Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG - Prosa

 

Autore: grifter

Beta-reader(s): Saintoise

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 24-03-06

Ultimo aggiornamento: 29-12-09

 

Commenti: 464 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: Kaori, Ryo, un officier de police...Ryo va t il laisser Kaori filer le parfait amour avec un autre que lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Coeur Indécis" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Sauf Sheena, Ryan Reynolds, Myriam, Jillian, Kobayashi et Iwakuni Yamaguchi qui sont de moi.

 

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   Fanfiction :: Coeur Indécis

 

Capitolo 6 :: Langage de peaux

Pubblicato: 01-05-06 - Ultimo aggiornamento: 01-05-06

Commenti: Coucou tout le monde :) Je vous préviens il est long celui ci mais j'espère qu'il vous plaire tout de même. Un ENORME merci à Saintoise pour ta correction si rapide, je t'adore ma puce! Myriam celui ci je te le dédie:) Un gros bisous aux filles qui me laissent des reviews et continuent à me suivre dans mes délires: Sheena, Kithawke, Laeti, Kaorina, Messlat, Nanou, Amarina,Saintoise, Lady Gaby, Loreley, Jny, Kaoridu95, Myriam, Billa, Sabi, Sand, Rivière; je crois que je n'ai oublié personne ? Bonne lecture:)

 


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Au Cat's, Miki attendait patiemment que Ryo se décide à vider son sac. Il n'était pas homme à se confier aisément, même sur une épaule amie. Sentant le regard interrogateur de la jeune femme posé sur lui, Ryo brisa le silence gêné qui s'était installé et se lança :  

 

-Kaori travaille depuis ce matin comme standardiste au commissariat de Saeko pour arrondir nos fins de mois difficiles, commença t-il.  

 

-Mais c'est génial ! S'écria-t-elle avant de se rendre compte que son enthousiasme n'était pas du tout partagé. Elle s'en sort comment ?  

 

-On n'a pas vraiment eu l'occasion d'en parler en fait.  

 

-Tu me sembles contrarié. Ca t'ennuie à ce point qu'elle ait accepté ce poste ? Questionna l'ex-mercenaire. Mais pour quelle raison ? C'est un boulot comme un autre et puis elle va s'en sortir, je lui fais confiance ! Vois ça comme une bouffée d'oxygène pour elle. Elle va lier connaissance avec d'autres personnes et …  

 

Le nettoyeur resta silencieux aux paroles de Miki et se crispa. Elle venait tout juste d'appuyer sur sa récente blessure d’homme, une plaie à vif et qui lui faisait atrocement mal. Cette dernière s’en rendit aussitôt compte et décida d'enfoncer le clou.  

 

-Ok, elle a déjà rencontré quelqu'un, c'est bien ça ?  

 

-Comment le sais tu ? Demanda-t-il l'air étonné  

 

-Tu sais pertinemment que Kaori est incapable de me dissimuler quoi que ce soit. J'ai trouvé son comportement fuyant hier alors qu'elle me narrait le vernissage. J'en ai donc déduit qu'il s'était produit un événement majeur qu'elle passait volontairement sous silence. J'avais vu juste.  

 

-Oui, finit-il par avouer tout en fixant sa tasse. Un flic l'a draguée lors de cette fameuse soirée et dès le lendemain lui a fait parvenir un cadeau. D'après les dires de Kaori, ce même type l'aurait défendue ce soir contre un camé en manque. Pour couronner le tout, ils travaillent ensemble et il l'a ramenée hier soir en moto. Vraiment, il y en a qui ont un sacré toupet, lâcha t-il dans un souffle à peine audible.  

 

Reconnaître qu'un autre que lui puisse prétendre au cœur de sa belle lui serrait les tripes. Il ne pouvait s'en prendre qu'a lui-même. C'était son inaction et sa lâcheté vis-à-vis de sa partenaire qui avaient amené la jeune femme à chercher ailleurs une oreille attentive. Une femme a besoin que l'homme dont elle est follement amoureuse lui témoigne des marques d'attention et n'ait pas peur de lui avouer ses sentiments.  

 

Miki devait s'efforcer de le faire réagir. Il fallait qu'elle joue cartes sur tables avec lui et qu'il voit les choses en face. Rien ne dit qu'il écouterait jusqu'au bout son discours moralisateur mais elle se devait d'essayer. Il y allait du bonheur de ses deux amis. Elle lui jeta alors ces quelques mots à la figure :  

 

-En gros, tu as face à toi un sérieux rival et tu as peur de la perdre au profit de ce flic ? Voilà ce qui explique en partie ton état d'ébriété annoncé et ton moral à zéro.  

