Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: saintoise

Beta-reader(s): Tamia62

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 21 chapitres

Publiée: 18-02-06

Mise à jour: 16-08-06

 

Commentaires: 267 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Qui n'a jamais eu envie de partir vers un pays lointain, avec pour seul bagage, l'amour qu'on a tout au fond de soi ? La vie n'est rien sans le sourire d'un enfant. Kaori et Ryo en feront l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le soleil d'Afrique" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment compter le nombre de mots dans mon chapitre?

 

On peut le faire dans Microsoft Word. Allez dans Outils > Statistiques Les statistiques de votre texte apparaissent.

 

 

   Fanfiction :: Sous le soleil d'Afrique

 

Chapitre 4 :: Deux cœurs noirs percés à jour

Publiée: 09-03-06 - Mise à jour: 09-03-06

Commentaires: Bonjour à tous. Je sais, j'ai pas l'habitude de maj en semaine mais bon, j'ai eu envie de le faire, peut être pour égayer cette semaine bien trop maussade à mon goût, ou pour me changer les idées (c'est sûrement ça). Je voudrais remercier et faire plein de bisous à mes toutes mes revieweuses : Kaoridu95, Grifter, Eden, Myriam, Nanou, Lovely, Moon, Pitite, Chibiusa, Minisoleil et Océane28. Merci beaucoup les filles, sans vos reviews, c'était vraiment pas sûr que je maj et si vous aimez, tant mieux, ça me fait trop plaisir. Ma fic est un peu bizarre je le reconnais, mais je l'aime énormément, peut être pour les souvenirs auxquels elle me rattache (clin d'oeil à Grifter). Si elle vous plait juste un peu, alors tant mieux. Voici donc le 4ème chapitre de ma fic. N'oubliez pas les reviews qui font que l'auteur d'une fic sait que sa fic et lue et qui lui font plaisir. Je fais également de gros bisous à Tam (la suite arrive bientôt ma puce). Bonne lecture.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21


 

Aaron les attendait au réfectoire pour faire les présentations.  

 

Tous les enfants réunis dans la pièce faisaient un joyeux tintamarre.  

 

« Après tout ce que ces enfants viennent de vivre, ils ont l’air d’aller bien » pensa Kaori « Ils sont vraiment incroyables, ils ont une telle richesse intérieure, une telle capacité à profiter du moment présent, mais on voit bien dans leurs yeux combien ils ont souffert. J’aimerais tant pouvoir apaiser leur souffrance et les rendre heureux, mais hélas, ils ne pourront jamais oublier ».  

- Kaori, Ryo, appela Aaron, venez nous rejoindre.  

Nos deux comparses se dirigèrent vers la grande table centrale.  

- Alors voici nos trois infirmières, Alexandra, Maëva et Christine dont Ryo vient de faire la connaissance.  

 

Christine était encore sous le choc de son entrevue avec Ryo.  

- Kaori, voici l’amie dont je vous ai parlé et avec laquelle vous allez faire équipe. Il s’agit de Bridget Sharp.  

Kaori adressa un sourire à sa nouvelle collègue. C’était une femme assez âgée avec les cheveux gris regroupés en un chignon, et qui avait l’air très dur, ce qui surprit Kaori, qui s’attendait à rencontrer des personnes plus chaleureuses aux côtés d’orphelins. « Peut-être que ce n’est qu’une apparence et qu’elle a en fait un grand coeur » pensa-t-elle.  

Bridget rendit un sourire froid à la jeune femme.  

 

Aaron leur présenta les autres membres de l’équipe, plusieurs membres de l’association dont des animateurs et autres bénévoles qui s’occupaient des enfants et veillaient à leur bien-être.  

 

Kaori essaya d’engager la conversation avec sa nouvelle collègue.  

- Combien avons-nous d’enfants dans notre classe ? demanda-t-elle  

- Une trentaine environ.  

- Ce ne doit pas être facile pour eux d’étudier avec les malheurs qu’ils viennent de connaître.  

- Pff, répondit Bridget, ces gosses ne m’écoutent pas. Peut-être aurez-vous plus de succès. Je vous souhaite bonne chance. Certains ne connaissent que leur dialecte, d’autres n’ouvrent jamais la bouche. C’est mission est impossible.  

Atterrée, Kaori la dévisagea et répliqua assez sèchement :  

- Peut-être qu’il leur manque de l’amour tout simplement, c’est normal, ils viennent de perdre leurs parents. Notre rôle ne s’arrête sûrement pas à leur apprendre à lire ou à écrire.  

Bridget ne répondit pas, le nez dans son bol de café.  

