Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Saintoise

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 24-03-06

Ultimo aggiornamento: 29-12-09

 

Commenti: 464 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Kaori, Ryo, un officier de police...Ryo va t il laisser Kaori filer le parfait amour avec un autre que lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Coeur Indécis" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Sheena, Ryan Reynolds, Myriam, Jillian, Kobayashi et Iwakuni Yamaguchi qui sont de moi.

 

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   Fanfiction :: Coeur Indécis

 

Capitolo 8 :: Souffrances inutiles

Pubblicato: 01-06-06 - Ultimo aggiornamento: 01-06-06

Commenti: coucou tout le monde :) Bon j'ai pris l'habitude des coups de massue maintenant, sérieux comment Ryo peut il endurer ça la vache ça fait un mal de chien ! :( Ce chapitre ci je le dédie à Jny et Nany, espérant qu'elles aiment le clin d'oeil.. merci aux revieweurs et euses c'est super sympa de vous lire et bises à Jimbo, tu m'as bien faite rire avec l'utilisation de Ryan :) Enfin un énorme bisous et plein de tendresse pour ma pauvre Saintoise que je rends chèvre avec toutes mes modifications, je t'adore ma puce! :) Bonne lecture et bises :) Désolée encore un long chapitre lol

 


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Milieu de l’après midi, Avenue Sakura, à l’est de Shinjuku.  

 

Les bars à hôtesses y pullulaient et les halls de pachinko (genre de flipper dont les japonais raffolent) ne désemplissaient pas, jouxtant gaiement cafés bons marché et restaurants branchés. Ce quartier chaud accueillait principalement des hommes d’affaires rentrant chez eux après une harassante journée de travail.  

 

La famille Yamaguchi veillait jalousement sur cet empire dont le pachinko était une des armes maîtresses.  

L’héritier du clan, actuellement très occupé par un poker clandestin dans l’arrière salle de l’un de ses halls s’amusait comme un petit fou. Quiconque penserait un instant à interrompre l’âpre partie disputée se verrait vertement remis en place.  

 

Jillian, son bras droit et fidèle chien de garde le savait, mais aujourd’hui il avait une information de la plus haute importance à remettre à son employeur, une nouvelle qui ne souffrait aucun délai.  

 

C’est donc sûr de lui qu’il remonta les allées enfumées et encombrées de machines, tentant de faire abstraction du bruit assourdissant provoqué par les milliers de petites billes dans leur parcours. Il finit par pénétrer dans la salle privée et se faufila jusqu’à son chef pour se pencher à son oreille et lui murmurer la nouvelle.  

A l’annonce de cette dernière, Iwakuni fronça les sourcils, l’air visiblement très mécontent mais le lieu n’était guère approprié à une esclandre.  

Les autres chefs présents autour de lui, ne comprendraient pas qu’il ne sache pas se maîtriser en public et fasse ainsi l’étalage de son linge sale.  

Interrompant la partie, il se leva et annonça à l’audience en refermant les deux pans de sa veste :  

 

-Messieurs, si vous voulez bien m’excuser, je dois malheureusement prendre congé. Ma présence est requise et je dois traiter cette affaire séance tenante, dit-il avant de repousser sa chaise et de s’incliner.  

 

Et il sortit suivi comme son ombre par l’homme aux cheveux argentés.  

A l’extérieur, tous deux montèrent à l’arrière d’une limousine beige dont le garde du corps avait ouvert puis refermé la portière, et le véhicule démarra.  

Une fois assis, Iwakuni aboya sèchement à son chauffeur :  

 

-Direction La Kasugano Beya (écurie de sumo de Tokyo) !  

 

Et à l’intention de son fidèle bras droit, il laissa éclater sa colère :  

 

-Bordel, la quinzaine des tournois débute la semaine prochaine et mon yokozuna (champion de sumo) n’a pas encore compris la leçon ? Comment est-ce possible ? Je croyais pourtant avoir été limpide, je veux qu’il reprenne l'entraînement quelque soient les moyens à employer ! Mettre la pression Jillian, tu as oublié le sens de ce mot ? Ou bien faut-il que je te remette les points sur les i ? Je ne perdrai pas la face devant les autres membres de la famille, c’est totalement inconcevable ! Si je tombe tu tombes avec moi !  

