Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 9 :: Chapitre 9

Pubblicato: 09-05-19 - Ultimo aggiornamento: 09-05-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Première rencontre avec beau-papa... Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 9  

 

Des bruits nouveaux réveillèrent Kaori le lendemain matin. Déphasée après une longue nuit d’un sommeil profond, elle mit quelques secondes avant de se souvenir qu’ils étaient arrivés au camp la veille au soir. Souhaitant se lever, elle sentit un poids autour de sa taille. Elle ressentit alors la chaleur contre son dos et reconnut les bras de Ryo. Il était revenu dormir avec elle. Elle ne put empêcher le sourire de bonheur d’éclairer son visage et se retourna dans ses bras. Elle l’observa dormir. Il était beau et son visage serein : on aurait dit un bébé, sans la barbe bien entendu. Etait-ce de là qu’il tirait ce surnom que lui donnait le Professeur ?  

 

- Bonjour Kaori., fit le Professeur en entrant dans la pièce.  

- Bonjour Professeur.  

- Comment tu te sens aujourd’hui ?, lui demanda-t-il avec un regard scrutateur.  

- Mieux.  

- Je vais t’enlever la perfusion. Tu as des nausées ?  

- Pas pour le moment.  

 

Il prit son pouls, retira l’aiguille de sa main et lui donna des cachets pour gérer les nausées si elles revenaient.  

 

- Je vous laisse. Repose-toi encore un peu., dit-il en ressortant.  

 

Il était à peine sorti qu’elle fut attirée sur le corps de son compagnon et que des lèvres chaudes prirent les siennes pour l’emmener dans un baiser enflammé. Se séparant haletant, Ryo lui fit un sourire éclatant.  

 

- Bonjour, mon ange. Tu as l’air reposé.  

- Bonjour toi. Ca va mieux et toi ?, lui demanda-t-elle tendrement.  

- Je suis en manque., lui répondit-il, le désir luisant dans ses yeux.  

- De quoi ?  

- De toi.  

 

Il avait prononcé ces deux mots contre ses lèvres avant de l’embrasser à nouveau passionnément et de l’amener sur les chemins du plaisir. Ils s’aimèrent avec passion, le désir contenu depuis leur première et dernière fois explosant. Ils atteignirent le sommet ensemble dans un même cri étouffé par un baiser. Tout le camp n’avait pas besoin de connaître leurs moments d’intimité. Ils restèrent un long moment enlacés, à s’embrasser et se caresser tendrement, se regardant avec amour. Pas un mot n’était prononcé, pourtant leurs sourires se répondaient, leurs yeux parlaient, leurs soupirs évoquaient leurs sentiments et, de fil en aiguille, ils s’aimèrent à nouveau, plus tendrement, mais tout aussi intensément.  

 

Une bonne heure était passée lorsque le Professeur revint. Les deux amoureux étaient décents et se reposaient dans les bras l’un de l’autre. Il posa un regard chaleureux sur eux : ils étaient beaux à voir. La paix qui semblait émaner d’eux était une parenthèse appréciable dans ce monde de violence. Puis il se souvint du message dont il était le porteur.  

 

- Bonjour Ryo. Shin veut vous voir tous les deux au plus vite.  

- Merci du message, Professeur., dit-il, son regard s’assombrissant.  

 

Sans un mot, ils se levèrent et partirent côte à côte. Kaori était mal à l’aise : elle allait rencontrer le père de Ryo et l’attitude distante de son compagnon ne la tranquillisait pas. Sur le chemin, ils croisèrent Jack avec qui ils échangèrent quelques mots. La jeune femme remarqua les regards incendiaires que lui lançait une femme aux longs cheveux noirs un peu plus loin. Son malaise s’accentua et elle tourna son attention vers les deux hommes jusqu’à ce que Ryo reprit la route. Lui emboîtant le pas, ils arrivèrent bientôt devant une tente dans laquelle ils pénétrèrent. Ryo salua son père qui se leva et s’approcha d’eux. Il était aussi grand que Ryo, mais avait un corps mince, même sec, se dit Kaori. Aussi sec que son regard semblait dépourvu de chaleur, pensa-t-elle. Elle s’en voulut de sa pensée alors qu’ils ne s’étaient pas encore parlés, mais c’était plus fort qu’elle…  

 

- Kaori, je présume ?, fit Kaïbara, en se tournant vers elle et lui tendant la main.  

