Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 22 chapitres

Publiée: 09-09-19

Mise à jour: 03-10-19

 

Commentaires: 34 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: La soeur de Ryo revient dans sa vie, à la recherche de ses origines. Suite de "Le coeur et ses raisons"

 

Disclaimer: Les personnages de "Les liens du sang" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je vais bientôt avoir 18 ans. Est-ce que je peux avoir accès à la section NC-17?

 

Non. C'est simple. D'un point de vue légal, vous n'êtes pas majeur tant que vous n'avez pas 18 ans. Ca m'est égal que ça soit dans un jour ou dans une semaine. Ne faites votre demande qu'après vos 18 ans.

 

 

   Fanfiction :: Les liens du sang

 

Chapitre 18 :: chapitre 18

Publiée: 29-09-19 - Mise à jour: 29-09-19

Commentaires: Bonjour et voilà la suite de l'histoire. Rk, ne t'excuse pas : je sais ce que c'est que de manquer de temps pour faire tout ce qu'on voudrait faire ;). Merci à toutes les trois de commenter régulièrement c'est un plaisir de vous lire à chaque fois. Passez tous un bon dimanche Bonne lecture et merci^^

 


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Chapitre 18  

 

Rassemblée autour du comptoir du Cat’s, la bande discutait à bâtons rompus de tout et de rien. Du côté des femmes, Kaori, Miki et Kazue discutaient de l’arrivée prochaine du bébé devant trois tasses de thé alors que, de l’autre côté, les hommes parlaient du Lotus Noir et de la façon de débusquer Tomoka qui s’était planqué depuis l’arrestation de son frère, une semaine plus tôt. La porte s’ouvrit soudain, faisant sonner la clochette, et Saeko entra dans le café.  

 

- Saeko mon amour !, s’élança Mick, la bave aux lèvres.  

 

Il se retrouva planté au sol par trois couteaux et Kazue compléta la punition d’une massue.  

 

- Quand cesseras-tu de faire tes pitreries, Mick Angel ! Prends exemple sur Ryo. Il s’est calmé, lui. Il est devenu responsable !, hurla Kazue.  

- M’est avis que ça ne durera pas., murmura Kaori à Miki.  

- Pourquoi dis-tu cela ?  

- Il s’est bien tenu pour m’éviter de m’énerver mais je vois bien qu’il se réprime. Les massues réapparaîtront après la naissance…, répondit-elle avec un sourire.  

 

Loin d’être fâchée ou déçue, elle semblait sereine. Elle savait maintenant de quoi Ryo était capable avec et pour elle et cela lui manquerait peut-être après mais elle ne douterait plus jamais de ses sentiments. Il l’aimait et lui avait fait le plus beau des cadeaux.  

 

- Alors Saeko, quelles nouvelles ? Il s’est décidé à parler ?, demanda Ryo.  

- Non, toujours pas. Il va être transféré dans deux heures à la prison centrale. Le juge a ordonné son placement en détention provisoire jusqu’à sa comparution au tribunal. Il ne peut même pas être libéré sous caution. Il faut dire que l’opinion publique est sacrément remontée depuis la parution de cet article de Sayuri…, lui apprit l’inspectrice.  

- Dommage que sa loyauté soit mal placée. Son frère lui ne s’est pas posé de question et s’est tiré sans demander son reste., constata le nettoyeur.  

- C’est vrai. Mais Tanaka a été plus solide qu’on ne pensait. Il n’a pas ouvert la bouche de la semaine sauf pour demander à regagner sa cellule., soupira Saeko.  

- Oui. On aura au moins eu l’un des deux. On rentre, Kaori ?, lui proposa-t-il, la voyant s’étirer le dos pour la énième fois de la journée.  

- Oui, je veux bien. Passez tous une bonne soirée., leur dit-elle en se levant.  

 

Ils partirent tous deux au rythme de la future maman vers leur appartement.  

 

- Si tu allais prendre un bain ? Ca soulagerait certainement ton mal de dos., lui proposa Ryo.  

- Oui, c’est une bonne idée. Je redescendrai après faire le repas. Tu es sûr que tu ne veux pas que je reste avec toi ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, je vais m’occuper. J’ai mon arme à nettoyer., dit-il.  

