Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 7 :: Chapitre 7

Publiée: 17-09-19 - Mise à jour: 17-09-19

Commentaires: Bonjour, la suite de l'histoire. Les deux derniers jours ont été chargés comme le sera la semaine. J'étais persuadée d'avoir eu le temps de MAJer dimanche donc désolée pour l'attente et merci de vous être inquiétées :). Un bébé, une demande en mariage, il avance notre Ryo. Sasha cherche sa place et doit faire face au bonheur de son ex pas vraiment rivale, ce qui la rend un peu impulsive, irrationnelle. Alors que se passe-t-il aujourd'hui? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 7  

 

- Tu restes au lit !, ordonna Ryo, l’air sérieux.  

- Non, j’ai trop de choses à faire !, répliqua Kaori.  

 

Ils s’affrontèrent du regard un moment puis Ryo détourna le regard, cherchant à reprendre le contrôle sur la colère qui l’envahissait. Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu’ils se disputaient à ce sujet-là et chacun campait sur ses positions. Il ne démordrait pas. Elle devait se reposer mais elle refusait tout net. Cela faisait plusieurs jours que le sujet revenait sur le tapis et il avait lâché jusque-là mais pas aujourd’hui… Elle pouvait être têtue quand elle le voulait mais il le pouvait aussi… Une fois calmé, il posa de nouveau le regard sur elle.  

 

- Kaori, s’il te plaît… Repose-toi aujourd’hui. Tu n’arrêtes pas de courir depuis dix jours, le mariage est après-demain., commença-t-il.  

- Je dois aller à la médiathèque continuer les recherches, essayer ma robe et voir le fleuriste. Il faut aussi préparer les cartons pour le placement à table, aller chercher les alliances et…, argumenta-t-elle.  

- Te reposer. Personne ne pourra essayer ta robe à ta place mais, tout le reste, tu peux déléguer ou le remettre à plus tard. Je vais m’occuper des alliances et aller chez le fleuriste. Demande à Sayuri ou Sasha pour les cartons., lui proposa-t-il, tentant d’être conciliant.  

- Mais…  

- Le mariage ne pourra avoir lieu sans la mariée et, si tu continues, tu vas t’effondrer., contra-t-il.  

 

Elle baissa les yeux, déchirée entre sa conscience et son envie. Elle savait qu’il avait raison et qu’elle impliquait à la fois sa santé et celle de leur enfant. D’un autre côté, elle avait envie de s’occuper des préparatifs de l’évènement et d’avancer sur leur affaire. Elle devait cependant être raisonnable…  

 

- D’accord., soupira-t-elle.  

- Merci., murmura-t-il, soulagé en la prenant dans ses bras.  

- Je sais que ce n’est pas facile mais tu dois aussi prendre soin de toi, Kaori.  

- Je sais…, soupira-t-elle.  

 

De mauvaise grâce, elle retourna dans le lit et s’allongea. Il lui fit un sourire reconnaissant, auquel elle répondit par une mine boudeuse, avant de sortir, riant légèrement de son foutu caractère comme il se plaisait à l’appeler. Avisant l’heure, il partit. S’il avait encore été dans la chambre, il aurait certainement fondu : Kaori s’était endormie sans s’en rendre compte. Les dix derniers jours avaient été chargés et elle en payait le prix.  

 

Elle avait jonglé entre les recherches le matin avec Sasha, passant entre trois et quatre heures à la médiathèque, et les préparatifs du mariage l’après-midi. Sayuri avait décidé de prendre en main les repas, argumentant qu’elle n’avait que trop peu de temps à New York pour le faire. Ryo avait blagué en disant qu’il pourrait enfin manger correctement, ce qui lui avait valu un maillet sur la tête.  

 

- Ca faisait longtemps que je n’y avais plus eu droit…, avait ajouté Kaori d’un ton blasé.  

 

Se réveillant deux heures plus tard, elle retrouva Sayuri dans le salon, faisant du ménage. Elle se sentit honteuse que sa sœur fit ses corvées ménagères et lui prit l’aspirateur des mains.  

 

- Laisse ça. Je m’en occuperai après., dit-elle.  

- Ca me fait plaisir de t’aider., répondit Sayuri.  

- Moi, ça me gêne. Tu viens avec moi chez Eriko ?  

- Et Sasha nous accompagne ?  

- Non, elle avait une interview ce matin. Ce sera entre nous.  

- On est parties alors.  

 

Les deux sœurs prirent la route pour se rendre à la boutique de la styliste. Sayuri avait glissé son bras autour de celui de sa cadette et elles discutaient gaiement de choses et d’autres. Eriko les accueillit à bras ouverts et commença à abreuver Kaori de toutes les idées qu’elle avait eues pour rendre sa robe de mariée encore plus belle. La nettoyeuse l’écouta patiemment.  

