Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

» Ecrire une review

 

DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire pour poster un jeu intéractif?

 

Il suffit de se connecter. Puis, dans la section Games, - créer un nouveau jeu - ajouter/modifier les pages du jeu: les nouvelles pages sont créer automatiquement si elles sont référencées dans une autre page. - Il y a 2 types de pages: une page à proposition et une page à Question/Réponse. - Il y a aussi la possibilité de faire une page combat (C'est un ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 5 :: chapitre 5

Publiée: 13-09-19 - Mise à jour: 13-09-19

Commentaires: Bonjour, la suite. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 5  

 

- Par où on commence ?, demanda Sasha.  

- Le plus simple, ce serait de partir des listes de passagers des avions qui se sont écrasés en Amérique Centrale mais je doute qu’on nous les donne facilement., répondit Kaori.  

 

Sasha et elle étaient assises à la table et discutaient de la mission confiée par l’américaine. Kaori avait réfléchi une bonne partie de la nuit sur le sujet, le sommeil la fuyant. Elle avait envisagé deux angles d’attaque.  

 

- Pourquoi par là ?, s’interrogea sa belle-sœur.  

- Parce que ça restreint les possibilités. Même si beaucoup d’avions se sont écrasés à cette époque, ça serait toujours moins long que de faire tout l’état civil de la période ciblée…, expliqua la nettoyeuse.  

- Oui, c’est vrai.  

- Comme je me suis réveillée avant votre retour ce matin, j’ai préparé des courriers pour les compagnies aériennes. Mais je ne m’attends pas à avoir de retour positif. Donc il nous faut commencer à éplucher l’état civil., soupira Kaori.  

- Et comment on fait ? On ne va pas aller interroger toutes les familles ?  

- Non. On va croiser les données. Le Professeur a réussi à sortir des fichiers informatiques de l’état civil. Ryo est parti les chercher.  

 

Kaori tourna son cahier vers Sasha. Elle indiqua les différentes données qu’elle allait croiser.  

 

- On va lister tous les garçons nés dans les années soixante qui ont eu une sœur dans les quatre ans de leur naissance. J’ai pris une marge. Parmi tous ces couples, on ne gardera que ceux dont le garçon est déclaré décédé. Puis on éliminera ceux dont les parents ne sont pas décédés le même jour.  

- Ca m’a l’air bien, même plus simple que les compagnies aériennes., s’enthousiasma Sasha.  

- Le problème, c’est qu’il va ensuite falloir faire des recherches pour connaître les causes de la mort. Ca peut être un accident d’avion, de voiture, un incendie ou autre…, lui expliqua Kaori.  

- Ca va être fastidieux.  

- Tu penses que ça peut être résolu en trois semaines ?, lui demanda la chanteuse.  

 

Kaori la dévisagea et vit l’espoir qui brillait dans ses yeux. Elle avait vraiment envie de satisfaire le besoin de Sasha mais elle devait aussi être réaliste.  

 

- Non, je ne pense pas. Sasha, ça peut prendre des mois. Il est même possible qu’on n’y arrive pas., la prévint la nettoyeuse.  

- Je suis sure que si., répondit celle-ci, pleine d’enthousiasme.  

- Je ferai le maximum., lui promit Kaori.  

- Merci.  

 

Sasha se leva et vint enlacer sa belle-sœur. Elle la lâcha et alla se poster à la fenêtre.  

 

- Il est long, Ryo…, soupira l’américaine.  

- Il ne devrait pas tarder. Allez, viens, on va préparer à manger. Ca nous occupera., l’incita Kaori.  

