Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 25 :: Chapitre 25

Pubblicato: 25-05-19 - Ultimo aggiornamento: 25-05-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Nos amoureux se retrouvent. Première rencontre entre le frère et l'amant… Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 25  

 

Accoudé au bastingage du cargo, Ryo tirait sur sa cigarette, regardant les lumières de la côte. Il sourit, pensant que bientôt, dans quelques heures, il la reverrait enfin. Quatre longues semaines à attendre de la revoir, il n’aurait jamais imaginé qu’une femme put lui manquer autant. Heureusement que Mick l’avait occupé la première semaine et que le capitaine lui avait proposé de les aider sur le bateau contre une petite rémunération, sinon il serait certainement devenu fou à tourner en rond. S’attelant à la tache, il se couchait le soir rompu de fatigue et la rejoignait directement dans ses rêves, elle et Kei. Il se demandait à quel point son fils avait grandi. Avait-il des dents en plus ? Tenait-il assis tout seul ? Et Kaori, comment allait-elle ? Savait-elle le sexe du bébé ? Se portait-elle bien ? Il saurait tout cela dans quelques heures.  

 

Il entendit des bruits de pas qui s’approchaient de lui et le capitaine apparut à ses côtés, allumant sa cigarette.  

 

- Tu médites ?, lui demanda-t-il.  

- J’ai hâte de revoir les miens.  

- Dans une heure, le canot va rejoindre le bateau à la limite des eaux territoriales japonaises. Tu débarqueras et ils t’emmèneront sur une plage déserte de Miura. Compte une heure de trajet car il faut rester discret. On a déjà fait passer le message à ta femme : elle t’y attendra.  

- Merci, capitaine.  

- De rien, Ryo. Ca a été un plaisir. Rendez-vous dans une heure auprès de l’échelle de débarquement.  

- J’y serai sans faute., l’assura le japonais.  

- Je n’en doute pas., lui répondit-il amusé.  

- Les lumières qu’on voit sur la côte…  

- Ce n’est pas Tokyo. Tokyo est au fond de la baie, à une heure et demie de route de Miura.  

- Merci.  

 

Le capitaine s’en alla, laissant le jeune homme seul avec ses pensées et surtout son impatience. Jetant son mégot par dessus bord, il regagna sa cabine et rassembla ses affaires. Il plia les couvertures et draps qu’on lui avait prêtés et rangea le tout dans un sac pour la lingerie, puis, jetant un dernier œil sur ce qui avait été son antre pendant trois semaines, il sortit et gagna le point de rendez-vous. Un vent frais s’était levé, le faisant frissonner. Il pensa à Kaori qui devait attendre sur la plage frigorifiée, leur bébé au chaud dans son ventre. Il s’en voulut un peu de lui infliger cela mais, d’un autre côté, il n’osait imaginer la scène qu’elle lui aurait faite s’il lui avait interdit de venir le chercher… Et puis il avait hâte de la retrouver pour pouvoir la serrer contre lui.  

 

Il entendit bientôt le bruit de moteur d’un canot et une corde passa rapidement au dessus du bastingage, rapidement saisie par plusieurs marins. Le capitaine descendit de son poste et, lui serrant la main, lui fit ses adieux.  

 

- Le carrosse de monsieur est avancé. Bon voyage, Ryo.  

- Merci capitaine. Merci pour tout.  

 

Il enjamba le garde-corps et descendit prudemment l’échelle de cordes jusqu’à poser les pieds dans le canot. Deux hommes l’attendaient et, sans un mot, la corde fut récupérée et ils repartirent. Ryo s’était assis au milieu du canot pour leur laisser le champ libre. Il n’était pas des plus rassuré sur cette frêle embarcation, lui qui avait été entouré par les remparts d’acier du cargo pendant trois semaines. Il avait l’impression que la moindre vague ferait se retourner le canot et il n’avait pas envie de finir six pieds sous l’eau à quelques milles de sa femme. Après ce qui lui parut une éternité, ils arrivèrent en vue de la côte et des plages de Miura. Longeant le rivage, les deux hommes obliquèrent soudain et laissèrent le canot s’échouer sur le sable. Il faisait nuit noire et le ciel couvert ne laissait pas filtrer un rayon de lune.  

