Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire un jeu dont vous êtes le héros?

 

Il y a un lien tutorial qui peut vous aider. Tutorial

 

 

   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 6 :: chapitre 6

Publiée: 14-09-19 - Mise à jour: 14-09-19

Commentaires: Bonjour, la suite. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

Consultant sa montre, Ryo descendit les escaliers quatre à quatre et s’arrêta dans le bureau où Kaori était assise devant l’ordinateur. Fronçant les sourcils, il s’arrêta derrière elle et posa les mains sur ses épaules.  

 

- Ca fait des heures que tu y es. Tu as bientôt fini ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

- Oui. Je mets juste en forme et j’imprime.  

- Va prendre un bain et te préparer pour ce soir. J’ai une course à faire. J’en ai pour deux heures maximum et je reviens vous chercher pour aller au cimetière puis au Cat’s Eye. Et je ne te dirai pas où je vais., la coupa-t-il avant qu’elle n’eut le temps de poser la question.  

- D’accord., bouda-t-elle.  

 

Ryo la lâcha et prit la direction de la sortie. Sur le seuil de la porte, il s’arrêta et se tourna vers elle.  

 

- Tu as encore beaucoup de noms ?, s’enquit-il.  

 

Il ne savait pas pourquoi il posait la question mais ça avait été plus fort que lui. Kaori le regarda, surprise. Il n’avait rien demandé sur leurs recherches depuis deux jours. Sa participation s’était limitée à aller chercher les données chez le Professeur.  

 

- Plus de deux mille…, soupira-t-elle.  

- Vous n’êtes pas sorties de l’auberge…, murmura-t-il.  

- La bibliothèque de Tokyo possède des connexions internet de meilleure qualité que la nôtre. Vous devriez y aller pour la suite., lui conseilla-t-il.  

- C’est ce que j’avais pensé aussi mais il faut que je m’organise pour les repas…  

- Et te reposer aussi, Kaori., lui dit-il.  

 

Elle ne sentit aucun autoritarisme dans sa voix, juste de l’inquiétude pour elle. Elle lui sourit et acquiesça, touchée.  

 

- Je ferai attention, promis. File. J’ai hâte de te retrouver.  

 

Il frappa légèrement le montant de la porte du plat de la main, n’ayant pas vraiment envie de la laisser, puis s’en alla. Kaori chargea le bac à papier de l’imprimante et lança l’impression avant de sortir de la pièce. Elle croisa Sasha dans le salon qui venait de raccrocher le téléphone.  

 

- Alors ?  

- C’est la troisième compagnie aérienne à laquelle je téléphone. Ils ont bien reçu le courrier mais n’ont pas encore eu le temps de le traiter. Ils rappelleront en temps opportun. Ca m’énerve…, répondit Sasha, furieuse.  

- Patience… Je t’avais prévenue que ça ne marcherait sûrement pas… On va leur téléphoner toutes les semaines jusqu’à avoir une réponse définitive. J’ai lancé l’impression de la liste : tu pourras vérifier qu’il y a assez de papier et en remettre si nécessaire ? Je vais prendre un bain., soupira Kaori.  

- Je m’en occupe. Ca va, Kaori ?, s’inquiéta sa belle-sœur en voyant les marques de fatigue sur son visage.  

- Oui. Ne t’inquiète pas. Je ne me suis pas rendue compte du temps que j’ai passé devant l’ordinateur. Je me sens un peu raide., expliqua-t-elle.  

 

Sasha ne sut pas quoi répondre. Elle s’en voulait d’infliger cela à son amie, de profiter de sa gentillesse et de sa serviabilité alors qu’elle aurait dû être aux petits soins pour elle. D’un autre côté, elle devait admettre qu’elle était un peu jalouse, même si c’était déplacé, parce que Kaori avait eu une seconde chance avec son passé, qu’elle avait Ryo dans sa vie, Ryo qui l’aimait et était là pour elle, qu’elle attendait un bébé qu’elle-même avait perdu des mois plus tôt, alors qu’elle ignorait ses racines, n’avait personne dans sa vie et que son frère ne voulait pas l’aider dans ses recherches… Elle était jalouse et en colère, elle le savait et tentait de le contrôler tant bien que mal.  

 

Kaori, imperméable aux sentiments de l’américaine, monta dans la chambre pour préparer sa tenue pour le soir. Elle posa la robe couleur crème sur une chaise et s’assit sur le lit.  