 

-Miki…. dit il la voix éteinte, mais elle le coupa aussitôt.  

 

-Quoi Miki ! Ose prétendre que j’ai tort ! Tu ne vas pas me ressortir encore une fois le couplet comme quoi il n'y a strictement rien de plus entre vous qu'un partenariat de circonstance. Ca suffit Ryo, tu ne trompes personne ! On sait tous que vous êtes dingues l'un de l'autre mais que vous préférez vous faire souffrir inutilement plutôt que de le reconnaître. Pourquoi cette absurdité hein ? Je te le demande ? Parce que tu es persuadé que le fait de la faire rentrer dans ton monde signera son arrêt de mort ? Permets-moi de te dire que ton excuse est ridicule. C'est en la maintenant éloignée de toi comme tu le fais si bien que tu la détruis à petit feu. Forcément, à force de subir tes méchancetés, elle aurait tôt ou tard fini par rencontrer quelqu’un d’autre.  

-Miki… tenta vainement Ryo pour interrompre le flot de reproches mérités que lui assenait son amie.  

 

-Je n'ai pas fini mon cher. Kaori et toi avez le droit d'être heureux ensemble. Umibozu et moi ne sommes-nous pas la preuve vivante que pour vous aussi une vie de couple est possible ? Sache Ryo que si tu t'obstines dans cette voie tu la perdras définitivement. Est-ce vraiment ce que tu veux ? Qu'elle aille voir ailleurs et que quelqu'un d'autre ne se charge de ce que tu te refuses à faire : son bonheur ?  

 

Un frisson parcourut le nettoyeur et lui glaça les entrailles, des images fugaces s'insinuèrent dans son esprit: Kaori embrassant Ryan, Ryan la caressant, lui faisant l'amour…De rage, il serra les poings. Non, il ne fallait pas penser à ça, il perdrait les pédales sinon!  

Il ne tolèrerait pas que sa partenaire lui échappe aussi facilement, il devait tenter quelque chose s'il n'était pas trop tard. Même s'il lui en coûtait de l'admettre, Miki avait touché juste. (ndb : mon pauvre Ryo, tu réagis toujours trop tard).  

 

-Cesse de faire la sourde oreille à tes sentiments et affronte-les. C'est déjà un miracle qu'elle ne t'ait pas quitté et soit toujours à tes côtés aujourd'hui malgré ton attitude et les remarques désobligeantes que tu lui assènes continuellement. A sa place moi, je t'aurais quitté depuis belle lurette! Mais elle, non, elle continue à te soutenir sans relâche. Elle ne voit que toi Ryo, pour elle, les autres hommes n'existent pas.  

 

-Qui te dit que c'est toujours le cas ? Peut être m'a-t-elle déjà remplacé ?  

 

-Non, je vous connais par cœur Kaori et toi, elle est toujours aussi folle de toi, sois-en certain mais tu as intérêt à te bouger, parce qu’elle est peut-être sur le point de tomber amoureuse de ce flic justement parce qu’elle en a assez de t’attendre.  

 

A cet instant, Falcon apparut au pied des escaliers. Intrigué de ne pas voir Miki monter, il avait fini par descendre s'enquérir de ce qui la retenait encore en bas à cette heure tardive.  

Quelle ne fut pas sa surprise de la trouver en grande conversation avec Ryo.  

 

-Pourquoi n'as-tu pas encore fermé le café Miki ? Puis se tournant vers son ami : Ryo ? Il y a un problème ? Questionna-t-il.  

 

-Non, je pars, rassure-toi. Je n'avais pas réalisé qu'il était si tard, excuse-moi, je vais rentrer. Il se leva prestement de son tabouret et enfila sa veste qu'il avait négligemment jeté sur le tabouret voisin.  

 

Une fois arrivé à la porte, il se retourna et dit à l'attention de Miki :  

 

-Merci pour tes remontrances et tes conseils, j'en avais besoin. Excellent café ! Bonne nuit à tous les deux !  

 

Restés seuls Miki se rapprocha de Falcon s'adossa contre lui.  

