Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 12 :: Chapitre 12

Publiée: 23-09-19 - Mise à jour: 23-09-19

Commentaires: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

- On y est. La bibliothèque de Nagasaki. Tu es sure que ça va aller ? Tu as l’air fatiguée., demanda Ryo, soucieux.  

- J’ai juste chaud. Avec un peu de chance, la bibliothèque sera climatisée et je me sentirai plus à l’aise., répondit Kaori, qui s’éventait avec la carte.  

- Oui. Attends que j’arrive avant de sortir, d’accord ?, dit-il.  

 

Elle acquiesça et il sortit en quatrième vitesse de la voiture, en faisant le tour en courant sous les trombes d’eau qui tombaient. Une tempête avait démarré, un typhon était annoncé dans deux jours. Il espérait bien être reparti d’ici là et d’avoir a minima rejoint un endroit plus protégé plus au nord du Japon. Depuis les années, il était habitué à ces manifestations naturelles mais c’était la première année où Kaori était enceinte et il ne pouvait s’empêcher de vouloir la mettre à l’abri. Un bras autour d’elle pour éviter de la voir chuter à cause d’une bourrasque de vent, ils avancèrent vers le bâtiment. Malgré les précautions prises, ils étaient trempés et essuyèrent l’eau qui dégoulinait de leurs cheveux.  

 

- Bonjour, vous cherchez une section en particulier ?, demanda l’hôtesse d’accueil, jetant un regard appréciateur sur Ryo dont le tee-shirt mouillé dessinait ses pectoraux.  

- Oui, mon mari et moi voudrions voir les archives des journaux de la région des années soixante, s’il vous plaît., répondit Kaori, un flash de possessivité dans les yeux.  

 

La demoiselle baissa les yeux instantanément et leur indiqua la direction à prendre.  

 

- Jalouse ?, la taquina Ryo qui avait assisté à la scène sans mot dire.  

- Pff… de quoi ?, marmonna-t-elle, faisant preuve d’une évidente mauvaise foi.  

 

Le regard pétillant, il la retint par le poignet et l’attira à lui. Sous l’oeil envieux de l’hôtesse d’accueil, il donna à sa femme un baiser langoureux qui la laissa les jambes en coton. Il passa un bras autour de sa taille et l’emmena dans la salle indiquée. Observant un moment les rayonnages, ils se dirigèrent vers la période recherchée et se plantèrent devant l’étagère concernée.  

 

- On en a pour des heures…, soupira Ryo, dépité.  

- Oui. De toute façon, avec le temps qu’il fait, nous ne ferons pas de tourisme…, répondit-elle, malicieuse.  

- Comme si on avait eu l’occasion de s’arrêter ne serait-ce qu’une heure pendant ces quinze derniers jours…, rétorqua-t-il, de mauvaise humeur.  

- Puis-je vous aider ?, demanda un homme d’une trentaine d’années.  

 

Ryo regarda l’homme, un bibliothécaire d’après son badge, détailler sa femme de pied en cape, son regard s’attardant un peu trop à son goût sur sa poitrine qui avait pris de l’ampleur et à laquelle collait encore le tissu de sa robe mouillée. Apparemment sa grossesse ne le dérangeait pas…  

 

- Peut-être… nous cherchons des informations sur deux familles qui ont vécu ici dans les années soixante., répondit Kaori, avec un sourire enchanteur.  

- Nous allons pouvoir effectuer une recherche informatique si vous le souhaitez. Nous avons fait une base de données de tout ce que l’on peut trouver dans ces journaux., lui apprit-il fièrement, mettant une main dans son dos pour la diriger.  

- Ca a dû vous prendre un temps fou., admira-t-elle, flattant son ego.  

 

Ryo réprima l’envie de foutre son poing dans la figure de ce bellâtre et de prendre SA femme contre lui pour lui montrer qu’elle lui appartenait mais, au moment où il allait mordre, Kaori se tourna et lui fit un clin d’oeil. Ne souhaitant pas être pris en flagrant délit de jalousie, il prit un visage impassible mais elle n’avait pas été dupe : ce qu’elle n’avait pas vu, elle l’avait senti et ça lui fit chaud au coeur.  