 

- Cinq minutes., murmura-t-elle, s’allongeant.  

 

Elle s’endormit profondément. Quand Ryo rentra une heure et demie plus tard, Sasha passa la tête par la porte de sa chambre, finissant de se préparer.  

 

- Kaori est encore en haut., lui dit-elle simplement.  

 

Ryo monta à l’étage et entrouvrit la porte de la salle de bains. Ses vêtements n’étaient plus dans le panier et il se dirigea vers la chambre. Il se dit qu’avec un peu de chance, elle ne serait pas encore habillée et qu’il pourrait profiter du spectacle même s’il n’aurait pas le temps d’en être un acteur. Quand il entra, il secoua la tête, attendri. Kaori dormait, une main sur son ventre. Il s’approcha d’elle et, prenant place à ses côtés, lui caressa la joue. Lentement, ses paupières papillonnèrent puis elle se réveilla.  

 

- Tu es déjà rentré ?, murmura-t-elle, encore ensommeillée.  

- Oui. Ca a été un peu moins long que prévu et tant mieux, ça te laisse encore le temps de prendre une douche avant de te changer., lui dit-il, l’aidant à se relever.  

- Fais-moi plaisir. Demain, tu ne fais pas de recherches et tu profites de ta journée. D’accord ?, lui demanda-t-il, la serrant contre lui.  

- On verra., répondit-elle.  

- Kaori…, laissa-t-il échapper, la voix légèrement grondante.  

- D’accord., accepta-t-elle.  

 

Il la laissa aller se doucher et, une demie-heure plus tard, ils prirent la route du cimetière, déposant Sasha au Cat’s au passage. Devant la tombe de Hideyuki, Ryo et Kaori se recueillirent quelques minutes.  

 

- On va avoir un bébé, aniki., murmura Kaori, la voix chargée d’émotions.  

- J’aurais tellement aimé que tu sois là pour le connaître…  

- Je suis sûr qu’il l’aurait aimé., lui assura Ryo, lui prenant la main.  

- Demain, j’appellerai Sayuri pour lui dire si tu veux bien., lui apprit-elle.  

 

Ryo lui fit un petit sourire et acquiesça. Il l’observa un moment en contemplation devant la stèle.  

 

- Je ne t’ai jamais demandé, Kaori…, commença-t-il, hésitant.  

- Quoi ? Je t’écoute., répondit-elle, d’une voix encourageante.  

 

Il soupira, soudain mal à l’aise. Ce n’était pas le genre de conversations dont il raffolait et il ne savait comment s’y prendre mais il ne voulait pas se dérober maintenant qu’il était lancé.  

 

- Ca ne te fait pas bizarre d’avoir deux familles ? Tu n’as pas de regrets ?  

 

Elle le fixa un moment, pensive, puis se tourna de nouveau vers la tombe de son frère.  

 

- Des regrets ? Si, bien sûr. J’aurais aimé connaître mieux ma famille biologique, mon père et ma mère notamment. J’aimerais avoir un passé commun avec Sayuri, des souvenirs de jeunesse à partager mais je ne peux pas.  

- Tu en veux à ton… autre père de ne pas avoir cherché plus ?  

- Non. Je suis sure qu’il a fait le maximum. Lui et Hide m’ont aimée comme si j’étais de leur propre sang. J’ai été heureuse avec eux et aujourd’hui j’ai retrouvé ma sœur… Je m’estime chanceuse., répondit-elle.  

- Tu n’as pas la sensation de les trahir ?, l’interrogea-t-il.  

- Non. Je le ferai si je n’avais plus foi en la vie.  

 

Il pressa sa main, reconnaissant là sa compagne. C’était bien dans son caractère. Tout en ne sachant pourquoi ces questions arrivaient maintenant, Kaori se doutait de leur raison mais, connaissant Ryo, elle ne le pousserait pas au-delà de ce qu’il voudrait lui confier.  

 

- Tu n’as jamais eu la sensation d’être passée à côté de ta vie depuis que tu as parlé à Sayuri ?  

- Non. Jamais. J’aime ma vie comme elle est. Sans tout cela, je ne serais pas ici à tes côtés, notre enfant blotti au chaud dans mon ventre. Je suis contente d’avoir pu effacer une douleur, un doute de mon esprit, d’avoir su que j’étais désirée et aimée. Ca me suffit pour avancer.  

