Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 22-05-19 - Ultimo aggiornamento: 22-05-19

Commenti: Bonjour, nouveau chapitre. Il manquait quelqu'un non? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 22  

 

Réfrénant l’angoisse qui lui enserrait le coeur, Kaori pénétra lentement dans leur chambre et regarda Ryo jouer avec Kei. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux car elle avait fortement douté qu’il serait capable de se laisser aller avec leur enfant et là, sous ses yeux, il lui parlait, le touchait, chatouillait ses pieds et son ventre, déclenchant des petits cris de Kei qui faisaient bondir son coeur. Il avait l’air heureux. Sentant sa présence, il tourna la tête vers elle et fronça les sourcils. Il prit le bébé dans ses bras et s’approcha d’elle.  

 

Elle les observa tous les deux. Kei avait trois mois. Il était encore si petit. Ryo avait encore tellement de chemin à faire. Finalement si la vie était rude dans le camp, elle y était aussi plus simple d’une certaine manière. Malgré tout, elle ne pouvait éteindre ce sentiment qui la prenait au plus profond d’elle-même et les larmes coulèrent.  

 

- Kao, que se passe-t-il ?, lui demanda Ryo, inquiet.  

- Le Professeur a trouvé quelque chose ? Tu es malade ?  

 

Le médecin avait eu les résultats des examens pratiqués deux jours plus tôt et elle venait juste de le voir. Elle hocha négativement la tête. Il la prit dans ses bras, cherchant à la réconforter. Elle posa la tête dans son cou, s’apaisant à son contact.  

 

- Dis-moi ce qu’il y a., lui redemanda-t-il, doucement.  

 

Elle se mit sur la pointe des pieds et murmura à son oreille puis reprit sa place contre lui, attendant anxieusement sa réaction. Ryo fixa un point devant lui, n’arrivant pas à y croire. Ils n’auraient donc jamais un peu de répit… Il resserra son étreinte sur son fils et sa femme. Il ne pouvait tergiverser beaucoup plus longtemps. Il devait être là pour eux.  

 

Doucement un sourire étira ses lèvres.  

 

- Même dans ce domaine-là, je suis une fine gâchette., déclara-t-il, fier de lui.  

 

S’écartant légèrement de lui, elle lui affligea une légère tape pour chasser cet air narquois de son visage puis plongea son regard inquiet dans le sien.  

 

- Tu ne m’en veux pas alors ?, lui demanda-t-elle d’une toute petite voix.  

- Pourquoi je t’en voudrais ? Il me semble qu’on doit être deux pour cela et puis j’y ai pris autant de plaisir que toi., lui rétorqua-t-il, jouant des sourcils avec un sourire mutin.  

- Ryo…, grogna-t-elle, légèrement rougissante.  

- On va avoir un autre enfant, Kao. C’est peut-être rapide mais c’est merveilleux. Tu ne te rends pas compte mais pour moi, c’est une belle revanche sur ma précédente vie.  

- Mais Kei est si petit et on a encore tellement de choses à décider…, argumenta-t-elle, soucieuse.  

- Ecoute-moi : ça va bousculer le programme, c’est sûr. Mais tout va bien se passer.  

 

Il la serra dans ses bras, sentant son inquiétude. Face à tous les changements auxquels il devait faire face, elle prenait sur elle pour se montrer forte et le soutenir du mieux qu’elle pouvait. Aujourd’hui, c’était elle qui avait besoin de lui, besoin d’être rassurée.  

 

- Je suis heureux, Kaori. Tu me rends heureux depuis qu’on s’est rencontrés. Si tu en veux, ce bébé aura sa place dans notre vie. Ce ne sera pas un poids mais une force comme l’est Kei.  

- Je veux ce bébé, Ryo., murmura-t-elle, le coeur battant de joie.  

- Alors tout va bien.  

 

Ils restèrent enlacés ainsi quelques minutes puis se séparèrent doucement. Il l’attira jusqu’au lit et la fit s’asseoir.  

 

- Il faut qu’on parle d’autre chose., lui apprit-il sérieux.  

 

Elle se tourna vers lui, attentive. Ryo se leva et posa Kei endormi dans son lit puis revint s’asseoir à ses côtés, nerveux. Elle posa une main sur la sienne pour lui montrer son soutien.  

 

- Jack et moi avons beaucoup discuté de ce que je pourrais faire par la suite. Comme tu le sais, je n’aurai pas d’existence légale donc ça restreint mes possibilités de trouver un travail.  

- Je travaillerai pour nous deux, Ryo. Ce n’est pas grave. Ca te laissera du temps pour trouver.  