 

A ces mots, Jillian blêmit et toucha le moignon qui lui faisait office de pouce droit, souvenir d’une erreur passée et qui avait causé beaucoup de tracas à son maître. Et encore, si on y regardait bien, Iwakuni restait plutôt arrangeant. En effet, d’autres yakuzas lui auraient déjà ôté la vie au lieu de lui offrir une seconde chance. Avoir été son camarade de classe avait du bon en somme.  

Iwakuni était craint mais respecté dans le milieu de la mafia. Il ne tolérait certes aucune erreur, mais payait grassement ses sous fifres.  

Et puis il valait mieux être avec lui que contre lui.  

 

-Rassurez-vous Monsieur, je n’ai pas oublié tout ce que je vous dois et je vous remercie de votre grande mansuétude ! Il a été fait selon vos souhaits: sa petite fille a été enlevée et nous la détenons à la planque. Mais il s’entête et refuse de s’entraîner d’arrache pied !  

 

-Ce type est dingue ! Je détiens sa précieuse gosse et lui refuse de poursuivre l’entraînement, il s’en fout de sa môme ou quoi ?  

 

-Non Monsieur mais il est têtu, il sait que même s’il remporte le tournoi, il n’a aucune garantie qu’on la lui rende indemne. Et sur ce point-là il a raison. Mais il y a un hic: mes informateurs m’ont signalé qu’il avait eu de fréquents contacts avec un policier récemment. On surveille de près ses fréquentations et tout laisse à penser qu’il s’agit de l’officier Reynolds.  

 

-Encore lui ? Mais il ne me lâchera jamais ! Je veux que tu t’en occupes une bonne fois pour toutes ! Trouve son point faible et sers-toi en contre lui ! Et pas d’erreur cette fois où tu perdras autre chose qu’un membre, est-ce clair ?  

 

-Parfaitement clair Monsieur, il sera fait selon vos désirs.  

 

-Je ne tolèrerai pas d’échec. Tu sais plus que n’importe qui ce qu’il en coûte de ne pas se montrer à la hauteur. Que tu sois mon ami d’enfance ne te met pas à l’abri d’une punition définitive.  

 

-Je ne faillirai pas cette fois.  

 

-Bien. Dis-moi, les billets pour le match d’inauguration se vendent comme des petits pains j’espère ?  

 

-Oui bien entendu. Il n’en reste plus un seul.  

 

-Tant mieux, tant mieux, dit-il en se versant un généreux verre de whisky. Alors comment va la gamine ?  

 

-Nany réclame se parents mais comme vous avez eu l’excellente idée de nous faire kidnapper par la même occasion la baby-sitter, elle ne pleure pas trop.  

 

-Bien on va faire plier son père, il exécutera nos quatre volontés ou bien il lui arrivera un accident fâcheux. Pauvre petite, quel âge a-t-elle déjà ?  

 

-Huit ans.  

 

-Je vais parler seul en tête à tête avec notre champion après son entraînement, je me charge de lui expliquer où se trouve son intérêt et de lui mettre un peu de plomb dans le crâne.  

 

Puis il ajouta :  

 

-Dis moi, et la mère ? Elle n’a pas trop résisté quand vous l’avez enlevée à la sortie de l’école ? Elle a du caractère et ne se laissera pas si facilement manœuvrer.  

 

-Non, elle n’était pas présente, seule la nounou l’accompagnait. J’ai fait mine de demander mon chemin à la jeune fille et au détour d’une rue, on l’a rapidement chloroformée elle et la gosse et on a embarqué tout ce petit monde dans le van, ni vu ni connu.  

 

-Ah la bêtise des enfants, les vieux trucs marchent toujours.  

 

Le chauffeur se gara sur le parking de l’écurie des sumos et les deux acolytes en sortirent  

Iwakuni était bien décidé à ce que tout se passe selon ses plans, trop d’argent était en jeu pour se permettre de laisser le plus petit grain de sable enrayer la machine.  

 

Dans le parc proche du commissariat, Kaori accélérait le pas, voulant s’éloigner au plus vite de ses collègues pour laisser libre cours à sa peine contenue et à ses tristes pensées. Voir la détresse de cette veuve et de sa petite puce l’avait déprimée au plus haut point.  