 

Elle se tourna vers lui et se blottit dans ses bras qu’il referma aussitôt sur elle. Il méditait sur ses paroles, les laissant doucement imprégner son cerveau.  

 

- Pourquoi ces questions, Ryo ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle le sentit se crisper et sourit, indulgente.  

 

- C’est trop tôt pour en parler ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui., murmura-t-il simplement.  

- Alors j’attendrai et, quand tu seras prêt, je serai là pour t’écouter.  

 

Il plongea son regard dans le sien, reconnaissant de sa patience et de son soutien. Les lumières du cimetière commencèrent à s’allumer, indiquant l’heure tardive, et ils se dirigèrent vers la sortie. Vingt minutes plus tard, ils entraient au Cat’s et rejoignaient leurs amis.  

 

- Sayuri ?, s’écria Kaori en voyant sa sœur.  

- Mais quand…  

- Je suis arrivée tout à l’heure à l’aéroport. J’ai un reportage à faire ici et j’en ai profité pour placer quelques jours de congés pour venir voir ma petite sœur., répondit la journaliste.  

 

Elles s’étreignirent un long moment avant de se séparer pour que Kaori put saluer tous les invités.  

 

- Ta course, c’était pour aller chercher Sayuri à l’aéroport ?, demanda la nettoyeuse à son partenaire, quelques minutes plus tard.  

- Oui. Joyeux anniversaire., dit-il, déposant un léger baiser sur ses lèvres.  

- Merci Ryo., répondit-elle émue.  

 

Miki distribua les boissons à tout le monde, aidée par Eriko et Kazue. Tout le groupe était au complet : les trois couples, les deux sœurs des nettoyeurs, Eriko, Saeko, Reika et le Professeur.  

 

- Il faudra penser à amener un membre supplémentaire l’année prochaine., déclara soudain Kaori.  

- Sinon, nous serons treize et ça porte malheur. Qui se dévoue pour se mettre en couple ou faire un bébé ?, demanda-t-elle.  

- Si tu proposes, tu oses., lança sa sœur, un sourire en coin.  

- Je ne peux pas Sayuri. Un enfant en bas âge à la maison, ce sera déjà suffisant., répondit Kaori, le regard pétillant.  

- Quoi ? Tu es enceinte ?, s’écria Sayuri.  

- Oui.  

 

Les deux sœurs se tombèrent à nouveau dans les bras, le regard humide.  

 

- Je suis tellement heureuse pour toi, ma chérie., murmura la journaliste.  

- Merci, Sayuri.  

- Dis donc toi., fit Sayuri, se tournant vers Ryo, le regard sévère.  

- T’as fait un bébé à ma sœur ?  

- Il paraît., répondit Ryo, légèrement surpris par le ton un peu agressif malgré le regard pétillant de Sayuri.  

- Tu n’as rien oublié ?, poursuivit-elle.  

 

Le nettoyeur lui sourit énigmatiquement. Quand enfin elles se séparèrent et que Kaori se tourna vers lui, il posa un genou à terre et ouvrit un écrin devant son regard surpris :  

 

- Kaori, me ferais-tu l’honneur de m’épouser ?, demanda-t-il, la voix légèrement tendue.  

 

Il devait avouer qu’il était anxieux. Ce n’était pas quelque chose dont ils avaient réellement parlé jusque là. Il regarda la femme qu’il aimait le regarder intensément puis porter les mains à sa bouche avant de se mettre à hocher la tête frénétiquement.  

 

- Oui !, cria-t-elle soudain sortant de sa stupéfaction.  

- Oui, Ryo. Je veux t’épouser., répéta-t-elle, les larmes coulant librement sur son visage.  

 

Tous se mirent à applaudir alors qu’il passait la bague au doigt de sa fiancée et se relevait pour l’embrasser. Kaori sentit ses lèvres sur les siennes et l’entoura de ses bras. Elle se sentait trembler tant elle était émue et heureuse et troublée et surprise… Elle n’arrivait pas à y croire. En quatre jours, elle gagnait un mari et un bébé. C’était beaucoup plus qu’elle n’avait espéré depuis qu’ils étaient ensemble.  

 

- Je t’aime, Kaori., murmura-t-il à son oreille.  

 

Encore trop émue pour lui répondre, elle nicha un peu plus son visage dans son cou et il resserra son étreinte sur elle. Il ne fut pas peiné de ne pas avoir de réponse ni n’eut de doute. Il sentait son coeur battre à toute allure contre lui, son souffle fébrile dans son cou et savait dans quel état elle était. Pour lui, c’était certainement la plus belle des réponses. Alors il pouvait bien lui accorder un peu de temps pour se remettre.  

