Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 8 :: Chapitre 8

Pubblicato: 08-05-19 - Ultimo aggiornamento: 08-05-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Retour au camp... Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

Les deux hommes se dévisagèrent surpris.  

 

- Jack ? On peut dire que tu l’as échappé belle., le taquina-t-il en notant le couteau planté dans la terre à deux centimètres de son oreille.  

 

Ryo se baissa et attrapa Kaori, toujours inconsciente. Il s’assit par terre et la prit dans ses bras. Jack lui lança un regard étonné devant ce geste tendre.  

 

- Qui est-ce ?, lui demanda-t-il.  

- Elle s’appelle Kaori. C’est une japonaise qui a atterri par hasard dans notre guerre., lui expliqua Ryo, la serrant contre lui.  

- Et tu la gardes avec toi parce que ?  

- Parce que je ne pouvais pas la laisser toute seule au milieu de la jungle., répondit Ryo, en détournant le regard.  

 

Jack accepta sa réponse sans être dupe. Kaori reprit conscience et, lorsqu’elle vit l’homme en face d’elle, chercha à s’enfuir.  

 

- Du calme. Il est avec nous. Je te présente Jack… Jack Moon., lui expliqua Ryo d’un ton apaisant.  

 

Elle tourna la tête vers lui, surprise, et fut rassurée par son regard. Elle se tourna vers l’ami de Ryo et lui sourit timidement.  

 

- Bonjour.  

- Bonjour, désolé pour l’accueil de tout à l’heure. Je ne savais pas que vous étiez avec Ryo.  

- Pas de souci., murmura-t-elle.  

 

Elle avait du mal à conserver les yeux ouverts et reposa la tête sur l’épaule de son amant. Ryo caressa sa joue puis se tourna vers son ami.  

 

- Que fais-tu ici, Jack ? Tu n’es pas au camp ?  

- Pas aujourd’hui. On tourne pour récupérer les soldats qui viendraient ici. Il nous manque encore Manuel maintenant que je t’ai retrouvé., lui apprit-il.  

 

Ryo lui jeta un regard sombre, se souvenant du triste sort de son ami. Il voyait encore son regard alors qu’il lui plantait un couteau dans le coeur. Il avait eu l’air soulagé...  

 

- Il ne reviendra pas. Il a été attrapé par Sandero. J’ai dû l’achever.  

- Merde ! Heureusement que vous n’avez pas été attrapés avec la petite.  

- On l’a été mais on a pu s’échapper hier. Ca n’a pas duré longtemps heureusement., répondit Ryo, serrant les dents au souvenir de ce qui aurait pu se passer.  

- Le camp est loin d’ici ?  

- Une demie-journée de marche. Allez, suis-moi., dit-il en se levant.  

 

Jack tendit la main à Kaori pour l’aider à se lever. Elle accepta avec plaisir et lui sourit. Elle appréhendait de devoir reprendre la route mais il le fallait : ils en voyaient enfin le bout.  

 

- Quel âge as-tu, Kaori ?  

- Dix-sept ans, Monsieur., répondit-elle, d’un ton respectueux.  

- Pas de Monsieur avec moi. C’est Jack. Tu es à peine plus jeune que ma fille.  

- Quel âge a-t-elle ?  

- Dix-huit ans. Elle s’appelle Rosemary. Elle est belle comme un coeur., lui dit-il, un sourire rêveur aux lèvres.  

- A ce qu’il dit parce qu’il n’a jamais daigné nous la présenter ni même nous montrer une photo…, pipa Ryo, moqueur.  

- Présenter ma Rosie à un cavaleur comme toi ? Jamais de la vie !, s’exclama-t-il, outré.  

 

Kaori se tourna vers Ryo, intriguée et amusée de découvrir des choses sur lui. Il regarda ses pieds, légèrement gêné. Elle glissa sa main dans la sienne.  

 

- Alors on court les jupons ?, le taquina-t-elle.  

- Je ne peux pas me vanter d’avoir un passé exemplaire., admit-il.  

- Je m’en fiche tant que tu te tiens à ce que tu m’as dit., lui répondit-elle.  

 

Il ne répondit pas et maugréa lorsqu’il croisa le regard moqueur de Jack. Il allait devoir se méfier et être moins démonstratif au camp sinon il en prendrait pour son grade. Les autres se moqueraient de lui. Ils s’arrêtèrent quelques minutes en milieu d’après-midi et grignotèrent des fruits cueillis sur le chemin. Les deux jeunes gens n’avaient quasiment rien avalé depuis la veille et la faim commençait à les tirailler.  