Mais elle se refusait formellement de pleurer en public et surtout devant cette ordure de Kobayashi. Elle s'installa sur un banc pour laisser libre court à son chagrin.  

Cet idiot avait été la goutte qui avait fait débordé le vase. A cela, s’ajoutait toute la pression accumulée des derniers jours pour se montrer à la hauteur de la tâche confiée par Saeko : Kaori craquait.  

 

En entendant des pas crisser sur le gravier, elle releva la tête et faute de mouchoir, s’essuya le visage humide de larmes sur sa manche, avant de se tourner vers l’arrivant.  

 

Ryan la fixait d’un regard tendre. Il esquissa un faible sourire et lui tendit un mouchoir.  

 

-Trop de pression n'est ce pas ? Demanda-t-il en continuant à la couver des yeux. Voulez-vous en parler ? Vous savez, je comprends que ce soit difficile pour vous à gérer pour vous, tous ces évènements mais vous isoler ne vous aidera pas, croyez-moi, j’en ai fait l’expérience.  

 

Kaori ne répondit pas, bien trop occupée à sécher ses larmes et à se redonner un semblant de contenance. Elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il la suive.  

Etant donné que le fait de s’exiler aux toilettes s’était avéré être une très mauvaise idée suite à l’échange houleux avec le sieur Kobayashi, elle avait espéré trouver le calme dont elle avait besoin dans ce parc.  

L’attitude calme et réconfortante de son collègue l’encouragea à s’épancher, chose qu’elle ne faisait que rarement et seulement avec sa confidente attitrée Miki.  

Elle finit donc par se lancer.  

 

-Oui c’est vrai que l’événement de cet après-midi m’a un peu perturbé. Mais je vais me reprendre, ce n’est qu’une faiblesse passagère, voilà tout. Cela va déjà mieux, merci pour votre mouchoir.  

 

-Gardez-le Kaori. Vous savez, c’est notre quotidien, nous perdons des collègues et amis constamment mais le plus important, c’est de se serrer les coudes entre nous. Vous verrez, vous vous endurcirez au fur et à mesure, c’est une question d’habitude.  

 

-Vous avez du perdre beaucoup d’hommes depuis que vous êtes affecté dans ce commissariat ?  

 

-Oui mais le danger est notre lot et nous l’acceptons, les citoyens comptent sur nous et rien qu’à Shinjuku, il y a fort à faire, question racaille et mafia. Vous en avez eu un échantillon l’autre soir avec Koro.  

 

A ces mots Kaori frissonna, se remémorant la fâcheuse posture dont l’avait tirée Ryan.  

 

-Vous êtes quelqu’un de sensé sous vos dehors de chien fou et toujours très protecteur avec moi, merci.  

 

Et disant cela elle inclina sa tête pour venir la nicher au creux de l’épaule de l’officier.  

 

-Je ne suis pas toujours aussi gentil que vous semblez le penser mais avec vous je vous promets de l’être.  

 

Surpris de se sentir si proche de Kaori, Ryan se laissa faire et resta immobile. La demoiselle avait du vague à l’âme, un peu de chaleur humaine ne pouvait pas faire de mal, n’est ce pas ?  

Et lui aussi recherchait un peu de tendresse en cette sale journée et elle était là.  

Alors tout doucement et parce qu’elle avait le visage tourné vers lui en une offrande muette, il abaissa son visage jusqu’au sien et posa délicatement ses lèvres sur celles de sa compagne et s’immobilisa, lui laissant le loisir de le repousser.  

Ce que Kaori ne fit pas.  

 

Et leurs lèvres se joignirent en un baiser d’écoliers.  

 

Un spectateur involontaire n’avait pas perdu une miette du baiser échangé et son cœur s’était douloureusement serré.  

 

Puis les deux jeunes gens se séparèrent, troublés de leur soudaine proximité et prenant conscience de ce qu’ils venaient de faire.  

 

Gênée et rouge pivoine, Kaori fut la première à prendre la parole.  

 

-Je suis vraiment désolée, j’ignore ce qui m’a pris, je…  

 

-Ne vous excusez pas Kaori. C’est moi, je n’aurais pas dû profiter ainsi de la situation, je vous présente mes excuses, j’ai cru que vous …  

 

-Vos êtes pardonné, j'ai eu un moment de faiblesse passager, voilà tout. Ecoutez n’en parlons plus. D’accord ?  

