Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 10 :: chapitre 10

Publiée: 21-09-19 - Mise à jour: 21-09-19

Commentaires: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 10  

 

- Ce que je peux être maladroite aujourd’hui…, pesta Kaori.  

- Bon, allez, on se concentre et on recommence. Je sélectionne ça, je coche là et là et…. Mais non, saleté de machine à la noix ! Tu vas faire ce que je te dis !, cria-t-elle.  

- Je te jure ! Je comprends mieux pourquoi c’est masculin ! Foutu ordinateur, même pas fichu de faire ce qu’on lui demande alors qu’on lui mâche tout le boulot ! C’est pourtant pas compliqué !, s’énerva-t-elle, debout devant l’écran.  

- Lâche ça tout de suite !, l’enguirlanda Ryo, adossé au chambranle de la porte.  

- Tu crois vraiment que c’est en le tapant avec une massue que tu vas y arriver ?, s’amusa-t-il.  

 

Elle le regarda en rougissant et reposa la massue, tentant innocemment de la cacher.  

 

- Euh… Une massue ? Quelle massue ? Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles…, tenta Kaori.  

 

Il s’approcha et lui prit l’objet en question des mains. Ce n’était pour une fois qu’une une tonne mais, pour lui, c’était déjà trop lourd pour la femme enceinte qu’elle était. Après trois semaines de tentatives infructueuses, le Professeur leur avait remis le fichier dont il leur avait parlé ce matin et Kaori avait dû faire preuve de beaucoup de patience avant de pouvoir le consulter. Elle avait trépigné d’impatience à la médiathèque où ils devaient finir leurs recherches et avait filé sur l’ordinateur à peine rentrée.  

 

- Bien essayé… Allez Miss, tu vas aller te détendre un moment dans un bon bain, plein de mousse.  

- Mais…  

- Pas de mais… Ca te fera le plus grand bien. Tu ne penses à rien… ou juste à moi dans mon plus simple appareil., lui murmura-t-il à l’oreille d’une voix suggestive.  

 

Il vit avec plaisir ses joues se parer d’une légère teinte rouge et la guida à la salle de bains.  

 

- Je ne suis plus sure de bien me souvenir. Tu ne voudrais pas me montrer tout cela ?, répondit-elle, la voix chargée de désir.  

- Une proposition indécente, Madame Saeba ?, la taquina-t-il.  

- Complètement indécente… mets cela sur le compte de mes envies de femme enceinte., suggéra-t-elle, se mordillant la lèvre inférieure.  

- Oh… Je ne peux que me résigner et accepter alors., soupira-t-il faussement dépité.  

- Ton dévouement t’honore., admit-elle, s’approchant de lui.  

 

Elle glissa les mains sous son tee-shirt et le lui enleva, prenant le temps de le caresser. Elle captura ses lèvres alors qu’il lançait son vêtement dans un coin de la pièce puis s’attaquait à ses vêtements à elle. Il admira son ventre légèrement arrondi mais son attention fut vite distraite par les attouchements de sa partenaire. Il prit son visage entre ses mains et l’embrassa passionnément.  

 

- Je t’ai dit que j’adorais le quatrième mois ?, murmura-t-il contre ses lèvres.  

- Oui, ce matin… et hier… soir et matin, je crois même., murmura-t-elle, son souffle devenant erratique.  

 

Une fois entièrement nus, il la souleva et la déposa dans la baignoire, la rejoignant sans attendre. Ils s’aimèrent longuement alternant moments tendres et fougueux. Ils restèrent ensuite un long moment dans les bras l’un de l’autre, sans un mot, appréciant juste ce moment de calme. Depuis trois semaines, ils n’avaient pas chômé et avaient passé des heures à la médiathèque. Cela avait valu à Ryo d’être la cible de blagues plus ou moins douteuses de la part de Mick. Même s’il y avait répondu assez rudement, il avait apprécié ces moments qui le sortaient de la morosité dans laquelle il avait été plongé.  

 

Chaque nom cherché avait soulevé des interrogations, des doutes et des espoirs pour finalement laisser place à la désillusion neuf fois sur dix. Il leur restait cinquante noms, cinquante noms sur lesquels ils n’avaient rien trouvé. Ils devraient se déplacer pour approfondir leurs recherches. Ryo avait réussi à convaincre Kaori d’attendre quelques jours avant de partir, le temps de planifier les choses. Il voulait rendre ce voyage le plus confortable et le moins fatigant pour elle. Le fichier du Professeur était arrivé à point pour occuper sa compagne.  