 

- Je rêve d’un repas chaud. Ras le bol des fruits et de la viande séchée., s’exclama Ryo dont le ventre grogna en signe de protestation.  

- Il y a des choses qui ne changent pas, on dirait., s’amusa Jack.  

- Ca fait quoi trois semaines maintenant que je suis parti. Trois semaines que je mange la même chose., se plaignit le jeune homme.  

 

Soudain, il se rendit compte que Kaori n’était plus à côté de lui. Se retournant, il la vit pliée en deux sur le côté du chemin, rendant le peu qu’elle avait avalé. Lorsqu’elle se releva, elle le regarda douloureusement. Elle n’en pouvait plus. Elle sentait son estomac se tordre et ne savait plus quoi faire pour en finir. Inquiet, il la prit contre lui pour la réconforter.  

 

- On sera bientôt au camp. Tu iras voir le doc. Il te soulagera., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et s’écarta de lui pour reprendre le chemin. Une demie heure plus tard, elle s’effondra à bout de forces, évanouie. Le visage fermé, Ryo la prit dans ses bras et fit un signe de tête à son compagnon de route.  

 

- Emmène-nous vite, Jack., lui demanda-t-il.  

- Qu’est-ce qu’elle a ?, l’interrogea-t-il en marchant.  

- Elle est malade depuis plusieurs jours. Une indigestion ou le stress peut-être. Elle a eu de la fièvre et des vomissements.  

- Pauvre petite… Ryo, qu’y a-t-il entre vous ?  

 

Ryo regarda son ami, indécis. Il ne savait comment lui expliquer : quels étaient les mots justes pour décrire ce qui les liait ? Il réfléchit un moment avant de répondre.  

 

- Je tiens à elle et elle à moi.  

- Vous êtes ensemble donc., résuma Jack, sans se moquer de Ryo.  

 

Il savait que le jeune homme n’était pas habitué à évoquer ses sentiments. Pour lui, avoir des sentiments, c’était être faible parce que c’était ce que son père lui avait enseigné. Jack n’était pas d’accord avec Shin sur ce point. Il avait élevé Ryo comme un soldat dès son plus jeune âge, ne l’avait jamais considéré comme un enfant. Il savait le féliciter de temps à autre mais n’avait jamais montré la moindre affection pour lui. Jack était sûr que Ryo était amoureux de Kaori, voire même qu’il l’aimait tout simplement mais comment nommer quelque chose qu’on ne comprenait pas. Il lui ouvrirait les yeux. En revanche, une chose l’inquiétait.  

 

- Ton père ne va peut-être pas apprécier de te voir revenir avec elle., lui dit-il.  

 

Ryo le regarda. Il savait qu’il avait raison. Il avait essayé de se persuader que Kaïbara accepterait sans souci Kaori mais il n’en était vraiment pas sûr. Il ferait tout pour faciliter les choses mais ce ne serait peut-être pas suffisant.  

 

- Il devra sans accoutumer parce que je ne la laisserai pas partir sauf si elle le veut., répondit Ryo, en regardant Kaori endormie contre lui.  

- Et il est hors de question que qui que ce soit la touche. Elle est à moi.  

- C’est ta femme, Ryo ?  

- On peut le voir comme cela.  

 

Sa femme… ça résumait bien les choses même sans la cérémonie. Kaori était sa femme, à lui et à personne d’autres. Il devait la protéger. Elle lui était tombée dessus par hasard et, pour une fois dans sa vie, le hasard avait bien fait les choses… Sa femme se réveilla doucement dans ses bras.  

 

- Ne bouge pas. Je te porte jusqu’au camp.  

- Pose-moi Ryo. Je suis trop lourde pour que tu me portes. Avec les coups que tu as reçus hier, tu dois souffrir le martyr., murmura-t-elle.  

- Je suis un homme fort et viril, señorita. Ce n’est pas quelques caresses qui vont me faire mal., ricana-t-il.  

- Et puis, tu m’as pas l’air en état de marcher…, ajouta-t-il, plus sérieux en voyant sa pâleur.  

- On est arrivés., les informa Jack.  