 

- Tu traverses la plage puis la dune. Tu trouveras un parking. Elle t’attendra là-bas. Tu en as pour cinq minutes à pied.  

- Merci, les gars.  

 

Ils firent un léger hochement de tête et s’en allèrent dès qu’il eut mis le pied à terre. Nerveux, Ryo se retourna regardant l’étendue marine, imaginant par-delà l’océan le pays dans lequel il avait grandi. Que de chemin parcouru, se dit-il. Que d’expériences vécues pour en arriver là. Il avait trouvé un asile, un point d’ancrage en Kaori, dans ce pays avec la famille qu’ils avaient fondée contre vents et marées. Fermant à double tour la porte sur ce passé, il se tourna vers son futur et prit le chemin indiqué, arpentant en grandes enjambées l’étendue sableuse puis dunaire pour déboucher sur un parking comme promis.  

 

Elle était là. Il la voyait tourner en rond, nerveuse sous la lumière d’un unique lampadaire en compagnie de celui qui devait être son frère. Elle était là, belle, resplendissante et son coeur lui rappela ce qu’il n’avait pu oublier : elle était la femme de sa vie, cette vie qui avait réellement commencé ce jour où elle avait déboulé et s’était arrêtée devant lui, résignée à mourir. Ce jour-là, son coeur avait réellement commencé à battre pour lui-même, pour l’homme, pas comme ce simple mouvement mécanique qui devait irriguer cette machine de guerre qu’était son corps. Il lui avait appartenu dès le premier regard sans même s’en rendre compte. Elle était là et elle l’attendait pour enfin commencer cette vie sereine à laquelle ils aspiraient pour eux, pour leurs enfants. Elle était là et, comme si elle l’avait senti, elle leva les yeux et croisa son regard.  

 

Cela faisait une éternité qu’elle rêvait de sentir cette sensation de nouveau : celle de se sentir enveloppée dans une bulle où eux seuls existaient. Lorsqu’elle le vit là-bas, perché en haut de l’escalier qui menait à la dune, elle sentit son coeur arrêter de battre quelques secondes puis reprendre à une allure folle. L’angoisse sourde qui n’avait cessé de monter ces dernières heures retomba et une immense joie s’empara d’elle. Il était là et l’émotion qu’elle ressentait était tellement forte qu’elle avait l’impression qu’elle allait flancher.  

 

- Ryo !, s’écria-t-elle de joie.  

 

Lorsqu’elle le vit dévaler les marches en courant, elle ne se rendit même pas compte qu’elle avala elle-même en courant la distance qui les séparait. Sa chaleur l’avait déjà envahie avant qu’elle n’eut réalisé qu’elle était dans ses bras, pleurant de bonheur et de soulagement. Ils restèrent ainsi enlacés plusieurs minutes, heureux de se retrouver, puis Ryo s’écarta d’elle et prit son visage en coupe, souhaitant revoir ce si beau visage qui l’avait hanté pendant toutes ces nuits. Elle le dévisageait de ces grands yeux noisette où il pouvait lire la sérénité et l’amour qu’elle éprouvait, d’où avait disparu cette angoisse latente qu’il y avait toujours connue. Il baissa le visage vers elle et captura ses lèvres dans un baiser tendre et caressant. Il l’entendit gémir contre ses lèvres et approfondit l’échange avec avidité quand soudain un raclement de gorge les fit revenir à la réalité.  