 

-Miki, tu t'es encore mêlée de leurs affaires ? C'est plus fort que toi, tu ne peux pas t'en empêcher hein ? La sermonna-t-il doucement.  

 

-Ce que j'ai fait, je l'ai fait pour leur bien à tous les deux. Je lui ai sûrement paru sèche et directive mais il fallait bien ça.  

 

-Tu me ferais plaisir en cessant de jouer les entremetteuses et maintenant viens te coucher.  

 

-Mais…  

 

- Pas de mais qui tienne, monte, je suis mort de fatigue et le lit est si froid lorsque tu n'y es pas dedans avec moi, se plaignit-il.  

 

-Pauvre petit Falcon, tu as gagné, je te suis.  

 

Lorsque Ryo parvint chez lui, il n’était plus qu’à moitié ivre.  

Il se dirigea jusqu'à la chambre de sa partenaire et referma la porte sans bruit. Elle dormait toujours à poing fermé, vulnérable, si détendue, ignorante du tourment intérieur qu'elle provoquait chez le nettoyeur.  

Il prit doucement la chaise du bureau de Kaori et s’assit dessus pour observer un moment cet ange.  

Il voulait juste la regarder dormir, voir sa poitrine se soulever au gré de sa respiration, s'assurer que son sommeil n' était pas troublé par un quelconque cauchemar.  

Mais surtout, en rentrant dans cette chambre, il avait tout d’abord souhaité vérifier qu’elle s’y trouvait bien et qu’elle n’était pas partie le rejoindre, Lui.  

 

Il avait beau la connaître par cœur et lui faire entièrement confiance, ce que lui avait narré cet abruti de Kobayashi avait achevé de l'édifier quant au comportement pitoyable de ce flic. Qui savait si Kaori n'allait pas écouter le chant des sirènes et tomber tête la première dans le plan perpétré par ce sale type ? Oh, il savait parfaitement comment il opérait, lui aussi agissait de même et n'en était pas fier du tout. La protéger d'un prédateur qui la jetterait dès le lendemain, voilà ce qui lui incombait.  

 

Miki avait évoqué le bonheur de vivre à deux, unis jusqu'à ce que la mort vous sépare….Dans le monde de City Hunter, la mort pouvait frapper n'importe quand. Il savait au fond de lui qu'il ne supporterait pas d'avoir laissé passer la chance d'être heureux avec son ange. Il se devait donc d’agir au plus vite.  

 

Kaori bougea légèrement dans son sommeil se découvrant en partie.  

 

Ryo s'en aperçut et se leva immédiatement. Il avança une main pour la recouvrir mais elle bougea de nouveau et exposa son dos à la vue du nettoyeur qui déglutit difficilement.  

 

La peau blanche semblait l'appeler. Les effluves de vanille lui chatouillaient agréablement les narines laissant le pauvre nettoyeur perplexe quant à la conduite à adopter.  

Devait-il toucher cette peau si tentante et se laisser aller à de voluptueuses caresses, quitte à réveiller la belle endormie, ou bien lui fallait-il immédiatement quitter les lieux et regagner sa chambre ?  

Et si elle se réveillait, rien ne lui garantissait qu'elle ne lui balancerait pas un bon coup de massue, histoire de le calmer avant même de comprendre la raison de sa présence ?  

 

La jeune femme trancha pour lui et remua de nouveau repoussant cette fois en grande partie le fin duvet qui ne dissimulait qu’à demi son corps.  

 

Ryo n'y tint plus : il franchit la dernière barrière que sa raison tentait de lui imposer et caressa du bout des doigts la peau offerte de Kaori.  

Exquis ! Cette dernière d'une blancheur laiteuse et au grain parfait s'avéra plus douce encore qu'il ne l'escomptait. Il raffermit son contact et entreprit de dessiner des petits cercles sur ce dos exposé à son bon vouloir.  

Il guettait la réaction de sa partenaire mais celle-ci ne bougea pas d'un cil.  

Il s'enhardit et se pencha pour embrasser son épaule.  

Le contact des lèvres chaudes de Ryo sur son épiderme la fit doucement gémir.  

Aussitôt, Ryo stoppa son baiser et attendit quelques instants. Quand il la sentit repartir dans les bras de Morphée, il se dirigea vers son cou et du bout de la langue traça un sillon brûlant jusqu'à la naissance de sa poitrine. Kaori remua de nouveau sous la douce torture que lui infligeait son partenaire. Si son esprit était endormi, son corps lui ressentait pleinement ce que Ryo lui faisait.  