 

- Alors qu’en penses-tu ? On fait comme ça ?, finit-elle, les joues rosies par l’excitation.  

- Eriko, je te remercie pour ton enthousiasme mais j’aime ma robe telle qu’elle est. Tu as fait un merveilleux travail, surtout en si peu de temps. Elle est simplement parfaite., répondit Kaori.  

- Quelques perles ?, tenta-t-elle tout de même, essayant de prendre appui auprès de Sayuri du regard.  

- Non, rien d’autre. Je te l’avais dit : une robe simple. C’est ce qu’elle est. Je n’en voudrais pas d’autre.  

 

Eriko soupira puis céda. Kaori se déshabilla puis passa sa robe. Le regard professionnel, la styliste fit le tour de son amie, ajustant un pli, la longueur d’une bretelle, un ourlet… Kaori la laissait faire, prenant le temps de s’observer dans le miroir. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir revêtir cette robe. C’était un rêve sur lequel elle avait fait une croix et finalement, tout comme pour le bébé, Ryo avait changé d’avis, faisant d’elle la plus heureuse des femmes. Elle posa les mains sur son ventre, réprimant les larmes qui demandaient à tomber.  

 

- Ca va, Kaori ?, s’inquiéta Sayuri, voyant ses yeux briller.  

- Oui, c’est l’émotion…, murmura la nettoyeuse.  

- J’ai fini. Tu peux te changer si tu veux., l’informa Eriko, posant les mains sur ses épaules en guise de soutien.  

 

Kaori descendit du marche-pied sur lequel elle était montée, réprimant une légère grimace à la gêne qu’elle ressentit. Elle retira précautionneusement la robe et se rhabilla.  

 

- C’était le dernier essai. Je te l’amène à l’église dans deux jours., lui précisa la styliste.  

- Merci Eriko. Merci pour tout. On rentre ?, demanda Kaori à Sayuri.  

 

La journaliste acquiesça.  

 

- Bonjour mesdemoiselles, vous habitez encore chez vos parents ?, fit une voix langoureuse à leur sortie.  

- Pitoyable. J’ai déjà vu de bien meilleures techniques de drague., s’exclama Sayuri.  

- Moi, il m’a habituée à pire…, murmura Kaori, légèrement amusée.  

 

Ryo prit un air offusqué et s’assit en tailleur sur le sol, les bras croisés sur la poitrine. La nettoyeuse sourit, indulgente.  

 

- Allez, viens. On va rentrer., l’invita sa fiancée.  

- Nan, j’veux pas !, dit-il.  

- Allez un bon repas préparé par Sayuri. Ce serait un crime de louper cela, non ?  

- Nan, j’veux pas., réitéra-t-il.  

 

Kaori s’accroupit à son niveau, le regard pétillant.  

 

- Allez, Ryo, ne fais pas l’en…  

 

Elle s’arrêta en pleine phrase, un gémissement de douleur s’échappant de ses lèvres. Livide, elle se retrouva pliée par terre.  

 

- Kaori ?, s’inquiéta le nettoyeur.  

- Ca va. C’est passé., dit-elle, reprenant son souffle et relevant le visage.  

- Je t’emmène chez le Professeur.  

- Non. Ramène-moi à la maison. J’ai juste besoin de m’allonger un peu., le rassura-t-elle.  

 

Elle lui fit un léger sourire et tendit la main vers lui. Il l’aida à se relever et la soutint jusqu’à la voiture, pas totalement rassuré. Une fois rentrés, Kaori se dirigea vers le canapé et s’y installa. Ryo scruta ses traits qu’il jugea fatigués et eut des scrupules.  

 

- On ferait mieux d’aller voir le Professeur., dit-il.  

- Non. Ca va aller. Je suis juste fatiguée et mon corps change. Je vais me reposer et te laisser me dorloter. Ca te va ?, répondit-elle, une lueur amusée au fond des yeux.  

 

Il la regarda un moment puis se détendit. Il pouvait quand même lui faire confiance pour savoir comment elle se sentait…  

 

- D’accord. Mais n’abuse pas., la prévint-il, joueur.  

- On verra. Tu veux bien me donner une couverture, s’il te plaît ? J’ai un peu froid., lui demanda-t-elle.  

 

Il en prit une dans le placard de l’entrée et l’étala sur elle. Elle le remercia et ferma les yeux, s’endormant une nouvelle fois. Elle n’avait pas osé lui dire mais elle avait eu peur et, la tension se réduisant, la fatigue prenait le pas. Le reste de la journée passa rapidement ainsi que la journée suivante.  