 

Elle acquiesça et monta doucement l’escalier. Elle se sentait mal à l’aise dans ce corps qui lui semblait étranger. Elle avait aimé être enceinte jusqu’à peu, jusqu’à ce que son ventre fut si gros que son dos se cambrait anormalement et la faisait souffrir, que ses jambes lui semblèrent faites de plomb et que nulle position ne lui convenait pour dormir. Caressant l’arrondi, elle avait hâte d’arriver au bout. Dans le même temps, cette fin la terrifiait tout autant : ce serait le début de la course contre la montre pour leur fils…  

 

Après une heure passée à barboter et apprécier les bienfaits de l’eau sur son pauvre dos, elle descendit et partit en cuisine préparer le repas. Les pièces du magnum de Ryo étaient éparpillées sur la table, brillantes, et n’attendaient qu’à être de nouveau assemblées, ce qu’il faisait consciencieusement. Elle aimait le regard sérieux qu’il arborait quand il faisait cette tâche. Elle avait toujours été étonnée de le voir ainsi alors qu’il lui présentait le plus souvent une face de débile pervers. Se sentant d’humeur câline, elle passa une main dans ses cheveux puis les bras autour de son cou tant bien que mal avec son ventre qui faisait obstacle.  

 

- Tu cherches à me déconcentrer ?, la taquina-t-il.  

 

Il appréciait ces petits moments entre eux. Ils étaient aussi importants pour lui que leurs échanges passionnés même s’il s’y sentait souvent gauche, ne sachant pas toujours quoi dire.  

 

- Non. J’en ai juste envie., répondit-elle.  

 

Ils restèrent ainsi quelques secondes puis elle le lâcha et retourna à son occupation première. Quand il eut terminé, elle entendit le claquement du barillet qu’il referma d’un coup sec puis fit tourner pour voir si tout était fonctionnel. Il vérifia le réglage du viseur et du canon puis reposa l’arme sur la table.  

 

- On ne voit plus beaucoup Sasha dernièrement. Tu crois que ça devient sérieux avec le doc ?, demanda Ryo, fixant le plafond les mains derrière la nuque.  

- J’ai l’impression. Elle a l’air accrochée en tout cas. Je ne l’avais jamais vue aussi radieuse., répondit Kaori.  

- Ryo, vous avez déjà discuté à deux de ce qu’elle dirait à ton sujet ?  

- Non, il faudra qu’on aborde le point…, soupira-t-il.  

- Une chose à la fois. Essayons de démanteler le Lotus Noir d’abord, ton accouchement puis l’opération de Junior en espérant qu’elle n’ait pas mis la tête à l’envers de notre spécialiste. Après on verra., tenta-t-il de raisonner.  

- Oui. Tu as raison.  

 

Ils dînèrent tranquillement puis prirent place dans le canapé. Un peu plus tard, le téléphone sonna et Ryo décrocha.  

 

- Saeba., répondit-il.  

- Ryo, c’est Saeko., se présenta-t-elle d’une voix tendue qui le fit réagir immédiatement.  

- Tanaka s’est évadé. Il a été exfiltré pendant le transfert. Les gars du convoi n’ont eu aucune chance., lui apprit-elle sombrement.  

- J’arrive. Où te trouves-tu ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle lui indiqua le lieu et ils raccrochèrent. Ryo resta silencieux quelques instants avant de se tourner vers sa femme.  

 

- Que se passe-t-il ?, l’interrogea Kaori.  

- Tanaka s’est évadé à l’aide de complices. Je dois rejoindre Saeko pour essayer de le retrouver. Merde, je ne veux pas te laisser seule et tous nos amis sont absents ce soir., maugréa-t-il.  

- Ca va aller, Ryo. Je ne bouge pas d’ici. L’appartement est sûr. Tu as tout prévu avec Umi pour nous protéger, le bébé et moi. Vas-y., l’incita-t-elle.  

 

Il hésita encore un peu puis soupira et s’en alla. Kaori resta donc seule, se mettant devant un film pour patienter le temps de son retour.  

