Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

» Ecrire une review

 

DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment soumettre une fanfiction?

 

Après vous être inscrit, connectez-vous. Dans la section Fanfictions/Challenges de votre compte, il y a 3 possibilités: - Ajouter une nouvelle histoire - Ajouter un nouveau chapitre - Modifier une histoire ou un chapitre Remplissez le formulaire correspondant et voilà, c'est fini. Veuillez poster vos chapitres dans l'ordre. La numérotation d ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 21 :: Chapitre 21

Publiée: 02-10-19 - Mise à jour: 02-10-19

Commentaires: Bonjour, voici l'avant dernier chapitre de l'histoire. Et oui, j'aime bien garder les mêmes prénoms pour les enfants: je les aime bien et ça m'évite des confusions. ,) Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 21  

 

Lorsqu’ils pénétrèrent dans leur appartement ce soir-là, Ryo et Kaori l’observèrent attentivement. Cet appartement qui avait été d’abord une garçonnière mal entretenue était devenue une colocation agréable si on omettait les cris et les massues qui apparaissaient trop souvent. Il avait vu deux personnes se rapprocher inéluctablement dans un jeu subtil et violent à la fois du chat et de la souris. Il avait connu les rires, les larmes, les disputes, les errements de deux coeurs qui ne pouvaient s’abandonner jusqu’à l’arrivée d’une certaine cliente… Depuis plus de deux ans, il abritait les moments de tendresse et passion d’un couple, un homme dont le coeur avait appris à battre et une femme prête à tout pour lui, même à se battre contre lui pour lui.  

 

Aujourd’hui, cet appartement allait devenir le refuge de leur famille car ils n’y seraient plus deux mais trois, pensèrent-ils en regardant Kei qui rentrait enfin à la maison, un mois après sa naissance. Le bienheureux bébé dormait paisiblement dans les bras de sa mère, bien inconscient de l’émotion que suscitait son arrivée en ces murs.  

 

- Bienvenue à la maison, Kei., murmura Kaori, le serrant contre elle.  

- On ne va peut-être pas rester scotchés dans l’entrée., fit Ryo maladroitement.  

 

Il se sentait tout aussi ému de voir enfin son enfant dans leur appartement, ce bébé qu’ils avaient aimé dès le premier jour avant même qu’il ne fut né, pour qui ils avaient eu si peur… Tout cela était du domaine du passé maintenant. Il faudrait rester vigilant, les visites de contrôle seraient nombreuses mais il était tiré d’affaires. C’était le plus important.  

 

- Ryo, donne-moi le sac de Kei. Je vais le monter dans sa chambre. Tu veux que je redescende le couffin pour pouvoir le poser, Kaori ?, lui proposa Sasha.  

- Je ne suis pas sûr qu’elle arrivera à le lâcher., lâcha Ryo sur le ton de la plaisanterie.  

 

Sa femme releva le regard et rougit, se sentant légèrement coupable. D’un autre côté, elle n’avait pas eu beaucoup l’occasion de le tenir pendant qu’il était aux soins intensifs, ne l’ayant que pour lui donner le sein. Ce contact lui avait énormément manqué. Elle en avait besoin pour s’assurer que tout ceci était bien réel. Elle avait un bébé, un enfant de l’homme qu’elle aimait, un enfant qu’elle avait pu garder et qui était bien vivant. Aujourd’hui, il était sorti de l’hôpital et toute cette épreuve était bien finie.  

 

- Le couffin… Je… oui, merci., bafouilla-t-elle.  

 

Sasha attrapa la main de Toya qui les avait accompagnés et l’entraîna à l’étage, les laissant à trois.  

 

- Si tu me donnais Kei, tu pourrais enlever ton manteau., lui proposa Ryo.  

 

Elle lui tendit le bébé qu’il prit délicatement entre ses bras et cala contre lui avant d’attirer sa femme contre lui.  

 

- Tu ne rêves pas, Kaori. Tout ceci est bien réel. Le cauchemar est terminé. Dans quelques jours, nous fêterons son premier Noël. La vie reprend son cours.  

- Ces derniers mois ont été tellement éprouvants. Je n’arrive pas à réaliser que tout cela est fini., avoua-t-elle.  

- Et pourtant ça l’est. On va reprendre notre routine avec un bébé en plus.  

- Tu ne regrettes pas, Ryo ? Tu ne regrettes pas la décision que tu as prise fin mars ?, lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Non et je ne la regretterai jamais. Ca nous complique un peu l’existence, c’est un peu plus d’inquiétude aussi mais c’est aussi beaucoup de bonheur en plus., lui affirma-t-il.  