Ryo n’avait rien perdu de la scène et ne trouva pas l’amie d’Aaron à sa place au sein de « Tout pour un enfant », tout comme ce cher président d’ailleurs.  

 

Le petit déjeuner terminé, Bridget et Kaori emmenèrent leur groupe composé d’une vingtaine d’enfants dans leur classe. Resté seul, Ryo décida d’aller visiter la ville. Peut-être trouverait-il une idée originale pour la veillée prévue le lendemain ainsi qu’une jolie femme pour tester ses dons d’étalon en Afrique !  

 

Les enfants s’étaient tous installés en cercle. Kaori leur distribua du papier et des crayons, quand elle s’aperçut soudain que la petite fille qui lui avait tenue la main quelques instants plus tôt était assise par terre devant l’entrée de la salle.  

- Tu ne viens pas vers nous ? lui demanda Kaori d’un ton très doux.  

- Celle-là n’est bonne à rien, dit Bridget d’une voix méprisante, elle n’a jamais ouvert la bouche. Personne ne voudra d’elle c’est sûr !  

- Comment pouvez-vous dire cela ? s’indigna Kaori. Je vois que je ne me suis pas trompée sur votre compte. Au premier coup d’œil, j’ai vu que vous n’aimiez pas les enfants. Je me demande bien ce que vous faites ici !  

La vieille dame lui lança un coup d’œil mauvais et fit comme si Kaori n’existait pas. Lorsqu’elle s’adressait aux enfants, sa voix était dénuée de toute chaleur humaine.  

 

Kaori s’approcha de la petite fille et lui prit la main.  

- Allons, viens, tu as peur de cette dame ? Tu as bien raison, parce qu’elle n’est pas très gentille. Mais tu veux que je te dise un secret ?  

La petite fille la regardait fixement mais toujours avec cette douleur au fond des yeux.  

- Et bien à moi aussi elle me fait peur ! Je crois que c’est une vilaine sorcière.  

La petite fille sourit.  

- Tu comprends ce que je dis alors ! Allez, n’aies plus peur d’elle, je suis là.  

 

Elle emmena la petite fille au centre de la classe. Elle décida de s’asseoir à côté d’un petit garçon un peu plus âgé qu’elle. Kaori s’assit au milieu des enfants et les aida dans leurs différents exercices. Elle leur expliquait tel ou tel mot qu’ils ne comprenaient pas et lorsqu’ils y arrivaient, leur sourire éclairait leur visage, et c’était là la seule récompense que Kaori demandait.  

Le petit garçon vers lequel la petite fille s’était assise, se leva et s’approcha timidement de Kaori.  

- Tiébélé, hurla « la vilaine sorcière », rassis-toi vite. Tu ne te lèveras que lorsque tu auras fini !  

- Ne lui parlez pas ainsi ! ordonna Kaori. Son ton était sans équivoque et Bridget, se sentant offensée, sortit énervée de la salle de classe et fit claquer la porte.  

 

Tous les petits yeux se tournaient maintenant vers Kaori.  

 

- Ne vous inquiétez pas, fit cette dernière en voyant tous ces regards inquiets, je vais prendre sa relève et je suis sûre qu’on va bien s’amuser.  

- Tiébélé, dit-elle en regardant le petit garçon, tu voulais me dire quelque chose n’est-ce pas ?  

- Je vous trouve très gentille madame. Ma maman était aussi gentille que vous.  

- Je suis désolée pour ta maman Tiébélé, mais de là où elle est, elle te regarde et pense très fort à toi, j’en suis sûre.  

- Elle pense à moi aussi maman ? demanda la petite fille toujours collée à Tiébélé ?  

- Bien sûr, répondit Kaori qui avait compris qu’ils étaient frère et sœur. Comment tu t’appelles toi ?  

- Nakou.  

 

La petite fille se serra tout contre Kaori. Le petit garçon en fit autant. Kaori était très émue de ces témoignages d’affection et resta ainsi un petit moment. Elle n’oublia pas sa mission et décida de reprendre la place de Bridget.  

- Allez, nous allons continuer les exercices. Qui veut lire l’histoire ?  

Une petite main se leva et l’enfant lut l’histoire.  

 

 

De son côté, Ryo avançait sous un soleil de plomb. « Quel étrange pays, pensait-il, il n’y a que Kaori pour me faire connaître de tels endroits ».  

Il pensa à sa nuit passé à ses côtés, il n’avait pas bien dormi d’ailleurs. Il n’avait pas cessé de penser à elle, à cet ange qui était apparu dans sa vie un peu comme une étoile mystérieuse. Il avait appris à la connaître et elle s’était révélée être exceptionnelle. Elle cachait en elle des grands trésors d’humanité.  

