Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

» Scrivere una review

 

DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I post an interactive story?

 

After logging in, in the section Games, - create a new game - add/modify the pages of this game There are 2 types of pages: - One with multiple choices - One with a question/answer system It is also possible to have a fight page, where a random dice generator appears. - An image can also be added, by giving the full link to it.

 

 

   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 23 :: Chapitre 23

Pubblicato: 23-05-19 - Ultimo aggiornamento: 23-05-19

Commenti: Bonjour, la suite. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

Chapitre 23  

 

Cela faisait maintenant six semaines que Mick et Ryo collaboraient très étroitement et qu’ils vivaient avec le Professeur chez l’américain. Ryo suivait le blondinet comme son ombre et, malgré les tensions qui étaient nées le premier jour, ils s’entendaient comme deux larrons en foire… sous le regard inquiet de Kaori. Elle découvrait une nouvelle facette de son homme qui ne lui plaisait pas de trop et en voulait à Mick de l’avoir entraîné dans ses délires de célibataire alors qu’il était en couple et père de famille. Elle ne s’était pas privée d’en faire part aux deux hommes mais Ryo avait trouvé le moyen de la rassurer, de détourner son attention. Mais les choses n’avaient pas changé et elle commençait à sérieusement angoisser sous le regard affligé du médecin.  

 

Elle s’était endormie sur le canapé en attendant le retour des deux hommes. Inquiète, elle avait attendue une bonne partie de la nuit en faisant les cent pas et était finalement tombée d’épuisement. Elle n’entendit pas la porte d’entrée s’ouvrir et une silhouette approcher d’elle. Une main caressante frôla sa joue puis suivit son chemin vers son épaule et son décolleté. Avec une poitrine aussi généreuse, il était dommage que seuls deux hommes en profitent, surtout que l’un d’eux n’était qu’un bébé et ne connaissait pas sa chance. Les yeux se tournèrent vers le visage endormi et s’attardèrent sur ses lèvres roses légèrement entrouvertes. Hypnotisé, il s’approcha et s’arrêta à quelques millimètres de cette bouche douce et sensuelle, pris d’un remords soudain, puis, chassant ce sentiment, il approcha encore, dans l’attente anxieuse de découvrir ce petit trésor.  

 

Soudain il se retrouva projeté en arrière dans la table basse et une ombre furtive passa devant ses yeux. Ce ne fut qu’en levant les yeux vers l’objet de sa contemplation maintenant disparu qu’il fit le lien entre l’ombre furtive et Kaori. A en juger par les bruits écoeurants qui lui parvenaient, elle vidait son estomac dans les toilettes…  

 

- Mick, qu’est-ce qui se passe ?, fit un Ryo débraillé en rentrant péniblement dans l’appartement.  

- Ta femme vomit ses tripes…, dit l’américain en pointant du doigt le lieu du supplice.  

- Qu’est-ce que tu fous par terre ? Tu vas me dire que c’est Kaori aussi., s’exclama le japonais hilare.  

- Ben ouais. J’allais lui faire un p’tit bisou quand elle m’a renversé., bouda-t-il.  

 

Ryo s’approcha de lui sévère et le prit par le col, le soulevant. Il avait recouvré ses esprits en un clin d’oeil.  

 

- Je t’avais dit pas touche à ma femme !, gronda-t-il.  

- Du calme mec. Il ne s’est rien passé. Si tu veux la protéger, faut rester à la maison le soir plutôt que de fréquenter les bars et les rues chaudes de Los Angeles., le sermonna Mick, vexé.  

 

Kaori sortit des toilettes et s’approcha d’eux, livide. Elle regardait les deux hommes sans réellement y croire.  

 

- Kao…, commença Ryo, mais il s’arrêta en voyant le regard d’avertissement qu’elle lui lança.  

- Alors c’est à ça que vous passez vos soirées : à boire, uniquement à boire, même pas dans le cadre de vos recherches... Vous êtes beaux tous les deux ! Toi Mick, je n’ai pas de leçon à te donner, tu fais ce que tu veux de tes nuits et de ta vie. Mais toi, je ne t’ai pas suivi en enfer pour te perdre maintenant dans un lieu de débauche. Si tu ne te reprends pas pour moi, fais le au moins pour tes enfants !  

- Kaori…, tenta-t-il de nouveau en se tournant vers elle.  