 

Le bibliothécaire la guida jusqu’à un ordinateur et lui présenta galamment un siège, prenant place à ses côtés et ignorant Ryo. Il lui montra comment utiliser le moteur de recherche mis en place et lui proposa de rester à ses côtés pour l’aider.  

 

- Ma femme sait très bien se servir de ces bêtes-là., répondit Ryo d’une voix dure, se rappelant à son bon souvenir.  

- Je…, commença l’homme se tournant vers lui.  

 

Il cessa rapidement sa phrase, effrayé par le regard noir et froid de l’homme. Avec un presque inaudible « je reste à votre disposition si besoin », il déguerpit, les laissant seuls. Ryo prit place à côté de sa femme amusée et la regarda entrer le premier nom de la recherche. Elle nota sur un papier toutes les références qui ressortaient et le lui donna puis elle en fit de même avec le deuxième nom et commença les recherches sur cette famille. Kaori boucla sa recherche dans l’heure et raya le nom de leur liste. Les deux parents et leurs deux fils aînés étaient décédés dans un accident d’avion. La petite sœur était morte noyée à l’âge de deux ans. Elle se tourna vers Ryo et fronça les sourcils. Il semblait perdu dans ses pensées. Elle se leva, rangea les documents puis alla s’asseoir à ses côtés.  

 

- Ryo ?, l’appela-t-elle doucement.  

- Je crois que c’est eux., murmura-t-il.  

- La famille Ito ?  

- Ils ont eu un fils, Ryoga, avec lequel ils sont décédés dans un accident d’avion en février 1967 alors qu’il avait à peine plus de trois ans. Leur petite fille, Hime, était née six mois avant sous césarienne, déclarée morte née par le docteur Tanaka. Regarde, il y a une photo. Elle n’est pas de très bonne qualité mais…  

- On dirait toi et Sasha…, remarqua Kaori, étonnée.  

- Oui., dit-il simplement.  

 

Elle le regarda un instant et vit son regard perdu. Instinctivement, elle passa une main dans ses cheveux et l’amena contre elle, sa tête reposant contre son ventre. Ryo ferma les yeux et tenta de maîtriser les sentiments qui l’envahissaient. Pour lui, Ryoga Ito était un inconnu et n’existerait jamais mais au moins il pouvait mettre un visage sur ses parents et étrangement cela signifiait beaucoup plus pour lui que son identité. Pourtant, il se doutait que s’il retrouvait son identité, beaucoup de choses pourraient arriver comme épouser légalement Kaori, porter le même nom que son enfant… mais cela impliquait beaucoup trop de danger également. Il devrait expliquer son identité actuelle aux autorités et finirait indubitablement sous les verrous loin d’eux. Ca, il le savait et avait fait une croix dessus.  

 

Avec cette découverte, naissait l’envie de plus. Il voulait en apprendre plus sur eux, sur leur vie à deux puis à trois mais il ne pourrait l’apprendre dans ces journaux. Il devait aller sur le terrain, retrouver de la famille, des connaissances. Peut-être pourrait-il voir le lieu où il avait passé les premières années de sa vie… Après près de trente ans, il se doutait que les chances étaient maigres, mais il devait essayer. C’était nécessaire. Et dire qu’il n’avait pas voulu le faire. Il avait fallu que Kaori s’en mêla pour arriver à cela. S’il s’était écouté, il ne saurait pas et serait passé à côté de cette chance.  

 

- Merci, Kaori. Merci de ne pas m’avoir écouté., dit-il.  

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-elle, inquiète.  

- C’est mouvementé mais ça va. Ne t’inquiète pas., répondit-il en déposant un baiser sur son ventre.  

- Sûr ?  

- Oui. Tu crois qu’on pourrait retrouver une adresse ?, s’enquit-il.  

- Je vais voir.  

 

Elle le laissa après un dernier regard puis se dirigea vers le bibliothécaire. Après cinq minutes de conversation où il en avait profité pour lui faire les yeux doux et lorgné sur le décolleté de la jeune femme, le bibliothécaire céda et elle revint triomphante avec un papier entre les doigts.  

 

- J’ai une adresse et c’est à Nagasaki même., dit-elle.  