Lui aussi se sentait bien dans ce pays. Quelle bonne idée il avait eu de l’accompagner. Il lui semblait être sur une autre planète. Il arriva devant un grand marché. Plusieurs senteurs se mêlaient à ses narines, des odeurs d’épices, de viande séchée, de poissons : c’était un mélange très surprenant. Sur les branches des arbres, des vautours guettaient avidement le moindre petit bout de viande mort qui pourrait être à leur portée.  

 

Ouagadougou était une très grande ville partagée entre résidences et ghettos, mais on y sentait la vie. Les rues grouillaient de monde, et les achalandages étaient nombreux. L’artisanat africain l’intrigua, surtout les masques. Lorsqu’il s’approcha pour les regarder d’un peu plus près, il les trouva plutôt lugubres. La vendeuse, en voyant Ryo s’intéresser à ses masques, s’approcha de lui et lui murmura dans l’oreille alors que Ryo en touchait un du bout des doigts :  

 

- Celui-là, c’est le masque de la mort, il vous accompagnera dans les ténèbres.  

Ryo sursauta et ria nerveusement.  

 

- Ah ah ah, euh, je regardais juste. Ce sont des masques vraiment très impressionnants.  

En fait, ils lui donnaient froid dans le dos et il déguerpit très vite de ce stand sous l’œil amusé de la particulière marchande. (ndb : Ryô qui a froid dans le dos ? Il a finalement peur de qq ch à part l’avion ? mdr et c’est étrange qu’il soit justement attiré par le masque de la mort…)  

 

Puis, il passa devant une boutique d’armes en tout genre. Comme Kaori et lui n’avaient pas pu emmener leurs armes du Japon car ils n’auraient jamais passé la douane, il se décida à rentrer dans ce magasin, sachant que tôt ou tard, avec les évènements à venir, il aurait besoin d’une arme, et son instinct lui interdisait de se promener sans. Et il était vrai qu’en l’absence de revolver à portée de sa main, il ne se sentait pas complètement lui-même. Il fut impressionné par la qualité du matériel qui s’y trouvait. Le marchand lui expliqua que ces revolvers provenaient des Etats-Unis et que c’était un armurier qu’il connaissait très bien et très sérieux qui l’approvisionnait régulièrement.  

Ryo remarqua un magnum 357 python et décida de l’acheter après l’avoir longuement examiné, ainsi qu’une arme plus légère pour Kaori. Il prit également les munitions correspondantes en grande quantité ainsi qu’un holster. Prudent, il chargea son nouveau Magnum en sortant de la boutique.  

 

C’est quelques pas plus loin qu’il se décida pour sa veillée. Il leur raconterait un conte africain. Il devait donc trouver l’histoire et se dirigea vers une petite librairie et acheta un livre de contes. Avec les autres personnes de l’association, ils en feraient un spectacle. Certes, il n’avait jamais fait cela, mais il était sûr qu’il prendrait un immense plaisir à mettre un peu de bonheur dans la vie de ces enfants.  

 

Il se baladait tranquillement lorsqu’il vit au loin une émeute. Il se rapprocha doucement et aperçut des hommes armés et cagoulés qui pillaient plusieurs maisons. Les habitants en sortaient terrifiés.  

- Si j’étais vous, j’arrêterais tout de suite et je partirais en courant, lança Ryo d’un ton plutôt calme.  

« Décidément, pensait-il, j’ai acheté mon arme juste au bon moment. Je ne pensais pas m’en servir aussi rapidement ».  

Un des hommes voulu lui tirer dessus mais notre nettoyeur fut plus rapide et le désarma d’une seule balle.  

- Eh toi là-bas, le justicier, tu te prends pour qui ? hurla un des types cagoulés.  

- Pour celui qui t’empêchera de voler et de tuer tous ces gens, répondit Ryo calmement.  

Les rebelles l’entouraient maintenant et ce cercle se réduisait sur Ryo. Plusieurs armes étaient pointées sur lui mais, aussi vif que l’éclair, il tira sur les pistolets de chacun des hommes. Ces derniers démunis prirent la poudre d’escampette.  

Une jeune femme portant son enfant dans son dos s’approcha alors du nettoyeur.  

- Merci Nassara. Tu es un homme bon et tu as sauvé ma maison.  