 

Hideyuki regardait sa petite sœur adorée dans les bras de cette homme. Réprimant un sentiment de jalousie -après tout, c’était la première fois qu’il rencontrait un petit-ami de Kaori-, il fut rassuré de voir qu’il éprouvait des sentiments réels pour elle. Le sourire, la lueur dans les yeux, la tendresse dont il faisait montre envers elle étaient des signes plus qu’évidents d’un attachement sincère. Quand il les vit s’embrasser de plus en plus passionnément, il se sentit obligé d’intervenir : premièrement il se sentait de trop et ne pouvait pas partir, deuxièmement il valait mieux ne pas traîner sur le parking.  

 

- Désolé de vous interrompre mais il vaudrait mieux ne pas s’éterniser., dit-il.  

- Pardon. Hide, je te présente mon compagnon, Ryo. Ryo, c’est mon frère Hideyuki., les présenta Kaori en s’écartant de Ryo  

 

Ce dernier s’avança et tendit la main à Hide. Il se retrouva propulsé en un dixième de seconde par terre, une douleur cuisante à la mâchoire.  

 

- Ca c’est pour avoir mis ma sœur mineure enceinte deux fois !, lui dit-il sévèrement en secouant son poing douloureux.  

- Hide ! Ca ne va pas la tête ! Qu’est-ce qu’il te prend ?, s’interposa Kaori, furieuse.  

 

Il la repoussa doucement et tendit la main au jeune homme pour l’aider à se relever. Méfiant, Ryo accepta son aide et se retrouva pris dans une accolade.  

 

- Merci d’avoir veillé et sorti Kaori de là., dit-il à Ryo, un franc sourire aux lèvres.  

- Et bienvenue dans la famille., ajouta-t-il avec un clin d’oeil.  

 

Ryo resta bouche bée un instant. C’était un accueil déroutant mais, au fond, il comprenait la réaction de cet homme qui avait été un père autant qu’un frère pour la femme qu’il aimait. Kaori, anxieuse, s’approcha de Ryo.  

 

- Ca va ?, demanda-t-elle d’une petite voix.  

- Je suis désolée pour…  

- Ne le sois pas. J’aurais probablement agi de même pour ma fille., dit-il rassurant.  

 

Il l’enlaça et l’incita à suivre son frère vers la voiture.  

 

- Comment tu vas ? Le bébé ?  

- Tout va bien. On est en pleine forme. Kei est resté chez mon frère avec Saeko, l’amie d’Hide...  

- Ma coéquipière., intervint ce dernier, un regard menaçant vers sa sœur.  

- Ouais, à d’autres. Bon sa partenaire si Monsieur le dit.  

- Pour ce soir, on va se reposer là-bas.  

- Et demain ?, demanda Ryo, curieux.  

- C’est une surprise., murmura-t-elle avec un sourire mystérieux.  

 

Ils montèrent en voiture et prirent la route pour Tokyo. Assis à l’arrière enlacés, ils profitaient de se retrouver.  

 

- Comment s’est passé ton voyage ?, demanda Kaori.  

- Interminable. Heureusement que le capitaine avait besoin d’aide, ça m’a occupé et évité de faire un trou dans la coque., plaisanta-t-il.  

- Maintenant tout va bien. On va être tous les trois réunis et c’est ce qui compte., ajouta-t-il.  

 

Kaori acquiesça et posa la tête contre l’épaule de son amant. Elle ne tarda pas à s’endormir. Ryo resserra son étreinte sur elle et déposa un léger baiser dans ses cheveux. Il sentait le regard de son beau-frère posé sur lui par moments, le jaugeant. Il ne lui en voulait pas. Même s’il n’aimait pas être observé, il était content de savoir que quelqu’un d’autre veillait sur elle, d’autant que ce quelqu’un n’était pas un rival…  

 

- Je vous promets de faire attention à elle et aux enfants., déclara Ryo subitement.  

- Commence par me tutoyer et m’appeler Hide. Je n’ai aucun doute que tu seras là pour eux. Kaori m’a raconté ce par quoi vous êtes passés et je ne vois pas l’homme qu’elle m’a décrit lui faire du mal. Je ne pense pas non plus qu’elle t’ait mal jugé…  

- Elle est ma vie. Elle m’a ouvert les portes d’un futur que je n’avais jamais imaginé. Je ferais certainement des erreurs mais je veux la rendre heureuse. Elle le mérite.  