 

-Bien, comme vous le souhaitez, rétorqua Ryan déçu. Une dernière chose, je vous réitère mon offre pour remettre Kobayashi à sa place, je peux ?  

 

-Eh bien, ça dépend, vous ne risquez pas des ennuis avec Saeko ? Parce que si c’est le cas, je….  

 

Ryan l’interrompit aussitôt.  

 

-Mais non, rassurez-vous je saurai m’en accommoder, faites moi confiance ma chère alors ?  

 

-Ok je veux bien mais je compte sur vous pour ne pas dépasser les bornes comme ce matin au No Touch !  

 

-Ca marche, je serai doux comme un agneau.  

 

-C’est drôle, j’ai du mal à vous croire ?  

 

-Ha ha ha, allons-y sinon ils vont finir par se demander où nous sommes passés. Déjà que Jny se débrouille moyen avec le standard alors si vous ne voulez pas perdre votre poste, on ferait mieux d’y retourner.  

 

-Vous avez confié mon standard à la stagiaire ? Questionna la jeune femme incrédule.  

 

-Mais avant de travailler chez nous elle bossait comme secrétaire. Ne vous inquiétez pas.  

 

Ryo les vit partir, serrant les poings rageusement et laissant une sourde colère l’étreindre. Une furieuse envie de tordre le cou à ce blanc-bec le prit ! Récupérer Kaori dans quelques heures promettait d’être mouvementé ! Il faudrait qu’elle s’explique ! Et dire qu’elle avait osé prétendre bosser comme standardiste au commissariat pour se doter d’un alibi qui lui permettait de voir son amant en cachette, se maudit mentalement le nettoyeur, elle le prenait vraiment pour un con !  

 

A peine cinq minutes après que Kaori ait repris son poste, Kobayashi fut appelé dans le bureau de Ryan avec prière de s'y rendre aussitôt.  

 

Se doutant bien que cela avait un rapport avec l'échange houleux et les menaces qu’il avait proféré à l’encontre de la jeune femme dans les toilettes, il préféra ignorer superbement la requête de son supérieur. Pour donner le change, il fit semblant d'être absorbé par sa conversation téléphonique qui comme par hasard s'éternisait. Son interlocuteur avait raccroché depuis belle lurette mais peu importe, par un habile jeu de questions réponses, il tentait de retarder l'inévitable.  

 

Très mauvaise idée ! (ndb : et quel lâche !)  

 

Ryan essayait toujours de surmonter la perte de son ami et collègue, et ce que venait de faire sous son nez son subalterne à Kaori, acheva de le mettre dans une colère noire. L'officier Reynolds était un homme qu'il valait mieux ne pas pousser à bout. Il savait faire preuve de patience, mais là, ce sale petit con de m'as-tu-vu et fils à papa avait dépassé les bornes en menaçant clairement Kaori.  

Entre eux deux, c'était viscéral, les deux hommes ne s'appréciaient pas et se détestaient même cordialement!  

 

A l’arrivée de Kobayashi au sein du commissariat depuis 6 mois, Ryan avait d'emblée fait sentir à ce jeune coq qui, se cachant derrière l'ombre imposante de son père ministre, ne venant travailler que lorsque ça lui chantait et se permettant des remarques désobligeantes à l'encontre de bon nombre de ses collègues, qu'un tel comportement était inadmissible. Si Saeko passait l'éponge sur de tels actes uniquement parce que le père de Kobayashi et le sien disputaient fréquemment des parties de golf, lui pas question ! Il comptait bien lui faire ravaler son caquet.  

 

Quant à Kobayashi, il avait tout de suite décelé l'animosité non dissimulée que Ryan nourrissait à son égard. Ce dernier ne manquait jamais une occasion de le remettre en place à la moindre incartade, ce qui horripilait plus que tout Kobayashi.  

 

Dès que l'officier Reynolds avait pris ses fonctions à la tête de la brigade des stupéfiants, il avait compris que ce flic serait plus difficile à manœuvrer et à acheter que son prédécesseur. Par la suite, lors d’un conseil de discipline qu’il lui avait intenté pour abus de pouvoir, il avait vu rouge quand l'inspectrice Saeko, de part son penchant pour Ryan, avait mis tout son poids dans la balance et avait fait pencher celle-ci en faveur de l’officier.  