 

Ryo lui adressa un sourire plein de bienveillance et rebroussa chemin. Il s’était rendu compte que les rebelles s’apprêtaient à attaquer la capitale. Ce n’était qu’une question de jours. De plus, l’information qu’il avait réduit à néant une infime partie de ces terroristes ne tarderait pas à remonter aux oreilles de leur chef, ce qui risquait de compromettre le calme du campement. Même sous protection gouvernementale, ils n’étaient pas à l’abri. Il décida de garder son calme pour l’instant et de n’affoler personne, mais il aurait aimé rencontrer le chef de cette armée.  

Il appellerait Falcon et Mick à la rescousse lorsque le besoin s’en ferait sentir, il se devait de protéger la centaine d’enfants présents à l’orphelinat.  

 

Il rentra au campement. Il vit Bridget discuter intensément avec Aaron, et dès qu’il s’approcha d’eux, leur conversation s’arrêta. Il avait perdu son expression du lubrique facétieux et avait revêtit celle du nettoyeur.  

- Je vous dérange ? demanda Ryo.  

- Pas le moins du monde, répliqua Aaron d’un air faussement sympathique. Cependant, nous parlions de votre amie Kaori Makimura. Bridget et elle ne semblent pas bien s’entendre. Je proposerai une autre place au sein de l’association à Kaori.  

- Peut-être que c’est Madame Sharp qui n’est pas à sa place ici, fit Ryo d’un ton tranchant. Une femme au cœur de pierre ne peut pas aider ces enfants . Peut-être êtes-vous là par simple fierté Madame, mais sûrement pas par amour. Je vous prierai de laisser ma partenaire dans la classe dont elle s’occupe actuellement. Elle au moins a un cœur pur et ne peut faire que du bien à tous ces mômes.  

 

Ces mots eurent l’effet d’une bombe. Aaron les poings serrés, adressa un air de mépris à Ryo.  

 

- Vous venez d’arriver et vous prétextez tout savoir sur nous ! Je suis le Chef de cette association, et bénévole ou non, je ne permets à personne de diriger cet espèce d’orphelinat.  

- C’est bien ce qu’il me semblait, répondit Ryo, vous ne valez pas mieux que Madame Sharp. Mais alors, qu’est-ce que deux personnes comme vous faîtes ici ? Quel est votre but ?  

Aaron se calma instantanément.  

- Voyons Ryo, nous allons trouver ensemble une solution. Si Kaori se plaît dans ce groupe, tant mieux.  

- Je m’en vais, s’indigna alors Bridget, je ne resterai pas une minute de plus ici.  

Elle tourna les talons et se dirigea vers sa chambre suivit de près par Aaron. Puis, la porte se ferma et Ryo ne pouvait rien entendre.  

 

- Calme-toi voyons, j’ai besoin de toi ici tu le sais bien.  

- Ecoute-moi bien, il vaut mieux que je parte. Je serai mieux à l’extérieur du campement pour régler nos affaires. Nos troupes vont arriver d’ici quelques jours et je dirigerai tout. De plus, il faut que je parle à Ngoma pour voir comment les choses avancent. Nous ne pouvons pas avoir de contact avec lui ici. Un peu de patience, nous serons bientôt les seuls rois de ce pays et tous ces hommes seront à nos pieds. Nous ferons notre propre loi au Burkina Faso. Et dès que je le pourrai, j’enverrai cette chère mademoiselle Makimura en enfer, je te le promets.. (ndb : ah ah je vois je vois ! et pour bien faire, Kaori a choisi une association de terroristes !)  

 

Aaron eut un rire satanique et rêvait déjà à son règne sur ce petit bout d’Afrique.  

- Et tous ces enfants seront à nos ordres, répliqua Aaron, nous en ferons des vrais soldats. Et même si plusieurs seront adoptés par des familles, car il faut bien que je fasse croire au Gouvernement que je m’intéresse à leur sort, notre guerre n’est pas finie et nous aurons tout le loisir d’en récupérer par la suite. Notre pays sera le plus puissant d’Afrique et les autres contrées seront à nos pieds.  

 

Cette idée aussi attrayante pour Aaron que pour Bridget les rapprochait encore plus. Bridget s’imaginait dores et déjà comme la femme la plus populaire du Burkina Faso, se faisant servir comme une reine par son peuple. Et c’est avec un rictus monstrueux qu’elle fit sa valise et prit la direction de la sortie.  

 

 

Ryo regardait par la fenêtre de la petite salle où se trouvait Kaori. Elle avait une petite fille sur ses genoux et les enfants formaient autour d’elle comme une muraille. On aurait dit que ce petit groupe était soudain devenu invincible, et que Kaori était leur déesse. Les orphelins buvaient ses paroles et semblaient très attentifs. Elle ne remarqua même pas le regard ténébreux et empreint d’amour posé sur elle.  