 

Ils tournèrent la tête et virent le camp apparaître. A leur entrée, des grands sourires accueillirent Ryo et Jack, des regards méfiants se posant sur la jeune femme. Jack lui indiqua la direction de l’infirmerie avant de se rendre dans la tente du chef pour le prévenir que son fils était rentré. Kaori, mal à l’aise face aux regards scrutateurs des hommes et femmes du camp, observa les environs. Ils arrivèrent enfin dans la tente qui servait d’infirmerie et Ryo la posa sur un lit.  

 

- Professeur, vous êtes là ?, appela-t-il.  

 

Un homme d’âge mûr arriva et dévisagea Kaori d’un air appréciateur. Elle se sentit déshabillée du regard et en frémit de dégoût.  

 

- Eh le vieillard, pas touche compris ?, lui intima Ryo, sévèrement.  

- Quoi Babyface ? On ne partage plus ?  

- Non, pas elle. Elle a besoin de tes compétences, médicales j’entends. Elle a eu de la fièvre, des vomissements et s’est évanouie à plusieurs reprises depuis une semaine.  

- Vous avez mangé des fruits de la forêt ?  

 

Ryo acquiesça. Le médecin fit allonger Kaori et l’examina très sérieusement. Il s’éloigna et revint avec une couverture et une perfusion.  

 

- C’est une intoxication alimentaire. Je vais la garder ici cette nuit pour la réhydrater. Dans quelques jours, ça ira mieux.  

- Ryo…, l’interpella Kaori anxieuse.  

 

Elle avait peur de rester seule dans ce lieu qu’elle ne connaissait pas, avec ces gens qui l’observaient. Ils avaient passé trois semaines seuls à deux. Elle craignait que tout cela s’arrêta, qu’il revint à la réalité et renia ce qu’ils avaient vécu.  

 

- Je vais voir mon père et je reviens. Repose-toi., la rassura-t-il.  

 

Il lança un regard d’avertissement au Professeur et s’en alla.  

 

- Eh bien, eh bien. Je ne l’avais jamais vu aussi protecteur, notre petit Ryo., dit-il en adressant un sourire heureux à Kaori qui rougit.  

- Repose-toi. Tu ne crains rien ici.  

- Merci docteur.  

 

Elle ferma les yeux et s’endormit profondément, soulagée d’être enfin arrivée dans ce fameux camp.  

 

De son côté, Ryo se dirigeait vers la tente de son père quand il fut intercepté par une jeune femme aguichante. Contrarié, il s’arrêta tout de même pour voir ce qu’elle lui voulait.  

 

- Alors mon étalon, enfin de retour… Tu m’as manqué. On se retrouve cette nuit ?, lui proposa-t-elle d’une voix langoureuse.  

- Non, Elena. Pas ce soir., lui répondit-il.  

- Une heure, mon beau, juste une heure. Je t’emmènerai au septième ciel. Je sais ce qui te plaît., dit-elle en lui caressant la fesse et mettant en avant son décolleté vertigineux.  

 

Il ne put s’empêcher de regarder, admettant qu’elle avait des arguments avantageux, mais, depuis qu’il avait Kaori, ça ne l’intéressait plus. S’il devait passer la nuit avec quelqu’un, ce serait avec elle même s’ils ne faisaient rien.  

 

- Non merci, Elena. Ca ne m’intéresse plus.  

- Quoi ? C’est à cause de la fille avec qui tu es arrivée ? Tu te lasseras vite… Tu reviendras vers moi en rampant…, s’énerva-t-elle.  

- Ca suffit maintenant. Laisse-moi passer.  

 

Il la contourna, la laissant en plan, et reprit son chemin. Arrivé à la tente, il passa la tête dans l’ouverture.  

 

- Je peux ?, demanda-t-il.  

- Entre Ryo., lui fit son père.  

 

Ryo entra dans la tente, sous le regard sévère de son père. Son visage anguleux n’esquissait aucun signe comme si son retour ne lui faisait rien, ce qui pouvait très bien être le cas. Cela faisait longtemps maintenant que Ryo avait arrêté d’espérer quoi que ce soit de lui. Il ne voulait juste pas le décevoir. Jack semblait mal à l’aise mais il ne partirait pas tant qu’on ne le lui demanderait pas. Lui aussi considérait Ryo comme son fils même si Shin l’avait pris sous son aile dès le départ.  

 

- Qui t’a permis de ramener une étrangère dans notre camp, Ryo ?, l’interrogea Shin sans détour.  

- Moi seul. Je ne pouvais pas la laisser perdue au milieu de la jungle.  

- Je ne te savais pas aussi sentimental, mon fils., lui répondit-il.  