 

Elle avisa une trace dans son cou et s’approcha de lui en deux enjambées. Sans ménagement, elle leva légèrement son menton et vit la trace de rouge à lèvres carmin sur sa peau et sur son encolure de veste. Elle trouva également des cheveux blonds. Défaite, sentant le froid l’envahir, elle recula de deux pas et le gifla violemment alors que les larmes inondaient son visage. Elle le regarda puis, ne supportant plus cette vision, s’enfuit à toutes jambes dans sa chambre où elle se jeta sur le lit, effondrée. Jamais elle n’aurait cru avoir aussi mal. Elle se sentait trahie au plus profond d’elle-même.  

 

Lorsqu’elle se calma au bout d’un moment, elle se leva emplie d’une froide résolution et prépara ses affaires et celles du bébé. Après l’avoir installé dans le siège auto, elle sortit de la chambre, sac et siège en main. Soucieux, Ryo attendait dans le salon et se leva dès qu’il la vit. Avisant son paquetage, il se sentit blêmir.  

 

- Que fais-tu ?, demanda-t-il d’une voix tremblante.  

- Je rentre chez moi. Si ta nouvelle vie te plaît ainsi, reste ici avec ta nouvelle poule. Moi, je m’en vais et, ne t’inquiète pas, je ne te demanderai rien pour les enfants., l’informa-t-elle d’une voix déterminée.  

 

Elle se tourna et se dirigea vers la porte. Tout dans sa posture indiquait sa détresse et sa colère. Ryo sentit son coeur chavirer : il avait merdé. Pris dans ce nouveau rythme trépidant où il retrouvait un peu les sensations de la guerre, il avait négligé une partie importante de sa vie.  

 

- Attends ! Tu ne peux pas partir comme ça !, l’interpella-t-il.  

- Si, je peux. Parce que tu vois, tu n’as même pas pris la peine de démentir que tu avais une maîtresse. Ce qui signifie que je ne compte déjà plus pour toi. Ca aura duré deux ans, ça a été intense à la fois dans la joie et la tristesse. Il faut croire qu’on n’était pas fait pour s’aimer en dehors de la guérilla., décréta Kaori qui posa ce qu’elle tenait.  

- Mais c’est évident qu’il n’y a personne d’autre que toi, bon sang. Tu crois vraiment que je pourrai trouver mieux que toi ? Tu es la femme de ma vie, Kaori.  

- Alors pourquoi tu fais la fête tous les soirs jusque pas d’heure ? Pourquoi moi j’attends comme une conne que tu rentres complètement bourré ? Quand j’y pense, j’ai envie de te foutre une raclée mais il suffit que je vois ta belle gueule pour oublier la peur que tu m’as fichue et que ma colère tombe.  

 

Elle pleurait à nouveau. Il ressentait son mal-être, sa colère à travers chaque geste, chaque regard, chaque mot qu’elle avait et s’en voulut. Il s’approcha d’elle et l’enlaça. Moins de deux secondes après, elle le repoussait et se précipitait vers les toilettes où elle rendit à nouveau.  

 

- Kao ? Kao, ça va ?  

- Non ! Va te laver ! Tu pues l’alcool, ça me donne des nausées., hurla-t-elle à travers la porte, furieuse.  

- Promets-moi d’abord de ne pas partir avant qu’on ait fini cette discussion., lui demanda-t-il inquiet.  

- Kao ?, répéta-t-il, entendant les sanglots dans la pièce adjacente  

- Promis., répondit-elle d’une voix lasse.  

 

Après quelques secondes d’hésitation, il partit à la salle de bains prendre une douche et se changer. Lorsqu’il revint dans le salon, Kei n’était plus là ni le sac. Il sentit son coeur se briser. Elle était partie… Il s’assit lourdement sur le divan, la tête entre les mains. Il repensa aux six dernières semaines amèrement. Malgré le travail, il ne s’était jamais senti aussi léger et insouciant. Mick avait la belle vie, insouciant, séducteur, il profitait des bons côtés. Sans attaches, il n’avait de compte à rendre à personne. Il faisait ce qu’il voulait. Il l’avait envié. Il aimait Kaori et Kei mais, depuis qu’ils avaient quitté le Guatemala, il se sentait un peu perdu et avait parfois l’impression d’étouffer dans ce nouveau monde qui ne semblait pas fait pour lui. Trop de convenances, de règles, de choix à faire, de responsabilités à assumer… Il regrettait le temps où il n’avait que lui dont il devait se préoccuper.  