 

Au bout de quelques minutes, elle desserra l’étau de ses bras et s’écarta légèrement de lui, juste assez pour plonger son regard dans le sien.  

 

- Tu es sûr que c’est ce que tu veux, Ryo ? Je veux dire, ne te sens pas obligé de m’épouser parce que je suis enceinte., murmura-t-elle.  

- Je ne me sens pas obligé. J’en ai envie. Vraiment envie. Kaori, tu es déjà ma femme dans mon coeur, je veux que tu le sois aux yeux de tous… même de nos ennemis. Ca ne changera pas grand-chose pour eux de toute façon…, dit-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Je t’aime, Ryo. De tout mon coeur. De tout mon être., répondit-elle.  

 

Reika s’approcha d’eux et Kaori lui fit face, s’apprêtant à subir ses foudres. Leurs relations n’avaient pas été très sereines depuis que Ryo et elle s’étaient mis en couple et elle s’attendait à un nouveau clash. La détective lui tendit un papier.  

 

- Je crois que ça te sera plus utile qu’à moi. Félicitations à vous deux., dit-elle.  

 

Kaori déplia le papier lisant tout en haut : contrat de mariage. C’était le papier que Reika n’avait cessé de brandir à Ryo dès qu’il l’approchait de manière suspecte. Elle laissa échapper un petit rire et le replia.  

 

- Merci Reika.  

- Kaori… si on enterrait la hache de guerre ?, lui proposa son ex-rivale, lui tendant la main.  

- Si tu veux.  

 

Elles se serrèrent la main et la fête reprit de plus belle.  

 

- Tu as fait fort ce soir, Ryo…, déclara Sasha alors qu’ils étaient un peu isolés du reste du groupe.  

- Peut-être… Je me suis dit que c’était le bon moment., répondit-il.  

- Tu es sûr ? Tu ne veux pas plutôt la détourner de mon projet ?, lui demanda-t-elle en plissant les yeux.  

- De quoi tu parles, Sasha ?  

- Si elle doit préparer le mariage, elle n’aura pas de temps à consacrer à la recherche de nos origines. Ainsi tu n’as plus à te demander si tu dois m’aider ou non., expliqua-t-elle.  

- Mets-toi en tête que toutes les décisions que je prends ne sont pas liées qu’à toi ! Kaori et moi nous connaissons depuis plus de huit ans, on va avoir un bébé et j’avais envie de formaliser les choses. L’analyse s’arrête là.  

 

Ils s’affrontèrent du regard un moment avant que Sasha ne baissa les yeux.  

 

- Pardonne-moi, Ryo. Je… je suis un peu perdue en ce moment., murmura-t-elle.  

- Pourquoi Sasha ? Parle-moi. Je ne suis peut-être pas la meilleure oreille mais j’ai envie d’être là pour toi aussi si tu en as besoin., lui dit-il, se radoucissant.  

- Le bébé… Ca… Ca a ravivé pas mal de choses. Je crois que je suis jalouse et en colère et je m’en veux parce que…  

 

Elle poussa un profond soupir cherchant à maîtriser les émotions qui l’agitaient.  

 

- Pourquoi Kaori doit-elle être si adorable ?, se plaignit-elle.  

- Si au moins je pouvais la détester mais elle a toujours été là, depuis le départ, avant même qu’on sache pour nous deux, alors même que j’étais entrain de lui briser le coeur. Je me sens minable.  

- J’aurais pensé que tu m’en voudrais, pas à elle., répliqua-t-il sans colère.  

- Aussi, un peu. J’aimerais que tu nous aides. J’aimerais que ça représente quelque chose pour toi, que ce soit un lien à créer entre nous.  

 

Ryo regarda sa sœur et sourit. Malgré ses paroles qui ressemblaient un peu à des reproches, il se sentait touché qu’elle eut envie de le faire avec lui.  

 

- Sasha, je peux comprendre cela mais pour moi, notre lien ne va pas se créer sur un passé hypothétique. C’est le présent qui m’intéresse, c’est ce que nous construisons ici et maintenant. Le passé est ce qu’il est : passé. Je veux profiter du moment présent et jeter les bases d’un futur heureux. Je ne veux pas aller à l’encontre de ta quête mais je voudrais que tu respectes mon choix de ne pas m’impliquer.  