 

Comment faire plier un homme intègre et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds ? C'était là le problème.  

 

Dix minutes s'étaient écoulées et Ryan attendait toujours de voir paraître son subalterne dans son bureau. Enfin, n'y tenant plus, il sortit en claquant violemment la porte, ce qui fit sursauter tout le monde, et fonça tout droit vers sa proie. La tornade Reynolds était lâchée !  

 

Kobayashi ne leva pas les yeux de son téléphone en entendant les pas saccadés de Ryan se rapprocher de lui. Mais il stoppa tout net son semblant de conversation quand ceux-ci s'arrêtèrent pile devant sa table et que le silence se fit alentour. On se serait cru dans un remake de western.  

Finalement il se décida à raccrocher et croisa le regard noir de Ryan. Le malheureux flic n'en menait pas large, dépassé par sa conduite, il déglutit difficilement en voyant les prunelles sombres le fixer intensément ; oui la fureur de son chef était bien dirigée contre lui. Merde !  

Il tenta vainement de prendre la parole. Ryan ne l'entendit pas de cette oreille et le rabroua brutalement :  

 

-Inspecteur Reynolds, je….  

 

-Officier Kobayashi, le coupa-t-il aussitôt sur un ton doucereux qui ne laissait rien présager de bon pour le fils à papa, quand je vous demande de venir dans mon bureau séance tenante, cela veut dire dans la minute. Et pas une plombe après ! Compris ? Hurla-t-il alors.  

 

-Euh oui mais…  

 

-Je ne veux rien entendre ! Je vous préviens, je suis d'une humeur massacrante à cause de vos conneries, alors ne poussez pas le bouchon ! Maintenant suivez-moi !  

 

-Bien, j'arrive, donnez moi juste le temps de….  

 

-Pardon ? Qu'est ce que vous venez de dire ? Je crois que j'ai mal entendu ?  

 

-Je disais juste que …  

 

-Taisez-vous ! Vous croyez sincèrement que le fait que votre père soit le Ministre de l'Intérieur me perturbe plus que ça ? Vous auriez tort ! Vous pensez que vous valez mieux que vos petits camarades et que vous allez encore vous en tirer grâce à une pirouette de votre précieux papa ? Laissez-moi vous dire ceci : vous vous fourrez le doigt dans l'œil jusqu'au coude mon pauvre vieux ! Je vais vous faire passer l’envie de jouer au petit chef avec vos collègues et de dépasser les bornes ! Et ne me regardez pas avec vos grands yeux effarés, j'ai des oreilles qui traînent et vos propos calomnieux que l’on m'a rapportés ne plaident pas en votre faveur, bien au contraire. Je ne le répèterai pas, dans mon bureau immédiatement !  

 

-Oui, oui tout de suite, je vous suis! Couina le minable policier en précédant Ryan dans le bureau.  

 

L'officier Reynolds adressa un clin d'œil à Kaori avant de refermer la porte sur eux.  

Message bien reçu : Kobayashi allait se mordre les doigts de son comportement, Ryan allait y veiller et la venger par la même occasion.  

Elle sourit timidement se demandant si elle avait bien fait de lui demander de se charger de cela. Il était trop tard pour faire marche arrière maintenant.  

 

Rien ne filtra de la conversation des deux officiers si ce n'est quelques éclats de voix.  

 

Tout le monde s’était remis au travail et avait oublié l’incident malgré quelques sourires moqueurs à l’encontre de Kobayashi. De toutes façons, il aurait bien fini par se faire remettre à sa place tôt ou tard.  

 

Quand il ressortit du bureau, ce dernier avait la mine défaite et serrait les points. Ryan l'ignorait mais une idée diabolique venait de se faire jour dans la tête du flic corrompu.  

Un bon moyen d'exercer du chantage s'offrait à lui, il lui suffirait d'attendre le moment adéquat et de saisir sa chance !  

 

 

A la fin de son service, Kaori attendit en haut des marches guettant la mini de Ryo. Cette dernière n’était pas en vue, ce qui la surprit fortement. Il n’était pas dans les habitudes de son partenaire de faire une promesse et de ne pas la tenir ou alors de ne pas être à l’heure. Enfin, elle le vit se garer en bas des marches au moment même où Ryan sortait à son tour.  