 

Lorsqu’elle se réveilla le matin suivant, le premier réflexe de Kaori fut de se pincer.  

 

- Aïe !, laissa-t-elle échapper.  

- Ca va, Kaori ?, marmonna Sayuri encore ensommeillée.  

 

Les deux sœurs avaient dormi dans la même chambre essayant de respecter, de loin, la tradition. Ryo lui avait squatté chez Mick, ce qui n’avait pas rassuré sa fiancée qui craignait de le voir arriver complètement défait à la cérémonie.  

 

- Oui, oui., ricana-t-elle bêtement.  

- Je… je me suis cognée sur le bord du lit., répondit-elle., honteusement.  

- Ah oui ? Je n’ai pas entendu de bruit. Tu ne te serais pas pincée par hasard ? Ce qui expliquerait la rougeur à ton bras ?, fit Sayuri innocemment.  

- Quoi ? Ca ? Je… je ne sais pas comment c’est arrivé. Je vais me laver., bafouilla Kaori, sautant du lit.  

 

Dans son élan, elle s’emmêla les pinceaux dans les draps de son lit et se débattit un moment avant de réussir à s’en sortir.  

 

- Kaori… Zen, ma chérie. Tout va bien se passer., tenta de la rassurer Sayuri.  

- Je sais mais tout cela est si soudain que j’attends la chute., murmura soudain la nettoyeuse.  

- Profite de ta journée. Détends-toi., lui conseilla sa sœur en la prenant par les épaules et l’attirant contre elle.  

- Promis.  

 

Kaori s’écarta puis fila sous la douche. La matinée passa rapidement et deux heures plus tard, maquillée et coiffée, la future mariée, accompagnée de ses sœur et belle-sœur, arriva à l’église où l’attendaient Eriko, Miki et Kazue. Elle passa sa robe et Eriko fronça les sourcils.  

 

- J’aurais juré que tu avais un peu plus de marge au niveau du bustier. Je n’ai pourtant fait aucune retouche…, s’inquiéta la styliste.  

- Ce n’est pas la robe. C’est moi., soupira Kaori.  

- Je me sens serrée dans mon soutien-gorge depuis hier., expliqua-t-elle.  

- Tu m’étonnes. T’as pris une taille au moins. Remarque, ça te fait un décolleté du tonnerre., plaisanta son amie.  

- Ca tire surtout…  

- Tu es très jolie, Kaori. J’en connais un qui va tomber à la renverse., s’extasia Miki.  

- Et moi j’en connais un qui va lui sauter dessus mais j’assure tes arrières, lui assura Kazue, tapotant sur sa massue.  

- Je n’arrive pas à croire que ma petite sœur va se marier., s’émut Sayuri.  

- Bon, si vous continuez, vous allez me faire pleurer., les sermonna Kaori, touchée.  

- Je n’ai jamais passé autant de temps à me maquiller et le résultat est potable. Je ne compte pas recommencer. Il est l’heure, je pense.  

 

Elles se mirent toutes à rire et se dirigèrent vers la sortie. Kaori vit alors Sasha assise dans son coin et elle se dirigea vers elle.  

 

- Tu viens ?, l’invita-t-elle en lui tendant la main.  

- J’arrive., dit-elle en acceptant.  

 

Une fois debout, elle retint la future mariée et la regarda, gênée.  

 

- Je… je suis contente de pouvoir assister à votre mariage. Je suis heureuse que tu aies enfin ce que tu voulais.  

- Je suis contente que tu sois là, Sasha. Ne doute jamais de ta place dans notre coeur. Ryo n’est pas très démonstratif mais il tient à toi vraiment et moi de même.  

- Pourtant je ne le mérite pas., soupira l’américaine.  

- Je suis jalouse de toi, Kaori. Jalouse de ce que tu as et que je n’ai pas, le bébé, ta sœur, Ryo. Je ne le devrais pas mais je le suis.  

- Tu es humaine, Sasha. Tu as vécu de dures épreuves et il est normal que tu aspires à mieux. Laisse le temps faire son œuvre. Les choses prendront leur place naturellement.  

- Tu devrais être fâchée. Avec tout ce que tu fais pour moi, je devrais te remercier et pas t’en vouloir.  

- Non. Je sais que la vie est précieuse. Je ne veux pas perdre du temps à ressasser du mauvais. Un jour, j’espère, ce sentiment passera et on aura une relation de meilleure qualité. En attendant, tu as besoin de moi et je serai là pour toi autant que possible., lui assura Kaori.  

