Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 17 :: Chapitre 17

Publiée: 28-09-19 - Mise à jour: 28-09-19

Commentaires: Bonjour, la suite. Je concours à ton commentaire Didinebis: Ryo et Kaori forment un couple exceptionnel même dans la version anime manga puisqu'il n'y a que dans les fanfics qu'on les voit vraiment ensemble. Ils dégagent une force et une complicité qui en a fait rêver plus d'une, je pense (je plaide coupable ou victime selon les points de vue). C'est certainement pour cela qu'aujourd'hui encore malgré les décennies (eh oui…), ils arrivent encore à nous émouvoir et nous inspirer autant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 17  

 

Frustré, Ryo regardait les guignols défiler devant lui. Tous ces hypocrites au regard affable qui vous bavaient littéralement dessus et, une fois le dos tourné, vous crachaient dessus sans vergogne, le rendaient malade. Il aurait aimé leur foutre des claques dans la figure juste pour effacer ces faux sourires condescendants de leur visage. Il savait ce qu’était un vrai sourire, un sourire chaleureux qui montrait ce que l’on éprouvait pour quelqu’un et ça n’avait rien avoir avec cela. Il poussa un profond soupir et pensa à Kaori.  

 

Dire qu’il se retrouvait là à cette fichue soirée alors qu’elle venait juste d’être autorisée à sortir de l’hôpital. Il avait à peine eu le temps de la raccompagner à l’appartement avant d’aller se préparer et de partir en compagnie de Sasha à la soirée caritative donnée pour les orphelinats de Tokyo. Il étouffa un rire cynique. La soirée était généreusement offerte par Monsieur Tomoka. Cette personne qui s’illustrait dans les affaires n’était autre que le chef de clan du Lotus Noir, frère du Sieur Tanaka, spécialisé dans le rapt d’enfants…  

 

Il savait qu’ils risquaient gros avec Sasha. Ils étaient après tout en territoire ennemi mais il avait assuré leurs arrières. Mick et Saeko n’étaient pas loin. Umi jouait les Kaori sitters à son grand dam mais, après les dernières pitreries de Mick et le risque d’accouchement prématuré de sa femme, Ryo avait refusé de laisser ces deux-là ensemble, c’était beaucoup trop risqué. Il ne savait dire pour qui mais c’était trop risqué tout de même.  

 

- Il est là-bas, regarde., lui indiqua Sasha.  

- Bien. Allons donc saluer notre hôte et son frère., fit Ryo avec un petit sourire.  

 

Il la prit par le coude, sentant sa tension, et la guida vers les deux hommes.  

 

- Détends-toi, tu ne risques rien…, lui murmura-t-il.  

- Facile à dire. Je n’ai pas l’habitude de me jeter dans la gueule du loup., rétorqua-t-elle.  

- Tu verras : ça te manquera après cette petite poussée d’adrénaline., s’amusa-t-il.  

- J’en ai assez en montant sur scène, crois-moi., soupira-t-elle.  

 

Ils firent bientôt face à leurs deux adversaires. Lorsque Tanaka les vit, il blêmit.  

 

- Que… que faites-vous ici ?, bégaya-t-il.  

 

Il avait l’impression de faire face à deux revenants. Jusqu’alors, il n’avait pas fait le lien entre Ryo Saeba et la famille Ito mais, en voyant la jeune femme et lui ensemble, il ne pouvait plus douter.  

 

- Nous sommes venus vous saluer, Docteur, ainsi que votre frère., répondit Ryo, d’une voix espiègle.  

 

A ces mots, Tomoka se retourna. Nul en dehors du milieu ne connaissait les liens entre Tanaka et lui. Ryo vit passer une lueur de colère dans ses yeux qu’il maîtrisa bien vite.  

 

- Ryo Saeba, que me vaut l’honneur ?, s’enquit Tomoka.  

- Je suis venu voir comment l’un des plus puissants clans du Japon arrive à se foutre de la gueule du monde entier. Ce n’est quand même pas tous les jours que des kidnappeurs d’enfants financent des orphelinats…, répondit Ryo, suffisamment haut pour être entendu.  

 

Les personnes aux alentours arrêtèrent de parler et se retournèrent pour écouter la conversation.  

 

- Vous proférez des propos calomnieux, Monsieur Saeba., le prévint Tomoka.  