- Ca me suffit. Et si tu as besoin d’aide ou de conseil, sache que je suis là aussi. On aura le temps de faire connaissance mais n’attends pas si tu en as besoin.  

- Merci.  

 

Le reste de la route se termina en silence. Ils montèrent discrètement à l’appartement et trouvèrent Saeko endormie sur le fauteuil.  

 

- Ta coéquipière ? Tu ne me feras pas croire qu’une aussi belle femme ne te fasse pas craquer., fit Ryo taquin à Hide qui vira au rouge pivoine.  

- La ferme…, maugréa-t-il.  

 

La jeune femme se réveilla lorsque la porte se referma un peu brusquement. Elle se leva, dépliant sa silhouette féline, ouvrant ses yeux ravageurs, et, remettant une mèche en place, s’approcha de Ryo en lui tendant la main :  

 

- Bonjour, je m’appelle Saeko Nogami. Vous devez être Ryo., dit-elle d’une voix séductrice.  

- Euh… oui…, bafouilla-t-il.  

 

Kaori lui envoya un coup de coude dans les côtes, le regard noir. Il grimaça mais se reprit bien vite. Saeko sourit amusée : elle aimait tester son pouvoir sur les nouveaux et celui-là mordait à l’hameçon.  

 

- On a tous amplement mérité les quelques heures de repos avant le réveil de Kei., affirma Kaori qui emmena Ryo dans leur chambre, laissant Saeko et Hide seuls…  

 

Ryo n’attendit pas et se rendit près du berceau de son fils dès qu’il entra dans la chambre. Il le regarda dormir un long moment, se repaissant de la vue paisible qu’il lui offrait. Il sentit les mains de Kaori l’entourer et son ventre appuyer dans son dos, leur bébé donnant des coups. Il posa les mains sur les siennes, heureux de sentir sa chaleur.  

 

- Il ne te fait pas mal à s’agiter ainsi ?  

- Non, très peu. Il faut dormir Ryo. Kei va se réveiller dans trois heures.  

- J’arrive.  

 

Ils se couchèrent et s’endormirent rapidement, enlacés.  

 

Le lendemain matin... enfin trois heures plus tard, le réveil fut rude, les pleurs du bébé les tirant d’un sommeil trop court. Ryo attrapa son fils qui se calma un peu, appréciant de retrouver ce contact, cette odeur si particuliers. Il avait retrouvé sa maison, partout où son fils et sa femme étaient c’était sa maison… Après s’être préparés, Hide les emmena en voiture jusqu’à la surprise de Kaori mais il se permit un détour. Arrivés sur les lieux, Kaori le regarda surprise.  

 

- Que fait-on ici ?, demanda-t-elle en sortant de la voiture en prenant Kei.  

- Tu me fais confiance ?, l’interrogea-t-il en prenant le bébé dans ses bras.  

- Tu sais bien que oui., répondit-elle en levant les yeux au ciel.  

- Alors suivez-moi.  

 

Il les guida à travers les allées et s’arrêta à l’entrée d’une allée précise avant de se tourner vers eux.  

 

- Je sais qu’il y a quelqu’un que vous avez dû laisser au Guatemala et que cela vous fait souffrir., commença-t-il en se mouvant dans l’allée.  

- Je ne peux pas la ramener physiquement ici mais vous aurez au moins un lieu où venir vous recueillir quand le besoin s’en fera sentir., acheva-t-il en s’arrêtant.  