 

Elles se rendirent en cuisine et cuisinèrent. Quand Ryo rentra, il fut accueilli par les odeurs alléchantes du repas et se régala d’avance. Passant près de la table, il vit les papiers étalés et, curieux, y jeta un œil. Il n’aurait pas fait différemment. Il comprenait mieux l’utilité des données qu’il avait récupérées auprès de leur hacker préféré. C’était un travail de fourmi qui devrait être accompli, un travail nécessitant beaucoup de recherches. Au moins, il n’aurait pas à s’inquiéter pour la sécurité de Kaori. A part se faire agresser par un registre, elle ne risquerait pas grand-chose et ça lui allait très bien. Il les rejoignit en cuisine où elles s’affairaient toutes les deux.  

 

- Tiens, le Professeur m’a donné cela pour toi. Franchement, je ne vois pas ce que tu vas faire avec un bout de plastique., fit-il avec une moue dubitative.  

- Ne te fais pas plus bête que tu ne l’es., répondit Kaori avec un léger sourire.  

- Ca va me faire gagner un temps phénoménal. Allez, à table, je suis sure que tu as faim.  

 

Ils déjeunèrent tranquillement, discutant de tout et de rien. D’un commun accord, elles ne parlaient pas du cas avec Ryo. Il ne voulait pas y être mêlé et elles respectaient son choix. Après le repas, Kaori se posa devant l’ordinateur et chargea les fichiers. Elle lança les recherches et se heurta à un premier problème qui lui imposa de revoir sa stratégie. Elle réorienta sa recherche en commençant par les parents. Elle regardait l’écran pendant que le programme turbinait et se frotta les yeux. Sans s’en rendre compte, elle s’endormit posant la tête sur ses bras.  

 

Sasha passa par là, anxieuse de connaître l’avancée des recherches, et la trouva ainsi. Elle était à deux doigts de la réveiller pour lui dire d’aller se reposer quand Ryo apparut.  

 

- Laisse-la dormir. Je m’occupe d’elle., dit-il.  

 

Il passa devant sa sœur et prit Kaori à bras, l’emmenant dans le salon où il la coucha sur le divan. Se retournant, il vit Sasha penchée devant l’ordinateur, curieuse. La voyant avancer la main, il préféra intervenir.  

 

- A moins que tu sois douée en informatique, je ne te conseille pas de toucher à cette chose. Si tu plantes le programme ou effaces les données, je ne donne pas cher de ta peau., la prévint-il.  

 

Elle l’observa un instant puis retira sa main à regret. Elle se sentait comme lorsqu’elle était enfant en voyant les cadeaux au pied du sapin de Noël. Même si elle savait qu’il n’y en avait qu’un pour elle, elle mourrait d’envie de toucher tous les paquets et de les déballer. L’heure de la distribution n’arrivait jamais assez vite. Elle devait prendre sur elle mais c’était dur : elle avait rouvert les portes qui donnaient sur son passé et elle avait vraiment envie de franchir le seuil et savoir ce qui s’y trouvait. Elle aurait aimé faire ce voyage avec Ryo mais lui ne semblait pas avoir le même besoin qu’elle.  

 

- Ryo, tu n’as toujours pas envie de savoir d’où tu viens ? Je veux dire avec le bébé qui arrive…, lui demanda-t-elle.  

 

Il observa sa sœur un moment, réfléchissant à la question. Il ne pouvait pas dire qu’il n’y avait pas pensé mais il n’avait pas encore décidé si le jeu en valait la chandelle. Que lui apporterait cette recherche ? Elle ne lui rendrait pas ses parents, ne lui rendrait pas la vie qu’il aurait dû avoir… tout au plus elle lui permettrait de lui donner un nom, une date de naissance et il ne savait pas s’il en avait envie. Celui qu’il découvrirait peut-être n’était plus.  

 

Il était Ryo Saeba, avait entre trente et trente cinq ans, vraisemblablement, depuis ce vingt six mars. Ces trois données étaient ce qu’il était. Ryo Saeba était un enfant qui avait grandi dans la jungle, un enfant élevé pour être soldat, un soldat drogué par son propre père pour devenir une machine de mort, une machine de mort devenu nettoyeur, un nettoyeur sans coeur et sans âme jusqu’à ces vingt six mars. C’était Kaori qui avait fait de lui un homme dont le coeur battait et l’âme hurlait, Kaori qui lui avait donné cette date d’anniversaire et cet âge qu’il avait tant décrié, c’était Kaori qui l’avait mis au monde comme elle allait mettre au monde leur enfant dans la joie et la douleur, surtout la douleur d’ailleurs.  