- Non ! Je… je ne veux pas que tu sois seule à supporter notre famille, surtout avec ce nouveau bébé qui va arriver., acheva-t-il d’une voix plus posée.  

- Kaori, il y a quelque chose que je peux faire mais c’est plus un métier de l’ombre.  

 

Elle le regarda sans comprendre, espérant juste que ce métier de l’ombre n’était pas illégal.  

 

- Détective privé, voire garde du corps., lui dit-il.  

- Ayant fait la guerre comme éclaireur, j’en ai les capacités. Mais ça peut être dangereux, donc je préférerai qu’on soit d’accord.  

 

Elle encaissa la nouvelle sans broncher. Est-ce que ce métier pouvait vraiment être plus dangereux que vivre sous la coupe de Kaïbara dans un pays en guerre ? Ce n’était pas le métier idéal mais certainement le plus adapté pour lui. Ne restait qu’un point à éclaircir en ce qui la concernait :  

 

- Est-ce que c’est un métier qui te plairait ?  

- Je pense. Mais ce sera très aléatoire.  

- D’un autre côté, je ne te vois pas dans un métier réglé comme du papier à musique. Tu dois certainement être très séduisant en costume mais ce n’est pas du tout ton genre pour le quotidien.  

- Tu penses que je serais séduisant en costume ?, lui demanda-t-il, la faisant basculer sur le lit en la dominant.  

- Oui. Très., répondit-elle en se mordant la lèvre.  

 

Il se baissa et l’embrassa, laissant ce baiser s’enflammer sans attendre. Ils se séparèrent peu après haletants.  

 

- Ryo, je voudrais faire des études pour devenir infirmière. Le Professeur m’a proposé de me prendre comme assistante. Ca nous ferait un revenu fixe et te laisserait le temps de te faire un nom dans le métier.  

- C’est une bonne idée…, murmura-t-il d’une voix chaude.  

 

Elle releva les yeux et croisa son regard assombri par le désir. Il la voyait bien en tenue d’infirmière et très bien la lui enlever surtout.  

 

- Tu me soigneras en tenue ?, lui demanda-t-il, déposant des baisers dans son cou.  

- Si tu en as besoin., haleta-t-elle, sentant le désir monter en elle.  

- Kaori, je ne me souviens plus très bien : comment on fait les bébés ?  

 

Sa question, purement rhétorique, n’appelait pas de réponse et il fondit sur sa femme, lui prouvant à nouveau à quel point ils s’accordaient bien. Quelques temps plus tard, ils reposaient dans les bras l’un de l’autre, songeurs.  

 

- Tu ne m’as pas dit si tu étais d’accord, Kaori., relança Ryo, se remémorant leur conversation.  

- Tu acceptes que je fasse ce métier malgré le danger ?  

- Si c’est ce que tu veux, oui., répondit-elle.  

- D’accord. Sois sure que vous serez ma priorité.  

- Je le sais. Tu aimes trop mon corps pour t’en priver., le taquina-t-elle.  

- Sorcière… Jack m’a proposé de me présenter un de ses amis pour commencer.  

- C’est une bonne idée.  

- C’est à Los Angeles…  

 

Elle baissa les yeux se demandant comment il supporterait une si grande ville. C’était déjà difficile ici alors là-bas… Plus de monde, plus de stress, comment allait-il gérer ?  

 

- Ca va aller, mon ange., lui dit-il en relevant son menton.  

- Tu es sûr ?  

- Oui. En plus, ça me rapprochera du port d’embarquement. Ca sera plus facile pour planifier notre départ vers Tokyo.  

- Quand part-on ?, demanda-t-elle, curieuse.  

- On avait prévu dans un mois. Tu es enceinte de combien ?  

- Trois semaines.  

- Vraiment fine gâchette., murmura-t-il, vraiment fier de lui.  

 

Cela faisait trois semaines qu’ils étaient partis du camp et juste avant le départ, ils s’étaient retrouvés pour la première fois depuis l’accouchement…  

 

- Tu vas m’ôter ce sourire satisfait de ton visage, Ryo Saeba., le tança Kaori, sévère.  

- Ben quoi ?! J’ai quand même le droit d’être satisfait de mes capacités de reproducteur., dit-il faussement boudeur.  

- Eh l’Etalon, je ne suis pas une jument. Finies les galipettes non protégées après. Deux enfants c’est bien suffisant.  

- Tant que je peux profiter de ce corps de déesse, tu fais ce que tu veux., murmura-t-il en mordillant son lobe d’oreille.  