 

Dans sa bouche, sentimental était synonyme de faible et Ryo savait que lorsqu’il l’appelait mon fils, c’était souvent pour lui faire des reproches. Il serra les dents mais contint la réponse cinglante qui naissait dans son cerveau.  

 

- Demain matin, tu l’emmèneras au village le plus proche et tu l’y laisseras. Nous ne pouvons nourrir une bouche de plus., lui ordonna-t-il en se détournant.  

- Non., fut le seul mot qu’il prononça.  

 

Kaïbara se retourna, plissant les yeux dans un signe évident de mécontentement. Jack lui était surpris mais ravi de voir Ryo se battre : il avait raison en pensant qu’il aimait Kaori.  

 

- Non ? Depuis quand tu t’opposes à mes décisions ?  

- C’est ma vie. Kaori restera ici.  

- C’est ce que tu veux ?, lui demanda Shin, d’un ton doucereux.  

- Oui.  

- Alors tu la mettras avec les autres femmes et elle accomplira toutes les tâches des femmes du camp. Toutes, tu m’as bien entendu ?, lui dit-il avec un regard triomphant et il ajouta.  

- Je suis sûr que les hommes ne seront pas contre un peu de chair fraîche…  

 

Ryo serra des poings. Il ne voulait pas s’énerver mais entendre son père ordonner de livrer Kaori en pâture aux autres guérilleros mettait ses nerfs à rude épreuve.  

 

- Personne ne touchera à Kaori ! C’est ma femme, tu entends. Elle fera sa part de corvées mais le premier qui la touchera ira rôtir en enfer… même toi., le prévint Ryo, le regard menaçant.  

 

Jack se tendit. Shin n’aimait pas être menacé. Ryo avait beau être son fils, il ne savait pas comment il réagirait. Le chef s’approcha de son fils et le regarda avec mépris.  

 

- Tu t’opposes à ton père pour une grue ? Tu me déçois, Ryo.  

- Cette grue comme tu dis m’a sauvé des mains de Sandero et a fait preuve d’énormément de courage. Si tu m’obliges à la faire partir, je pourrais très bien la suivre., le menaça Ryo, jouant un coup de bluff, le visage impassible.  

 

Shin et Jack le dévisagèrent surpris. Aucun des deux ne savait dire s’il était sérieux ou non. Jack était fier de lui. Il ne savait pas ce qui s’était passé entre ces deux-là mais elle lui avait fait du bien. Il n’avait jamais aimé la façon dont Kaïbara manipulait son fils et si Kaori lui donnait cette envie de choisir son chemin, ses combats, ce n’était pas plus mal.  

 

- Quand tu seras disposé à entendre les informations que j’ai amassées, fais moi signe en attendant je vais me coucher., lui dit Ryo en se dirigeant vers la sortie.  

 

Le chef hésita un instant puis le rappela. Il n’aimait pas perdre la face mais il pouvait se permettre de perdre une bataille. La guerre ne faisait que commencer avec cette greluche même si elle ne le savait pas encore. Ryo était à lui.  

 

- Donne-moi tes informations. On va en avoir besoin., admit-il.  

 

Ryo le jaugea du regard et s’approcha de la table sur laquelle était posée une carte du secteur. Pendant plus de deux heures, il décrit précisément toutes les positions qu’il avait repérées. Comme toujours, il avait fait du bon travail mais, encore vexé, Kaïbara ne le lui fit pas remarquer. Lorsque Ryo partit se reposer, les deux hommes restèrent ensemble.  

 

- Il faut qu’on se débarrasse d’elle, Jack., l’informa sombrement Kaïbara.  

- Pourquoi Shin ? Laisse-le vivre sa vie un peu. C’est en le braquant que tu le perdras.  

- Cette petite conne va le dévoyer. Elle va le déconcentrer.  

- C’est un homme qui aura une raison de se battre et de rentrer, contra Jack, avant d’ajouter.  

- Dis plutôt que tu as peur de perdre ton petit soldat. Celui qui t’obéit au doigt et à l’oeil sans poser de questions.  

 

Il était le seul à pouvoir ainsi lui parler. Shin se tourna vers lui en colère.  

 

- Elle va le mener à la mort si elle le déconcentre. Cesse de me prêter les pires intentions, Jack.  

- Si tu le dis, Shin. En attendant, elle est là et il te faudra faire avec. Prie pour que ça ne soit que temporaire alors., lui conseilla Jack qui en doutait.  

 

Il laissa son ami seul dans sa tente.  