 

Il n’éprouvait pas le besoin de sa sœur de connaître ses origines mais elle n’avait rien. Lui savait qu’il avait vécu avec leurs parents avant le crash, même s’il n’en avait pas de souvenir, pas elle. Il n’avait aucun souvenir d’une sœur, pas une sensation, rien. Il ne pouvait pas lui dire qu’elle avait été avec eux pendant quelques jours, quelques semaines ou quelques mois. Il ne le savait pas et elle non plus. Il pouvait comprendre son besoin d’appartenance, de comprendre ce qui s’était passé, les raisons de leur séparation.  

 

- Non, Sasha. Non, je n’éprouve pas ce besoin. J’ai envie de me consacrer à ma famille actuelle, pas à celle du passé, d’un passé dont je n’ai aucun souvenir. Mais je ne t’empêcherai pas de faire tes recherches, tout comme je n’empêcherai pas Kaori de t’aider tant que ça ne nuit pas à sa santé ni à celle du bébé. Je veux juste que tu fasses attention à toi et que tu ne perdes pas de vue que c’est une recherche qui peut être très longue voire infructueuse, qu’il faudra t’armer de patience et ne pas te mettre la pression ni à Kaori., lui rappela-t-il.  

- C’est dur de se restreindre. Depuis que j’ai su qui tu étais, j’ai retrouvé l’espoir de comprendre et je n’en peux plus d’attendre.  

- Mais il le faudra. Tu vas détruire ta santé sinon. Il faut que tu continues à vivre, même pendant les recherches. Tu as ton boulot, des projets… Ne laisse pas tout cela en plan. Et puis je ne veux pas que l’on soit uniquement les personnes qui recherchent tes origines. Nous sommes ta famille et, après autant de temps de séparation, j’ai envie de te connaître et partager des choses avec toi, Kaori aussi d’ailleurs. Alors ne te laisse pas aveugler.  

- Je dois m’allonger sur le divan ? Je ne te savais aussi fin psychanalyste., plaisanta-t-elle, tentant de cacher l’émotion qui était montée en elle.  

 

Ryo sourit, loin d’être dupe. Après tout, l’humour était sa parade aussi quand les conversations devenaient un peu trop gênantes à son goût. Tous ceux qui le connaissaient le savaient.  

 

- Non, ça suffit pour aujourd’hui et je t’offre la séance., répondit-il sur le même ton.  

 

Il s’approcha d’elle et l’enlaça. Il sentait sa tension et aurait fait n’importe quoi pour la faire descendre.  

 

- J’espère que j’aurai un garçon parce que deux femmes à gérer, c’est amplement suffisant…, pipa-t-il.  

- Machiste…, grogna-t-elle.  

- Non, réaliste, on dit…, répondit-il en riant doucement.  

- Misogyne., enchaîna-t-elle.  

- C’est le nom d’une soupe ça, non ?, rétorqua-t-il.  

- Comment elle fait pour te supporter ? Elle devrait avoir la médaille du courage.  

- C’est mon charme naturel. Aucune femme ne peut y résister., fit-il, plein de morgue.  

 

Ils se regardèrent et se mirent à rire. Il était satisfait car il avait atteint son but. Sa sœur s’était détendue. Elle l’embrassa sur la joue en lui soufflant un merci puis le laissa. Elle avait besoin de remettre de l’ordre dans ses idées.  

