Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyond common everyday expressions. - ...

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   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 16 :: Chapitre 16

Pubblicato: 16-05-19 - Ultimo aggiornamento: 16-05-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

Chapitre 16  

 

Courir. Vite. Il devait arriver à temps. Il devait les prévenir. Peu importait la douleur, la respiration saccadée. Il devait rentrer. Il devait les sauver. Il devait la sauver. Courir. Enchaîner les pas. Gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite. Il y était presque. Ils auraient peu de temps mais ils devaient y arriver. Ils devaient échapper à l’étau qui risquait de se refermer sur eux. Enfin, le camp en vue.  

 

Au pas de course, essoufflé, Ryo déboula dans le camp et, sans un regard, se dirigea vers la tente de Kaïbara où il pénétra sans s’annoncer. Jack et lui étaient en pleine conversation. Ils le regardèrent tous deux stupéfaits et, avant que Shin ne se mit en colère, Ryo dit d’une voix précipitée :  

 

- L’armée se dirige tout droit sur nous. On a tout au plus deux heures pour s’en aller.  

- On lève le camp. Prévenez les autres !, ordonna tout de suite Kaïbara.  

 

Ils sortirent tous trois et firent le tour du camp. Tous se mirent sur le pied de guerre et préparèrent leurs affaires, s’entraidant. Ryo retrouva Kaori à l’infirmerie et l’informa de la situation. Il la vit blêmir puis relever le menton courageusement.  

 

- Je vais aider le Professeur à ranger ici. Tu t’occupes de notre tente ?  

- Oui. Dès que vous avez fini, rejoignez les autres à l’emplacement de la cantine.  

 

Il la regarda une dernière fois avant de partir. Son ventre arrondi se voyait à peine sous la chemise deux fois trop grande qu’elle portait. Elle était enceinte d’un peu moins de six mois. Comment allait-elle supporter la marche forcée ? Ils devaient partir et il se maudit une nouvelle fois de l’avoir embarquée dans son monde. Mais le mal était fait et ils ne pouvaient qu’avancer. Il la quitta et fonça rassembler leurs affaires. En moins d’une heure, tout le camp avait été démonté et tout le monde était rassemblé, prêt à partir. Les derniers gardes furent rappelés et le convoi se mit en marche.  

 

Ils partirent en silence passant là où était l’infirmerie avant, puis devant la tombe d’Eirin. Posant ses yeux sur la plaque portant son nom, Kaori stoppa sa marche, le coeur serré. Elle n’arrivait plus à bouger, paralysée par la douleur. Ryo qui fermait la marche s’arrêta près d’elle. Pour lui aussi, c’était douloureux mais il savait aussi qu’ils n’avaient pas le choix.  

 

- Dis-lui au revoir et avance Kaori. On ne peut pas rester là.  

- Je ne peux pas l’abandonner… Ca fait tellement mal., dit-elle en sanglotant.  

- Je sais mais on n’a pas le choix.  

- Je ne peux pas, Ryo ! Je ne peux pas laisser mon bébé ici !, hurla-t-elle.  

- Tu veux faire quoi alors ?, s’énerva-t-il, inquiet pour elle.  

- Tu veux rester ici et attendre qu’ils te prennent ? As-tu seulement idée de ce qu’ils vont te faire ?  

- Je ne peux pas partir. Je pensai être prête mais je ne le suis pas !  

- Ils vont te tuer, Kaori.  

- Qu’ils me tuent ! Qu’est-ce que ça peut faire !, cria-t-elle.  

 

Ryo la regarda stupéfait et, sans vraiment s’en rendre compte, la gifla. La douleur la sortit de sa crise et elle le regarda ébahie.  

 

- Je ne peux pas te laisser te sacrifier ni sacrifier notre enfant, Kaori. Tu veux rester et vous faire tuer. Alors je resterai aussi. Parce que, sans toi, sans vous, je ne suis plus rien.  

- Non…, murmura-t-elle, choquée.  

- Si tu meurs, tu emporteras avec toi l’homme que tu as contribué à faire naître. Je ne veux pas redevenir une machine de guerre. Je veux rester cet homme, celui qui veut passer le reste de ses jours avec toi, le père de tes enfants. Alors si tu restes, je reste.  

 

Elle se jeta dans ses bras et pleura toutes les larmes de son corps.  

