Capitolo 5 :: Tel est pris qui croyait prendre !

Pubblicato: 21-04-06 - Ultimo aggiornamento: 01-01-09

Commenti: Voilà le chapitre de la semaine, j'espère qu'il vous plaira:) Sheena, tu comprendras que je te le dédicace celui ci :) Une caresse de la part aux heureuses propriétaires de Timi et Friponne, adorables chats:). Merci à mes gentilles revieweuses qui me suivent et postent régulièrement, je vais finir par croire qu'aucun mec ne me lit ????? Gros bisous à vous les filles et bonne lecture :) Ah oui le titre de ce chapitre est de mon adorable béta que j'embrasse très fort. :)

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Le Smith et Wesson, était « Le » repaire de tous les flics de la ville. Autant dire l’endroit où les catégories de personnes comme Ryo n’étaient pas les bienvenues : officiers de police et nettoyeurs ne faisant généralement pas bon ménage.  

Ryo poussa la lourde porte d’entrée et pénétra à l’intérieur.  

Près de lui, de nombreuses tables étaient occupées par une partie de poker.  

A son entrée, le bruit des conversations alentours disparut, laissant la place à un silence glacial. Les joueurs de poker interrompirent leur partie et Ryo sentit tous les regards converger vers lui. Il les ignora et se dirigea d’un pas sûr vers le bar où il s’installa sur une chaise haute.  

Puis, il se tourna vers le barman qui attendait sa commande :  

-Un double whisky sans glace, s’il vous plaît.  

-Vous êtes nouveau ici. Je suis plutôt physionomiste et je me serais souvenu de votre visage si je l’ avais déjà croisé.  

Ryo ne répondit pas mais se contenta d'avaler en deux gorgées son double whisky.  

-Un autre s’il vous plaît, ajouta-t-il.  

-Oh vous, vous avez un problème de cœur ou je ne m’y connais pas !  

-On peut dire ça comme ça oui, répondit le nettoyeur en esquissant l’ombre d’un sourire. Reynolds n’est pas là ce soir ? Je dois lui parler, c’est assez urgent.  

-Désolé mon vieux, il n’est jamais là le lundi, rétorqua le barman avant de s’occuper d’un autre client.  

Un homme qui n’avait pas perdu une miette de la conversation échangée, se leva de sa chaise pour venir s’asseoir à côté de Ryo.  

Ce dernier avait bien remarqué que ce type le dévisageait et semblait vivement intéressé par ses propos, mais il n’y avait pas accordé plus d’importance que ça. Aussi, quand il le vit se lever et prendre place à sa droite, il attendit que ce dernier prenne la parole.  

Allait-il enfin en apprendre plus sur l’officier Reynolds ?  

-Je peux peut-être vous aider ? Je suis un collègue de travail de l’inspecteur Reynolds.  

-Vraiment ? Vous donnez plutôt l’impression d’un petit scribouillard plus habitué à taper des rapports qu’à traquer les criminels sur le terrain.  

Son interlocuteur, outré par ces propos, grimaça légèrement mais se reprit bien vite et poursuivit :  

-Enfin, disons que je travaille dans le même service que lui, mais il m’arrive aussi d’aller sur le terrain en ce qui concerne les grosses saisies.  

La drogue ! Reynolds bossait pour les stups !  

-Si vous le désirez, je peux vous aider. Pour quelle raison le cherchez vous ?  

-Désolé, mais je souhaite parler uniquement à Reynolds.  

-Laissez-moi deviner. Ce bourreau des cœurs a encore frappé hein ? Remarquez, cela ne m'étonnerait qu'à moitié. Quand on sait que toutes les nanas du service sont passées dans son pieu…Il s'est tapé votre copine et vous voulez le lui faire payer pas vrai ? Vous inquiétez pas mon vieux, elle va finir pas vous revenir tôt ou tard, une fois qu'il s'en sera lassé. C'est qu'il coure plusieurs lièvres à la fois le beau gosse ! Quoiqu’en ce moment il se tape cette gourde en réception, et ce n’ est vraiment pas un canon cette pauvre cloche loin de là, si encore elle était baisable, mais non, si vous voyez ce que je veux dire ! Ajouta-t-il avec un sourire suffisant, tout heureux de sa tirade.  

-Kobayashi ! Mêle-toi de tes affaires ! Intervint le barman, plus qu'agacé des perpétuelles animosités ou rancunes de Kobayashi à l'encontre de Ryan.  

Kobayashi feignit de ne rien entendre. Il jubilait trop intérieurement, guettant la réaction de son voisin.  

Après le portrait que ce gars venait de peindre de Ryan, ce dernier se ferait sûrement casser la figure !  