 

Le nettoyeur retrouva Saeko quelques minutes plus tard. La scène semblait irréelle. Les gyrophares de la police, des ambulances et des pompiers éclairaient la nuit de bleu et rouge. Les hommes du feu arrosaient le véhicule blindé de transport de prisonniers couché sur le côté, criblé de balles. L’avant du véhicule était explosé, vraisemblablement par un tir de bazooka. Les deux véhicules de police qui le ceignaient étaient eux aussi dans un piteux état, ayant subi le même traitement. Aux alentours, des hommes en blanc installaient des lumières halogènes blanches et commençaient leur travail de fourmis, prenant des photos, prélevant méticuleusement des preuves et échantillons. Les ambulanciers soignaient les blessés, des passants qui avaient été touchés par les tirs ou les éclats de verre, car malheureusement aucun policier n’avait survécu à l’attaque, leurs corps gisant au sol recouverts par des draps blancs. Les policiers arrivés après l’attaque interrogeaient quant à eux plus ou moins fébrilement les témoins qui étaient en état de parler.  

 

- C’est moche…, laissa échapper Ryo.  

- Oui. On a dix morts de notre côté plus deux passants fauchés par les balles perdues, vingt blessés parmi les civils et Tanaka est dans la nature. On doit le retrouver, Ryo., répondit Saeko, le regard dur.  

- On l’aura et il paiera. Tu as quelque chose ? Des bandes vidéos qui indiqueraient de quel côté ils sont partis ?, lui demanda-t-il.  

- Ca va arriver. Viens avec moi.  

 

Ils partirent en direction de la camionnette où les premiers enregistrements venaient d’être déposés. Ils regardèrent l’attaque sauvage qui s’était déroulée, la mâchoire serrée. Pendant le visionnage de la troisième vidéo, Ryo mit le film en pause.  

 

- Regarde là dans la voiture : c’est Tomoka. Ce rat est encore sur Tokyo., dit-il en pointant du doigt.  

 

Ils firent défiler le reste de la vidéo montrant Tanaka grimpant dans la voiture de son frère avant de filer sous couvert des tirs des hommes du Lotus Noir.  

 

- Ils sont encore sur Tokyo. S’ils avaient voulu fuir la ville, ils auraient pris l’autre direction qui mène aux autoroutes bien plus rapidement., constata Ryo.  

- Pourquoi resteraient-ils sur Tokyo ? C’est de la folie…, s’étonna Saeko.  

- Pas forcément. On les a privés de réaliser leur contrat la semaine dernière, peut-être envisagent-ils de le terminer ce soir avant de partir. Envoie des patrouilles dans le district de Setagaya. Je vais faire le tour de mes indics., l’informa-t-il en regardant sa montre.  

 

Il était déjà minuit passé. Kaori devait s’inquiéter…  

 

- Je vais faire un saut à l’appartement en passant. Kaori est seule, je veux m’assurer que tout va bien.  

- D’accord. Tu me tiens informée.  

 

Il acquiesça et ils se séparèrent, chacun vaquant à sa tâche.  

 

Une contraction la réveilla brusquement. Kaori prit une profonde inspiration et la laissa échapper doucement laissant le temps à la douleur de passer. Elle regarda l’horloge qui indiquait vingt deux heures dix puis le film dont elle avait raté la moitié et pesta contre la fatigue qui l’avait prise par surprise. Elle se redressa contre les coussins plus ou moins facilement et se concentra sur la scène du film où les deux héros se disputaient.  

 

- Ben si tu lui disais juste que tu l’aimais plutôt que de tourner autour du pot, on n’en serait pas là, mon coco., énonça-t-elle comme si le protagoniste pouvait l’entendre.  

 

Elle essuya une petite larme, comprenant la douleur de l’héroïne dont les sentiments étaient bafoués par l’homme qu’elle aimait. Une nouvelle contraction s’invita pendant le film. Elle savait que c’était normal, que son utérus se préparait au travail et ne paniqua pas. Elle recommença son exercice de respiration, laissa passer la douleur puis se concentra de nouveau sur le film.  

 

- Dis-lui que tu l’aimes, idiot. T’as toujours pas compris, sombre crétin. Tu veux qu’elle finisse dans les bras de l’autre imbécile ?, s’exclama-t-elle, énervée.  