 

Il savait qu’elle s’impliquait toujours dans les affaires, celle-ci d’autant plus qu’elle le concernait, mais il était bien conscient qu’elle utilisait ces recherches comme un dérivatif pour ne pas penser à la pathologie de leur enfant. Il sentait que sa tension grandissait au fil du temps et que cette semaine serait éprouvante pour elle, comme pour lui d’ailleurs, puisqu’ils avaient rendez-vous pour une visite de contrôle le vendredi qui suivait et que, ce jour-là, le Professeur tenterait d’établir un diagnostic sur la pathologie et la viabilité de leur enfant. Pour le moment, ils faisaient comme si tout allait bien. Ils voulaient profiter de ce bébé même s’il ne devait faire qu’un passage éclair dans leur vie, parce qu’il leur avait déjà apporté énormément.  

 

Ryo posa une main sur l’arrondi et la recula quand il sentit un coup. Kaori la prit et la remit en place.  

 

- Ca fait bizarre, n’est-ce pas ?, murmura-t-elle.  

- Ca fait longtemps ?, demanda-t-il émue.  

- Non, depuis ce matin. Avant ce n’était que des sensations fugaces.  

 

Il la sentit frissonner et jeta un œil à sa montre. Cela faisait une heure qu’ils étaient dans l’eau et elle était devenue tiède. Ils sortirent et se rhabillèrent.  

 

- Je vais préparer le repas., l’informa Kaori.  

- Tu ne retournes pas voir tes recherches ?, la taquina-t-il.  

- Non. J’ai faim., avoua-t-elle.  

- Saine maladie… Je vais commencer à préparer notre tour du Japon., répondit-il.  

 

Ils se séparèrent et se retrouvèrent plus tard pour le dîner qu’ils prirent en discutant de tout et de rien.  

 

- Je vais remettre mon fichier à l’état zéro et je reviens. Je reprendrai demain, l’esprit plus frais., prévint Kaori, laissant Ryo sur le canapé face à la carte routière.  

- D’accord. Evite de lui envoyer une massue., la taquina-t-il.  

 

Elle lui tira la langue et s’en alla, l’entendant rire derrière elle. S’asseyant face à cette maudite machine qui lui avait fait des misères plus tôt dans l’après-midi, elle sentit le bébé bouger et posa sa main sur son ventre. Chaque mouvement provoquait en elle un sentiment de joie mêlé d’angoisse. Elle ne pouvait se sortir de l’esprit qu’il était peut-être en sursis, qu’elle ne le verrait peut-être pas grandir, aller à l’école… Elle réprima un sanglot et se concentra sur ladite machine. Elle retrouva son calme au bout de quelques minutes et examina ce qu’elle avait fait.  

 

- Ca n’a vraiment aucune utilité…, murmura-t-elle puis fronça les sourcils.  

 

Elle enleva un filtre et observa avec la sensation étouffante d’avoir ouvert le capot renfermant la minuterie d’une bombe. Elle avait par inadvertance trié les données et additionné les enfants morts nés sous césarienne. Elle savait que le taux de mortalité infantile était élevé mais elle ne comprenait pas pourquoi deux médecins avaient un « score » cinq fois plus élevé que les autres. Elle refit le tour de ses sous-totaux, de ses tris et devait admettre que le résultat était correct. Elle défiltra pour voir le détail et ces deux médecins avaient, malgré le passage dans divers établissements du pays, des chiffres toujours plus élevés que les autres.  

 

- Oh mon dieu…, murmura-t-elle.  

- Ryo !, cria-t-elle.  

 

En moins de dix secondes, il était à ses côtés inquiet. Elle lui montra l’écran sans mot dire et il regarda les chiffres.  

 

- Et si tu faisais une recherche sur leurs spécialités avant de tirer des conclusions., lui suggéra-t-il.  

 

Kaori ouvrit deux pages internet et tapa les deux noms. Ils lurent différents articles sur les deux médecins concernés et se concertèrent du regard.  

 

- Tu penses la même chose que moi ? Qu’on a mis le doigt sur quelque chose ?, lui demanda-t-elle, d’une voix tremblante.  

- Il semblerait. Je vais demander au Professeur de se renseigner. Il a de meilleures entrées que nous. Ca va aller ?, lui demanda-t-il, voyant sa pâleur.  