- Obsédé…, souffla-t-elle.  

- Coupable., plaida-t-il en s’allongeant sur elle et l’embrassant.  

- A table, les amoureux !, entendirent-ils Jack les appeler soudain.  

 

Ryo grogna de frustration et laissa la jeune femme se lever et s’habiller, se faisant prier pour la suivre. Ils rejoignirent les autres et Ryo, fier comme un gamin qui avait récolté un premier prix, leur annonça la grossesse de sa femme. Jack les regarda tour à tour puis sourit.  

 

- On peut dire que vous ne perdez pas de temps vous deux., déclara-t-il, amusé.  

- Il faut dire que les moyens de contraception sont inexistants dans la jungle et que nos deux jeunes sont plutôt… fougueux., ajouta le Professeur, l’oeil pétillant.  

- Bon, si on pouvait changer de sujet…, pipa Kaori, gênée.  

 

Les deux hommes rirent de bon coeur avant de les féliciter. Puis la conversation s’engagea sur les conséquences de cette nouvelle. Le Professeur conseilla à la jeune femme de prévoir son retour au mois de novembre au plus tard. Elle serait ainsi dans son quatrième mois, les risques seraient moins élevés et Kei serait plus grand. Ryo suivrait en bateau depuis Los Angeles, le voyage prenant trois à quatre semaines. Ils décidèrent également d’avancer leur départ pour Los Angeles pour permettre au jeune homme d’avoir plus de temps pour se familiariser avec son nouveau métier.  

 

Après le repas, Jack s’enferma dans le bureau et arrangea les détails avec son contact. Une heure après, il les informait de leur départ deux jours plus tard. Le reste de la journée passa rapidement entre préparatifs du départ et moments de complicité entre les quatre amis. Dans deux jours, Jack laisserait ses trois autres amis à Los Angeles et ils ne se reverraient pas avant un bon moment, s’ils se revoyaient un jour…  

 

Le lendemain, Jack et Ryo partirent toute la journée. L’américain avait une dernière chose à faire avant de lâcher son jeune ami dans ce nouveau monde. Ils allèrent rendre visite à l’un de ses contacts à une centaine de kilomètres de chez lui et Ryo ressortit de là avec deux permis de conduire et deux passeports, l’un américain, l’autre japonais. Ces faux papiers lui permettraient de voyager relativement tranquillement tant ils ressemblaient aux vrais et, comme Ryo ne prendrait pas l’avion, cela facilitait les choses. Malgré tout, Ryo regarda ses documents avec beaucoup d’émotions : c’étaient les premiers qui faisaient de lui quelqu’un même si ce quelqu’un n’existait pas légalement… C’était étrange de voir son nom inscrit sur un bout de papier. Il lut ensuite les autres informations : sexe masculin, yeux gris foncés, taille 1,90m, date de naissance : 26/03/1962.  

 

- Tu connais ma date de naissance ?, demanda Ryo à Jack, surpris, même un peu fâché de l’apprendre ainsi.  

- Quoi ? Ah ça, non. C’est Kaori qui m’a donné cette date. Pour l’année, on a fait de l’approximation. Tu sais pourquoi elle a choisi le vingt six mars, d’ailleurs ?  

- C’est le jour où on s’est rencontrés…, lui répondit Ryo, un petit sourire nostalgique aux lèvres.  

- Qui aurait cru que tu te souviendrai d’une date…  

- Cette date-là je ne l’oublierai jamais tout comme le trente et un mars.  

- Ah oui ? Et que s’est-il passé le trente et un mars ?, s’enquit Jack curieux.  

- C’est son anniversaire., abrégea Ryo.  

 

Jack l’observa un instant puis détourna le regard. Il avait bien compris qu’il y avait plus que cela. Par pudeur, Ryo n’avait pas élaboré sa réponse : il n’allait tout de même pas expliqué à son ami que, ce jour-là, il avait fait de la jeune fille qu’il avait rencontrée une femme et qu’elle lui avait appris le sens du mot et de l’acte d’amour, que de tout cela, avait été conçue une petite vie trop vite abrégée. Il repensa à Eirin, leur fille, qui n’avait pas eu le temps de vivre. Il sentit à nouveau cette douleur, moins vive mais toujours présente. Elle resterait à jamais dans son coeur. Ils avaient Kei à présent et ce nouveau bébé qui allait agrandir leur famille. Que de changements en deux ans…  

 

Lorsqu’ils rentrèrent le soir au ranch, Ryo trouva Kaori couchant le bébé. Il le câlina deux minutes puis le reposa dans son berceau avant de se tourner vers elle. Il s’approcha et l’enlaça tendrement.  