 

Elle se serra contre lui, se sentant enfin entière. Elle était femme, épouse et mère. Cela faisait dix ans qu’elle avait fait une croix dessus et aujourd’hui son rêve le plus irréalisable s’était réalisé. Deux coups à la porte attirèrent leur attention.  

 

- Retire ton manteau, je vais voir qui est là., dit-il en la poussant doucement vers la penderie.  

 

Ryo ouvrit la porte et découvrit Saeko, un dossier sous le bras. Son regard se fit bienveillant quand elle vit Kei dans ses bras.  

 

- C’est le grand jour ?, demanda-t-elle doucement.  

- Oui, il est rentré., répondit Ryo, avec beaucoup de tendresse dans la voix.  

- Ce n’est peut-être pas le bon jour pour que je vienne vous donner les résultats de l’enquête alors… Je reviendrai demain., dit-elle, tournant les talons.  

- Saeko, non. Au contraire… Je pense que ça nous ferait tous du bien de tourner la page. C’est un très bon jour pour prendre un nouveau départ. Entre., l’invita-t-il en s’effaçant pour la laisser passer.  

- Bonjour Saeko.  

- Bonjour Kaori, heureuse de ramener Junior à la maison ?, lui demanda l’inspectrice.  

- Oui, c’est un soulagement.  

 

Sasha et Toya redescendirent enfin de l’étage, la jeune femme ayant les joues légèrement rosies et la cravate du médecin de travers. Les trois amis échangèrent un regard complice.  

 

- Vous en avez mis un temps pour monter un sac et descendre un couffin., ironisa Ryo, l’oeil pétillant.  

 

Le couple rougit et Toya remonta les escaliers quatre à quatre pour réparer l’oubli.  

 

- Je viens vous exposer les résultats de l’enquête. Comment on fait avec… ?, demanda Saeko en levant les yeux vers l’étage.  

- Sasha décide. Je ne vois pas d’inconvénients à ce qu’il soit au courant., répondit Ryo.  

- Je… je voudrais qu’il sache., affirma la chanteuse.  

- C’est sérieux alors ?, constata Kaori, heureuse pour elle.  

- Oui, je ne sais pas comment je vais faire pour rentrer aux Etats-Unis dans deux jours., soupira Sasha, le regard triste.  

- Vends ton appart et déménage ici., proposa Ryo simplement.  

- Je ne sais pas si c’est aussi sérieux pour lui., avoua-t-elle.  

 

Son frère sourit simplement. Du coin de l’oeil, il voyait Toya qui avait entendu les paroles de sa sœur et le léger sourire qu’il eut à son aveu. Il ne doutait pas des sentiments de l’homme pour elle. Restait à voir comment ils arrangeraient leur relation malgré la distance. Quelque chose lui disait que finalement il verrait plus souvent sa sœur que prévu…  

 

Toya descendit bruyamment les escaliers pour leur faire remarquer sa présence et ne pas mettre Sasha dans l’embarras et posa le couffin au pied du divan. Avant qu’elle n’eut le temps de s’y opposer, Ryo y avait posé le bébé et barra le passage à sa femme qui lança un regard anxieux vers son fils.  

 

- Il va bien et il dort. Alors, on respire et on s’assoit pour écouter ce que Saeko a à nous apprendre. S’il se réveille, je te le donnerai., décréta-t-il très sérieusement.  

 

Elle bougea les lèvres comme pour objecter puis acquiesça. Elle alla prendre place sur le divan non sans jeter un coup d’oeil sur Kei endormi. A l’impossible, nul n’est tenu, disait-on…  

 

- Vous venez ?, les invita Ryo.  

- Je vais vous laisser en famille., leur dit Toya, prenant sa veste.  

- Reste, s’il te plaît., lui demanda Sasha.  

- Ca ne me concerne pas. C’est privé, Sasha., lui répondit-il en caressant sa joue tendrement.  

- Tout dépend de toi, Toya. Comptes-tu faire partie un jour de cette famille ?, l’interrogea Ryo, plongeant son regard sérieux dans le sien.  

 

Le médecin ne chercha pas à se défiler. Il n’avait après tout pas à rougir de ses intentions.  

 

- Oui. C’est mon intention quand nous nous connaîtrons mieux. Je ne veux pas aller trop vite. Je pense qu’un couple se construit et dure sur des bases solides., affirma-t-il.  

- Nous sommes d’accord sur ce point. Alors ta place est parmi nous. Venez vous asseoir tous les deux., les pria le nettoyeur.  

- C’est vrai ce que tu as dit ? C’est vraiment sérieux entre nous ?, murmura Sasha, lui faisant face.  