Le voisin en question avait encaissé chacun des mots prononcés par cet officier de police.  

Comment l'avait appelé le barman déjà ? Ah oui Kobayashi. Il se fit fort de ne pas oublier ce nom de sitôt. Les termes que ce fumier venait d'employer pour décrire son ange le mit dans une colère noire et il eut des envies de meurtre."Gourde", "pas canon", "pauvre cloche", pas baisable" ! Comment osait-il ! Seulement voilà, l'endroit ne se prêtait guère à une correction bien méritée devant tous ces policiers alentours. Lui dévisser la tête s'avérant donc impossible, restait l'option de l'humiliation.  

Ryo serra les poings et tourna lentement la tête vers son interlocuteur.  

Il agit en un éclair et avant que Kobayashi n’ait pu esquisser l'ombre d'un mouvement, il se retrouva maintenu la tête plaquée contre le comptoir, alors que Ryo versait tranquillement le contenu de son verre sur son visage, le liquide froid imbibant sa cravate et ruinant à jamais sa veste.  

Les homme présents restèrent médusés du comportement de Ryo mais se gardèrent bien d'intervenir.  

Puis ce dernier se pencha prestement à l'oreille de sa victime avant de lui susurrer :  

- Ouvre bien tes oreilles salopard ! Tu salis encore une fois Kaori Makimura, mange-merde, et tu risques d'avoir un accident ! Crois moi, dans l'état où je suis, tu ne voudrais pas que je m'énerve ! Pas vrai l'ami ? Cligne des yeux pour signifier que tu m'as compris ! (ndb : trop fort, j’adore ce passage !)  

Terrorisé, Kobayashi était incapable du moindre mouvement, il avait pensé jouer avec les nerfs de cet homme mais avait visiblement sous-estimé le danger d'une telle action.  

Maintenant, la situation lui échappait et il se faisait littéralement humilier devant tous ses collègues de travail.  

Mortifié, il sentit quelque chose de chaud couler le long de sa jambe et mouiller son pantalon.  

Il pria que personne ne s'en rende compte mais trop tard.  

-Et les gars, Kobayashi fait dans son froc !  

Cette déclaration fut suivie d'un éclat de rire général.  

Ce qui ne fit qu'ajouter à la honte ressentie par le malheureux pris à son propre piège. Lui qui voulait faire sortir Ryo de ses gonds, il y était parvenu au-delà de ses espérances !  

Ryo le lâcha, et le laissa s'affaler au sol, et, alors qu'il allait franchir la porte, il ajouta pour son propre plaisir :  

-Officier Kobayashi, j'espère que vous ne perdez pas vos moyens à la moindre contrariété, sinon, vous devez être une vrai plaie pour vos collègues….Bonsoir l'Ami.  

-Ca Kobayashi tu ne l'as pas volé! A force de calomnier les autres, tu récoltes ce que tu sèmes. Quelqu'un pour relever Kobayashi? Demanda t-il à la ronde.  

-Laisse-le donc un peu mariner dans son jus, ça lui fera les pieds! Cria le Sergent Umeboshi écroulé de rire. (ndb : moi aussi, je suis morte de rire, il n’a que ce qu’il mérite !).  

L’officier Kobayashi se leva rapidement et quitta en courant le Smith et Wesson.  

Il se jura de laver l’affront qu’il venait de subir au centuple ! Jamais de sa vie il ne s’était senti aussi rabaissé. Ca lui prendrait le temps qu’il faudra, mais il trouverait l’identité de ce type et obtiendrait sa vengeance ! Foi de Kobayashi ! Et cette Kaori Makimura ne perdait rien pour attendre, son tour viendrait également !  

Il disparut à l’angle de la rue alors que résonnait encore dans son esprit les quolibets des ses collègues.  

Ryo de son côté déambula au hasard dans les rues chaudes de Shinjuku.  

Impossible de se calmer et d’évacuer le trop plein de colère causé par Kobayashi. Lui qui espérait secrètement tomber sur Reynolds. Au contraire cet abruti lui avait dépeint un dragueur de première qui lui rappelait vaguement quelqu’un. Savoir que Kaori fréquentait ce triste individu lui déplaisait au plus haut point.  

Une prostituée l’accosta :  

-Ryo ! Tu me délaisses ces derniers temps ! Se plaignit-elle en s’agrippant au bras du nettoyeur.  

-Kimi, je n’ai pas le cœur ni la tête à m’amuser ce soir, une autre fois, répliqua-t-il tout en se dégageant.  

-Mais … Ryo !  