 

- On verra qui de nous deux va gagner, Kaori., murmura Shin, un sourire mauvais aux lèvres.  

 

Ryo pénétra dans l’infirmerie et se dirigea directement auprès de son ange. Elle dormait paisiblement. Elle semblait si fragile. Il remarqua alors qu’on voyait ses os se dessiner sous sa peau. Elle avait dû perdre pas mal de poids depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Il sentit le professeur approcher.  

 

- Ca va aller, Babyface. Elle est jeune et résistante. C’est l’affaire de quelques jours et ça passera. Demain, elle pourra sortir d’ici avec quelques médicaments pour les nausées et vomissements et après elle reprendra du poil de la bête.  

- Merci doc., murmura Ryo.  

- Viens, assieds-toi un peu que je t’examine., lui intima le médecin.  

 

Ryo s’exécuta et retira sa chemise. Il dévoila ainsi son corps couvert d’ecchymoses suite aux coups qu’il avait reçus des hommes de Sandero. Le professeur écarquilla à peine les yeux, habitué à ce genre de scènes. Au moins pour une fois, il n’aurait pas à faire de suture… Il ausculta le jeune homme puis lui donna une pommade à base de plantes de la jungle pour atténuer la douleur et les coups plus rapidement. Une fois appliquée, Ryo s’allongea près de Kaori, la prenant dans ses bras.  

 

- On va rester ensemble, mon ange. Je veillerai sur toi tant que je le pourrai., lui murmura-t-il à l’oreille bien qu’elle dormait.  

 

Il repensa à la conversation qu’il avait eue avec son père au sujet de Kaori. C’était la première fois de sa vie qu’il s’opposait à lui. Il avait toujours tout fait comme il le lui demandait, sans vraiment réfléchir, lui faisant une confiance aveugle. Aujourd’hui, il n’avait pas pu. Kaori était un élément positif de sa vie. Elle l’aimait et lui faisait ressentir des choses extraordinaires. Elle le tirait vers le haut et elle méritait qu’il se battit pour elle. Il ne savait pas s’il serait vraiment parti si Shin l’avait obligé à l’éloigner de là mais c’était une possibilité à laquelle il était prêt à réfléchir désormais, grâce à elle, à cause d’elle dirait son père.  

 

Le professeur regardait ce grand dadais serrer la jeune fille contre lui. C’était la première fois qu’il le voyait aussi serein en étant éveillé, comme si sa présence l’apaisait. Il remarquait les gestes inconscients qu’il avait envers elle : la manière dont son pouce caressait légèrement la main de la jeune fille, le regard qu’il posait sur elle à la fois inquiet et tendre… Il s’approcha d’eux.  

 

- Tu peux prendre le lit à côté si tu veux plus de place., lui proposa-t-il.  

- Non, je veux rester ici, près d’elle. Tu es sûr que ça va aller ?, lui redemanda-t-il.  

- Oui, Ryo. Dis-moi, comment s’appelle-t-elle ?  

- Kaori. Ca veut dire parfum en japonais., lui répondit-il sans réfléchir.  

 

Le médecin sourit intérieurement, surpris qu’il sut cela ou qu’il l’ait retenu plus vraisemblablement.  

 

- C’est un joli prénom. Tu l’aimes, Ryo ?  

- Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que je suis bien quand elle est là, qu’un seul de ses regards peut me faire chavirer et que tous mes sens s’embrasent en sa présence. Quand elle est à mes côtés, mon coeur bat plus vite et, quand je l’imagine loin de moi, il me fait mal., lui expliqua-t-il, sans honte.  

 

Le professeur n’était pas un soldat. Il se sentait moins jugé en lui disant cela qu’à Jack.  

 

- Ca s’appelle l’amour ça, Babyface. Si tu connais ce sentiment, ne le laisse pas t’échapper. C’est plus précieux que tout l’or du monde.  

- Je l’aime ?, murmura-t-il, n’osant y croire.  

- Dors, Babyface. Pour le moment, elle n’ira nul part et tu as besoin de repos. J’imagine que tu n’as pas correctement dormi depuis un moment.  

 

Ryo sourit : la dernière nuit où il avait bien dormi, c’était dans la grotte quand ils avaient passé quasiment une journée et une nuit à s’aimer. A ses souvenirs, son corps se manifesta mais, trop fatigué, il ferma les yeux et s’endormit paisiblement. Ils auraient un peu plus de temps pour s’aimer, autant avoir la forme pour le faire... 

 


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