 

Il ricana sarcastiquement. A cette époque-là, tout ce qui lui importait était de rester en vie le plus longtemps pour combattre aux côtés des siens. Sa vie était un espace froid et sans joie, une salle d’attente avant la mort. Tout cela avait changé avec Kaori. Il se rendait compte maintenant qu’il l’avait perdue, que cette envie n’était rien comparée au manque qu’il ressentait actuellement. Sans elle, sans leurs enfants, il n’était plus rien. Il s’était laissé entraîner dans le tourbillon et le regrettait amèrement.  

 

Soudain une main se posa sur son épaule. Le Professeur était à ses côtés et lui lançait un regard sévère.  

 

- Elle s’est endormie. Ses constantes sont bonnes., lui dit-il.  

- Quoi ?, demanda Ryo sans comprendre.  

- Kaori. Je l’ai aidée à se mettre au lit après son malaise. Elle dort. Kei aussi d’ailleurs.  

- Elle est encore ici ?, fit Ryo sans oser y croire.  

 

Il se tourna vers la chambre, prêt à la rejoindre, heureux de ne pas l’avoir perdue, mais fut arrêté par la main du Professeur.  

 

- Ryo, je sais que c’est dur pour toi en ce moment mais dis-toi que tu n’es pas le seul à souffrir et à angoisser. Et si tu l’as oublié, elle est enceinte de deux mois. Elle est fatiguée car elle veille ton retour chaque soir depuis six semaines et qu’elle souffre de fortes nausées voire vomissements. Par dessus tout, elle allaite encore Kei, ce qui n’arrange rien. Tu dois prendre plus soin d’elle. Elle est beaucoup trop stressée. Ca pourrait lui porter préjudice et aucun de vous n’a envie de repasser par la difficile épreuve de perdre un enfant, je pense… tout du moins j’ose espérer...., l’informa le médecin avec un regard sombre.  

- Bien sûr que non, Doc., murmura-t-il avant de se dégager et de pénétrer dans la chambre.  

 

Il regarda son fils dormir en passant et sourit à son air serein puis il se tourna vers sa femme et, grimpant doucement sur le lit, il s’allongea à ses côtés et l’enlaça. Elle se tourna dans ses bras et se colla à lui. Ca le rassura de voir que, dans son sommeil, elle ne le repoussait pas et avait encore besoin de lui. Il remonta la couverture sur ses épaules et la regarda dormir, ne tardant pas à l’imiter.  

 

Lorsqu’elle se réveilla deux heures plus tard, Kaori eut du mal à émerger. Elle se sentait encore épuisée et surtout très faible. Le coeur lourd, elle se souvint de l’échange qu’ils avaient eu et elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle tenta en vain de se lever, deux bras l’encerclaient fermement. Ryo… Il était là à côté d’elle et, malgré sa peine, ça lui faisait du bien. Elle s’incendia : comment pouvait-elle se sentir bien dans ses bras après ce qu’il lui avait fait ?! La colère afflua dans tout son corps et elle se débattit, le réveillant.  

 

- Lâche-moi ! Laisse-moi me lever !, cria-t-elle, furieuse.  

- Kaori, calme-toi., dit-il d’une voix posée en resserrant son étreinte.  

- Lâche-moi, je te dis ! Je ne veux pas que tu me touches., continua-t-elle d’hurler.  

- Non. Pas tant que tu ne te seras pas calmée.  

- Ne me dis pas de me calmer, pas après ce que tu m’as fait !, cria-t-elle en pleurant.  

 

Réveillé par les cris, Kei se mit à pleurer. La porte s’ouvrit en grand sur le Professeur, inquiet. Ryo lança un regard vers le berceau et le vieil homme prit le bébé avant de sortir.  

 

- Il faut que tu te calmes. Pour Kei et pour le bébé. S’il te plaît, Kaori., l’implora-t-il, inquiet.  

- J’ai mal, Ryo. J’ai tellement mal de penser à toi dans les bras d’une autre., hoqueta-t-elle, se laissant finalement aller contre lui.  

 

Il la garda dans ses bras, lui laissant le temps d’évacuer. Quand son corps cessa d’être secoué par les sanglots, il relâcha la pression autour de son corps mais elle ne chercha pas à partir.  