- Oui. Je compte bien réussir à te persuader de revenir très vite au Japon.  

 

Elle l’enlaça brièvement puis ils se joignirent à toute la bande sur le divan. Saeko posa le dossier sur la table et se tourna vers eux.  

 

- Alors voilà. Suite à la disparition de Tanaka et Tomoka, nous avons fouillé leurs diverses demeures. Nous avons retrouvé chez le médecin la liste de tous les enfants qu’il a enlevés depuis trente cinq ans, deux cent onze au total. Il a été très prolifique au début de sa carrière…, leur apprit-elle, mimant des guillemets sur le dernier mot.  

- Puis les conditions sont devenues plus difficiles au fil des ans et les enlèvements se sont raréfiés. Ces dernières années, il s’en prenait aux femmes sans domicile fixe. Sur la liste figuraient aussi les dates des enlèvements. Chez Tomoka, nous avons retrouvé une liste des parents adoptants avec les montants gagnés. Après enquête, la plupart des enfants sont partis à l’étranger, les trois quart d’entre eux aux Etats-Unis.  

- Vous vous êtes mis en lien avec les autorités américaines ?, demanda Kaori.  

- Oui. Nous avons retrouvé la trace des parents adoptifs d’Hime Ito., leur apprit Saeko.  

 

Sasha sentit son souffle se bloquer dans sa gorge et instinctivement sa main chercha celle de Toya qu’elle serra.  

 

- Qui est Hime Ito ?, demanda le médecin, étonné de la réaction de sa compagne.  

- Probablement… moi., répondit Sasha.  

- Ils ont disparu des radars un an après l’adoption. Nous avons retrouvé dans les papiers de Tomoka un fax qu’il avait envoyé demandant leur exécution., ajouta l’inspectrice.  

- Il avait un fax dans ses papiers ?, s’étonna Ryo, incrédule.  

- Oui, il conservait tout. C’était une manie qu’il avait qui nous facilite le travail aujourd’hui.  

- Pourquoi les faire exécuter ?, l’interrogea Kaori, voyant le choc sur le visage de sa belle-sœur.  

- La police américaine nous a envoyé les preuves d’un ancien dossier sur un accident de voiture, accident provoqué, celui de l’accident de tes parents, Sasha. Nous avons réussi à faire le lien entre eux et les parents qui ont adopté Hime. Il y avait les relevés téléphoniques sous les deux noms. Les parents adoptifs ont appelé les Ito une semaine avant qu’ils ne prennent l’avion.  

 

Saeko fit une pause dans le récit, leur laissant le temps d’assimiler les informations qu’elle venait de leur délivrer. Kei choisit ce moment-là pour se réveiller et, sans se faire prier, Ryo l’attrapa et le donna à sa mère. Le voyant mâchouiller son haut, elle attrapa un plaid qu’elle jeta sur son épaule et qui la couvrait suffisamment pour cacher sa poitrine dénudée le temps d’allaiter le bébé.  

 

- On pense qu’ils avaient découvert l’origine de leur enfant et voulaient réparer les choses., reprit Saeko.  

- Vous voulez dire que mes parents adoptifs n’étaient pas des criminels mais des victimes ?, demanda Sasha, des sanglots dans la voix.  

- Oui, c’est ce que nous pensons. Je me suis renseignée Sasha : sans analyse sanguine, on ne pourra pas te rattacher aux Ito. Tu n’obtiendras pas la reconnaissance de la filiation., lui apprit l’inspectrice, déçue.  

- Je… Ce n’est pas grave. Dans mon coeur, je sais qui je suis. J’aurais aimé pouvoir changer mon identité mais finalement ce n’est pas ce qui importe le plus aujourd’hui. Je sais qui je suis enfin, j’ai une famille, des origines, quelqu’un que j’aime. Je ne suis plus une anonyme, je ne suis plus personne., dit-elle, la voix chargée d’émotions.  

 

Toya la regarda surpris. Elle était une vedette. Comment pouvait-elle ressentir un tel sentiment d’anonymat ? C’était peut-être ce qui expliquait cette impression de fragilité qu’il ressentait chez elle et qui lui donnait envie de la protéger autant que de l’aimer. Il passa un bras autour d’elle et la serra contre lui.  

 

- Tu n’es plus seule., lui dit-il.  

- Je sais. Je t’ai et j’ai un frère, une belle-sœur et un neveu. J’ai tout un groupe qui m’a acceptée. J’ai enfin une vie que j’ai envie de vivre., dit-elle, émue.  

- Voilà je pense que vous avez les réponses à vos questions., leur dit Saeko.  