- Ne vous inquiétez pas. Il ne s’agit que d’une question de jours pour que ces propos calomnieux, comme vous le dites si bien, ne deviennent une simple vérité, aussi outrageuse soit-elle., s’amusa-t-il.  

- Il vous faudra des preuves pour affirmer vos dires. Comme vous divaguez, il sera difficile d’en trouver.  

- A voir la tête de votre frère, Monsieur Tomoka, ce sera certainement plus facile que prévu. Que se passe-t-il, Tanaka ? Cela vous fait tant d’effet de voir la petite fille que vous avez déclarée morte née il y a trente ans. Je vous présente Hime Ito, Docteur, la petite fille d’Aiko et Makoto Ito. C’est fou comme elle lui ressemble, non ?, déclara Ryo.  

- Ce… ce n’est pas possible. Elle… elle ne peut pas être ici… Elle… elle devrait être aux Etats-Unis., bafouilla Tanaka.  

 

Ryo sentit Sasha se tendre à côté de lui. Il venait d’avouer. Il pressa son coude pour qu’elle garda son calme. La partie était loin d’être finie.  

 

- Tais-toi, idiot. Ne dis pas de sottises. Elle est morte née., le conjura Tomoka.  

- Hime vit aux Etats-Unis, Docteur. Vous avez même certainement dû entendre parler d’elle puisqu’elle se produit sous le nom de Sasha Scott.  

- Monsieur Saeba, comment va votre femme ?, l’interrogea le chef du Lotus Noir, d’un ton doucereux.  

- Elle va très bien et vous en remercie., répondit Ryo, le regard meurtrier.  

- Elle vous fait savoir que, la prochaine fois, elle apprécierait plus un bouquet de fleurs qu’une pluie de balles., ajouta-t-il.  

 

Un brouhaha sans nom s’étendit dans la foule et les convives commencèrent à refluer vers la sortie sous le regard noir de Tomoka.  

 

- Tu me le paieras, Saeba. La prochaine fois, elle aura les balles et le bouquet de fleurs… sur sa tombe. Tu regretteras l’affront que tu viens de me faire., vociféra Tomoka.  

- Tes jours sont comptés, Tomoka. Ne t’approche plus de ma famille. Vous paierez pour ce que vous avez fait soit derrière les barreaux, soit six pieds sous terre., le prévint Ryo.  

- Et si l’idée te prend de vouloir nous descendre avant notre sortie, sache que j’ai assuré mes arrières et qu’un tireur d’élite te vise actuellement avec un fusil longue portée et des balles spécialement conçues pour transpercer les murs. J’allais oublier : au cours de la soirée, j’ai placé un émetteur sur toi. Il n’a donc pas besoin de te voir pour te viser…, lui apprit Ryo.  

- Mademoiselle Ito, si vous voulez bien, je vais vous raccompagner., proposa-t-il galamment.  

 

Ils tournèrent le dos à Tomoka, furieux, qui ordonna tout de même à ses hommes de baisser leurs armes.  

 

- Tu as vraiment placé un émetteur sur lui ? Quand ?, demanda Sasha, une fois à l’extérieur.  

- Non, je ne l’avais pas fait. Tout comme il n’y avait pas de tireur d’élites dans le coin., l’informa-t-il, le regard pétillant.  

- Quoi ?! Tu as bluffé !, s’écria-t-elle, la fin de sa phrase étouffée par la main de Ryo.  

- Tu es fou ou quoi ?, lui dit-elle, furieuse quand il retira sa main.  

 

Ils étaient arrivés à la mini. Ryo lui fit face de l’autre côté du véhicule, une main nonchalamment posée sur le toit.  

 

- Non, il faut savoir user de culot avec ces hommes-là au bon moment. C’est ce que j’ai fait. Allez, rentrons. Je dois te déposer à l’appartement avant de revenir surveiller Tomoka. Mick et Saeko vont suivre Tanaka.  

- Je pourrais rester avec toi., lui proposa-t-elle.  

 

Ryo l’observa, touché. Il aurait pu la garder près de lui mais il ne voulait pas risquer sa vie. Il avait déjà entraîné Kaori dans son monde et avait eu de la chance qu’elle eut beaucoup de volonté pour s’accrocher et devenir une partenaire hors pair. Il ne voulait pas le faire avec Sasha. Une fois cette affaire terminée, elle ne plongerait plus dans ses enquêtes. Elle retrouverait sa vie et ils se verraient autant de fois que possible malgré la distance. C’était déjà beaucoup.  