 

- Kaori, je te jure qu’il ne s’est rien passé. Une fille s’est jetée à mon cou et a laissé ces marques sur moi mais c’est tout. Je ne t’ai pas trompée.  

- C’est vrai ?, murmura-t-elle.  

- C’est vrai mon ange. J’en ai eu l’occasion mais il ne s’est rien passé., confirma-t-il, soulagé qu’elle sembla encore lui accorder le bénéfice du doute.  

- En revanche, je suis navré de l’inquiétude que je t’ai causée. Je ne sais pas ce qui m’a pris de suivre Mick ainsi. Enfin si je sais mais ça n’excuse pas tout., marmonna-t-il.  

 

Elle passa un bras autour de sa taille et se rapprocha de lui. Dessinant des cercles apaisants dans son dos, il sentait son coeur reprendre un rythme normal, ce qui le rassura.  

 

- J’ai tellement peur de te perdre depuis qu’on est parti du Guatemala…, murmura-t-elle.  

- Tellement peur que tu ne t’habitues pas à cette nouvelle vie qui s’offre à toi. Tu es parfois si secret que j’ai du mal à te cerner. Et depuis qu’on est arrivés ici, on a eu si peu de temps à passer ensemble que je ne sais même pas ce que tu fais, si ça te plaît ou te pèse, où tu es… J’aurais pourtant cru qu’avec toutes tes absences pendant la guerre, je serais habituée mais je suis encore plus inquiète ici que là-bas.., lui avoua-t-elle.  

- Pourquoi ? Je risque moins de me faire tuer ici., répondit-il, baissant les yeux vers elle.  

- Je n’ai pas peur que tu meurs. J’ai peur que tu me quittes., lui dit-elle, enfouissant un peu plus le visage dans son épaule, honteuse.  

- Il y a tellement plus de distractions ici, plus de femmes, plus de tentations, plus de possibilités de fuir la réalité, la ville…  

- Je n’ai pas envie de fuir, Kaori, surtout pas toi. Tu es mon oxygène, mon âme. Sans toi, je ne suis plus rien. Mais c’est vrai qu’ici j’ai trouvé quelque chose qui me soulage un peu…, rétorqua-t-il, la voix soucieuse.  

 

Elle se releva un peu, posant ses deux mains sur son torse et son menton dessus. Il regardait le plafond pensif et son coeur se serra à l’idée de tout ce qu’il avait dû traverser. Elle ne pouvait pas comprendre, ou très peu, ce que ça lui faisait de se retrouver dans son monde mais il devait se sentir mal par moments même s’il n’en parlait plus depuis qu’ils avaient quitté le Texas.  

 

- Parle-moi, Ryo. Dis-moi ce qui te fait du bien., l’incita-t-elle.  

- Il faut que tu comprennes une chose d’abord : je suis content d’être sorti de la guerre mais… mais c’est beaucoup plus difficile que je ne le pensais. Je ne m’étais jamais senti emprisonné dans la jungle. Même si Kaïbara était autoritaire, je me sentais libre.  

- Ici aussi, tu es libre.  

- Je dirai que je suis trop libre. Il y a tellement de choses que je découvre, tellement de choix qui s’offrent à moi que j’en ai presque le tournis. Pour toi, c’est peut-être normal mais pas pour moi. J’ai le choix d’être ce que je veux, de faire ce que je veux, d’aller où je veux… Je ne connaissais rien de tout cela avant… Ma vie était tracée.  

 

Il fit une pause de quelques secondes avant de reprendre.  

 

- Je n’ai été que deux choses dans ma vie, Kao : un guerrier et ton compagnon. Tu m’avais déjà ouvert une fenêtre sur un monde que je ne connaissais pas, mais Mick vient d’ouvrir la porte. Alors oui, j’ai déconné. J’ai l’impression de devoir rattraper quelque chose : mon enfance, ma jeunesse peut-être… Et ce sentiment de liberté m’a perturbé et j’en ai oublié l’essentiel : toi…  

- Je ne suis pas l’essentiel, Ryo. Il faut que tu sois heureux. Si tu fais tous tes choix en fonction de moi, tu m’en voudras si ça tourne mal et tu ne seras pas heureux., répondit-elle, sérieuse.  