- On y va ?  

 

Elles sortirent de la pièce pour rejoindre le coeur de l’église.  

 

Debout près de l’autel, Ryo était nerveux. Ses deux amis à ses côtés, il jetait des coups d’oeil anxieux vers la porte. Les filles étaient arrivées depuis quelques minutes mais pas de Kaori.  

 

- Ah ma douce Kaori a retrouvé son bon sens., gloussa Mick.  

- Elle a finalement pris la poudre d’escampette et fui le cloporte immonde que tu es. Aïe !, cria Mick en se frottant la tête.  

- Pourquoi t’as fait ça, Umibozu !, s’énerva l’américain.  

- Fait quoi ? Ca ?, demanda le géant, frappant de nouveau sur la tête du témoin, avec un grand sourire.  

- Ne recommence pas ou je te mets une raclée, le prévint Mick.  

- Je demande à voir.  

- Ca suffit vous deux. Je ferai mieux d’aller voir ce qui se passe. Elle a peut-être eu un souci., s’inquiéta Ryo, repensant à son malaise deux jours plus tôt.  

 

Il avança dans l’allée quand Sasha apparut. Elle l’incita à retourner à sa place, un regard rassurant posé sur lui. La musique s’éleva dans les airs et Kaori avança dans l’allée. Ryo ne put détacher les yeux de sa fiancée. Elle rayonnait dans sa robe de mariée et il ne regretta pas une seconde le choix qu’il avait fait. Le bonheur irradiait de chaque pore de son corps et il le ressentait. Il prit le temps de détailler sa silhouette de haut en bas puis remontant lentement. La robe légèrement évasée était simple, sans fioritures, mais d’une élégance à couper le souffle. Elle était ajustée à son corps et épousait chaque courbe.  

 

- Tu dois bien t’amuser le soir avec cette belle poitrine., souffla soudain Mick, d’une voix éraillée.  

 

Ryo jeta un œil à son ami et se renfrogna : il avait viré au pervers et, moins de dix secondes après, volait dans les airs pour atterrir sur Kaori… sauf qu’il fut intercepté par la massue de Kazue, passablement dépitée et visiblement très très en colère. La situation étant maîtrisée, Ryo se concentra sur sa future épouse et dut avouer que Mick avait un bon jugement. Il dut lui-même fournir un gros effort pour se maîtriser. Il n’avait pas remarqué la rondeur qu’avait pris sa poitrine et avait du mal à en détacher les yeux. Un raclement de gorge d’Umibozu le ramena à la réalité.  

 

Dès qu’elle était entrée dans l’église, Kaori n’avait pu quitter Ryo des yeux. Elle avait le sentiment que, si elle le faisait, elle sortirait du rêve dans lequel elle évoluait. Parce que ça ne pouvait être que cela : un rêve… Un rêve qui durait depuis trois semaines presque où Ryo acceptait qu’il aient un enfant ensemble, qui la demandait en mariage, où aucun tueur, clan ou autre malfrat ne s’était attaqué à eux et où Saeko ne leur avait même pas confié une petite mission… Ca ne pouvait être qu’un rêve dont elle se réveillerait inévitablement. Elle retrouverait certes les bras de Ryo mais sans alliance et sans bébé dans son ventre.  

 

Ainsi plongée dans son regard, concentrée sur ce beau rêve qu’elle vivait, elle ne vit pas Mick se faire expédier dans le mur par la massue de Kazue, ne remarqua pas la rougeur du crâne d’Umibozu sentant le désir de Ryo pour sa fiancée, n’entendit pas les ricanements des filles à l’air béat du futur marié. Elle resta absente de la cérémonie, enfermée dans la bulle créée par le regard de son homme, jusqu’à ce que le prêtre la rappela à l’ordre, sous le rire de l’assistance :  

 

- Kaori… Kaori ?  

- Pardon., répondit-elle soudain, réalisant qu’il l’appelait depuis un moment.  

 

Elle croisa le regard amusé de Ryo et se mit à rougir.  

 

- Je disais donc : et vous Kaori, acceptez-vous de prendre Ryo pour époux, de l’aimer et de le chérir jusqu’à ce que la mort vous sépare ?  

- Euh… oui… oui, je le veux., bafouilla-t-elle, rougissant de plus belle.  

 

Sayuri lui tendit l’alliance qu’elle passa au doigt de Ryo, ses doigts s’attardant quelques instant sur l’anneau.  

 

- Et vous Ryo, acceptez-vous de prendre Kaori pour épouse, de l’aimer et de la chérir jusqu’à ce que la mort vous sépare ?  