 

- Non. Ca risque de devenir dangereux et je t’ai déjà suffisamment impliquée. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose., lui répondit-il, une lueur douce dans les yeux.  

- Je tiens à toi même si je ne le montre pas forcément de la bonne façon., enchaîna-t-il.  

- Je le sais. Promets-moi d’être prudent, Ryo.  

- Promis.  

 

Ils montèrent en voiture et regagnèrent l’appartement. Quand ils pénétrèrent dans l’appartement, ils trouvèrent Umibozu, assis dans la fauteuil. Ils découvrirent Kaori allongée non loin, endormie, une main posée sur son ventre protubérant.  

 

- Elle a refusé d’aller se coucher jusqu’à ce que vous soyez rentrés., leur dit le géant.  

- Sacrée tête de mule., pesta Ryo.  

- La chambre de Kaori est encore libre si tu veux dormir. Elle commence à ressembler à une chambre de bébé mais il y a encore son lit., lui proposa-t-il, prenant sa femme dans ses bras.  

 

Il ne broncha pas malgré le poids supplémentaire apporté par la grossesse. Il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle retrouverait rapidement sa taille de guêpe après l’accouchement. Elle n’avait franchement pas abusé. Il ne pourrait même pas la taquiner sur son poids, se dit-il en souriant. Il s’était tenu à carreaux pendant sa grossesse, essayant de ne pas l’énerver pour éviter tout incident mais il avait bien prévu de se rattraper après. Leurs petites escarmouches lui manquaient tout comme les massues… Il fallait être fou pour penser de telles choses mais, après tout, il devait bien l’être un peu pour avoir accepté tous ces changements en quelques mois.  

 

- Je vais rester ici. Miki va me rejoindre dans peu de temps., lui dit Umi.  

- Pas de cochonnerie sur mon canapé., le taquina Ryo.  

 

Le géant vira au rouge cramoisi à l’allusion salace.  

 

- Idiot !, maugréa-t-il.  

 

Ryo se tourna tout sourire et emmena Kaori dans leur chambre. Quand il la posa dans le lit, elle ouvrit les yeux.  

 

- Tu es rentré ?, murmura-t-elle.  

- Oui mais je repars. Toi, tu dois dormir. On se verra demain matin, d’accord ?  

- Fais attention, Ryo., lui demanda-t-elle, d’une voix ensommeillée.  

- Je t’ai promis de toujours revenir et je tiens toujours mes promesses., répondit-il en déposant un baiser sur ses lèvres.  

 

Il la recouvrit puis se changea avant de repartir. Il espérait que l’un des deux frères ferait une erreur suite à l’altercation de ce soir. Il voulait en finir avec cette affaire pour pouvoir se consacrer pleinement à l’arrivée de leur enfant et être présent pour la fin de la grossesse de Kaori. Il ne pensait pas s’attacher autant à ce petit bout avant même sa naissance. Il avait envie que tout fut parfait pour lui. Ses premiers jours ne seraient pas faciles, il fallait que le reste le fut comme pour conjurer le sort. Il jeta un dernier regard vers elle avant de fermer la porte puis repartit.  

 

- Croise les doigts pour qu’ils fassent une erreur, Umi. J’ai hâte que cette affaire se termine. Elle a déjà remué assez de boue., lui demanda Ryo, l’air sombre.  

- Tomoka est connu pour son sang froid malheureusement.  

- Tu ne pouvais pas me mentir, Tête de Poulpe ?, ragea faussement Ryo.  

 

Un coussin s’écrasa sur son visage, lui arrachant un sourire.  

 

- Elles te manquent tes massues, n’est-ce pas ?, lui demanda Umi.  

- Si tu savais… Je sais ce qu’il y a à savoir mais ça faisait du bien quand même d’en avoir une preuve physique…, soupira Ryo.  

- A demain matin, Umi.  

 

Le nettoyeur enfila sa veste par dessus son holster et partit. Il retrouva Saeko et Mick devant la villa de Tomoka.  

 

- Ils sont toujours tous les deux dedans ?, leur demanda-t-il.  

- Oui. Tous les invités sont partis mais pas Tanaka.  

- Ok, je retourne de mon côté.  