 

Ryo fit claquer la portière de sa voiture et monta calmement le petit escalier qui menait au commissariat, trop calmement au goût de Kaori, qui sentait que quelque chose n’allait pas. Elle nota la colère qui habitait son partenaire à l’instant même où elle croisa son regard alors qu’il posait le pied sur la dernière marche. Ryo était d’un calme olympien en apparence mais bouillait intérieurement. Le sourire qui s’était dessiné sur le visage de la jeune femme à son approche vint aussitôt mourir sur ses lèvres. Elle se crispa réalisant qu’à nouveau la soirée commençait mal.  

Du coup, elle renonça à présenter Ryo à Ryan. En la circonstance, l’idée paraissait des plus mauvaises !  

 

Pourtant, c’est Ryo qui la dépassa et arriva à la hauteur du policier tendant une main à celui-ci. Etonné, Ryan s’en empara et s’efforça d’ignorer le regard haineux à son encontre et la poignée de main qui lui broya les os. Ce type le détestait viscéralement et ne cherchait même pas à le dissimuler !  

 

-Ryo Saeba, et vous vous êtes Ryan Reynolds je présume, positivement enchanté de vous connaître. Maintenant si voulez bien nous excuser, nous devons filer. Au revoir.  

 

Et sans attendre la réponse de son interlocuteur, Ryo se dégagea et attrapa la main de Kaori qu’il emprisonna dans la sienne avant de redescendre les marches, tirant son associée gênée d’un comportement aussi viril et possessif à son encontre. Elle n’eut à peine le temps de se tourner vers Ryan pour lui dire au revoir que Ryo ouvrait déjà la portière passager pour l’inviter à monter.  

Et il démarra en trombe.  

 

A l’intérieur du véhicule, les deux associés n’en menaient pas large : Kaori regardait par la vitre, Ryo ayant choisi de s’enfermer dans son mutisme. Mieux valait ne pas envenimer la situation en lui tirant les vers du nez.  

Mal à l’aise, elle cherchait un moyen de débloquer la situation en douceur mais ignorant la cause d’un tel trouble chez son partenaire, elle ne voyait pas comment s’y prendre. Elle qui se faisait une telle joie de passer la soirée en sa compagnie !  

Finalement, elle fit le premier pas s’attendant à se faire rabrouer :  

 

-Merci d’être venue me chercher Ryo, mais pourquoi t’es-tu montré aussi sec envers Ryan ?  

 

Crispant ses doigts sur le volant Ryo éluda superbement sa question et rétorqua par une autre :  

 

-Alors et ta journée comment s’est-elle passée ? Satisfaite de ton poste ? Demanda-t-il indifférent.  

 

-Ma journée ? Mais … euh oui tout s’est bien passé, je m’habitue au standard et aux différents services. Saeko est satisfaite de moi alors tout va bien. Et la tienne ? Répliqua t-elle.  

 

-Oh pas grand chose. Ah si j’ai une nouvelle cliente à qui j’ai promis d’aider à retrouver sa jeune sœur disparue, lâcha-t-il sur un ton désinvolte.  

 

-On a une affaire, mais c’est génial ! S’écria la jeune nettoyeuse.  

 

-Non ! J’ai du boulot ! Rectifia Ryo d’une voix glaciale et en insistant bien sur le « j’ai », toi tu es standardiste au commissariat actuellement. Tu as été extrêmement claire là-dessus, je dois me débrouiller seul et c’est précisément ce que j’ai l’intention de faire.  

 

-Mais, mais enfin Ryo, on forme une équipe, tu peux quand même me raconter de quoi il s’agit ! Et puis quelle mouche t’a piquée ce soir, tu es d’une humeur massacrante avec moi et tu t’es conduit à la limite de la politesse avec mon collègue. Tu me dois des explications, s’énerva la jeune femme.  

 

-C’est marrant que tu dises ça, j’ai plutôt l’impression que c’est moi qui suis en droit de te réclamer des explications, répondit-il mi figue mi raisin. Tiens, commence par me définir le sens du mot duo pour toi. Je brûle de t’entendre sur le sujet.  