- Je… Oui. C’est juste que je ne voulais pas croire qu’un docteur puisse faire cela à une famille…, admit Kaori, attristée.  

 

Pour elle, être médecin, comme policier ou pompier, était une vocation, un métier que l’on exerçait non par appât du gain mais par envie d’aider son prochain. Alors imaginer que l’un d’eux ait pu organiser des enlèvements pour gagner de l’argent la mettait mal à l’aise.  

 

- La nature humaine est imparfaite, Kaori. Rares sont ceux qui ont le coeur totalement pur., répondit-il amer.  

 

Il n’aimait pas la voir désabusée, blessée. Il caressa tendrement sa joue puis partit téléphoner au Professeur pour lui demander les renseignements dont ils avaient besoin.  

 

La semaine passa rapidement et le vendredi arriva apportant son lot d’angoisse. Le couple se rendit à la clinique, le coeur lourd. Aujourd’hui tout pouvait basculer pour eux, du bon comme du mauvais côté. Le Professeur s’apercevrait peut-être que tout allait bien ou au contraire qu’il avait bien vu et dans ce cas, il n’y aurait peut-être pas de demie mesure…  

 

Après les questions usuelles, Kaori s’allongea sur la table d’examen, l’estomac noué. Elle tenait la main de Ryo dans la sienne. Comme d’habitude, elle eut un mouvement de recul lorsqu’il appliqua le gel. Lorsqu’il posa la sonde sur son abdomen, ils virent apparaître leur enfant, gigotant, bougeant ses bras, ses jambes. Elle sentit une larme couler le long de sa joue, n’arrivant pas à s’imaginer que ce petit être si plein de vie pourrait périr.  

 

Ryo vit son angoisse et pressa sa main. Il n’était certes pas dans un meilleur état d’esprit mais il devait être fort pour elle, pour eux. C’était elle qui était en première ligne, elle qui portait leur enfant et le sentait vivre en elle…  

 

- Je vais commencer l’examen plus approfondi du coeur mais je peux déjà vous dire qu’il se porte bien. Je n’ai pas décelé d’autres anomalies., les informa le Professeur.  

 

Il resta plusieurs minutes silencieux, bougeant seulement la sonde. Quand il eut fini, il leur montra à nouveau le bébé puis éteignit l’appareil, les invitant à retourner au bureau. Il s’assit face à eux et les regarda sérieusement.  

 

- J’aurais aimé me tromper mais ce n’est pas le cas., leur apprit-il.  

 

Les deux parents sentirent leur coeur s’affaisser mais ne craquèrent pas. Ils attendirent patiemment les explications qui ne tardèrent pas à arriver.  

 

- Votre bébé souffre d’une malformation cardiaque congénitale qu’on appelle transposition des gros vaisseaux. Il s’agit d’une inversion de l’aorte et de l’artère pulmonaire à la sortie du coeur.  

- Quelles sont les conséquences ?, demanda Ryo, la voix légèrement tremblante.  

- Le sang n’est pas oxygéné par le passage dans les poumons et les organes n’ont donc pas l’apport nécessaire en oxygène…  

- Les chances de survie ?, murmura Kaori.  

- En dehors de tout traitement, elles sont nulles. Il ne vivra que quelques heures voire quelques jours.  

 

Le Professeur la vit pâlir et poser la main sur sa bouche, Ryo l’attirant contre lui pour la soutenir.  

 

- Mais de nos jours, la prise en charge est bonne. Votre enfant a de grandes chances de vivre une vie quasi normale s’il est bien suivi dès le départ. Je vais vous orienter vers un cardiopédiatre et un obstétricien qui te suivront pendant le reste de ta grossesse. Tu devras accoucher à l’hôpital de Shinjuku qui a un excellent centre de chirurgie. A la naissance du bébé, ils vont lui administrer un médicament ou pratiquer un acte médical qui lui permettra d’avoir l’apport en oxygène nécessaire et, dans la semaine qui suivra, il sera certainement opéré pour inverser les deux vaisseaux et tout remettre en ordre.  

- Vous voulez dire qu’il a de bonnes chances de survivre ?, demanda Kaori, émue.  

- Non, il a de bonnes chances de vivre, Kaori. Si tout va bien, votre enfant sera comme tout autre enfant avec juste un peu plus de suivi., la rassura le Professeur.  

- C’est génétique, Doc ?, l’interrogea Ryo.  

- Dans cette forme-là, non. C’est le fruit du hasard.  