 

- Il faut vivre Kaori. Pour toi, pour moi, pour le bébé que tu portes, pour Eirin. Ce qui va rester d’elle ici est beaucoup moins important que ce qui va partir avec nous. Elle est dans nos coeurs et elle y est pour toujours. Où qu’on aille, elle sera avec nous. N’ou…  

 

Un tir de mortier explosa dans le camp, rapidement suivi d’un autre. Des débris furent projetés sur eux, les sortant de leur détresse. Ryo regarda Kaori très sérieusement.  

 

- C’est maintenant que tu décides si tu veux vivre ou mourir, si nous vivons ou mourons., lui dit-il en lui tendant la main.  

 

Elle regarda une dernière fois la tombe de sa fille, essuya les larmes qui coulaient de ses yeux et prit sa main.  

 

- On vit., répondit-elle, d’une voix tremblante.  

 

Ryo lui adressa un sourire bref et l’emmena sur le chemin que les autres avaient emprunté. Ils entendirent de nombreux impacts de mortier tomber sur le camp. Il sentait les sursauts de Kaori à chaque impact et serrait sa main pour tenter de la réconforter. La jeune femme suivait tant bien que mal le rythme qu’il lui imposait, consciente du danger dans lequel elle les avait mis et qui les suivait. Elle tenait son ventre de sa main libre pour amoindrir les secousses engendrées par leurs pas saccadés. Ils mirent une demie-heure à rattraper le groupe dirigé par Kaïbara, l’informant de la proximité des troupes. Ils n’entendaient plus les tirs de mortier, néanmoins ils ne ralentirent pas et poursuivirent leur marche pendant des heures, ne s’arrêtant que deux heures après la tombée de la nuit.  

 

Ils étaient tous épuisés. Malgré tout, des tours de garde furent organisés pour prévenir du risque de se faire surprendre par l’armée pendant leur sommeil. Le Professeur passa dans les rangs pour soigner les bobos inhérents à cette marche et s’attarda en particulier sur Kaori. Il était inquiet de la voir partir en travail si prématurément à cause de l’effort. Néanmoins, il fut vite rassuré. Sa bonne condition physique lui avait permis de bien supporter cette première journée mais combien en supporterait-elle d’autres ?  

 

Lorsque son tour de garde fut terminé, Ryo rejoignit sa belle qui dormait profondément aux côtés de Pia. Il l’enlaça, posant une main sur son ventre. Il sentit le bébé donner un coup et cette sensation unique l’émut énormément. Ce n’était pas la première fois mais il ne s’en lassait pas. Cette petite vie méritait d’être protégée et il y mettrait toutes ses forces jusqu’à la dernière.  

 

De là où il était, Kaïbara observait le camp improvisé. Il vit son fils rejoindre sa compagne et la prendre dans ses bras. Ce fut alors qu’il se rendit compte que cette idiote était enceinte à nouveau et apparemment déjà bien avancée dans sa grossesse. Il réprima un sourire mauvais. Ils lui offraient le moyen de manipuler Ryo sur un plateau… Il se réjouit de cette nouvelle. Il n’y avait plus qu’à attendre maintenant le bon moment et faire en sorte que cette grossesse arriva à son terme. Une fois, Ryo soumis, il aviserait de ce qu’il ferait de la femme et de l’enfant. Il serait toujours temps de remédier à ce petit souci…  

 

Ils ne restèrent sur place que quelques heures, puis reprirent la route avant même le lever du jour après avoir picoré les fruits récoltés aux alentours. La marche reprit sous un soleil de plomb le matin mais, comme c’était coutume dans le Peten, une pluie diluvienne leur tomba dessus durant toute l’après-midi, les perçant jusqu’aux os. Le soir venu, se reposant sur le sol boueux, Kaori frissonnait.  

 

- Ca va, ma belle ?, lui demanda Jack, la voyant se recroqueviller comme elle pouvait malgré son ventre.  

- J’ai froid. Je n’arrive pas à me réchauffer., murmura-t-elle, exténuée.  

- Viens là., l’invita-t-il en lui ouvrant ses bras.  

 

Elle se laissa aller contre lui mais ne pouvait lutter contre les tremblements. Elle sentit sa main fraîche sur son front et ça lui fit bizarre de sentir du froid alors qu’elle était déjà frigorifiée. Mais elle était trop fatiguée pour réfléchir correctement.  