- Ouais. Je vais aller voir ce bibliothécaire et lui expliquer qu’on ne drague pas les femmes enceintes., répondit Ryo, le regard noir.  

- Pour l’adresse d’une famille vieille de plus de trente ans, ça valait la peine qu’il plonge le regard dans mon décolleté. C’était horriblement gênant mais tant qu’il n’y a que toi qui touche, je peux le faire., lui déclara-t-elle.  

- Allez viens. On va faire une séance flash-back., lui proposa-t-elle, lui tendant la main.  

 

Heureusement pour eux, la pluie avait cessé de tomber quand ils sortirent. Une fois dans la voiture, ils sortirent le plan de Nagasaki et trouvèrent l’adresse. Ils s’y rendirent en moins d’une demie-heure et se garèrent devant la maison. Pendant un moment, il regarda la bâtisse, immobile derrière le volant. C’était une petite maison modeste avec un petit jardin. Elle n’éveillait cependant rien en lui. Il avait beau scruter chaque détail, rien n’y faisait.  

 

Au bout de quelques minutes, il sortit de la voiture et la contourna, s’adossant au capot en pleine observation. Il sentit Kaori, qui était sortie en même temps que lui sans qu’il s’en aperçut, à ses côtés et l’attira à lui. Il colla son dos contre lui et posa les mains sur son ventre. Il avait besoin d’eux. Il ne se sentait pas en danger, ni tourmenté mais il avait juste cette sensation de besoin, besoin de sa chaleur, de son amour, de sentir la vie qui appuyait contre ses mains, certainement pour lutter contre cette sensation de vide née de l’absence de souvenirs.  

 

- Je ne ressens rien…, murmura-t-il soudain.  

- Je la regarde sous toutes les coutures et ça ne me fait… rien., continua-t-il.  

- Tu étais jeune, Ryo, si jeune. C’est normal., tenta-t-elle de le réconforter.  

- Mais c’était ma maison, je devrais…  

- Tu avais trois ans. On ne garde pas de souvenirs de cette période. Tu n’as trahi personne, Ryo., lui dit-elle.  

- Si vous voulez acheter la maison, il fallait venir six mois plus tôt., leur indiqua une vieille dame passant près d’eux.  

- Non, nous sommes en ballade., répondit Kaori, avec un sourire poli.  

 

La dame lui retourna son sourire puis fixa l’homme derrière elle et elle pâlit.  

 

- Oh mon dieu…, laissa-t-elle échapper, palissant.  

- Madame, vous allez bien ?, s’inquiéta Kaori.  

- Vous… vous lui ressemblez tellement…, bégaya-t-elle, ignorant Kaori, les yeux fixés sur le visage de Ryo.  

- A qui ?, demanda-t-il simplement.  

- Makoto… mais ce n’est pas possible, il est mort avec Aiko, sa femme, et son fils dans un accident d’avion il y a si longtemps., expliqua-t-elle.  

- Vous avez connus les Ito ?, s’enquit Kaori doucement.  

- Oui. J’habite la maison là-bas. Nous étions voisins.  

- Pouvons-nous prendre quelques minutes de votre temps, s’il vous plaît ?, continua-t-elle.  

- Nous avons besoin de renseignement sur eux.  

 

La vieille dame regarda Ryo une nouvelle fois, les larmes aux yeux, et acquiesça. Ryo attrapa le sac de courses de la dame et ils la suivirent. Elle les invita à s’installer et leur proposa une tasse de thé qu’ils acceptèrent volontiers. Elle revint en attendant que l’eau fut suffisamment chaude.  

 

- Nous ne nous sommes pas présentés : Je suis Kaori Makimura et voici mon mari, Ryo., les présenta la nettoyeuse.  

 

C’était la ligne qu’ils avaient définie tous les deux pour les exposer le moins possible.  

 

- Ryo ? Comme le petit garçon qu’Aiko et Makoto ont eu. Un vrai petit ange, leur rayon de lumière. Mais comment…, commença la vieille dame.  

- Puis-je être en vie ?, compléta Ryo.  

- Je n’en sais rien., répondit-il.  

- Le destin nous a joué un très mauvais tour.  