Le nettoyeur décida d'en rester là et regagna sa chambre. Tout son corps se tendait comme un arc vers la jeune femme mais il avait déjà été trop loin.  

S'il s'était écouté, il se serait glissé sous les draps avec elle et à force de baisers et de caresses, l'aurait réveillée et l'aurait faite sienne. Et ça pas question temps qu'ils n'avaient mis à nu leurs sentiments respectifs.  

En temps normal, jamais il ne se serait laissé ainsi emporter par ses désirs, mais là, l'alcool aidant, il s'était permis cette petite incartade.  

Il s’affala sur son lit en se promettant de crever l'abcès dès le lendemain soir au retour de son boulot. Et sur cette souriante pensée, il s'endormit.  

 

Le lendemain, lorsque Kaori se leva, Ryo avait déjà déserté l'appartement. C’est par une petite note laissée à son intention devant une table garnie de croissants, de tartines et d’œuf brouillés qu’elle l’apprit.  

 

"Je suis parti vérifier le tableau des messages, je t'ai préparé ton petit-déjeuner. Bon courage pour le boulot. Attends-moi je viendrai te chercher ce soir. Ryo"  

 

Un immense sourire illumina le visage de la jeune femme. Son partenaire semblait être revenu à de meilleures dispositions. Toute la colère de la veille s'évanouit en un instant face à tant d'attentions, ne laissant qu'un sentiment de joie au fond du cœur de la jeune nettoyeuse.  

 

Un rapide coup d'œil à sa montre lui apprit qu'elle risquait d'être en retard si elle n'accélérait pas sérieusement la cadence. Elle engouffra donc son copieux petit-déjeuner et fila sous la douche.  

 

La matinée s'écoula normalement au commissariat. Kaori avait finalement trouvé son rythme de croisière et s'en sortait nettement mieux que la veille.  

 

Une voix joviale la tira de sa concentration:  

 

-Bonjour Kaori, comment ça se passe ce matin ? Vous vous en sortez ? Demanda Ryan.  

 

Kaori leva les yeux de son standard et croisa le regard pétillant de son collègue.  

 

-Oui beaucoup mieux, merci lui répondit-elle en le gratifiant d'un beau sourire.  

 

-C'est l'heure de votre pause déjeuner si je ne m'abuse. Que diriez-vous de grignoter un bout en ma compagnie ?  

 

-Eh bien si l'idée de partager mon sandwich au saumon ne vous rebute pas, avec plaisir.  

 

-Non merci, fit-il, je pensais plutôt vous emmener manger dehors, histoire de décompresser et accessoirement, me rendre à la pêche aux infos.  

 

-D'accord, le temps de prendre mon sac et je vous suis.  

 

-Où allons-nous ? Se renseigna-t-elle alors qu'ils longeaient le parc.  

 

-Vous vous défiez toujours de moi, rétorqua l'officier. N'ayez pas peur, je vous entraîne seulement dans un de mes endroits préférés où l’on trouve à ma connaissance les meilleurs Slings du Japon. De plus, Une de mes amies et indic doit me fournir des détails sur l'affaire en cours.  

 

-Sling ? Qu'est ce que c'est ?  

 

La curiosité de Kaori était piquée. Ryan réservait décidément plein de surprises.  

 

-Je ne vous dévoilerai rien, vous goûterez par vous-même. Nous y sommes, déclara-t-il au détour d'une rue animée.  

 

La jeune femme regarda le bâtiment qui se dressait devant elle.  

 

"Non ! Se dit-elle intérieurement, il ne veut quand même pas que je rentre là dedans ?"  

Ce bouge était l'exemple parfait des endroits dépravés que Ryo affectionnait tout particulièrement.  

 

Kaori avait considérablement ralenti le pas et venait de s'arrêter sous le regard amusé de son compagnon. Elle rechignait à le suivre là où il comptait visiblement aller.  

 

Ryan se rendit compte du changement d'attitude qui s'opérait chez sa partenaire. Il la rejoignit et se postant à ses côtés, la regarda tout en cherchant la raison de cet embarras évident.  

 

-Quel est le problème Kaori ? Vous ne vous sentez pas bien ?  

 

Elle le toisa du regard et lâcha d'un trait :  

 

-Vous plaisantez j'espère ! Vous croyez vraiment que je vais vous suivre là dedans?  