- Nous continuons à démanteler le reste du Lotus Noir. Le FBI se frotte les mains également car nous leur avons fournis plein d’éléments pour éliminer certains réseaux sur leur territoire. Ce qui m’embête, c’est que j’ai égaré une copie du dossier. Plus moyen de remettre la main dessus.  

 

Ryo et Kaori regardèrent l’inspectrice qui n’avait pas l’air plus contrite que ça. Son regard pétillait et ils étaient presque certains qu’elle avait joué un tour à la sauce Saeko. Le téléphone sonna et Ryo alla décrocher.  

 

- Bonjour, bonsoir, mon cher beau-frère !, claironna la voix de Sayuri.  

- Bonsoir Sayuri, tu ne dors pas ?, s’amusa Ryo.  

 

Il était après tout cinq heures du matin à New York…  

 

- Non, je viens juste de terminer un article qui va secouer suite à un petit cadeau reçu du Japon… Comment va mon neveu préféré ? Et ma sœur ? Et mon autre sœur ?, enchaîna-t-elle, survoltée.  

- Ton neveu se porte à merveille. On vient de le ramener à la maison. Ta sœur l’allaite actuellement et ma sœur est sur un petit nuage., répondit-il.  

- Egoïste, je partage bien ma sœur, tu peux partager la tienne., le sermonna-t-elle, d’un ton rieur.  

 

Il leva un sourcil, quelque peu interloqué.  

 

- Tu as envie de coucher avec Sasha ?, la taquina-t-il, ce qui attira tous les regards sur lui.  

- Idiot ! Bon, je te laisse. Au fait, j’arrive demain à Tokyo à quinze heures. Tu viendras me chercher !, dit-elle en raccrochant.  

- Mais…  

 

Il regarda le téléphone bêtement et maugréa :  

 

- Je n’aurais pas pu choisir une autre sœur, moi…  

- Tu dis, Ryo ?, l’interrogea Kaori.  

- Moi ? Rien ma chérie. Ta sœur arrive demain., éluda-t-il.  

- Sayuri ? C’est super !, dit-elle ravie.  

 

Il vit ses yeux briller de bonheur et sourit, indulgent.  

 

- Elle venait de finir un article qu’elle a pu écrire suite à un apport d’information en provenance du pays du soleil levant., lui apprit-il, le regard posé sur Saeko.  

- C’est une drôle de coïncidence., soupira l’inspectrice, malicieuse.  

 

Après un bref salut, elle les laissa à quatre… non cinq, se corrigea-t-elle en souriant. Kei ayant enfin fini, s’étant endormi en tétant, Kaori se rhabilla.  

 

- Je… je vais mettre Kei au lit., dit-elle, hésitante.  

- C’est une bonne idée. Je t’accompagne., fit Ryo.  

 

Dans la chambre du bébé, elle le mit en pyjama. Retirant son body, elle massa quelques minutes du bout des doigts la cicatrice qui marquait sa poitrine comme le lui avait conseillé Toya. Une fois prêt, elle le berça un moment avant de le poser dans sa gigoteuse. A ses côtés, Ryo observa son fils dormir, une main posée sur la hanche de sa femme.  

 

- Tu viens ?, lui demanda-t-il.  

- J’ai peur de le laisser dormir seul., murmura-t-elle.  

- Je sais que c’est irrationnel, que tout mon comportement est irrationnel mais je ne peux m’empêcher d’avoir peur pour lui., avoua-t-elle.  

- Tu es mère, Kaori. C’est ton rôle de t’inquiéter mais il ne faut pas que ça t’empêche de vivre, que ça nous empêche de vivre.  

- Je vais prendre sur moi. Donne-moi quelques jours.  

 

Il acquiesça et lui tendit la main. Elle glissa la sienne dedans et le suivit, jetant un dernier regard en arrière. Dans quelques heures, il pleurerait pour son repas de la nuit. D’ici là, elle devait se relaxer… Ils retrouvèrent l’autre couple toujours enlacé dans le divan. Sasha semblait perdue dans ses pensées et son homme la tenait, se montrant présent. Les deux parents prirent place à leurs côtés.  

 

- Je pense qu’il serait utile que nous ayons une discussion à quatre., commença Ryo, très sérieux, s’adressant à Toya.  

- Si tu comptes vraiment entrer dans la famille, il y a des choses que tu dois savoir à notre sujet, des choses dont tu ne pourras parler à personne, des choses qui pourraient te choquer., ajouta-t-il.  

 

Le médecin le dévisagea, les sourcils froncés, d’autant plus que Sasha s’écarta de lui légèrement.  

 

- Je t’écoute.  