 

Ils découvrirent une stèle récente où était marqué : Eirin Saeba Makimura 25 juillet 1984. Kaori regarda la stèle voisine et vit qu’elle était placée à côté de celle de son père. Elle ne sentit pas les larmes poindre à ses yeux et couler le long de ses joues. Elle sentit en revanche Ryo l’attirer dans ses bras et ses larmes mouiller ses cheveux. Ils pleurèrent ainsi un long moment alors qu’Hideyuki s’était un peu éloigné, leur laissant de l’intimité. L’émotion passée, ils se dirigèrent lentement vers lui. Kaori avait la gorge serrée et ne pouvait articuler le moindre mot. Un regard reconnaissant dans les yeux, elle vint enlacer son frère qui la serra contre lui du mieux qu’il put avec le bébé.  

 

- Merci Hide. Je ne trouve pas les mots…, parvint à dire Ryo en lui lançant lui aussi un regard empli de gratitude et d’émotions contenues.  

 

Il caressa doucement les cheveux de Kaori pour la faire redescendre tout doucement et elle s’écarta, reprenant Kei dans ses bras, ayant besoin de le sentir vivant contre elle. Ce fut entourée des deux hommes qu’elle regagna la voiture et qu’ils prirent la direction de Shinjuku. Ryo regarda les rues avec curiosité et un peu d’anxiété, se demandant comment il s’adapterait. Soupirant, il détourna le regard et le posa sur son fils qui regardait avec curiosité ce qui défilait derrière eux… Il fut tiré de sa contemplation lorsqu’Hide coupa le moteur. Kaori sortit de la voiture, légèrement anxieuse, et récupéra Kei, invitant Ryo à les suivre. Il sortit de la voiture et fit face à l’immeuble de briques rouges. Un immeuble de cinq étages pas tout récent mais qui semblait avoir du charme. Au moins se dit-il en regardant les immeubles aux alentours, ils auraient peu de voisins dans cet immeuble-ci…  

 

Ils pénétrèrent dans l’entrée et il ressentit de suite le calme des lieux. Ils commencèrent à monter les étages et il nota les portes ouvertes sur des appartements vides. Kaori montait silencieusement, jetant un œil de temps à autre derrière elle, le laissant s’acclimater.  

 

- Les appartements sont vides ?, demanda-t-il soudain.  

- Oui, nous sommes seuls.  

- Pour le moment…, soupira-t-il.  

- Non, tant qu’on le décidera. L’immeuble entier nous appartient., précisa-t-elle.  

 

Elle l’entendit retenir son souffle puis accourir vers elle avant de la faire s’arrêter.  

 

- Tu as dû dépenser une fortune…  

- Non. J’ai touché le coeur de quelqu’un…, répondit-elle avec un léger sourire.  

- Tu n’as quand même pas couché avec un homme pour quelques briques., s’énerva-t-il en la prenant par le bras, furieux.  

- Pour qui tu me prends, Ryo Saeba ? Bien sûr que non !, s’écria-t-elle, en le repoussant et ouvrant la porte qui menait à l’appartement.  

 

Ryo Saeba resta planté sur le palier en compagnie de son beau-frère qui le regardait avec un demi-sourire.  

 

- J’ai merdé, hein ?, soupira-t-il.  

- Je ne te le fais pas dire., répondit Hide en lui donnant une tape dans le dos puis lui faisant signe de le suivre.  

 

Ils entrèrent dans l’appartement et restèrent stupéfaits. Avec le peu de moyens qu’elle avait, Kaori avait réussi à faire de cet endroit quelque chose de très chaleureux. Elle les regarda anxieuse attendant leur sanction, enfin surtout celle de Ryo.  

 

- Ce n’est pas très fourni mais c’est pratique pour un début, non ?, avança-t-elle timidement.  

- C’est amplement suffisant, Kao., murmura Ryo en l’enlaçant.  

- Tu m’expliqueras comment tu as fait avec le peu d’argent que tu m’as emprunté., répondit son frère.  

- J’ai fait beaucoup de récupération. Il y avait pas mal de choses dans les étages inférieurs. Je vais coucher Kei et on continue la visite si vous voulez.  

 

Ils acquiescèrent et la virent monter. Curieux, ils la suivirent et découvrirent la chambre du bébé.  