 

Ryo regagna sa voiture et attendit. Une demie heure plus tard, la voiture de Tanaka s’en alla et ses acolytes le suivirent pendant qu’il resta là à attendre. L’observant à la jumelle, il vit des lumières allumées à l’étage jusque tard dans la nuit. Intrigué, il nota l’emplacement sur une feuille. Il reviendrait faire une visite plus tard pour fouiller les lieux. La nuit passa rapidement et sans autre évènement particulier. Ryo finit par rentrer chez lui. Il échangea deux trois mots avec Umi et Miki avant de les laisser partir puis se glissa dans son lit aux côtés de Kaori, l’enlaçant. Il sentait les formes du bébé à travers sa peau.  

 

- Reste encore là, mon grand. C’est bien plus agréable qu’à l’extérieur pour le moment., lui conseilla-t-il.  

 

Il se laissa aller dans les bras de Morphée et s’endormit quelques heures. Quand il rouvrit les yeux, il vit le pâle soleil d’octobre haut dans le ciel. Il tourna la tête vers le radio-réveil qui affichait midi. Il se leva et fila sous la douche avant de descendre. Il retrouva Kaori et Sasha à la cuisine préparant le repas.  

 

- Ca sent drôlement bon ici., dit-il en entrant.  

- On s’est surpassées., admit sa femme.  

- Mademoiselle votre sœur met les bouchées doubles dans son apprentissage de la cuisine japonaise., lui apprit Kaori, le regard malicieux.  

 

Sasha baissa les yeux, rougissant.  

 

- Vraiment ? Tout cela pour moi ? Ca me touche, petite sœur…, dit-il, ému.  

- Apprends qu’un frère est bien peu de choses lorsqu’on est amoureuse, Ryo., lui dit Kaori, amusée.  

- Qui est amoureuse ? Sasha ?, s’étonna-t-il, suivant le regard malicieux de sa femme.  

- Ben oui, moi aussi, j’ai le droit d’avoir une vie sentimentale…, argua-t-elle.  

 

Il la regarda, sans y croire, presque déçu. Il se reprit. Sasha était sa sœur, pas sa femme. Elle avait une vie en dehors de lui, c’était normal.  

 

- Qui ? Qui a la chance de faire battre ton coeur ?, demanda-t-il, du ton le plus neutre possible.  

- Le Docteur Sato…, admit Sasha, baissant les yeux.  

- Le Docteur Sato…, répéta Ryo.  

 

Il ne l’avait pas vu venir celle-là. Sa sœur et le cardiopédiatre de son fils fricotaient… Il fallait dire que Sasha avait passé pas mal de temps à l’hôpital pour tenir compagnie à Kaori quand lui ne le pouvait pas.  

 

- Ryo, tu… tu m’en veux ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, bien sûr que non. Je ne m’y attendais pas.  

- Mais remarque qu’elle a bon goût comme toi. Il faut quand même avouer qu’il est plutôt séduisant., avoua Kaori.  

 

Elle se retrouva sous le feu de quatre yeux perçants et recula.  

 

- Je regarde, je ne touche pas. J’ai tout ce qu’il faut à la maison., se défendit-elle.  

- Tu n’as pas ce qu’il faut à la maison, tu as ce qu’il y a de mieux. Je te rappelle que c’est moi l’Etalon de Shinjuku., la contra Ryo, le torse bombé.  

- Oui, Ryo, je sais. Bon mon étalon, si on passait à table ?, lui proposa-t-elle.  

 

Ils déjeunèrent tranquillement puis se posèrent dans le divan au moment où Mick frappa à la porte. Il s’installa à côté de Sasha et, au bout de deux secondes, se retrouva encastré sous une massue.  

 

- Toi aussi ?, geignit-il.  

- Oui. J’apprends beaucoup de choses avec Kaori., lui répondit l’américaine, fière d’elle.  

- Bon, si on restait sérieux trois minutes, fit Kaori adressant un clin d’oeil taquin à son mari.  

- On en est où ?, demanda-t-elle.  

- Saeko et moi avons suivi Tanaka hier soir. Il a fait le tour des sans domiciles fixes.  

- Pourquoi ?, demanda Sasha.  

- A mon avis, c’est plus simple pour lui de voler des enfants à des femmes auxquelles personne ne s’intéresse., proposa Kaori.  

- Je vais faire le tour de mes indics cette après-midi à ce sujet. On en saura peut-être plus., décida Ryo.  

 

Il passa un bras autour des épaules de sa partenaire, la sentant tendue.  

 

- Et toi, Ryo, Tomoka, ça a donné quoi ?, demanda Mick.  