- Oui, Monsieur., répondit-elle en la serrant.  

 

Elle réprima une grimace de douleur alors qu’il serrait sa main plus que nécessaire. Il la dévisagea outrancièrement de pied en cape, s’attardant sur ses formes avantageuses.  

 

- Pas de Monsieur. Appelle-moi Shin puisque a priori on sera amené à se côtoyer souvent., dit-il avec un regard équivoque.  

- Je comprends pourquoi tu t’es entiché d’elle. Un beau petit lot et de prime jeunesse qui plus est. Si en plus elle était vierge, ça a dû être inédit et jouissif pour toi., cracha-t-il à Ryo.  

 

Pâle de rage, Ryo s’interposa entre Shin et Kaori. Il ne pouvait atténuer la cruauté des paroles mais pouvait essayer de la protéger comme il pouvait. Il avait vu la blessure que son père avait infligée à sa femme. Elle avait croisé les bras sur elle comme un bouclier et avait baissé la tête, honteuse. Il rageait : ce n’était pas à elle de baisser les yeux, c’était Shin le salaud dans l’histoire.  

 

- Je t’interdis de rabaisser Kaori de la sorte. Si tu as un problème avec moi, tu le règles avec moi.  

- J’ai un problème avec elle, Ryo. Elle t’aveugle., lui jeta Shin à la figure.  

- Nous avons une guerre à mener, nous n’avons pas le temps pour les distractions. Les femmes ne sont là que pour épargner les frustrations et assurer l’intendance. Fais-la partir d’ici ou elle tiendra le même rôle que les autres. C’est la seule concession que je ferai : te laisser choisir son sort., le prévint-il.  

- Et moi je te l’ai dit. Elle ne partira pas d’ici et personne ne touchera à elle sauf moi, que ça te plaise ou non., réitéra Ryo, le regard déterminé.  

- Si tu n’es pas prêt à l’accepter, je pars avec elle. Je suis très sérieux., lâcha Ryo.  

- Tu te conduirais en lâche, mon fils ?, lui demanda Kaïbara, méprisant.  

- Peut-être selon ton point de vue. En homme responsable, selon le mien., répondit Ryo posément.  

 

Ils s’affrontèrent du regard un moment. Kaori les observait, tendue. Elle n’aimait pas cet affrontement entre deux personnes d’une même famille. Elle était touchée par les paroles de Ryo, par son engagement envers elle, mais la famille était sacrée pour elle. Soudain, Shin se décontracta.  

 

- Fais comme tu veux, Ryo. Qu’elle reste si c’est ton souhait mais, quand tu te lasseras d’elle, il sera trop tard pour la faire partir. Elle deviendra une d’entre elles., dit-il en regardant la réaction de la jeune femme.  

 

Kaori tressaillit. Elle avait confiance en ses sentiments mais qui pouvait lui certifier que cela durerait toujours… Rien qu’à l’idée d’être soumise aux désirs d’un autre, elle frémit d’horreur.  

 

- Aucune chance que ça arrive., répondit Ryo en lui prenant la main pour la rassurer.  

- Dans deux semaines, tu repartiras en repérage, Ryo. Repose-toi suffisamment d’ici là., le sermonna son père.  

- Très bien.  

 

Il les congédia d’un geste de la main et Ryo emmena Kaori dans sa tente.  

 

- Bienvenue dans mon chez moi., lui dit-il, gêné.  

- C’est coquet., le taquina-t-elle en s’approchant de lui.  

- Ryo, tant que tu y es, ça me suffit., le rassura-t-elle en l’enlaçant.  

- Tu es sure de vouloir rester ? C’est ta dernière chance de partir d’ici., lui demanda-t-il en prenant son visage entre ses mains.  

- Si tu tiens à moi, ma place est avec toi., lui répondit-elle, plongeant son regard dans le sien.  

