cils. Il tenait à elle, c'était certain. Il ne se serait pas encombré si longtemps d'une partenaire hargneuse et incompétente s'il n'avait pas apprécié un tant soit peu leur collaboration. Il l'avait gardée auprès de lui toutes ses années bien qu'il ait eu nombre d'occasions de la remplacer par des femmes plus belles et plus douées... Etait-elle pour autant « la femme qu'il aimait » ? Ne la voyait-il plus comme une petite sœur, voire comme un petit frère ?... N'avait-elle pas été déraisonnable d'espérer l'amour d'un homme comme lui ? Il était si... Malgré ses pitreries, son goût immodéré pour l'anatomie féminine qu'elle fût en deux ou trois dimensions, sa perversion congénitale et sa fascination pour son mokkori toujours prêt à se dresser devant une paire de jambes, il était l'homme le plus incroyable du Japon. Il n'était pas simplement le meilleur nettoyeur du monde, il possédait surtout une noblesse et une droiture hors du commun... Elle songeait à tout ce qu'il avait enduré au cours de son existence. La perte de ses parents dans ce terrible accident... l'angoisse et la solitude d'un enfant si petit dans cette jungle hostile avec pour seul moyen de survive de devenir un soldat... A l'âge où les enfants ordinaires jouaient au ballon, il savait déjà manipuler une kalachnikov. Elle ne parvenait même pas à imaginer quelle avait été son enfance avec ces guérilleros. Il avait grandi au milieu des combats et le seul être qui lui ait apporté de l'affection l'avait finalement trahi de la plus ignoble des façons, en le transformant en un animal assoiffé de sang... N'importe qui serait devenu fou à sa place mais pas lui... Il était un guerrier, un homme fait par et pour le combat. C'était un tueur et pourtant aussi incroyable que cela fût, il avait conservé une âme pure... Il n'avait connu que la haine, la mort et la destruction et néanmoins il irradiait l'amour et la bienveillance. Il n'était que force, courage et générosité... Elle était si insignifiante à côté de lui. Elle était tellement ordinaire... quelconque même... Une grande fille sans charme qui alliait la gaucherie à un caractère de cochon... C'était un homme flamboyant et elle était si terne.  

 

Une goutte salée tomba sur un pétale. Elle contempla à nouveau le lys à crapaud. Ryô connaissait-il la symbolique de cette fleur ? Elle avait voulu le croire. Elle avait voulu y voir une promesse d'amour.  

 

- « A toi pour toujours » gronda-t-elle. Quelle blague ! Tu n'as jamais été à moi, bougre d'âne ! C'est à Saeko que tu aurais dû donner cette fleur ! C'est elle que tu suis comme un toutou dans les plans les plus foireux ! Tu le sais pourtant qu'elle ne te paiera jamais les innombrables coups qu'elle te promet, pauvre crétin !  

 

Ce soir encore, il avait accompagné Saeko l'abandonnant seule avec sa tristesse et ses angoisses.  

 

- Ryô Saeba, tu n'es qu'un imbécile ! hurla-t-elle dans l'espoir de rallumer en elle une colère salvatrice.  

 

Elle remit la fleur entre les pages d’un des albums qu'elle reposa sur la commode. Puis d’un pas résolu, elle ouvrit une large armoire où s’entassaient en vrac des armes incongrues en cette fin de XXème siècle. Elle savait parfaitement manipuler les lance-roquettes, les mitraillettes ou les grenades mais pour lui elle préférait des armes plus archaïques. D'abord parce qu'elle voulait éviter de trop l'abîmer et surtout parce qu'avec sa maladresse habituelle, le salon risquait de ne pas y survivre. Elle empoigna le manche d'une massue monstrueuse indiquant un poids de 100 000 tonnes et la déposa sur le sol avec une aisance déconcertante compte tenu de sa carrure. Elle ne parut même pas fatiguée d'un tel effort car une minute plus tard, elle extirpa du meuble un fléau d'armes dont la masse hérissée de pointes était assez énorme pour broyer un corps entier... C'était d'ailleurs ce qu'elle allait faire !  

 

En astiquant consciencieusement sa massue, elle imaginait les tortures qu'elle lui ferait subir à son retour. Quelle partie de son corps écraserait-elle en premier ? Sa tête incapable d'une pensée cohérente face au décolleté d'une jolie femme ? Ses jambes qui ne servaient qu'à courir après toutes les Tokyoïtes de dix-huit à trente-cinq ans ? Ou son stupide mokkori ?  