Le nettoyeur s’éloignait déjà, occultant dans son esprit les vociférations de la prostituée repoussée et qui lui hurlait à plein poumon :  

-Tu n’es plus que l’ombre de l’étalon que tu étais ! Je peux te faire remplacer par n’importe lequel de ces types, si je le veux ! Couina-t-elle à l’attention des gars autour d’elle. (ndb : Tiens elle aussi elle couine tu vois !)  

A l’autre bout de la ville et à des kilomètres de Shinjuku, totalement inconscient d’être l’objet des sombres pensées de notre nettoyeur, Ryan, affalé dans son fauteuil de cuir capitonné, étouffait un bâillement et tentait de se concentrer sur l’épais dossier de l’affaire en cours.  

Sa journée avait été riche en émotions et celle de demain promettait davantage encore.  

A nouveau ses pensées dérivèrent jusqu’à une certaine Kaori et à leurs échanges corsés.  

Il fut tiré de sa rêverie par le bruit d’une porte qu’on claque dans le fond de l’appartement.  

Une adolescente brune fit irruption dans le salon, laissant tomber son sac à dos au sol, et prenant place dans le fauteuil face à lui.  

Ryan leva les yeux de son dossier et la jeune fille lui adressa un large sourire.  

-Salut Ryan, tu as mangé ou tu m’as attendu ? S’enquit-elle.  

-Je t’ai attendu ma belle. Alors ce devoir de maths, ça a marché ?  

-Ben en fait…pas trop, mais ce n’était pas de ma faute, je te promets que j’avais révisé comme une malade et je crois bien que je me suis plantée en beauté !  

-Sheena, on avait passé un accord il me semble ? Je te fiche la paix avec tes cours mais tu obtiens la moyenne à toutes tes matières en échange. Et là, il me semble que tu ne respectes pas vraiment ta part du marché Sheena...  

- Je sais, je sais, je vais me reprendre t’en fais pas ! Implora t-elle en faisant une petite moue de bébé, espérant ainsi attendrir son grand frère, comme à l’accoutumée.  

-Tu perds ton temps, je ne me laisse plus avoir par ça, dit-il intransigeant.  

-Au fait quand je suis passée t’apporter le dossier que tu avais oublié ce matin à la maison, j’ai remarqué la nouvelle standardiste. Je la trouve plutôt pas mal…  

-Arrête ça veux-tu ? Je te vois venir avec tes grands sabots, tu cherches à changer de sujet mais ça ne prend pas ! Au prochain bulletin je veux 10 partout, est-ce clair ?  

-Oui, chef ! Bien reçu chef ! Alors comment s’appelle-t-elle ? Questionna Sheena revenant à la charge.  

-Tu es incorrigible ! Soupira Ryan. Elle s’appelle Kaori Makimura. C’est la sœur du grand amour de Saeko. Jugeât-il bon d’ajouter.  

-Saeko ? Saeko Nogami ? Et tu as flashé sur cette Kaori à ce que je vois.  

-Oui, je la trouve extra mais je ne suis pas sûr que ce soit réciproque.  

L’image de Ryo s’imposa devant ses yeux. Ce type ne la laisserait pas si facilement le fréquenter, il en mettrait sa main au feu.  

-Remarque si elle ne s’intéresse pas à toi, je connais une adorable jeune femme brune qui danse à merveille, et n’attend qu’un regard ou geste de ta part.  

-Sheena, laisse Myriam en dehors de ça. Comme toi je l’adore, mais je ne suis pas amoureux d’elle. Alors une bonne fois pour toutes, renonce à cette idée et épargne-moi tes plans foireux pour me faire sortir avec elle. Myriam est une amie très chère mais rien de plus. Et d’ailleurs, puisqu’on en est à aborder ce sujet, ton petit copain Kevin que devient-il ? Ca fait un bon moment que je ne le vois plus traîner ici.  

-Ryan ! Je l’ai largué il y un mois !  

-Oups, désolé ma grande ! Sur ce allons manger, se dépêcha-t-il d’ajouter pour changer de sujet.  

Il attrapa l’adolescente avant qu’elle n’eut atteint la cuisine et la balança sur son épaule, comme dans leurs jeux d’enfants.  

Ravie, Sheena s’accrocha à lui et se laissa transporter comme un baluchon. (ndb : Sacré Sheena, t’en profites hein ?)  

Une heure plus tard, alors que cette dernière venait de se mettre au lit, Ryan reprit la lecture du dossier Iwakuni Yamaguchi.  

Il relit avec précaution les informations glanées par une longue et minutieuse enquête, épluchant une nouvelle fois les fiches à la recherche d'indices ou de preuves qui auraient pu lui passer sous le nez  

Ce célèbre armateur était soupconé de tremper dans un important trafic d'héroïne mais comme il avait des amis haut placés et qu'il faisait chanter un nombre incalculable de politiciens, la police avait les mains nouées.  