 

- Tu pouvais reprendre le lit à l’appartement, tu sais., lui dit son frère en voyant le lit de bébé qu’elle avait acquis.  

- Je le reprendrai après. On en aura de toute façon besoin., répondit-elle en caressant son ventre.  

 

Ils continuèrent la visite puis Kaori les entraîna vers le haut.  

 

- Il y a encore un étage ?, demanda Ryo, curieux.  

- Tu vas voir.  

 

Ils arrivèrent en haut de l’escalier et elle poussa la porte. Ils débouchèrent sur le toit terrasse de l’immeuble et avancèrent jusqu’au garde-corps d’où ils purent admirer la vue.  

 

- C’est beau, Kaori., murmura Ryo en l’enlaçant.  

- Oui, c’est superbe, soeurette. Tu as fait une bonne affaire., admit Hide.  

- Il y a en plus un garage immense et des pièces qui peuvent servir de stockage ou autres. Je suis sure qu’on leur trouvera une utilité. Allez voir si vous le souhaitez. J’avoue que j’ai besoin de m’asseoir un moment.  

 

Ils redescendirent, la quittant dans le séjour pour aller visiter les sous-sols. Dès qu’il vit la grande pièce qui fermait à clef, il sut à quoi ça lui servirait. Il suffirait de l’insonoriser suffisamment pour ne pas alerter le voisinage.  

 

Voyant la lueur étrange dansant dans les yeux du jeune homme, Hide s’approcha de lui.  

 

- Alors ton idée ?  

- Ca sera une salle de tir., lui apprit Ryo.  

- Ryo, tu es armé ?, lui demanda Hide, pas vraiment surpris.  

- Oui., lui répondit-il en soutenant son regard.  

 

Hideyuki lutta un moment contre sa conscience professionnelle puis finit par s’admettre vaincu.  

 

- Ryo, tu sais que je suis policier., dit-il, ce à quoi il acquiesça.  

- Je suppose que tu as réfléchi à ce que tu voulais faire ici, que tu ne resteras pas à te tourner les pouces. Etant données les circonstances, tu ne peux pas avoir un métier très régulier. Que comptes-tu faire ?  

- Ce que je veux faire pourrait choquer le policier voire l’homme que tu es. Es-tu certain de vouloir le savoir ?, lui demanda Ryo.  

- Si ça peut avoir des répercussions sur la vie de ma petite sœur, oui.  

- Très bien. Très officiellement, je vais devenir garde du corps et détective privé. Mais si le besoin se présentait, on pourrait qualifier mon métier d’agent de nettoyage. Mais Hide, je ne base pas mon intérêt sur l’argent. Il faudra, si le cas se présente, que la cause soit juste, me touche. C’est toujours ce que j’ai voulu défendre même pendant la guérilla.  

- Kaori le sait ?  

- Oui et elle me suit.  

- Ca ne m’étonne pas, c’est un bon samaritain. Ton secret restera bien gardé quoiqu’il arrive.  

- Merci Hide.  

 

Les deux hommes remontèrent et trouvèrent Kaori endormie dans le fauteuil. Hide les quitta, les laissant profiter de leur nouvelle vie. Ryo en profita pour refaire un tour du propriétaire, prenant le temps de s’imprégner de l’atmosphère. Lorsque Kei se réveilla, il lui prépara son biberon et, après lui avoir donné, monta avec lui sur le toit. Appuyant sa hanche contre le garde-corps, il admira le ballet des voitures, les personnes qui déambulaient dans la rue, s’imprégnant des sons, lumières et odeurs de son nouveau chez lui. Il se sentait bien et serra son fils contre lui un peu plus lorsqu’un coup de vent les frôla.  

 

- On va être bien ici, Kei. Tu auras une belle vie. La vie que je n’ai pas eue, je la vivrai à travers toi et le bébé., murmura-t-il contre les cheveux du bébé. 

 


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