 

Se rendant compte de sa réaction alors qu’elle connaissait le film, sachant qu’elle ne pouvait pas influer sur le déroulé du scénario, elle se mit à rire de bon coeur et aurait peut-être encore ri si une troisième contraction ne lui avait coupé le souffle. Inquiète elle leva les yeux vers l’horloge. Vingt-deux heures cinquante… Trois contractions douloureuses en une demie-heure, ce n’était pas anodin. Elle maudit Tanaka de s’être évadé ce soir-là parce que là elle avait besoin de Ryo et qu’elle savait qu’il n’était pas prêt de rentrer. Elle ne pouvait pas appeler Miki ni Mick qui étaient chacun de leurs côtés pris en couple.  

 

Elle se leva avec précaution et se dirigea vers le téléphone. Elle tenta d’appeler Sasha sur le numéro qu’elle lui avait laissé mais elle ne décrocha pas non plus. Elle tomba sur la messagerie du Docteur Sato, ce fait lui tirant un léger sourire, et laissa tout de même un message, lui disant qu’elle se rendait à l’hôpital probablement pour accoucher. Elle appela un taxi puis, après avoir laissé un mot pour son mari, enfilé son manteau et pris le sac prévu pour l’accouchement, descendit doucement les escaliers. Elle maudit l’ascenseur qui était tombé en panne deux jours plus tôt quand elle dut s’arrêter pour une nouvelle contraction.  

 

- Je crois qu’on va enfin se rencontrer, mon bonhomme. Essaye d’être un peu patient, d’accord ?, lui demanda-t-elle en reprenant son chemin.  

 

Elle arriva en bas et ferma la porte derrière elle. Les yeux fermés, elle s’y adossa quelques secondes laissant passer une nouvelle contraction. Lorsqu’elle les rouvrit, elle fit face à Tomoka et deux de ses sbires qui pointaient une arme sur elle. Elle ne l’avait jamais vu qu’en photo mais sa première impression ne se démentit pas : il lui faisait froid dans le dos.  

 

- Je pensais qu’on aurait un peu plus de fil à retordre pour vous avoir, Mademoiselle Makimura. Ou dois-je vous appeler Madame Saeba ?, lança-t-il, ironique.  

 

La gorge serrée par l’angoisse, Kaori ne répondit pas. Elle n’avait aucune issue de secours. Elle ne pourrait pas courir bien loin et croisait les doigts pour que le taxi n’arriva pas à ce moment-là car nul doute qu’ils n’auraient aucune pitié pour le chauffeur. Et Ryo n’était pas dans le coin, elle le sentait…  

 

- Vous allez nous suivre bien gentiment, Mademoiselle. Mes hommes n’hésiteront pas à vous tirer dessus si nécessaire. Ils sauront vous blesser sans toucher votre enfant., la prévint Tomoka.  

- Mon enfant ?, murmura Kaori, angoissée.  

- Votre cher mari nous a empêché de terminer notre transaction la semaine dernière. Nous nous indemnisons du préjudice subi., répondit le chef du Lotus Noir, un sourire mauvais aux lèvres.  

 

Il fit un signe de tête et les hommes la saisirent par les bras, l’entraînant à la voiture. Seuls vestiges de sa présence, son sac à main et son sac de voyage restèrent sur le pas de la porte…  

 

Sur le chemin du retour, Ryo eut un mauvais pressentiment et accéléra. Lorsqu’il arriva au pied de l’immeuble, il vit les sacs de Kaori et se sentit blêmir. Quelques secondes plus tard, une voiture qu’il ne connaissait pas s’arrêta face à la sienne et Sasha sortit par le côté passager, suivie du Docteur Sato. Tout s’expliquait…  

 

- Ryo ! Ryo, Kaori est à l’hôpital. Elle va accoucher., lui dit-elle en arrivant près de lui.  

 

Elle frémit quand il leva le regard sur elle. Ses yeux étaient noirs et durs.  

 

- Non, elle n’est pas à l’hôpital. Elle a été enlevée., dit-il, montrant les sacs.  

- On va à l’hôpital ?, demanda le docteur Sato, arrivé à leurs côtés.  

- Kaori a été enlevée., l’informa Sasha.  

- Si elle accouche maintenant, sans assistance immédiate pour le bébé…, commença le médecin.  

- Je sais, Docteur. Si elle accouche avant que je ne l’ai retrouvée, je perds ma femme et mon fils., conclut Ryo.  

- Appelons la police., décréta le docteur.  

- Je m’en occupe. Le médicament que vous devez donner à notre bébé, vous pouvez lui donner en dehors de l’hôpital ?, demanda Ryo.  