 

Quand Kaori se réveilla en plein milieu d’après-midi, Ryo leur proposa d’aller faire un tour, histoire de s’aérer. Ils allèrent marcher dans le parc, brisant le mauvais souvenir de la dernière fois pour Sasha puis naturellement se dirigèrent vers le Cat’s. Lorsqu’ils franchirent le seuil, la sonnette n’avait pas fini de tinter que Mick faisait déjà face au magnum de Ryo. Il atterrit lourdement aux pieds de Kaori, pleurnichant sur son pauvre sort d’éternel incompris… Ils n’avaient pas eu le temps de s’asseoir qu’il refaisait connaissance avec le canon de l’arme après avoir tenté de rendre hommage à sa compatriote.  

 

- Mais tu ne comprends rien ! C’est un rituel de notre pays !, se justifia-t-il.  

- Je n’ai jamais entendu parler d’un rituel de salutations incluant des corps dénudés et des séances au love hotel…, répondit Sasha.  

- Ah non ? Pourtant c’est californien…, tenta-t-il, tout de même.  

 

Devant le regard dubitatif de ses homologues, il se renfrogna et s’assit à côté de son amie.  

 

- Allez, ne fais pas la tête, Mick., l’encouragea Kaori.  

- Tu en as de drôle… Je n’ai même pas eu le droit à un petit câlin…, bouda-t-il.  

- Viens là. Mais t’as intérêt à garder tes mains à des endroits corrects, compris ?, l’avertit-elle.  

- Promis., fit-il tout excité.  

 

Kaori tendit les bras et se pressa contre lui. Quand il le voulait, Mick pouvait se montrer tout à fait correct. Elle se sentit soudain mal à l’aise et brusquement le repoussa avant de partir aux toilettes où elle fut prise de vomissements à l’insu de tous. Furieux, Ryo approcha de son ami.  

 

- Que lui as-tu fait ?, lui demanda-t-il, le regard noir.  

- Ben, rien. Je n’ai même pas eu de geste déplacé., répondit l’américain sans comprendre.  

- Avoue ou je te démolis le portrait., le menaça Ryo.  

- Je te jure que je n’ai rien fait !  

 

Ryo l’empoigna par le col et le souleva, le regard noir.  

 

- Puisque je te dis que je n’ai rien fait…  

- A d’autres !  

 

Miki et Sasha regardaient les deux hommes se répondre, anxieuses. Ils étaient de très bons amis mais tous connaissaient le côté hyper protecteur de Ryo envers Kaori… Inquiet, Umibozu s’était rendu aux toilettes et trouva son amie appuyée sur le rebord du lavabo, pour le peu qu’il en distinguait.  

 

- Ca va, Kaori ?  

- Oui. Juste un léger malaise. Merci Umi., soupira-t-elle.  

 

Elle s’avança vers la sortie et ses jambes flanchèrent sous elle mais le géant la rattrapa. Se remettant doucement, elle posa la tête contre lui, ce qui fit monter la température corporelle de l’ancien mercenaire.  

 

- Merci Umi de toujours veiller sur nous., murmura-t-elle.  

- Même si je ne te l’ai jamais dit, tu as toujours été là, jamais loin, quand j’avais besoin de quelqu’un et que ce ne pouvait être Ryo. Merci pour ça., ajouta-t-elle.  

 

De la vapeur sortit des oreilles de Umibozu et emplit bientôt la pièce.  

 

- Il y a le feu dans les toilettes !, s’exclama soudain Miki, voyant de la fumée sortir de la pièce.  

 

Ryo lâcha Mick, mettant fin à leur dispute, et attrapa un extincteur. Kaori ne pouvait pas être prise dans un incendie… Il ouvrit la porte et s’arrêta net, éclatant de rire la seconde qui suivait.  

 

- Tout va bien, Miki. C’est l’Eléph’ qui fume., expliqua-t-il.  

- Tu as décidé de changer de partenaire, Umi ? Je ne suis pas sûr d’être d’accord., le taquina-t-il, voyant Kaori appuyée contre lui.  

- Idiot !, répondit seulement Umi.  

 

Kaori se détacha du géant avec un petit sourire gêné et fut accueilli par son compagnon qui fut surpris de sa pâleur.  