 

Pour son malheur, toutes ses vociférations n'étaient qu'un piètre simulacre. Elle recherchait désespérément cette fureur qui annihilait pour un temps toutes ses émotions. Elle voulait le haïr encore pour oublier à quel point elle l'aimait... Le haïr... Des larmes coulaient sur ses joues accompagnées cette fois de lourds sanglots... Ses forces s'abandonnèrent entraînées dans ce sillon de chagrin et sans même s'en rendre compte, elle sombra dans le sommeil.  

 

 

 

Bien qu'il fût près de quatre heures du matin, elle était certainement en train de l'attendre. Il la voyait déjà dans l'entrée, un marteau gigantesque dans les mains prête à le massacrer... Il ne l'aurait pas volé.  

 

Saeko était venue chez eux en fin d'après-midi. Elle avait besoin de City Hunter dans une affaire de contrebande pour laquelle la police avait les mains liées. Si cela paraissait simple à première vue, avec Saeko, un traquenard était à prévoir.  

 

« Après, je pourrais en profiter pour te rembourser toutes mes dettes, avait-elle minaudé. »  

 

La renarde ! Elle mentait de façon éhontée comme toujours. Il savait pertinemment que dans le meilleur des cas, il terminerait cette soirée seul dans un coin sordide. Malheureusement pour lui, les jambes de la belle inspectrice possédaient un pouvoir hypnotique qui réduisait à néant sa raison. Quand Kaori avait repoussé vertement la policière arguant qu'ils ne feraient plus rien pour elle sans un paiement de toutes ces dettes en espèces sonnantes et trébuchantes, il était déjà trop tard. Le pauvre nettoyeur était ferré une fois de plus et son cerveau ne pensait plus qu'au moyen de tromper la vigilance de sa partenaire... Ce qui n'était pas chose aisée ! Contenir ses ardeurs mokkoriennes était un domaine dans lequel elle excellait.  

 

Pour endormir sa méfiance, il avait négocié son renoncement à la mission de Saeko contre deux jours de liberté pour papillonner derrière les filles sans punition d'aucune sorte. Pendant qu'elle barricadait la porte d'entrée, il s'était introduit dans la cuisine et avait débouché la bouteille de sauce soja qu'il avait replacé dans le placard à quelques millimètres de sa place habituelle, en équilibre instable. Puis il s'était sagement allongé sur le canapé avec le dernier numéro des « Lapines déchaînées ». Un quart d'heure plus tard, Kaori était allée préparer le dîner. Elle le connaissait trop bien pour être dupe de son marchandage et elle était donc demeurée attentive aux bruits du salon... Cinq minutes plus tard, des jurons avaient retenti dans la cuisine. Comme Ryô l'avait escompté, trop absorbée à le surveiller, elle n'avait pas pris garde à la bouteille dans l'armoire et elle était couverte de sauce. En la voyant courir vers la salle de bain, un petit sourire sardonique s'était dessiné sur les lèvres du nettoyeur. Tout était prêt pour la deuxième phase de son plan d'évasion.  

 

Le nettoyeur avait gravi l'escalier à pas feutré et avait ouvert sans un bruit la porte de la salle de bain. Si Kaori y disposait les pièges quand ils hébergeaient une cliente, elle ne se donnait jamais cette peine quand ils étaient seuls tous les deux. Elle n'était jamais l'objet de son voyeurisme congénital... Il n'y avait rien à admirer chez cette planche-à-pain, répétait-il avec la plus parfaite mauvaise foi. Il était donc entré dans la pièce et sans tourner la tête vers la salle d'eau, avait subtilisé vêtements et serviettes. Puis avec l'empressement d'un lièvre poursuivi par une meute de chiens de chasse, il avait rejoint le salon où il avait déposé son butin. Il avait réussi ! Kaori était bien trop pudique pour s'aventurer dans le séjour tant qu'elle risquait de l'y trouver. Il avait ainsi tout le loisir de désamorcer les pièges de l'entrée.  

 

En découvrant son larcin, elle avait poussé des hurlements de fureur et avait juré de déchaîner sur lui les pires châtiments qu'un homme ait jamais subis.  