- Je tiens à toi, Kaori., lui assura-t-il.  

 

Elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa. Elle s’adapterait. Une tente avec un lit, une malle et une lampe, c’était déjà mieux que la jungle. Ca voulait dire des vraies nuits de sommeil, un peu d’intimité et un peu plus de sécurité. Elle s’adapterait de l’inimitié de Shin pour rendre leurs relations supportables et non néfastes pour Ryo. Ca commençait par prendre son rôle au sein de la communauté.  

 

- Qui dois-je aller voir pour faire ma part ?, demanda-t-elle en le relâchant.  

- Tu es sure d’être suffisamment en forme ?  

- Oui, ça ira.  

- Je t’emmène mais promets-moi de rester sur tes gardes.  

- Promis.  

 

Ils ressortirent de la tente et Ryo l’emmena près d’une femme qui préparait des légumes.  

 

- Bonjour Pia.  

 

Elle se leva tout sourire et l’enlaça amicalement, heureuse de le voir.  

 

- Ryo, ça me fait plaisir de te voir. Tu as fait attention là-bas ?, lui demanda-t-elle en fronçant les sourcils, le scrutant intensément.  

- Oui Pia. Je te présente Kaori. Elle doit intégrer le groupe. Je te laisse lui assigner des tâches., lui expliqua-t-il tout en regardant Elena qui passait au loin, lui adressant un regard méprisant.  

- Ne la mets pas avec Elena, si c’est possible.  

- Entendu Ryo. Bienvenue Kaori. Tu vas m’aider pour le repas., dit-elle en l’invitant à s’asseoir à ses côtés et lui expliquant ce qu’elle attendait d’elle.  

 

Ryo les laissa, rassuré de savoir Kaori avec elle. Il retrouva Jack à l’armurerie et s’installa à côté de lui, prenant une arme pour la nettoyer. Ils restèrent un moment en silence, l’activité apaisant la colère du jeune homme.  

 

- Shin a rencontré Kaori ?, l’interrogea Jack.  

- Oui. Il a été fidèle à lui-même., répondit Ryo en serrant les dents.  

- Jack, j’ai un service à te demander.  

- Je t’écoute.  

- Je dois repartir dans deux semaines. Tu pourras garder un œil sur elle, s’il te plaît ?  

 

Il n’aimait pas dépendre de quelqu’un mais la sécurité de sa femme méritait qu’il ravala sa fierté. Si personne ne veillait sur elle, il n’aurait pas la tête à sa mission et risquerait sa vie à coup sûr et là ce serait pire pour lui comme pour elle.  

 

- Comme sur ma fille, Ryo. Pars serein., accepta-t-il, ravi de la confiance qu’il lui accordait.  

- Merci. Dis-moi, pourquoi vous avez quitté le camp précédent ?  

- Les troupes régulières étaient plus nombreuses et on a chopé deux éclaireurs de groupes ennemis. Shin a préféré jouer la sécurité et déménager., lui expliqua-t-il.  

 

Ils finirent de vérifier et nettoyer les armes en discutant de tout et de rien, heureux de se retrouver. Pia vint les chercher pour le repas. Lorsqu’ils arrivèrent, Elena faisait face à Kaori, l’air agressif. Jack retint Ryo qui allait s’interposer.  

 

- Attends. Laisse-la faire face et faire ses marques. Tu interviendras si ça dégénère.  

 

Ryo n’aimait pas cela mais admit la logique.  

 

Kaori avait passé un bon moment avec Pia qui lui avait parlé du camp, des personnes qui y étaient, des rôles de chacun, des choses à faire et ne pas faire, lui donnant ainsi les clefs pour s’adapter. Elles avaient ensuite discuté de tout et de rien, apprenant à se connaître. Puis Pia était partie faire le tour du camp pour les avertir que le repas était prêt. Surveillant la cuisson, Kaori n’avait pas vu arriver la jeune femme qu’elle avait aperçue plus tôt. Celle-ci s’était arrêtée à deux mètres d’elle, les mains sur les hanches, faisant un mouvement de la tête pour ramener ses cheveux en arrière.  