 

-Ca vous met mal à l'aise à ce point ? Ne vous inquiétez pas, je vous promets de ne pas vous quitter d'une semelle. Et puis ne me dîtes pas que vous ne vous êtes jamais rendue dans ce genre d'endroit ?  

 

-Eh bien ….si, souffla-t-elle un peu honteuse. Je sais que les hommes raffolent de ce genre de distraction mais personnellement, j'avoue que ce n’est pas du tout ma tasse de thé. J’ai du mal à fréquenter les lieux de débauche vous savez.  

 

-Disons que ce sera votre baptême du feu dans ce cas. Allons venez, nous ne resterons que le temps de parler à mon amie, c'est promis.  

 

Elle le colla donc et ils se rapprochèrent de la lourde porte en chêne qui interdisait l'entrée.  

Un mastodonte ressemblant plus à un gorille qu'à un homme leur barra le chemin.  

 

-Salut Ryan, dit ce dernier d'une voix gutturale.  

 

-Salut RZA, cette jeune femme m'accompagne, répliqua l'officier de police en désignant Kaori.  

 

-Ok pas de problème, vous pouvez passer, Myriam entrera en piste d'ici quelques minutes. Amuse-toi bien !  

 

-Et vous continuez à prétendre que vous ne venez ici que pour le boulot ? Feignit de s’indigner Kaori.  

 

Ryan fit mine de ne pas entendre et tapa sur l'épaule du géant en passant à sa hauteur:  

 

-Au fait, Rza merci encore pour Timi et Friponne, Sheena les a tout de suite adoptés.  

 

-De rien, je l'adore cette gosse ! A plus tard !  

 

Une enfant ? Kaori n'en croyait pas ses oreilles, Ryan avait une fille ? Mais il n'en avait jamais fait mention auparavant !  

 

Elle le regarda à la dérobée tandis qu'ils pénétraient au « NO TOUCH ! », et avant qu'elle n’ait eu le temps de dire ouf, ils étaient à l'intérieur.  

Une immense salle parsemée de chandeliers et aux murs recouverts de tentures de velours rouge s'offrait à sa vue. Une lumière diffuse mettait en valeur le bar et la large scène attenante. Scène occupant le centre de la pièce et où se déhanchaient deux filles très dénudées et pour cause, le « NO TOUCH ! » avait la réputation d'être la meilleure boîte de nu de la capitale, un bar à striptease fréquenté par des bourgeois qui s'encanaillaient avec des filles en chaleur. Les effeuilleuses s'y produisaient à tour de rôle et sur diverses musiques. Cet endroit sentait la testostérone à des kilomètres à la ronde. Des hommes surexcités sifflaient et criaient à l'attention des danseuses, rythmant ainsi leurs performances. Kaori agrippa le bras de Ryan alors qu'il la conduisait vers le bar. (ndb : trop fort ce chapitre, mdr !)  

 

Elle constata qu'à l'exception des "danseuses", elle était l'unique cliente féminine. Elle ne s'en étonna pas, cet étalage de chair pour le seul plaisir des mâles la répugnait. Pour elle, toutes ces femmes ne faisaient rien d'autre que de vendre leur corps au plus offrant, des prostituées en somme. Un frisson de dégoût la submergea.  

 

-Prenez place, dit gentiment Ryan, en lui avançant une chaise haute, mon amie ne va pas tarder. Chef, comme d'habitude pour moi et un Sling pour mon amie s'il te plaît.  

 

-Ca roule, Ryan, je fais partir deux assiettes ?  

 

Hochement de tête de l'officier qui ne quittait pas des yeux Kaori, cette dernière froissant encore et encore sa serviette pour se donner une contenance. Du bar, elle avait une vue plongeante sur la scène et tentait au maximum de reporter sa concentration sur Ryan.  

 

Elle se pencha à l'oreille de celui-ci et murmura :  

 

-Laissez-moi deviner, votre amie est une de ces filles ?  

 

-C'est la meilleure, je vous la présenterai après son show, proposa-t-il à Kaori qui lui sembla loin d'être emballée par l'idée. Tous les hommes que vous voyez ici ne viennent que pour elle. Son nom de scène est « Enjôleuse », vous comprendrez pourquoi tout à l'heure.  

 

Avant qu'elle n'ait pu répondre, le barman posa un cocktail rose devant elle.  

 

-Qu'est ce que c'est ? Un Sling ?  