 

- Tu es brûlante, Kaori. Doc, viens ici., l’appela l’américain, préoccupé.  

- Elle a de la fièvre.  

- Ca ne m’étonne pas. On ne va pas traiter pour le moment. Il faut la surveiller et qu’elle se repose. Ca passera peut-être tout seul. C’est la troisième du groupe.  

- Tu as entendu, Kaori. Essaie de dormir. Je te rendrai à ton homme quand il aura fini son tour de garde., murmura Jack à son oreille.  

 

Elle acquiesça et ferma les yeux, laissant sa tête reposer sur l’épaule de son ami. Elle s’endormit profondément, ne se rendant pas compte qu’elle changea de bras quelques heures plus tard. Elle se réveilla difficilement le lendemain matin lorsque le départ fut annoncé. La fièvre avait diminué un peu mais elle était épuisée. Elle suivit malgré tout le groupe sans broncher. Le soir venu, elle ne demanda pas son reste et s’endormit lourdement. Le Professeur l’examina en présence de Ryo un peu plus tard. Il était soucieux.  

 

- Le col se modifie. Ce n’est pas bon. Elle aurait besoin de rester allongée., apprit-il à Ryo.  

- Si je la porte, ça ira ?, demanda Ryo, inquiet.  

- Tu ne pourras pas la porter pendant des heures en continu, Ryo.  

- Je le ferai si c’est nécessaire.  

- Il faudrait qu’elle puisse se reposer un peu de temps à autre, ce serait un bon début.  

- D’accord. Merci Doc.  

- J’espère qu’on trouvera vite un nouveau lieu où s’installer., soupira le médecin.  

 

Ryo était d’accord avec lui mais il savait aussi que leurs poursuivants n’étaient pas loin, qu’ils devraient être sur leurs gardes pendant un bon bout de temps. Ils reprirent la route le lendemain matin. Le jeune homme ne prit pas la peine de réveiller sa compagne et la prit dans dans ses bras pour commencer la route. Ils marchaient depuis un peu plus d’une heure lorsque des coups de feu résonnèrent derrière eux et des balles percutèrent les arbres autour d’eux. Ryo se coucha au sol, protégeant Kaori de son corps. Au bruit des détonations, la jeune femme se réveilla en sursaut.  

 

- Ryo !, cria-t-elle, paniquée.  

- Chut… Reste calme. Tout va bien se passer. Reste allongée et respire. Rappelle-toi comment tu faisais quand on s’est rencontrés., lui conseilla-t-il doucement en posant la main de la jeune femme sur son ventre pour qu’elle sentit leur bébé et se concentra dessus.  

 

Voyant qu’elle écoutait ses conseils, il se retourna vers les tirs et y répondit de concert avec ses camarades. Le feu nourri dura plusieurs heures. La jeune femme resta relativement calme même si intérieurement elle était terrifiée. Le seul signe extérieur de son angoisse était les larmes silencieuses qui roulaient sur ses joues par moments. Elle avait les mains plaquées sur ses oreilles pour atténuer les bruits claquants des balles.  

 

Ryo scrutait la végétation avec attention et tirait lorsqu’il avait un visu clair. Il ne voulait tirer que lorsqu’il était sûr de toucher l’ennemi, ne souhaitant pas attirer les tirs vers lui et risquer la vie de sa compagne inutilement. Il était surpris que leurs ennemis n’utilisaient pas les mortiers qu’ils avaient mais il n’allait certainement pas leur en vouloir. A son grand soulagement, la nuit arriva enfin et les coups de feu se raréfièrent jusqu’à s’arrêter. Les guérilleros, beaucoup plus habitués à évoluer dans la jungle, reprirent la route furtivement. Les non-combattants avaient avancé pendant que le reste du groupe avait contenu l’avancée des militaires.  

 

Ryo aida Kaori, seule non-combattante à se trouver avec eux, à se relever et la soutint dans cette marche nocturne. Il retrouvait la jeune femme qu’il avait rencontrée qui avançait courageusement sans se plaindre sauf qu’elle avait un fardeau supplémentaire dont elle ne pouvait se défaire. La fatigue marquait ses traits, ses joues s’étaient creusées. Il passa une main sur sa joue, lui arrachant un sourire épuisé. La fièvre était tombée, ce qui était déjà un bon point.  