 

- Ca va ?, s’enquit-il.  

 

Elle acquiesça. Mick s’approcha d’elle et elle enfouit son nez dans l’épaule de Ryo. L’américain en fut peiné.  

 

- Je… Qu’est-ce que j’ai fait de travers, Kaori ?, lui demanda-t-il, blessé.  

- Tu as changé de parfum, non ?, lui demanda-t-elle, la voix étouffée.  

- Oui. C’est un cadeau de Kazue., expliqua-t-il sans comprendre.  

- Il ne me réussit pas., dit-elle simplement.  

- Comment ça : il ne te réussit pas ?, répéta-t-il.  

- Il me donne envie de rendre… pas qu’envie d’ailleurs…, corrigea-t-elle.  

 

Tous la regardèrent ébahis.  

 

- Odorat exacerbé ?, demanda Ryo, un léger sourire aux lèvres.  

 

Elle acquiesça, le nez dans sa veste.  

 

- Ca arrive pendant une grossesse…, dit-il simplement.  

 

Tous le regardèrent maintenant ébahis.  

 

- Grossesse ? Kaori, tu… tu… tu es enceinte ?, bégaya Mick, surpris.  

- Il paraît., répondit-elle, lui jetant un regard pétillant.  

- Et tu vas le garder ?, poursuivit-il.  

- Oui.  

- Et toi, tu vas les garder ?, demanda-t-il à Ryo, s'apprêtant à lui mettre une raclée si la réponse ne le satisfaisait pas.  

- Oui., répondit simplement Ryo.  

 

Les trois amis se regardèrent et soudain un hurlement de joie se fit entendre. Miki se jeta sur Kaori, la prenant dans ses bras sans ménagement tant elle était heureuse pour elle.  

 

- Je suis tellement contente pour toi. Tu n'es pas d'accord, nounours ? Tu as de la chance…, lui dit-elle avec envie.  

 

Kaori jeta un coup d'oeil vers Umi qui détourna le regard. Miki avait déjà avoué vouloir un enfant mais elle n'avait pas encore réussi à l'amadouer suffisamment.  

 

- Ca faisait longtemps que vous essayiez ?, demanda-t-elle.  

- Non, c'est… un accident comme on dit. Je ne pensais pas qu'on le garderait., répondit la nettoyeuse d'une petite voix.  

 

Elle repensa aux événements de deux jours plus tôt et en frissonna. Si le Professeur ne lui avait pas demandé une énième fois si elle était sure de son choix, elle ne porterait plus ce bébé et s'en voudrait. Elle n'avait pas voulu faire souffrir Ryo en ne lui parlant pas de sa grossesse et en réglant le problème par elle-même mais ça avait failli leur coûter bien plus cher. Comme s'il sentait son désarroi, Ryo lui prit la main et la serra.  

 

- C'est bien que tu aies changé d'avis., lui dit Mick.  

- Il était temps que j'ouvre les yeux sur ce qui était important., admit Ryo.  

- Si tu as besoin d'aide pour assurer leur sécurité, tu peux compter sur nous., lui assura Umibozu.  

- Je sais. C'est une des raisons qui m'ont finalement fait changer d'avis. Je ne suis pas seul. On est tous là les uns pour les autres.  

- Mais bon ne compte pas sur moi à trois heures du matin pour les fraises. Tu te débrouilles avec ta progéniture…, plaisanta Mick.  

- Tu n'irais pas me chercher des fraises si je te le demandais ?, se plaignit Kaori en lui lançant un regard humide et implorant.  

- Pas ce regard-là, Kaori ! Tu n'as pas le droit ! Tu sais très bien que je ne résiste pas ! Argh les femmes… Bien sûr que si…, finit-il par céder.  

 

Kaori s'approcha de lui, tout sourire, et l'embrassa sur la joue.  

 

- Merci, Mick., murmura-t-elle.  