- Ce n’est pas l’idéal mais, oui, je le pourrais., répondit-il.  

 

Ryo fixa un moment le ciel, cherchant une meilleure solution, mais n’en trouva pas.  

 

- Docteur, pouvez-vous aller chercher le nécessaire à l’hôpital et revenir ici ? Pendant ce temps, je vais prévenir la police et chercher ma femme. Lorsque je l’aurais trouvée et mise en sécurité, nous pourrons soit l’emmener à l’hôpital pour accoucher soit intervenir sur place… si vous êtes d’accord pour m’accompagner bien évidemment., lui demanda Ryo.  

 

Le Docteur Sato regarda le futur père puis la femme dont il tombait amoureux, se demandant où il était arrivé.  

 

- Sasha, il faudra qu’on parle après tout cela mais, pour le moment, je vous fais confiance. Je serais de retour dans une demie heure., les informa-t-il avant de repartir.  

 

La jeune femme regarda la voiture partir, le coeur lourd. Une main se posa sur son épaule et elle leva un regard éperdu sur son frère.  

 

- Viens, on va retrouver Kaori et on trouvera le moyen de ne pas te faire perdre celui qui fait battre ton coeur, je te le promets., l’encouragea Ryo.  

- Tu as un moyen de la localiser ?  

- Normalement oui.  

 

Il grimpa dans la mini, sortit le tableau de commande et appuya sur trois boutons faisant disparaître à chaque manipulation des points lumineux jusqu’à n’en laisser qu’un seul.  

 

- Elle est là. Je connais cet endroit. C’est une ancienne clinique désaffectée à vingt minutes d’ici. Dépêchons-nous de prévenir Saeko.  

 

Au moment où il sortait de la voiture, Mick se gara devant l’immeuble et descendit de voiture, Kazue le rejoignant.  

 

- Tu recommences à courir les rues, vieux frère ?, plaisanta-t-il.  

- Kaori a été enlevée par Tomoka et elle est certainement en travail., leur apprit Ryo.  

- Oh mon dieu…, souffla Kazue.  

- Tu pars dans combien de temps ?, lui demanda Mick, le professionnel reprenant le dessus.  

- J’attends le cardiopédiatre qui doit revenir dans… vingt cinq minutes normalement et je dois prévenir Saeko.  

- Donne-moi cinq minutes pour me changer et je t’accompagne.  

- Nous t’accompagnons., corrigea Kazue, à leur grand étonnement.  

- Si elle accouche, elle aura besoin de soin. Nous ne serons pas trop de deux.  

- Kazue… d’accord. Merci., répondit Ryo, face à son regard d’avertissement.  

 

Les deux couples se séparèrent. Ryo et Sasha grimpèrent les escaliers et il se dirigea vers le téléphone, appelant Saeko. Il tenta sa chance au Cat’s et tomba sur Umibozu. Dix minutes plus tard, tous étaient réunis et n’attendaient plus que l’arrivée du Docteur Sato.  

 

- J’ai dû faire des pieds et des mains pour sortir le nécessaire de l’hôpital., expliqua-t-il en arrivant dix minutes plus tard.  

- En espérant que vous ayez fait tout cela pour rien et qu’elle puisse accoucher à l’hôpital., répondit Ryo, la voix tendue.  

- Docteur Sato…  

- Appelez-moi Toya, ce sera plus court., proposa le médecin.  

- Toya, vous attendrez avec Kazue et Saeko., dit Ryo en pointant les personnes pour qu’il les reconnut.  

- Mick , tu prends l’entrée est, Umi l’entrée Ouest, moi je me garde la grande porte. Miki, tu nous couvres.  

- Toujours à fanfaronner…, grommela le géant.  

- Ben, faut bien le laisser s’amuser un peu vu qu’il est en laisse depuis bientôt neuf mois…, plaisanta Mick.  

 

Ryo leur lança un regard noir mais, intérieurement, leur tentative humoristique lui fit du bien.  

 

- Umi, on y va en douceur tant qu’on n’a pas retrouvé Kaori et, le cas échéant, le bébé. Après vous avez carte blanche. J’ai sorti des émetteurs récepteurs pour tout le monde., leur indiqua le nettoyeur.  

- Et moi, je fais quoi ?, demanda Sasha.  