- Pas grand-chose. Il a veillé tard dans sa superbe villa. Je vais devoir aller fouiller une ou deux pièces d’ici peu. Peut-être que j’y trouverais quelque chose.  

- D’accord. Je vais veiller sur tes poules si tu veux pendant que tu vas voir tes indics., lui proposa Mick.  

 

Il reçut un maillet sur le coin de la tête.  

 

- Aïe ! Ca suffit, Sasha !, cria-t-il, frottant l’oeuf de pigeon qui grossissait sur son crâne.  

- Je plaide non coupable., se défendit-elle, levant les mains.  

- Mais… Kaori ! Tu n’as plus le droit de porter des poids !, s’exclama-t-il.  

- Je n’ai pas porté de poids… Je l’ai lancé…, répondit-elle, faisant preuve d’une évidente mauvaise foi.  

- Ca t’apprendra à me traiter de poule, ronchonna-t-elle entre ses dents.  

- En plus, je ressemble plus à une baleine en ce moment.  

- Moi, je te trouve magnifique, sugar., murmura Ryo à son oreille.  

 

Elle le regarda avec une petite moue dubitative puis lui fit un sourire.  

 

- Bon, Mick, je te les confie, sois sage. Sasha, tu as le droit de frapper autant que nécessaire. Kao, garde-le nous au chaud., dit-il en caressant son ventre.  

 

Mick râla, Sasha sortit fièrement sa nouvelle amie et Kaori acquiesça. Ryo les laissa, priant pour qu’aucun cataclysme ne dévasta l’appartement en son absence. Il passa trois heures à faire le tour de ses indics patiemment. Sur le chemin du retour, il croisa l’un des premiers indics qu’il avait interrogé.  

 

- Ryo !  

- Sam, du nouveau ?  

- Oui. J’ai croisé des amies qui se sont enfuies d’un autre district.  

- Lequel ?, demanda Ryo.  

 

Il savait que les sans domiciles fixes avaient malgré tout des habitudes et changeaient rarement de quartier.  

 

- Setagaya. Elles sont enceintes et il y a eu pas mal de disparitions de femmes enceintes ces derniers mois là-bas. Certaines ont réapparu au bout de quelques mois, ne se souvenant pas de ce qui s’était passé, sans enfant.  

- Kaori avait raison., murmura-t-il.  

- Sam, passe le mot à toutes les femmes enceintes de ton entourage de faire attention., le prévint Ryo.  

 

Il rentra chez lui et retrouva Mick ligoté. Un moment paniqué, il entendit soudain les bruits venant de la cuisine. Secouant la tête, il retira le bâillon de sa bouche.  

 

- Alors que s’est-il passé ?, lui demanda-t-il d’un ton exaspéré.  

- Elles sont sadiques… Elles n’ont aucun sens de l’humour., se plaignit Mick.  

- Ouais, je vois. Je crois que, pour toi, il vaut mieux que je te libère avant de connaître le fin mot de l’histoire., dit-il en le délivrant de ses liens.  

- Bon, c’est pas tout ça mais Kazue m’attend. Bonne soirée., fit Mick, prenant ses jambes à son cou.  

 

Ryo sourit, indulgent. C’était lui avant, après tout. Il rejoignit les deux femmes en cuisine et ils passèrent leurs soirées ensemble.  

 

Deux jours plus tard, Ryo se faufila en pleine après-midi dans la villa de Tomoka. Il trouva sans difficulté les deux pièces qu’il cherchait, échappant aux vigiles qui patrouillaient régulièrement en dehors et en dedans de la maison. Il pénétra dans la première pièce et s’arrêta un moment sur le seuil, l’observant attentivement. Il se déplaça furtivement, soulevant les tableaux, bougeant les livres, fouillant les tiroirs. Il ne trouva rien. Il passa dans la seconde pièce, la chambre de Tomoka. Un grand portrait trônait au dessus du lit, le même portrait lui faisait face de plus petite taille. Ce détail le titilla et il se dirigea vers le plus petit tableau. Il le souleva et découvrit la porte d’un coffre fort. Il savait qu’il ne pourrait pas l’ouvrir, à moins de le faire exploser, ce qui n’était pas possible, mais il pouvait patienter. Il disposa une caméra miniaturisée dans un angle d’où il pourrait voir le coffre puis truffa les deux pièces de micro et mini caméras avant de repartir.  

