Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 20 :: chapitre 20

Publiée: 01-10-19 - Mise à jour: 01-10-19

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Encore un moment un peu dur pour nos deux parents… Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 20  

 

Les larmes aux yeux, Kaori tenait son bébé entre les bras. Doucement, elle caressa son visage du bout des doigts, s’imprégnant de la douceur de sa peau. Il ouvrit ses beaux yeux et elle plongea dans ses deux lacs obscurs, digne héritage de son père. Elle avait passé toute la nuit à le regarder dormir, anxieuse. Il n’avait que quatre jours et il allait devoir subir une opération lourde de plusieurs heures, opération dangereuse pendant laquelle il pouvait mourir. Elle sentit son coeur se serrer et étouffa un sanglot. Une main se posa sur son épaule et elle leva la tête vers son mari.  

 

- Je peux ?, murmura-t-il, tendant les bras.  

 

Elle lui tendit le bébé et il le cala contre lui, sentant la chaleur de ce petit corps se propager contre lui. Il était lui aussi inquiet pour leur enfant. Il avait pris une place importante dans leur vie, dans sa vie, et il ne pouvait plus imaginer vivre sans lui. Sentant le regard de Kaori, il s’assit à ses côtés dans le lit, lui permettant ainsi de le regarder ou le toucher avant que les infirmières ne vinrent le chercher. Elle posa la tête contre son épaule, caressant la tête de leur bébé.  

 

- J’ai peur de ne plus le voir., murmura-t-elle.  

- Moi aussi mais Toya s’en occupera bien, tu verras., essaya-t-il de la rassurer.  

- On aura un petit garçon en pleine forme et tout ceci ne sera plus qu’un mauvais souvenir.  

 

Elle acquiesça.  

 

- Je voulais être forte pour lui et pour toi mais j’ai tellement peur…, s’excusa-t-elle.  

- Tu es surtout très fatiguée. Tu n’as pratiquement pas dormi depuis sa naissance. Si tu crois que je ne sais pas que tu as passé tes nuits à le veiller…, répondit Ryo, indulgent.  

 

Il ne pouvait pas rester la nuit et avait réussi à s’endormir même si ce n’était que pour quelques heures. S’il était resté, il aurait probablement également surveillé le sommeil de leur bébé.  

 

- Cette nuit, tu pourras dormir et, dans quelques temps, on rentrera tous les trois à la maison., l’encouragea Ryo.  

- On pourra enfin savourer ce bonheur qu’on a créé., souffla avec envie Kaori.  

 

On frappa à la porte et le Docteur Sato entra suivi d’une infirmière. Il s’approcha d’eux, un sourire rassurant aux lèvres, un regard empli de compréhension.  

 

- Bonjour, comment allez-vous ?, leur demanda-t-il.  

- Je ne vais pas te mentir : on est inquiets.  

- Je comprends. Je vous promets d’en prendre grand soin. Il va falloir qu’on y aille., leur dit-il doucement.  

- A tout à l’heure, Kei., murmura Kaori, embrassant le crâne de son fils.  

- Sois fort, mon grand. On t’attend avec impatience., l’encouragea Ryo, lui embrassant le front.  

 

Le nettoyeur se leva et s’approcha de l’infirmière.  

 

- Je le prends., lui dit Toya, tendant les bras à la grande surprise de l’infirmière.  

 

Ryo lui fut gré de ce geste : c’était plus facile pour lui de confier son précieux trésor à une personne en qui il avait totalement confiance. Lorsque le médecin se retourna et sortit, il rejoignit sa partenaire et s’assit à ses côtés.  

 

- Si tu veux rentrer, je ne t’en voudrai pas. Je sais que c’est difficile pour toi d’attendre sans rien faire., lui dit Kaori, se triturant nerveusement les doigts.  

- Je ne vais nul part., répondit-il posant une main sur les siennes.  

- Ma place est ici. Viens là., lui proposa-t-il.  

 

Il s’allongea sur le lit et tendit le bras vers elle. Elle se lova contre lui et écouta les battements de son coeur. La main de Ryo faisait des va et vient sur son bras, l’entraînant dans un monde doux et rassurant. L’apaisement la gagna et la fatigue l’emporta dans un sommeil sans rêves malgré l’inquiétude qui la taraudait. Ryo sentit sa respiration se faire plus lente et profonde et se sentit soulagé. Il aurait un moment plus ou moins long où il ne devrait pas se montrer fort et rassurant devant elle. Les heures qui arrivaient s’annonçaient longues et stressantes.  