 

- Je t’aime, Kaori. J’ai vu la date d’anniversaire que tu m’as choisie et ça me touche profondément., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Elle ne répondit rien, se contentant de le serrer contre elle et de profiter de sa chaleur. Ils restèrent ainsi baignant dans une bulle de sérénité pendant quelques minutes avant de rejoindre leurs amis pour passer la soirée.  

 

Le lendemain matin, ils prirent la route à cinq vers Los Angeles. Ils firent une étape à El Paso et Phoenix pour que le voyage fut moins pénible pour le bébé et la jeune femme enceinte qu’ils transportaient. Ce fut l’occasion pour Ryo de parfaire sa conduite et le bougre avait un don pour cela. Ses réflexes affûtés se reflétaient dans sa conduite mais, pour ses passagers, ce n’était pas sans stress. Ils lui apprirent à prévoir plutôt qu’agir au dernier moment. Malgré cela, le trajet se déroula sans anicroches et ils arrivèrent un vendredi soir à Los Angeles, fatigués, légèrement courbaturés après tant d’heures de voiture. Jack s’arrêta devant un immeuble de haut standing dans le centre-ville et les invita à le suivre.  

 

Ils prirent l’ascenseur et montèrent au vingtième étage. Ryo était nerveux dans cette cage et il fut bien heureux de pouvoir enfin en sortir quand les portes s’ouvrirent. Jack posa une main rassurante sur son épaule sentant sa tension.  

 

- Ca va aller ?, lui demanda-t-il avec un petit sourire.  

 

Il se souvenait parfaitement de l’effet que ça lui avait fait la première fois et, bien qu’amusé, il ne se moquait pas de lui. Ryo acquiesça. Ils avancèrent et Jack frappa à une porte. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit, laissant apparaître un homme grand et robuste, habillé d’un pantalon de ville noir et une chemise dont les premiers boutons ouverts laissés entrevoir un torse ferme et musclé. La blancheur du tissu contrastait avec sa peau hâlée. Affichant une assurance proche de l’arrogance, il les invita à entrer, ses yeux se posant gourmands sur la jeune femme qui les accompagnait.  

 

- Merci de nous accueillir, fit Jack en lui serrant la main.  

- Je te présente : le Professeur, Ryo et Kaori. Les amis, voici Mick Angel qui va guider Ryo pendant quelques temps.  

 

Mick serra la main des deux hommes et se tourna vers Kaori. Lui attrapant délicatement la main, il lui fit un baise-main qu’il prolongea, lui lançant un regard bleu azur séducteur.  

 

- Votre beauté va égayer ma pauvre demeure, ma douce Kaori., susurra-t-il.  

 

La jeune femme rougit et fut attirée par son compagnon qui lança un regard menaçant au blondinet qui osait lui faire du gringue.  

 

- Cette beauté est ma femme, alors pas touche., gronda-t-il.  

- Je ne vois pas d’alliance à son annulaire. Vous êtes peut-être fiancés alors. Ca veut donc dire que cette demoiselle est libre de changer de bras si elle en souhaite des plus tendres ou vigoureux., répondit-il en s’approchant d’elle.  

- Mick… commença Jack mais Kaori l’interrompit.  

- La demoiselle est plus que satisfaite des bras qui l’entourent et n’a pas besoin des mains baladeuses d’un séducteur à la noix, Monsieur Angel !, répondit-elle sèchement en tapant sur ses doigts.  

 

Les trois hommes cachèrent le sourire que leur arracha sa réplique. Sa douceur apparente pouvait être trompeuse et cachait un tempérament de feu. Mick fut un peu surpris mais se reprit vite, l’oeil pétillant. La demoiselle piquait son intérêt au vif. Kei choisit ce moment pour signifier sa présence et se rappelait au bon souvenir de sa mère. Mick la conduisit vers la cuisine.  

 

- Le micro-ondes est là pour chauffer le biberon., lui indiqua-t-il, serviable.  

- Merci mais ça va aller. Il prélève directement à la source., répondit-elle, légèrement moqueuse.  

 

Il la regarda bêtement s’installer à une chaise lui tournant le dos, se demandant ce qu’elle faisait. Le bébé avait cessé de pleurer et des bruits bizarres arrivaient à ses oreilles. Il approcha curieux.  

 

- Vous pourriez me laisser, s’il vous plaît ? J’apprécie d’avoir un peu d’intimité lorsque je nourris mon enfant., lui demanda-t-elle, doucement.  