 

« Bonne soirée, Kaori ! s'était-il contenté de répondre avant de s'enfuir. »  

 

Maintenant qu'il était devant l'immeuble, il se demandait ce qu'elle lui réservait. Le pulvériserait-elle avec sa plus grosse massue ? Ferait-elle exploser ses membres au bazooka ? Le brûlerait-elle à coup de décharges électriques ? Si elle avait un moyen de l'atomiser, il était sûr qu'elle l'utiliserait... Maudite Saeko ! Comme de bien entendu, elle l'avait encore dupé. Dès l'affaire bouclée, elle avait prétendu que l'explosion des trois entrepôts avoisinants serait difficile à justifier et qu'en contrepartie, sa dette était annulée... Il n'était alors qu'une heure du matin mais il n'avait pas osé rentrer. Il allait se faire massacrer par Kaori, il était de son devoir de faire encore le bonheur de quelques belles avant de quitter ce monde... d'autant que l'alcool ingéré anesthésierait un peu le corps que sa tortionnaire ne manquerait pas de martyriser.  

 

Etrange ! En gravissant les marches, il ne sentait aucune hostilité venant de l'appartement. Etait-il possible que le ciel lui ait accordé un sursit et que sa partenaire fût endormie ? Il entrouvrit la porte d'entrée et se débarrassa silencieusement de ses chaussures et de son manteau.  

 

Kaori avait peut-être réussi à dissimuler son agressivité pour le punir plus efficacement. Elle parvenait de mieux en mieux à masquer sa présence... Il marcha jusqu'à la chambre de la nettoyeuse et au spectacle qu'il y découvrit, il regretta toutes les tortures qu'il avait craint une minute plus tôt.  

 

La pièce d'ordinaire rangée témoignait de la colère qu'elle y avait déversée toute la soirée. Des armes jonchaient le sol et la poupée le représentant était lamentablement échouée contre une commode... Mais le plus frappant était la position incongrue de la jeune femme. Assise par terre, elle dormait profondément blottie contre une de ses phénoménales massues. Sa tête était appuyée contre le bois, un bras entourait le manche tandis que l'autre reposait le long de son corps. Son visage semblait tourmenté, comme si même le sommeil n'apaisait pas son âme. Il se dégageait d'elle une telle désolation que Ryô en eut le cœur renversé.  

 

Il s'approcha d'elle et défit son étreinte avec une infinie douceur. Elle risquait à tout moment de s'éveiller mais il n'en avait cure, il ne pouvait pas la laisser ainsi. Il la déposait sur le lit quand un grognement s'échappa de sa bouche.  

 

- Imbécile...  

 

Il se raidit... Elle allait ouvrir les yeux et le foudroyer...  

 

- Imbécile, répéta-t-elle.  

 

Non, elle dormait profondément... et elle rêvait de lui visiblement.  

 

- Tu exagères, continua-t-elle à marmonner. Tu ne pourrais pas te mettre à ma place de temps en temps...  

 

Tu ne peux pas t'empêcher de dire des sottises ! songea-t-il sans réaliser que son visage se rapprochait imperceptiblement de celui de Kaori. Ce ne fut que quand il sentit le souffle de la jeune femme qu'il réalisa ce qu'il faisait. Il tressaillit aussitôt. Que s'était-il passé ? La peine qu'il avait ressentie chez sa partenaire avait-elle eu raison de la réserve qu'il s'était imposée depuis toujours ? Ou bien était-ce juste un effet de l'alcool ?... Par bonheur, il s'était repris à temps. Il ne l'avait pas embrassée. Leurs lèvres s'étaient à peine effleurées. Seuls leurs souffles s'étaient mêlés un court instant... Pourtant cela avait suffi à le bouleverser plus que de raison.  

 

Après l'avoir recouverte plutôt maladroitement d'une couverture, il s'enfuit dans sa chambre.  

 

 

 

Kaori étira ses membres engourdis. Elle se sentait nauséeuse ce matin, sa bouche était toute pâteuse et les bruits de la rue agressaient son crâne. Elle se redressa péniblement et passa sa main dans ses cheveux. Qu'avait-elle donc fait hier pour être si fatiguée ? Elle entrouvrit les yeux et écarta une mèche brune qui lui barrait le front... Son étrange faiblesse disparut en un instant. Elle était dans la chambre de Ryô ! Comment diable était-elle arrivée là ? Pire que la chambre, elle était dans son lit... Tremblante de gêne et de colère, elle baissa le regard vers le lit.  

 

Un hurlement strident fit vibrer le bâtiment de briques.  

 

 


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