 

Il passa une main sur son visage, tentant de chasser la tension. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était la dernière fois qu’il avait tenu son fils dans ses bras, s’il aurait l’occasion de le voir grandir, courir. Si un malheur venait à arriver, aurait-il la force de proposer à Kaori d’avoir un autre enfant ? Il ne savait pas. Il n’avait jamais ressenti une telle peur. Quand elle se faisait enlever, Ryo savait qu’il pouvait agir, qu’il était dans son domaine de compétences pour la sauver. Pour Kei, il ne pouvait qu’être spectateur, il se sentait impuissant. Il n’aimait pas ce sentiment. Il n’était pas le genre d’homme qui aimait subir. Là, il n’avait pas le choix…  

 

Il se redressa légèrement mais arrêta son geste lorsque sa compagne agrippa son tee-shirt et le serra, s’accrochant à lui. Pour Kei, il subissait mais, pour Kaori, il pouvait agir. Il pouvait être présent et la rassurer. La tenir dans ses bras, lui permettre de dormir sereinement quelques heures, de récupérer un tant soit peu avant la convalescence de leur enfant, la rassurer quand elle se réveillerait étaient autant de petites choses qu’il pouvait faire.  

 

Il ferma les yeux, laissant ses pensées vagabonder. Il se prit à rêver de leur futur, de leur petit garçon dans quelques mois, dans quelques années. Il le voyait faire ses premiers pas, hésitant et fier à la fois, tombant sur ses fesses et se relevant bravement avec le même petit air que sa mère. Il s’imaginait convoqué par la maîtresse parce que son (digne) fils aurait soulevé les jupes des filles. Il esquissa un sourire amusé. Oserait-il draguer la maîtresse de Kei juste pour le plaisir d’essayer, juste pour la petite poussée d’adrénaline avant le tomber de massue ? Comment réagirait Kaori à la petite lubie de leur fils ? Se montrerait-elle aussi intransigeante qu’avec lui, la massue en moins ?  

 

Et s’il tirait plutôt sur sa mère pour cela, timide, introverti ? Il repoussa l’idée : Kei était le fils de l’Etalon de Shinjuku, il ne pouvait qu’être un séducteur, coureur de jupons, pensa-t-il, gonflant mentalement le torse. Il espérait juste qu’il serait plus à l’aise que lui pour verbaliser ses sentiments et les assumer. Il laissa sa main remonter et glisser dans les cheveux de sa moitié, les caressant tendrement. Il aurait pu profiter de toute cette douceur et de cet amour depuis si longtemps.  

 

- N’attends pas pour être heureux, mon fils., murmura-t-il.  

 

Un mouvement à ses côtés le ramena à la réalité : Kaori s’était réveillée. Il la vit regarder de droite et gauche puis lever les yeux vers lui.  

 

- Des nouvelles ?, demanda-t-elle, anxieuse.  

- Non, pas encore. Ca ne fait que… deux heures., dit-il en consultant sa montre.  

- Seulement…  

 

Ils retombèrent dans le silence, mais un silence qui n’était pas inconfortable entre eux, même si l’inquiétude se ressentait. Une heure plus tard, une infirmière arriva et leur donna des nouvelles. Tout se passait bien pour le moment. Elle leur sourit et les laissa, s’effaçant pour laisser passer Sasha.  

 

- Alors des nouvelles ?, demanda-t-elle.  

- Tout va bien., répondit Ryo.  

- Je peux rester avec vous ? Je deviens folle à l’appartement à attendre des nouvelles de Kei.  

 

Kaori acquiesça, lui adressant un sourire de reconnaissance. Ils restèrent tous les trois silencieux un long moment, perdus dans leurs pensées, jusqu’à ce que Mick, Kazue, Miki et Umibozu arrivèrent. Une conversation enjouée sur leur nouvelle vie à trois prit place occupant l’espace. Les City Hunter ne participèrent pas mais étaient contents d’être là avec eux. Ils les écoutaient vaguement parler sentant leur chaleur les entourer et ça leur faisait du bien.  

 

Soudain, un cri outragé retentit dans les couloirs suivi d’un « pitié » et, quelques instants plus tard, Saeko et le Professeur entrèrent, l’une coulant un regard mauvais sur le deuxième penaud. Elle leva les yeux vers Ryo, croisant son regard qui lui posait la question et il secoua légèrement la tête en signe de négation. Il vit le regard de Saeko s’assombrir et se poser sur Kaori, soucieux. Ils durent attendre encore trois bonnes heures avant d’avoir des nouvelles.  