Iwakuni orchestrait de main de maître l'empire familial et ne consultait plus que très rarement son père sur la conduite à adopter face aux policiers et à leurs filatures incessantes.  

Oh ! En corrompre ou en acheter quelques-uns restait relativement aisé, l'argent n'étant pas considéré comme un problème chez les Yamaguchi, mais plutôt comme une solution, quelque soit la somme requise.  

Non, le souci venait des flics incorruptibles dont l’officier Reynolds occupait le premier rang.  

Pour Iwakuni, ce flic était pire qu'une teigne car il le pistait sans relâche depuis Singapour, en passant pas Taipei et pour finir Tokyo. Il n'avait de cesse d'accumuler des preuves contre lui, de faire craquer les victimes pour qu'elles témoignent….Bref, il faisait de sa vie un véritable enfer et ne semblait pas comprendre les mises en garde qui lui étaient pourtant très souvent destinées.  

Même les évènements survenus dans la nuit du 5 Août ne parvinrent pas à stopper l'officier Reynolds. Cette fameuse nuit dont les souvenirs resurgirent d'un coup dans l'esprit de Ryan :  

Il se revit dans cette ruelle sombre du quartier de Changi à Singapour, serrant contre son cœur le corps criblé de balles de sa coéquipière et amante, cette dernière avait succombé à une hémorragie et venait de rendre son dernier souffle. Arrivé sur les lieux trop tard pour la sauver, il n'avait pu être là près d’elle que dans ses derniers instants. Impuissant Ryan avait vu la voiture du second d' Iwakuni s’éloigner, les phares zébrant la nuit moite.  

Brianna s'était dévouée pour jouer le rôle d'une racoleuse et ainsi s’infiltrer dans la famille Yamaguchi à travers leur fils aîné, Ryan s'y était farouchement opposé mais elle avait passé outre. Elle voulait par là lui prouver qu'elle n'était pas en sucre et entendait montrer sa valeur sur le terrain. Pour sa sécurité, elle avait tout de même été équipée d'un petit émetteur et avait pour mission de prendre sur le fait les trafiquants.  

Elle avait fait merveille dans le cœur et le lit de Iwakuni car elle avait rapidement gagné le droit de le suivre partout, assistant ainsi à des conversations privées et le voyant assurer sa main mise sur le milieu, quitte à se salir et à tuer de sang froid. Savoir que la femme qu'il aimait se donnait à ce type rendait Ryan complètement dingue. Il n'en dormait plus les nuits et ne la lâchait pas d'une semelle via l'émetteur.  

Cette nuit là, quelque chose avait dérapé et Brianna avait été démasquée, sa couverture détruite, elle n'avait eu d'autre choix que de se défendre en espérant que Ryan et ses collègues arrivent à temps pour la sauver.  

Depuis, il s'était fait la promesse de ne jamais renoncer, quoi qu'il lui en coûte : sa plaque, sa réputation…Peu lui importait, du moment qu'il traînait dans la boue la famille Yamaguchi tout entière et qu'elle croupisse en prison pour le restant de ses jours !  

Aux yeux de Ryan, la famille Yamaguchi avait une dette de sang envers lui et l'heure du remboursement approchait inéluctablement.  

Il allait se lever pour se servir un daiquiri lorsqu'une petite boule de poils bientôt suivie par une autre lui immobillisèrent la cuisse gauche et plantèrent leurs griffes dans son jean.  

-Ouche ! Dites donc vous deux, vous avez fini ? Maugréât-il en attrapant par la peau du dos et en les décrochant de son pantalon les deux chatons qui venaient quémander un peu d'attention et quelques caresses.  

Ryan leur en dispensant toujours plus volontiers que Sheena.  

-Timi et Friponne, pas ce soir pour les câlins. Je suis crevé et je n'ai vraiment pas la tête à ça.  

Les deux chatons le regardèrent avec une petite bouille qui le fit fondre.  

-Oh après tout, ok, ok, vous avez gagné, venez un peu par là vous deux !  

Les pas de Ryo le menèrent au Cat's. Il s'attendait un peu à le trouver fermé à cette heure tardive, mais non. A travers la vitre, il aperçut Miki qui finissait de ranger les tables. Au tintement de la clochette, elle leva les yeux et les posa sur le nouvel arrivant. Son sourire se figea à la vue de Ryo, et l'air désemparé qu'il arborait incita Miki à lui tendre une main secourable.  

-Bonsoir Ryo, assieds-toi, je vais nous faire un bon café et tu me diras ce qui te préoccupe à ce point.  

Le nettoyeur esquissa un vague sourire et prit place sur le chaise tandis que Miki apposait le panonceau "fermé" sur la porte d'entrée.  

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