 

-Oui, goûtez. C'est une spécialité de Singapour où j'ai vécu un certain temps, ce cocktail y fut inventé pour les dames dans le bar du mythique hôtel « Le Raffles ». Quant aux secrets de fabrication, motus et bouche cousue.  

 

Kaori rit de bon cœur à le voir grimacer de la sorte. Elle constata qu'elle seule avait eu droit au cocktail. Elle s'en étonna:  

 

-Vous n'en prenez pas ?  

 

-Jamais pendant le service, je carbure uniquement à l'eau. A propos de mon amie, il faut que je vous dise….  

 

Une voix sonore le coupa net dans sa phrase et annonça l'entrée en piste de Myriam.  

 

Des sifflements résonnèrent de part la salle et tous les hommes présents se regroupèrent au niveau de la scène.  

 

De là où ils se trouvaient, Ryan et Kaori ne perdraient sûrement pas une miette du spectacle. Le barman venait de leur apporter deux assiettes d'amuse-bouches mais ils ne s'en rendirent pas compte. Kaori brûlait maintenant d’envie d'apercevoir cette mystérieuse Myriam, quitte à en en oublier son déjeuner.  

 

Un nuage de fumée et Myriam apparut.  

 

Kaori faillit avaler de travers la fin de son Sling à la vue de la jeune femme. Elle s'attendait à voir surgir une de ces actrices de séries B, une bimbo siliconée et avec tout au plus deux mots de vocabulaire.  

Aussi, qu'elle ne fut pas sa surprise de constater que cette femme qui arborait certes des vêtements provocants mettant si bien en valeur son corps, illuminait la salle de sa grâce. Il n'émanait pas d'elle de la vulgarité comme elle s'y était attendue de prime abord.  

La grande jeune femme d'une trentaine d'années environ, mince comme une liane et aux cheveux de jais, avait des yeux d'un vert menthe et un immense tatouage représentant un dragon aux ailes déployées recouvrait son dos.  

Myriam commença à se déhancher et aperçut rapidement Ryan au bar. Elle lui adressa un sourire charmeur. Ce dernier lui répondit de même.  

Ses mouvements lascifs ponctuaient son effeuillage tout en accompagnant la musique et faisaient monter de minute en minute la température de la pièce.  

Tous les clients étaient subjugués par cette beauté sylphide.  

« La voir ainsi bouger devant soi, c’était comme avoir un chargeur de magnum pointé entre les deux yeux. On ne pouvait pas l’éluder » Se disait Ryan à chaque fois qu’il la regardait danser.  

Il avait presque oublié à quel point elle était sublime !  

 

Quelques minutes plus tard, le show se terminait sous les applaudissements des mâles présents.  

 

Myriam fila se changer et revint dans une tenue plus décente à la rencontre de Ryan et Kaori.  

 

-Salut beau gosse ! Dit-elle en guise de bonjour et en embrassant l'officier de police sur la joue. Tu te fais rare ces temps-ci se plaignit-elle.  

 

-Tu sais à quel point je m'investis dans cette affaire Myriam, et puis tu as de mes nouvelles via Sheena non ?  

 

-Oui, bien sûr, d'ailleurs comment va-t-elle la miss ?  

 

-Très bien. Myriam je te présente une nouvelle collègue de travail : Kaori Makimura  

 

Myriam tendit immédiatement la main à la jeune femme qui lui faisait face et accompagna son geste d'un sourire engageant.  

 

-Enchantée Kaori, ravie de vous rencontrer. Constatant d'emblée l'embarras de Kaori, elle lui tapota gentiment l'épaule et lui dit :  

 

-Rassurez-vous, je ne mords pas. C'est la première fois que vous venez dans ce genre d'endroit pas vrai ? Je vous en prie ne soyez pas mal à l'aise.  

 

-Votre numéro était comment dire…, fit Kaori qui cherchait à employer des mots qui ne vexeraient pas l'amie de Ryan. Et bien, vous dansez divinement bien !  

 

-Merci, c'est ma vocation première. Je suis danseuse de formation mais hélas ma situation personnelle m'oblige à venir danser de temps en temps ici pour mettre du beurre dans les épinards.  

 

Ryan choisit de couper court à leur discussion, la fin de leur pause déjeuner à tous les deux arrivant à grand pas. Il posa alors des questions à Myriam au sujet de l'affaire Iwakuni.  