- Ce qui signifie que si nous avons d’autres enfants…, demanda-t-il indirectement, à la surprise de son épouse.  

- Ils n’auront probablement pas ce souci. C’est le hasard. On ne sait pas vraiment d’où ça vient. On sait que ça touche trois fois plus les garçons que les filles., leur expliqua-t-il.  

 

Les deux parents levèrent les yeux vers lui, le regard interrogateur posé. Il connaissait ce regard et sourit.  

 

- Vous voulez connaître le sexe du bébé ?, leur demanda-t-il avec un petit sourire.  

 

Le couple se regarda et acquiesça.  

 

- C’est un garçon. Un petit gars qui, hormis ce problème de coeur, grandit parfaitement., les rassura-t-il.  

- Merci., murmura Kaori.  

 

Ils restèrent un moment silencieux, digérant les nouvelles. Certes, elles n’étaient pas bonnes, leur enfant étant en danger, mais cela aurait pu être pire : ils avaient un espoir de le voir vivre et grandir comme tout enfant.  

 

- Je ne sais pas si c’est le bon moment pour vous en parler mais j’ai mené ma petite enquête sur les deux médecins en question. Le docteur Yamashita est depuis la sortie de l’université spécialisé dans les grossesses à risque. J’ai discuté de lui avec un de mes confrères qui m’a chanté ses louanges. Il a depuis trente ans mis au point plusieurs examens, protocoles et interventions qui ont permis de faire baisser la mortalité infantile., leur apprit le vieil homme.  

- Donc a priori il n’a rien à se reprocher., commenta Ryo.  

- A priori. Le docteur Tanaka est lui un obstétricien, comment dire, standard. Je n’ai rien trouvé de particulier sauf qu’il ne reste jamais plus de trois ans dans le même hôpital. Actuellement, il est en poste à Tokyo dans le district de Setagaya.  

- Je lui rendrai une petite visite après notre retour.  

- Vous partez ?, s’étonna le Professeur.  

- Oui, deux semaines, faire le tour du Japon pour trouver des informations sur les cinquante noms restant.  

- Je sais que tu dois continuer à vivre normalement, Kaori, mais si tu ressens la moindre gêne ou douleur, va à l’hôpital te faire examiner, d’accord ?, lui demanda le praticien.  

 

Elle le regarda inquiète puis Ryo, et enfin acquiesça.  

 

- Dans votre cas, il ne faut absolument pas que le bébé naisse prématurément. Il lui faudra le maximum d’énergie et de poids pour survivre. Il lui faut les anticorps pour lutter contre les infections aussi et tout cela il l’obtiendra en restant au chaud.  

- Je ferai attention.  

- Très bien. Tenez les coordonnées du cardiopédiatre et de l’obstétricien dont je vous ai parlés. Je leur téléphonerai juste après pour leur exposer votre cas., leur dit-il, tendant un papier.  

 

Kaori attrapa le document puis ils prirent congé du médecin. Le silence régna dans la voiture sur le trajet du retour, chacun réfléchissant à ce qui avait été dit.  

 

- Il serait peut-être temps qu’on en parle aux autres, non ?, murmura Kaori.  

- Oui.  

- On s’arrête au Cat’s ?, proposa-t-elle.  

 

Pour toute réponse, Ryo mit son clignotant et prit la direction du café. Lorsqu’ils entrèrent, Umibozu, qui essuyait, encore, une assiette, arrêta son geste et releva la tête, l’air sérieux. Calmement, il la reposa ainsi que son torchon et, passant derrière les nettoyeurs, tourna la pancarte indiquant que le café était fermé.  

 

- Mais Nounours, ce n’est pas l’heure !, s’étonna Miki.  

 

Pour une fois, il ne rougit même pas.  

 

- Vous voulez que j’appelle les autres ?, leur proposa-t-il.  

- S’il te plaît., murmura seulement Ryo.  

 

Elle ne savait expliquer pourquoi mais l’attitude d’Umibozu donna envie de pleurer à Kaori. Même si elle avait bien compris tout ce que le Professeur leur avait dit, c’était comme si elle réalisait seulement vraiment maintenant la portée de son diagnostic. Elle sentit ses jambes trembler et le bras de Ryo l’entourer pour la conduire à la table, s’asseyant à ses côtés. Malgré sa curiosité, Miki les laissa en paix, ce dont ils lui furent gré.  

 

Au bout de quelques minutes, Kaori se calma et se cala un peu plus contre son mari.  