- Et même au-delà. Oui je le veux., répondit-il, l’enveloppant d’un regard chaud et aimant.  

 

Il lui passa la bague au doigt, gardant sa main dans la sienne même après.  

 

- Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée., dit enfin le prêtre.  

- C’est le moment que je préfère., murmura-t-il contre ses lèvres.  

 

Ils échangèrent un long et tendre baiser puis sortirent de l’église sous les applaudissements. Sur le parvis, Ryo saisit sa femme par la taille et l’attira à lui.  

 

- On est mariés, Kaori. J’aurais pensé avoir peur mais je ne me suis jamais senti aussi bien., lui avoua-t-il.  

 

Il vit une larme perler à ses yeux et l’essuya, légèrement inquiet.  

 

- Ca va ?  

- Oui., souffla-t-elle.  

- Ca me semble juste irréel. Je suis tellement heureuse et en même temps… je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il va se passer quelque chose…, dit-elle, levant un regard inquiet vers lui.  

- Tout va bien, Kaori. On va passer une super journée, entourés de nos amis et de notre famille. On va s’amuser et peut-être que si tu n’es pas trop fatiguée, on profitera de notre nuit de noces., dit-il en faisant bouger ses sourcils de manière exagérée.  

 

Elle se laissa gagner par sa légèreté et se mit à rire. Caressant sa joue, il prit ses lèvres avec douceur et lui infligea un baiser qui les laissa rêveurs.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle.  

- Je t’aime plus., répondit-il avec un sourire ironique.  

- Bon, on va manger ?, intervint Mick.  

- Les paroles, c’est bien, mais toutes ces émotions ça creuse., continua-t-il.  

- Mick Angel, fous leur la paix., grogna Kazue, attrapant son homme par l’oreille et le tirant pour l’emmener avec elle.  

 

Le couple rit face à la scène et, main dans la main, se dirigea vers la voiture qui les attendait. Ryo leur avait déniché un écrin de verdure, gentiment prêté par le père d’une ancienne cliente à qui il avait sauvé la vie. L’homme, maintenant heureux grand-père de deux enfants, lui vouait une reconnaissance éternelle pour ce qu’il avait accompli. Il les accueillit à bras ouverts et les félicita avant de les laisser profiter de l’occasion dans l’intimité.  

 

La fête fut très réussie malgré les attitudes déplacées de Mick et du Professeur que Kazue et Umibozu contrôlaient avec plus ou moins d’efficacité afin qu’ils n’importunèrent pas trop l’assistance et surtout la mariée dont le décolleté les attirait vivement.  

 

- Tu sais que dans deux jours, nous serons de nouveau tous les deux., lui rappela Ryo.  

- Nos sœurs s’en vont le même jour. Ca va faire vide à l’appartement., murmura Kaori, posant la tête contre l’épaule de son mari.  

- Oui. On retrouvera un peu d’intimité. Même si je les aime bien, j’ai envie de retrouver notre chez-nous., admit-il.  

- Je peux comprendre. Merci d’avoir fait venir Sayuri, Ryo. Je suis tellement heureuse qu’elle ait pu être là aujourd’hui.  

- Je ne l’aurais pas imaginé autrement, Kaori. Il y a des moments qui ne peuvent se vivre qu’avec la famille, celui-là en fait partie… Arrgh… Que m’as-tu fait ? Je commence à verser dans le sentimentalisme…, gémit-il, la faisant rire de bon coeur.  

- Tu sais ce qu’on dit d’une femme qui rit…, suggéra-t-il.  

- Oui et j’ai la preuve en moi que tu y es déjà arrivé., répondit-elle légèrement rougissante.  

- Si on rentrait ?, murmura-t-il avant de l’embrasser.  

 

Elle acquiesça et, quelques minutes après, ils sonnèrent l’heure du départ. Mick déposa le couple et leurs invitées chez eux avant de rentrer chez lui. Sayuri et Sasha gagnèrent leurs chambres après avoir vu Ryo prendre sa femme épuisée dans ses bras pour gagner leur antre.  

 

Une fois seuls, le nettoyeur l’aida à défaire sa robe, laissant ses mains errer sur son corps pour le plaisir, et, dès qu’ils furent changés, ils se glissèrent sous les draps, dans les bras l’un de l’autre, et s’endormirent paisiblement.  

 

Au beau milieu de la nuit, réveillée par une envie pressante, Kaori se dégagea de l’étreinte de son homme et sortit du lit. Elle n’avait pas fait deux pas qu’elle sentit un liquide chaud glisser le long de ses cuisses. Effrayée, elle appela son mari. Le glas avait sonné : tout avait été trop beau, elle allait en payer le prix... 

 


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