 

Comme prévu, il acheva sa journée par une visite éclair au docteur Tanaka, équipant sa voiture d’un émetteur, et mettant son bureau également sur écoute, chose qu’il n’avait pu faire jusque-là. Le Docteur était devenu nerveux et perdait sa lucidité. Lui dont le réflexe était de tout vérifier chaque matin en arrivant avait perdu cette habitude depuis quelques jours, cherchant avant tout les photos posées sur son bureau.  

 

- Tu as pu faire tout ce que tu voulais ?, lui demanda Kaori quand il rentra.  

- Oui. Il n’y a plus qu’à attendre que le poisson morde. Sayuri est prête de son côté ?  

- Elle a préparé son article. Elle a envoyé par mail tout ce qu’elle avait trouvé sur les liens du Lotus Noir aux Etats-Unis. Elle attend maintenant notre signal pour lancer la publication., l’informa-t-elle.  

- Nickel. On va attendre un faux pas de leur part. Où est Sasha ?, s’enquit Ryo, ne voyant aucune trace de sa sœur.  

- Elle avait un rendez-vous galant…, répondit Kaori.  

- Oh… Donc on est seuls ce soir. On va pouvoir regarder un film et faire des câlins toute la soirée ?, murmura-t-il mutin.  

- En tout bien tout honneur oui., accepta sa femme.  

- Ca sera moins drôle mais je m’en contenterai., se résigna-t-il en l’embrassant.  

 

Pendant plusieurs jours, les écoutes ne donnèrent rien à part la satisfaction de sentir les deux frères plus ou moins fébriles. Au bout d’une semaine, Tomoka informa son frère qu’il avait besoin d’un nouveau colis rapidement. Tanaka renâcla, lui disant que ce n’était pas prudent, surtout avec la surveillance de City Hunter, mais son frère se fâcha, le menaça et il finit par abdiquer. Quand finalement le médecin appela son cadet en lui disant que le colis serait livré le soir-même, Mick, Umibozu, Saeko et Ryo étaient prêts à l’action.  

 

Ils étaient regroupés aux alentours de la clinique et attendirent une bonne heure avant que n’arriva une camionnette d’où fut sortie une femme enceinte visiblement inconsciente. Aucun d’eux ne la connaissait mais ils ne la lâcheraient pas pour autant. Ils approchèrent discrètement du véhicule et Mick neutralisa le conducteur. Lorsque deux autres malfrats revinrent, Ryo et Umi agirent et les immobilisèrent. Près d’une demie-heure plus tard, Tanaka apparut avec un bébé hurlant dans ses bras ensanglantés.  

 

- Voilà, c’est fait. Apportez ce braillard à votre chef., fit-il dégoûté.  

 

Il chercha des yeux les hommes et ne les vit pas. Subitement, Ryo apparut devant lui, ce qui le glaça, et laissa le temps au nettoyeur d’attraper le bébé.  

 

- Docteur Tanaka, vous êtes en état d’arrestation pour kidnapping. Plus un geste., l’avertit Saeko, son arme pointée sur lui.  

 

Il leva les mains et la laissa lui passer les menottes sans protester. Mick et Umi qui étaient partis à l’intérieur, revinrent en courant, le géant tenant une femme dans ses bras.  

 

- Il faut faire quelque chose pour elle., cria Mick.  

- Emmenez-la à l’hôpital le plus proche avec le bébé. J’appelle une équipe et j’arrive., leur ordonna l’inspectrice.  

 

Les trois hommes s’en allèrent et foncèrent vers l’hôpital voisin où la jeune mère fut prise en charge ainsi que son enfant. Les médecins réussirent à la sauver de justesse au grand soulagement des quatre protagonistes. De l’hôpital, Ryo appela Sayuri pour lui dire de publier son article, ce qu’elle s’empressa de faire. Saeko fit fouiller tout le bureau de Tanaka ainsi que son appartement et ils découvrirent de nouvelles preuves de son implication. Cependant, le médecin resta enfermé dans un mutisme profond, refusant de reconnaître les faits.  

 

Il leur restait maintenant à prouver le lien avec le Lotus Noir, ce qui n’était pas une mince affaire. Tomoka n’était pas aussi fragile que son frère. Ryo se demandait comment il allait réagir.  

 

Ereinté, il regagna l’appartement et retrouva sa famille. Il regarda Kaori dormir un moment et ferma les yeux, rasséréné. Ils avaient bien avancé. Ils verraient bien ce que le jour suivant leur apporterait. 

 


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