 

L’infirmière passa entre temps pour les soins de la jeune maman, faisant sortir tout ce petit monde, mais elle les laissa rentrer bien qu’ils étaient plus nombreux que ce que le règlement autorisait. La personne suivante qui entra dans la chambre fut Toya, visiblement fatigué. Nullement impressionné par le nombre de personnes dans la pièce, il se fraya un chemin jusqu’aux parents. Le voyant arriver, Kaori attrapa la main de Ryo et la serra fortement alors que lui resserrait son étreinte sur son épaule.  

 

- Alors ?, demanda Kaori, tentant de maîtriser sa voix.  

- Tout s’est bien passé. Kei va bien. Nous avons remis l’aorte et l’artère pulmonaire aux bonnes sorties du coeur, replacé les artères coronaires. Il est en réa néo nat pour la nuit et la journée de demain. Après il fera un séjour aux soins intensifs., les informa Toya avec un grand sourire.  

 

Un soupir de soulagement général se fit entendre dans la pièce alors que les deux parents s’étreignaient rassurés. Ils n’osaient y croire. Kei était encore vivant après tout ce qu’il avait dû endurer  

 

- On peut le voir ?, l’interrogea Ryo peu après.  

- Quelques minutes seulement. Il a besoin de repos., concéda le cardiopédiatre.  

 

Main dans la main, ils le suivirent laissant leurs amis dans la chambre. Arrivés au service, équipés de charlottes, masques, blouses et gants, ils purent approcher de leur bébé. Un pansement couvrait son torse. Il était intubé et branché à différentes machines. Kaori sentit son coeur se serrer et sentit la main de Ryo enserrer la sienne. Pour la première fois de sa vie, elle sentait la main de son mari trembler. Elle la pressa doucement.  

 

- C’est impressionnant mais c’est par pure précaution. On va lui laisser le tube pour la nuit, pour que son corps puisse user ses forces ailleurs. Demain matin, normalement, on le lui enlèvera. Kaori, tu pourras essayer de l’allaiter demain matin si tu le souhaites.  

- Oui, je voudrais continuer., confirma-t-elle.  

- Ca sera bien pour lui. Il faut le laisser maintenant., leur dit-il doucement.  

 

A regrets, les deux parents caressèrent leur enfant une dernière fois avant de le quitter pour la nuit. Ils restèrent un moment dans le couloir, ne sachant pas quoi faire, lessivés par l’angoisse qui les avait étreints toute la journée.  

 

- Ne vous inquiétez pas pour lui. Il ne souffre pas. Il a fait le plus dur. Maintenant il faudra patienter le temps de la convalescence et après vous pourrez rentrer tous les trois. Dans un mois, vous pourrez certainement le ramener…, tenta de les encourager Toya.  

- Merci, Toya. Merci pour tout., fit Kaori, le prenant dans ses bras.  

 

Elle s’était prise d’affection pour lui. Elle appréciait le médecin mais encore plus l’homme qu’elle avait découvert, celui qui avait osé braver le danger pour son fils, celui qui avait redonné le sourire à Sasha, celui qui en quatre jours avait réussi à se faire une petite place dans leur groupe.  

 

- De rien. Prends soin de toi. Kei en aura besoin., lui conseilla-t-il.  

- Je sais mais on s’habitue vite à certaines choses et on a du mal à s’en passer par la suite., répondit-elle en lançant un regard vers Ryo.  

 

Sa présence lui manquait le jour et surtout la nuit. Elle n’avait jamais si bien dormi que depuis qu’ils partageaient le même lit. Il les raccompagna jusqu’au service et les laissa, s’arrêtant au bureau des infirmières. Le couple retrouva leurs amis et leur donnèrent des nouvelles. Une heure plus tard, Toya revint, douché et changé. Ce n’était plus le médecin mais l’ami qui les retrouva, enlaçant Sasha quand il la vit. Quelques minutes plus tard, il endossa sa blouse blanche invisible et congédia gentiment tout le monde pour le bien-être de la jeune maman.  

 

- Ryo, tu peux rester cette nuit si tu veux. Ca vous fera du bien…, lui apprit-il.  

- Mais les heures…  

- Je ne pensais pas que tu respectais les règles à la lettre…, plaisanta-t-il.  

- C’est vu avec le Docteur Yamashita. Kaori a besoin d’une bonne nuit de sommeil. Elle a aussi traversé une épreuve physique intense. Fais-en un ordre du médecin., lui dit-il avec un grand sourire.  

- Et il a dit sommeil, pas une nuit de folie, frangin., le taquina Sasha tout sourire.  

 

Ryo le remercia, souriant, puis se tourna vers sa femme. Après la journée qu’ils avaient passée, ils ne tardèrent pas à se coucher et à s’endormir, pouvant enfin compter sur un avenir prometteur. 

 


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