 

Midi arriva et tout le monde se regroupa pour le déjeuner. Kaori se dirigea instinctivement vers Aaron pour lui présenter des excuses au sujet de sa mésentente avec Bridget. C’est alors que ce dernier lui apprit que Bridget était partie du campement en fin de matinée.  

- Je suis désolée, bafouilla Kaori. Je ne pensais pas que c’était à ce point. Mais elle traitait les enfants avec si peu d’égard.  

- C’est bon, lui dit Aaron, elle est partie. Oublions cette histoire. Ce n’est pas si grave.  

- Mais elle est votre amie tout de même et je m’en veux de lui avoir parlé comme je l’ai fait.  

- Voyons, réfléchit Aaron tout en caressant son menton, que pourriez-vous faire pour que je vous pardonne ?  

- Comment ? s’étonna Kaori.  

- Un dîner en tête en tête dans un petit restaurant de la capitale me ferait très plaisir.  

Avant que Kaori n’ait eu le temps de répondre, Ryo s’interposa dans leur conversation :  

- Il en est hors de question !  

- Ryo ! Qu’est-ce qui te prends ?  

 

Kaori n’en revenait pas du culot de son partenaire. Voilà qu’il lui interdisait de sortir avec un homme comme si elle n’était qu’une gamine. De plus, il avait formulé ces mots sur un ton très autoritaire.  

Notre nettoyeur fixait le Président de l’association.  

 

- Les rues de la capitale sont de moins en moins sûres, fit Ryo sans détourner les yeux.  

- Voyons Monsieur Saëba, répliqua Aaron faisant mine de ne pas être intimidé, j’ai cru comprendre qu’il n’y avait strictement rien entre Kaori et vous. Alors pourquoi diable voulez-vous l’empêcher de dîner avec moi ?  

- Ecoutez-moi bien, lui dit le nettoyeur d’un ton menaçant, s’il lui arrive quoi que ce soit, priez pour que je ne vous retrouve jamais.  

 

Kaori ne comprenait pas du tout le comportement de son partenaire et était rouge de confusion envers Aaron.  

- Excusez-le, fit Kaori dans un souffle, je ne sais pas ce qui l’inquiète autant. Peut-être devrions-nous oublier ce dîner. Je suis vraiment désolée.  

Elle avait préféré refuser l’offre d’Aaron pour ne pas envenimer la situation entre Aaron et Ryo. Néanmoins, elle se posait plein de questions. Est-ce que Ryo lui cacherait quelque chose au sujet de cet individu, ou bien était-ce de la jalousie ? « Ryo, jaloux ! Ma pauvre fille, arrête de rêver ! » se dit-elle tout en levant les yeux au ciel.  

 

C’en était trop pour Aaron. Depuis ce matin, ce Ryo Saeba l’agaçait au plus haut point. Il avait fait partir Bridget et maintenant, il l’empêchait de sortir avec Kaori. Qui donc était cet homme pour lui parler ainsi ?  

- Je suis outré par votre comportement à tous les deux, lança-t-il, je m’occupe de cet orphelinat et les personnes désireuses de m’aider dans sa gestion n’ont pas à être aussi méprisantes envers leur président !  

Furieux, il ne rentra même pas au réfectoire.  

- Pff, quel hypocrite ! murmura Ryo.  

Kaori se retourna vers son partenaire.  

- Mais qu’est-ce qui ne va pas dans ta tête ? Nous sommes là pour une mission humanitaire, l’aurais-tu oublié ? Les enfants sont là pour trouver de l’affection et de l’amour, et pas ce genre de comportement, si… si mesquin.  

Mais Ryo fit comme si de rien n’était et les mains dans les poches, partit en direction du réfectoire. Il ne voulait pas lui parler de l’attaque des rebelles de ce matin pour éviter qu’elle ne s’inquiète pour les enfants, ni des doutes qu’il avait sur la sincérité d’Aaron en tant que Président de « Tout pour un Enfant », Kaori étant incapable de jouer la comédie ou de mentir aurait vite fait de leur poser toutes sortes de questions et chercherait à tout prix à savoir la vérité, et pourrait malgré elle se mettre en danger. Il valait donc mieux qu’elle ne sache rien pour l’instant. Aaron et Bridget avaient à ses yeux une attitude plus que suspecte.  

 

Le repas fut assez tendu entre les bénévoles. Seules les voix des enfants raisonnaient dans la grande pièce.  

 

 


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