- Oui, en effet. En un an, ils ont tout perdu. Leur fille d’abord, morte née, alors que votre mère la sentait encore bouger la journée même, puis ce terrible accident qui leur a coûté la vie…  

 

Ryo vit Kaori porter la main à son ventre à l’évocation de la petite fille et prit son autre main dans la sienne en soutien. Elle ne pouvait imaginer le désarroi qu’avait dû ressentir cette mère, la mère de Ryo vraisemblablement, quand on lui avait annoncé la mort de son enfant. Dire qu’en plus c’était un mensonge et que Sasha, devait-elle l’appeler Hime ?, avait été enlevée…  

 

- Vous attendez un bébé ? Vous en êtes à combien ?, l’interrogea la vieille dame.  

- Cinq mois. C’est prévu pour mi-novembre., répondit Kaori.  

 

Ils entendirent la bouilloire siffler et la dame les laissa quelques minutes avant de revenir avec un plateau.  

 

- Cela fait longtemps que vous cherchez ?, leur demanda-t-elle.  

- Quatre mois., répondit Kaori.  

- Quatre mois ! Mais comment vous avez fait ?  

- Ma femme est très intelligente et a l’esprit très pratique., admit Ryo, fièrement, ce qui fit rougir sa femme.  

- Avec les bons éléments c’est plus facile., explicita Kaori.  

- Pourquoi maintenant ? Excusez-moi mais vous avez quoi une trentaine d’années ? Pourquoi chercher maintenant et pas avant ?, demanda la femme, fronçant les sourcils.  

- Ma sœur… ma sœur m’a demandé de retrouver ses origines… Je devrais dire nos origines., répondit Ryo, le regard assombri par l’émotion.  

 

La vieille dame les regarda tour à tour, les yeux écarquillés.  

 

- Votre sœur… Hime est vivante ?, murmura-t-elle.  

- Oui. Elle a été enlevée à la naissance.  

- Tanaka…, murmura la vieille dame.  

 

Ce nom fit lever la tête au couple. C’était à leur tour d’être étonnés.  

 

- Vous connaissez le docteur Tanaka ?, l’interrogea Ryo.  

- Oui. J’étais infirmière à l’hôpital de Nagasaki quand il est arrivé. Il n’est pas resté longtemps, un an tout au plus. Des rumeurs ont rapidement circulé, on l’appelait même le médecin de la mort. Son taux de décès était plus élevé que la moyenne. Lorsque des naissances étaient annoncées la nuit, il pratiquait souvent une césarienne même lorsque ce n’était pas nécessaire. Quelques fois, il n’a même pas attendu l’équipe médicale pour pratiquer l’opération et, trois fois, ça s’est soldé par le décès du bébé accompagné une fois de celui de la mère. Il est parti avant d’être renvoyé.  

- Nous pensons que le docteur Tanaka se livrait à un trafic d’enfants, soustrayant ces enfants déclarés morts-nés à leurs parents., expliqua Kaori.  

- Ca ne m’étonnerait même pas. Je n’aimais pas cet homme.  

 

La vieille dame tomba un moment dans le silence, luttant contre la colère qui l’assaillait.  

 

- Concernant ma famille, savez-vous si mes parents avaient d’autres parents ?, demanda Ryo, tentant de la ramener sur un autre sujet moins sordide.  

- Je ne connaissais pas aussi bien vos parents. Ils étaient très serviables mais peu enclins à discuter., avoua-t-elle.  

- En revanche, votre mère a travaillé un temps comme secrétaire pour une de mes amies. Elle en saurait peut-être plus...  

- Pourrions-nous avoir son nom, s’il vous plaît ?, demanda Kaori.  

- Je vais vous le donner ainsi que son adresse. Mais elle n’habite plus ici., leur apprit-elle.  

 

Le couple se regarda, déçu. Ils allaient de nouveau devoir courir le Japon. Même s’ils savaient qu’ils auraient des réponses, ils auraient aimé en finir. La fatigue commençait à prendre le pas, leur maison à leur manquer.  

 

- Elle vit à Tokyo maintenant avec son fils., répondit la vieille dame, leur donnant un papier avec l’adresse.  

- Tokyo ?, firent-ils en choeur.  

- Oui. Vous n’aimez pas les grandes villes peut-être ?  