 

- Finalement, tu as entamé ces recherches pour avoir des réponses et son problème n’était pas d’ordre génétique., dit-elle soudain.  

- Ce n’est pas ce qui compte. J’ai envie de savoir, pouvoir lui dire d’où il vient. Peut-être que j’ai encore une famille en dehors de toi et Sasha. Il faut que je sache même si ce que nous pourrions trouver pourrait ne pas me plaire…  

- Tu as raison.  

- Kaori, ma douce ! Toujours pas besoin des services de ton étalon américain ? L’équidé japonais tient la route pour assouvir tes fantasmes du quatrième mois ?, hurla Mick en entrant dans le café et se jetant sur la jeune femme.  

 

Il fut interrompu dans son vol par la main d’Umi qui l’envoya valser dans le mur assez brutalement, sous le regard surpris de Miki et Kazue qui rangea sa massue. Peu après arriva Saeko qui para l’attaque du blondinet par trois couteaux bien placés.  

 

- Tout le monde est là., déclara Ryo, sérieux.  

- Tu es déjà marié, vous attendez un enfant. Que peux-tu nous annoncer ? Vous divorcez ?, plaisanta Mick.  

- Notre enfant a une malformation cardiaque congénitale qui peut lui être fatale si elle n’est pas prise en charge., leur annonça Kaori d’une traite.  

 

Tous se regardèrent interloqués, ne sachant quoi répondre. Après tout ce qui s’était passé, tout ce qui leur était déjà arrivé, ils avaient voulu croire que la vie les aurait enfin laissés tranquilles mais non.  

 

- Quelle pathologie ?, demanda Kazue, le professionnel prenant le pas sur l’amie, trop choquée.  

- Une transposition des gros vaisseaux., répondit la future mère.  

 

Toute la bande se tourna vers Kazue pour comprendre.  

 

- L’aorte et l’artère pulmonaire ne sont pas connectées à la bonne sortie. C’est comme si vous connectiez le tuyau qui sert à évacuer l’air pollué vers l’intérieur d’une maison et celui qui ramène l’air frais vers l’extérieur. Les organes ne respirent plus et le corps étouffe., expliqua-t-elle, le plus simplement possible.  

- Oh mon dieu… Ca se soigne ?, demanda Miki.  

- Oui mais il ne faut pas traîner. Les médecins auront peu de temps pour agir et maximiser les chances de survie., résuma l’infirmière.  

- Si vous avez besoin d’aide, dites-le., leur dit Mick.  

- Je pense qu’on sera tous d’accord pour dire que vous pouvez compter sur nous., ajouta-t-il.  

- On le sait., répondit Ryo.  

- On sait que dans une famille comme la nôtre, on se serre les coudes. Malgré les apparences, on ne l’a pas oublié., ajouta-t-il.  

 

Tous s’observèrent émus.  

 

- Si tu as besoin d’aide pour tes recherches, fais-le nous savoir, Ryo. C’est normal que tu veuilles savoir d’où tu viens, d’autant plus aujourd’hui avec le bébé., fit Umibozu.  

- Pour l’instant, on s’en sort et loin de moi l’idée de vous écarter, mais j’ai besoin de faire ce voyage-là avec Kaori, Sayuri et Sasha. C’est important pour moi.  

- On comprend., admit Miki à contre coeur.  

- Saeko, quelque chose me dit qu’on pourrait déterrer un trafic…, commença Ryo.  

- Je me tiendrai prête. Dis-moi où et quand et je serai là., répondit-elle, sans lui laisser le temps de finir sa phrase.  

 

Le nettoyeur sourit. Une vraie famille sans le même sang dans les veines, mais une vraie famille, voilà ce qu’ils étaient.  

 

- Merci à tous d’être là. C’est important pour nous.  

- On est une famille, Ryo. On se serre les coudes pour ceux qui sont là et ceux qui viendront., déclara Mick, très sérieux.  

 

Ryo le regarda suspicieux.  

 

- Et comme dans toutes les familles, il faut savoir montrer son affection. Un câlin, ma Kaori !, hurla l’américain, un rictus libidineux aux lèvres.  

 

Bien entendu, il reçut beaucoup d’amour, se retrouvant joyeusement plaqué au mur enseveli sous une massue sous les rires de l’assistance. Se détendant pour la première fois depuis plusieurs heures, Ryo et Kaori se regardèrent : la vie continuait et ils ne seraient pas seuls pour affronter les tourments que l’avenir leur réserverait. 

 


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