 

- Ca va, Kaori ?  

- Oui. Ne t’inquiète pas., lui répondit-elle bravement.  

- Un vrai petit soldat…, la taquina-t-il, fier d’elle.  

 

Il l’étreignit brièvement sans s’arrêter. Ils marchèrent encore un moment jusqu’à ce qu’elle s’arrêta, les deux mains sur son ventre, inquiète. Ryo se posta à ses côtés.  

 

- Le bébé bouge beaucoup et, pour une fois, c’est assez désagréable., dit-elle en grimaçant.  

- Il est bas…  

 

Ryo n’attendit pas et la prit dans ses bras, soucieux. Ils devaient retrouver le Professeur.  

 

- Repose-moi, Ryo. Tu vas te blesser., s’indigna-t-elle.  

- Non. Tu es ma princesse cette nuit., lui dit-il, feignant la bonne humeur.  

- Une princesse qui ressemble à une baleine., grogna-t-elle.  

- A peine. Tu es toujours aussi sexy, mon ange., lui susurra-t-il à l’oreille.  

 

Elle rougit et lui offrit un magnifique sourire qu’il vit grâce au rayon de lune qui nimba son visage un bref instant. Ils marchèrent ainsi pendant deux heures encore avant de retrouver le groupe qui avait trouvé refuge dans une grotte dont l’entrée était cachée par un rideau de végétation. Pia, le Professeur et Jack vinrent les accueillir avec soulagement. Ryo posa Kaori sur le sol et le Professeur examina la jeune femme.  

 

- Le col est ouvert. Elle ne doit plus marcher ni se lever. Repos allongé obligatoire.  

- Que se passe-t-il ?, demanda Kaïbara, voyant leurs visages sérieux.  

 

Ryo jeta un regard anxieux à ses amis puis Kaori et se tourna vers lui, affichant un air déterminé.  

 

- Kaori est enceinte. Si elle doit continuer à marcher, elle accouchera. Vous continuerez sans nous., l’informa-t-il, s’apprêtant à essuyer une colère.  

- Ce ne sera pas la peine. C’est une bonne cachette pour rester quelques jours. Tout le monde a besoin de repos. On enverra des gars en repérage pour trouver un nouveau camp. Ce sera plus discret que de continuer avec un groupe aussi nombreux., lui répondit Shin, magnanime à leur grande surprise.  

 

Il les laissa seuls, satisfait du petit effet qu’il leur avait fait. Il venait de marquer quelques points auprès de son fils. Deux hommes se postèrent de chaque côté de l’entrée de la grotte pendant que les autres allèrent se reposer. Ryo s’allongea à côté de Kaori et l’enlaça.  

 

- Tu as entendu le Professeur : repos.  

- Oui. De toute façon, je suis éreintée. Je vais dormir pendant trois mois au moins., soupira-t-elle, ses paupières papillonnant avant de se fermer.  

- Dors, mon ange., murmura-t-il, l’embrassant sur la tempe et s’endormant à son tour.  

 

Ils restèrent plusieurs jours dans la grotte avant de reprendre la route pour un nouveau camp. Contre toute attente, Kaïbara n’envoya pas Ryo en repérage, lui confiant la garde de la grotte. Bien que surpris, il accepta ce rôle qui lui permettait de garder un œil sur Kaori et d’être là si elle avait besoin de lui, si quelque chose lui arrivait. Ces quelques jours firent du bien à la jeune femme et le danger d’un accouchement prématuré disparut.  

 

Les militaires fouillèrent la zone pendant des jours sans tomber sur eux, à leur plus grand soulagement. Pourtant, ils passèrent près, très près même. Heureusement que la barrière végétale était épaisse et qu’une pluie diluvienne rendait la visibilité quasi nulle. Ryo avait vu Pia et Kaori se tenir la main pour se soutenir et apaiser l’angoisse qui les prenait. Lui-même se préparait à parer une attaque, couteau à la main. Il savait qu’il devait limiter le bruit pour ne pas attirer d’autres soldats. Il appréhendait car une attaque au couteau était aussi très sanglante et il ne voulait pas se montrer couvert de sang devant Kaori. Elle avait déjà vu assez d’horreurs.  