- Non, c’est là où nous vivons., répondit Kaori, soulagée.  

- Tant mieux. Je la préviendrai. Appelez-la avant d’y aller. Elle est très occupée.  

- Oui, nous le ferons. Nous n’allons pas abuser plus de votre hospitalité., dit Kaori en se levant.  

- Merci beaucoup pour votre aide., enchaîna Ryo, lui tendant la main.  

- Ca me fait tellement plaisir de savoir que vous en avez réchappé et que votre sœur est toujours en vie. C’est horriblement injuste mais je suis heureuse pour vous deux., lui dit-elle, serrant sa main très fort.  

 

Ryo acquiesça, ému, puis, prenant Kaori par l’épaule, ils s’en allèrent. La journée étant bien avancée, ils s’arrêtèrent pour déjeuner puis retournèrent à l’hôtel. Après avoir tourné en rond pendant une demie-heure dans la chambre, Ryo fit face à Kaori.  

 

- Je ne peux pas laisser ce Tanaka s’en sortir aussi facilement., décréta-t-il, le regard sombre.  

- D’accord, mais tu comptes faire quoi ?, lui demanda-t-elle.  

- Il faut le faire tomber. Je n’ai pas vraiment de gros doutes sur le fait qu’il continue ses manigances aujourd’hui.  

- Il faut des preuves pour cela, Ryo. Nous n’en avons pas.  

- Je sais. Je peux peut-être essayer déjà de récupérer les dossiers des trois enfants déclarés mort-nés., décida-t-il.  

- Très bien, alors allons à l’hôpital de Nagasaki., fit Kaori en se levant du lit.  

 

Ryo la regarda intensément et nota sa fatigue, se sentant coupable de ne pas avoir fait plus attention.  

 

- Toi, tu restes ici. Je vais y aller seul. Tu as besoin de te reposer., déclara-t-il.  

- Mais je veux venir avec toi.  

- Je sais mais ça fait quinze jours qu’on court les routes et les bibliothèques. Quinze jours où tu n’as pu te reposer correctement la journée et, même si tu ne te sens pas fatiguée, tu l’es. Ca se voit à ton visage.  

- Ryo…, soupira-t-elle, dépitée.  

- Je ne te considérerai pas moins parce que tu es fatiguée, Kaori. Repose-toi. Je te jure de ne poser des questions qu’à des vieilles infirmières toutes moches., dit-il sérieux.  

- Je te fais confiance, tu le sais bien.  

- Alors reste ici et prends soin de vous. On a deux longues journées de voiture qui nous attendent pour rentrer…, lui rappela-t-il.  

- D’accord., abdiqua-t-elle.  

 

A vrai dire, elle sentait que son corps se rappelait à elle. Ca ne lui ferait pas de mal de dormir un peu, de rester allongée quelques heures. Ryo vint à elle et l’embrassa légèrement avant de partir. Elle vit la porte se fermer sur lui et soupira en regardant le plafond. Peu après ce furent ses yeux qui se fermèrent.  

 

Ryo arriva à l’hôpital de Nagasaki et, usant de son charme sans en abuser, finit par arriver à la salle des archives. Après plus d’une heure de discussion avec l’homme qui tenait les lieux, il finit par avoir gain de cause en lui parlant de la dame qu’il avait rencontrée ce matin. L’homme lui demanda de ses nouvelles, une lueur brillant au fond des yeux. Reconnaissant cette petite lueur qui disait aussi que son coeur battait un peu plus vite, il répondit à ses questions et lui donna son adresse. En échange, l’homme lui donna une copie des trois dossiers en question parce qu’en plus de l’information, il avait également connu Tanaka et l’avait trouvé louche.  

 

Satisfait de sa recherche, Ryo retourna à l’hôtel et trouva sa femme endormie. Il s’allongea délicatement à ses côtés et l’amena à lui. Il se sentait bien, envahi d’un calme nouveau et d’une mission nouvelle : il ferait tomber Tanaka. Il regarda sa montre et décida d’attendre encore un peu avant d’appeler Sasha. Il était minuit chez elle. Il appellerait dans quelques heures pour lui faire un point de l’avancée des recherches. Nul doute qu’ils rentreraient et auraient rapidement de la compagnie… 

 


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