 

Il la vit baisser les yeux, probablement déçue, puis elle se tourna et, sans plus un mot, s’éloigna. Ce fut Sayuri qui le rejoignit quelques instants plus tard.  

 

- Ca a l’air compliqué avec ta sœur., dit-elle.  

 

Kaori lui avait raconté dans les grandes lignes la découverte de ce membre de la famille et l’évolution de la relation entre eux deux.  

 

- Oui. Elle attend de moi des choses que je ne suis pas prêt à lui offrir., répondit-il.  

- Pas prêt ou pas encore prêt ?, demanda-t-elle, le regard malicieux.  

- Je ne sais pas… encore…, dit-il, un léger sourire en coin.  

 

Sayuri était perspicace en ce qui concernait les relations humaines. Elle l’avait assez bien cerné pour comprendre les atermoiements auxquels il pouvait faire face.  

 

- Le temps nous le dira… C’est finalement arrivé avec Kaori…, pipa-t-elle, l’amusement perçant dans sa voix.  

- Oui. Merci d’être venue avec si peu de délai de prévenance., la remercia Ryo.  

- C’est normal et ça en valait la peine. Tu prévois le mariage pour quelle date ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tu repars quand ?  

- Dans quinze jours.  

- On en discutera avec Kaori mais tiens-toi prête., déclara-t-il simplement.  

 

La journaliste faillit en lâcher son verre.  

 

- Quand on lâche les chevaux avec toi, ils ne partent pas au trot, ils cavalent…, s’étonna-t-elle.  

- La grossesse ne va pas aller en reculant et je n’ai pas envie d’attendre des mois…, se justifia-t-il.  

- Je vais me dépêcher de faire mon reportage pour être disponible pour Kaori. Elle aura certainement besoin d’aide pour la préparation du mariage si ça doit aller vite.  

- Merci Sayuri.  

- Ne me remercie pas. Je ferai tout ce qu’il faut pour ne pas te laisser t’enfuir…, plaisanta-t-elle.  

 

Ryo éclata de rire. Il devait avouer qu’il les avait habitués à cela mais ce temps-là était bel et bien révolu.  

 

- Assure-toi plutôt qu’elle ne fuit pas. Tu sais, les hormones peuvent la rendre incontrôlable., lui apprit-il.  

- Elle ne l’était pas déjà ?, s’étonna Sayuri à moitié sérieuse.  

- Touché… mais ne lui dis pas. Elle pourrait se vexer.  

 

Ils rirent tous les deux. Ils étaient conscients des défauts de Kaori mais l’aimaient malgré tout. Ryo avisa soudain Mick entrain de tourner autour de sa femme et décida d’intervenir. Il s’excusa auprès de Sayuri et rejoignit Kaori, passant un bras autour de sa taille.  

 

- Je vous dérange ?, demanda-t-il.  

- Non. Mick se lamente sur mon choix de lier ma vie définitivement à la tienne. Il a de la chance que Kazue soit partie en cuisine avec Miki sinon elle l’aurait écrabouillé.  

- Tu es sure, ma douce, que ton choix se porte sur cet énergumène ? Tu sais, j’accepterai ton enfant comme si c’était le mien. On l’élèvera tous les deux dans l’amour et la joie., lui proposa-t-il, séducteur.  

 

Ryo sortit son magnum et arma le chien. Il entoura ensuite sa fiancé de ses bras, l’arme bien en évidence. Mick déglutit et recula d’un pas.  

 

- Après tout, tu es majeure et libre de tes choix. Tu n’as toujours pas envie de satisfaire un excès de libido avec moi non plus ?, tenta-t-il une ultime fois.  

 

Ryo pointa son revolver sur lui puis le baissa, un petit sourire narquois aux lèvres. Mick souffla jusqu’à ce qu’il sentit l’aura de colère se répandre autour de lui. Il se retourna, la tête dans les épaules, et fit face à Kazue, furieuse. Elle lui balança une massue cent gigatonnes sur la tête puis le traîna vers la sortie.  

 

- Si on rentrait aussi ? Je suis fatiguée., avoua Kaori, se laissant aller contre la poitrine de son homme.  

- Vos désirs sont des ordres, Mademoiselle Makimura., répondit-il.  

 

Après les au revoir et merci, le couple et ses sœurs rentrèrent à l’immeuble de briques rouges, heureux et en famille. 

 


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