 

-Etre associé ce n’est pas se tirer dans les pattes et continuellement agresser l’autre comme tu le fais ces derniers jours. Bon sang Ryo ! Est-ce que j’ai fait ou dit quelque chose qui t’aurait peiné ou déplu ? Dis-le moi parce que je ne comprends pas ce qui t’arrive et ….  

 

D’un coup sec sur les freins, Ryo immobilisa la voiture sur le bas côté de la route et se tourna vers Kaori le regard noir et les mains tremblantes. Jamais elle ne l’avait vu aussi furieux envers elle; leurs ennemis oui, mais elle, jamais !  

Redoutant ce qu’il allait lui annoncer, elle fit son possible pour ne pas s’effondrer en larmes sous ce regard accusateur et attendit la sentence.  

 

-Kaori, pour moi un duo, c’est épauler l’autre, pas le poignarder à la première occasion. Si c’est ça pour toi un partenariat, je regrette mais il faut qu'on revoit sérieusement le nôtre !  

 

-Ryo…je ne comprends rien à ce que tu me racontes. Tu es en colère contre moi je le vois bien mais je te le répète, j’ignore la raison d’une telle hargne. Explique moi…  

 

-Ne me prends pas pour un con Kaori ! La coupa t-il. Tu as grillé ta couverture cet après midi, je sais très bien ce que tu manigances derrière mon dos et tu as le culot d’utiliser l’offre de Saeko pour ça bravo ! Moi qui croyais bêtement que tu vais accepté ce boulot pour soulager nos fins de mois difficiles !  

 

Kaori était totalement perdue, de quoi parlait-il ? Quelle couverture ?  

 

-Ryo, je nage en plein brouillard, mais je t’assure d’une chose, je ne manigance strictement rien dans ton dos, tu m’entends ? Je travaille bien en tant que réceptionniste lui rétorqua t-elle éberluée par ses propos.  

 

-Bien, dans ce cas explique moi ton comportement au parc cet après-midi, ose me dire que tu travaillais avec ton ami !  

 

-Cet après-midi ? Au parc ?  

Et soudain elle réalisa qu’il les avait vus s’embrasser et qu’il avait mal interprété les choses. Mon dieu ! Voilà la raison de sa fureur ! Elle reprit, la voix tremblante :  

 

-Tu nous as vus ?  

 

-Vous ne vous cachiez pas je te signale! Mais j’aimerais savoir depuis combien de temps ça dure vous deux ? Tu croyais vraiment que je ne me rendrais compte de rien ? En somme, tu prends du bon temps aux frais du contribuable. Félicitations, ton frère serait fier de ton attitude dans les rangs de la police !  

 

Interdite du tour que prenait leur échange verbal, Kaori se sentit soudain très mal, son estomac se serra en prenant conscience de ce que sous-entendait Ryo ; jamais elle n’aurait pensé qu’il descendrait aussi bas, qu’il s’abaisserait à la considérer ni plus ni moins que comme une fille facile, voire une prostituée.  

Pire il n'avait plus confiance en elle !  

Des larmes se mirent à couler silencieusement et à ravager son visage blême.  

Elle ne cherchait même plus à les refouler, à quoi bon ? Puisqu’il avait décidé d’être odieux ce soir et qu’il savait parfaitement toucher là où ça lui faisait mal !  

 

Mais il venait de dépasser les bornes en insinuant que son frère aurait été outré de son comportement. Et puis lui, il n’avait pas eu à supporter Kobayashi ! Lui n’avait pas eu son stress toute la journée, de quel droit se permettait il ?  

 

-Comment oses-tu ? Je ne te permets pas ! S'indigna-t-elle hors d'elle.  

 

Une gifle magistrale, tel un éclair, partit s’écraser sur la joue le laissant sans voix.  

C'est vrai qu'il s'était comporté de manière odieuse ce soir et qu'il venait de la rabaisser plus bas que terre mais la gifle, il ne s'y attendait pas.  

Il aurait dû ! (ndb : c’est clair !)  

Kaori comprit que quelque chose venait de se briser dans le duo de City Hunter.  

 

Ryo réalisa à cet instant qu'il avait été trop loin et que s’il voulait rattraper le coup et sauver leur partenariat, il fallait qu’il agisse sans plus tarder. Mais au fond de lui, il craignait que ce pas qui venait d’être franchi ne risque d’être sans retour et de l’éloigner à tout jamais de Kaori.  

 

 

 


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