 

Elle s'écarta cependant bien vite, sentant son estomac se contracter à l'odeur de son parfum.  

 

- De rien, ma belle. Et promis je ne mettrai plus ce parfum-là jusqu'à ton accouchement. Kazue ne m'en voudra pas si c'est pour la bonne cause.  

- J’espère., dit-elle.  

- Et le coup des fraises à trois heures du mat’, c’est mon domaine. Pas touche l’américain., murmura Ryo tout bas à son ami.  

- Si tu y tiens… Je me dévouerai pour les excès de libido., fit Mick, en levant les sourcils.  

- Pas touche à ma femme ! Les excès de libido, ce sera pour moi aussi. Je vais pas me taper les corvées de nuit et le mauvais caractère pour ne pas avoir droit au meilleur !, s’énerva Ryo.  

 

Mick le regarda narquoisement et s’éloigna prudemment. Ryo sentit l’aura de colère de sa compagne.  

 

- Tu te souviens, Kaori chérie : pas la massue. Tu ne peux pas porter d’objet lourd., lui rappela-t-il.  

- Oh mais je n’ai pas que cela dans mon arsenal., hurla-t-elle, furieuse.  

 

Elle attrapa un plateau de Miki et frappa son homme avec si fort que sa tête passa au travers.  

 

- C’est de ta faute si je suis enceinte alors tu vas assumer les bons et les mauvais côtés ! Que ce soit le sexe, la mauvaise humeur ou les envies !, cria-t-elle avant de partir en claquant la porte avec une telle force que la clochette se détacha, tombant à terre dans un dernier ding-ding d’agonie.  

 

Tous se regardèrent en grimaçant.  

 

- Une Kaori en temps normal est déjà redoutable mais alors, avec les hormones en plus, il faudrait peut-être émettre un avis d’alerte…, pipa Miki.  

- Quelques secondes de plaisir pour neuf mois de souffrance., gémit Ryo.  

- Qu’est-ce qui m’a pris…  

- Quand Kazue sera enceinte, je pourrai au moins parler de minutes, pas de secondes., le taquina Mick.  

- La ferme, Angel. Ce n’était qu’une emphase. Je peux te jurer que ça n’a pas duré que quelques secondes., répondit Ryo mauvais, retirant en grimaçant le plateau.  

- Bon, je ferai bien de m’assurer qu’elle est rentrée. Je n’ai pas envie qu’elle soit enlevée…  

- Je vais respecter votre intimité. Je suis sure que Mick sera d’accord pour me raccompagner., déclara Sasha.  

 

Ryo lança un regard noir à sa sœur.  

 

- Lâcheuse…  

- La dernière fois, tu voulais que je te laisse tranquille… J’apprends., répondit-elle, fière d’elle.  

 

Il haussa les épaules, les salua et partit. Il rentra et retrouva avec soulagement sa compagne chez eux. Elle faisait face à la fenêtre et ne se retourna même pas quand il arriva. Il approcha doucement, culpabilisant légèrement.  

 

- Kaori… Kaori, je suis désolé., s’excusa Ryo.  

 

Il ne savait pas réellement ce qu’il avait fait de travers, rien de plus que d’habitude d’après lui, mais bon, ça ne mangeait pas de pain…  

 

- Dis quelque chose, s’il te plaît. Je n’aime pas quand tu es fâchée. Ce n’était que de l’humour… Je donnais le change à Mick. Je ne voulais pas te blesser… Kaori, s’il te plaît., l’implora-t-il.  

 

Il l’entendit soupirer puis elle se tourna doucement. Il tressaillit à son regard. Elle le dévisagea un moment puis lentement un sourire se dessina sur son visage.  

 

- Enfin seuls… Si on s’occupait d’un aspect de la grossesse ? J’ai très envie…  

- De fraises ?, la coupa-t-il avec un léger sourire.  

- Non, il est trop tôt… De toi., répondit-elle.  

- Je vais assumer., dit-il d’un air résigné. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de