 

Au final, ils ne déplorèrent que quelques blessés dans des échauffourées et déménagèrent par petits groupes vers le nouveau camp situé à une demie-journée à pied de la grotte. La vie reprit un rythme normal au bout de quelques jours à une différence près : Kaïbara était beaucoup plus détendu.  

 

Le Professeur avait insisté pour que Kaori resta à l’infirmerie sous sa surveillance une semaine complète. Elle protesta vigoureusement car elle ne voulait pas donner d’eau au moulin de Shin en n’accomplissant pas ses tâches comme tout le monde. Elle se battait donc contre Ryo et le médecin quand Kaïbara passa devant l’infirmerie et entra sans y être invité.  

 

- On vous entend crier à la ronde. Que se passe-t-il ?, demanda-t-il d’une voix autoritaire.  

 

Tous les trois se regardèrent puis Ryo se tourna vers lui et lui répondit prenant un air de défi :  

 

- Le Professeur veut garder Kaori une semaine allongée à l’infirmerie pour qu’elle se repose et n’accouche pas prématurément mais elle refuse car elle veut faire sa part du travail.  

- Je vois. Kaori, je sais que nous ne nous apprécions pas…  

 

Elle leva un sourcil en entendant ses mots. C’était peu dire qu’ils ne s’appréciaient pas, le mot juste serait même qu’ils se détestaient…  

 

- Mais il faut que tu écoutes le Professeur et Ryo. Je ne te tiendrai pas rigueur de veiller sur votre enfant sachant ce qui s’est déjà passé., lui dit-il d’une voix posée.  

- Alors, fais ce qu’ils te demandent. S’il le faut, considère-le comme un ordre., ajouta-t-il.  

- A quoi vous jouez ?, lui demanda-t-elle sans fioritures.  

- Vous ne m’aimez pas et cet enfant vous est au minimum indifférent voire même problématique. Alors à quoi vous jouez ?  

 

Il la regarda une lueur de colère perçant dans ses yeux. Il s’obligea à maîtriser ses émotions et reprendre son calme pour lui répondre.  

 

- Quand je me montre antipathique, ça ne va pas et, quand je me montre complaisant, ça ne va pas non plus. Il faudrait savoir ce que tu veux !, lui répondit-il assez sèchement.  

- Quoiqu’il en soit, s’il faut que tu restes alitée pour garder votre enfant, fais-le et j’en fais un ordre que ça te plaise ou non !, finit-il en ressortant de la tente.  

 

Le couple et le Professeur restèrent stupéfaits un moment avant de se reprendre. Les deux hommes se tournèrent vers la jeune femme qui se résigna.  

 

- J’ai compris : je me plie à votre volonté., soupira-t-elle.  

 

Elle prit place dans un lit, poussant un long soupir pour bien marquer son mécontentement. Après tout, le médecin lui avait dit que tout était redevenu normal. Alors elle ne comprenait pas pourquoi elle ne pouvait pas recommencer à vivre comme avant : faire ses tâches, dormir avec son homme, se déplacer plutôt que de devoir rester allongée là pendant une semaine…  

 

- Allez Kaori, ce n’est que pour une semaine, pour s’assurer que tout aille bien pour vous deux., l’encouragea Ryo.  

- Je voudrais bien t’y voir toi. Tu saurais rester une semaine entière allongé à ne rien faire ?  

 

Il grimaça. Non, en effet, ce ne serait pas trop son truc non plus mais il ne pouvait pas aller dans son sens…  

 

- S’il le fallait, je le ferai., répondit-il en soutenant son regard.  

 

De dépit, elle lui tira la langue, ce qui le surprit, puis ils partirent tous deux dans un éclat de rires qui détendit l’atmosphère. Il s’approcha d’elle et lui caressa la joue.  

 

- Ce n’est que pour quelques jours, Kao. Après tu sortiras d’ici.  

- D’accord.  

- Tu devrais en profiter pour te reposer. Tu as l’air fatiguée., lui murmura-t-il tendrement.  

- Ryo, c’est bizarre cette gentillesse soudaine, non ?  

- Oui, mais autant en profiter. Ce n’est pas tous les jours que ça va arriver.  

 

Elle acquiesça, pensive. Il se baissa et déposa un baiser sur ses lèvres puis la laissa aux bons soins du Professeur. Finalement, elle s’endormit rattrapée par la fatigue liée au stress et à l’effort subis ces derniers jours. 

 


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