- Tu attends ici. Je ne veux pas te mettre en danger., lui dit Ryo.  

- C’est de ma faute si Kaori risque sa vie aujourd’hui. Je veux être là-bas avec vous pour elle., s’opposa-t-elle.  

 

Il l’observa un moment hésitant puis soupira.  

 

- D’accord, tu restes avec Toya, Kazue et Saeko. Interdiction de bouger, compris ? Tu n’interviens pas., lui ordonna-t-il.  

- Promis.  

- Allez, filons.  

 

Tout le groupe se mit en branle. Toya se plaça à côté de Sasha pour descendre les escaliers.  

 

- Dis, que voulait-il dire par « vous avez carte blanche » ?, demanda-t-il, stressé.  

- Qu’ils peuvent tout détruire, neutraliser les malfrats…, répondit-elle comme si c’était normal.  

- Quoi ? Mais… mais c’est illégal !, objecta-t-il.  

 

Sasha s’arrêta dans les escaliers et lui fit face.  

 

- Ses hommes m’ont enlevée à la naissance en disant à mes parents que j’étais morte. Ils m’ont envoyée aux Etats-Unis comme un vulgaire colis à de nouveaux parents qui les avaient certainement grassement payés. Je ne suis pas la seule à qui s’est arrivée, certaines femmes en sont même mortes. Je n’ai pas connu mes parents ni mon frère qui ont été victimes d’un crash aérien. Je ne pourrais même jamais prouver ma véritable identité car ils étaient tous deux des orphelins du bombardement de Nagasaki. Alors tu m’excuseras mais si, pour mettre hors d’état de nuire ces salauds qui ont brisé ma vie, je dois fermer les yeux sur une action illégale, je le ferais sans hésitation., répondit Sasha, le mettant au défi de la contredire.  

 

Il la regarda, assimilant tout ce qu’elle venait de dire.  

 

- Mais ton frère…  

- C’est une longue histoire, Toya. Pour l’instant, je voudrais rejoindre le groupe et que tu nous aides à sauver ma belle-sœur et mon neveu qui a besoin de toi. C’est un enfant innocent. Il ne demande qu’à être aimé par ses parents. Tu viens ou non ? Si c’est non, prie pour qu’on arrive et qu’on le ramène à l’hôpital à temps.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux. Jamais elle ne s’était sentie aussi déterminée.  

 

- Je viens…, murmura-t-il.  

 

Elle lui adressa un sourire lumineux et le prit par la main, le forçant à courir pour rattraper les autres. Toya et Sasha montèrent dans sa voiture et suivirent la Porsche de Saeko. Vingt minutes plus tard, ils arrivèrent à l’ancienne clinique. Les lieux étaient sombres. La grille d’entrée rouillée grinçait à chaque balancement induit par le vent. Les feuilles mortes volaient sur le parking. Aucun autre son, aucune lumière ne venaient perturber le silence et l’obscurité des lieux.  

 

- Elle est là., murmura Ryo.  

- Alors allons la sortir de là., l’encouragea Mick.  

- Il n’y a pas de lumière de ce côté-ci., constata Saeko.  

- Je connais cette clinique. Les salles d’opération étaient au sous-sol., leur apprit Kazue.  

- Désolée de ne pas m’en être rappelée plus tôt., leur dit-elle contrite.  

- Ne t’excuse pas. Tu viens certainement de nous faire gagner un temps précieux., apprécia Ryo.  

- Vous trois, allez vous mettre à l’abri et ne venez que lorsqu’on vous appellera., leur enjoignit-il.  

- Saeko, donne-nous trente minutes avant d’appeler la cavalerie.  

- Tu les as. Ramène-nous Kaori et le bébé, Ryo., lui demanda-t-elle.  

 

Il acquiesça puis les trois hommes s’avancèrent. Miki s’était placée en hauteur et les couvrait.  

 

- Tiens bon, Kaori., pensa Ryo en regardant le bâtiment.  

 

Ils sentaient tous les trois les auras malfaisantes des hommes de mains de Tomoka. Bien plus loin encore, dans le bâtiment, ils sentaient l’aura encore plus noire du chef de clan mais, comme un appel, ils ressentaient surtout la présence de Kaori. Sans un mot, une seule pensée les réunit : à trois, ils rentreraient, à quatre ou cinq, ils sortiraient…  

 


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