 

- Eh toi !, l’interpella-t-elle, hargneuse.  

- Oui., répondit Kaori, se redressant.  

- C’est toi la sangsue qui s’accroche à Ryo ? Tu te prends pour qui ?, l’invectiva-t-elle.  

- Bonjour à toi aussi. On n’a pas eu le déplaisir d’être présentées., répondit Kaori, se braquant.  

- Tu vas lui lâcher la grappe, tu m’entends ? Il ne t’appartient pas !, ragea son interlocutrice.  

- A toi non plus ! Il n’appartient à personne et fait ce qu’il veut. Je n’ai pas à lui dicter sa conduite et, s’il veut de moi, je reste avec lui.  

 

La jeune femme la regarda, furieuse. Elle n’aimait pas cette gamine qui lui soustrayait son homme. Ryo l’avait à peine regardée depuis qu’il était rentré alors qu’il l’avait dévorée elle des yeux avec un regard qu’elle ne lui avait jamais vu auparavant.  

 

- Il aime les femmes expérimentées. Tu l’amuseras un peu mais ça s’arrêtera vite… Il n’a jamais eu de pucelle dans son lit. Quand il t’aura pratiquée et assez élargie, il se fera un plaisir de te partager avec les autres., lui cracha-t-elle alors que Ryo et Jack arrivaient.  

- Je ne suis peut-être pas expérimentée, ni la femme de sa vie mais je sais que je ne m’accrocherai et ne m’abaisserai pas à faire une scène publique par pure jalousie. Je lui donnerai tout ce que je pourrai pour le rendre heureux.  

- C’est trop mignon. Tu es naïve !  

- Je préfère être naïve que mesquine !, répliqua Kaori.  

- Tu n’es là que pour deux choses, petite garce : faire la bouffe et écarter les jambes. Tu n’en feras jamais ton mari ! Il aime bien trop le sexe et son indépendance pour cela !  

- C’est bon ? Tu as assez craché ton venin ? Quand tu auras fini ta crise d’hystérie, ils pourront enfin manger et après tu pourras aller écarter les jambes devant qui tu veux., acheva Kaori avant de se détourner d’elle et de ramasser la première écuelle pour la remplir.  

 

Elena pâlit de rage et voulut se jeter sur Kaori mais Ryo l’intercepta. Il la repoussa de l’autre côté, le regard noir.  

 

- Ca suffit ! Tu t’es assez ridiculisée, Elena., lui intima-t-il.  

- Je n’ai pas dit mon dernier mot, Ryo., lui répondit-elle, les yeux lançant des éclairs.  

 

Elle s’éloigna vivement et fut interceptée par Kaïbara derrière une tente. Elle tressaillit de peur en voyant le regard mauvais qu’il avait.  

 

- N’aie pas peur, Elena. Je pense qu’on pourrait s’allier tous les deux…, lui proposa-t-il en l’emmenant dans sa tente.  

 

Une fois les tensions apaisées, le repas se déroula jovialement. Les deux amoureux se régalèrent de ce premier repas chaud en plus de trois semaines. Ryo fut soulagé de voir Kaori manger de meilleur appétit, surtout qu’elle n’avait pas été malade de la matinée. Le Professeur avait eu raison : ce ne serait qu’une question de jours. Le repas terminé, les femmes débarrassèrent. Pia informa la jeune femme qu’elle l’attendrait en milieu d’après-midi pour lui faire faire le tour du camp et lui présenter les autres femmes du groupe. Kaori retourna donc près de Ryo qui l’attendait.  

 

- Je n’ai rien à faire jusque milieu d’après-midi., lui dit-elle.  

- C’est une bonne nouvelle. Moi non plus. Si on allait faire une sieste., lui proposa-t-il en lui adressant une oeillade suggestive.  

 

Elle rougit.  

 

- On risque de nous entendre…, murmura-t-elle, gênée.  

- Crois-moi, il y en a beaucoup d’autres qui en font une aussi., lui répondit-il, la faisant d’autant plus rougir.  