- Tu as déjà eu l’occasion d’assister à une partie de notre vie lors de la naissance de Kei. Nous n’en avons jamais parlé depuis mais il serait temps de mettre cartes sur table, tu ne crois pas ?, le questionna Ryo.  

- Je pense. J’aime Sasha. Je ne ferai rien qui puisse lui faire du mal., tenta-t-il de le rassurer.  

 

Ryo jeta un regard vers Kaori qui acquiesça puis vers Sasha qui l’observait avec espoir.  

 

- Je suis un homme de l’ombre, un homme sans existence. Officiellement, je suis mort dans un crash d’avion en Amérique Centrale. Sasha est ma sœur et nous l’avons découvert par pur hasard. Cependant, nous ne pouvons rendre ce fait public car cela la mettrait en danger.  

- Quand vous dites homme de l’ombre, que voulez-vous dire ?, demanda Toya, tendu.  

 

Son regard passait sur chaque visage, s’attardant plus sur celui de Kaori. Elle dégageait quelque chose de troublant qui l’avait frappé dès qu’ils s’étaient rencontrés et ce quelque chose ne cadrait pas avec le monde dans lequel vivait l’homme de l’ombre assis à ses côtés, le père de son enfant. Cet homme si tendre et aimant avec sa famille pouvait-il être un malfrat ?  

 

- Je suis un nettoyeur. J’essaie de faire régner l’équilibre des forces dans le milieu. Je suis régulièrement défié en duel. Il m’arrive de tuer pour sauver des gens, beaucoup moins depuis qu’une certaine personne est rentrée dans ma vie., précisa-t-il, jetant un regard tendre vers sa femme.  

- Pour le médecin que je suis, connaître un tueur…, commença Toya, lançant un regard à Ryo que celui-ci soutint sans faillir.  

- est quelque chose d’assez déplacé mais l’homme sait que le monde est composé d’une partie obscure qui ne répond pas aux règles en place. Il faut forcément des gens pour faire respecter un semblant de loi., répondit-il.  

- Je sens que tu ne tues pas par plaisir. Ca me rassure de connaître l’un de ces hommes et ce qui le motive, surtout que ce n’est pas l’argent…, acheva-t-il.  

- A vrai dire, tu connais plusieurs de ces hommes et une de ces femmes., fit Ryo, prenant la main de Kaori.  

 

Les yeux de Toya s’agrandirent de stupéfaction. Il ne pouvait croire que cette jeune femme faisait partie de ce monde sombre et cruel. Il se tourna vers Sasha et croisa son regard anxieux. Il n’hésita qu’une seconde avant de prendre sa main et de lui sourire.  

 

- Eh bien, ça pimentera les histoires des repas de famille., laissa échapper le médecin.  

 

Ils se mirent à rire tous les quatre. Kaori avisa l’heure et se leva.  

 

- Je vais aller préparer le repas., dit-elle.  

- Je vais t’aider., fit Sasha, la suivant.  

 

Arrivées au pas de la porte de la cuisine, elles se retournèrent. Ryo s’était levé et tendait la main à Toya.  

 

- Bienvenue dans la famille, Doc., lui dit-il.  

 

Toya se leva à son tour et accepta sa poignée de main. Les deux hommes se jaugèrent un moment puis se sourirent, Toya acceptant le verre que Ryo lui proposa.  

 

La soirée se passa agréablement entre les quatre adultes. Ils discutèrent de tout et de rien comme quatre amis proches. Au moment d’aller se coucher, Kei se réveilla et la jeune maman alla le nourrir.  

 

- Je vais rentrer., annonça Toya.  

- Tu peux rester dormir. Sasha est adulte et, en plus, elle repart dans deux jours. Profitez du temps que vous avez., répondit Ryo, leur faisant un clin d’oeil.  

 

Sasha baissa les yeux, gênée, et Toya eut la pudeur de détourner les yeux. Il n’était plus un gamin mais, tout de même, Ryo était ce qui se rapprochait le plus de l’image paternel de Sasha…  

 

- Bonne nuit, les enfants. Et si vous entendez gémir, ce ne sera pas forcément Kei., lança-t-il goguenard.  

- Ryo !, s’écria sa sœur, outrée.  

 

Les deux hommes se mirent à rire et le nettoyeur les laissa. Quand il monta, Kaori sortait de la chambre de Kei. Il y fit un saut rapidement puis la rejoignit dans leur chambre. Elle se changeait. Il prit la nuisette qu’elle comptait passer et la jeta sur un siège non loin.  

 

- La vie reprend son cours, Kaori…, lui rappela-t-il, prenant ses lèvres avec avidité. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de