 

Mick stoppa son approche et son cerveau partit en vrille. Elle nourrissait son enfant. Elle avait donc la poitrine à l’air, les seins probablement gonflés… Il imagina des courbes voluptueuses qui pèseraient dans ses mains, leur chaleur irradiant… Il avait lu quelque part que cette partie était plus sensible lors de l’allaitement, elle devait donc réagir à la moindre caresse. Son regard se fit lubrique, un rictus libidineux déformant son beau visage, ses doigts se mirent à frétiller en direction de sa cible. Soudain, une puissante poigne le prit par le col et le tira en arrière violemment. Il se retrouva plaqué contre un mur, un regard noir le fixant.  

 

- C’est ma femme !, gronda Ryo d’une voix menaçante.  

- Tu évites de l’approcher de trop près. Pigé ?  

- Ok, man. Tout va bien. Je n’y toucherai pas à ta colombe., répondit-il pour l’apaiser.  

- On t’a déjà dit qu’une famille dans ton futur métier c’était un fardeau ?, lui demanda Mick, dédaigneux.  

- Après ce qu’on a vécu ensemble, ça ne le sera pas. Contente-toi de m’apprendre le strict nécessaire et après on s’en ira.  

- T’as de la chance d’être un ami de Jack. Je n’ai pas l’habitude de prendre des coéquipiers.  

- Et moi de bosser avec des gigolos !  

- Répète un peu !  

- Je vais me gêner. T’es un gigolo !, répéta Ryo, narquois.  

- Tu vas me le…, commença Mick en attrapant Ryo et levant un poing pour le frapper.  

- Vous avez fini, vous deux !, les sermonna Kaori, sévère.  

 

Elle les toisait bien qu’ils furent tous deux plus grands qu’elle. Ils étaient beaux ces deux hommes-là à regarder leurs pieds pour éviter le regard incandescent de la jeune femme.  

 

- Vous allez devoir bosser ensemble que ça vous plaise ou non pendant deux mois. Si vous voulez que ça dure moins longtemps, mettez-y du votre. Ca ira plus vite. Alors réfléchissez avec votre tête plutôt que votre troisième jambe !, acheva-t-elle, mécontente.  

 

Elle les regarda une dernière fois à tour de rôle puis les laissa, rejoignant Le Professeur et Jack qui avaient observé la scène de loin. Ils l’accueillirent, ravis de l’effet qu’elle avait produit. Ryo et Mick, restés ensemble, relevèrent la tête et s’observèrent, puis éclatèrent de rire.  

 

- Un sacré bout de femme que tu t’es dégotée !, pipa Mick.  

- Sans cela, on n’en serait pas là…, répondit Ryo, en observant sa femme de loin, fier d’elle.  

- Si on repartait sur de bonnes bases ? Je vais essayer de me tenir avec elle et tu essaies de ne pas me taper dessus si je lui fais quelques compliments…  

- OK, mais tu t’en tiens au compliment., le prévint Ryo.  

 

Mick acquiesça et lui tendit la main en signe d’apaisement. Ryo la regarda et la serra. Ils rejoignirent les autres. Ils discutèrent un peu tous les cinq jusqu’à ce que Kaori montra des signes de fatigue. Elle partit se coucher, laissant les hommes entre eux. Peu après Mick se leva et passa sa veste.  

 

- Tu viens Ryo ? On va tout de suite te mettre en condition., lui proposa Mick.  

 

Jetant un œil vers Jack qui acquiesça, il se leva et le suivit. Ils sortirent tous deux faire le tour des indics de Mick au travers des ruelles peu fréquentables, à l’arrière de restaurants, cafés ou autres bouges… Ryo regarda son acolyte faire, gratifiant, secouant un peu ses indics au besoin.  

 

- Tu n’es pas un simple détective privé, n’est-ce pas ?, lui demanda Ryo, curieux.  

 

Mick le jaugea un moment, sortant une cigarette et en proposant une au japonais qui accepta. Ils tirèrent les premières bouffées en silence.  

 

- Dis-moi jusqu’où es-tu prêt à aller pour ta famille ?, lui demanda Mick, le visage neutre.  

- Je n’ai aucune limite en ce qui les concerne.  

- Comment crois-tu que Kaori réagirait si ton travail avait des côtés illégaux ?  

- Elle est tombée amoureuse d’un guérillero rebelle…, répondit-il en haussant les sourcils.  

- Si la cause est juste, elle acceptera… et moi aussi.  

 

Mick réfléchit à ses paroles. Il s’arrêta, Ryo imitant son mouvement, et lui fit face.  

 

- Je suis un nettoyeur, Ryo. 

 


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