 

Prenant sa main, il l’emmena vers sa tente qu’il ferma soigneusement et entreprit de démontrer à sa compagne à quel point il était « fatigué »… Celle-ci se montra tout aussi « fatiguée » et ensemble ils se couchèrent.  

 

Un peu plus tard, enlacés, ils se reposaient de leurs ébats amoureux passionnés. Ryo avait encore du mal à croire qu’une aussi jeune femme était capable de provoquer de tels sentiments dans son coeur de guerrier et de telles sensations dans son corps. Kaori leva les yeux vers lui, caressant tendrement ses pectoraux.  

 

- Pourquoi Elena est-elle si agressive avec moi ? Vous aviez une liaison ?  

- Non. Je la choisissais souvent comme partenaire parce qu’elle savait s’y prendre. Ca s’arrête là., répondit-il, gêné.  

- Je n’ai pas d’expérience, Ryo. Tu vas te lasser de moi., murmura-t-elle, sentant les larmes lui monter aux yeux.  

 

Il posa un doigt sur sa joue et la caressa tendrement. Il n’aimait pas la sentir vulnérable. Il avait aimé la Kaori passionnée qui avait tenu tête à la furie Elena.  

 

- Je me fiche de ton inexpérience, Kaori. Tu me donnes tellement plus. Ta douceur, ta confiance, ton amour… Tout ça, c’est tellement plus fort. Et puis, bizarrement, l’idée de te savoir dans les bras d’un autre ne me plaît pas du tout alors que, les autres femmes, je m’en fiche bien.  

- Tu es jaloux ?, lui demanda-t-elle, émerveillée de provoquer cela chez lui.  

- C’est quoi jaloux ?  

- La jalousie, c’est un sentiment. Lorsque tu dis que tu n’aimerais pas me voir avec un autre, ça y ressemble. Comme si je t’appartenais et que tu me voyais t’échapper, que tu craignes que je ne t’aimerais plus., lui expliqua-t-elle tant bien que mal.  

- Ah, ben oui alors, ça doit être un peu ça…, admit-il, gêné.  

- Ryo, je ne cesserai jamais de t’aimer., lui confia-t-elle en plongeant dans son regard.  

 

Il l’amena à lui et l’embrassa passionnément, soulagé de son aveu. Elle passa les bras autour de son cou et se laissa guider par son partenaire qui, emporté par la lutte passionnée de leurs deux langues, l’emmena une fois encore dans une danse torride. Lorsqu’ils eurent fini, Kaori se rhabilla vite, ne voulant pas être en retard pour son rendez-vous avec Pia. Il la regarda s’habiller, allongé, les mains derrière la nuque, et s’émerveilla de sa capacité à rester légère et joviale même dans ces circonstances. Il l’écoutait d’une oreille distraite alors qu’elle lui parlait de Pia, laissant son regard errer sur son visage puis son corps. Si elle continuait à se mouvoir aussi peu vêtue, en short et débardeur, devant son nez, il ne tarderait pas à l’attraper et la redeshabiller. Lorsque soudain il sentit ses lèvres sur les siennes, il sortit de sa rêverie et la fixa interrogateur.  

 

- Tu n’as pas écouté un traître mot de ce que je t’ai dit, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle, narquoise.  

- Je ne peux pas t’écouter et regarder tes seins en même temps. Mes deux cerveaux court-circuitent., lui répondit-il, l’attrapant par la nuque et lui volant un langoureux baiser.  

- Il faudra qu’on te trouve d’autres vêtements. Tu vas brûler au soleil sinon et je n’aime pas te savoir aussi exposée au regard des autres.  

- Jaloux !, murmura-t-elle contre ses lèvres.  

 

Il la fit taire d’un baiser puis elle se dépêcha de sortir de la tente. Pia la vit arriver sourire aux lèvres, les joues joliment teintées de rose, et n’avait aucun doute sur la qualité de sa sieste. C’était déroutant pour elle de voir une jeune femme aussi fraîche et souriante dans ce camp. Elle espérait que la réalité ne la rattraperait pas trop vite… Elles partirent à deux faire le tour du camp et Pia lui expliqua tout ce qu’elle pouvait. Ca allait des installations aux plantes, de l’organisation des bains aux soins médicaux… Kaori écoutait très sérieusement tout ce que lui disait la jeune femme. Elle ne voulait pas être un poids pour Ryo. Si elle s’acquittait au mieux de ses tâches, peut-être que cela faciliterait ses relations avec son père.  