- Sans toi, mon ange, je n’aurais jamais découvert tout cela ni même l’homme qui sommeillait en moi. Il faut que je m’adapte et, par moments, c’est plus difficile que d’autres.  

- Et qu’as-tu trouvé ici de si spécial ? Ne me dis pas l’alcool ou je te mets une raclée !, gronda-t-elle, en fronçant les sourcils.  

- Tu n’auras pas à me frapper…, la taquina-t-il.  

- C’est un quartier où je me sens plus à l’aise. C’est une espèce de jungle urbaine, un peu en marge du reste de la ville. On y a passé beaucoup de temps avec Mick. C’est un endroit où je me sens moins en marge, où j’ai l’impression de respirer. Il y a des règles établies mais pas tout à fait les mêmes que celles de tout le monde.  

- Un quartier à part pour un homme à part, en somme., résuma-t-elle.  

- Oui. Je dois te sembler idiot. Ce quartier-là est plus dangereux que les autres.  

- Je ne t’ai jamais imaginé dans un quartier résidentiel où tout est lisse et paisible. J’avoue ne pas savoir quel quartier de Tokyo te conviendrait le mieux… On trouvera.  

 

Ils restèrent un moment à s’observer, cherchant dans les yeux de l’autre le réconfort, l’assurance, le soutien dont ils avaient besoin.  

 

- Tu restes ?, lui demanda-t-il soudain, la voix légèrement tremblante.  

- Oui. Mais finies les soirées de beuverie. Je n’ai rien contre le fait que tu boives un verre ou deux mais ne rentre plus jamais bourré. Je te jure que je ne laisserai plus passer., le prévint-elle, un regard noir.  

 

Il tressaillit sous l’intensité de son regard. Elle était sérieuse, plus que sérieuse. A mettre sur le compte de la grossesse ou de son tempérament normal, il n’aurait su le dire et n’aurait pas tenté sa chance.  

 

- Promis., bredouilla-t-il.  

- Mais dis-donc, tu as un langage un peu léger ce matin…, la taquina-t-il.  

 

Elle repensa à ses diverses paroles et, en effet, ce n’était pas la façon dont elle avait l’habitude de parler. Elle avait été assez vulgaire. Elle eut honte et rougit, cachant son visage.  

 

- Faut croire que je me suis laissée un peu emporter., murmura-t-elle d’une toute petite voix.  

- Il y avait de quoi et tu as des circonstances atténuantes., lui dit-il en caressant doucement le côté de son ventre.  

- On va bien ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, on va bien., murmura-t-elle.  

 

Ils entendirent soudain les pleurs de Kei et on toqua à la porte. Le Professeur entrebâilla la porte et toussota, gêné.  

 

- Je pense que le bébé a besoin d’être nourri., les informa-t-il.  

- Si seulement il daignait boire correctement…, soupira la jeune mère.  

 

Elle se leva et prit le bébé pour le mettre en position.  

 

- Il ne s’alimente plus correctement ?, demanda le médecin.  

- Non, il boit moins.  

- Ton lait change de texture avec la grossesse. Il va certainement se sevrer ainsi. Il faudra commencer à compléter avec des biberons.  

- Déjà ?…, murmura-t-elle, déçue.  

 

Elle appréciait ce moment de partage entre eux deux.  

 

- Ca te fera le plus grand bien. Tu pourras embrigader ce nigaud-là pour les biberons de nuit s’il le faut., lui répondit le Professeur, un sourire en coin.  

- Qui c’est que tu traites de nigaud, l’ancêtre ?, aboya Ryo, fâché.  

- Tu me poses la question ?  

 

Ryo s’apprêtait à corriger le malotru lorsque Mick pénétra dans la chambre à son tour.  

 

- Ryo, on…, commença-t-il mais il s’arrêta en voyant Kaori allaitant Kei.  

 

Son visage se transforma et il s’élança pour atteindre son objectif. Ryo l’intercepta avec un regard noir et l’envoya valser dans le salon.  

 

- Tu n’es pas partageur…, maugréa l’américain.  

- Non et je te l’ai déjà dit. Allez viens on a du boulot. Kao, on se voit ce soir., dit-il en s’approchant d’elle et l’embrassant tendrement.  

- Oui. Fais attention. Ryo… Je t’aime.  

 

Il lui fit un petit sourire et le regard qu’il lui lança valait tous les mots d’amour. Elle sentit son coeur se réchauffer. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de