 

-Myriam, as-tu vu notre ami dernièrement ?  

 

-Oui, pas plus tard que hier, il est venu accompagné de son bras droit. Un homme étrange aux cheveux gris comme l'acier et qui m'a fait froid dans le dos.  

 

-Jillian, il ne pouvait s'agir que de lui ! L'enflure qui avait abattu de sang froid Brianna, siffla Ryan entre ses dents. Sa présence avec Iwakuni n'annonce certainement rien de bon.  

 

Il se ressaisit et poursuivit :  

 

-As-tu eu vent de leur projet ? Je sais qu'Iwakuni est loin d'être insensible à ton charme.  

 

-Non, ils sont restés très discrets. Je regrette Ryan, répondit-elle navrée de ne pouvoir aider plus son ami.  

 

Un homme, qui avait visiblement trop forcé sur la bouteille, s'approcha du trio et ceintura Myriam d'une main pendant que l'autre partait à la découverte de son sein sous son haut.  

 

Cette dernière se dégagea prestement et fit face au client éméché :  

Ryan lui jeta un coup d'œil à la dérobée, il pouvait facilement intervenir mais Myriam lui fit signe de ne pas le faire. Elle avait l'habitude de ce type de comportement et savait parfaitement comment fermer le clapet à ce genre de pénible.  

 

-Le nom du bar est le « NO TOUCH ! » mon vieux, ce n'est pas pour rien. Maintenant, si vous voulez bien nous ficher la paix.  

 

-Rien du tout salope! Tu m'as allumé avec ton numéro sur la scène tantôt, maintenant tu vas venir nous exécuter une petite dans en privé !  

 

-Je regrette, je ne me produis que sur la scène et pas ailleurs. Mais si vous persistez je peux trouver un moyen de calmer vos ardeurs pour de bon.  

 

Elle avait dit ça sur un ton neutre et distinctement. Avoir grandi avec des grands frères l’avait aidée à se forger le caractère et à savoir se défendre ; ces derniers ne retenant pas toujours leurs coups envers leur jeune sœur lors de leurs jeux d'enfants.  

 

Kaori vint à la rescousse de Myriam.  

 

-Monsieur, veuillez nous laisser tranquille où mon ami policier ici présent se fera une joie de vous remettre en place, dit-elle en désignant Ryan.  

 

-De quoi ? Qu'est-ce que tu la ramènes la sainte-nitouche ? On discute entre adultes consentants ici ! Dégage de mon chemin, cria-t-il en repoussant vivement Kaori qui venait de se lever de sa chaise haute.  

 

Déséquilibrée elle allait heurter de plein fouet le bord du comptoir lorsque Ryan la réceptionna dans ses bras. Il l'aida à retrouver son équilibre et se leva à son tour.  

 

-Je crois que tu as besoin de revoir tes manières avec les dames, l'ami. Toutefois, comme tu empiètes sur ma pause repas, je vais me contenter de t'écouter présenter tes excuses à mes amies. Comprends-moi, je n'aimerais rien de plus que de te faire bouffer la table, mais la dernière fois le barman m'a sérieusement reproché d'endommager le matériel alors….  

 

Un violent crochet du droit vint à la rencontre du nez de Ryan qui, surpris, le reçut de plein fouet. Un mince filet de sang s'écoula du membre meurtri.  

 

"Ok, là tu ne me laisses pas le choix ….." Maugréa l'officier de police entre ses dents.  

 

-Dans tes rêves du con ! Je veux cette fille et je l'aurais, même si je dois te passer sur le corps pour ça ! Tu ne me fais pas peur, tu ignores qui je suis…  

 

-Oh que si je sais qui tu es : un pauvre type qui a intérêt à avoir une bonne mutuelle dentaire, déclara Ryan tout en positionnant les filles hors d'atteinte de ce triste individu.  

 

-Hein ? Une mutuelle ? Pourquoi ?  

 

-Pour ça !  

 

Le poing de Ryan partit et son adversaire le reçut en pleine mâchoire. Il tituba sous la surprise coup et son corps percuta la table derrière lui. Celle-ci, sous le poids et la violence du choc, se cassa et le pauvre type tomba à la renverse. Deux molaires trônaient au sol. (ndb : bien fait !)  

 

-Putain, tu m'as pété deux dents! Vociféra-t-il avant de se remettre sur pied. Tu vas me le payer !  

 

 

 

 


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