 

Elle avait bien senti son regard tout au long du repas. Elle n’avait jamais regardé dans sa direction et avait été soulagée qu’il ne fut pas là au moment de son altercation avec Elena. Elle n’aurait pas aimé lui donner une mauvaise impression. Il ne l’aimait pas et n’approuvait pas sa présence sans qu’elle comprit pourquoi. Moins elle lui donnerait de bille de lui en vouloir, mieux ce serait.  

 

En revenant au camp pour préparer le repas du soir, elles croisèrent deux hommes du groupe. Ceux-ci les arrêtèrent et contemplèrent Kaori, ouvertement intéressés. Pia tenta de l’emmener loin d’eux mais ils leur bloquèrent le passage. Faisant ouvertement une proposition indécente à la jeune fille pour une petite partie à trois, ils se virent opposer un refus catégorique. S’énervant, l’un d’eux la saisit par le poignet. Pia s’affola et partit en courant sous le regard effrayé de Kaori. Les deux hommes rirent de sa déconfiture, satisfaits d’avoir le champ libre avec cette petite perle de fraîcheur. Ils l’observèrent les regarder effrayée un long moment avant de tenter un geste.  

 

Néanmoins, moins de deux minutes après, avant même qu’ils ne se furent décidés, un coup de poing rageur envoya valser le premier et le deuxième fut projeté manu militari loin de Kaori qui tremblait comme une feuille. Ryo s’interposa entre elle et eux, prêt à en découdre.  

 

- Si vous ne voulez pas rencontrer la faucheuse de suite, je vous conseille de vous tirer d’ici et de ne plus jamais tenter quoi que ce soit sur elle. Et passez le message !, gronda-t-il, le regard noir.  

 

Les deux hommes énervés se relevèrent, prêts à se battre, mais reculèrent quand ils le virent sortir son couteau de son étui. Ils s’enfuirent en courant. Ryo veilla qu’ils furent loin avant de se retourner et accueillir sa compagne dans ses bras.  

 

- Tu n’as rien ?, lui demanda-t-il, d’une voix sourde.  

- Non, ça va., bredouilla-t-elle, tentant de se montrer forte.  

- Viens, on rentre.  

 

La tenant par l’épaule, ils retrouvèrent Pia sur la route et retournèrent au camp. Après le repas et à la demande de Ryo, elle trouva des vêtements à Kaori. Ils étaient simples mais ça lui allait, la couvrant plus que le short et le débardeur qu’elle portait depuis trois semaines.  

 

Couchés sous leur tente, Ryo repensa à la journée qui venait de s’écouler. Ils avaient eu de bons moments mais également des mauvais. Regardant Kaori qui tombait de sommeil, il s’en voulut une nouvelle fois de l’avoir entraînée dans son monde par égoïsme, par peur de la perdre. A l’heure actuelle, elle pourrait être sur la route pour le Japon, pour retrouver ce frère dont elle lui avait parlé dans la jungle. Au lieu de cela, elle faisait les corvées pour un groupe de guérilleros, s’exposant à des dangers plus ou moins proches. Elle avait lié sa vie à la sienne et, avec toute l’innocence de sa jeunesse, le remerciait presque de ce cadeau qu’il lui faisait. Un cadeau empoisonné, voilà ce que c’était réellement…  

 

- Je t’aime, Ryo…, murmura-t-elle doucement, ses yeux restant ouvert avec beaucoup de difficultés.  

- Dors mon ange… Je… Je t’aime, Kaori., murmura-t-il.  

 

Il pensa qu’elle ne l’avait pas entendu mais, lorsqu’il croisa son regard ensommeillé mais chaud et lumineux, il sut que ce n’était pas le cas. Et finalement, il était content qu’elle le sut.  

 


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